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16 avril 2025 3 16 /04 /avril /2025 09:44
Le cauchemar de l'IA...

 

Eric Sadin, philosophe, spécialiste du monde numérique était l'invité d'Alain Finkielkraut, lors de l'émission Répliques du samedi 22 mars 2025, il nous met en garde contre l'avènement de l'intelligence artificielle : 

"Nous vivons un moment de gravité, d'une extrême gravité : peut-être commençons nous à le voir, et nous le verrons de plus en plus... et je dois relever que les premiers jours de décembre 2022, au lieu de nous interroger sur ce qui se jouait, c'est à dire ce tournant intellectuel et créatif, selon lequel des systèmes vont désormais assurer des tâches qui mobilisent jusque là nos facultés les plus fondamentales, au lieu de nous interroger sur la gravité, et de faire toute une série de séminaires, de chantiers de travail à toutes les échelles de la société, qu'est ce qui s'est passé ?

Les jours qui ont suivi, les semaines qui ont suivi, j'ai observé cela... Les gens ont sauté sur ces outils à pieds joints en disant : "Mais, c'est cool ! C'est cool, ChatGPT !"

Mais la première question : plutôt que de les utiliser comme ça de manière si impulsive et très irresponsable... la première question que nous aurions dû nous poser, la question la plus fondamentale, c'est la question qui va venir d'ici deux, trois ans. Et on commence à me dire qu'elle est déjà posée, cette question...

C'est celle qui va être posée par nos enfants et petits enfants, la voit-on cette question de nos enfants qui vont nous dire : "Papa, maman, mais pourquoi moi je vais à l'école ? Si des systèmes, sur une simple instruction de ma part, vont écrire, pourquoi ai-je besoin d'apprendre la grammaire, l'orthographe, les grands textes ?"

Déjà ils sont sur des écrans et sur TikTok du matin au soir, alors vous pensez que déjà si on est dans cet environnement, si des systèmes écrivent à notre place, ils ne vont pas se gêner...

Mais non ! Cette question, nous ne nous la sommes pas posée. Et pourquoi ?

Parce que l'utilitarisme qui est à l'oeuvre depuis un siècle et demi dans nos sociétés est tellement devenu la norme qu'il a fini par infiltrer nos cervelles très malades et très paresseuses... c'est à dire que chacun n'a vu que le midi de ses intérêts à sa porte sans voir l'étendue des conséquences civilisationnelles.

Et ces conséquences civilisationnelles sont gigantesques, et on le verra semaine après semaine, mois après mois et année après année...

Il y a une inertie. Nous n'arrivons pas à travailler à une bonne administration de la vitesse, parce qu'il y a une telle vitesse des développements technologiques qui sont mus par qui ? On en arrive à une représentation générale qui voudrait que les développements technologiques, en gros, c'est un projet de société. Mais nullement ! un projet de société, c'est contradictoire, c'est pluriel... A quoi a-t-on affaire ? A des personnes qui, au seul nom du profit, d'une vision du monde extrêmement réductionniste qui veut que les systèmes, à terme, vont mieux réaliser toute une série de tâches que nous réalisons tellement mal, vous et moi, n'est-ce pas, depuis la nuit des temps... ce monde de la tech, ce monde de l'industrie, il ne s'agit pas de dénoncer seulement leurs attitudes, il s'agit de voir l'éthos qui les anime : des ambitions et des intérêts privés. Cela s'impose, et que fait la société ?

La société est bien trop passive ou alors elle entérine les choses comme relevant de phénomènes quasi naturels.

Avec l'IA, c'est un pseudo langage, un langage nécrosé de la mort, un langage schématisé, statistique, mathématisé qui produit ce qui doit avoir lieu, c'est à dire l'opposé absolu de la façon dont nous, nous utilisons le langage, fondé sur l'association et l'indétermination alors que là c'est un langage probabiliste, c'est un langage de la mort qui advient ! Et il va devenir majoritaire et des gamins et des foules d'individus vont utiliser ces outils de la mort ! des outils du renoncement à nous-mêmes."

Eric Sadin dénonce aussi les usages d'encadrement de l' action humaine :" Il suffit d'aller dans un entrepôt Amazon de logistique, le e-commerce, voir comment il y a des modalités de management totalement inhumaines qui sont à l'oeuvre... des capteurs sous forme de smartphones et de tablettes dont sont équipés les manufacturiers et des systèmes d'IA qui interprètent leur localisation, leur niveau de performance et qui leur envoient des signaux pour aller chercher tel article dans telle armoire, pour les déposer à telle vitesse dans telle palette, réduisant ainsi des humains à des robots."

Pourtant, bien sûr, pour certains usages, Eric Sadin dit qu'il faut reconnaître les bienfaits de l'IA dans les domaines de la médecine, de la pharmacie, surtout, car remplacer des médecins par des machines c'est courir le risque de couper les liens sociaux, les contacts humains qui sont déjà détériorés.

 

 

 

Source :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/reves-et-cauchemars-de-l-intelligence-artificielle-8319338

 

 

 

Le cauchemar de l'IA...
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14 avril 2025 1 14 /04 /avril /2025 12:11
Trump : le miroir de ce qu'est devenue l'Amérique...

L'argent roi, c'est d'abord ce que représente l'Amérique, la puissance de l'argent y est colossale, et c'est une politique du profit que mène Donald Trump.

Aucun Américain n’a autant utilisé la politique pour augmenter sa richesse personnelle que Donald Trump. Et au vu des millions de personnes prêtes aujourd’hui à acheter quoi que ce soit qui porte sa marque quel qu’en soit le prix, y compris des actions, sa réputation vaut des milliards.

 Trump est déjà le président américain le plus riche de l’histoire. Sa fortune familiale, estimée à 4,3 milliards de dollars par "Fortune" – dont un patrimoine immobilier évalué à 1,1 milliard, contre 570 millions lors de son élection en 2016 – n’a rien de commun avec celle de ses prédécesseurs républicains.

 

On sait aussi le drame que constitue la violence armée aux USA... La plupart des Américains ou des membres de leur famille ont été confrontés à des incidents de violence armée.

En graciant 1 500 émeutiers, Trump a légitimé la violence du 6 janvier 2021... L'assaut du Capitole des États-Unis à Washington le 6 janvier 2021, dans le contexte des contestations des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020, a causé cinq morts dont celle d'un policier.

Cette émeute a été provoquée par Donald Trump, le président sortant récemment battu aux élections, qui rejetait le résultat des suffrages. Elle est considérée comme une tentative de coup d'État.

Des milliers de sympathisants radicaux du président sortant Donald Trump se réunissent alors à son invitation pour "sauver l'Amérique".

 

La violence de Trump s'exerce aussi dans le domaine commercial...

En représailles aux droits de 25 % sur l’acier et l’aluminium imposés par Washington, la Commission européenne a annoncé qu’elle allait taxer une série de produits américains, à partir du 1ᵉʳ avril, une riposte "forte mais proportionnée".

Nouvelle menace de Donald Trump. Il envisage de taxer lourdement, très lourdement l’alcool français et européen. Une taxe douanière de… 200 % ! Cette taxe pourrait s’appliquer sur le champagne et le vin exportés de France et d’Europe vers les États-Unis.

Et que dire de l'hybris du président lors de son second mandat ? Il veut faire main basse sur le Canada, le Groenland, le Panama... pas moins !

 

"Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.", rappelle Hélène Harter, historienne, spécialiste de l'Amérique du Nord.

Trump va dans ce sens avec sa politique de taxes douanières : le président américain caresse le rêve d’États-Unis vivant totalement coupés du monde, autosuffisants dans tous les domaines. 

Hélène Harter précise : "André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens."

Avec Trump, cela va encore plus loin : il veut même annexe le Canada, le Groenland, Panama !

 

Sources :

https://information.tv5monde.com/international/donald-trump-et-les-milliardaires-le-roi-dollar-est-de-retour-washington-2749170

 

https://www.lepoint.fr/economie/le-delire-isolationniste-de-donald-trump-11-04-2025-2587061_28.php#xtmc=etats-unis-autosuffisance&xtnp=1&xtcr=1

 

Trump : le miroir de ce qu'est devenue l'Amérique...
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7 avril 2025 1 07 /04 /avril /2025 11:39
Trump : la spirale de la guerre commerciale...

 

"Au lendemain des annonces choc de Donald Trump, vendredi 4 avril, Pékin a adressé une réplique cinglante aux nouveaux droits de douane décidés par le président américain, plongeant les bourses du monde entier dans le rouge un deuxième jour de suite.


Il a fallu un peu plus de 24 heures à Pékin pour élaborer sa riposte cinglante aux nouveaux droits de douane américains annoncés par Donald Trump. À partir du 10 avril prochain, tous les produits américains qui rentreront en Chine se verront imposer une nouvelle taxe de 34%. Un chiffre strictement équivalent à celui annoncé la veille pour la Chine par le président américain.

Une annonce commentée par la télévision chinoise : 

"Cette décision américaine va à l'encontre du commerce international et nuit sérieusement aux droits légitimes et aux intérêts de la Chine..."


Conséquence de cette riposte, les bourses du monde entier ont plongé dans le rouge pour la deuxième journée consécutive, vendredi 4 avril. Les géants de la tech aux États-Unis sont les premiers touchés : rien que jeudi, Apple a perdu l'équivalent de 340 milliards de dollars, Amazon 190 milliards et Meta, ex-Facebook, 130 milliards.

À Paris, la bourse a connu sa pire journée depuis mars 2022.

" Quand Trump a pris la parole à 22 heures, le marché s'est fortement cassé la figure. Donc là on est vraiment sur un marché en totale déconfiture..." témoigne un trader.

Les traders sont sur les nerfs.

"On voit qu'il y a une agressivité, il y a une peur ambiante. Quand ça dévisse, ça dévisse extrêmement fort.", dit encore le trader.

 

La spirale de la guerre commerciale paraît bien enclenchée. Les dirigeants de la planète sont à l'unisson. "Tout le monde va y laisser des plumes", disent-ils, y compris la France.

"Dans le domaine agricole, dans le domaine viticole, dans le domaine des spiritueux, il y a des dizaines de milliers d'emplois qui sont menacés.", a déclaré François Bayrou.

Au milieu de cette tempête qu'il a lui-même déclenchée Donald Trump garde le cap :

"Aux nombreux investisseurs qui viennent aux Etats-Unis pour investir d'énormes sommes d'argent, mes politiques ne changeront jamais. C'est un super moment pour devenir riche !"

"L'argent, être riche", les maîtres mots de la politique de Donald Trump... mais la politique peut-elle se réduire à des questions d'argent ?

"Le président des Etats-Unis a été contredit immédiatement par le président de la Banque centrale américaine, qui parle lui-même d'un risque de déconvenue pour l'économie américaine."

 Plusieurs centaines de manifestations ont été organisées samedi partout aux Etats-Unis. Une riposte citoyenne face aux dérives du pouvoir trumpiste...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/droits-de-douane/droits-de-douane-americains-l-onde-de-choc-se-propage-dans-le-monde_7170855.html

Trump : la spirale de la guerre commerciale...
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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 13:01
Le narcissisme de Donald Trump...

 

Sur les réseaux sociaux, le narcissisme triomphe : on se montre, on s'affiche même sous les meilleurs aspects... on connaît l'engouement pour les selfies, on sait comment certains vont même jusqu'à mettre en scène leur vie, se prenant pour des stars, s'exposant de manière indécente...

Les influenceurs sont à la mode, et veulent servir de modèles, ils diffusent le plus souvent des images idéalisées...

Un narcissisme que l'on retrouve parfaitement illustré par le personnage de Donald Trump et le terme de "personnage" est bien adapté car, sans arrêt, il se met en scène...

"L'homme qui a passé sa vie à mettre son nom et son visage sur tout ce qui pouvait lui rapporter de l'argent, des gratte-ciels de Manhattan aux hôtels en passant par des golfs en Floride et des avions à son effigie, illustre plus que tout autre aujourd'hui cette insatiable soif de reconnaissance encouragée et aggravée par les réseaux sociaux.

 

A tel point qu'exclu de Twitter le 16 janvier 2021 pour cause de fraude à l'élection présidentielle et assaut du Capitole, il a immédiatement créé Truth Social, son propre réseau social pour rester libre d'insulter ses adversaires..." écrit Philippe Bloch dans son ouvrage Jamais sans mon écran !

 

Et il rajoute : "Rappelez-vous la façon brillante dont il avait surmonté l'affront de son mugshot ( photo d'identité judiciaire) pris à la prison du Comté de Fulton, en Géorgie. Plutôt que d'avoir honte d'une telle photo qu'on ne souhaite à personne, il avait réussi à en faire un trophée de guerre, en mettant immédiatement en vente sur les réseaux sociaux toute une série d'objets à son effigie, lesquels avaient largement contribué à le faire monter dans les sondages autant qu'à financer sa campagne électorale..."

 

On se souvient aussi de cette vidéo intitulée Trump Gaza où l'on voit la bande de Gaza transformée en riviera, où l'on pouvait découvrir une statue en or monumentale à l'effigie de Donald Trump, ainsi que des reproductions de cette statue vendues dans des boutiques, un culte de la personnalité qui inquiète.

Il se présente lui-même comme ayant une mission divine ! Tout le monde le révère dans son camp... de quoi alimenter encore plus son narcissisme...

Trump est partout, il s'affiche, il attire l'attention sur lui par toutes sortes de déclarations tonitruantes, parfois contradictoires...

 

Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, qui a eu plusieurs conversations avec Donald Trump dit que le président est un "narcissique psychologique... il n'écoute pas son interlocuteur, il reste figé dans son discours..."

 

 

 

 

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26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 10:25
Quand Donald Trump reprend la rhétorique de Vladimir Poutine...

 

"Le président ukrainien a reçu l'envoyé spécial des États-Unis à Kiev (Ukraine), jeudi 20 février, au lendemain des mots très durs de Donald Trump, qui l'avait qualifié de "dictateur sans élection". Des mots qui ressemblent à ceux de Vladimir Poutine.

 

Vladimir Poutine murmurant à l'oreille de Donald Trump : c'était en 2017, le président américain semblait déjà à l'écoute mais aujourd'hui, il endosse carrément les propos, les mots, la rhétorique du maître du Kremlin...

Sur le thème, par exemple, de l'agressivité supposée de l'Ukraine, Donald Trump accuse le président ukrainien d'avoir déclenché les hostilités.

"Vous n'auriez jamais dû commencer cette guerre mais trouver un accord !", a lancé Donald Trump à Zelensky.

La contre-vérité est évidente : ce sont les troupes russes qui sont entrées en Ukraine le 24 février 2022. Mais Donald Trump répète ce que dit Vladimir Poutine.

"Nous n'avons pas commencé la soi-disant guerre en Ukraine. Au contraire, nous essayons d'y mettre fin.", avait déclaré Vladimir Poutine.

 

Copier-coller aussi à propos de la prétendue illégitimité du président ukrainien. Selon Donald Trump, c'est un autocrate : "C'est un dictateur sans élection, Zelensky a intérêt à agir vite, il doit bouger vite ", avait-il déclaré.

Exactement le même narratif utilisé par le maître du Kremlin. Selon Vladimir Poutine, Zelensky serait illégitime, car il n'y a pas eu d'élection en Ukraine en 2024. Mais l'argument ne tient pas puisque, en temps de guerre, la loi martiale interdit la tenue de scrutins.

 

Mêmes arguments également sur le thème de la corruption : Donald Trump accuse Kiev d'avoir perdu la trace de milliards de dollars d'aide versée par les Américains.

"Je crois que le président Zelensky a dit qu'il ne sait pas où est la moitié de l'argent qu'on lui a donné." a déclaré Trump.

Vladimir Poutine dénonce, lui aussi, un régime ukrainien corrompu.

"Le niveau de corruption en Ukraine est très haut. C'est un fait.", avait affirmé Poutine.

On assiste à un renversement total dans ce rapprochement avec Poutine...

 

Des paraphrases avec quels objectifs pour Donald Trump ? Brutaliser Zelensky pour l'obliger à faire des concessions ? Ou flatter Poutine pour l'amener à la table des négociations ?"

Ou encore se rapprocher de la Russie pour mieux s'opposer à la Chine qui reste le principal rival des Etats-Unis....

Certains vont jusqu'à dire que Donald Trump serait la victime d'un "kompromat" c'est-à-dire d'un chantage de la part de la Russie. "S'agit-il d'une sex-tape filmée à son insu, d'une preuve de malversation quelconque, d'un élément à charge non révélé ? On l'ignore, mais cela pourrait expliquer les prises de position d'alignement envers la Russie totalement farfelues et contraires à la tradition américaine séculaire." s'interroge un lecteur du journal Le Point.

Une chose est sûre : pour Donald Trump, les affaires, le commerce d'abord...  Vladimir Poutine a fait miroiter aux Américains l’accès au sous-sol russe, et à ses terres rares...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/guerre-en-ukraine-donald-trump-adepte-de-la-rhetorique-de-vladimir-poutine_7086606.html

Quand Donald Trump reprend la rhétorique de Vladimir Poutine...
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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 12:50
Nous vivons pour la guerre...

 

Terrible constat fait par l'écrivain Pierre Michon, lors de l'émission La Grande Librairie : "Nous vivons pour la guerre...", dit l'écrivain.

Et il ajoute : "L'Iliade est le premier texte de la littérature écrite européenne et à ce titre, il représente toute la littérature européenne. D'ailleurs, c'est le scénario de toute la littérature, et même de toute l'humanité, c'est à dire les deux ingrédients que sont la guerre et l'amour...

Michel Serres disait que toute la littérature est née d'une jupe soulevée dans les murs de Troie, par un combat sous cette jupe... celle d'Hélène.

Nous, nous vivons encore, comme au temps d'Homère, malgré tous nos dénis, nous vivons pour la guerre. Regardez les choses comme elles sont : toutes les avancées technologiques sont faites dans le but d'être les plus puissants, d'être l'état le plus puissant pour la guerre..."

 

Et on ne peut qu'acquiescer à ce constat de Pierre Michon... on le voit de plus en plus : partout sur la planète, éclatent des conflits meurtriers, souvent entre pays voisins et même entre pays frères. Destructions, mort de civils, exodes massifs pour fuir la guerre et ses horreurs.


De nombreux pays se lancent aussi dans une course effrénée aux armements...

L'armée russe dispose elle-même d'armes à la pointe de la technologie : par exemple, des missiles hypersoniques indétectables qui peuvent faire des dégâts considérables.

Dès que la guerre a été initiée par Vladimir Poutine, la plupart des pays ont décidé d'augmenter leur budget militaire.

Lors d’une session extraordinaire au Bundestag, à Berlin, le chancelier Olaf Scholz a annoncé un effort exceptionnel de l’Allemagne en matière de Défense. La crise russe change toute la doctrine tenue jusqu’ici. Olaf Scholz, le Chancelier, avait annoncé 100 milliards d’euros pour moderniser son armée.

Des sommes colossales englouties pour fabriquer des armes !

 De nombreux pays de l'Union européenne ont décidé d'augmenter très sensiblement leurs dépenses militaires.

"La Russie et les Etats-Unis se sont lancés depuis un certain temps dans une course aux armements nucléaires, mettant au point de nouvelles machines d'apocalypse qui menacent de ruiner les gains chèrement acquis des dernières décennies et de nous ramener au bord de l'anéantissement nucléaire..." nous rappelle l'historien Harari.

La France est devenue le deuxième pays exportateur d'armes, derrière les États-Unis, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Au cours des cinq dernières années, soit entre 2019 et 2023, les États-Unis ont représenté 41,7 % du total de la valeur des exportations d'armes dans le monde, la France 10,9 % et la Russie 10,5 %. La Chine (5,8 %) et l'Allemagne (5,6 %) complètent le top 5.

Triste record !

 

Pourquoi la guerre ? La guerre a toujours été et reste donc la grande affaire des hommes : volonté de domination, guerres économiques, commerciales, psychologiques, informatiques, conflits de pouvoir, d'intérêts, conflits de civilisation...

La guerre toujours recommencée... 

 

 

Source : à 1 heure, 1 minute, 38 secondes

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6893329-emission-du-mercredi-12-fevrier-2025.html

 

 

 

Nous vivons pour la guerre...
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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 12:41
Donald Trump sous le regard de Platon...

Dans son ouvrage Et si Platon revenait, Roger-Pol Droit imagine que Platon revient et qu'il observe nos sociétés, nos façons de vivre : Platon observe nos smartphones, découvre les attentats terroristes, scrute nos dirigeants politiques.

Et un chapitre est consacré à Donald Trump...

Platon le compare à Thrasymaque, le sophiste... un homme violent qui "transpire, rougit, manie l'injure... il explique comme Trump que la justice, la vraie, consiste dans la domination du plus fort, dans les intérêts de ceux qui imposent aux autres leur puissance."

"Quand ce président exalte les intérêts des Etats-Unis, des riches, des multinationales, des Blancs, des Américains de souche, quand il déclare qu'il est juste de les défendre, eux et eux seuls, il fait du Thrasymaque sans le savoir...

 

Pour Trump et pour ce personnage de Platon, le juste, l'homme à principes, qui vit selon les lois et la morale, est toujours un loser. Son respect des règles assure sa défaite, en toutes circonstances. Son honnêteté scrupuleuse le met en position d'infériorité partout." précise Roger-Pol Droit.

 

Et il rajoute : "Comme Thrasymaque, Trump refuse les vraies discussions, les démonstrations, les débats argumentés. Il ne dialogue pas, il assène. Et quand il ne peut monologuer, marteler ses convictions, il cesse de répondre...

 

Donald Trump paraît plus fruste et plus vulgaire que son alter ego athénien. La vérité n'est jamais son souci. Ou plutôt, il estime pouvoir l'enjoliver, l'agrémenter à sa guise... Il truque la vérité : c'est là une technique de vente. La réalité étant toujours moins bonne que les acheteurs ne le souhaitent, il est indispensable de la présenter améliorée. Ou au contraire plus noire, plus dégradée, quand il s'agit de fourguer un remède...

Rendre le réel plus attirant, plus menaçant, selon les cas, c'est ce que Trump nomme "hyperbole véridique"...

Pour Trump, il s'agit de provoquer, de faire montre de courage, de feindre l'assurance et la détermination, en espérant que cette illusion théâtrale ait quelques effets dans la réalité...

Donc, aucune éthique de la parole, avec Trump..."

 

On le voit bien : Trump est avant tout un homme de spectacle, il fait le show : tous les projecteurs sont tournés vers lui et il adore !

Mais quand la politique devient un spectacle, un show permanent, il y a tout de même de quoi s'inquiéter. Depuis son investiture, il fonctionne à un rythme d’enfer, multipliant les décrets et les déclarations tonitruantes. Trump est souvent dans la boursouflure...

En début de semaine, Donald Trump avait déclaré que si le Hamas ne libérait pas les 76 otages qu’il détenait samedi à midi, Israël était libre de reprendre les combats et de déchaîner  "l’enfer" sur le groupe terroriste palestinien. Boursouflure...

Dans un discours brutal à Munich, le vice-président américain J D Vance a accusé les Européens de bafouer la liberté d’expression. Boursouflure encore !

Trump est surtout au service du monde de l'argent, des financiers, et de la technologie...

 

Source :

https://www.babelio.com/livres/Droit-Et-si-Platon-revenait/1035060

 

 

 

Donald Trump sous le regard de Platon...
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10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 13:19
Les Etats-Unis, une superpuissance face à l'Europe...

Hélène Harter est une historienne française spécialiste de l'Amérique du Nord. Elle est professeur des universités en histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, et directrice du Centre de recherches d'histoire nord-américaine (CRHNA) et du Centre de recherches d'études canadiennes.

Elle était invitée lors du Festival de la Biographie, à Nîmes où elle a présenté un de ses ouvrages : Très brève histoire des Etats-Unis, chez Calype. Elle était interrogée par le journaliste Patrice Zehr.

Résumé :
"En 250 ans d'existence, les États-Unis ont dépassé les 330 millions d'habitants, conquis un territoire presque vingt fois plus étendu que la France, inventé un régime démocratique d'une exceptionnelle stabilité et se sont imposés comme une superpuissance incontournable dans le monde. Leurs adversaires dénoncent une civilisation basée sur la violence, l'oppression des Noirs et des Indiens, le messianisme et le matérialisme. Les divisions plus importantes que jamais qui traversent le pays aujourd'hui sont l'occasion pour cette exceptionnelle synthèse d'interroger deux points cruciaux de l'histoire américaine : le rapport du pays à la démocratie et à l'État; son positionnement international et son rapport à la puissance. Aujourd'hui, entre isolationnisme et impérialisme, attachement à leurs valeurs et remise en cause de leurs institutions, les États-Unis sont à la croisée des chemins."

Hélène Harter présente d'abord la collection Calype qui est très originale : "L'idée, c'est d'avoir des ouvrages d'un format resserré, un peu comme les Que Sais-je ? mais qui soient en même temps abordables. Sur chaque volume, on fait appel à un spécialiste, donc ce n'est pas de la vulgarisation tout venant... deux approches : une approche biographique sur les premiers volumes, et puis, depuis cet automne, de nouveaux titres qui tournant autour de l'histoire d'un pays... le but, c'est de faire court, d'essayer de dire des choses originales sans être dans la simplification.

La première idée, c'est d'avoir une question qui va structurer le propos, moi, ce qui m'a intéressée, c'est de me dire : quelle est la culture politique américaine ? Parce que finalement, c'est une démocratie, il y a des parallèles avec la France, il y a des différences. Et donc, qu'est-ce qui fait l'originalité propre du système politiqua américain, qui fait que ce n'est pas la France ?

Autre question que je me suis posée, c'est de me dire : finalement, les Etats-Unis d'aujourd'hui, ils nous interrogent, ils nous surprennent, parfois, ils nous choquent, parfois, ils nous enthousiasment, ils ne nous laissent pas indifférents, en tout état de cause. Comment on va essayer de comprendre, à partir de l'histoire, le monde où on est aujourd'hui... et donc essayer de voir ce qu'il y a de particulièrement original aujourd'hui, mais surtout qu'est ce qui explique dans le passé la situation qu'on connaît aujourd'hui. Donc se dire : l'histoire est intéressante en soi, mais elle nous parle aussi du présent..."

"Les Etats-Unis se sont créés par une vague de migrations assez religieuses venues d'Europe, ça a toujours été une démocratie ? parce qu'on aurait pu penser que cela devienne très vite une théocratie ?", interroge le journaliste.

"Aujourd'hui, de plus en plus, on considère qu'aux Etats-Unis dans l'histoire, il y a des influences différentes, c'est à dire que, vous le disiez très justement, on a tous en tête les puritains, ces hommes qui arrivent au début du 17ème siècle et qui vont colorer la société américaine, mais on se rend compte qu'il y a aussi d'autres influences, par exemple, l'influence des New-Yorkais, le New-Yorkais, lui, n'est pas puritain, il est très cosmopolite, il est porté sur le commerce, sur l'international... Vous avez l'influence des gens de Virginie qui, eux, sont plutôt les héritiers de la gentry britannique, et puis, vous avez ce phénomène qu'on voit de plus en plus, c'est l'importance des hispaniques. Aujourd'hui, ils sont à peu près 20% de la population, et en fait, les premiers à avoir peuplé les Etats-Unis, chez les Européens, ce sont les Espagnols. Cette migration est intrinsèque de cette histoire américaine, elle en fait l'originalité.

Quand vous regardez aujourd'hui : le président des Etats-Unis a une épouse qui finalement a obtenu la nationalité américaine, il y a très peu de temps. L'épouse du vice-président a des parents qui sont nés en Inde. Et donc on voit bien combien cette question migratoire fait partie de cette histoire...

"Il y a eu une partie des Etats-Unis qui a été très française, pas longuement, mais ce qu'on appelle La Louisiane, c'était gigantesque quand ça été vendu par Napoléon.", intervient le journaliste.

"C'est aussi une autre dimension de la culture politique, cette région de la Nouvelle Orléans, dit Hélène Harter... l'empreinte française est allée très loin jusqu'au Dakota, jusqu'en Arkansas, donc, il y a eu une empreinte très importante de la culture française dans certaines régions des Etats-Unis... alors, cela va sur des choses assez anecdotiques : vous allez à Saint-Louis, vous le savez bien, c'est un hommage à un souverain français, Chicago a été fondée par des Français, et puis toujours cette prégnance de cette langue française dans une partie de la Louisiane où ces Américains d'origine française très lointaine sont toujours très attachés au français et notamment à l'enseignement du français à l'école."

"Est-ce que les Etats-Unis, dès le départ, étaient un pays de commerçants ou plutôt un pays isolationniste ?" interroge le journaliste.

Réponse : "Quand j'étais jeune au 20ème siècle, j'ai appris que les Etats-Unis avaient une forte empreinte puritaine, ces puritains étaient préoccupés de religion quasi exclusivement, ce qui est vrai, mais ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'à côté d'un projet religieux, dès le départ, il y avait un projet économique, une ambition économique... notamment, ces puritains vont investir dans la pêche à la morue, les bénéfices qu'ils vont tirer, ils vont les réinvestir notamment dans la construction, dans le commerce. Et on pourrait généraliser à l'ensemble des colonies américaines qui pensent l'économie et qui la mettent au centre de leur développement, avec là aussi des visions assez différentes qu'on retrouve aujourd'hui encore... une partie de ces Américains considèrent que pour prospérer il faut commercer avec tout le monde... et puis, il y a toute une partie des Etats-Unis qui pense que les produits qui viennent de l'étranger menacent l'économie américaine et qu'il faut protéger cette économie par des droits de douane. Il y a une partition entre les partisans du protectionnisme et ceux qui disent : mais non, il faut être mondialisé et il faut, au contraire, baisser les droits de douane.

Au sud, on veut un commerce mondial qui soit ouvert, on vend du coton et on veut qu'il soit acheté par le plus de pays possible, et avec l'argent que l'on gagne, on va acheter des produits notamment en Europe, donc il faut que le commerce soit ouvert.

Et les gens du nord, eux à l'inverse, sont en train de développer leur industrie, et ils considèrent qu'ils vont protéger cette industrie... il y a alors un débat très vif au congrès pour savoir quelle voie choisir et la voie qui va triompher, c'est celle d'un protectionnisme, et c'est une défaite de ceux qui sont pour l'ouverture.....

Les Etats-Unis sont un état fédéral et cet état fédéral se pose la question : Comment on perçoit Washington ? Est-ce que c'est un lieu où on va prendre les politiques publiques qui vont concourir au bien commun, des politiques sociales, par exemple, ou est-ce qu'à l'inverse c'est un lieu où des politiciens déconnectés vont prendre des décisions qui vont à l'encontre des libertés individuelles et des droits des états ?

Et voyez que c'est une question qui se rejoue périodiquement : on voit très bien aujourd'hui, entre les démocrates qui disent : il faut un gouvernement central, il faut des politiques sociales, on a besoin d'état, il faut investir dans de grands équipements financés par l'état, il faut une politique commune autour du Covid, et puis ceux qui disent : non, l'état central est une menace pour ma liberté, moi je crois à l'initiative individuelle, je crois à mon libre arbitre et je dois me débrouiller tout seul, donc, je ne veux pas de Sécurité Sociale, je ne veux pas que l'état me dise ce que j'ai à faire et je crois plus à la libre entreprise, au rôle des hommes d'affaires...

Donald Trump n'a pas oublié un président : il a décidé de renommer une montagne américaine, la plus élevée du nom de Mc Kinley, un nom qui évoque peu de choses en France, mais aux Etats-Unis, c'est un président qui a marqué l'histoire : il a été élu en 1896 et il porte une politique d'internationalisation, de puissance, de grandeur, il veut que son pays soit une grande puissance économique et que son pays compte dans le concert des nations. C'est lui qui va dire : On abandonne la politique de l'isolationnisme, et on fait une politique de la puissance. Il va ainsi entraîner son pays dans la guerre contre l'Espagne, à propos de Cuba, et c'est de cette guerre que les Américains vont gagner le contrôle de Cuba, des Philippines, et qu'ils vont devenir une puissance des Caraïbes et qu'ils vont aussi devenir une puissance du Pacifique.

Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.

André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens.

Et donc, vous avez de manière récurrente, des Américains qui vont se retrouver derrière l'isolationnisme et considérer qu'on n'a pas besoin des autres, qu'on n'a pas besoin de se lier avec les Européens, notamment. Je précise et je nuance : politiquement et militairement, c'est à dire, ils ne disent pas : je ne veux pas faire de commerce mais ils disent qu'ils ne peuvent pas être liés par des alliances politiques contraignantes, par des alliances militaires, je pense évidemment à l'OTAN, ils ne veulent pas être membres de l'OMS, des accords sur le climat, parce qu'ils estiment que ces accords limitent leur liberté d'action.

Trump est donc là dans la continuité d'une certaine vision américaine...

"Est-ce que vous avez été surprise par la victoire de Trump ?" interroge le journaliste.

"Non" répond Hélène Harter, car l'Amérique est très diverse et on la connaît mal.

Autre question : "Est-ce que vous avez été surprise par le ralliement de la Tech ?"

"Marc Zuckerberg, lui, est un rallié de la dernière heure, par intérêt. Ce qui est très intéressant, c'est quand même le ralliement d'Elon Musk. Je laisse de côté son côté libertarien qui explique son ralliement, mais je crois fondamentalement que cela renvoie à cette question qui est le rôle et la centralité des hommes d'affaires dans la société et la culture américaine... en France, un homme ou une femme d'affaires, surtout s'il réussit, s'il gagne de l'argent, c'est toujours un peu suspect... l'argent, on n'en parle pas, on n'étale pas sa richesse...

Aux Etats-Unis, c'est l'inverse : c'est vraiment un modèle sociétal et cette réussite, c'est quelque chose qui parle à beaucoup d'Américains : la plupart des entreprises américaines sont des TPE, c'est à dire très souvent un homme ou une femme qui a fondé une petite entreprise, qui a un employé, parfois c'est le conjoint et cela ne va pas plus loin.

Lui, c'est un homme d'affaires, il n'est pas dans le salariat, et il rêve de réussir. Et les réussites à la Elon Musk, c'est cela qui est extrêmement porteur, de se dire : aujourd'hui, je gagne peut-être 3000 dollars, mais demain, je peux être millionnaire ou milliardaire.

Et c'est aussi la dimension de la recherche, de la technologie, cette croyance dans le progrès... le fait qu'on puisse aller sur Mars, la conquête spatiale : tout cela, ça parle à beaucoup d'Américains.

Pour un certain nombre d'Américains, qui peut d'ailleurs déplorer les outrances de ces deux personnages, on est dans le rêve américain.

"Alors, ce monde américain que vous connaissez bien, quel regard il a sur l'Europe ?" interroge encore le journaliste.

"Déjà , l'Asie et la Chine, c'est la priorité, dit Hélène Harter, l'Europe intéresse peu, elle intéresse de moins en moins parce qu'il faut reconnaître aussi : économiquement, nous sommes moins dynamiques que nous l'avons été, parce que l'immigration est de moins en moins européenne, aussi. Elle est surtout asiatique, je pense à l'Inde, c'est quand même remarquable : je l'ai citée, l'épouse du vice-président, mais aussi Kamala Harris a des origines indiennes... les grandes vagues migratoires, c'est aussi le monde latino américain.

Mais il y a des Américains pour qui l'Europe, c'est toujours quelque chose d'inspirant, les élites, en particulier, les intellectuels. Faire un voyage en Europe, venir à Paris, c'est un fantasme, toujours... On voit bien l'intérêt que les Américains ont porté à Notre-Dame, au delà de la question religieuse... le fait que Donald Trump vienne pour la réouverture. Donc, on voit bien qu'il y a une séduction toujours de cette Europe, mais ce n'est pas forcément un partenaire qu'ils considèrent à égalité, économiquement et politiquement, et j'ai envie de dire, depuis fort longtemps. Déjà au temps d'Eisenhower, on voit bien qu'il y a une super puissance et puis une puissance secondaire. Au temps de Richard Nixon, c'est exactement pareil, donc finalement ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est une chose que nous autres Français nous découvrons avec retard mais pour un Américain, depuis 1945, il y a les super puissances et il y a les puissances secondaires."

"Quelle attitude il faudrait avoir pour les Européens avec Trump ?", telle est la dernière question posée par le journaliste.

"Comprendre la culture politique américaine, c'est à dire ne pas plaquer nos schémas français sur une réalité américaine et considérer que lui est dans une logique de la négociation commerciale permanente et que c'est son mode d'action. Il nous faut devenir une puissance..." répond Hélène Harter.

De fait, on le découvre tous les jours : Trump se livre à une guerre commerciale tous azimuts, il fait du chantage aux droits de douane... quels seront les résultats ? Trump ne court-il pas le risque de créer des instabilités économiques graves ?

 

 

 

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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 11:10
Elon Musk promeut l'extrême droite à travers toute l'Europe...

 

Un milliardaire américain qui intervient directement dans les élections en Europe, c'est assez inédit... ainsi, Elon Musk a accusé Keir Starmer, premier ministre britannique, d'être "diabolique et méprisable."

Elon Musk défend et promeut l'extrême droite à travers toute l'Europe...

 

"Alors qu' Elon Musk pourrait apporter un soutien généreux au populiste britannique Nigel Farage, le milliardaire américain s'invite aussi dans la campagne électorale allemande. L'argent permet toutes les audaces, l'argent au centre de nos sociétés...

A deux mois des élections législatives anticipées, il a publié une tribune dans le journal Welt am Sonntag.

 

Dans cette tribune au vitriol, Elon Musk apporte son soutien plein et entier à l'extrême droite allemande.

Parce qu'il possède une usine Tesla près de Berlin, Elon Musk estime qu'il a toute légitimité pour commenter la politique allemande et il ne s'en prive pas...

 

Dans sa tribune, il décrit une Allemagne au bord de l'effondrement économique et culturel, rien que ça, alors, pour sauver le pays, Musk ne voit qu'une issue : l'AFD.

Le milliardaire dit apprécier dans le programme de l'extrême droite, en deuxième position dans les sondages, à 19%, la politique d'immigration contrôlée et la volonté de réduire les impôts.

 

Cette tribune publiée dans un quotidien d'un puissant groupe de presse a provoqué la colère du président de l'association des journalistes allemands :

"Le rôle des journalistes n'est pas de mettre un porte-voix dans les mains d'un milliardaire populiste. Notre tâche est de découvrir des faits et aussi de lutter contre la désinformation, la propagande et les fake-news."

L'extrême droite, seule planche de salut, si l'on en croit Elon Musk, face à un chancelier Olaf Scholz que le milliardaire traite de "fou, idiot et incompétent."

 

Ces dernières semaines, Musk multiplie les commentaires sur la politique allemande. Pour le gouvernement, et pour Olaf Scholz, c'est clair : le patron de X cherche à peser sur le résultat des prochaines élections.

"La liberté d'expression s'applique aussi aux multimilliardaires, mais la liberté d'expression signifie aussi que l'on peut dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne sont pas de bon conseil politique."

 

Seule ou presque à se réjouir de cette ingérence d'Elon Musk dans la campagne, Alice Weidel, dans un message en anglais, la candidate de l'extrême droite aux prochaines élections, remercie Musk pour son soutien, et elle lui souhaite ainsi qu'à Donald Trump le meilleur pour le prochain mandat."

 

Source : à 16 minutes, 14

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-30-decembre-2024-8983760

 

 

 

 

 

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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 13:44
Se soigner aux USA : un parcours du combattant...

Les Etats-Unis : une des plus grandes puissances mondiales, et pourtant de nombreux habitants ont des difficultés pour se soigner...

"C'est un pays où le passage chez le médecin peut vous coûter l'équivalent de quatre pleins d'essence. Aux Etats-Unis, se rendre à l'hôpital, c'est parfois choisir de s'endetter.

Du Texas à l'Alabama, beaucoup d' Américains peinent à se soigner...

Victime d’un malaise cardiaque, Ronald, 41 ans, a passé quatre jours à l’hôpital, sans être assuré. Lui qui a toujours eu une santé de fer n'a pas d'assurance. Il a ensuite reçu plusieurs factures pour un total de plus de 36 000 dollars de frais médicaux.. facture du chirurgien, celle des deux infirmières qui se sont occupées de lui aux urgences... Il ne pouvait pas payer. Il a lancé une cagnotte en ligne et espère négocier un tarif à la baisse, car aux Etats-Unis on peut négocier ses factures de santé.

"Je vais leur dire : si vous divisez par deux, je pourrais rembourser un peu tous les mois et garder un peu de marge pour les soins suivants." déclare ce patient.

Comme lui, près d’un Américain sur deux déclare avoir des dettes médicales.

Dans l’Alabama, l’un des États les plus pauvres, se soigner est devenu un luxe que beaucoup d’habitants ne peuvent plus se payer.

"C'est très cher et il y a peu de médecins disponibles..." dit une femme.

"Les gens pauvres, comme moi, repoussent leur visite chez le docteur le plus longtemps possible", confie une autre femme. 

Et quand les patients ne se soignent plus, c'est le système de santé qui  vacille. À Thomasville, une zone rurale, un hôpital flambant neuf vient de fermer, il y a quelques semaines à peine. 

C'est un hôpital fantôme...

Le maire, Sheldon Day, s’est battu pendant des années pour faire ouvrir cet établissement privé, qui était l’un des mieux équipés de la région : scanner, IRM.

"Le hall était rempli de patients attendant d'être reçus, c'était le plus bel hôpital rural aux Etats-Unis." témoigne le maire.

Le Covid a coupé son élan, les médecins ont déserté, l'hôpital vivait au dessus de ses moyens. Les rentrées d’argent n’étaient plus suffisantes, de nombreux patients ne pouvant pas payer. 

Des hôpitaux criblés de dettes et un système au bord de l'effondrement...

 

Alors, certains cherchent donc à repenser le modèle. À Tuscaloosa (Alabama), une entreprise qui produit de l’aluminium a créé sa propre clinique, où les employés comme leur famille peuvent se soigner gratuitement.

"J'arrive à passer plus de temps avec les patients, à discuter avec eux et à les voir plus fréquemment.", témoigne un médecin.

Les salariés peuvent voir un généraliste sans rendez-vous, consulter un spécialiste ou récupérer leurs médicaments.

"On a aussi quatre laboratoires d'analyse et on fait tout sur place..." dit le directeur des ressources humaines.

La société dépense plus de 10 millions de dollars par an mais elle s'y retrouve, malgré tout.

"Quand les salariés ne se soignent pas, ils finissent par avoir une maladie très grave et très chère à couvrir, car ils n'ont pas reçu de soins depuis tellement d'années qu'il faudra une période de convalescence très longue. Avec cette clinique dans l'entreprise, on réussit à éviter ce genre de cas de figure." explique le directeur des ressources humaines.

 

De plus en plus d’entreprises choisissent ce modèle indépendant... Le signe d'un système de santé malade où se soigner est devenu un parcours du combattant."

 

La prévention : ce devrait être le maître mot d'un médecine efficace et utile pour tous...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/presidentielle-americaine-a-la-rencontre-de-l-amerique-qui-peine-a-se-soigner_6863336.html

 

 

 

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