Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 11:34
A l'ombre bleue du figuier...

 

Une merveilleuse chanson interprétée par Jean Ferrat, ainsi qu'un bel hommage à la nature déjà présente dans le titre : A l'ombre bleue du figuier...

 

Une chanson sur le temps qui passe irrémédiablement... Pour souligner la fuite du temps, le verbe "passer" est réitéré à cinq reprises dans le refrain... employé au présent, puis au passé composé, il marque une fuite inéluctable... Le poète évoque une saison particulière qui les résume toutes : "Passent, passent les étés"... C'est la saison par excellence du bonheur, de l'épanouissement comme le suggère bien l'indication de lieu : "À l'ombre bleue du figuier", image de beauté, de réconfort.

C'est la saison où l'on peut plus intensément communier avec la nature symbolisée ici par l'ombre apaisante d'un figuier. C'est la saison sans doute qui marque le plus la fuite du temps, car elle est associée plus particulièrement à la nature qui, elle, est immuable.

Mais on perçoit un bonheur devant l'évocation de ce passé, une joie épicurienne bien restituée par ce cadre magnifique : A l'ombre bleue du figuier...

 

Dans le premier couplet, le poète s'exprime à la première personne : J'étais comme les bergers, Un chien fou sur les talons
J'étais comme les bergers, Moitié blé moitié chardon".

L'imparfait vient encore mettre en évidence le thème de la fuite du temps, signalant un passé révolu... comparé à un berger, le poète se présente encore comme proche de la nature, communiant avec elle... on retrouve là les attributs d'un berger : "un chien fou" qui l'accompagne, et une nature complice " Moitié blé, moitié chardon", qu'elle soit cultivée ou sauvage. On peut percevoir une sorte de bonheur à parler de la jeunesse dans l'évocation de ce "chien fou".

 

Ainsi, la nature occupe une place essentielle dans les chansons de Jean Ferrat. L'espoir est aussi un de ses thèmes de prédilection, et on le retrouve dans cette chanson avec la vision du jour qui se lève, l'aurore symbolisant un renouveau : on entrevoit un enthousiasme qui caractérise la jeunesse dans cette expression :

"Voyant se lever le jour, j'y croyais à chaque fois"

Et l'espoir est aussi un rêve d'amour partagé, nous dit le poète, et il donne tant de bonheurs au point de se voir comme un "prince", puis un "roi".

 

On retrouve la présence de la nature dans le couplet suivant ainsi que l'élan de la jeunesse symbolisé par cette belle image de l'ivresse des oiseaux qui donne une impression de liberté infinie :

"Ivre comme les oiseaux, J'étais poussé par le vent
Ivre comme les oiseaux, Je me suis cogné souvent"

Le vent, les oiseaux permettent d'atteindre un monde céleste, fait de bonheurs mais aussi d'incertitudes, de douleurs, comme le suggère le verbe "cogner".

Et le poète était alors à la recherche d'une lumière représentée par "une lampe", et d'un idéal qui peut être symbolisé par "un drapeau" :

Non sans humour, il évoque ses déboires : la perte de "quelques plumes", de quelques illusions sans doute, mais "j'ai gardé mon chapeau", dit-il, signifiant qu'il a su garder la tête droite, fidèle à ses idées.

 

Dans le dernier couplet, c'est le Ferrat chanteur qui est dépeint, un Ferrat pour qui l'amour est essentiel :

"A la bouche une chanson
Dans mon cœur un amour fou"

On perçoit aussi un rêve, un désir de laisser une empreinte dans la mémoire... Le poète imagine que, plus tard, son identité sera sujet de conversation ou de curiosité. Il imagine aussi un hommage empli de délicatesse avec la belle image de "roses-thé" lancées en son souvenir.

La chanson s'achève sur l'idée d'une paix intérieure, d'une complète sérénité, d'un destin accompli :

"Moi je dormirai tranquille
Heureux d'avoir pu chanter"

 

La mélodie pleine de tendresse restitue la douceur et le bonheur des souvenirs : si on perçoit un peu de nostalgie dans les paroles, la musique et la beauté des évocations de la nature nous font percevoir gaieté et enchantement.

 

Pour mémoire :

Cette chanson sortie en 1972 a été écrite par Michelle Senlis, la musique a été composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles :

https://genius.com/Jean-ferrat-a-lombre-bleue-du-figuier-lyrics

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2025 5 04 /04 /avril /2025 11:43
Mon pays était beau...

Encore une belle célébration du pays natal et de la vie rurale d'autrefois dans cette chanson de Jean Ferrat : Mon pays était beau... un titre et un texte empli de lyrisme, de nostalgie...

Le refrain qui ouvre la chanson oppose un passé fait de beauté, de simplicité, d'harmonie à un présent devenu invivable... L'imparfait suggère ce passé qui semblait immuable, éternel, alors que le présent vient rompre cette illusion...

L'harmonie qui régnait parvenait à rassembler "l'homme le cheval et le bois et l'outil" : l'humain, l'animal, l'arbre, l'objet étaient réunis, mis sur le même plan, comme unis par un lien indéfectible... L'homme et la nature ne pouvaient être dissociés, ils étaient intimement liés, comme le suggère bien l'énumération...

Mais de manière allusive, le poète évoque un "grand saccage" et fait ce constat amer :

 "Personne ne peut plus simplement vivre ici"

L'adverbe "simplement" est à prendre sans doute aussi dans son sens fort : avec simplicité... La vie simple a disparu, l'harmonie est rompue, sans doute en raison de la modernité qui s'est installée, qui a "saccagé" les paysages, fait fuir les gens...

Mais rien n'est dit explicitement : tout est suggéré...

L'évocation du présent se poursuit dans les vers suivants :

"Il pleut sur ce village
Aux ruelles obscures
Et rien d'autre ne bouge"

La pluie, l'obscurité, le vide, l'absence de mouvements, de vie restituent une ambiance faite de tristesse et de désolation... quoi de plus triste qu'un village abandonné ? On songe au roman de Giono : Regain... , Giono décrit lui aussi dans son oeuvre une harmonie, une véritable fusion de l'homme et de la nature. L'histoire est celle d'un village abandonné : Aubignane. Tous sont partis. Panturle se retrouve seul dans ce village de Haute-Provence battu par les vents au milieu d’une nature âpre et sauvage. 

 

Autre marque de désolation dans la chanson de Jean Ferrat : le silence qui règne dans ce village abandonné.

Et le poète en appelle à ce silence dans une apostrophe solennelle, avec des métaphores emplies de poésie :

"O silence
Tendre et déchirant violon
Gaie fanfare"

Associé paradoxalement à un instrument de musique, et à une fanfare, ce silence semble curieusement à la fois pénible et réconfortant... pénible car il marque une absence, une beauté disparue,  réconfortant parce qu'il permet un repli intérieur capable de préserver le souvenir de cette beauté passée essentielle...

Le poète en appelle même à ce silence comme une ultime protection, il devient un "grand manteau de nuit", il devient un refuge pour oublier la réalité présente trop déchirante... dans une vision onirique,il devient un oiseau aux "ailes géantes", magnifique image empruntée au monde de la nature et qui renvoie bien à cette "beauté sauvage" que regrette et désire le poète...

 

La mélodie douce restitue une harmonie et une mélancolie face à un monde qui semble perdu... elle se ralentit et devient plus triste encore lors de l'évocation du présent.

 

Pour mémoire : cette chanson sortie en 1980  a été écrite et composée par Jean Ferrat...

 

Les paroles :

https://genius.com/Jean-ferrat-mon-pays-etait-beau-lyrics

 


 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2025 5 28 /03 /mars /2025 12:44
Mon chant est un ruisseau...

 

Une chanson de Jean Ferrat qui, dès les premiers vers, fait le pari d'une utopie : 

"Quand le monde sera une étable comblée
Quand les guerres seront finies"

L'emploi du futur de l'indicatif marque une forme de certitude heureuse : un jour, le monde connaîtra l'abondance symbolisée par une belle image, celle d'une "étable comblée", un jour, le monde connaîtra la paix...

 

Dès lors, le poète invite les auditeurs avec un impératif : "buvez mon chant" comparé à "du thé au lait", donc à une boisson apaisante, réconfortante... et le récipient "des tasses myosotis" évoque un monde de beauté, d'harmonie...

 

Le poète s'adresse dans le refrain aux gens les plus humbles, les plus démunis : "Vous affamés d'hier ombres maigres et dures", leur apportant un peu d'espoir par son chant... l'esquisse qui est faite de ces pauvres gens est saisissante, elle se réduit à des "ombres maigres et dures"... comme s'ils n'avaient déjà plus d'existence, bien qu'étant endurcis par leur vie de labeur. Et le chant du poète est là pour leur apporter un réconfort.

Ce chant devient ainsi "un ruisseau", "une mûre", de belles images poétiques empruntées au monde de la nature, qui sont destinées à étancher la soif et la faim de ceux qui souffrent.

 

Dans le deuxième couplet, on retrouve l'emploi du futur :

"Quand le choeur des humains fera sonner le monde
Comme un atelier de potier"

Le poète imagine les humains réunis dans un choeur harmonieux, tout en étant au travail, un travail créatif qui leur permet de s'épanouir, comme dans "un atelier de potier"...

Et il invite les humains à "manger son chant", avec un impératif, une belle image suggérant que son oeuvre peut être un soutien pour tous ceux qui souffrent en ce monde.

L'image se développe avec cette précision : "dans une assiette ronde Ornée d'un motif d'oignon bleu..." ce qui évoque encore un monde de beauté...

 

Dans le couplet suivant, le poète compare le monde à une "barque qui penche", pour en suggérer toute l'incertitude, et c'est l'occasion d'une nouvelle injonction grâce à un impératif " Mordez dans mon chant travailleurs". Ce chant est assimilé à du "pain blanc à la fraîche odeur.", magnifique comparaison qui suggère une nourriture essentielle... 

 

Le dernier couplet s'ouvre sur une invocation solennelle : "O ma patrie de monts et de rivières vertes", et le poète se présente alors "comme le coq dressant au ciel sa crête", le coq symbole de la France, affirmant "Je chante et chante tout le temps..." Le verbe "chanter" répété traduit cette volonté de se faire le porte-parole et le soutien de tous ceux qui sont malheureux.

 

On retrouve dans cette chanson un Jean Ferrat engagé pour défendre le monde des travailleurs... On aime dans ce texte les nombreuses références à la nature, fleur, fruit, ruisseau, monts, rivières... La mélodie qui coule comme une source nous emporte dans ses notes radieuses et limpides !

 

Pour mémoire : 

Les paroles de cette chanson sortie en 1975 ont été écrites par Henri Gougaud, d'après un poème de Vítězslav Nezva, la musique a été composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles :

 

https://www.frmusique.ru/texts/f/ferrat_jean/monchantestunruisseau.htm

 

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 13:01
On s'est connus au café des trois colombes...

 

Une belle chanson d'amour qui suit le rythme des saisons : l'hiver, le printemps, l'été... et qui suggère ainsi la fuite irrémédiable du temps...

La chanson s'ouvre sur une brève évocation de l'hiver à Nancy, avec "une neige mouillée", et aussitôt le narrateur fait le récit d'une rencontre, avec un présent de narration qui actualise la scène et la rend plus vivante : "Une fille entre dans un café".

Le narrateur l'observe "s'installer à côté", alors qu'il "boit son verre"... on perçoit là une scène familière dans un café et un thème traditionnel : celui du coup de foudre.

 

Dés lors, le narrateur se demande "comment aborder" la jeune fille.

La conversation s'engage sur "la pluie, le beau temps", et l'on entre dans les pensées du narrateur qui nous paraît d'autant plus proche, d'autant plus humain : "ça n'a rien de génial", pense-t-il, d'autant que le style de cette expression est familier, comme l'est aussi la réflexion qui suit : "Mais c'est bien pour forcer son étoile".

Et de fil en aiguille, la conversation se fait plus intime : 

 "Puis vient le moment où l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas"

Et l'on trouve là une belle expression poétique qui suggère une confiance et une complicité mutuelle, une expression qui en rappelle une autre : "rompre la glace."

 

Le refrain évoque alors cette rencontre au passé, et on découvre le magnifique nom de ce café qui a servi de cadre à la rencontre :

"On s'est connus au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri"

Et c'est un bonheur infini qui est décrit dans les vers suivants, grâce l'emploi de l'imparfait à valeur durative :

"On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie"

Un bonheur fait de simplicité, d'évidence, ce que suggère bien le style familier utilisé, avec l'emploi des verbes "être, avoir".

 

Le couplet suivant marque une nouvelle étape, avec une autre saison : "Nancy au printemps, ça ressemble au Midi". Et, cette fois, l'amour s'est installé, avec une belle réciprocité, grâce à la répétition du verbe "aimer" :

"Elle m'aime et je l'aime aussi"

Les deux amoureux sont réunis aussi avec l'utilisation du pronom indéfini "on" :

"On marche en parlant, on refait la philo"

Conversations, photos prises par le narrateur... les amoureux vivent un bonheur idyllique...

Un bonheur fait de temps libre, de soleil, et le café des trois colombes reste un refuge pour les deux amoureux qui s'y retrouvent à la nuit, loin de la "lumière et du bruit".

 

Mais soudainement, le narrateur indique une distance dans l'espace et dans le temps, malgré la présence du souvenir :

"Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire"

Et pourtant, malgré l'éloignement, le personnage exprime une certitude :

"Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine"

Le temps a passé, et le bonheur s'est enfui, mais il reste le souvenir inaltérable de ce bonheur associé à la Lorraine et au café des trois colombes.

On perçoit là une nostalgie, un regret dans cette confidence, grâce à cette belle expression imagée pleine de poésie : "mes chagrins s'en souviennent".

Un bonheur disparu, "il s'en est allé", un bonheur perdu, et le narrateur exprime alors un paradoxe :

"Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi
Il m'arrive de penser à toi"

 

Quelle nostalgie dans cette belle chanson d'amour ! Un passé magnifié, celui de la jeunesse triomphante... Les personnages qui ne sont pas décrits ni nommés nous touchent d'autant plus car ils ont une valeur universelle, on peut s'identifier à eux.

 

La mélodie emplie de tendresse est bien en harmonie avec une forme de confidence, elle s'amplifie dans le refrain avec l'évocation du café des trois colombes.

 

Pour mémoire : 


Les paroles de Le café des trois colombes ont été écrites par Pierre Delanoë.
Le titre Le café des trois colombes a été interprété par Joe Dassin en 1976. 

Le chanteur et compositeur néerlandais Pierre Kartner, plus connu sous le nom de Vader Abraham a composé la musique, il est l'auteur de Het kleine café aan de haven, repris en français par Mireille Mathieu sous le nom Le Vieux café de la rue d'Amérique et par Joe Dassin Le Café des Trois Colombes.

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/joe-dassin/paroles-le-cafe-des-trois-colombes


 

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 12:18
Rossignol, rossignol de mes amours...

 

Une chanson en forme de conte, avec tous les ingrédients d'un conte traditionnel : la formule initiale intemporelle "Il était une fois", et les personnages,  une belle princesse, un oiseau, un prince charmant...

Nous voici entraînés dans l'univers de l'enfance et des belles histoires enchantées... et dans un univers mythique et lointain, le conte ayant une valeur universelle.

 

Dès le premier couplet, on découvre "une fille de roi Enfermée nuit et jour Au sommet d'une tour", un personnage stéréotypé, comme souvent dans les contes, elle n'est pas décrite, ni nommée, on apprend seulement qu'elle est triste et qu'elle est même un symbole de la tristesse, comme le suggèrent ces hyperboles : "Au coeur plein de tristesse, Elle pleurait toujours". On ne sait même pas pourquoi elle est enfermée si rudement.

 

Après des imparfaits duratifs, intervient soudain une rupture avec cette indication de temps "Un jour" suivie d'un passé simple à valeur ponctuelle :

"Un gentil rossignol
Vint dire à la princesse"

Comme souvent, le conte fait alors intervenir le merveilleux, ici le rossignol qui est personnifié s'exprime : 

"Je t'apporte l'espoir" dit-il.

 

Ce rossignol peut représenter la nature, la liberté, une ouverture bénéfique sur l'extérieur, comme une respiration dans un monde clos. Le rossignol et son chant symbolisent, aussi, traditionnellement l'amour.

 

Dès lors, la princesse n'a qu'un souhait : revoir le rossignol et elle l'appelle tous les soirs de ses voeux, en chantant...

Le refrain nous fait entendre cette douce et mélodieuse chanson..., c'est un appel pressant, insistant comme le montre la double répétition de l'apostrophe "Rossignol, rossignol de mes amours", et du verbe venir à l'impératif : "viens, reviens".

 

La princesse l'invite à venir chanter sous sa fenêtre, à minuit, "quand la lune brillera"..., elle réclame donc une sorte de sérénade nocturne, un chant qui permettra à son chagrin de "s'envoler", belle métaphore qui évoque encore l'oiseau...

Le chant, la musique comme thérapie : voilà une magnifique évocation des pouvoirs magiques de la musique !

 

Et le voeu de la belle est exaucé : on assiste au retour du rossignol, et à des gestes d'affection et d'amour : "Elle le caressa et elle l'embrassa". Et voilà le rossignol métamorphosé en prince charmant, encore un élément merveilleux et traditionnel des contes de notre enfance. La belle a trouvé l'amour...

 

Les derniers vers de la chanson nous présentent une sorte de généralisation : la recette est reprise par "Les filles du pays" qui "Chantent toutes les nuits", espérant elles aussi trouver l'amour !

Une belle conclusion, une belle morale : on perçoit là une belle évocation des pouvoirs de la musique et du chant...

 

La mélodie est pleine de gaieté, de douceur, de légèreté, de charme notamment dans le refrain...

 

Pour mémoire : Cette chanson interprétée par Luis Mariano a été écrite par Raymond Vincy, Francis Lopez a composé la musique.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-rossignol

 

 

 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 11:44
Mon amie la rose me l'a dit ce matin...

 

Comment peut-on représenter la fragilité de la vie, de la beauté, leur caractère éphémère ?  L'image de la rose n'est -elle pas un parfait raccourci de ce qu'est la vie humaine ?  Le thème de la femme-fleur est récurrent en poésie... On le retrouve dans cette chanson mélancolique interprétée par Françoise Hardy en 1964 : Mon amie la Rose...

"On est bien peu de choses", tels sont les premiers mots de ce poème, une forme de proverbe avec un présent de vérité générale et l'emploi du pronom indéfini "on"... un constat pessimiste et assez désabusé, le mot "choses" ayant aussi une valeur péjorative.

Dès le titre, la rose est personnifiée, et cette personnification se développe dans le premier couplet : la rose est présentée comme une "amie", une confidente qui raconte sa vie éphémère rythmée par "l'aurore, le soleil, la nuit", de brèves indications temporelles qui évoquent bien la fuite rapide du temps...

 

Cette personnification permet à chacun(e) de s'identifier à cette rose qui parle à la première personne, d'autant que les termes utilisés peuvent s'appliquer à une femme comme à une fleur :

"À l'aurore, je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil"

Et ainsi, on peut se demander : qui parle ? La rose ou la jeune femme à qui est censée se confier la rose ? On perçoit une ambiguïté savamment cultivée... On a là aussi  un tableau rayonnant de bonheur et de beauté qui contraste fortement avec la chute de ce couplet, sans transition  :

"Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille"

Deux vers seulement pour mieux évoquer la déchéance brutale de la rose...

 

Et la rose se met alors à célébrer sa beauté et sa jeunesse d'autrefois, en utilisant l'imparfait qui peut avoir une valeur de durée, comme si elle avait cru cette beauté et cette jeunesse éternelle, ne se méfiant pas du temps qui passe :

"Pourtant, j'étais très belle
Oui, j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin"

Le refrain revient alors comme un avertissement et une leçon :

"On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin"

 

On retrouve une forme d'ambiguïté dans le couplet suivant avec des termes qui renvoient à une personnification : est-ce une femme ou une fleur qui s'exprime ? 

On assiste alors en direct à la chute et à la déchéance de la fleur : "la tête courbée", "je sens que je tombe", expression réitérée comme pour mieux suggérer une chute inexorable, et enfin : "J'ai un pied dans la tombe Déjà, je ne suis plus"

On retrouve des adverbes de temps dans la suite du texte : "hier, toujours, demain", pour suggérer l'écoulement rapide du temps, et aussi une alternance dans les temps employés : imparfait, futur :

"Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain"

Dès lors, le refrain revient pour acter la mort de la fleur :
"On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Est morte ce matin"

 

La chanson pourrait se clore sur ce départ définitif. Mais elle se poursuit avec un magnifique tableau nocturne et cosmique :

"La lune, cette nuit
A veillé mon amie"

Et la narratrice raconte un de ses rêves empli d'espoir : "l'âme de la fleur qui dansait et qui lui souriait", des images pleines de gaieté et d'harmonie. Les imparfaits à valeur durative viennent souligner ici une forme de sérénité bienheureuse.

La narratrice énonce cette idée : son besoin d'espoir face à l'anéantissement de la vie et de la rose... un besoin d'espoir auquel se raccrochent la plupart des êtres humains qui ont besoin de "croire".

 

La mélodie très douce, envoûtante contribue à l'émotion suscitée par le destin de la rose...

Cette belle chanson nous touche tous car elle évoque la condition humaine, illustrant comment la vie, malgré toute sa splendeur, est transitoire et vulnérable.

 

Pour mémoire :

"Auteure, compositrice et interprète, Françoise Hardy n'est pas à l'origine de cette chanson Mon amie la rose. On la doit à Cécile Caulier, pour les paroles, sur un boléro arrangé par Jacques Lacome d'Estalenx pour la musique... cette chanson a été inspirée par la mort brutale de l'actrice Sylvia Lopez à l'âge de vingt-six ans."

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/francoise-hardy/paroles-mon-amie-la-rose

 

 

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2024 5 26 /07 /juillet /2024 11:51
Volare, cantare : une chanson qui donne des ailes...

 

Une chanson qui donne des ailes...

Une chanson d'amour qui commence avec l'évocation d'un rêve, une vision onirique : Voler dans le ciel infini, emporté par le vent... voler comme un oiseau, le rêve de bien des humains...

Et pour rejoindre le ciel, le personnage qui parle à la première personne auquel on peut donc facilement  s'identifier dit : "J'ai peint mes mains et mon visage en bleu"

Et voilà notre personnage kidnappé par le vent, en train de voler et chanter son bonheur de s'évader "Plus haut que le soleil et plus haut encore
Tandis que le monde disparaissait lentement, loin là-bas".

 

On perçoit là un besoin d'oublier tous les tracas de ce monde pour rejoindre le bleu du ciel, comme une envie de liberté, de joie de vivre, ce que suggère bien cette "douce musique" qui accompagne le personnage...

Le verbe "voler" associé au verbe "chanter" évoque bien ce bonheur retrouvé dans le ciel... et le poète insiste sur cette idée de bonheur, grâce à la répétition insistante de l'adjectif "felice, heureux."

 

Mais ce rêve de bonheur s'évanouit bien vite avec l'aube et l'explication qui est alors donnée est pleine de poésie :

"Mais tous les rêves à l'aube s'évanouissent parce que
Quand elle se couche, la lune les emmène avec elle"

Voici la lune personnifiée qui emporte les rêves des humains...

 

Et la chanson pourrait s'arrêter là mais elle rebondit avec une nouvelle évocation : celle du rêve que procurent les yeux bleus de la femme aimée :

"Mais je continue à rêver dans tes beaux yeux
Qui sont bleus comme un ciel étoilé
Voler, oh oh...
Chanter, ohhhh...
Dans le bleu de tes yeux bleus
Heureux d'être ici
Et je continue à voler heureux
Plus haut que le soleil et plus haut encore
Alors que le monde disparaît lentement dans tes yeux bleus
Ta voix est une douce musique..."

La chanson devient, alors, une belle déclaration d'amour directe avec l'emploi de la deuxième personne du singulier : "tes beaux yeux bleus" qui sont comparés à "un ciel étoilé."

Des yeux qui font rêver encore, qui prolongent le bonheur de voler dans un plaisir absolu...et dans un oubli total du monde extérieur...

Un bonheur qui se prolonge à l'infini, avec la voix de l'être aimé qui devient "une douce musique", un bonheur qui se traduit encore par la répétition insistante de l'adjectif "felice, heureux"... 

 

La mélodie rayonnante, vive, exaltée traduit bien tout le bonheur éprouvé par le personnage...

 

Pour mémoire :


"Volare est l'une des chansons italiennes les plus connues au monde, composée pour le Festival de San Remo en 1958, pour lequel elle obtient le 1er Prix par l'auteur compositeur interprète Domenico Modugno...

 La version originale s’est classée 3e à l’édition 1958 du concours Eurovision de la chanson et a connu un succès commercial plus foudroyant que le titre gagnant de cette année, à savoir Dors mon amour d’André Claveau (sur une musique de Franck Pourcel) et qui fit remporter le concours à la France.

La chanson, reprise dans le monde entier, avait valu à Modugno _ fait rarissime _ de remporter en 1959 le Grammy Award, l'oscar du disque, aux Etats-Unis, où Dean Martin l'avait adaptée avec un immense succès."

 

Les paroles :

 

https://www.lacoccinelle.net/245490-domenico-modugno-nel-blu-dipinto-di-blu-volare-feat-johnny-dorelli.html

 

Domenico Modugno :

https://www.arte.tv/fr/videos/117835-001-A/volare-l-hymne-solaire-venu-des-pouilles/


 

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2024 5 12 /07 /juillet /2024 10:04
Voyage musical en Mongolie...

 

Voulez-vous plonger dans un monde sonore nouveau, envoûtant où les frontières musicales s'effacent et où les cultures se rencontrent ?

C'est un dépaysement garanti...  avec Célia Verseils, bassoniste qui a rencontré l'artiste mongol Dalaijargal Daansuren pour nous proposer une expérience musicale unique... L'Occident et l'Orient réunis sur la scène du Carré d'Art à l'occasion des Jeudis de Nîmes...

 

Les deux musiciens se présentent, lui avec un bandeau sur le front, et un long vêtement traditionnel vert sombre brodé, elle vêtue d'une longue robe noire...

On découvre alors un instrument au son étrange, étonnant : la vièle à tête de cheval... C'est l’instrument le plus populaire en Mongolie qui porte le nom de "Morin khuur” ou vièle à tête de cheval. Il s'agit d'un violon de forme carré avec un long manche droit puis recourbé à l’extrémité et surmonté de la sculpture d'une tête de cheval. Il est censé représenter le mouvement et les sons du cheval.

 

On écoute un premier morceau : on est alors véritablement transporté dans les steppes lointaines de Mongolie... une voix sonore très grave qui semble venue du fond des cavernes, puis un doux sifflement apaisant et mystérieux, comme le souffle du vent. Le son est doux, très oriental... c'est un dépaysement total !

 

Célia Verseils prend alors la parole : elle explique ses liens avec la Mongolie, son immersion dans la vie nomade chez sa correspondante alors qu'elle avait huit ans, ses rencontres avec les chants et les instruments traditionnels ont nourri sa créativité et ont donné naissance à une vision musicale singulière où le timbre de son instrument, le basson, peut s'unir à celui de la morin khuur. Elle nous invite au cours de ce concert à écouter le vent dans les dunes du désert de Gobi, un monde sonore où les cris des animaux, le chant des bergers ne font qu'un...

Magnifique voyage !

 

On est subjugué par ce morceau qui s'intitule : Cheval au galop... une musique envoûtante, on entend le hennissement d'un cheval puis un air très rapide restitués par la vièle, on entend le galop de plus en plus accéléré de l'animal... et la voix du chanteur sur ce rythme rapide.

 

A l'inverse, la musique qui suit est lente, mélancolique, ponctuée par la voix ténébreuse de l'artiste : une évocation majestueuse de la nuit et un hommage à Strauss.

 

Après la nuit, nous sommes invités à assister à un lever de soleil en Mongolie : on entend les vibrations de la vièle à tête de cheval et on voit aussitôt poindre le soleil, tandis que le basson joue un air caverneux qui s'éclaircit peu à peu... un bel hymne au soleil rempli de sensibilité et d'émotion. Une magnifique restitution sonore d'un lever de soleil...

Place à un hommage au musicien Henry Purcell : le basson, d'abord, joue une musique lente, douce, puis on écoute la voix caverneuse et grave du musicien...

Dalaijargal Daansuren nous explique alors ce qu'est le chant diphonique, un monde où les ondes acoustiques diffractent, s'assemblent et se superposent pour créer des tableaux sonores propres aux musiciens interprètes. Il est possible d'imiter ainsi les sons des animaux de la nature, le bruit du vent, le glou glou de la rivière, le bruit de l'ours, d'une cascade ou d'un dragon !

L'artiste nous fait entendre deux vents qui hurlent, et même le vent qui joue "Au clair de la lune." Etonnant !

Enfin, les deux musiciens interprètent encore un morceau créé il y a deux ans : Souvenir de la steppe. Un chant profond, caverneux, lent,  puis un air vif, accéléré joué par les deux instruments qui se répondent, puis le sifflement du vent grâce à la voix du chanteur.

La steppe s'anime sous nos yeux : on s'y croirait !

Magnifique moment de dépaysement et d'évasion !

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 juillet 2024 3 03 /07 /juillet /2024 09:46
La sédentarité augmente : une menace pour la santé...

 

"L'OMS qualifie l'inactivité physique de "menace silencieuse" pour la santé mondiale. La sédentarité augmente et près d'un tiers des adultes ne bougent pas assez.

A l'approche d'un été riche en grands événements sportifs, l'OMS s'inquiète de notre manque d'activité physique.

 

Selon l'OMS, 31% de la population mondiale ne pratiquent pas suffisamment d'activités physiques pour rester en bonne santé... c'est plus que lors du dernier pointage en 2016 et inquiétant autant pour nos finances publiques que pour nous.

 

Il n'y a pas que la salle de sport, pour l'OMS, l'activité physique, cela peut être la marche pour faire ses courses, le vélo pour aller au travail, et même les escaliers que vous montez et descendez plusieurs fois par jour pour nettoyer votre maison.

Deux heures et demie d'activité modérée par semaine ou une heure quinze d'activité plus intense, c'est le minimum pour diminuer le risque de développer des maladies cardiovasculaires, un diabète, une dépression, l'anxiété, une démence ou des cancers.

31% des adultes ne sont pas dans les clous, ils étaient 26% il y a dix ans et le chiffre pourrait grimper à 35% d'ici 2030.

 

Un docteur le l'OMS  alerte :

"Si la tendance continue, en dix ans, nous aurons environ 500 millions de malades supplémentaires. Pour les soigner, il faudra mobiliser 300 milliards de dollars. Tout cela pourrait être évité, si on atteignait le niveau recommandé d'activité physique."

 

L'étude publiée par The Lancet ne dit pas vraiment pourquoi nous bougeons moins qu'avant. Mais un docteur avance quelques explications :

"Cela peut être nos modes de transport qui évoluent, les routes qui deviennent moins sûres et qui font que vous n'avez pas envie de marcher ou prendre votre vélo. Notre façon de travailler, aussi, change avec la sédentarité et le temps d'ordinateur, et bien sûr, on utilise de plus en plus les écrans pour nos loisirs."

 

Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : les pays occidentaux, en moyenne, s'en tirent mieux que les autres, pas ceux d'Asie et du Pacifique où l'inactivité physique explose. Les séniors sont également plus concernés, de même que les femmes parce qu'elles n'ont pas toujours autant accès aux infrastructures sportives que les hommes..."

 

Source : à 18 minutes, 4 secondes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-26-juin-2024-1545661

 

 

 

 

La sédentarité augmente : une menace pour la santé...
Partager cet article
Repost0
22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 13:16
Le voyageur d'histoire...

Comédien, réalisateur, animateur télé et écrivain, Bruno Solo nous propose un voyage dans le temps, à la rencontre de personnages, dans son livre "Le Voyageur d'Histoire". Avec ce nouveau livre, Bruno Solo revendique "une curiosité insatiable". Il était invité lors du Festival de la Biographie où il a présenté son livre :

 

"Je n'ai pas la prétention de raconter la philosophie de Rabelais... je le rencontre et il me parle d'un aspect de sa philosophie, à un moment précis de son existence. Et c'est exactement comme ça que j'ai procédé pour tout le livre. Mon biographe préféré, c'est Stéfan Zweig... Quand vous lisez Marie Stuart ou Marie Antoinette ou Galilée ou Fouché, évidemment, ça se développe sur 300 ou 400 pages. Stefan Zweig rentre vraiment dans la psyché des personnages. Moi, je ne peux pas me le permettre : je n'ai ni ce talent, ni les capacités historiques pour le faire, je n'ai pas accès aux mêmes archives, aux mêmes documents.

Mais pour autant, c'est comme si je faisais une synthèse, je rencontre les personnages l'espace d'une journée, cela ne dure jamais plus de une heure à deux heures. Donc, il faut que je choisisse un moment clé de leur existence.

 

Pour évoquer Hildegarde de Bingen, j'ai écouté sa musique, elle est souvent jouée dans les églises... je suis un athée agnostique forcené, mais j'ai une admiration pour les gens qui ont une foi sincère, lumineuse et généreuse, j'ai eu envie de m'intéresser à quelqu'un qui avait la foi, donc évidemment j'ai dû lire des choses sur elle, et encore une fois, j'évoque un moment précis de son existence : le moment où elle fonde sa nouvelle abbaye, je veux la voir à ce moment-là parce que je sais qu'elle n' en a plus que pour quelques jours, et elle qui discutait avec Dieu, en connexion directe, qui parlait à Dieu et Dieu lui parlait directement... j'ai eu envie de savoir ce qu'il allait lui dire, à quelques jours de sa disparition...

Hildegarde de Bingen, c'est facile d'accès parce que sa musique est abordable, j'ai découvert Hildegarde de Bingen grâce à mon épouse, en fait : elle est maquilleuse dans le cinéma, et elle utilise certains produits estampillés Hildegarde de Bingen, il y a des produits, des onguents, des pommades, des tisanes aussi qu'elle a fabriqués parce qu'elle avait inventé toute une pharmacopée basée sur son observation de la nature et je me demandais pourquoi il y avait des produits qui s'appelaient Hildegarde de Bingen, je trouvais que ce n'était pas un nom très commercial... j'ai commencé à me renseigner sur elle...

 

 

Sur la Comtesse de Ségur, c'est parce qu'elle a marqué ma jeunesse. Moi, j'ai grandi dans une famille un peu libertaire et je lisais en cachette de mes parents la Comtesse de Ségur, mes parents m'ont initié à la curiosité, et dans ce cas, vous lisez des choses qui vont à l' inverse de votre éducation.

Parce que j'ai lu la Comtesse de Ségur, j'ai découvert que cette femme était moins caricaturale que l'image qu'on peut s'en faire et qu'effectivement elle était un peu bigote, aristocrate, enfant martyre, battue par sa mère, très catholique, très imprégnée de religiosité, mais surtout, elle a voulu montrer une éducation des enfants un peu différente : quand on lit entre les lignes de la Comtesse de Ségur, on sent qu'elle était plus progressiste que la récupération qu'on en a faite.

La Comtesse de Ségur, si elle a ce côté un peu compassé, un peu étroit, c'est surtout à cause de son fils, un de ses fils qui était une sorte de curé très radical : les enfants ne pouvaient comprendre l'éducation qu'au travers des coups et des punitions. Elle a essayé de se battre contre cette vision de son fils, mais comme elle aimait son fils plus que tout, elle a cédé de temps en temps à ses injonctions. La Comtesse de Ségur est un peu victime de son époque et elle est beaucoup plus progressiste qu'elle ne semble l'être. Alors, ce n'est pas Françoise Dolto évidemment mais il faut resituer le contexte et c'est pour cela que je l'ai trouvé passionnante et que j'ai eu envie de m'intéresser à elle, d'autant que je suis très engagé sur les combats sur l'enfance à travers La Voix de l'enfant depuis 25 ans.

 

J'ai dans ma vie rencontré beaucoup de gens habités par la foi. notamment du côté de ma maman, mon grand-père, ma grand-mère, tous étaient très imprégnés de religion, ils allaient à la messe et j'étais absolument fasciné par l'idée que la foi permet de regarder le monde avec générosité parce que je crois que les gens qui ont une foi sincère, lumineuse, sont tout à fait capables de traverser le monde peut-être mieux que ceux, comme moi, très pragmatiques qui sont persuadés qu'une fois que c'est fini, c'est terminé.

Je sais que dans des moments très douloureux dans ma vie j'aurais aimé être animé par cette foi sincère... ce que je n'aime pas, c'est le dogme, c'est l'obscurantisme, c'est la récupération, c'est la religiosité radicale, on voit les ravages que cela faisait, que cela fait et que cela continuera à faire...

 

Mais quand je vois l'abbé Pierre, la manière dont sa foi lui a permis d'ouvrir ses bras à chacun, aux plus démunis, quelles que soient leur religion, leur culture, leur race, je suis admiratif de ces gens-là."

 

Cette présentation fut l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des personnalités attachantes du passé... 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Https://Fatizo.over-Blog.com/