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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 10:48
Vol des données de 33 millions de Français !

 

"État civil, assureur santé, numéro de sécurité sociale… Les données numériques de 33 millions de Français ont fuité. 

C'est par un mail de sa mutuelle qu'un retraité a appris la nouvelle : "Nous vous écrivons pour vous informer d'un incident de sécurité..." Ses données personnelles ont été volées...

"Est-ce que c'est pour obtenir une rançon, est-ce que c'est pour les vendre sur le dark web ? Je ne sais pas." dit Philippe Baccon, victime d'un vol de ses données.

Comme lui, 33 millions de personnes, soit un Français sur deux a été victime de la plus grosse fuite de données numériques.

S'agit-il de données sensibles ? Les informations piratées : l'état civil des particuliers, nom, date de naissance, le nom de leur assureur santé, les garanties du contrat souscrit, mais aussi le numéro de sécurité sociale...

Des informations volées à deux sociétés : Almérys et Viamedis, elles servent d'intermédiaires entre les professionnels de santé et de nombreuses mutuelles.

Les risques sont-ils importants ? Avec des informations aussi précises en leur possession, les pirates peuvent perfectionner des tentatives d'arnaques par mail.

C'est le cauchemar que subit un Breton depuis trois ans.

"Bonjour, nous vous informons que l'agence nationale du traitement informatisé et des infractions constate un paiement en retard pour une amende de 35 euros."

Il reçoit ainsi des mails frauduleux presque tous les jours. Ses données volées lors du piratage d'un laboratoire médical sont sans cesse revendues sur le dark web.

 

"Dès qu'on rentre dans l'ordinateur, on se pose des questions : qu'est-ce qui va m'arriver aujourd'hui ? C'est même pire qu'un cambriolage... un cambriolage, ça se fait une fois... là les données sont partout."

Alors, comment se protéger ?

Les assurés concernés doivent changer au plus vite leur mot de passe. Pas de nom ou de date de naissance. Mieux vaut contrôler régulièrement ses comptes bancaires.

Il faut être particulièrement vigilant concernant les mails reçus.

"Ce qu'il faut absolument éviter de faire, quand on est sollicité par e-mail, c'est de donner des informations personnelles sensibles, par exemple, son adresse, son numéro de téléphone ou de donner des informations liées à sa santé, des informations bancaires. Ce qui doit alerter, c'est un critère d'urgence : les cybercriminels essaient toujours de nous faire cliquer, parce qu'il faut faire quelque chose très rapidement et cela doit éveiller l'alerte." dit un expert en cybersécurité.

Devant l'ampleur du piratage, la CNIL a annoncé qu'elle mènerait des investigations pour comprendre comment une telle fuite a pu se produire..."

Il serait temps ! Nos sociétés sont fragilisées par ces piratages incontrôlables... piratages contre les hôpitaux, les entreprises, les particuliers...

J'ai moi-même été récemment victime d'un piratage informatique : j'ai reçu un faux message d'alerte de Windows qui bloquait mon ordinateur, me demandant d'appeler d'urgence un numéro de téléphone, on me réclamait alors de l'argent pour résoudre le problème, ce que j'ai immédiatement refusé...

Désormais, tout est informatisé : dans les entreprises, dans les maisons, dans les administrations, les banques, dans les hôpitaux, les communications, l'énergie, l'ordinateur est un outil précieux dont on ne peut plus se passer.

Nos sociétés de technologie avancée deviennent, ainsi, de plus en plus vulnérables.

La révolution numérique est en marche et elle crée de nouveaux problèmes auxquels nous ne sommes pas bien préparés.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/vol-de-donnees-de-33-millions-de-francais-quels-sont-les-risques_6353836.html

 

 

Vol des données de 33 millions de Français !
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31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 10:48
En pleine crise sociale, les sénateurs augmentent leurs frais de mandat !

 

Sans exemplarité pas de démocratie ! Alors que de nombreux Français peinent à se chauffer, à se nourrir, à vivre correctement face à une inflation galopante, voici que les sénateurs augmentent leurs frais de mandat de 700 euros !

Le Sénat a pris cette décision en raison du "contexte inflationniste". Ils disposaient jusqu’ici de 5 900 euros de frais de mandat.

Ces dernières semaines, ils ont, comme leurs collègues députés, discrètement décidé d'augmenter leur avance de frais de mandat. Et pour eux, cette hausse s'élève à 700 euros mensuels ! Les députés, eux, sont  crédités de 300 euros mensuels supplémentaires.

 

Un contexte inflationniste : c'est indéniable ! Et de nombreux Français en savent quelque chose ! Mais eux n'ont pas la possibilité par un vote d'augmenter leur budget et leur salaire.

 

Une honte ! Une décision totalement irresponsable alors que nombre de salariés français rencontrent des difficultés : en pleine crise, alors que les agriculteurs dont beaucoup gagnent seulement 800 euros par mois manifestent, alors que les hôpitaux sont en détresse, que de nombreux Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, les sénateurs, les représentants du peuple ont augmenté leurs frais de mandat....

 

Rappelons aussi qu'est prévue une augmentation de 10% de l'électricité dès le début février, et ce n'est qu'un début, car d'autres augmentations sont déjà planifiés...

 

Rappelons encore que les élus ont refusé d'indexer les salaires et les aides sociales sur l'inflation.

Où est l'équité sociale, où est la justice ?

 

Nos sociétés ont tendance à stigmatiser les pauvres... autrefois on plaignait les pauvres, de nos jours, on les stigmatise : les pauvres seraient coupables de leur pauvreté et de leur exclusion sociale.

Il conviendrait plutôt de stigmatiser les riches, eux qui s'octroient nombre de privilèges, même en pleine crise sociale, toute honte bue !

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/politique/les-senateurs-augmentent-leurs-frais-de-mandat-de-700-euros-par-mois-29-01-2024-2551032_20.php

 

 

 

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18 octobre 2023 3 18 /10 /octobre /2023 09:29
Et maintenant, l'enfer est à Gaza...

 

Gaza sous le feu des bombardements, des populations civiles ciblées, de nombreuses victimes, des hommes, des femmes, des enfants.

L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre, Dominique de Villepin s’est exprimé sur ce qu’il se passe en Israël et dans la bande de Gaza depuis le samedi 7 octobre.

Il dénonce, bien sûr, l'horreur des crimes perpétrés par le Hamas, mais il précise : "Le devoir de responsabilité que nous avons vis-à-vis de cette horreur, c’est de bien prendre en compte l’importance de la réaction, de se souvenir que le droit à la légitime défense n’est pas un droit à une vengeance indiscriminée."

Le Hamas  "n’est pas le peuple palestinien", rappelle-t-il, mais "combattre le Hamas n’est pas enfermer deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza sans pouvoir sortir", a ajouté Dominique de Villepin, qui alerte sur le fait de refaire les mêmes erreurs qu’après le 11-septembre.

 

Dominique de Villepin parle à propos de Gaza d'une "prison à ciel ouvert", d'une "cocotte minute infernale."

De fait, la situation à Gaza est intenable : des blessés, des morts, des hôpitaux en détresse qui manquent de moyens.

C'est l'enfer sur terre : des gens désespérés qui pleurent leurs morts, la nourriture, l'eau qui manquent.

 

Gaza complètement dévastée, des rues jonchées de débris, des immeubles entièrement détruits et fumants, des milliers de palestiniens déplacés, Gaza assiégée, coupée du monde.

On assiste là à un cycle infernal de la violence : une crise humanitaire terrible à Gaza.

On imagine le désarroi de la population confrontée aux bombardements, à la faim, la soif, au manque de soin et de médicaments.

En bombardant aveuglément Gaza, Israël s'enferme aussi dans le cycle infernal de la vengeance et de la violence.

Hier, une frappe a tué au moins 200 personnes dans l'enceinte d'un hôpital, d'après le Hamas qui a accusé Israël. L’État hébreu affirme que l’explosion est due à une roquette lancée par le Jihad islamique.

La guerre est aussi une guerre des informations.

 

Dans tous les cas, ne plus permettre l’acheminement en denrées alimentaires ou empêcher l’approvisionnement en eau peut conduire à la famine de la population qui se trouve sur ce territoire. Or la famine comme méthode de guerre est interdite. De même, restreindre ou empêcher la circulation des personnes conduit à ce que les personnels humanitaires ne puissent pas mener leurs activités de secours dans la zone assiégée.

 

Des familles de victimes israéliennes prises en otages demandent aussi l'arrêt des bombardements.

 

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/massacres-de-civils-comment-nommer-l-innommable-5383939

 

 

 

 

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12 avril 2023 3 12 /04 /avril /2023 11:12
Le scandale des bébés maltraités dans les crèches françaises...

Des enfants insultés, maltraités, frappés, négligés : et cela se passe en France ! 

"Le rapport de l'IGAS sur les crèches fait froid dans le dos. Missionnée par le gouvernement à la suite de la mort d'un bébé de 11 mois en juin dernier dans un crèche privée, l'Inspection générale des affaires sociales a fait une enquête de 4 mois.

 

Et même si ce rapport pointe la très grande hétérogénéité du secteur avec des structures très bien gérées et de qualité, il donne aussi à voir l'état lamentable du secteur de la petite enfance dont les premières victimes sont des bébés, les plus vulnérables des vulnérables...

 

Des bébés insultés, frappés, attachés à des radiateurs ou à leur lit pour qu'ils s'endorment, des bébés hurlant de peur et de faim, à qui on ne donne pas à boire pour qu'ils ne mouillent pas leurs couches, des bébés qu'on laisse dans leurs linges souillés, faute de temps pour les changer, que l'on force à manger en leur pinçant le nez jusqu'à les faire vomir, quitte à leur faire ingurgiter leurs vomis ensuite...

Des enfants en apprentissage de propreté, humiliés, battus, tout en faisant ensuite bonne figure auprès des parents...

Le rapport de l'IGAS est digne d'un roman de Charles Dickens, et ce ne sont pas des faits isolés.

Sur les 50 000 questionnaires recueillis, un quart des professionnels du secteur ont décrit des maltraitances.

En cause : le chiffre, l'objectif de rentabilité appliqué à tout le secteur.

Depuis 2005, malgré la volonté ronflante sans cesse brandie par les gouvernements de créer un service public de la petite enfance, l'objectif des politiques publiques délocalisées est d'accueillir le plus d'enfants possibles dans les crèches, quitte à rogner sur la qualité.

Une brèche dans laquelle s'est engouffré le secteur marchand. Résultat : des micro crèches privées et des multinationales de la petite enfance qui font du business sur le dos des familles et des enfants.

Le gouvernement a promis plus de contrôles dans les crèches mais sans en donner les contours...

Il promet une campagne de communication pour faire connaître les métiers de la petite enfance mais il n'opère pas le changement de paradigme recommandé par le rapport : faire passer la qualité de l'accueil des enfants avant la quantité."

 

En entendant ce reportage, j'étais sidérée : cela se passe en France, des enfants subissent des maltraitances très graves, ce qui peut avoir un retentissement et des conséquences sur leur psychisme. Un enfant est même mort à la suite de ces maltraitances.

 

Evidemment, cela nous rappelle les maltraitances que subissent les personnes âgées dans les EHPAD : mêmes causes, mêmes effets... la rentabilité avant tout...

Le business de la vieillesse existe depuis longtemps.

Depuis des années, ce scandale perdure et rien n'a été fait pour améliorer la situation des EHPAD par les gouvernements successifs... RIEN !

Et voici qu'est révélé un nouveau business : celui de l'enfance. C'est scandaleux et ignoble !

Une honte ! Et on ose nous dire que les Français sont paresseux ! La plupart sont saturés de travail et ont des difficultés à assurer les charges de travail qui leur sont imposées que ce soit dans les hôpitaux, les EHPAD, les crèches ou les écoles...

 

Sources :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-11-avril-2023-8845803

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/petite-enfance-un-rapport-de-l-inspection-generale-des-affaires-sociales-accable-les-creches_5765348.html

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 12:29
"C'est du vent ! Il fait sa com !"

 

Quel est le ressenti sur le terrain face au discours d'Emmanuel Macron, à 13 heures, ce mercredi 22 mars ?

 

"Dans le Var, à l'hôpital de Fréjus, un journaliste a suivi l'intervention d'Emmanuel Macron avec le personnel de l'hôpital...

Dans un local syndical de l'hôpital, on écoute attentivement le chef de l'état... une demi-heure d'interview, de tension : les visages fermés, les poings serrés.

 

"Bof, c'est du vent ! Voilà, il fait sa com..." dit une aide-soignante.

 

Et au bout du compte de la colère chez une femme agent de service hospitalier : "Un président qui n'écoute pas les Français et qui nous dit : de toutes façons, sa réforme passe et on discutera après."

 

C'est aussi ce que pense Nathalie Denis, aide-soignante depuis 30 ans :

"Pour moi, il méprise son peuple, j'ai encore réussi à être déçue, même si je pensais ne plus pouvoir être déçue par ce gouvernement. Il n'y a plus aucune confiance, même s'il y en avait très peu. On pensait encore avoir une démocratie et on sent qu'il n'y a plus de démocratie dans notre pays, voilà."

 

Dans cet hôpital, la mobilisation se poursuit. Même si le Président assure que la réforme sera appliquée, le secrétaire général de FO le dit :

"Elle va passer mais c'est pas grave, on reste motivé et tous les agents nous disent : "Bravo, c'est bien ce que vous faites, on vous soutient, il est hors de question qu'on baisse les bras, c'est une réforme qui va toucher toutes les générations, qui va toucher tous les Français à moyen et court terme. Donc, il est important plus que jamais de se mobiliser là maintenant."

De fait, l'hôpital est en souffrance dans notre pays : les urgences sont saturées, manque de personnel, épuisement, patients en danger...

Et cela fait des années que la situation se dégrade...

Et depuis des années, rien n'a été fait pour améliorer le quotidien des soignants.

 

Et qu'en pensent les égoutiers ?

"Dans l'obscurité, ces employés municipaux entretiennent les égouts. L'un d'entre eux, 50 ans, a 25 ans de métier et connaît une pénibilité quotidienne.

"On travaille accroupi, on sent déjà que ça commence à tirer sur les reins, on commence à être essoufflé déjà, alors que ça fait 10 minutes qu'on est là. Faire ça encore 12 ans, non, je ne crois pas, non."

Le milieu est humide, odorant et surtout très dangereux...

"Toutes les matières qu'on a ici, elles se décomposent, et cela forme des gaz qui sont très nocifs pour nous..."

Impossible d'améliorer les conditions de travail des égoutiers.

Reste la reconversion, l'autre option avancée par le chef de l'état... mais à 55 ans, un autre égoutier, Philippe Goujon ne s'en sent plus capable.

"J'ai commencé à travailler à 16 ans, j'ai peut-être pas la ressource de me former à des métiers nouveaux, parce que cela fait des années que j'ai pas été à l'école."

 

Autre exemple : la pénibilité est aussi omniprésente dans une marbrerie de l'Essonne : de la poussière, du bruit, mais aussi des plaques de 70 kg à porter.

"On est souvent accroupi chez le client, on a mal aux genoux, on a mal aux chevilles..."

A 28 ans, un de ces marbriers sait qu'il ne tiendra pas jusqu'à la retraite. Aucune machine ne peut le remplacer. Il a choisi de ne pas écouter le Président.

"Ces gens ne sont pas sur le terrain, ils ne savent pas de quoi ils parlent concrètement. Ils peuvent parler pénibilité, pour eux, ce sont des statistiques..."

 

Non, décidément, chez les Français aux métiers physiques, les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas...

 

Pour ce qui est des enseignants, là encore les propos d'Emmanuel Macron sont hors sol : 

. « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs absents dans les classes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges et de lycées », a déclaré Emmanuel Macron.

Vaines promesses ! 

"C’est un effet d’annonce qui est en déconnexion totale avec la réalité pédagogique, dénonce Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire du second degré. Concrètement, ça revient à demander au pied levé à un autre enseignant de l’établissement, qui ne connaît pas la classe ni l’avancée du programme, de remplacer son collègue. C’est mettre un adulte devant une classe, sans aucune considération pédagogique. C’est de l’affichage."

De plus, un projet prévoit d’augmenter les salaires des enseignants, à condition qu’ils remplissent de nouvelles missions, et bien sûr dans ces nouvelles missions, interviennent les remplacements de profs absents.

C'est une vision ultra libérale de l'éducation...

Tout cela n'est pas sérieux : les enseignants attendent une vraie revalorisation de leur métier, un métier qui connaît une désaffection inquiétante : le ministère peine à recruter de nouveaux professeurs.

 

Sources : à 8 minutes 38

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-22-mars-2023-3566677

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-chez-les-francais-aux-metiers-physiques-les-mots-d-emmanuel-macron-ne-passent-pas_5726624.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/remplacement-des-profs-reforme-du-lycee-pro-les-propos-de-macron-consternent-les-syndicats-d-enseignants_215592.html

 

 

 

"C'est du vent ! Il fait sa com !"
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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 11:48
"Il nous faut travailler davantage..."

 

"Il nous travailler davantage" a martelé Emmanuel Macron lors de ses voeux adressés aux Français...

"Devra-t-on travailler plus longtemps en 2023 ? Là aussi, comme je m’y suis engagé devant vous, cette année sera en effet celle d’une réforme des retraites qui vise à assurer l’équilibre de notre système pour les années et décennies à venir. Il nous faut travailler davantage, c’est le sens même de la réforme de l’assurance chômage qui a été portée par le Gouvernement et votée par le Parlement." a déclaré Emmanuel Macron...

 

Le personnel médical, les infirmières, les infirmiers, les aides-soignants, les caissières, les enseignants apprécieront cette injonction à travailler toujours plus.

Eux qui sont déjà accablés de travail, à tel point que certains renoncent à leur métier et démissionnent...

 

Travailler davantage alors que nombre d'entre eux sont déjà saturés de travail, près du burn-out ?

Travailler davantage alors que leurs conditions de travail se détériorent au fil du temps ?

 

Les hôpitaux manquent de bras, les EHPAD cherchent des aides-soignants, les écoles, les lycées et les collèges manquent de professeurs...

 

Il faut être aveugle ou inconscient pour ne pas voir cette réalité : les métiers du soin peinent à recruter...

Manque de considération, de reconnaissance, salaires insuffisants...

Qui veut encore exercer ces métiers essentiels ? Le mérite attaché à ces professions n'est même pas reconnu, ni récompensé.

Comme le rappelle Sophie Coignard, "L'épisode de Covid a été l'occasion éblouissante de s'en souvenir : un trader est-il plus méritant qu'une infirmière ? A l'évidence, non. Il a peut-être fait de brillantes études de finance, mais son métier est dépourvu de toute utilité sociale. La crise des subprimes a même montré qu'il pouvait nuire gravement à la prospérité collective.

Pourtant un trader peut gagner largement plus d'un million d'euros par ans contre 30 000 euros en moyenne pour une infirmière... Comment le mérite peut-il s'en accommoder ?"

 

Que dire des caissières rémunérées au SMIC qui exercent leur métier dans des conditions difficiles ?

 

Et quid de la situation des enseignants ? Mal payés, déconsidérés par les parents, les élèves, accablés de tâches de toutes sortes...

 

Travailler davantage dans de telles conditions ?

C'est inimaginable.

 

Mais les politiques ont-ils encore une conscience des réalités du terrain, des difficultés de ces métiers dont ils sont bien éloignés ?

"Travail, engagement" a répété Emmanuel Macron... mais on ne peut demander plus à certains.

 

 

 

"Il nous faut travailler davantage..."
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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 09:44
Société : du dédain pour les faibles...

 

Dans une société où triomphent la performance, la rapidité, l'efficacité, les faibles sont les premières victimes du dédain...

On les efface, on veut les oublier, surtout ne pas les voir... comme s'ils dérangeaient la bonne conscience...

 

C'est ainsi que les vieux sont relégués dans des maisons de retraite, désignées par cet acronyme : EHPAD.

"Ces machines à broyer les vieux le font en toute impunité avec la complicité des États. On tue les vieux dans les Ehpad du monde entier. Dans ces zones de non-droit, mauvais traitements et défaut de soins ne sont que des "dysfonctionnements" graves, pour Brigitte Bourguignon, Ministre de la Santé, empêchant la bientraitance, mais qui ne relèvent pas de la justice. Il est pourtant urgent de regarder la réalité en face et d'agir."

 

Les faibles, ce sont aussi les gens malades, parfois abandonnés sur des lits d'hôpitaux, dont on connaît aussi les dysfonctionnements graves : manque de personnel, de moyens, de lits, etc.

 

Les faibles, ce sont encore les pauvres, "un qualificatif minorant exprimant le dédain", comme l'écrit Christian Vigouroux.

Eux aussi, on préfère ne pas les voir : les SDF dans nos rues sont souvent invisibles pour la plupart des passants, on ne les voit pas, on ne les regarde pas...

 

Et puis, il y a les gros, les enrobés, les obèses, ceux qui sont en surpoids...

"Il ou elle souffre, en France, en Allemagne et ailleurs, de l'assimilation trop automatique par les tiers et les employeurs entre surpoids et absence de volonté, de maîtrise de soi au-delà même des canons de la beauté. Cette présomption de faiblesse projetée sur le gros est le premier facteur de dédain à son détriment." écrit Christian Vigouroux.

Et il rajoute : "Le dédain des gros(ses) est aujourd'hui un phénomène d'avenir : l'obésité en augmentation chez les Français, la hausse de l'indice de masse corporelle est particulièrement sensible parmi les plus jeunes. Elle frappe en priorité les milieux défavorisés et concerne plus le Nord-Est que le Sud-Ouest. Le dédain retrouve ses cibles favorites."

 

Ainsi, dans nos sociétés vouées à la vitesse, les catégories les plus faibles sont les cibles et les victimes du dédain : on refuse de les prendre en considération, on les cache, on les occulte, on ne veut pas les voir...

 

 

Sources : 

Un ouvrage de Christian Vigouroux : La société du dédain

 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/on-tue-les-vieux-dans-les-ehpad-du-monde-entier-avec-la-complicite-des-etats

 

 

 

 

Société : du dédain pour les faibles...
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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 11:41
Conseil national de la refondation : encore une provocation d'Emmanuel Macron !

 

Dans un entretien donné à la presse quotidienne régionale, publié vendredi, le président a annoncé vouloir réunir un "Conseil national de la refondation" pour répondre à cinq objectifs de son quinquennat.

Une forme de "provocation" cette "référence par un acronyme au Conseil national de la Résistance" ! Le CNR "a créé des droits, des améliorations qui sont toujours en vigueur."

 

Cette institution, fondée par Jean Moulin en 1943, a adopté en 1944 un programme pour relever la France anéantie par l'occupation nazie, programme qui dessinait notamment les contours de l'État-providence.

Pourquoi cette analogie assumée, de la part du chef de l'État ? "Nous vivons un temps comparable, dit-il dans son interview. Nous sommes dans une ère historique qui impose des changements profonds."

 

Quelle prétention et quel leurre !

Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites et de la protection sociale, parle même "d’une nouvelle usine à gaz". "Le Conseil national de la Résistance a créé la Sécurité sociale, et Monsieur Macron veut la détruire et détruire les droits à la retraite", ironise-t-elle et elle affirme que la CGT défendra coûte que coûte le retour de la retraite à 60 ans.

 

De fait, le CNR  a créé des droits et Emmanuel Macron s'attache à les détricoter !

Notamment, avec le recul prévu de l'âge de la retraite à 65 ans, une réforme qu'il se propose d'engager dès 2023.

C'est une régression pour de nombreux salariés qui travaillent dans des conditions difficiles : on songe aux soignants, aux enseignants, à tous ceux qui exercent des métiers pénibles : les maçons, les déménageurs, les travailleurs de nuit, etc.

Une régression pour les plus fragiles : on justifie encore la chose par l'augmentation de l'espérance de vie, en oubliant que celle-ci n'évolue pas de manière similaire pour tout le monde.

 

Appliquant cette logique : les gens vivent plus longtemps, ils doivent travailler plus longtemps, Emmanuel Macron ne tient pas compte de la santé effective des gens : l’espérance de vie en bonne santé à la naissance, c’est-à-dire sans limitation pour accomplir ses activités quotidiennes, s’élève à 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes.

Après 65 ans, peu de gens n'ont aucun problème de santé.

 

Alors, avec cette référence au Conseil national de la Résistance, Emmanuel Macron fait dans la communication et même une certaine provocation.

Encore de la communication quand le président évoque les difficultés de l'hôpital et des soignants :  le Président veut demander un rapport, "une mission flash" sur l’état des urgences à l’hôpital public, comme si ce problème n'était pas ancien !

 

Communiquer, c'est bien. Agir, c'est beaucoup mieux !

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-cnr-l-etrange-inspiration-d-emmanuel-macron-07-06-2022-2478523_2134.php

 

 

 

https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/conseil-national-de-la-refondation-la-reference-au-conseil-national-de-la-resistance-est-une-provocation-reagit-catherine-perret-de-la-cgt_5176771.html

 

 

 

 

Conseil national de la refondation : encore une provocation d'Emmanuel Macron !
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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 11:18
On recrute en urgence des profs !

 

Encore une pénurie préoccupante de profs... "Alors on recrute en urgence, mais avec quelles compétences ?

Il n'y a pas assez d'enseignants pour assurer la rentrée prochaine... Alors, l'académie de Versailles emploie les grands moyens : un recrutement express a eu lieu le 30 mai sur plusieurs sites : l'objectif est de trouver 700 professeurs des écoles ou encore 600 enseignants en collège et lycée...

C'est ce qu'on appelle un job dating ! L'école devenue une entreprise, c'est bien l'orientation que prend notre Education depuis des années et c'est très inquiétant !

 

De nombreux postulants ont répondu à l'appel au secours de l'Education Nationale... des candidats prêts à changer de vie pour devenir enseignants !

"Je suis dans le droit, je suis juriste." explique l'un d'eux.

"Je suis manager dans un grand groupe de protection sociale." témoigne un autre.

"J'étais dans la cosmétique." révèle encore une candidate.

"J'étais fiscaliste à EDF." déclare une autre...

"Si je suis prise, je lâche tout, et à la rentrée, je suis prof."

Cela paraît si simple ! Comme si on pouvait s'improviser enseignant ! (Alors que ce métier demande des années d'études spécialisées et de formation...)

 

L'académie de Versailles manque de bras et propose 2000 postes de contractuels de la fonction publique.

Pour postuler et peut-être devenir enseignant, il faut passer un entretien de 30 minutes.

"Vous seriez intéressé par quelle discipline ?"

"Moi, c'est plutôt commerce et vente..." dit un des candidats interrogé.

 

Les candidats retenus seront convoqués pour un second entretien et pourront exercer dès la rentrée de septembre.

"Cela permet d'attirer du monde et cela permet d'aller le plus loin possible dans le processus de recrutement, dès la journée d'aujourd'hui avec les personnes qui se présentent." explique Charline Avenel, rectrice de l'Académie de Versailles. 

 

Un recrutement en urgence car les premiers résultats des concours d'enseignement sont alarmants :  En mathématiques, pour 1 035 postes, seuls 816 candidats ont passé la barrière de l'écrit. En allemand, 215 postes sont vacants, et il n'y a que 83 admissibles. En lettres classiques, 134 postes et 60 admissibles.

 

Une crise des vocations qui a des conséquences pour les élèves : dans un collège des Hauts de Seine, 25% des cours, toutes matières confondues, n'ont pas été assurés depuis la rentrée, selon les parents d'élèves, dont 50 heures d'Allemand : "le prof. est remplacé par une personne qui est, elle-même, absente, on a parfois un mois de cours et après un mois et demi où il n'y a plus cours, enfin, c'est scandaleux..." explique une mère d'élève.

Un proviseur, lui, s'inquiète du recrutement massif de contractuels pour répondre à la pénurie d'enseignants : il y aurait, selon lui, un problème de niveau chez ces professeurs remplaçants.

 

"Le métier d'enseignant est un métier qui est aussi technique, c'est un métier de vocation, mais c'est aussi un métier technique, et quand on n'a pas bénéficié de la formation institutionnelle, on ne part pas avec les mêmes bases que ceux qui ont été formés pendant deux ans..."

 Certains syndicats d'enseignants réclament exceptionnellement l'organisation d'un nouveau concours pour recruter des professeurs titulaires, afin d'éviter des postes vacants à la rentrée." 

Cette pratique du job dating est encore une façon de dévaloriser complètement la fonction d'enseignant. C'est très grave.

Cherche-t-on à recruter des gens destinés à garder les élèves ou des professeurs aptes à délivrer un enseignement de qualité ?

Hôpital en souffrance, école désertée, la situation est compliquée dans nos services publics. L'état doit prendre enfin la mesure de ces difficultés : il faut absolument revaloriser ces métiers par de meilleurs salaires, améliorer les conditions de travail, reconnaître l'importance et la valeur du travail des soignants et des enseignants.

 

En lieu et place, Emmanuel Macron envisage encore des consultations : il serait temps d'agir efficacement !

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/education-l-academie-de-versailles-recherche-desesperement-desenseignants_5168773.html

 

https://twitter.com/SNESVersailles/status/1531335944686665729?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet

 

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-2/3471388-emission-du-jeudi-2-juin-2022.html

 

 

On recrute en urgence des profs !
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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 09:56
Macron : l'enseignement sur le modèle de l'entreprise...

 

Nous connaissons les hôpitaux gérés comme des entreprises, nous avons vu les EHPAD gérés comme des entreprises... 

Quel fiasco ! L'hôpital en détresse face à la crise du Covid, les EHPAD devenus des mouroirs où l'on maltraite les vieux...

A l'hôpital, désormais, les infirmiers sont autorisés à travailler 60 heures par semaine ! Est-ce bien prudent pour le personnel comme pour les patients ?

Et voici que l'on nous promet une conception de l'enseignement inspirée du monde de l'entreprise !

Pour Emmanuel Macron, il convient de renforcer l’autonomie des établissements, avec la possibilité pour les directeurs "de récuser des profils (d’enseignants) et de participer à la décision d’en recruter d’autres."

 "Nous sommes face à l’abandon du modèle républicain au profit d’un modèle entrepreneurial à l’anglo-saxonne", a dénoncé auprès de Public Sénat Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, également vice-président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Cet élu pointe la mise en place d’une logique comptable déterminée par des facteurs de rentabilité. "On tend à faire du chef d’établissement un chef d’entreprise, puisqu’après tout, un chef, c’est fait pour cheffer", commente-t-il.

C'est purement et simplement la fin de notre Ecole publique... 

 

Depuis des années, on voit se profiler cette façon de gérer les établissements scolaires : les profs sont mis sans cesse en concurrence, sur le modèle des entreprises.

Concurrence entre les disciplines, concurrence entre les options, concurrence entre les enseignants... Ce qui crée une très mauvaise ambiance : pour bien fonctionner, les équipes doivent être soudées et solidaires.

 

Et puis, en fait, ne voit-on pas pointer ce modèle depuis des années ? La compétition est partout, et même dans un secteur comme l'enseignement, qui devrait en être bien éloigné... 

De plus en plus, les lycées sont dirigés comme des entreprises : il s'agit pour chaque lycée d'obtenir les meilleurs résultats au Baccalauréat, quitte à fausser les résultats, car de plus en plus on incite les professeurs à valoriser les copies, à être indulgents.

Les inspecteurs donnent eux-mêmes des consignes d'indulgence lors de la correction du Baccalauréat : il faut faire du chiffre !

 

Les enseignants eux-mêmes sont en concurrence : ils doivent se battre pour obtenir les meilleures classes quitte à faire la cour aux chefs d'établissement.

Ils doivent lutter entre eux pour attirer un maximum d'élèves vers des enseignements optionnels, quitte à faire preuve de démagogie...

Ils se transforment même parfois en publicitaires chargés de faire l'éloge de leur discipline devant les parents d'élèves.

 

Non, un lycée n'est pas une entreprise : c'est un lieu de savoir, de connaissances, un lieu de travail, bien sûr, mais en aucun cas un lieu où les enseignants se voient contraints de se livrer à une compétition effrénée.

Avec les nouvelles réformes prévues par Emmanuel Macron, cette tendance va encore, hélas, s'accentuer.

 

 

Source :

 

https://www.publicsenat.fr/article/politique/le-programme-d-emmanuel-macron-sur-l-education-un-copier-coller-des-propositions

 

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