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14 novembre 2025 5 14 /11 /novembre /2025 13:00
Epopées chantées en Méditerranée...

L'ensemble MYRTHO fait revivre des chants populaires narratifs, de tradition orale, tirés le plus souvent des Chansons de geste ou d'épopées antiques. Dans le répertoire de MYRTHO, un lien est tissé entre Orient et Occident, avec des chants de traditions grecque, séfarade, corse, française et espagnole.

 

L’épos homérique désignait le "dire", la parole ; c'est la parole poétique, celle des aèdes ... l'aède, c'est le troubadour de l'antiquité..., cette parole se chantait et se psalmodiait, en vers ; chant long et continu, l’épopée divertissait banquets et festins par la voix de l’aède qui déployait mythes et hauts faits légendaires. 

Voici donc un concert très original, qui nous fait entendre différentes langues, aux sons d'instruments comme le santour, la derbouka, le riq, le violon, l'alto, le kemençe...

Le santour est un instrument de musique iranien, diffusé dans tout le Moyen-Orient, appartenant à la famille des cithares sur table...

La derbouka est un instrument de percussion : c'est un vase étranglé en son milieu et recouvert à l'une de ses extrémités d'une membrane, répandu dans toute l'Afrique du Nord, l'Afrique Subsaharienne, le Moyen-Orient et les Balkans.

Le riq est un tambourin de 20 cm de diamètre, en peau de requin, au cadre serti de nacre et muni d'un double rang de cymbales.

Le kemençe classique est un petit instrument à trois cordes. Sa longueur est de  40-41 cm et largeur est de 14-15 cm. 

 

Le concert s'ouvre avec un morceau intitulé La Porcheronne, un chant traditionnel français, d'inspiration médiévale sur le thème de Cendrillon. Probablement datée du XVIème siècle, cette chanson ferait référence à Guillaume II de Beauvoir, seigneur du Dauphiné, parti en guerre avec le roi Saint-Louis, le lendemain de ses noces en 1226.

On est comme envoûté par la voix enchanteresse de Laetitia Marcangeli qui interprète ce chant :

"C'est Guilhèm de Beauvoir
qui se va marier;
Prend femme tant jeunette,
ne sait pas s'habiller.


Le lendemain des noces,
le Roi l'a appelé,
Pour aller à la guerre
servir sa majesté :


« A qui donner ma mie,
ma mignonne à garder ?
— Va, va, mon fils Beauvoir,
je te la garderai. »


A sa dame mère
l'a bien recommandée :
« Tous les jours à la messe
vous la ferez aller.


Quand sera revenue,
la ferez déjeuner;
Avec les autres dames
la ferez promener.


Ne lui faites rien faire,
ni laver, ni pâter;
Que filer sa quenouille
quand elle voudra filer. »


Quand Guilhèm de Beauvoir
eut les talons tourné,
Dut s'habiller de serge
et les pourceaux garder.


A gardé sept années
sans rire ni chanter;
Au bout de la septième
elle s'est mise à chanter.


Beauvoir est delà l'ève, (l'eau)
l'a entendue chanter :
« Arrête, arrête, page,
entends-tu bien chanter ?


Semble que c'est ma mie,
la faut trouver. »
A traversé montagnes,
la mer a trépassé.


Quand fut dans le bocage,
la porchère a trouvé :
« Bonjour, la porcheronne,
pour qui dois-tu garder ?


— Pour monsieur de Beauvoir,
qu'est par delà la mer :
Y a sept ans qu'est en guerre,
s'en entend plus parler."

 

 

Puis, on écoute un extrait de l'Iliade, chant 19, raconté par Laetitia Marcangeli, la scène d'armement des Myrmidons :


"De même que les neiges épaisses volent dans l'air, refroidies par le souffle impétueux de Borée, de même, hors des nefs, se répandaient les casques solides et resplendissants, et les boucliers bombés, et les cuirasses solidement assemblées, et les lances de frêne. Leur éclat montait jusqu'au ciel, et toute la terre, alentour, riait sous l'éclair du bronze, et sous les pieds des hommes, un grondement s'élevait. Et, au milieu d'eux, s'armait le divin Achille...."

Cet extrait est alors suivi de plusieurs musiques guerrières...

 

On découvre ensuite avec émerveillement un chant traditionnel de Franche-Comté : Les trois princesses : 

 

"Derrièr' chez mon père
Vole, mon cœur, vole !
Derrièr' chez mon père
Y a t'un pommier doux. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Y a t'un pommier doux.


Trois jeunes princesses
Vole, mon cœur, vole !
Trois jeunes princesses
Sont couchées dessous. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Sont couchées dessous.

 
Ce dit la plus jeune :
Vole, mon cœur, vole !
Ce dit la plus jeune :
— Je crois qu'il est jour. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Je crois qu'il est jour.

 
Ce dit la seconde
Vole, mon cœur, vole !
Ce dit la seconde
— J'entends le tambour. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
J'entends le tambour.

 
Ce dit la troisième :
Vole, mon cœur, vole !
Ce dit la troisième :
— Les gens de chez nous. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Les gens de chez nous…

 
S'en vont à la guerre
Vole, mon cœur, vole !
S'en vont à la guerre
Combattre pour nous. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Combattre pour nous.

 
S'il gagne bataille
Vole, mon cœur, vole !
S'il gagne bataille
Aura mes amours. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Aura mes amours.

 
Qu'il perde ou qu'il gagne
Vole, mon cœur, vole !
Qu'il perde ou qu'il gagne
Les aura toujours. (bis)
Larila don da,
Tout doux.
Les aura toujours."

 

Puis, c'est encore un étonnant chant traditionnel séfarade : El Rey de Francia : 

 

"El Rey de Francia tres hijas tenía
La una lavrava y la otra cuzía
La mas chica de ellas bastidor hazía
Lavrando, lavrando sueno le callo
 
Su madre que la via aharvar la quería
No m’aharvex mi madre ni m’aharvariax
Un sueno me sonaba bien y alegría
Sueno vos soñavax yo vo lo soltaría
 
M’apari a la puerta vide la luna entera
M’apari a la ventana vide la estrella Diana
M’apari al pozo vide un pilar de oro
Con tres paxaricos picando el oro
 
La luna entera es la tu suegra
La estrella Diana es la tu cuñada
Los tres paxaricos son tus cuñadicos
Y el pilar de oro el hijo del rey tu novio

 

Le Roi de France avait trois filles
L’une lavait, l’autre cousait.
La plus jeune des trois brodait.
Tout en travaillant, elle s’endort et rêve.
 
Sa mère la voit et veut la battre.
Ne me bats pas, ma mère, ne me bats pas
J’ai fait un rêve plein de joie
Laisse-moi te le raconter
 
Je me suis arrêtée à la porte, j’y ai vu la pleine lune,
Je me suis arrêtée à la fenêtre, j’y ai vu l’étoile de Diana,
Je me suis arrêtée au puits et j’y ai vu une colonne d’or,
Avec trois petits oiseaux qui picoraient.
 
La pleine lune est ta belle-mère,
L’étoile de Diana est ta belle-sœur,
Les trois petits oiseaux, tes beaux-frères
Et la colonne d'or, le fils du roi, ton futur mari."

 

Place à la littérature latine avec un extrait des Héroïdes d'Ovide : Héro et Léandre sont un couple d'amoureux de la mythologie grecque. Le poète latin Ovide a imaginé dans les Héroïdes une lettre écrite par Léandre à Héro, et sa réponse.


Héro est une prêtresse d'Aphrodite à Sestos (sur la rive européenne de l'Hellespont), tandis que Léandre habite à Abydos, sur la rive asiatique. Toutes les nuits, Léandre traverse le détroit à la nage guidé par une lampe qu'Héro allume en haut de la tour où elle vit. Mais lors d'un orage, la lampe s'éteint et Léandre s'égare dans les ténèbres. Lorsque la mer rejette son corps le lendemain, Héro se suicide en se jetant du haut de sa tour.

"rupe sedens aliqua specto tua litora tristis
     et, quo non possum corpore, mente feror.
lumina quin etiam summa vigilantia turre
     aut videt aut acies nostra videre putat."

 


"Assis sur un rocher, je regarde tristement le rivage où tu es ; et, où je ne peux aller avec le corps, je m'élance en esprit ; mes yeux, fixés vers ce point, aperçoivent ou croient apercevoir les fanaux qui veillent sur le sommet de la tour.

Trois fois je déposai mon vêtement sur la plage aride ; trois fois je tentai de faire, nu, ce périlleux trajet ; la mer opposa son courroux à ma téméraire jeunesse, et lança contre mon visage, pendant que je nageais, des flots qui l’inondèrent...

 Là est le port qu’il faut à mon navire ; nulle anse ne convient mieux à ma poupe. Que Borée m’y emprisonne, il me sera doux d’y séjourner."

 

On écoute aussi un chant traditionnel séfarade sur ce même thème antique de Héro et Léandre...

 

 Le spectacle s'achève avec un extrait de la Bravura di Rodrigo, une romance issue du fameux cycle du Cid Rodrigo Lainez, chevalier mercenaire chrétien, héros de la Reconquista qui devint prince de Valence. Le personnage historique a ensuite laissé place à la légende du Cid, héros chevaleresque amant de Chimène... 

Une musique prenante qui commence au son des percussions dans une atmosphère guerrière... Saisissant !

 

Merci et bravo à l'ensemble MYRTHO pour ce magnifique voyage dans l'espace et le temps !

Chant : Laetitia Marcangeli, santour et arrangements : Pierre Blanchut, percussions orientales : Timothée Tchang Tien Ling, violon, alto, kemençe : Raphaël Sibertin-Blanc.

 

 

 

 

 

https://www.chants-populaires-francais.com/textes_35/La_Porcheronne.html

 

 

https://lyricstranslate.com/it/bravura-de-rodrigo.html

 

 

 

 

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7 novembre 2025 5 07 /11 /novembre /2025 12:52
Le bonheur d'assister à un concert...

"L'orchestre c'est quelque chose qui réunit et qui peut réunir des gens qui n'ont pas la même histoire, qui ne sont pas dans les mêmes couches socio économiques, qui n'ont pas les mêmes opinions politiques parfois.

C'est une utopie collective qui est nécessaire : il y a cette idée de la cohabitation intergénérationnelle, des jeunes, des moins jeunes, mais aussi de milieux qui se croisent et qui ne se croiseraient pas autrement... car c'est une fracture dramatique : le fait que les gens ne se rencontrent pas...

Alors que là dans un orchestre ils sont obligés de se rencontrer et de faire quelque chose ensemble, faire quelque chose de gratuit.

On peut aussi jouer avec quelqu'un dont on ne parle même pas la langue : vous allez avoir la même partition avec un langage universel qui vous permet d'être côte à côte et de communiquer.

La magie de la polyphonie ! Chacun écoute les autres, et c'est aussi cela qui crée l'émotion, et c'est cela qui crée la beauté et cette beauté là est à portée de main... il faut s'écouter, ce n'est pas très compliqué, mais il semble que pour certaines personnes, ce soit plus difficile...", disait magnifiquement Agnès Desarthe lors d'une émission de La Grande Librairie où elle présentait son livre L'oreille Absolue.

"La musique a aussi des vertus thérapeutiques..." ajoutait Antoine Sénanque...

 

Et bien sûr, la musique réunit aussi un auditoire qui vibre, qui éprouve des émotions aux sons des instruments... la musique crée une harmonie, une complicité.

Et c'est ce que l'on ressent plus particulièrement lors d'un concert en direct : la musique suscite alors des émotions particulièrement fortes...

N'oublions pas la beauté des instruments, la beauté et la précision des gestes, la beauté de la concentration...

Ces émotions, je les ai éprouvées encore lors d'un concert donné dans le cadre de l'Automne musical de Nîmes par l'ensemble Sinfonietta.

 

Le spectacle s'ouvrait sur la Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, composée par Wolfgang Amadeus Mozart à la fin des années 1770.

Une musique joyeuse, aérienne, légère avec des effets de crescendo, une musique emplie d'harmonie, avec des passages plus mélancoliques, très doux... une musique qui transporte, qui virevolte...

 

L'extrait suivant, la Méditation de Thaïs de Jules Massenet nous ravit et nous emporte dans un monde d'émotions et de sensibilité... Quelle douceur ! Quelle délicatesse dans cette musique !
La Méditation de Thaïs est un intermezzo symphonique de l'opéra Thaïs du compositeur français Jules Massenet. La pièce est écrite pour violon solo et orchestre. L'opéra a été créé à l'Opéra Garnier à Paris le 16 mars 1894. Bien qu'issue d'un opéra, cette pièce fait partie des solos les plus célèbres du répertoire du violon.

Un moment enchanteur !

 

Avec le concerto en mi mineur de Mendelssohn, on est tout de suite séduit par la mélodie envoûtante : une oeuvre passionnée, pleine de fraîcheur, féerique...

 

Merci aux musiciens ! En les écoutant, en les observant, on perçoit aussi toute la passion, tout l'amour de la musique qui les animent...

 

à 54 minutes, 40

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-18/7626809-emission-du-mercredi-29-octobre-2025.html

 

 

 

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31 octobre 2025 5 31 /10 /octobre /2025 12:45
Frissons...

Depuis Les Oiseaux de Hitchcock jusqu'à Phantom of the Paradise de Brian de Palma, on ne compte plus les films où la musique vient suggérer, distiller, voire provoquer des sentiments d'inquiétude, d'angoisse, de terreur... A côté de l'héroïne ou du méchant, n'est-elle pas un véritable personnage du film, certes invisible, mais si présent ? 

Pourquoi la musique peut-elle faire peur ? Quels outils, quels secrets de fabrication pour la compositrice, le compositeur ?

Marc Simon au cours d'une conférence musicale nous a dévoilé ces secrets...

 

L'histoire de la peur n'a pas commencé avec le cinéma : c'est vieux comme le monde ! De nombreux procédés sont utilisés pour faire peur... l'émotion a commencé dans les contes, avec des aventures qui font peur.

On connaît tous le personnage du Chaperon Rouge confrontée au loup, les histoires de loup garou, ou encore Dracula...

Et Marc Simon nous chante alors une chanson parodique sur le thème du loup... et nous dit que le chanteur peut modifier sa voix, la rendre plus caverneuse pour susciter la peur...

 

Au début du cinéma, les musiciens accompagnaient les films en direct, mais rapidement le son est entré dans les films. Les compositeurs étaient rompus à tous les styles de musique.

 

On écoute alors la musique d'un film sorti en 1932 : The Most Dangerous Game, en français Les chasses du comte Zaroff, une musique composée par Max Steiner. Un thème sombre, inquiétant....

En 1933, la musique de King Kong est encore composée par Max Steiner : un air ténébreux à souhait...

C'est Bernhard Kaun qui compose la musique de Frankenstein en 1931 : encore une musique troublante, terrifiante...

 

Dracula est un roman épistolaire de l'écrivain irlandais Bram Stoker publié en 1897 : beaucoup d'histoires ont été écrites à l'époque autour des Carpathes. C'est James Bernard qui compose la musique du film : encore une musique très sombre, stridente... on ressent une dissonance... deux notes qui ne devraient pas être jouées ensemble...

Nous sommes habitués à la quinte : un son qui est dans la nature. Le Diabolus in musica (litt. "le diable dans la musique"), ou triton, est la présence d'un intervalle de trois tons : un intervalle qui sonne un peu douloureux.

Le diable en musique ou Diabolus in musica, désigne depuis les théoriciens du Moyen-Âge, l'intervalle de quarte augmentée (ou quinte diminuée), formé par trois tons consécutifs, soit un "triton", comme le nom de l'animal maléfique. 

 

Aux USA, on trouve une chanson qui parle de fantômes : Spooks de Luis Armstrong... Attention aux fantômes ! Une version comique... On entend des portes qui grincent, des cris, le bruit du vent est fait avec la bouche... c'est amusant.

 

Dans les séries, le fantastique et l'épouvante connaissent aussi un vif succès... Notamment The Twilight Zone, La quatrième dimension avec deux compositeurs Bernard Herrmann, puis Marius Constant qui utilise clavecin et synthétiseurs.

 

En 1960, dans le film Psychose de Hitchcock, un morceau qui s'appelle Le Meurtre est particulièrement terrifiant : des violons qui font comme des coups de couteau... une musique de Bernard Herrmann, à nouveau avec l'utilisation du demi-ton.

 

Dans les séries célèbres, on peut citer aussi Les Envahisseurs, avec une musique où on retrouve le demi-ton et des clusters, des agglomérats de notes, ce qui crée une atmosphère oppressante.

 

Birmingham est un groupe de jeunes musiciens : ils sont les compositeurs de Black Sabbath... On écoute d'abord des sons de cloches dans le lointain, puis la pluie et une musique sombre, avec des notes dissonantes et un autre procédé : la lenteur, avec des sons très graves ou très aigus.

 

Dans la musique de L'exorciste, c'est le procédé de répétition qui est utilisé...

 

C'est John Williams qui écrit la musique des Dents de la mer où l'on retrouve ce procédé de répétition qui crée une impression de menace d'une bête qui sort de l'eau...

 

John Morris compose la musique de Elephant Man, le film de David Lynch : une musique douce qui peut devenir menaçante... car le film évoque une créature qui fait peur par son aspect, mais qui a beaucoup de douceur en elle... un contraste qui est très beau...

 

En 1984, sort la comédie horrifique Gremlins, avec une musique de Jerry Goldsmith : là encore ça commence dans la douceur, mais une douceur trompeuse, puis c'est très virulent grâce à une fanfare un peu fofolle...

 

Dans le film Alien, le huitième passager, la musique fait intervenir le thème de la cloche qui revient souvent, puis la mélodie devient très sombre...

 

 

Merci à Marc Simon pour cette conférence musicale qui nous a permis de découvrir ou de redécouvrir de nombreuses musiques de films associées à la peur...

 

 

 

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24 octobre 2025 5 24 /10 /octobre /2025 12:11
Les Zazous Zélés nous entraînent dans leurs rythmes endiablés...

Ils nous viennent de Sète, ces musiciens amoureux de Brassens, de Django Reinhardt, de Léo Ferré, ils nous ont offert un joli moment de swing lors d'un concert donné au Carré d'Art...

On écoute d'abord une interprétation orchestrée de ce titre célèbre d'Enrico Macias : Toi Paris, tu m'as pris dans tes bras... une musique chaleureuse...

 

Puis, on reconnaît cet air célèbre : J'attendrai...  Texte emblématique du début de la seconde guerre mondiale, cette chanson dont les paroles ont été écrites par Louis Poterat, la musique composée par Nino Rastelli, inspirée par un air de Puccini, a connu un succès mondial... Une mélodie emplie d'espoir !

 

On est séduit, ensuite, par cette interprétation d'une chanson de Brassens : Histoire de faussaire... Georges Brassens  a écrit et composé cette chanson où il dénonce le règne des objets, du matérialisme, et du tape-à-l'oeil, dans un monde où tout est faux, où l'artifice devient la règle, où une sophistication clinquante s'impose partout...

 La mélodie nous entraîne avec légèreté dans cette ferme de pacotille, où le poète ne se sent guère à sa place et semble comme happé par un vertige d'objets.

 

Honneur encore à Django Reinhardt avec ce morceau : Minor Swing ! Magnifique musique au rythme entraînant !

 

De nouveau, un bel hommage à Brassens : on écoute la chanson L'orage...

Une chanson d'amour associée au mauvais temps, à la pluie, à l'orage, ce texte de Brassens n'est pas une chanson ordinaire :  on connaît bien sûr le fameux P'tit coin de parapluie qui offre au poète une rencontre délicieuse et éphémère...

Et puis, il y a L'orage qui permet encore une occasion de rencontre inattendue... et forcément un coup de foudre ! La mélodie emplie de gaieté et de vivacité restitue merveilleusement le bonheur de cette jolie rencontre...

Poésie, tendresse, humour, culture, tout un art du récit : un cocktail merveilleux dans cette chanson de Brassens !

 

Un thème érotique pour cette autre chanson de Brassens : une baigneuse qui révèle sa nudité dans un cadre champêtre... Le personnage féminin anonyme, désignée simplement par le pronom "elle", est ainsi présentée comme l'archétype, l'image même de la femme et de sa beauté.

Le décor est planté, dès le premier vers : "Dans l'eau de la claire fontaine...", un décor rustique, une source d'eau limpide qui ne peut qu'inciter à la baignade.

L'emploi de l'imparfait à valeur durative suggère un bonheur de profiter de ce bain, dans toute sa plénitude : "Elle se baignait toute nue..."

 Mais, ce bonheur est troublé par "une saute de vent soudaine", expression imagée, qui fait songer à "une saute d'humeur"... La nature personnifiée semble ainsi se faire la complice du poète qui assiste à ce spectacle. 

La mélodie à la guitare égrène des notes légères et douces comme pour restituer la limpidité de l'eau et le bonheur de l'instant.

 

 Fais-moi mal Johnny est une chanson écrite par Boris Vian, composée par Alain Goraguer en 1955 et interprétée pour la première fois par Magali Noël en 1956.

 Jugée scandaleuse à sa sortie, la chanson suscite des réactions extrêmes : "La moitié de la salle hurlait de joie, l’autre m’envoyait des boules de papier", se souvient-elle. Ce "canular amusant", évoquant le sadomasochisme, est aujourd’hui un classique du répertoire...

Elle raconte l'histoire d'une fille qui approche un homme pour une relation sexuelle violente. ("Moi j'aime l'amour qui fait boum ; envoie moi au ciel") L'homme ne comprend pas la nature de l'envie ; aussi la femme l'insulte pour qu'il la frappe, le piquant au vif mais alors il la tape trop fort et la blesse. Le comique vient aussi de cette incompréhension.

L'enregistrement, dont les paroles sont jugées trop osées, est alors interdit de diffusion à la radio.

 

Enfin , les Zazous Zélés nous régalent d'une chanson composée par Léo Ferré sur un texte d'Aragon : L'étrangère. Magnifique célébration de l'univers des tziganes !

 

Merci et bravo aux musiciens pour ce moment de bonne humeur qui nous a permis de redécouvrir de magnifiques chansons !

 

 

 

 

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17 octobre 2025 5 17 /10 /octobre /2025 12:00
Oui, mais il parle aux oiseaux !

Une magnifique célébration de la nature dans cette chanson interprétée par Gérard Lenorman, intitulée simplement : "IL"...

 

Le personnage anonyme est magnifié dès le premier couplet : désigné simplement par le pronom "IL", en majuscules, et en début de vers à quatre reprises... l'anaphore de ce pronom met le personnage en valeur et  le texte acquiert ainsi une portée universelle.

 

Et pourtant, tout ce qui est dit de lui apparaît plutôt négatif : "IL habite dans le froid IL n'a plus ni père ni mère IL habite dans les bois IL ne connaît que l'hiver..."

Le froid, l'hiver, l'absence de parents, son lieu d'habitation, tous ces détails indiquent une vie misérable, démunie...

 

De plus, la solitude, son jeune âge : "treize ans" font de ce personnage un être fragile voué à "couper son bois" pour survivre et se réchauffer.

 

Mais le refrain vient à nouveau magnifier l'adolescent puisqu'il entre en communication avec la nature, toute la nature... comme si cela suffisait à le combler de tous les bonheurs...

"Oui mais IL parle aux oiseaux
Au soleil et aux forêts
Oui mais IL parle aux ruisseaux
Parfois quand le temps n'est pas trop froid"

 

Le personnage semble se fondre avec les quatre éléments dans une parfaite harmonie et compréhension : l'air représenté par les "oiseaux", le feu symbolisé par le "soleil", la terre qui porte les "forêts", l'eau des "ruisseaux".

La nature est ainsi célébrée car elle apporte son réconfort, sa présence... une écoute attentive... elle est, de plus, personnifiée : le texte donne une conscience, une âme à la nature qui acquiert une forme d'humanité...

 

Dans le couplet suivant, le personnage apparaît, à l'inverse du commun des mortels, détaché du monde de la presse, des médias :

"IL ne lit pas les journaux
IL connaît cela par coeur déjà
IL n'écoute pas la radio
IL préfère couper son bois"

 

Magnifique leçon qui nous est donnée ici, nous qui perdons de plus en plus le contact avec la nature, qui ne savons plus la regarder, à plus forte raison, communiquer avec elle... nous qui vivons devant des écrans et qui oublions trop souvent de voir et d'admirer la splendeur du monde... il est temps de nous reconnecter à la nature, il est temps de lui redonner une vraie place, tel est aussi le message de ce texte...

 

La mélodie douce, mélancolique s'amplifie dans le refrain pour célébrer la merveilleuse complicité du personnage avec la nature...

 

Pour mémoire : 

IL est une chanson enregistrée par Gérard Lenorman en 1971. La musique et les paroles sont signées Guy Skornik. Ce titre est considéré comme le premier vrai succès du jeune Gérard Lenorman, qui avait 26 ans à l’époque.

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/gerard-lenorman/paroles-il

 


 

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10 octobre 2025 5 10 /10 /octobre /2025 11:53
Les matins d'hiver...

Une belle chanson dans le répertoire de Gérard Lenorman, une chanson qui évoque des souvenirs d'enfance : le poète se remémore sa vie d'écolier d'autrefois, il emploie la première personne du singulier, ce qui donne au texte une allure de confidence intime, et une tonalité lyrique :

"Je me souviens de ces matins d´hiver
Dans la nuit sombre et glacée"

Le tableau de l'hiver est assez rude, et le chemin qu'empruntent le narrateur et son frère pour se rendre à l'école est marqué par la dureté de l'hiver : "Dans la nuit sombre et glacée, nos membres encore tout engourdis De sommeil, grelottaient sous les assauts du vent..."

Le vent, le froid, l'obscurité restituent bien la rigueur de l'hiver et les difficultés que rencontrent les enfants...

Pourtant, c'est la joie qui l'emporte, on voit les enfants sur le chemin de l'école se battre "à grands coups de boules de neige En riant..." et c'est comme si la complicité entre les deux enfants effaçait les rigueurs de l'hiver.

Mais l'arrivée "dans la salle de classe" marque la séparation des deux frères et une certaine tristesse : finis les jeux, finies la communication et la complicité entre les deux enfants...

Ils se retrouvent alors par l'imagination et le rêve :

"Puis bercés par les vagues d´une douce chaleur
Que nous prodiguait le vieux poêle
Nos esprits s´élevaient pour se rejoindre ailleurs
Vers des plages"

 Comment ne pas être sensible à cette évocation d'une salle de classe d'autrefois avec son vieux poêle ?

A la faveur de la chaleur du "vieux poêle", les voici partis en rêve vers des climats pleins de douceur...

Et le refrain vient suggérer une vie rêvée sur "des plages 
Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds
Où l´on passe sa vie à jouer
Sans songer à l´école, en pleine liberté,
Pour rêver"

Et c'est bien une utopie qui est évoquée ici : un été permanent, une vie de jeux, sans école, avec une liberté totale... Les hyperboles "toujours, tous les jours, en pleine liberté" traduisent bien un idéal, une perfection, un rêve ! Un rêve qui fait du bien, un rêve d'évasion qui apaise...

Puis, le poète revient à l'évocation de la salle de classe dans le couplet suivant. Des souvenirs précis surgissent grâce à différentes sensations : olfactive, d'abord, avec "l'odeur fade et chaude de notre classe calfeutrée" puis visuelle dans cette expression "Des premières lueurs de l'aube A travers les vitres givrées.", et même auditive, plus loin :

"Je revois les yeux tendres et les visages tristes
Qui autour de moi écoutaient
Et pendant les leçons dans mon coin je rêvais"

Une façon de restituer toute une ambiance de cette classe d'autrefois : on a l'impression d'y être et de voir tous ces visages d'enfant...

Et le rêve d'évasion revient dans le refrain pour enchanter l'enfant...

On aime la simplicité et l'authenticité de ces souvenirs d'enfance... et on perçoit toute la nostalgie du poète qui se souvient de cette époque lointaine.

 

La mélodie douce, légère s'amplifie dans le refrain comme pour souligner ce désir de l'enfant et ce besoin de s'évader en oubliant la réalité quotidienne et l'enfermement de l'école...

 

Pour mémoire : Daniel Seff a composé la musique, Richard Seff a écrit les paroles de cette chanson sortie en 1972, interprétée par Gérard Lenorman.

 

Les paroles :

 

https://www.musixmatch.com/fr/paroles/G%C3%A9rard-Lenorman/Les-Matins-d-hiver

 

 

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3 octobre 2025 5 03 /10 /octobre /2025 11:55
Capitaine abandonné...

 

Cette chanson emplie d'émotions, intitulée Capitaine abandonné est un bel hommage aux aventuriers, à ceux qui, ivres de liberté, partent sur les vastes océans... ces conquérants des mers qui "sont partis pour gagner"... et à travers cette expression, ils apparaissent bien comme des conquérants...

Hélas, le constat est désolant : "Mais ils ne sont jamais rentrés".

 

Ils ont affronté des périls extrêmes : "Les rugissants du Pacifique Les remous des torrents d'Afrique"... l'allitération de gutturales "r", "k" restitue bien la virulence de ces dangers liés aux vents, à l'eau et ses tourbillons...

Et voilà que ces périls "ont brisé le rêve magique" de leur vie. On retrouve dans cette expression les mêmes sonorités de gutturales pleines d'âpreté : "r", "k".

 

Et c'est la tristesse qui l'emporte dans ce constat simple et terrible : "Ils sont tombés".

On ignore alors même le lieu exact de leur disparition,  "Vers quel océan secret Ouh, ouh, ouh, Le vent les a emportés"...

Leur mort est ainsi auréolée de mystères, ce qui leur confère une dimension légendaire.

Et la chanson célèbre leur quête d'absolu, leur recherche d'un idéal, puisque, malgré la mort,  "Ils ont retrouvé la lumière Ouh... La liberté".

 

Le refrain exalte encore leur audace et leur désir de liberté :

"Ohé, ohé, capitaine abandonné
Ohé, ohé, mets des ailes à ton voilier
Sonnez, sonnez, les sirènes au vent salé
Sonnez, sonnez, la dernière traversée"

L'image des "ailes" assimile le voilier de ce capitaine à un oiseau, symbole de liberté, d'évasion vers l'infini... si bien que les sirènes "au vent salé" sont invités par des impératifs réitérés à célébrer la dernière traversée du conquérant des mers... comme une victoire sur l'adversité...

Ce refrain "Ohé, ohé, capitaine abandonné" peut symboliser la solitude et l’abandon ressenti en haute mer...

La référence aux sirènes peut participer à donner une dimension mythique à l'épopée marine de ce capitaine : on songe à Ulysse et au fameux épisode des sirènes...

 

Dans le couplet suivant, ces navigateurs intrépides sont même magnifiés, assimilés à des "dieux" grâce à une métaphore. Le poète s'adresse alors familièrement à chacun d'entre nous en employant la deuxième personne du singulier :

"Si tous ces dieux t'ont fait rêver
Ouh, ouh, ouh,
Tu peux toujours t'embarquer..."

Ces aventuriers deviennent ainsi des modèles qui font rêver, qui peuvent même susciter des vocations...

Avec, bien sûr, le risque d'être enlevé par la tempête... tout en songeant à ce désir de liberté essentiel pour ceux qui s'aventurent sur les mers... un magnifique appel à la liberté !

"Mais si la tempête t'enlève
A l'heure où ton rêve s'achève
Garde bien ces mots sur tes lèvres
Ouh...
Ta liberté"

 

La chanson s'ouvre sur des cris d'oiseaux et des sirènes de bateaux. La mélodie rythmée évoque bien le triomphe de ces conquérants intrépides, malgré les dangers, la mort affrontée avec panache !

 

Pour mémoire :

Capitaine abandonné est un des grands succès de Gold. Sorti en 1986 dans l’album du même nom, ce titre est un véritable carton. Son single se vend à près de 700 000 exemplaires. Cette fois-ci, à travers des mots bien choisis, le groupe entend rendre hommage à deux personnes connues à l’époque en raison de leurs exploits, Philippe de Dieuleveult et Arnaud de Rosnay. Le premier était animateur d’un jeu d’aventure, le second un sportif. Ils ont en commun d’avoir péri en mer.

La chanson Capitaine abandonné a été écrite par Jacques Cardona, sur une musique des membres de Gold, Bernard Mazauric et Émile Wandelmer. 

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/gold/paroles-capitaine-abandonne

 


 

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26 septembre 2025 5 26 /09 /septembre /2025 12:12
La Symphonie des éclairs...

 

Ecouter dans le ciel la symphonie des éclairs, tel est le rêve formulé dans cette chanson... un rêve fou qui paraît inaccessible... et ce rêve, curieusement, n'est pas d'atteindre la stratosphère où "Il fait toujours beau au dessus des nuages..." Ce n'est pas l'harmonie du beau temps qui est recherché... c'est le mauvais temps, c'est la tempête... "l'orage, la pluie".

Le rêve c'est de se transformer en oiseau, comme le montre la subordonnée de condition : "Mais moi si j'étais un oiseau"..., et le rêve c'est de "danser sous l'orage", de "traverser les nuages", pour aller "écouter sous la pluie la symphonie des éclairs." L'oiseau, symbole de liberté peut représenter la capacité à surmonter les obstacles et les difficultés de la vie et à trouver la force intérieure pour danser même sous la pluie.

Etrange rêve ! Un rêve de turbulences qui semblent valorisées comme le montrent le verbe "danser" et la belle image de la "symphonie des éclairs" : le terme symphonie évoquant un ensemble musical harmonieux.

 La "symphonie des éclairs" et les "mélodies qui s'échappent du vent" symbolisent, en fait, la capacité de transformer la douleur et les difficultés en art et en beauté. La musique devient ainsi un moyen d'expression pour partager ses émotions et toucher les autres.

Ce rêve de turbulences est assumé et affirmé avec force puisque la première strophe qui est en même temps le refrain fait intervenir la première personne du singulier : "moi, je".

 

Soudain, sans transition, c'est la troisième personne du singulier "elle" qui est utilisée dans le couplet suivant, comme une distanciation qui se fait, avec un retour sur le passé, et sur le temps de la "plus tendre enfance"... et c'est une sorte de tempête intérieure qui est, cette fois, suggérée avec le verbe "crier" repris par le nom "ces cris", et par le mot "larmes".... une tempête irrépressible, qui déborde, un trop plein d'émotions, de sensibilité que l'on ne peut "retenir", "pas faute d'essayer".

On suit ensuite l'évolution de l'enfant avec cette expression : "En grandissant, rien ne s'est calmé", et les images de tempête, de pluie reviennent inlassablement...  dès lors cette étrangeté, cette hypersensibilité deviennent un obstacle à la rencontre des autres, à l'amour.

La chanson est donc l’histoire d’une enfant tourmentée, agitée, au point de se nommer elle-même "petite tempête". Ici, contrairement aux vibrations positives du refrain, on est dans les émotions négatives : "larmes, crier, pleurer, ne pas savoir parler, ne pas savoir qui pourrait l’aimer…"

La réflexion s'élargit dans les vers : 

"Personne n'aimerait se retrouver
Au cœur d'une tempête, avouez
Il y a des raisons de pleurer"

La fin de la chanson évoque les pouvoirs libérateurs de l'art et de la musique, car l'art est un partage de sensibilité et d'émotions, l'art, la création  soignent et apaisent...

L'art, la musique parviennent à toucher le coeur des gens : dès lors, les pleurs, la tourmente peuvent devenir sources de créations, de bonheur, de partage.

Dès lors, la tempête, le vent, les pleurs, la tourmente sont associés à des termes valorisants et joyeux : "des mélodies, le coeur des gens, je ferai danser les gens, réchauffer les coeurs, réchauffer mon coeur..."

 

Et le dernier refrain marque la victoire, le triomphe de la lumière et de la joie retrouvée : l'indicatif  a remplacé le conditionnel du premier refrain. L'artiste est devenue un de "ces oiseaux qui nous font danser sous l'orage."

"Il fait toujours beau au-dessus des nuages
Mais moi je suis de ces oiseaux qui nous font danser sous l'orage
Je traverserai tous les nuages pour trouver la lumière
En chantant sous la pluie, la symphonie des éclairs"

 

‍La mélodie oscille entre un rythme haché, heurté dans les couplets et douceur, harmonie, apaisement dans le refrain....

Magnifique chanson, magnifique célébration des pouvoirs de l'art, de la musique qui apaisent !

 

Pour mémoire :

La Symphonie des éclairs est une chanson de l'auteure-compositrice-interprète française Zaho de Sagazan. Elle est sortie le 31 mars 2023 en tant que quatrième titre de son premier album studio éponyme. 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/zaho-de-sagazan/paroles-la-symphonie-des-eclairs

 

 

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21 septembre 2025 7 21 /09 /septembre /2025 12:06
Tai Chi de l'éventail...

 

Une musique douce, aérienne qui vous emporte dans un monde de rêves...

 

 

 

Et sur cette musique, une chorégraphie toute en souplesse et légèreté...

 

 

 

Quelle élégance dans les gestes mesurés !

 

 

 

Le règne de la lenteur enfin retrouvée ! On a alors l'impression de voir un film au ralenti...

 

 

 

 

Et tout d'un coup, le claquement sec des éventails que les danseurs déploient : leurs couleurs explosent sous nos yeux...

 

 

Un bel effet de surprise !

 

 

La lenteur n' est-elle pas source de beauté, comme l'écrit si bien Sylvain Tesson ?

"Un attelage de chevaux chiliens parcourt les allées du domaine d'Almaviva dans la vallée de Maipo. Les cueilleurs soupèsent les grappes, coupent les meilleures, en laissent d'autres sur pied. Le temps est suspendu, la poussière levée par la voiture retombe. Pourquoi tout est beau ? Parce que tout est lent..."

 

Le Tai Chi :

https://taichi-inpact.fr/index.php/les-activites/taiji-leventail/

 

 

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19 septembre 2025 5 19 /09 /septembre /2025 11:53
Je viens du sud...

Une magnifique chanson sur l'attachement à la terre natale, aux racines, aux origines : Je viens du Sud...

Le texte se présente comme une confidence, dès le premier vers, avec l'emploi de la première personne du singulier :

"J'ai dans le cœur, quelque part,
De la mélancolie,
Mélange de sang barbare
Et de vin d'ltalie"

Une confidence aussi puisqu'il est question du "coeur", siège des sentiments, de l'affection, de l'amour... le poète révèle sa "mélancolie", une forme de tristesse indéfinissable associée à du "sang barbare" qui peut renvoyer à une sorte de violence intérieure, alors que le "vin d'Italie" évoquerait plutôt une forme de griserie, de joie, de fête...

On perçoit là des sentiments variés, et même contradictoires, pouvant traduire le tempérament impétueux et passionné des gens du sud...

La suite de la chanson déroule des images, des souvenirs lointains :

"Un mariage à la campagne
Tiré par deux chevaux,
Un sentier dans la montagne
Pour aller puiser l'eau."

C'est la nature qui s'impose dans sa simplicité à travers ces tableaux : une vie humble proche de la nature est suggérée...

Et d'autres souvenirs intimes surgissent :

"J'ai au fond de ma mémoire
Des lumières d'autrefois
Qu'une très vieille femme en noir
Illuminait pour moi
Une maison toute en pierres
Que la mer a rongée
Au-dessus d'un cimetière
Où les croix sont penchées."

On retrouve là une vision contrastée entre ce souvenir d'une "vieille femme en noir"  et la lumière qu'elle apporte... "La maison toute en pierres" peut symboliser la famille, le foyer de l'enfance, et la présence de la mer suggère un paysage méditerranéen... on perçoit à travers toutes ces images la nostalgie d'un monde révolu...

Le cimetière, quant à lui, peut représenter l'attachement aux ancêtres, l'importance des liens familiaux...

Le refrain vient alors scander cet attachement à la terre natale : 

"Je viens du sud
Et par tous les chemins,
J'y reviens..."

Dans le couplet suivant, on retrouve cette idée de violence, de virulence dans le tempérament qui s'exprime par "quelque chose qui crie dans la voix", "Mélange d'un chant barbare Et d'un ciel d'Italie", puis par "Des colères monumentales Que les vents m'ont soufflées..."

Comment ne pas songer à ce vent violent qui souffle sur les terres du sud : le Mistral ?

Le dernier couplet se présente justement comme un retour aux sources, un besoin de retourner vers cette terre natale du sud, avec cette belle expression imagée : "L'envie de remettre à l'heure Les horloges de ma vie".

On perçoit l'envie de retrouver une vie simple, près de la nature, avec un champ lexical développé : "un sentier dans la montagne, l'eau, un jardin dans la campagne, la mer..."

Sans oublier l'attachement au lien familial avec la référence :  "un cimetière Où mon père est couché."

Cette chanson émouvante nous touche car elle aborde des thèmes universels : la quête des racines, la nostalgie du passé, l'hommage au père, aux ancêtres, à ceux qui nous ont précédés...

La mélodie, douce, intimiste au début s'intensifie au fil de la chanson pour exprimer et affirmer une volonté d'identité profonde...

 

 

Pour mémoire : 


Les paroles de Je viens du sud ont été écrites par Pierre Delanoë / Michel Sardou et la musique composée par Jacques Revaux.
Le titre Je viens du Sud a été enregistré par Michel Sardou en 1981 pour l'album : Les Lacs du Connemara.

La chanson a été reprise par Chimène Badi en 2004.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/michel-sardou/paroles-je-viens-du-sud

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