Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
29 septembre 2025 1 29 /09 /septembre /2025 12:30
Une nouvelle addiction : les réseaux sociaux...

On connaissait bien les addictions au tabac, à l'alcool, au jeu, au sucre, au sel... et voici qu'avec le XXIème siècle est apparue une nouvelle addiction : les réseaux sociaux...

Et peu de gens échappent à cette addiction... les jeunes mais aussi les moins jeunes...

 

"Sean Parker, ancien président de Facebook, ne cache pas que les algorithmes du célèbre réseau social ont été conçus pour créer et renforcer des addictions qui ressemblent à celles des joueurs frénétiques devant les machines à sous. Il s'agit d'inciter à désirer des likes, des partages... en un mot, de la visibilité métrée. "Une boucle sans fin de validation sociale", explique Sean Parker." c'est ce qu'écrit Gérald Bronner dans son ouvrage Apocalypse cognitive....

 

Et il précise : "La notion d'addiction peut être discutée mais ces validations sociales stimulent objectivement la production de dopamine dans notre cerveau. Lorsque, d'une façon ou d'une autre, la métrique des réseaux sociaux indique l'intérêt positif que vous prêtent les autres, vous bénéficiez d'une décharge dopaminergique qui ressemble à une forme de bonheur.

A l'inverse, si vous subissez une forme de misère attentionnelle, votre système de récompense psychique est en berne, surtout si vous vous comparez aux autres."

 

"Nous vivons alors dans une société de notification qui permet d'objectiver une partie de l'attention qu'on nous prête. Combien de likes, de partages, de coeurs, de vues, d'attention en général suis-je capable de capter au moins auprès de ceux qui comptent pour moi ? Cela paraît trivial, mais c'est toujours plus important pour l'estime de soi-même, surtout chez les jeunes générations..."

 

Et avons-nous bien conscience de cette spirale de l'addiction dans laquelle nous sommes entraînés ?

D'autant que les réseaux dits "sociaux" se sont multipliés et qu'internet s'est généralisé...

 

Selon Frances Haugen, ex-employé de Facebook, le réseau social préférerait mettre en avant, avec ses algorithmes, des contenus "haineux" ou "polarisants", qui amèneraient les internautes à passer davantage de temps sur le réseau social, permettant ainsi à l’entreprise d’engranger davantage de recettes publicitaires.

Eh oui, Facebook est une société commerciale... L'argent, encore et toujours au centre de nos sociétés...

 

 

 

 

Une nouvelle addiction : les réseaux sociaux...
Partager cet article
Repost0
10 septembre 2025 3 10 /09 /septembre /2025 09:51
Quand la big tech investit l'école...

"Les écrans et leur impact sur les plus jeunes... On connaît de plus en plus les effets négatifs de l'addiction aux écrans.

On connaît beaucoup moins la stratégie de l'industrie numérique... une stratégie pour faire rentrer à tout prix les écrans dans les écoles.

Des start-up bénéficient de millions d'euros de subventions publiques pour développer des applications, des logiciels pour l'école, parmi lesquels Didask. En 2015, l'entreprise décroche un appel d'offre pour créer une plateforme pour les enseignants.

Et pour cela, l'état a déboursé près d'un million d'euros. Mais la plateforme n'a jamais été mise à disposition de l'Education nationale. L'argent a surtout permis de développer des formations en ligne vendues à des entreprises privées.

Aucune plateforme donc pour l'Education nationale et pourtant la start-up a de nouveau remporté un nouvel appel d'offres publiques en 2023 cette fois de 7 millions d'euros de subventions publiques qui profitent à des entreprises de la tech mais aussi à des laboratoires universitaires censés garantir l'efficacité des outils numériques, des laboratoires, en fait, proches eux-mêmes de géants de la tech comme Facebook et Google et aussi Microsoft.

Un autre projet visant à créer une application pour aider les élèves à écrire, Kaligo, un projet officiellement porté par une petite entreprise bretonne qui a en réalité pour partenaire Microsoft.

Pour développer cette application, l'état au total a dépensé plus de 6 millions d'euros et mille élèves de maternelle ont été testés en présence d'ingénieurs dans des salles mises à disposition par Microsoft pour faire des exercices.

"Dans ces exercices, on leur proposait de tracer des lettres, cela permettait aussi de prendre des empreintes pour améliorer les moteurs d'intelligence. A partir de ces travaux, on a continué à améliorer les moteurs d'IA." explique celui qui est à l'origine du projet.

Dans les documents d'appel à projet, on découvre aussi que les tests menés sur les enfants dans la salle Microsoft ne visaient pas seulement à créer une application pour aider les élèves mais aussi à comprendre "comment capter leur attention et comment améliorer les outils industriels."

Un extrait de ces documents : "La diffusion de la solution doit générer progressivement un taux d'équipement des écoles en tablettes. Les années d'expérimentation doivent également permettre aux constructeurs de développer ou d'affiner leur gamme de produits dédiés à l'éducation. Elles permettront également de tester de nouveaux produits répondant aux exigences de l'Education nationale : tablettes robustes, coques de protection, stylets ergonomiques, charriots de rangement et de chargement."

Finalement, l'application Kaligo est surtout commercialisée à l'étranger. Microsoft confirme avoir été partenaire technologique mais assure que les données ont été captées uniquement par la start-up.

Des géants de la tech derrière de plus petites entreprises pour faire entrer les tablettes dans les écoles : cette stratégie ne surprend pas...

"Ce secteur déploie les formes les plus agressives et les plus manipulatrices de lobbying. Nous avons montré qu'ils passent par des fonds d'investissement derrière lesquels on trouve la Big Tech, et souvent, pour avoir une bonne image, ces fonds représentent de plus petites entreprises, des start-up mais les messages que portent ces start-up, ce sont ceux des lobbies de la Big Tech comme Google ou Meta." dit un spécialiste.

"Christophe Cailleaux, responsable du groupe numérique du Snes-FSU met en garde : "D'un côté le gouvernement dit qu'il faut protéger les enfants des écrans, mais d'un autre il subventionne le développement des outils numériques à l'école. Il y a des enjeux financiers parce que c’est de l’argent public investi dans des solutions privées, mais aussi des enjeux cognitifs pour les élèves, et en termes de liberté, de surveillance des données...Avec l'intelligence artificielle, c’est une évolution fulgurante, et en tant que responsables des générations futures, nous avons la responsabilité de dire stop. Il faut faire pause".

 

16 minutes, 4 secondes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/l-iran-promet-les-portes-de-l-enfer-a-israel-3282860

 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-14-juin-2025-7569333

Quand la big tech investit l'école...
Partager cet article
Repost0
5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 13:10
"Monsieur Zuckerberg, vous avez du sang sur les mains !"

 

On connaît maintenant les dangers des réseaux sociaux : addictions, manipulations, harcèlement, suicides... et les victimes sont le plus souvent des jeunes, des adolescents...

Facebook, "un réseau a-social" disent certains, "inutile, égocentré, sous-cultivé, violent, vulgaire..."

 

"Une audition devant le Congrès américain a viré au tribunal pour les cinq dirigeants des plus grands réseaux sociaux.

Dans une salle remplie de parents de victimes, ils sont accusés de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger les jeunes contre les risques d'exploitation sexuelle et de suicide.

 

Premier visé : Marc Zuckerberg, patron de Facebook et Instagram qui s'est retrouvé contraint de s'excuser...

 "Il y a des familles de victimes derrière vous. Est-ce que vous vous êtes déjà excusé ?", a lancé Josh Hawley, sénateur républicain. "Est-ce que vous aimeriez le faire maintenant ? Elles sont ici, vous êtes en direct, à la télévision nationale. Est-ce que vous allez vous excuser auprès des victimes qui ont été blessées par votre plateforme ? Excusez-vous de ce que vous avez fait à ces braves gens..."

"Je suis désolé de ce que vous avez vécu. Personne ne devrait subir ce que vos familles ont enduré. C'est pourquoi nous investissons autant et nous allons continuer à le faire pour être sûrs que personne n'aura à traverser les mêmes épreuves que vous et que vos familles." a répondu Marc Zuckerberg.

 

Dès le début de l'audition, les membres du congrès républicains et démocrates avaient donné le ton :

"Monsieur Zuckerberg, vous et les autres entreprises devant nous, je suis sûr que ce n'était pas votre intention, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez créé des produits qui tuent les gens."

Des documents internes montrent que le dirigeant de Meta a volontairement refusé de renforcer des équipes chargées de limiter les risques pour les adolescents, ce qui a conduit, selon certains parents, au suicide et au harcèlement de leurs enfants.

 

"Vous êtes milliardaire, est-ce que vous vous engagez à indemniser les victimes et à créer un fonds spécifique avec votre argent ?"

Réponse de Marc Zuckerberg : "C'est compliqué..."

"Non, ce n'est pas compliqué, oui ou non, allez vous mettre en place un fonds pour ces victimes, avec votre argent, l'argent que vous avez gagné sur le dos de ces familles qui sont assises derrière vous, oui ou non ?", insiste un sénateur.

"Sénateur, mon travail est de..." tente de répondre Marc Zuckerberg.

"Cela ressemble à un non." réplique le sénateur.

 

Selon la loi actuelle, les plateformes ne peuvent pas être reconnues coupables des contenus postés. Quarante états américains et plusieurs associations de victimes ont donc décidé de faire pression pour changer la législation et demandent une sécurité maximale par défaut pour les moins de dix-huit ans ainsi qu'un plus grand contrôle des parents sur le compte de leurs enfants.

Cette année, grâce à ses plateformes, le groupe Meta a enregistré des profits records : 39 milliards de dollars de bénéfices nets."

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/reseaux-sociaux-plusieurs-dirigeants-auditionnes-par-le-senat-americain-pour-ne-pas-avoir-protege-leurs-jeunes-utilisateurs_6341824.html

 

En complément, la chanson de Stromae :

 

http://rosemar.over-blog.com/2015/04/le-nouveau-stromae-une-satire-virulente-des-reseaux-sociaux.html

 

 

 

"Monsieur Zuckerberg, vous avez du sang sur les mains !"
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2022 3 05 /10 /octobre /2022 09:52
Une société de zombies ?

 

Nous subissons tous plus ou moins l'influence d'internet surtout quand nous sommes inscrits sur les réseaux sociaux, Twitter, Facebook...

Sur ces réseaux, "chacun est nudgé en fonction des données qu'il a fournies...", nous met en garde Gaspard Koenig.

"Nudgé ? " Quel est ce mot barbare aux allures sympathiques ?

 

La théorie du nudge ou "coup de coude" en anglais, a été développée par le prix Nobel d'économie 2017 Richard Thaler. Cette technique issue de l'économie comportementale se propose d'influencer nos comportements dans notre propre intérêt. Une approche qui intéresse les pouvoirs publics.

 

Pour résumer : la théorie du nudge part du principe que "l'homo oeconomicus" qui prendrait toujours des décisions dans son propre intérêt, n'existe pas.

Il souffre de biais de comportements causés notamment par son environnement. Ce qui lui fait parfois prendre des décisions qui ne sont pas les bonnes pour lui (manger des frites à la cantine plutôt que de la salade, ne pas jeter ses déchets dans la bonne poubelle, ne pas attacher sa ceinture de sécurité, etc.) Le nudge vient alors modifier son environnement, et donc son "architecture de choix" pour l'inciter (et non le contraindre) à prendre la bonne décision. 

Oui mais le nudge peut s'apparenter aussi à une technique de manipulation...

 

Et les réseaux sociaux sont particulièrement aptes à nous influencer et à créer une véritable addiction, ils peuvent agir comme une drogue.

Et comme l'écrit Gaspard Koenig " on croit toujours que les addicts, ce sont les autres..."

 

Il explique bien comment fonctionne cette addiction : "Le business model repose sur l'accumulation des données. Pour extraire de la donnée, il faut générer de l'activité. Pour générer de l'activité, il faut créer une addiction. Pour créer une addiction, il faut jouer sur nos instincts les plus primaires : récompenses (likes), conflit (tweet clashes), compétition (nombre de followers). L'abêtissement du débat public, l'hystérie partisane, la dictature de l'émotion, le retour de la morale publique et la désinformation de masse sont des conséquences directes du titillement permanent que les réseaux sociaux exercent sur nos circuits neuronaux."

 

Et il ajoute : "La palette des sentiments humains se résume au smiley et à l'insulte, deux faces d'une même régression infantile. Les réseaux sociaux, tels qu'ils sont conçus aujourd'hui, minent nos démocraties."

 

La solution serait, dès lors, de se déconnecter... Mais l'addiction est si forte que la déconnexion devient de plus en plus difficile, voire impossible...

Une servitude volontaire dont nous sommes à la fois les victimes et les acteurs...

Il faut prendre conscience de l'emprise qu'exercent sur nous internet, les réseaux sociaux, pour éviter de devenir des esclaves du système...

 

Allons nous devenir une société de zombies ?

 

 

Sources :

Gaspard Koenig : La Fin de l'individu (Voyage d'un philosophe au pays de l'intelligence artificielle)

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/hashtag/connaissez-vous-le-nudge-6076911

 

https://www.lepoint.fr/culture/diktats-des-reseaux-sociaux-les-stars-aussi-se-rebellent-06-09-2022-2488786_3.php

 

 

 

Une société de zombies ?
Partager cet article
Repost0
17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 12:20
Vers un monde virtuel ?

"

"L'empereur des réseaux sociaux ! Il a lui-même l'air d'un être irréel : le teint pâle, les traits réguliers, une coupe de cheveux où rien ne dépasse, il ressemble à un poupon en cire...

Marc Zuckerberg, le patron de Facebook règne sur 2 milliards d'utilisateurs dans le monde et il vient de leur annoncer un changement d'ère.

 

"Aujourd'hui, on va parler du métaverse, je veux imaginer avec vous tout ce qui sera possible...", déclare Marc Zuckerberg.

Il fait sa promotion grâce à son avatar, son double dans le monde digital : jeux, rencontres, travail, culture, tout sera possible dans le métaverse.

 

L'un des moyens d'en profiter sera un énorme casque qui immerge complètement dans la réalité virtuelle, une aubaine financière pour Facebook rebaptisé Méta qui le vend près de 300 euros.

 

Ce futur se construit en partie en Virginie,  à Ashburn : la capitale mondiale des serveurs de données : 70% du trafic internet planétaire y transite, et dans ce lieu, on se projette déjà dans le métaverse.

 

"La version 1 du web a connecté l'information et nous a donné internet. La version 2 a connecté les gens, ça a donné le commerce en ligne et les réseaux sociaux. On se dirige vers la version 3, le métaverse. C'est la convergence du monde physique et du monde digital", explique Kathy Hackl, experte en stratégie métaverse.

 

Une start-up est pionnière dans la création d'avatars volumétriques : de vrais doubles digitaux : on peut y voir un studio de capture visuelle Microsoft... il n'y en a que 4 dans le monde.

 

Un journaliste sert de cobaye : 70 caméras prennent chaque caractéristique physique, chaque mouvement, chaque expression du visage qui nous rendent humains et uniques.

 

Aujourd'hui, nous avons une adresse email comme part de notre identité pour vivre, consommer, travailler.

"D'ici moins de 30 ans, chacun de nous aura un double, un jumeau virtuel qui sera utilisé comme part de notre identité : c'est excitant mais aussi un peu vertigineux."

 

Nos avatars iront faire nos formations, nos démarches officielles dans le métaverse et des avatars de présidents se rencontreront pour des sommets virtuels.

On pourra même assister aux spectacles de son idole et être juste à ses côtés.

 

Ce métaverse existe déjà dans une version simplifiée : l'entreprise Virbela est située dans un monde digital. Il faut se créer un avatar pour y accéder. Les 160 employés de l'entreprise ont tous été recrutés dans le métaverse, et ne se voient jamais dans le monde physique. 

 

D'autres sociétés ont installé leur siège dans ce métaverse : ainsi, une entreprise d'immobilier qui vend de vraies maisons dans le monde physique, leur siège est dans le monde virtuel et cela leur fait économiser beaucoup d'argent.

Cela annonce aussi une révolution économique : les experts s'attendent à une réduction importante des locaux d'entreprise dans le monde physique.

 

Imaginé depuis longtemps par la science fiction, le métaverse existe à San Francisco depuis plus de 20 ans.

Second life pilote un monde virtuel, ses résidents y font leurs courses, y achètent de nouveaux vêtements, gagnent de l'argent.

C'est le seul endroit où l'on peut visiter Notre Dame de Paris déjà reconstruite : en fait, un avatar de Notre Dame qui ressemble à un décor de dessin animé avec des couleurs criardes, une schématisation décevante.

 

"Certains trouveront cet univers effrayant pour le futur de l'humanité", commente le journaliste.

Mais les créateurs de second life se veulent rassurants : bien sûr, certains joueurs de jeux vidéos y passent des heures mais la plupart des gens n'y consacrent qu'une fenêtre de leur temps... cela permettra d'offrir à l'humanité un monde d'expériences et d'imagination sans limite.

 

A peine développé, le métaverse est déjà l'objet de moqueries : l'office de tourisme islandais fait la promotion de l'Islandverse... un endroit avec de vrais rochers et de la vraie eau, de vrais humains, bref un monde physique qui a encore des choses à offrir."

 

En effet, il y a de quoi se moquer.

Et, en même temps, c'est très étrange : on a l'impression que les confinements, le télétravail, la distanciation physique sont comme les prémices de ce métaverse ?

C'est donc ce monde virtuel qui nous est promis avec les futures pandémies et leurs virus mutants qui nous menacent ?

Un monde effrayant, en effet : travailler, faire ses courses, avoir des activités de loisirs grâce à un avatar ? C'est terrifiant !

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/technologie-a-l-interieur-du-metaverse-le-monde-virtuel-de-demain_4882345.html

 

 

 

Vers un monde virtuel ?
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 08:32
Bientôt, le méta univers ?

 

Le méta univers ! Encore un nouveau mot de la technologie moderne... 

Il faut dire que le milliardaire Marc Zuckerberg ne manque pas d'imagination : Facebook a annoncé lundi 26 juillet la création d'une équipe dédiée au "metaverse", c'est-à-dire un "méta univers" où réel et virtuel se fondent jusqu'à se confondre, une vision de science-fiction déjà présente dans des jeux vidéo. Le metaverse incarne l'avenir du réseau social, selon son fondateur, Mark Zuckerberg. 

 

On n'arrête pas le "progrès" !

Le metaverse désigne un cyberespace parallèle à la réalité physique où une communauté de personnes peuvent interagir sous forme d'avatars. Le concept a été élaboré par l'auteur Neal Stephenson dans un roman de science-fiction.

Progressivement, les écrans, hologrammes, casques de VR et lunettes de réalité augmentée sont censés permettre des "déplacements" fluides d'univers virtuels en lieux physiques, comme des "téléportations", selon Mark Zuckerberg.

 

Mais quelle folie !

Le metaverse, c'est le refus de la réalité telle qu'elle est... On y voit des gens équipés de masque de plongée, coupés du monde réel, enfermés dans leur univers parallèle.

C'est inquiétant. On conçoit que ce dispositif puisse avoir une utilité pour des personnes handicapées, qui ne peuvent se déplacer.

Mais penser à généraliser le procédé est une aberration.

 

Facebook bouffe déjà l'existence des gens qui y passent leur temps au lieu de lire ou de parler avec des vrais amis.

Alors, avec le metaverse, on atteint le nec plus ultra de la connexion.

 

Regardez ces êtres affublés de casque virtuel : ils ont l'air de cyborgs venus d'une autre planète.

Ils perdent une part de leur humanité : les yeux éteints ouverts sur un monde illusoire, le visage défiguré par un masque sombre...

Facebook fait déjà des dégâts sur les jeunes générations : Selon Frances Haugen, le réseau social préférerait mettre en avant, avec ses algorithmes, des contenus "haineux" ou "polarisants", qui amèneraient les internautes à passer davantage de temps sur le réseau social, permettant ainsi à l’entreprise d’engranger davantage de recettes publicitaires.

Alors, avec cette nouvelle invention, quel sera l'avenir de l'humanité empêtrée dans un monde virtuel ?

La réalité est déjà suffisamment complexe à cerner dans notre monde moderne, alors si on se perd dans le meta univers, quelles seront les conséquences ?

Perte de repères dans le monde réel,  possible confusion entre le réel et le virtuel : voilà de quoi susciter des inquiétudes...

 

 

 

Source :

https://www.huffingtonpost.fr/entry/metaverse-facebook-vous-navez-rien-suivi-on-vous-raconte_fr_616e7544e4b005b245c16dc6

 

Bientôt, le méta univers ?
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2021 1 11 /10 /octobre /2021 11:21
Facebook sur la sellette...

 

"Après 6 heures d’une panne mondiale sans précédent ce lundi 4 octobre, les services de Facebook Instagram et WhatsApp ont réémergé dans la nuit...

 

L’impact de cette panne est néanmoins sévère. Elle a montré comment Facebook, utilisé par 3 milliards et demi de personnes, est devenue une plateforme pivot dans le monde entier, avec ses services de messageries, de vidéo en direct ou de réalité virtuelle. Dans certains pays, Facebook est synonyme d’Internet, comme en Inde, au Birmanie..."

 

3 milliards et demi de personnes connectées à Facebook !

C'est fou !

Pour ma part, je refuse de m'inscrire sur ce site : quel est donc ce besoin de montrer sa vie, d'étaler sa vie privée, photos à l'appui ? 

 

Notre temps est celui de la "culture du narcissisme.", écrivait déjà Christopher Lasch en 1979.

"Nous sommes sans cesse et en tout lieu confrontés à des personnes égocentriques, qui ne sont pas intéressées par des relations à long terme et par l'avenir, qui ne ressentent pas le besoin de se voir intégrées à quelque chose qui les dépasse, qui n'ont pas le sens de l'histoire, qui n'obéissent qu'aux injonctions du moment et sont constamment à la recherche d'elles-mêmes. Vivre dans l'instant est la passion dominante-vivre pour soi-même et non pour ses ancêtres et la postérité."

 

On constate aussi une posture exhibitionniste... on se montre, on s'exhibe, on se met en scène...

La plupart des adolescents ont un compte Facebook : ils se conforment à une mode, un phénomène de société, et certains voient dans ce réseau social un moyen indispensable de rester connectés avec une multitude d'amis... Plus on a d'amis, plus on est valorisé...

Mais quelle illusion ! L'amitié, la vraie, se vit en direct.

Michel Onfray évoque ainsi "une ivresse de la virtualité", dans son ouvrage L'art d'être Français... "une ivresse qui permet aux adolescents et aux adultes d'accumuler des amis qu'ils n'ont jamais vus et ne verront jamais. Ces amis numériques contribuent au narcissisme des propriétaires des comptes à partir de leur seul nombre : le règne de la quantité plutôt que la qualité..."

 

Cette panne mondiale survient , en plus, au moment où une ex-employée de Facebook,  Frances Haugen, accuse, documents à l’appui, le groupe de choisir "les profits plutôt que la sûreté" de ses utilisateurs dans un entretien diffusé par la chaîne américaine CBS.

 

Selon Frances Haugen, le réseau social préférerait mettre en avant, avec ses algorithmes, des contenus "haineux" ou "polarisants", qui amèneraient les internautes à passer davantage de temps sur le réseau social, permettant ainsi à l’entreprise d’engranger davantage de recettes publicitaires.

Eh oui, Facebook est une société commerciale qui détient, en plus, un monopole sur la toile...

Retenir l'attention des internautes, c'est là une pratique qui se généralise et se banalise sur les réseaux sociaux.

 

Illustration de cette tendance, selon Frances Haugen ? L’attaque du Capitole de Washington par des partisans de l’ex-président Donald Trump, le 6 janvier 2021. Facebook, de son côté, se défend d’avoir joué tout rôle dans ces faits.

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-des-reseaux-sociaux/facebook-attaque-sur-tous-les-fronts

 

 

Facebook sur la sellette...
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 11:30
Les repentis du numérique...

 

Un reportage diffusé sur France 2 dans Envoyé Spécial nous met en garde contre la dépendance aux écrans...

 

Le reportage s'ouvre sur l'évocation d'une école pour les privilégiés de la Silicon Valley : on y dispense un enseignement ludique, avec moins de théorie... cours de théâtre, de tricot, de jardinage, ferronnerie, broderie représentent 50 % de l'enseignement.

C'est un enseignement garanti sans tablette ni écran,  le but étant que les élèves apprennent à se servir de leurs mains.

Aucun de ces élèves ne possède de téléphone portable personnel. Et leurs parents sont des créateurs de programmes informatiques.

On le voit : au coeur du système, haro sur les écrans ! Les créateurs de la Silicon Valley appellent à débrancher !

 

Comme l'écrit Pascal Buckner dans son ouvrage "Une brève éternité", "Cliquer d'un coup de pouce sur l'astrophysique ou la chimie organique ne fait pas de nous des astrophysiciens ou des chimistes, même pas des vulgarisateurs. Juste des analphabètes pédants... La démocratie du clic n'est qu'une démocratie d'ignares... Nous revenons de ces chimères d'autant que de nombreux grands patrons de la Silicon Valley interdisent à leurs propres enfants l'accès aux iPads, tablettes, et autres ordinateurs qui nuisent à la concentration et à la créativité."

 

Au commencement, étaient l'iPhone et son inventeur Tony Fadell qui reconnaît aujourd'hui avoir créé un monstre.

Quand les applications sont apparues, ce fut un point de bascule : l'homme est alors devenu l'esclave de son outil.

Les gens passaient leur temps à regarder leurs écrans : il existe plus de 90 000 applications !

 

Guillaume Chaslot, quant à lui, a renoncé à son travail sur Youtube : sa tâche consistait à rendre Youtube le plus addictif possible, avec des pièges, des contenus racoleurs, des théories ineptes...

Plus c'est gros, plus c'est captif ! Du clic à tout prix, tout cela pour maximiser les revenus publicitaires...

 

Aza Raskin, lui, a inventé le puits sans fond : on peut dérouler un maximum d'images à une vitesse record : c'est un verre qui se remplit sans cesse par le fond.

Raskin critique les effets de la technologie moderne sur la vie quotidienne et la société. Il évoque le sujet des pouvoirs et des dangers potentiels induits par la technologie dans la société moderne, dans un podcast nommé Your Undivided Attention.

 

La dépendance au numérique est si grande que certains ont inventé des applications pour prévenir ce phénomène : c'est ainsi que Fred Stutzman a crée "Freedom".

Mais cette application a été rapidement virée de l'Apple store.

 

Un ancien de Google et de Facebook, Tavis Mc Ginn dénonce encore de graves dérives : il est convaincu que Facebook détruit nos sociétés.

3 américains sur 4 ont un compte Facebook et il est difficile de s'en défaire car le site est particulièrement addictif.

 

Les addictions sont si nombreuses que certains ont eu l'idée d'inventer un ligtphone, une version minimale sans application.

Est-ce la mort des smartphones ? Est-ce plutôt un nouveau filon ?

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-smartphone-sommes-nous-tous-accros_4080769.html

 

 

 

 

 

Les repentis du numérique...
Partager cet article
Repost0
27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 11:12
L'exaltation du MOI...

 



Internet, les réseaux dits de "société" ont bouleversé le comportement des jeunes et des adultes...

Désormais, les adolescents sont, pour la plupart, tous inscrits sur Facebook : de quoi sont-ils donc préoccupés ? Envoyer des photos, accumuler et afficher le nombre le plus important possible de relations. 

Une envie de vedettariat s'empare de chacun, et les adultes ne sont pas en reste, car, eux aussi, sont avides de reconnaissance et de notoriété.

Il s'agit de s'imposer sur des forums, d'acquérir une influence, de se donner en exemple, en exaltant son courage, sa personnalité, ses qualités ou même, parfois, ses manques et ses faiblesses.

Les parents d'élèves, eux aussi, adoptent un comportement de défi, ils n'hésitent pas à encenser leur progéniture, même dans des circonstances où les adolescents ont été pris en défaut.

Le MOI s'impose, sans vergogne, sans retenue : il devient une façon de dominer, d'effacer les autres.

Car le MOI se veut souvent méprisant pour autrui et n'admet guère la contradiction ou la concurrence, le MOI se veut triomphant et superbe.

Il ne tient plus compte des autres, il est plein d'autosatisfaction, et d'orgueil.

Le mépris et le déni des autres deviennent préoccupants, ils passent souvent par internet, les médias modernes, où certains se plaisent à afficher une assurance sans bornes.

Le narcissisme de certains est si démesuré que leur personnalité se dédouble, ils en viennent à parler d'eux-mêmes à la troisième personne ! Leur MOI se dédouble, prend de l'ampleur, déborde et s'emporte dans un délire narcissique inquiétant.

 

Leur MOI devient si envahissant qu'ils ne voient plus les autres et les méprisent... Leur EGO surdimensionné prend des proportions vraiment exorbitantes et illimitées.

Cet EGO boursouflé, autosatisfait, empli d'outrecuidance s'enfle à l'infini.

A penser trop de bien de soi-même, à déborder d'orgueil et de prétention, ces amoureux de l'EGO se dévalorisent eux-mêmes.

 

Internet devient, ainsi, le creuset de jalousies absurdes, de concurrences effrénées...

Le manque de modestie et de retenue de certains prête à rire, ils ne pensent qu'à conquérir, gagner, dépasser les autres.

On est bien dans une société de compétition permanente et les écrans, la diffusion des images amplifient ce phénomène.

Cet esprit de domination gagne du terrain, et la société dans son ensemble est organisée ainsi : les femmes et les hommes politiques se livrent à une surenchère de déclarations tonitruantes, excessives, le monde du travail devient une foire d'empoigne où il s'agit d'écraser l'autre, les forums de discussion voient se déployer des stratégies de domination...

On en vient à une compétition permanente, une surenchère dans les insultes, le mépris, le déni des autres.

Le monde a toujours été ainsi, sans doute, mais internet aggrave considérablement ce phénomène qui se propage à l'infini chez les jeunes, les moins jeunes... ainsi, toute la société est traversée par des rapports de force, d'une violence inouie.

 




 

L'exaltation du MOI...
Partager cet article
Repost0