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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 13:04
Tangos y otras cosas... la suite


Un merveilleux voyage de l'Espagne à l'Amérique du Sud, du romantisme au tango autour des grands maîtres de la guitare classique (de Fernando Sor à Heïtor Villa-Lobos) et des grands compositeurs argentins (de Carlos Gardel à Astor Piazzolla)... c'est ce que nous a offert le guitariste Ludovic Michel, lors du Festival de la Biographie..

Et tout d'abord, au cours de cette deuxième partie du récital, Ludovic Michel évoque la carrière de Carlos Gardel :

" Carlos Gardel qui était une star mondiale incontournable dans les années 30, forma un duo  avec le poète Alfredo Le Pera. On ne reviendra pas sur ses origines, française, uruguayenne, cela fait partie de la légende du tango...

Quoi qu'il en soit, l'oeuvre et la voix de Carlos Gardel ont été classées Mémoire du monde de l'UNESCO depuis 2003 et on présente l'artiste comme un chanteur argentin, né en France.

Carlos Gardel comme le tango appartiennent désormais au monde entier. C'est peut-être son dernier chef d'oeuvre que je vais vous interpréter, un" tango cancion" comme on l'a surnommé, parce qu'il chantait vraiment, c'est l'un des premiers à avoir chanté le tango. Il l'a composé peu de temps avant son tragique accident d'avion, le 24 juin 1935 à Medellin, en Colombie, en compagnie d'Alfredo Le Pera et de tous ses musiciens : El dia que me quieras, Le jour où tu m'aimeras..."

On est sous le charme de cette douce mélodie aux sonorités envoûtantes, interprétée à la guitare.

 

Ludovic Michel nous présente l'extrait suivant :

"Une balade sur les sentiers du tango nous ramène parfois au point de départ, et notamment en Europe, avec la valse et cette charmante valse d'Hector Stamponi et d'Enrique Francini : Morceau de ciel. Enrique Francini, grand violoniste virtuose qui lui aussi a fait partie du Quinteto Real et Hector Stamponi, pianiste, compositeur, qui fut baptisé par Astor Piazzolla lui-même comme étant le Strauss de Buenos Aires."

On écoute alors avec ravissement ce joli morceau de ciel qui nous emporte dans un tourbillon de notes...

 

"Avec la valse, on va y rester, le temps de ce petit morceau et revenir au romantisme avec un grand compositeur pour guitare Francisco Tarrega qui nous a laissé cette pièce absolument sublime : Recuerdos de la Alhambra, ce magnifique ensemble palatial que l'on trouve à Grenade." nous dit Ludovic Michel.

On se laisse alors  entraîner par ces souvenirs de l'Alhambra, aux sonorités envoûtantes...

 

Ludovic Michel reprend la parole : 

"On ne peut pas parler de romantisme sans parler des nectars qui exaltent les sentiments et qui colorent nos nuits de désirs, de tristesse ou encore de solitude. Enrique Cadicamo a fait un poème fabuleusement mis en musique par le compositeur argentin Juan Carlos Cobian, et qui est peut-être à ce jour l'un des plus beaux tangos : Los Mareados, Les Grisés, Les Eméchés... cette ode à l'ivresse a fait les frais de la censure sous la dictature militaire pour en nettoyer toute référence à l'alcool."

Et on est ébloui par ce tango enivrant !

 

"Maintenant, je vais vous interpréter le plus beau tango du monde pour certains et le plus laid des tangos pour d'autres comme pour Astor Piazzolla et Jorge Luis Borges qui détestaient ce tango qui pourtant est devenu l'hymne du tango, et qui est un tango uruguayen : La Comparsita..." poursuit Ludovic Michel...

On écoute alors ce tango très rythmé, un des plus connus...

 

"Qui mieux qu'Astor Piazzolla pour achever ce voyage, lui qui se rêvait compositeur de musique classique, après avoir écouté Jean Sébastien Bach dans la cour de son immeuble, et avant de renaître au tango, grâce aux conseils avisés de son professeur de composition à Paris, Nadia Boulanger ? nous dit Ludovic Michel.

Alors, tout à l'heure, je vous ai parlé de ce tragique accident de Carlos Gardel, à Medellin, le 24 juin 1935 : il revenait d'une tournée en Europe avec ses musiciens. En 1935, Astor Piazzolla a 13 ans, et Astor Piazzolla devait faire partie de cette tournée. A 13 ans, son papa lui a dit : "Non, non, mon fils, tu restes ici, tu ne pars pas en Europe."

Voilà à quoi tient peut-être l'histoire musicale du tango. Astor Piazzolla a composé l'un de ses plus beaux tangos pour le film Henri IV de Marco Bellocchio : Oblivion..."

 

 Oblivion de Piazzolla nous enveloppe alors dans ses notes envoûtantes emplies d'émotion et de sensibilité... Cette oeuvre traite musicalement le douloureux sentiment de l’oubli –  "oblivion" étant le terme poétique en anglais désignant cette pénible réalité. 

 

Merci à Ludovic Michel pour ce merveilleux moment de culture et de passion musicales ! 

 

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/guitare-de-legende/guitares-de-legende-recuerdos-de-la-alhambra-de-francisco-tarrega-1852-1909-5815928

 

 

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21 février 2025 5 21 /02 /février /2025 13:32
Tangos y otras cosas...

 

Un merveilleux voyage de l'Espagne à l'Amérique du Sud, du romantisme au tango autour des grands maîtres de la guitare classique (de Fernando Sor à Heïtor Villa-Lobos) et des grands compositeurs argentins (de Carlos Gardel à Astor Piazzolla)... c'est ce que nous a offert le guitariste Ludovic Michel, lors du Festival de la Biographie...

 

Le récital s'ouvre sur le magnifique Libertango du compositeur argentin Astor Piazzolla, une oeuvre dont le titre  mêle les mots "libertad et "tango".

 

Et Ludovic Michel nous raconte alors son parcours :

"Je suis né au tango un soir de décembre. Alors, on raconte que naître un soir de décembre peut parfois être annonciateur de bonnes nouvelles et j'étais loin de m'imaginer que cet univers musical serait pour moi synonyme de résurrection. Rien ne me prédestinait, pourtant, à succomber aux sanglots langoureux des maîtres de cette discipline, et même à observer, des heures durant, ces corps enlacés, à la démarche cadencée et à l'élégance certaine.

Alors, c'est la Lorraine dans mes bagages, la guitare chevillée au coeur que j'ai atterri à l'âge de 18 ans au conservatoire national supérieur de musique de Paris, bien décidé à conquérir Mozart et les grands classiques."

 

On écoute alors les variations sur un thème de la Flûte enchantée de Mozart du compositeur espagnol et guitariste virtuose, Fernando Sor, un air empli de charme, de gaieté : un pur bonheur !

Ludovic Michel évoque ensuite ce musicien Fernando Sor : "un personnage atypique, tout d'abord au service de la duchesse d'Alba, il a soutenu ensuite les troupes napoléoniennes, ce qui l'a contraint à l'exil, une fois la défaite actée. Traversant l'Europe de Londres à Moscou, il posa définitivement ses bagages à Paris...

Une des portes par lesquelles on entre dans cet univers, c'est bien la porte de l'exil... l'autre porte qui nous mène au coeur du tango est aussi bien sûr celle des sentiments, de l'amour, de la passion, mais également celle de la jalousie, de la trahison, de la colère. Quel autre mouvement culturel aussi bien littéraire, pictural, que musical a su définir lui aussi bien l'expression de tous ces sentiments sinon le romantisme ?

Chez les romantiques, comme dans le tango, tout est psychodrame absolu, ampleur dramatique, nostalgie infinie.

Encore jeune étudiant au conservatoire, un livre sur ma table de chevet, le Werther de Goethe, un disque sur ma platine, celui du Sexteto Major, grand orchestre de tango des années 80, et créateur du célèbre spectacle "Tango Pasion", qui a fait le tour du monde et qui a apporté le tango en Europe, dans les années 80...

Werther qui lui également dut se résigner à l'exil, après sa rencontre lors d'un bal avec son impossible amour, Charlotte promise à un autre. Seule la mort l'en délivra. On peut dire qu'au 18ème siècle, Werther était déjà un peu un tango."

 

On est ensuite ébloui par ASTURIAS d'Isaac Albeniz, qui "est à la fois passionné, mélancolique et romantique", comme le présente Ludovic Michel...nous voilà saisis, littéralement subjugués par la vivacité puis la délicatesse de cet air célèbre d'Isaac Albeniz...

 

"Et maintenant TANGO, nous dit Ludovic Michel, avec Horacio Salgan, grand réformateur du célèbre  Quinteto Real. (Le Quinteto Real était un groupe de tango de premier plan fondé par Horacio Salgán en 1960. Ses premiers membres comprenaient Salgán lui-même au piano, Pedro Laurenz au bandonéon). Pourquoi commencer avec Horacio Salgan ? Parce qu'il aura traversé toute l'histoire du tango du 20ème siècle : né en 1916, et mort en 2016, il aura côtoyé et travaillé avec tous les plus grands artistes du 20ème siècle, chanteurs, danseurs, musiciens.  

Même le grand pianiste classique Arthur Rubinstein ne manquait jamais l'occasion de lui rendre visite lors de ses concerts à Buenos Aires pour que Salgan lui joue ses tangos préférés et notamment "A fuego lento, A petit feu", qui s'inspire du célèbre Air de la calomnie de l'opéra Le Barbier de Séville de Rossini : un thème lancinant qui se répète sans cesse, pour se finir dans une grande variation finale assez virtuose qui est un peu la tradition dans les tangos instrumentaux."

Et Ludovic Michel nous joue ce tango au rythme captivant... puis, évoque le rôle essentiel des femmes inspiratrices de tangos :

"Les femmes sont incontournables avec le tango et je dirai même qu'elles en sont les principales inspiratrices et Malena en est l'incarnation parfaite... tango mythique de Homero Manzi et Lucio Demare, dont la légende raconte que le compositeur aurait écrit la musique en un quart d'heure, sur le coin d'une table, après avoir lu les vers du poète.

Mais la grande question que se sont posée tous les historiens du tango est : qui est Malena ? Malena Toledo ? Azucena Maizani ? Tita Merello ? Mercédès Simone ? Toutes de grandes chanteuses... Malena n'est peut-être pas une seule femme mais toutes les femmes qu'Homero Manzi a aimées dans sa vie...

Malena est peut-être la synthèse poétique de toutes ces femmes réelles ou fantasmées..."

On est subjugué par cette douce mélodie, emplie de tendresse et d'amour : Malena...

 

"Il n'y a pas que désolation et tristesse dans le tango, nous dit encore Ludovic Michel, on peut également se réchauffer aux couleurs de la joie, de la gaieté, comme dans cette milonga de Pedro Laurenz, la Milonga de Mis Amores, la Milonga de Mes Amours... on reste toujours dans le même thème, évidemment.

La milonga est une danse beaucoup plus gaie, beaucoup plus rapide que le tango, elle est née au milieu du 19ème siècle dans les faubourgs de Buenos Aires et de Montevideo d'un mélange de candombe afro-argentin et de habanera cubaine...

Etant antérieure au tango, c'est elle également qui a donné son nom au lieu où on pratique ces danses : on ne va pas danser au bal mais à la milonga, et l'on y danse trois styles de rythmes différents, le tango, la milonga et la valse..."

 

On se laisse alors emporter par le tempo rapide et envoûtant de la Milonga de Mis Amores...

 

Merci à Ludovic Michel pour ce somptueux récital mêlant récit et musique : un moment  enchanteur !

 

A suivre...

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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 14:40
Chico et les Gypsies au Festival de la Biographie...

 

Un magnifique moment musical avec ce concert de guitares donné par Chico et les Gypsies, lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

 

Le concert s'ouvre avec ce morceau : Baila Me, une belle chanson d'amour, une belle invitation aussi à danser et à chanter... et aussitôt, tout le public se met à chalouper, au rythme des guitares...

 

Puis, on écoute un somptueux quatuor de guitares, une musique envoûtante : quelles envolées de notes ! Etourdissant !

 

On est encore sous le charme de cette magnifique interprétation de la chanson : Historia De Un Amor... Quelle passion dans les mots de cette chanson !

Ya no estas más a mí lado, corazón,
Tu n'es déjà plus à coté de moi, mon cœur,
Y en al alma solo tengo soledad,
Et dans mon âme j'ai seulement de la solitude,
Que si ya no puedo verte,
Si je ne peux te voir,
Porque Dios me hizo quererte,
Pourquoi dieu m'a fait t'aimer,
Para hacerme sufrir más.
Pour me faire souffrir plus.

Fuiste toda la razón de mí existir.
Tu as été toute la raison de mon existence.
Adorarte para mí fué religión.
T'adorer était pour moi ma religion.
En tus besos yo esperaba,
Dans tes baisers j'attendais,
El calor que me brindaba,
La chaleur que tu m'offrais,
El amor y la pasión.
L'amour et la passion.

Es la historia de un amor,
C'est l'histoire d'un amour,
Como no hay otra iguál,
Comme il n'y en a pas d'autre égal...

 

On reconnaît ensuite ce chant célèbre : Bella ciao. Les paroles ont été écrites fin 1944 sur la musique d'une chanson populaire que chantaient au début du XXe siècle les mondines, ces saisonnières qui désherbaient les rizières de la plaine du Pô et repiquaient le riz, pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ce chant de travail a été repris par la résistance italienne pendant la seconde guerre mondiale.

Ce chant est ensuite devenu un hymne à la résistance et l'antifascisme dans le monde entier.

 

Mario, le fils de Chico interprète alors une des chansons les plus célèbres de Charles Aznavour : La Bohème. Il chante la version des Gypsies... magnifique moment de nostalgie !

"La bohemia, la bohemia
Era el amor, felicidad
La bohemia, la bohemia
Era una flor de nuestra edad

La bohème, la bohème
C'était l'amour, le bonheur
La bohème, la bohème
Elle était une fleur de notre âge"

 

Du rythme encore et de la passion avec cet air : Bamboleo !

 

Puis, on écoute avec bonheur une chanson d'amour qui commence avec l'évocation d'un rêve, une vision onirique : Voler dans le ciel infini, emporté par le vent... voler comme un oiseau, le rêve de bien des humains... Volare !

Et pour rejoindre le ciel, le personnage qui parle à la première personne auquel on peut donc facilement  s'identifier dit : "J'ai peint mes mains et mon visage en bleu"

Et voilà notre personnage kidnappé par le vent, en train de voler et chanter son bonheur de s'évader "Plus haut que le soleil et plus haut encore
Tandis que le monde disparaissait lentement, loin là-bas".

La chanson devient, ensuite, une belle déclaration d'amour directe avec l'emploi de la deuxième personne du singulier : "tes beaux yeux bleus" qui sont comparés à "un ciel étoilé."

Des yeux qui font rêver encore, qui prolongent le bonheur de voler dans un plaisir absolu...et dans un oubli total du monde extérieur...

 

Enfin, on se laisse bercer par cette version mélancolique de la chanson Comme d'habitude...

"Yo se que no vendras
Por eso ya
Tanto la olvido
Dejar un nuevo amor
Tanto mejor
Ay como el mio
Deja e ir a vivir
En este mundo de tristeza
Deja e ir a vivir
A mi manera

Je sais que tu ne viendras pas,
C'est pourquoi déjà,
Je t'oublie tant.
Pour laisser un nouvel amour
Tellement meilleur,
Oh comme le mien.
Partir et aller vivre
Dans ce monde de tristesse.
Partir et aller vivre
À ma manière"

 

Bravo et merci aux musiciens qui ont enchanté le public venu nombreux assister à ce concert...

 

 

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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 13:28
Mystères et surprises du temple de Diane...

 

Près de la source, dans l'antique sanctuaire du culte impérial, voici le temple de Diane ! Un temple préservé d'une ruine totale parce qu'il devint vers l'an mille un monastère des filles de l'ordre de Saint-Benoît...

 

Temple de Diane ? Rien n'est moins sûr... Temple de l'eau ? Bibliothèque ? On ne sait pas...

 

Mais pourquoi cette appellation : Temple de Diane ? Le temple est tout près d'une colline boisée, lieu idéal pour la déesse de la chasse Diane...

 

En tout cas, un lieu entouré de mystères, et  d'autant plus séduisant...

Un temple de vieilles pierres patinées par le temps... refuge pour les pigeons...

 

Et le lieu est encore plus séduisant quand il accueille des spectacles...

Spectacles de chant, de musique, de théâtre, de danse...

 

Ce jour-là, des déesses se sont invitées sous les voûtes de l' antique monument...

Cinq déesses, aux longs cheveux dansent avec grâce sous les yeux émerveillés des visiteurs...

On admire leurs mouvements en cadence, leurs cheveux qui volent, leur enthousiasme dans ce lieu mystique...

Un joli ballet de déesses dans le temple...

 

Musique, chant des cigales viennent souligner la beauté des lieux et du spectacle...

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 décembre 2024 5 13 /12 /décembre /2024 13:15
Feria des vendanges : les chevaux de Camargue à l'honneur...

 

Les chevaux de Camargue à l'honneur pour cette feria des Vendanges à Nîmes dans un cadre magnifique : devant le grand mur des Jardins de la Fontaine, dans la grande allée principale bordée par des marronniers aux couleurs de l'automne...

 

L'occasion d'admirer ces chevaux à la robe blanche, dans des scènes de dressage, de monte en amazone, de poste hongroise, de voltiges...

 

D'abord une séquence où quatre cavalières montées en amazones font danser leurs chevaux en rythme... Magnifique carrousel !

 

Puis, on assiste à une superbe scène de dressage : le dresseur paraît proche de son cheval qui le suit avec confiance... le cheval danse alors d'un pied sur l'autre... puis il s'affaisse et se couche sur le côté, se redresse, esquisse encore quelques pas de danse... il se dresse enfin majestueusement sur ses pattes arrière.

 

Les amazones reviennent dans un nouveau carrousel, cette fois accompagnées d'un deuxième cheval, qu'elles guident...

 

Place ensuite à la poste hongroise : une pratique équestre consistant à monter une paire de chevaux en se tenant debout, un pied sur la croupe de chaque cheval. Un exercice d'équilibriste ! On admire l'aisance et l'adresse des deux cavalières qui doivent même se baisser quand elles passent sous les marronniers...

 

Puis, suivent de périlleux exercices de voltiges... des figures acrobatiques variées exécutées en pleine vitesse... sous les cris d'admiration de la foule.

 

Le spectacle s'achève avec une roussataïo, un lâcher de juments avec leurs poulains de l'année, encadré par des cavaliers et cavalières. L'occasion encore d'admirer la beauté de ces chevaux de Camargue en liberté...

 

Très applaudis, les artistes la troupe du Caval-Show adressent alors un salut à la foule...

 

Merci à eux pour ce spectacle dans un cadre unique et merveilleux : sous un ciel bleu lavande balayé par le mistral, lors d'une belle journée d'automne...

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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8 novembre 2024 5 08 /11 /novembre /2024 12:59
Fandango du pays basque !

 

Fandango : un mot qui chante et qui danse avec ses deux voyelles nasalisées "an", ses consonnes variées, fricative, dentale, gutturale, ses voyelles ouvertes "a", "o" qui peuvent traduire étonnement ou admiration...

Un mot bien approprié pour désigner une danse, en l'occurrence  une danse traditionnelle espagnole de couple, d'origine andalouse, accompagnée de castagnettes et de guitare et qui peut être chantée. Les caractéristiques du fandango sont un rythme continu de castagnettes et une accélération constante du tempo.

 

C'est ce rythme vif, endiablé que l'on retrouve dans une chanson interprétée par Luis Mariano, Fandango du pays basque, Luis Mariano étant lui-même originaire du pays basque espagnol.

 

Dès le premier couplet, le Fandango apparaît comme une entité vivante à qui s'adresse le chanteur, dans une apostrophe, en employant le tutoiement :

"Fandango du pays basque
Fandango simple et fantasque
Pour te danser dans les bras d'un garçon
Une fille ne dit jamais non!"

 

Le fandango est décrit aussi comme une danse joyeuse qui favorise les rencontres...la fête, la poésie, l'amour...  c'est une danse qui emporte et entraîne tout le monde dans ses tourbillons, non seulement les êtres humains mais aussi toute la nature environnante... tant est forte l'attraction de cette danse.

On voit ainsi "La montagne flirter avec l'Adour", un fleuve... et l'écho du fandango qui se répand de "Sare à Bilbao" !

Et la nature entière se met à l'unisson de ce "chant d'amour : les oiseaux, le ruisseau"...

 

 Un chant si joyeux qu'il permet toutes les "folies"... un chant interprété  lors de nombreux "mariages"... un chant magnifié grâce au procédé de personnification puisque le poète s'adresse au fandango, en employant la deuxième personne du singulier : "tes accents si joyeux, ton rythme qu'on a dans le sang."

Un chant, une danse si entraînante que "Les mains sur les tambourins bien entrain Rythment ce refrain jusqu'au matin."

Ce fandango grâce à sa vivacité et son entrain a même un effet magique rajeunissant :

"Alors grand-père et grand-mère
Ont des regards qui s'éclairent
En écoutant cet air du bon vieux temps
Il revoient leur printemps de vingt ans!"

 

La mélodie est à l'unisson des paroles : rythmée, joyeuse, virevoltante, elle nous entraîne dans ses tourbillons de notes...

 

Pour mémoire :

La chanson Fandango du pays basque  a été chantée par Luis Mariano dans le film "Fandango", 1948. Les paroles ont été écrites par André Tabet et Gérard Carlier - La musique a été composée par Francis Lopez.
 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-fandango-du-pays-basque


 

 

 

 

 

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25 octobre 2024 5 25 /10 /octobre /2024 12:12
La Belle de Cadix a des yeux de velours...

 

Une chanson qui évoque une femme fatale : comme souvent, elle n'est pas vraiment décrite mais représente un idéal de beauté. Elle n'est pas nommée, elle est seulement désignée par une périphrase : "la Belle de Cadix", avec un article défini, donc forcément la plus belle...

 

Seuls ses yeux, son sourire sont soulignés et mis en valeur : des "yeux de velours, des yeux langoureux, ses jolis yeux noirs, son sourire". La jeune femme est aussi associée à l'amour... et l'auditeur est pris à témoin avec l'emploi de la deuxième personne du pluriel : "La Belle de Cadix vous invite à l'amour".

Une scène est alors esquissée : la danse de la Belle dans une "posada", une auberge, dès lors les cavaliers s'empressent pour la voir danser, et "viennent tenter leur chance." Les pluriels "les caballeros, les hidalgos" suggèrent une foule venue pour courtiser la jolie jeune fille.

 

Mais le commentaire qui suit ne laisse aucun espoir à tous ces prétendants : "La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !"

 

Le thème de la femme fatale est de nouveau exploité dans le couplet suivant... on voit la jeune femme entourée de "beaucoup d'amoureux". Deux d'entre eux sont nommés et évoqués : "Juanito de Cristobal", et "Pedro le matador"... deux hommes prêts à tout pour conquérir la belle, l'un serait prêt à "tuer un rival", et l'autre à "donner sa fortune" pour l'amour de la Belle.

Ainsi la femme fatale est souvent associée au malheur, à la mort, à la déchéance...

 

Sauf que la Belle de Cadix, elle, n'a jamais eu d'amant ! Elle n'est donc pas vraiment une séductrice comme l'archétype de la femme fatale...

 

Dans le couplet suivant, on assiste au départ de la Belle, après une folle nuit de danse : on la voit danser "Dans le monde et le bruit Toutes les seguidillas" !

Dès lors, qui pourrait penser que la jeune femme "a pris le chemin Qui mène à  Santa Filla" ? Qui pourrait penser qu'elle "est entrée au couvent" ?

C'est pourtant la chute surprenante de cette chanson... une chute qui laisse ses amoureux désarçonnés et déconfits... ce que l'on perçoit dans les cris joyeux du refrain qui se ralentissent à la fin de la chanson...

 

La mélodie joyeuse, rythmée nous invite à visualiser la danse de la Belle, et les prétendants qui l'entourent et la courtisent avec ferveur...

 

Pour mémoire : La musique a été composée par Francis Lopez, les paroles écrites par Maurice Vandair.

"La Belle de Cadix" est aussi une opérette : c'est la première opérette à connaître un grand succès dans l'immédiat après-guerre. Elle est créée à la va-vite fin décembre 1945, et restera à l'affiche pendant 2 ans. Elle renouvelle un peu le genre de l'opérette d'avant-guerre, avec ce côté exotique à la mode dans les années 1950.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-la-belle-de-cadix

 

 

 

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23 août 2024 5 23 /08 /août /2024 11:53
Musique !

 

Un bel hommage encore à la musique et à la chanson avec ce titre interprété par France Gall : Musique !

Le texte empli de dynamisme prend la forme d'une invitation collective avec un impératif : "Quittons", une invitation à fuir les bruits stressants et assourdissants de la ville symbolisés par "des pelles mécaniques qui construisent quoi..."

Les sonorités de gutturales "k" et "r" restituent parfaitement ici le monde bruyant de la ville...

"Quittons dans ce monde insolite
Le bruit des pelles mécaniques
Qui construisent quoi..."

Un autre impératif est une invitation à chasser la mélancolie pour laisser place au rythme et à la joie...

"Faisons taire les mélancoliques
Avec notre propre rythmique et notre joie"

 

Dans le refrain, le rythme s'accélère et  on retrouve une exclamation à valeur d'impératif : Musique ! suivie d'une invitation à chanter, à se "laisser emporter" et à danser pour s'unir à autrui, comme le suggèrent les verbes "serré, enlacé" et l'expression réitérée "tout contre l'autre".

Une invitation à se rapprocher, à renouer le contact... ainsi la musique est présentée comme un moyen de cohésion, d'harmonie et d'union... ce que suggère bien aussi l'emploi de la première personne du pluriel, dans une grande partie du texte...

 

Et l'invitation s'amplifie avec l'évocation des "orchestres" au pluriel :" Que les orchestres se mettent à jouer..."

La musique de ces orchestres est alors associée aux rêves, au voyage, à un monde d'évasion infinie et de détente dans les corps qui peuvent se laisser aller à "flotter"...

La condition humaine est ensuite résumée en quelques mots simples : "trop faible, trop seul, trop mal, trop rien", ce qui devrait annihiler la volonté de "s'entretuer, de se détester, de se déchirer".

 

Ainsi, la musique devrait servir de rempart contre les guerres et les haines... La musique nous rassemble, dans un monde où règnent une compétition acharnée, des luttes d'influence féroces...

Et la chanson débouche alors sur un beau message politique :


"Déposons nos armes à nos pieds
Renvoyons chez elles nos armées
Jetons à terre nos boucliers
Claquons des doigts et frappons du pied
Hou houhouhou"

Danser, battre la mesure plutôt que guerroyer... voilà un beau message de paix...

La chanson s'achève sur une impression d'infinie douceur... avec la répétition insistante de l'adjectif "douce" associé au nom "musique."

 

La mélodie d'abord assez lente s'intensifie et pleine de gaieté, très rythmée, nous invite à danser...

 

Pour mémoire :

Musique est une chanson écrite et composée par Michel Berger, interprétée par France Gall, parue sur l'album Dancing Disco et sortie en single en mai 1977.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/france-gall/paroles-musique

 

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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 12:19
Concours eurovision de la chanson : un spectacle affligeant...

 

J'avoue que je n'ai pas eu la patience de regarder longtemps le concours eurovision de la chanson : dès les premières images, un torrent de lumières criardes déferlaient sur la scène alors que des cris hystériques accueillaient les chanteurs et chanteuses...

Partout, le règne du mauvais goût, dans les décors, les costumes, les chorégraphies...

La plupart des participants semblaient se livrer à un concours d'originalité dans les tenues et les pas de danse...

Ainsi, par exemple, le gagnant du concours, Nemo, représentant de la Suisse, était revêtu d'un veste en plumes, et d'une jupette roses... sa prestation relevait, il faut le dire, d'une véritable performance : il chantait sur une plateforme ronde en mouvement qui le mettait souvent en déséquilibre ! Quasiment un exploit sportif !

Les yeux cernés de perles, les cheveux bouclés, le torse dénudé, les ongles démesurés, c'est original, c'est sûr !

Et assez vulgaire, tout de même...

 

Dans l'ensemble, beaucoup de mises en scène, à la façon des clips vidéos, et une certaine médiocrité dans les textes des chansons...

C'était tonitruant, coloré, bruyant mais décevant et carrément ennuyeux...

 

Ce concours devient ainsi une foire aux excentricités... un concours d'extravagances...

Un spectacle qui laisse trop de place aux apparences au détriment de la qualité des chansons interprétées par les concurrents... un signe des temps, sans doute.

 

Partout, le clinquant gagne du terrain : les voitures, les vêtements, les objets qu'on nous vend sont de plus en plus sophistiqués. Dans le domaine alimentaire, il s'agit aussi d'attirer l'oeil, de séduire les consommateurs grâce à toutes sortes d'artifices... Peu importe, au fond, la composition du produit, c'est l'apparence qui s'impose... L'industrie agro-alimentaire nous vend des produits artificiels qui perdent leur authenticité.

Pourquoi le concours eurovision de la chanson échapperait-il à cette règle ?

 

Le talent, le vrai se nourrit, il me semble, de simplicité, d'une certaine modestie.

Les artifices, la sophistication à outrance qui envahissent nos sociétés constituent des pièges trompeurs et néfastes.

Que dire des polémiques qui ont émaillé ce concours concernant la chanteuse israélienne, Eden Golan ? Menaces de mort, attaques sur les réseaux sociaux. C'est lamentable ! On mélange tout !

 

 

 

 

 

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24 décembre 2023 7 24 /12 /décembre /2023 13:38
Un ballet aérien féerique...

 

 Une féerie de Noël :  des libellules géantes apparaissent dans le ciel. On aperçoit  leurs ailes gigantesques. Dans une parade nuptiale, elles dansent avec le vent, entamant un ballet merveilleux.

 

 

De jolies lumières dans l'obscurité... des créatures féeriques, un monde de rêve...

 

 

Un univers poétique et onirique qui suscite l'imagination... Un voyage à travers le vent, la lumière et le son...

 

 

Des poissons volants surgissent aussi dans la nuit...

 

 

 

Ils font songer à de grands oiseaux imaginaires lumineux aux ailes graciles dansant dans le vent...

 

 

Un spectacle féerique et magique !

 

 

 

La Compagnie Porté par le vent a conçu ce spectacle nocturne sur le thème du vent et de la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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