Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 11:34
A l'ombre bleue du figuier...

 

Une merveilleuse chanson interprétée par Jean Ferrat, ainsi qu'un bel hommage à la nature déjà présente dans le titre : A l'ombre bleue du figuier...

 

Une chanson sur le temps qui passe irrémédiablement... Pour souligner la fuite du temps, le verbe "passer" est réitéré à cinq reprises dans le refrain... employé au présent, puis au passé composé, il marque une fuite inéluctable... Le poète évoque une saison particulière qui les résume toutes : "Passent, passent les étés"... C'est la saison par excellence du bonheur, de l'épanouissement comme le suggère bien l'indication de lieu : "À l'ombre bleue du figuier", image de beauté, de réconfort.

C'est la saison où l'on peut plus intensément communier avec la nature symbolisée ici par l'ombre apaisante d'un figuier. C'est la saison sans doute qui marque le plus la fuite du temps, car elle est associée plus particulièrement à la nature qui, elle, est immuable.

Mais on perçoit un bonheur devant l'évocation de ce passé, une joie épicurienne bien restituée par ce cadre magnifique : A l'ombre bleue du figuier...

 

Dans le premier couplet, le poète s'exprime à la première personne : J'étais comme les bergers, Un chien fou sur les talons
J'étais comme les bergers, Moitié blé moitié chardon".

L'imparfait vient encore mettre en évidence le thème de la fuite du temps, signalant un passé révolu... comparé à un berger, le poète se présente encore comme proche de la nature, communiant avec elle... on retrouve là les attributs d'un berger : "un chien fou" qui l'accompagne, et une nature complice " Moitié blé, moitié chardon", qu'elle soit cultivée ou sauvage. On peut percevoir une sorte de bonheur à parler de la jeunesse dans l'évocation de ce "chien fou".

 

Ainsi, la nature occupe une place essentielle dans les chansons de Jean Ferrat. L'espoir est aussi un de ses thèmes de prédilection, et on le retrouve dans cette chanson avec la vision du jour qui se lève, l'aurore symbolisant un renouveau : on entrevoit un enthousiasme qui caractérise la jeunesse dans cette expression :

"Voyant se lever le jour, j'y croyais à chaque fois"

Et l'espoir est aussi un rêve d'amour partagé, nous dit le poète, et il donne tant de bonheurs au point de se voir comme un "prince", puis un "roi".

 

On retrouve la présence de la nature dans le couplet suivant ainsi que l'élan de la jeunesse symbolisé par cette belle image de l'ivresse des oiseaux qui donne une impression de liberté infinie :

"Ivre comme les oiseaux, J'étais poussé par le vent
Ivre comme les oiseaux, Je me suis cogné souvent"

Le vent, les oiseaux permettent d'atteindre un monde céleste, fait de bonheurs mais aussi d'incertitudes, de douleurs, comme le suggère le verbe "cogner".

Et le poète était alors à la recherche d'une lumière représentée par "une lampe", et d'un idéal qui peut être symbolisé par "un drapeau" :

Non sans humour, il évoque ses déboires : la perte de "quelques plumes", de quelques illusions sans doute, mais "j'ai gardé mon chapeau", dit-il, signifiant qu'il a su garder la tête droite, fidèle à ses idées.

 

Dans le dernier couplet, c'est le Ferrat chanteur qui est dépeint, un Ferrat pour qui l'amour est essentiel :

"A la bouche une chanson
Dans mon cœur un amour fou"

On perçoit aussi un rêve, un désir de laisser une empreinte dans la mémoire... Le poète imagine que, plus tard, son identité sera sujet de conversation ou de curiosité. Il imagine aussi un hommage empli de délicatesse avec la belle image de "roses-thé" lancées en son souvenir.

La chanson s'achève sur l'idée d'une paix intérieure, d'une complète sérénité, d'un destin accompli :

"Moi je dormirai tranquille
Heureux d'avoir pu chanter"

 

La mélodie pleine de tendresse restitue la douceur et le bonheur des souvenirs : si on perçoit un peu de nostalgie dans les paroles, la musique et la beauté des évocations de la nature nous font percevoir gaieté et enchantement.

 

Pour mémoire :

Cette chanson sortie en 1972 a été écrite par Michelle Senlis, la musique a été composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles :

https://genius.com/Jean-ferrat-a-lombre-bleue-du-figuier-lyrics

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 13:14
Love is in the air...

 

Une chanson d'amour où l'amour se répand, et envahit l'espace : on aimerait bien que ce soit une réalité... Love is in the air nous entraîne ainsi dans un tourbillon de rêves et de notes...

Cette chanson se présente comme une sorte de confidence, grâce à l'emploi de la première personne du singulier :

"Partout où je regarde
Il y a de l'amour dans l'air"

Et cette phrase répétée dans le refrain "il y a de l'amour dans l'air" nous donne bien l'impression que l'amour est partout...

 

Il est "Dans chaque regard et dans chaque son", dit le poète, envahissant les perceptions du locuteur, perceptions visuelle et auditive...

 

Et l'amour est souvent tissé d'impressions diverses, contrastées, est-il fait d'idiotie ou de sagesse ? C'est l'incertitude qui domine.

Et pourtant, il faut "y croire", un terme très fort qui renvoie à une sorte d'acte de foi religieux.

 

Et le poète s'adresse alors à celle qu'il aime, en employant la deuxième personne du singulier : "quand je regarde dans tes yeux", les yeux de la femme aimée lui apportant cette certitude de l'amour, un regard qui ne trompe pas, en quelque sorte.

 

Et le poète d'énumérer tous les lieux où transparaît aussi l'amour : 

"Dans le chuchotement d'un arbre
Dans la tempête marine"

Ainsi, la nature dans son ensemble  semble elle-même s'imprégner de cet amour, une vision très romantique : les paysages deviennent le reflet des états d'âme du poète...

 

L'incertitude revient, tout de même, propre au sentiment amoureux :

"Et je ne sais si je suis juste en train de rêver
Je ne sais pas si je me sens en sécurité"

Mais la foi en l'amour revient aussi, "quand tu prononces mon nom", dit l'amoureux... insistant sur l'importance de l'échange, du dialogue.

 

Et, non seulement l'amour est partout, mais il est aussi présent tout le temps, du matin au soir :

"Il y a de l'amour dans l'air
Au lever du soleil
Il y a de l'amour dans l'air
Quand la journée prend fin"

Présent partout et toujours malgré des doutes qui subsistent : 

"Et je ne sais pas si tu es une illusion
Je ne sais pas si je vois la vérité"

Mais toujours revient cette foi en l'amour, désigné par le mot "chose", comme si c'était là tout un mystère indéfinissable :

"Mais c'est une chose en laquelle je dois croire
Et tu es là quand je te cherche"

La présence de la femme aimée est alors comme une assurance de cet amour...

 

La mélodie légère, rythmée évoque bien ce bonheur idyllique associé au sentiment amoureux...

 

 

Pour mémoire :

Love Is in the Air " est une chanson disco de 1977 du chanteur australien John Paul Young . Elle a été écrite par George Young (aucun lien de parenté) et Harry Vanda...

 

Les paroles :

 

https://www.lacoccinelle.net/277214-john-paul-young-love-is-in-the-air.html

 

 

Partager cet article
Repost0
7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 14:40
Chico et les Gypsies au Festival de la Biographie...

 

Un magnifique moment musical avec ce concert de guitares donné par Chico et les Gypsies, lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

 

Le concert s'ouvre avec ce morceau : Baila Me, une belle chanson d'amour, une belle invitation aussi à danser et à chanter... et aussitôt, tout le public se met à chalouper, au rythme des guitares...

 

Puis, on écoute un somptueux quatuor de guitares, une musique envoûtante : quelles envolées de notes ! Etourdissant !

 

On est encore sous le charme de cette magnifique interprétation de la chanson : Historia De Un Amor... Quelle passion dans les mots de cette chanson !

Ya no estas más a mí lado, corazón,
Tu n'es déjà plus à coté de moi, mon cœur,
Y en al alma solo tengo soledad,
Et dans mon âme j'ai seulement de la solitude,
Que si ya no puedo verte,
Si je ne peux te voir,
Porque Dios me hizo quererte,
Pourquoi dieu m'a fait t'aimer,
Para hacerme sufrir más.
Pour me faire souffrir plus.

Fuiste toda la razón de mí existir.
Tu as été toute la raison de mon existence.
Adorarte para mí fué religión.
T'adorer était pour moi ma religion.
En tus besos yo esperaba,
Dans tes baisers j'attendais,
El calor que me brindaba,
La chaleur que tu m'offrais,
El amor y la pasión.
L'amour et la passion.

Es la historia de un amor,
C'est l'histoire d'un amour,
Como no hay otra iguál,
Comme il n'y en a pas d'autre égal...

 

On reconnaît ensuite ce chant célèbre : Bella ciao. Les paroles ont été écrites fin 1944 sur la musique d'une chanson populaire que chantaient au début du XXe siècle les mondines, ces saisonnières qui désherbaient les rizières de la plaine du Pô et repiquaient le riz, pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ce chant de travail a été repris par la résistance italienne pendant la seconde guerre mondiale.

Ce chant est ensuite devenu un hymne à la résistance et l'antifascisme dans le monde entier.

 

Mario, le fils de Chico interprète alors une des chansons les plus célèbres de Charles Aznavour : La Bohème. Il chante la version des Gypsies... magnifique moment de nostalgie !

"La bohemia, la bohemia
Era el amor, felicidad
La bohemia, la bohemia
Era una flor de nuestra edad

La bohème, la bohème
C'était l'amour, le bonheur
La bohème, la bohème
Elle était une fleur de notre âge"

 

Du rythme encore et de la passion avec cet air : Bamboleo !

 

Puis, on écoute avec bonheur une chanson d'amour qui commence avec l'évocation d'un rêve, une vision onirique : Voler dans le ciel infini, emporté par le vent... voler comme un oiseau, le rêve de bien des humains... Volare !

Et pour rejoindre le ciel, le personnage qui parle à la première personne auquel on peut donc facilement  s'identifier dit : "J'ai peint mes mains et mon visage en bleu"

Et voilà notre personnage kidnappé par le vent, en train de voler et chanter son bonheur de s'évader "Plus haut que le soleil et plus haut encore
Tandis que le monde disparaissait lentement, loin là-bas".

La chanson devient, ensuite, une belle déclaration d'amour directe avec l'emploi de la deuxième personne du singulier : "tes beaux yeux bleus" qui sont comparés à "un ciel étoilé."

Des yeux qui font rêver encore, qui prolongent le bonheur de voler dans un plaisir absolu...et dans un oubli total du monde extérieur...

 

Enfin, on se laisse bercer par cette version mélancolique de la chanson Comme d'habitude...

"Yo se que no vendras
Por eso ya
Tanto la olvido
Dejar un nuevo amor
Tanto mejor
Ay como el mio
Deja e ir a vivir
En este mundo de tristeza
Deja e ir a vivir
A mi manera

Je sais que tu ne viendras pas,
C'est pourquoi déjà,
Je t'oublie tant.
Pour laisser un nouvel amour
Tellement meilleur,
Oh comme le mien.
Partir et aller vivre
Dans ce monde de tristesse.
Partir et aller vivre
À ma manière"

 

Bravo et merci aux musiciens qui ont enchanté le public venu nombreux assister à ce concert...

 

 

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2025 5 31 /01 /janvier /2025 13:01
On s'est connus au café des trois colombes...

 

Une belle chanson d'amour qui suit le rythme des saisons : l'hiver, le printemps, l'été... et qui suggère ainsi la fuite irrémédiable du temps...

La chanson s'ouvre sur une brève évocation de l'hiver à Nancy, avec "une neige mouillée", et aussitôt le narrateur fait le récit d'une rencontre, avec un présent de narration qui actualise la scène et la rend plus vivante : "Une fille entre dans un café".

Le narrateur l'observe "s'installer à côté", alors qu'il "boit son verre"... on perçoit là une scène familière dans un café et un thème traditionnel : celui du coup de foudre.

 

Dés lors, le narrateur se demande "comment aborder" la jeune fille.

La conversation s'engage sur "la pluie, le beau temps", et l'on entre dans les pensées du narrateur qui nous paraît d'autant plus proche, d'autant plus humain : "ça n'a rien de génial", pense-t-il, d'autant que le style de cette expression est familier, comme l'est aussi la réflexion qui suit : "Mais c'est bien pour forcer son étoile".

Et de fil en aiguille, la conversation se fait plus intime : 

 "Puis vient le moment où l'on parle de soi
Et la neige a fondu sous nos pas"

Et l'on trouve là une belle expression poétique qui suggère une confiance et une complicité mutuelle, une expression qui en rappelle une autre : "rompre la glace."

 

Le refrain évoque alors cette rencontre au passé, et on découvre le magnifique nom de ce café qui a servi de cadre à la rencontre :

"On s'est connus au café des trois colombes
Aux rendez-vous des amours sans abri"

Et c'est un bonheur infini qui est décrit dans les vers suivants, grâce l'emploi de l'imparfait à valeur durative :

"On était bien, on se sentait seuls au monde
On n'avait rien mais on avait toute la vie"

Un bonheur fait de simplicité, d'évidence, ce que suggère bien le style familier utilisé, avec l'emploi des verbes "être, avoir".

 

Le couplet suivant marque une nouvelle étape, avec une autre saison : "Nancy au printemps, ça ressemble au Midi". Et, cette fois, l'amour s'est installé, avec une belle réciprocité, grâce à la répétition du verbe "aimer" :

"Elle m'aime et je l'aime aussi"

Les deux amoureux sont réunis aussi avec l'utilisation du pronom indéfini "on" :

"On marche en parlant, on refait la philo"

Conversations, photos prises par le narrateur... les amoureux vivent un bonheur idyllique...

Un bonheur fait de temps libre, de soleil, et le café des trois colombes reste un refuge pour les deux amoureux qui s'y retrouvent à la nuit, loin de la "lumière et du bruit".

 

Mais soudainement, le narrateur indique une distance dans l'espace et dans le temps, malgré la présence du souvenir :

"Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre
Ça s'éloigne à chaque anniversaire"

Et pourtant, malgré l'éloignement, le personnage exprime une certitude :

"Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent
Le bonheur passait par la Lorraine"

Le temps a passé, et le bonheur s'est enfui, mais il reste le souvenir inaltérable de ce bonheur associé à la Lorraine et au café des trois colombes.

On perçoit là une nostalgie, un regret dans cette confidence, grâce à cette belle expression imagée pleine de poésie : "mes chagrins s'en souviennent".

Un bonheur disparu, "il s'en est allé", un bonheur perdu, et le narrateur exprime alors un paradoxe :

"Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi
Il m'arrive de penser à toi"

 

Quelle nostalgie dans cette belle chanson d'amour ! Un passé magnifié, celui de la jeunesse triomphante... Les personnages qui ne sont pas décrits ni nommés nous touchent d'autant plus car ils ont une valeur universelle, on peut s'identifier à eux.

 

La mélodie emplie de tendresse est bien en harmonie avec une forme de confidence, elle s'amplifie dans le refrain avec l'évocation du café des trois colombes.

 

Pour mémoire : 


Les paroles de Le café des trois colombes ont été écrites par Pierre Delanoë.
Le titre Le café des trois colombes a été interprété par Joe Dassin en 1976. 

Le chanteur et compositeur néerlandais Pierre Kartner, plus connu sous le nom de Vader Abraham a composé la musique, il est l'auteur de Het kleine café aan de haven, repris en français par Mireille Mathieu sous le nom Le Vieux café de la rue d'Amérique et par Joe Dassin Le Café des Trois Colombes.

 

 

Les paroles :

https://www.paroles.net/joe-dassin/paroles-le-cafe-des-trois-colombes


 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2025 5 24 /01 /janvier /2025 12:43
Siffler sur la colline...

 

Une belle ode à la beauté et aux bienfaits de la nature dans cette chanson du répertoire de Joe Dassin...

La chanson évoque dans le premier couplet la rencontre d'une inconnue, une bergère, dans un cadre champêtre : "près d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis"... Le narrateur qui parle à la première personne passe très vite de la perception visuelle : "je l'ai vue", à un compliment direct : "Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche...", une façon de restituer un coup de foudre immédiat.

 

Et la réponse ne se fait pas attendre : "elle m'a dit
C'est d'rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies..."

Voilà une recette de beauté naturelle, comme une belle exhortation à un retour à la nature et à ses bienfaits.

 

Et aussitôt, le narrateur, bien sûr, saisit l'occasion pour faire une demande audacieuse :

"Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi..."

 

La réponse de la jeune bergère ne se fait pas attendre, le refrain est une invitation à "aller siffler là-haut sur la colline", où il faudra "l'attendre avec un petit bouquet d'églantines".

On retrouve là un décor champêtre, avec la colline, lieu d'élévation, de détachement...

 

Là, on pense tout de même que c'est gagné, comme le pense aussi sans doute le narrateur.

Mais malgré la longue attente suggérée par la répétition : "J'ai attendu, attendu", la jeune fille "n'est jamais venue".

On pourrait alors croire à une déconvenue, une déception profonde... Mais le ton, la mélodie restent enjoués... comme si la leçon donnée, celle de la patience, d'une pause contemplative dans la nature était bénéfique... comme si le fait de siffler permettait un épanouissement, une libération...

 

Nouvelle occasion de rencontre avec la bergère, nouvelle scène de séduction : cette fois, "à la foire du village"... une séduction qui passe à nouveau par une parole toujours pleine d'audace et encore associée à la nature :

"Un jour je lui ai soupiré
Que je voudrais être une pomme suspendue à un pommier
Et qu'à chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans"

Mais la jeune fille se contente de "montrer ses jolies dents" et l'invite à nouveau à "aller siffler sur la colline"... et à "l'attendre avec un bouquet d'églantines", fleurs sauvages, fleurs des poètes...

 

On aime dans cette chanson ce beau message de simplicité et de retour à la nature...

 

De plus, les personnages évoqués sont des figures anonymes ; ils ne sont pas nommés, ni décrits, ce qui leur donne une dimension universelle. On peut facilement s'identifier à eux.

 

La mélodie joyeuse, enlevée, rythmée nous entraîne dans ses tourbillons de notes... que du bonheur !

 

Pour mémoire : c'est une reprise de la chanson italienne Uno tranquillo, interprétée et enregistrée en 1967 par Riccardo Del Turco. Le texte français, sans rapport avec l'original, a été écrit par Jean-Michel Rivat et Frank Thomas.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/joe-dassin/paroles-siffler-sur-la-colline

 

A propos de cette chanson :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/pop-co/tubes-co-joe-dassin-et-le-rateau-de-la-bergere-zai-zai-zai-zai-4745898

 

 

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2024 5 22 /11 /novembre /2024 13:51
L'amour est cerise...

 

Une chanson d'amour sensuelle et même charnelle : un texte de Jean Ferrat empli d'audace et de charme... L'amour est cerise...

 

Le poète s'adresse à une "Belle fiancée", une jeune femme à la fois "Rebelle et soumise"... une antithèse qui souligne la jeunesse de cette fiancée : elle fait preuve d' un esprit de liberté et aussi d'une certaine docilité et de pudeur, ce que suggère aussi l'expression "Paupières baissées."

Avec un impératif, le poète invite la jeune fille à "quitter sa chemise", car "L'amour est cerise", phrase qui donne son titre à la chanson : l'amour est ainsi associé à une cerise, fruit rouge de la passion ardente et impatiente... comme le montre aussi la formule suivante : "Et le temps pressé..."

Tout le reste importe peu dans l'instant... et "C'est partie remise Pour aller danser."

 

Dans la strophe suivante, l'emploi du futur : "Nous irons ensemble", les impératifs "Prête-moi ta bouche, Ouvre-moi ta couche" traduisent encore une urgence de l'amoureux et des prières insistantes, soulignées par l'expression "Pour l'amour de Dieu".

Des prières et aussi des promesses d'aller "ensemble Au-delà de tout"..., promesses de bonheur, d'exaltation, de folie.

Et le poète d'évoquer avec sensualité les plaisirs de l'amour, il s'agit de boire aux plaisirs de l'amour jusqu'à l'ivresse dans ces vers audacieux :

"Laisse-moi sans crainte
Venir à genoux
Goûter ton absinthe
Boire ton vin doux"

L'attitude est humble, celle d'un poète courtois "à genoux", mais l'amour est ici surtout une communion charnelle, pleine de sensualité et de volupté.

 

Et l'amour charnel est fait de contradictions où se mêlent "rires et plaintes", des "mots insensés"...

Peu importent les interdits, les amants se vouent aux plaisirs partagés  de l'amour dans une scène intime de sexe : le vocabulaire hyperbolique traduit une intensité de plaisir dans une sorte d'extase : "Ton plaisir inonde Ma bouche ravie" jusqu'à l'accomplissement de l'acte sexuel.

De quoi atteindre la stratosphère, les astres, la lune avec ces exclamations : "Ô Pierrot de lune Ô monts et merveilles"...

 

Et c'est alors que le sommeil peut gagner les deux amoureux : la plume du poète "tombe de sommeil"... une magnifique comparaison permet d' évoquer la nuit qui protège les amants :

"Et comme une louve
Aux enfants frileux
La nuit nous recouvre
De son manteau bleu"

L'amour est ainsi présenté comme un trésor fragile et précieux à préserver...

 

Cette merveilleuse ballade, sensuelle, délicate et coquine à la fois a été écrite et composée par Jean Ferrat...La mélodie est emplie de douceur, d'entrain, de charme, de poésie...

 

Les paroles :

 

http://www.chansons.lespassions.fr/chanson-ferrat-85.html

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2024 5 15 /11 /novembre /2024 13:20
Tout ce que j'aime...

 

Un bel hymne à la beauté de la nature et à l'espoir en ce monde : on le doit à Philippe Pauletto qui a écrit le texte de cette chanson composée et magnifiquement interprétée par Jean Ferrat... Tout ce que j'aime.

 

Dès la première strophe, le poète fait appel à des images poétiques pour évoquer les splendeurs et les merveilles de la nature : "La mer et les oiseaux envolés du sommeil" "Roses d'écumes et fruits vermeils", "L'or des poissons".

On peut alors imaginer et  admirer de magnifiques envols d'oiseaux, des éclats dorés qui nimbent les fruits et les poissons...

 

Mais l'homme est aussi présent dans cette première strophe : il est même intimement lié à la nature.... d'abord dans cette expression : "les oiseaux envolés du sommeil", l'envol ayant toujours été un des rêves de l'humanité... puis dans ce vers :  "La pierre du seuil usée par le pas des saisons"... où les saisons sont personnifiées, assimilées à des êtres humains et encore dans cette belle évocation : "Le vent rêvant sur ma maison" où les vents sont ainsi humanisés et associés à la maison du poète.

Enfin, "le soleil", "les moissons" humaines sont cités en fin de strophe, étant indissociables... une façon de souligner toute l'importance de la nature pour notre humanité.

Le mode énumératif utilisé dans la première strophe crée un effet d'abondance, de générosité, de plénitude que l'on trouve illustré dans le refrain :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime au creux des mains"

Et l'on retrouve aussi dans ces vers l'idée que toutes ces merveilles sont offertes et accessibles à l'homme.

 

La deuxième strophe déroule une nouvelle thématique chère à Jean Ferrat : celle du combat pour une vie toujours meilleure... Le mot est ainsi utilisé au pluriel à deux reprises : "Combats d'hier combats toujours recommencés...", une lutte qui se perpétue..., un espoir pour l'avenir restitué par cette belle image : "graines de l'avenir".

Et le but reste le même : "Un pas de plus vers la beauté...", une beauté faite de "rêves qui vont fleurir", une beauté faite d'espoir, d'union, de bonté... On perçoit là tout un humanisme cher à Jean Ferrat.

Et le refrain vient scander cet espoir :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime mène à demain"

 

La dernière strophe égrène encore sur le mode de l'énumération les bonheurs de la vie : "Le goût de vivre sans mesure... l'amour... Deux bras qui s'ouvrent comme un grand livre, une chanson", bien sûr, qui pourra évoquer de "Justes colères" mais aussi la beauté du monde et ses "mystères : la lumière, l'infini"...

Le refrain qui suit apparaît comme une offrande faite à chacun d'entre nous :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime t'appartient"

 

Indéniablement, avec cette chanson on fait un pas de plus vers la beauté et l'harmonie du monde...

La mélodie emplie de douceur invite à la rêverie, et nous entraîne dans son sillage de notes alanguies...

 

Au sujet de Tout ce que j'aime, le biographe Robert Belleret écrit qu'il :

« [...] "est très joliment construit selon une métrique descendante ; à chacun des trois couplets on retrouve deux alexandrins, deux octosyllabes, puis deux vers de quatre pieds et enfin deux de trois."

Ainsi, le poème dessine trois triangles, le triangle est souvent considéré comme une figure divine évoquant l’harmonie, la sagesse...

Pour mémoire :

C'est pour Jean Ferrat que Philippe Pauletto écrit, en 1969, sa chanson Tout ce que j'aime. Cette chanson est enregistrée en décembre de la même année et aussitôt publiée en disque 33 tours, puis en 45 tours en janvier 1970.

 

Les paroles :

 

https://genius.com/Jean-ferrat-tout-ce-que-jaime-lyrics

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2024 5 08 /11 /novembre /2024 12:59
Fandango du pays basque !

 

Fandango : un mot qui chante et qui danse avec ses deux voyelles nasalisées "an", ses consonnes variées, fricative, dentale, gutturale, ses voyelles ouvertes "a", "o" qui peuvent traduire étonnement ou admiration...

Un mot bien approprié pour désigner une danse, en l'occurrence  une danse traditionnelle espagnole de couple, d'origine andalouse, accompagnée de castagnettes et de guitare et qui peut être chantée. Les caractéristiques du fandango sont un rythme continu de castagnettes et une accélération constante du tempo.

 

C'est ce rythme vif, endiablé que l'on retrouve dans une chanson interprétée par Luis Mariano, Fandango du pays basque, Luis Mariano étant lui-même originaire du pays basque espagnol.

 

Dès le premier couplet, le Fandango apparaît comme une entité vivante à qui s'adresse le chanteur, dans une apostrophe, en employant le tutoiement :

"Fandango du pays basque
Fandango simple et fantasque
Pour te danser dans les bras d'un garçon
Une fille ne dit jamais non!"

 

Le fandango est décrit aussi comme une danse joyeuse qui favorise les rencontres...la fête, la poésie, l'amour...  c'est une danse qui emporte et entraîne tout le monde dans ses tourbillons, non seulement les êtres humains mais aussi toute la nature environnante... tant est forte l'attraction de cette danse.

On voit ainsi "La montagne flirter avec l'Adour", un fleuve... et l'écho du fandango qui se répand de "Sare à Bilbao" !

Et la nature entière se met à l'unisson de ce "chant d'amour : les oiseaux, le ruisseau"...

 

 Un chant si joyeux qu'il permet toutes les "folies"... un chant interprété  lors de nombreux "mariages"... un chant magnifié grâce au procédé de personnification puisque le poète s'adresse au fandango, en employant la deuxième personne du singulier : "tes accents si joyeux, ton rythme qu'on a dans le sang."

Un chant, une danse si entraînante que "Les mains sur les tambourins bien entrain Rythment ce refrain jusqu'au matin."

Ce fandango grâce à sa vivacité et son entrain a même un effet magique rajeunissant :

"Alors grand-père et grand-mère
Ont des regards qui s'éclairent
En écoutant cet air du bon vieux temps
Il revoient leur printemps de vingt ans!"

 

La mélodie est à l'unisson des paroles : rythmée, joyeuse, virevoltante, elle nous entraîne dans ses tourbillons de notes...

 

Pour mémoire :

La chanson Fandango du pays basque  a été chantée par Luis Mariano dans le film "Fandango", 1948. Les paroles ont été écrites par André Tabet et Gérard Carlier - La musique a été composée par Francis Lopez.
 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-fandango-du-pays-basque


 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 12:52
Andalucia mia pays d'amour !

 

Andalucia ! Ce nom n'est-il pas à lui tout seul empreint de charme, de poésie, d'exotisme ? Voyelle "a" redondante, réitérée à  trois reprises, son "ou" langoureux, sifflante "c" pleine de douceur... et c'est aussi un mot de cinq syllabes, ample, majestueux qui nous fait voyager vers d'autres contrées du sud...  l'Espagne...

Dès l'ouverture de cette chanson, le son des guitares et des castagnettes nous transporte en Espagne...

 

Un bel hommage au pays d'origine, un bel hommage à l'Andalousie avec cette chanson... car le poète semble évoquer ici sa terre natale en employant ce possessif : "Andalucía mía". Et l'on perçoit aussitôt un attachement profond à cette région.

Ce pays est, dès lors, naturellement associé à l'amour... avec quelques mots de ce champ lexical : "amour, coeur, baiser, lèvre..." un amour fidèle, éternel, comme le suggèrent ces indications de temps : "toujours, que de fois".

Le poète s'adresse aussi à sa terre natale, en employant la deuxième personne du singulier, une façon de la personnifier, et de la magnifier...

 

La description qui suit est élogieuse, faite de perceptions visuelle, olfactive, auditive particulièrement agréables et douces dans ces expressions "ton ciel en fleur, parfum léger de tes doux orangers, J’entends toujours Tous les refrains si fous."... de quoi combler de "bonheur" le  poète...

Les sonorités de fricative "f" contribuent aussi à cette impression d'infinie douceur...

Si bien que ce pays devient un paradis dans une apostrophe hyperbolique "Ô divin paradis".

 

Pourtant, ce paradis est jugé "frivole" par l'opinion commune, comme le montre la relative "que l'on dit frivole".

Mais, ce n'est là qu'une fausse réputation corrigée aussitôt dans les vers suivants :

"Tu m'as appris
Le prix d'une parole
Quand on jura chez moi
De s'aimer d'amour"

Le tutoiement familier traduit encore une complicité et le vocabulaire suggère une fidélité à toute épreuve.

Le refrain est de nouveau une déclaration d'amour réitérée :

"Andalucía mía
C'est pour toujours !
Andalucía mía
Pays d'amour !"

Le dernier couplet est une évocation des filles d'Andalousie : on les entend chanter des refrains qui sont magnifiquement  comparés à des "bijoux". Et le poète fait aussi l'éloge de leur baiser inoubliable :

"Et je frémis encore
Au baiser si fort
De leur lèvre qui mord !"

 

Cette chanson est ainsi une magnifique ode à la sensualité : tous les sens sont sollicités. L'amour du pays devient aussi au fil du texte l'amour des filles de ce pays...

La musique joyeuse, rythmée et douce à la fois restitue bien cette atmosphère sensuelle et voluptueuse...

 

Pour mémoire :

Cette chanson a été écrite par Raymond Vincy et Albert Willemetz, la musique composée par Francis Lopez. La mélodie est inspirée d'une pièce symphonique connue : Andaluza du compositeur : Enrique Granados.

 

Les paroles :


https://greatsong.net/PAROLES-LUIS-MARIANO,ANDALOUSIE,107597786.html

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2024 5 25 /10 /octobre /2024 12:12
La Belle de Cadix a des yeux de velours...

 

Une chanson qui évoque une femme fatale : comme souvent, elle n'est pas vraiment décrite mais représente un idéal de beauté. Elle n'est pas nommée, elle est seulement désignée par une périphrase : "la Belle de Cadix", avec un article défini, donc forcément la plus belle...

 

Seuls ses yeux, son sourire sont soulignés et mis en valeur : des "yeux de velours, des yeux langoureux, ses jolis yeux noirs, son sourire". La jeune femme est aussi associée à l'amour... et l'auditeur est pris à témoin avec l'emploi de la deuxième personne du pluriel : "La Belle de Cadix vous invite à l'amour".

Une scène est alors esquissée : la danse de la Belle dans une "posada", une auberge, dès lors les cavaliers s'empressent pour la voir danser, et "viennent tenter leur chance." Les pluriels "les caballeros, les hidalgos" suggèrent une foule venue pour courtiser la jolie jeune fille.

 

Mais le commentaire qui suit ne laisse aucun espoir à tous ces prétendants : "La Belle de Cadix ne veut pas d'un amant !"

 

Le thème de la femme fatale est de nouveau exploité dans le couplet suivant... on voit la jeune femme entourée de "beaucoup d'amoureux". Deux d'entre eux sont nommés et évoqués : "Juanito de Cristobal", et "Pedro le matador"... deux hommes prêts à tout pour conquérir la belle, l'un serait prêt à "tuer un rival", et l'autre à "donner sa fortune" pour l'amour de la Belle.

Ainsi la femme fatale est souvent associée au malheur, à la mort, à la déchéance...

 

Sauf que la Belle de Cadix, elle, n'a jamais eu d'amant ! Elle n'est donc pas vraiment une séductrice comme l'archétype de la femme fatale...

 

Dans le couplet suivant, on assiste au départ de la Belle, après une folle nuit de danse : on la voit danser "Dans le monde et le bruit Toutes les seguidillas" !

Dès lors, qui pourrait penser que la jeune femme "a pris le chemin Qui mène à  Santa Filla" ? Qui pourrait penser qu'elle "est entrée au couvent" ?

C'est pourtant la chute surprenante de cette chanson... une chute qui laisse ses amoureux désarçonnés et déconfits... ce que l'on perçoit dans les cris joyeux du refrain qui se ralentissent à la fin de la chanson...

 

La mélodie joyeuse, rythmée nous invite à visualiser la danse de la Belle, et les prétendants qui l'entourent et la courtisent avec ferveur...

 

Pour mémoire : La musique a été composée par Francis Lopez, les paroles écrites par Maurice Vandair.

"La Belle de Cadix" est aussi une opérette : c'est la première opérette à connaître un grand succès dans l'immédiat après-guerre. Elle est créée à la va-vite fin décembre 1945, et restera à l'affiche pendant 2 ans. Elle renouvelle un peu le genre de l'opérette d'avant-guerre, avec ce côté exotique à la mode dans les années 1950.

 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-la-belle-de-cadix

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Https://Fatizo.over-Blog.com/