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17 mai 2024 5 17 /05 /mai /2024 11:39
Journées romaines...

Comme chaque année, au début du mois de mai, Nîmes est redevenue une ville romaine : avec son fort de légionnaires, des spectacles variés mettant en scène des Romains et des Barbares, des animations qui permettaient de découvrir la vie des Romains, leurs différentes activités...

 

Cette année, c'est le personnage de Germanicus qui était mis à l'honneur avec un grand spectacle dans les Arènes de la ville : Germanicus était un général très admiré et très populaire, qu'on a souvent comparé à Alexandre le Grand. Dans un décor exceptionnel, plus de 600 reconstituteurs venus de toute l’Europe ont fait  revivre l'histoire de la bataille de Teutobourg,  aussi appelée "massacre de Varus"  ou "massacre d'Arminius". Cette bataille a opposé en septembre 9 apr. J.-C., dans la forêt de Teutobourg, trois légions romaines commandées par Varus, gouverneur de Germanie, et une coalition de tribus germaniques ayant bénéficié de la trahison d'Arminius, commandant des troupes auxiliaires de Varus, prince chérusque éduqué à Rome, fait citoyen romain et formé dans l'armée romaine.

 

Cette bataille se solde par un désastre pour les Romains, la destruction des trois légions engagées dans l'opération. Malgré plusieurs campagnes au cours des années qui suivent, les Romains, alors dirigés par l'empereur Auguste, renoncent rapidement à leurs projets d'expansion dans les territoires situés à l'est du Rhin et instituent le système du limes.

 

À trente ans, (en 14) Germanicus se trouve à la tête de huit légions en Germanie pour venger la défaite infligée par Arminius à Varus, cinq ans auparavant. Il réussit à pacifier momentanément cette turbulente province jusqu'à l'Elbe. À la mort d'Auguste, les légions romaines proclament Germanicus empereur. Mais celui-ci, légaliste, refuse cette charge.

C'est donc Germanicus, homme politique romain,  auteur d'importantes victoires contre les Germains qui était la vedette des Journées romaines de Nîmes...

 

De nombreux spectacles étaient accessibles aux Nîmois :

Soudain, on voyait défiler dans la ville une légion romaine, en costumes d'époque, en armes, bouclier à la main...

Un fort romain construit près des Jardins de la Fontaine était ouvert aux visiteurs : on y découvrait, par exemple, l'art de la fresque, des portraits, de magnifiques natures mortes, l'art de la poterie avec des vases étrusques, des lampes à huile, des céramiques décorées, des bijoux, l'art du tissage, le travail du cuir.

 

Un stand était réservé à la table romaine : légumineuses, lentilles, pois chiches, fèves, légumes, carottes, oignons, haricots, figues, huile d'olive...

"Les légumineuses, consommées par tous, étaient extrêmement populaires, puisqu'elles conjuguent tous les atouts : idéales pour la culture, quelle que soit la nature du sol, économiques, faciles à conserver, à transporter, roboratives à l'envi, elles sont aussi simples à cuisiner...", nous dit Martine Quinot Muracciole dans son ouvrage intitulé Rome, côté cuisine.

 

Les enfants pouvaient s'initier au tir à l'arc... ils pouvaient visiter des tentes de légionnaires, avec leurs armes, leur paquetage, leurs bagages...

On pouvait aussi s'intéresser à la religion, la magie... aux jeux des enfants romains : jeux à damier, osselets, toupies...

On pouvait découvrir les instruments de musique de la Rome antique : la flûte double, le tambourin, la lyre, le sistre.

 

Plus loin dans les Jardins, un atelier de couronnes végétales où les enfants pouvaient eux-mêmes composer ces couronnes.

Des enfants armés d'épées en bois et de bouclier simulaient des combats... 

Plus loin, un atelier de magie et de divination chez les Germains...

 

Un peu partout dans la ville, des spectacles consacrés à Germanicus, spectacles sérieux ou complètement loufoques permettaient dans tous les cas de s'intéresser à l'histoire romaine de Germanicus et de ceux qu'on appelait alors les Barbares...

 

 

 

 

 

 

 

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 13:12
Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

À la fois collectionneur, mécène et peintre, Gustave Caillebotte a été un personnage central du mouvement impressionniste. Grâce à des archives familiales inédites, Stéphanie Chardeau-Botteri nous emmène sur la piste d’un homme qui a marqué le milieu artistique du XIXe siècle, symbole d’un Paris en proie au renouveau.
 

Invitée lors du Festival de la Biographie, Stéphanie Chardeau-Botteri a présenté son ouvrage : Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

"Gustave Caillebotte a aidé énormément le mouvement impressionniste et 130 ans après, très peu de personnes le connaissent, donc je me suis dit : Il faut absolument que j'écrive sa biographie, je suis une des descendantes de Caillebotte par son frère parce que l'artiste n'a pas eu d'enfant.

 

Sa vie m'a été racontée par sa nièce, Geneviève Caillebotte (Caillebotte avait 3 frères, l'ainé était un prêtre, le deuxième est mort à 25 ans, très jeune donc sans enfant, et le dernier, c'était mon arrière arrière grand-père qui a eu deux enfants, le premier est mort pendant la guerre de 14, donc il ne restait plus que Geneviève...) Geneviève que j'ai connue jusqu'à mes 14 ans, et qui nous a baignés d'histoires impressionnistes, jusqu'à ce qu'elle décède à à peu près cent ans. C'est elle la principale source, relayée par mon grand-père qui était très proche de sa maman et qui nous a baignés aussi dans cet univers impressionniste.

 

Gustave Caillebotte avait plusieurs casquettes, il n'est pas qu'un peintre impressionniste, mais aussi un très grand collectionneur (Monet, Manet, Renoir, Sisley, Pissarro, Cézanne), il était  un grand régatier, un grand horticulteur, et un philatéliste renommé.

Il a suivi les cours des beaux arts, c'est là qu'il a peint ses Raboteurs de parquet, il a présenté cette oeuvre au Salon officiel, le tableau a été refusé, parce qu'il choquait trop. Donc, à partir de ce moment-là, il s'est dit : "Je vais me tourner vers de nouveaux peintres, la nouvelle peinture et là, il a rencontré Degas qui lui a permis de rencontrer Renoir, Manet, Cézanne et tous les autres. Il est devenu très ami avec Renoir et Monet.

 

Caillebotte avait hérité jeune de son papa, il était relativement aisé, il n'avait pas besoin de vendre ses tableaux, il était très peu vendu à l'époque, il offrait beaucoup de ses tableaux, les oeuvres offertes au Musée d'Orsay sont souvent des cadeaux qui ont été faits à ses descendants. Pendant cent ans, son oeuvre a été oubliée parce qu'il est mort très jeune à 45 ans et qu'il n'a pas cherché à vendre...

 

Ses sources d'inspiration ? D'abord, la nature, avec les régatiers, les rameurs, un sport qui commençait à devenir à la mode, Caillebotte était lui-même un grand régatier, il a gagné énormément de régates, il a construit ses propres bateaux, et aussi le Paris d'Hausman, les rues, les pavés, la pluie qui tombe, les ponts, tout ce qui était moderne. Il a voulu montrer le nouveau Paris, la gare Saint-Lazare, le Pont de l'Europe, il était très attiré par la nouveauté...

 

Il était très proche de sa famille, mais malheureusement, son père, sa mère, son frère sont morts en trois ans à la suite. Avec un autre frère, ils ont vendu leur maison en Essonne, et leur maison rue de Miromesnil à Paris, après ces trois décès, ils ne pouvaient plus vivre dans cette maison, c'était trop triste. Donc, ils ont habité tous les deux ensemble, boulevard Haussmann, ils louaient un appartement très moderne. Après, mon arrière grand-père s'est marié, et Caillebotte est parti vivre au Petit Gennevilliers, et là il vivait avec sa compagne Charlotte.

 

Il a peint environ 500 tableaux... à sa mort, les oeuvres n'étaient pas vendues, elles n'étaient pas sur le marché. La famille ne cherchait pas à les vendre, il n'était pas connu du marché de l'art. Il avait beaucoup aidé Monet, Renoir, Pissarro en leur donnant beaucoup d'argent et en achetant leurs oeuvres. A cette période, il est très connu parmi le mouvement impressionniste, mais quand il est mort, avec les années, on l'a un peu oublié...

 

Caillebotte avait une vision très moderne de la vie : les peintures en perspective, peintes de haut, en haut des toits de Paris, avec de nouveaux points de vue... Pour lui, c'était important d'innover, il a beaucoup influencé les peintres actuels.

 

Je suis moi-même experte en tableaux et cela vient de la famille, j'ai été bercée dans cet univers-là. Mon grand-père m'emmenait voir des expositions. Il nous expliquait tout, tous les mouvements, j'ai fait des études de droit et rapidement, je me suis dit : "Non, ce n'est pas pour moi..."

Caillebotte a peint aussi des nus, mais ça ne plaisait pas du tout, c'était beaucoup plus rude, sans aucune mythologie...

 

Le journaliste qui interroge Stéphanie Chardeau-Botteri lui pose alors cette question : "Est-ce qu'on ne peut pas dire aujourd'hui que le marché de l'art est devenu un peu fou ?", le journaliste citant alors l'exemple d'un peintre qui a mis une merde, un étron dans un tube, qui s'est vendu une fortune. "ça, moi je sais le faire.", commente le journaliste.

"Un petit peu, le marché de l'art accepte trop de choses", répond la jeune femme.

Le journaliste insiste : "L'art est devenu un marché spéculatif."

"Oui, un  peu plus... je pense que l'histoire de l'art fera son travail, et à la fin, ne resteront que les bons.", répond Stéphanie Chardeau-Botteri.

"Est-ce que le truc qu'on a payé 300 millions de dollars, demain ça vaudra des cacahuètes ?"

Réponse : "Je pense peut-être. L'histoire de l'art va choisir certains artistes et d'autres seront éjectés."

 

 

 

 

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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 13:04
Paysages découpés...

 

Tout un monde de couleurs vives ! Jérémie Fischer compose des tableaux avec des papiers découpés...

Notamment des paysages inspirés des tableaux de Paul Cézanne père du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

 

 "Cézanne était installé en pays d’Aix, il a peint sa région. Je suis allé là où il peignait. Et je me suis inspiré de ces paysages pour en faire des découpages et tout un travail graphique", explique cet artiste diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 2011.

 

Dans une exposition organisée par le  Carré d'art de Nîmes, on pouvait découvrir des grands formats sur lesquels on pouvait reconnaître la montagne Sainte-Victoire, les carrières romaines Bibémus ou encore des vues de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, Jérémie Fischer ne cesse de réinventer le portrait paysager avec une grande économie de moyens, employant du papier encré, découpé et le collage.

Des éclats de couleurs, des contrastes, des paysages du sud aux teintes éclatantes...

 

On aime cette série de tableaux La Danse des Etoiles où les étoiles dansent sur des paysages qu'elles envahissent de leurs rayons lumineux...

 

On reconnaît ce lieu étonnant Vallon Pont d'arc dans les gorges de l'Ardèche... Le Pont d'Arc est une arche naturelle située dans le sud de l'Ardèche. Datée d'au moins 500.000 ans, ses dimensions sont impressionnantes : 54 mètres de hauteur pour 60 mètres de largeur. L'eau s'est infiltrée progressivement dans la roche calcaire pour finalement créer une immense ouverture sur les Gorges de l'Ardèche.

 

On aime aussi cette affiche créée pour les Nuits de la lecture avec une énorme lune aux teintes vibrantes, des étoiles qui scintillent...

Ou encore ce superbe lion jaune stylisé,  un visuel réalisé pour l'affiche du Mois de la petite enfance...

 

 On pouvait aussi découvrir dans cette exposition des carnets de croquis, des livres d’artistes, des estampes.  "J’aime aussi faire des créations animées, notamment pour les livres jeunesse, en jouant avec la transparence, en déplaçant des éléments, ce qui fait apparaître des mots par exemple", explique l’artiste qui a notamment co-fondé la revue littéraire et dessinée Pan avec l’auteur J-B Labrune et l’éditeur Julien Magnani.

 

On pouvait aussi feuilleter ce conte de Jérémie Fischer : La danse des Etoiles, qui raconte la quête du Soleil, parti à la recherche de celle qui veillera sur la nuit : la lune. Les fleurs, les arbres, les collines, le lac et les montagnes sont les témoins de cette recherche. Les étoiles, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le soir avance, accompagnent le Soleil dans son périple. "La Danse des Étoiles" se déroule le temps d'une soirée, du jour à la nuit, des couleurs chaudes aux couleurs froides. Un magnifique livre pour les enfants petits et grands...

 

 

 


 

Photo et vidéo : rosemar

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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 14:12
Au fil de l'eau...

 

Tant de poésie et de beauté dans ces photographies qui peignent la nature ! Une nature sauvage et mystérieuse que nous avons tendance à oublier... Tant de merveilles que nous sommes en train de perdre, si nous n'y prenons garde...

 

Une exposition intitulée La vie au fil de l'eau au Carré d'Art de Nîmes permettait de découvrir les oeuves d'Emmanuel Millet Delpech, jeune photographe qui a passé son enfance au coeur du Parc National des Cévennes.

Les milieux aquatiques sont des milieux de vie pour de nombreuses espèces animales ou végétales... paysages, oiseaux, animaux, cascades...

 

De nombreux visiteurs ont pu ainsi admirer ces merveilles de la nature... grâce au travail d'Emmanuel Millet-Delpech.

Car l'art de la photographie exige tout un travail d'approche, d'attente, de patience, des heures d'affût, afin de réaliser les meilleurs clichés...

 

On admire d'abord une grive litorne qui s'élève avec grâce dans les airs, au milieu des flocons de neige : l'oiseau de teinte brune se détache sur un fond blanc de neige... on perçoit ses ailes délicates qui battent les flocons de neige...

 

Une autre photo nous fait découvrir ces terres de glace, ces dernières langues glaciaires qui se font de plus en plus rares, qui se craquellent... beautés fragiles...

 

Plus loin, c'est un merle d'eau qui attire notre attention : appelé aussi cincle plongeur, c'est un oiseau brun et blanc de la taille d'un merle. Une glande permet au cincle plongeur de graisser son plumage et de le rendre imperméable pour chasser sous l'eau ! Un miracle de la nature !

 

Un autre oiseau en vol, cette fois, nous fait rêver : photographié devant une cascade islandaise, un fulmar boréal vient caresser cette puissance naturelle, glissant gracieusement entre les rideaux de gouttes d'eau...

 

Une autre cascade islandaise s'élance avec majesté et puissance avant de se déverser dans l'océan.

 

Une biche, la tête dans l'eau, se rafraîchit au printemps, et vient reprendre des forces.

 

On découvre avec émerveillement un autre oiseau : le plongeon arctique : tandis que le soleil de minuit illumine de ses derniers rayons les profondeurs de la taïga, on suit le sillage du plongeon arctique qui déchire la surface de l'eau...

 

Plus loin, c'est un poussin de quelques jours, doré par le soleil, évoluant sous le regard de sa mère qui nous attendrit...

 

Une mésange bleue, petite boule de plumes, dans une roselière, se met en quête de nourriture... Quelle délicatesse !

 

Une mouette rieuse déploie ses ailes majestueuses, elle survole les étangs dans l'espoir de capturer de petits poissons afin de nourrir sa progéniture.

 

Un cygne chanteur, d'une blancheur éclatante, couché sur un lac gelé semble tout droit sorti d'un rêve !

 

On admire encore le vol de cet infatigable coureur d'océans : le fulmar boréal, c'est l'un des oiseaux marins les plus abondants de l'hémisphère nord.

 

Cette exposition a été l'occasion de rencontrer Emmanuel Millet-Delpech qui a répondu à nos questions sur son travail de photographe...

Voici sa présentation :

"J’ai grandi au cœur du Parc National des Cévennes, un décor à l’état brut entre massifs granitiques et vieilles forêts de hêtres. Amoureux de la nature depuis l’enfance, c’est à l’âge de douze ans que je pose pour la première fois mes mains sur un appareil photo réflex. Très vite attiré par le côté artistique de la nature, j’ai commencé à capter en image les instants éphémères s’offrant à moi, en m'immergeant dans l’intimité des animaux sauvages, les uns marchant, les autres volant.

Fasciné par le monde vivant des climats froids, des Cévennes aux Alpes, ou encore de la France à la Scandinavie, je pars trouver l’inspiration dans les grands espaces reculés de l’Europe.

À travers mon travail, je cherche à montrer la beauté qui m’entoure, ses mystères et sa force. Ma démarche consiste à réaliser des images simples et authentiques, à intégrer le sujet choisi dans son environnement, quitte à le suggérer, pour mieux représenter cette unité qu’est la nature."

 

https://www.millet-delpech.com/au-fil-de-leau

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 12:20
Merveilleuses crèches de Noël !

 

Il existe tout un art de façonner des crèches, et certains font preuve d'une grande inventivité...

Une exposition de crèches est organisée chaque année dans une église de Nîmes, l'occasion de découvrir cet art de la crèche.

On admire ainsi cette crèche provençale en bois avec des santons traditionnels en argile : le meunier, le porteur de bois, le berger en houppelande et ses moutons, la fileuse, et même des joueurs de pétanque... Au centre : la grotte illuminée qui abrite l'enfant, Marie, Joseph, le boeuf et l'âne...

 

On est étonné par une crèche peinte sur un grand tableau de couleurs vives, avec au milieu, la venue de l'enfant rédempteur, entouré de ses parents...

 

On aime l'humilité de cette crèche représentant simplement une bergerie, l'enfant, ses parents, un mouton, un boeuf... à côté les Rois mages...

Ou encore une autre crèche posée sur une caisse en bois, avec de la paille rayonnante... Marie, Joseph vêtus de longs habits blancs...

On est surpris par une crèche moderne aux personnages de forme cubique comme inspirée par des peintures de Picasso... Une nativité iconoclaste, autour de Sara la noire, de gitans, de gardians...

 

Et par cette crèche confectionnée avec des coquillages : les santons, le toit de la bergerie, le berceau de l'enfant Jésus...

 

Plus loin, une crèche aquarium contenant des silhouettes en carton blanc pour représenter les personnages...

 

Une crèche en bois délavé surmontée d'une étoile, très simple avec les personnages essentiels de la nativité...

 

On découvre une crèche canevas ou mosaïque sur laquelle les personnages sont stylisés...

 

Une autre en forme de livre ouvert, d'un côté la nativité, de l'autre les Rois Mages...

 

Une crèche-sabot très colorée, décorée de feuillages...

 

Des santons en carton rehaussés de couleurs éclatantes, peints à la main, dans une crèche surmontée de cotonnades qui figurent le ciel, les nuées...

 

Une crèche sertie de voiles comme d'immenses ailes de papillon...

 

Une autre encore à laquelle on accède grâce à des rondins de bois, décorée de coquilles d'escargots...

 

 

Plus loin, des santons en bois d'olivier couleur de miel...

 

 

Et enfin, une minuscule crèche posée sur une branche noueuse, entourée de feuilles de houx...

 

Quelle inventivité dans les matériaux utilisés et dans la conception de ces crèches !

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 12:45
Bientôt des robots artistes ?

 

Un robot artiste ? Les deux mots paraissent contradictoires, la créativité étant associée à une forme de sensibilité proprement humaine.

Et pourtant, il existe déjà des robots artistes...

 

"Les œuvres d’un robot britannique, doté d’une intelligence artificielle, sont acquises par les férus d’art. Comment ces créations sont-elles développées ?

Un portrait d’Elizabeth II, de l’art abstrait ou encore d'inquiétants insectes sculptés en bronze : ces œuvres d’art ont déjà rendu leur auteur millionnaire. Pourtant, ce sont les créations d’une machine : Ai-Da, un robot britannique, dont l'intelligence artificielle menace le monde de l'art.

Dans un quartier branché de Londres, c'est l'événement d'une galerie d'art : une exposition d'autoportraits d'un robot humanoïde !

"Même la forme de la signature apparaît tellement humaine !", commente une jeune femme.

"Je trouve ça un peu dérangeant, mais il faut vivre avec son époque et expérimenter de nouvelles choses", déclare une autre jeune femme.

 

Et ce robot artiste fascine jusqu'au sommet de l'état britannique... Il a même été auditionné par les Lords au parlement de Westminster.

"A la différence des humains, je n'ai pas de conscience, mais cela ne m'empêche pas de faire de l'art.", affirme le robot.

 

Dans un coin tenu secret de la campagne anglaise, des équipes de journalistes ont visité le studio de l’artiste.

Ai-Da, c'est une perruque et une fausse peau qui recouvre huit ordinateurs, deux caméras en guise d'yeux et un bras robotisé. Son créateur est un ancien galeriste qui s’est entouré d’ingénieurs.

"Dis-nous sur quoi tu travailles ?" demande Aidan Meller, le créateur.

"Aujourd'hui, je peins une oeuvre abstraite inspirée par la nature."

 

Il a voulu créer un robot capable d'observer son environnement et surtout de prendre seul des décisions artistiques. 

"Nous ne savons pas comment l'algorithme va interpréter ce qu'elle voit. Nous devons donc regarder par dessus son épaule pour découvrir ses oeuvres."

 

Tant qu'elle a de la peinture, Ai-Da peut travailler 24 heures sur 24. Depuis sa création, il y a 4 ans, elle a une production pléthorique. Chacune de ses oeuvres se vend plusieurs milliers d'euros.

Son créateur montre un autoportrait qu'elle a réalisé simplement en se regardant dans un miroir, puis une sculpture où Ai-Da interroge la question de l'identité.

Ai-Da maîtrise déjà plus de styles et de techniques artistiques que nombre d'artistes humains !

Au point de les remplacer un jour ?

"Pour moi, il est certain que l'intelligence artificielle va dépasser tous les savoir-faire humains : chacun d'eux sera bientôt mieux exécuté par la machine. L'art et les artistes ne feront pas exception.", déclare le créateur.

Ce docteur Frankenstein qui se voit bientôt dépassé par sa créature souhaite avant tout interroger l'avenir de l'art et nous faire prendre conscience que ce domaine que l'on croyait réservé à la créativité humaine pourrait être parmi les prochains bouleversé par l'intelligence artificielle."

 

"Comment allons-nous réagir  à ce nouvel afflux permanent d'oeuvres, pleuvant par millions sur les plateformes ?" s'interroge Bruno Patino. D'autant que ces créations concernent tous les domaines : littérature, musique, peinture, sculpture... Vertigineux !

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/intelligence-artificielle-un-robot-britannique-cree-des-uvres-d-exception_6106158.html

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/the-beatles/the-beatles-l-intelligence-artificielle-fait-renaitre-john-lennon_6160113.html

 

Bientôt des robots artistes ?
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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 12:06
Et si on visitait un musée en musique ?

 

Et si on visitait un musée en musique ?  Voilà une idée originale mise en oeuvre par le Musée du Vieux Nîmes...

Une harpiste, une soprano et un ténor nous accompagnaient lors de cette visite exceptionnelle...

Le Musée est en fait l'ancien palais épiscopal de la ville construit à l'époque de Louis XIV. Ce palais fut transformé en musée en 1920, un musée qui restitue des modes de vie du passé : on peut y admirer des céramiques, du mobilier ainsi que des tissus, des vêtements, autant d'objets liés à l'industrie nîmoise...

Après cette présentation, place à la musique !

Installée sur le grand escalier du musée, devant une armoire peinte d'Uzès, Nathalie Cornevin, harpiste joue alors une sonate de Bach, un air enchanteur, une douce musique, emplie de charme et de gaieté... 

Un moment de rêve et d'émerveillement !

Puis, apparaît le ténor Carlos Natale qui interprète un air langoureux et plaintif "Se que me muero", une composition de Lully extraite du Ballet des Nations, le final de la comédie-ballet Le Bourgeois Gentilhomme.

"Se que me muero de amor
Y solicito el dolor.
Aun muriendo de querer
De tant buer ayrė adolezco
Que es mas de lo que padezco
Lo que quiero padecer
Y no pudiendo exceder"

 

"Je sais que je meurs,
je meurs d'amour
et je demande la douleur.

Même en mourant d'amour
je souffre d'une si grande apparence
que je souffre plus que
ce que je veux souffrir"

La voix du ténor résonne dans ce grand escalier... Magique !

 

La harpiste égrène alors des notes pleines de douceur, et la soprano Pauline Rouillard, en robe noire ornée de strass, se présente : on écoute avec ravissement un air de Haëndel "Se pieta di me non senti".

Amoureuse de César, Cléopâtre appelle sur lui la pitié des dieux, une belle chanson d'amour et de plainte...

 

Pour cette première séquence sur le grand escalier, le ténor rejoint la soprano, et tous deux interprètent un morceau connu de tous : Plaisir d'amour de Martini.

"Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.
J'ai tout quitté pour l'ingrate Sylvie.
Elle me quitte et prend un autre amant.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie.
Tant que cette eau coulera doucement
Vers ce ruisseau qui borde la prairie,
Je t'aimerai, me répétait Sylvie,
L'eau coule encor, elle a changé pourtant.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie."

Un plaisir d'amour qui nous séduit toujours...

 

La visite du musée se poursuit dans la salle Textile. Dans cette salle, en même temps que la musique, c'est un vrai plaisir pour les yeux. Nîmes fut une ville ouverte sur le monde, grâce notamment à l'industrie textile... confection de bas, de robes de soie, de châles de cachemire, avec des formes stylisés de feuilles, ce qui montre toute la richesse de la ville.

Les châles de Nîmes sont reconnaissables à leurs couleurs vives et à leurs motifs ornementaux, d’origine indienne, composés d’éléments floraux stylisés et de palmes, aussi appelés botehs. Exportés en Amérique, en Espagne, en Belgique et en Hollande, les châles de Nîmes remportèrent de nombreux prix lors des expositions universelles entre 1827 et 1867. 

Au milieu des tapisseries, des tissus soyeux, des châles, la harpiste nous enchante d'un air de Gabriel Fauré limpide, aérien : "Une châtelaine en sa tour."

Le ténor revient et nous offre cet air : "Si mes vers avaient des ailes" de Reynaldo Hahn.

 

"Mes vers fuiraient, doux et frêles
Vers votre jardin si beau
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'oiseau

Ils voleraient, étincelles
Vers votre foyer qui rit
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'esprit

Près de vous, purs et fidèles
Ils accourraient, nuit et jour
Si mes vers avaient des ailes
Comme l'amour !"

Une belle chanson d'amour, un texte un peu désuet mais si charmant...

 

L'amour encore avec une jolie mélodie de Francis Poulenc : Les chemins de l'amour... que nous chante Pauline Rouillard.

 

"Les chemins qui vont à la mer
Ont gardé de notre passage
Des fleurs effeuillées et l'écho sous leurs arbres
De nos deux rires clairs
Hélas des jours de bonheur
Radieuses joies envolées
Je vais sans retrouver trace dans mon cœur. 

Chemins de mon amour
Je vous cherche toujours
Chemins perdus
Vous n'êtes plus
Et vos échos sont sourds
Chemins du désespoir
Chemins du souvenir
Chemins du premier jour
Divins chemins d'amour"

 

La déambulation se poursuit dans le musée : des négociants protestants ont dû fuir les persécutions et ont installé des comptoirs en Europe, ils ont alors exporté le savoir faire nîmois. Notamment la serge de Nîmes...
Cette toile du XVI ème siècle est composée d'un fil de chaîne bleu et d'un fil de trame de couleur écru. Son appellation viendrait du nom de la ville : Nîmes, et de son usine de fabrication la "Nim". A l’origine, le denim serait donc issu de la ville de Nîmes,

Avec ce tissu, l'esthétique passe au second plan : c'est avant tout une toile pratique et ordinaire.

Et on connaît le succès phénoménal de cette serge de Nîmes à travers le développement du jean qui est désormais à la mode.

Très vite, la toile de jean de Nîmes intrigue les pays étrangers, et notamment l’Angleterre et les États-Unis. En 1853, Levi Strauss commence à importer la toile de jean de Nîmes afin de réaliser ses fameux jeans Levi’s et notamment le modèle phare, le jean 501.

 

Bientôt la visite nous conduit jusqu'au grand salon d'apparat des évêques de Nîmes, avec une magnifique rosace qui orne le parquet. On admire aussi des armoires sculptées. Les armoires apparaissent au XVIIème siècle.
Elles succèdent aux coffres et aux cabinets. Elles font partie du trousseau de mariage, au même titre que le linge de maison, ustensiles domestiques divers, outils de travail.

Ces armoires dites figurées sont sculptées de motifs fleuris et de personnages racontant des histoires mythologiques ou religieuses. Caractéristiques du Bas Languedoc, elles allient le savoir-faire de deux corps de métiers : les maîtres menuisiers et les maîtres sculpteurs. 
Ces armoires sont principalement en noyer, seules les étagères et la partie arrière sont en châtaignier. Elles sont massives. Les montants sont sculptés, généralement de frises végétales. 

Le billard présent dans cette salle est encore une très belle pièce d'ébénisterie, une marquèterie en bois précieux exotique...

On peut découvrir également, dans cette salle, des poteries : un vase d'Anduze, des "demoiselles d'Avignon" : leur forme est constituée d'une panse ronde et d'un col élancé avec un bec verseur. Des décors en relief aux formes de végétaux, de volutes et de rosaces sont appliqués sur l'ensemble de la céramique. Originaires de Turquie, ces terres cuites sont très présentes dans le sud de la France. Par la suite, elles ont également été produites en France. Elles servaient aux paysans à conserver leur boisson fraîche, lors des travaux des champs...
 

C'est dans ce décor somptueux que le ténor interprète "Après un rêve" de Fauré...

 

"Après un rêve
Dans un sommeil que charmait ton image
Je rêvais le bonheur, ardent mirage ;
Tes yeux étaient plus doux, ta voix pure et sonore
Tu rayonnais comme un ciel éclairé par l’aurore ;
Tu m’appelais, et je quittais la terre
Pour m’enfuir avec toi vers la lumière ;
Les cieux pour nous entr’ouvraient leurs nues,
Splendeurs inconnues, lueurs divines entrevues
Hélas ! Hélas, triste réveil des songes !
Je t’appelle, ô nuit, rends-moi tes mensonges ;

Reviens, reviens radieuse,
Reviens, ô nuit mystérieuse !"

 

Puis, la soprano Pauline Rouillard nous invite à visiter Venise sur les pas de Charles Gounod...

"Dans Venise la rouge                 
Pas un bateau ne bouge,
Pas un pêcheur dans l'eau,
Pas un falot!
La lune qui s'efface
Couvre son front qui passe
D'un nuage étoilé
D'un nuage étoilé
Demi voilé!
Tout se tait fors les gardes
Aux longues hallebardes
Qui veillent aux créneaux
Des arsenaux.

 

Ah! maintenant plus d'une
Attend au clair de lune
Quelque jeune muguet,
L'oreille au guet.
Sous la brise amoureuse
La Vanina rêveuse
La Vanina rêveuse
Dans son berceau flottant
Passe en chantant.
Tandis que pour la fête
Narcissa qui s'apprête
Met devant son miroir
Le masque noir.

Laissons la vieille horloge
Au palais du vieux doge
Lui compter de ses nuits
Les longs ennuis.
Sur la mer nonchalante
Venise l'indolente
Ne compte ni ses jours
Ne compte ni ses jours
Ni ses amours.
Car Venise est si belle
Qu'une chaîne sur elle
Semble un collier jeté
Sur sa beauté."

 

Et l'amour encore avec cet air de Lalo, extrait du Roi d'Ys : "Puisqu'on ne peut fléchir"... en compagnie du ténor Carlos Natale.

"Puisqu'on ne peut fléchir ces jalouses gardiennes
Ah, laissez-moi conter mes peines
Et mon émoi

Vainement, ma bien aimée
On croit me désespérer
Près de ta porte fermée
Je veux encore demeurer

Les soleils pourront s'éteindre
Les nuits remplacer les jours
Sans t'accuser et sans me plaindre
Là-haut, je resterai toujours
Toujours
(Toujours, toujours)

Je le sais, ton âme est douce
Et l'heure bientôt viendra
Où la main qui me repousse
Vers la mienne se tendra

Ne sois pas trop tardive
À te laisser attendrir
Si Rozenn bientôt n'arrive
Je vais, hélas, mourir
Hélas, mourir"

 

On écoute enfin avec ravissement Clair de Lune de Debussy, mélancolie, douceur, beauté des gestes de l'instrumentiste Nathalie Cornevin qui effleure sa harpe, un moment de grâce infinie !

Merci aux artistes qui nous ont enchantés de leur talent au cours de cette visite exceptionnelle.

 

 

 

 

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30 juin 2023 5 30 /06 /juin /2023 11:38
L'art méconnu des troubadours...

 

D'après une conférence donnée par Matthieu Poitavin, auteur occitan, professeur de Provençal et Yanira Martinez, née à Cuba, musicologue et ethnologue : L'inspiration des troubadours dans le monde, entre France et Cuba...

 

Pourquoi a-t-on occulté cette littérature occitane : l'art des troubadours ? Qui est capable, de nos jours, de citer un seul nom de troubadour ?

Pourtant, ils étaient pas moins de 500 dans la région occitane...

Des auteurs tombés dans l'oubli alors qu'ils ont exercé une influence considérable dans le temps et dans l'espace...

Qui connaît Bernard de Ventadour, Cercamon, Marcabru, Geoffroy Rudel, Peire Cardinal, Guillaume d'Aquitaine ? Qui connaît la Comtesse de Die ?

Qui connaît leurs oeuvres ?

L'art du trobar couvre pourtant un grand espace des Alpes aux Pyrénées, 32 départements du sud de la France...

Et cet art va se déplacer en Italie, en Catalogne jusqu'à Valence, au Portugal, en Angleterre.

Cette littérature va devenir la première littérature de l'occident, et elle va influencer la littérature moderne, et contemporaine.

Dante et Pétrarque se réfèrent à cette littérature.

Une littérature qui chante l'amour...

L'influence de cette littérature s'est étendue jusqu'à Cuba ! Comment ? C'est difficile de le préciser...

Des comédiens venus d'Espagne, d'Italie, de France débarquent à Cuba pour divertir la population et cette tradition musicale va arriver dans les villes principales à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle.


Au 19ème siècle à Cuba, des chanteurs de rues allaient de ville en ville avec leur guitare pour interpréter leurs compositions. Ce mouvement emblématique est considéré comme l’âme de la chanson cubaine. 

C'est tout un art de faire des sérénades avec des textes qui décrivent la beauté de la femme créole, on trouve aussi des textes patriotiques qui évoquent la bravoure de ceux qui se battent pour la liberté du pays.

C'est toute une génération d'auteurs-interprètes qui chantent seuls, en duo, ou trio accompagnés d'une guitare qui apparaissent au début du XXe siècle, appelés trovadores, ces groupes de troubadours chantent des habaneras, des guajiras, ou boléros, chansons sentimentales nées vers 1880 à Santiago de Cuba...

 

En Occitanie, il faut oublier l'image du troubadour qui va de château en château. L'art du troubadour appartient d'abord à de riches seigneurs, c'est un art très savant, codifié... un art porté et diffusé ensuite par des "jongleurs" qui interprètent les oeuvres des troubadours.

La femme est souvent déifiée, elle apparaît lointaine, inaccessible...

 

Le terme d'ancien occitan  "paratge" est relativement fréquent dans la poésie des troubadours où il revêt tour à tour le sens premier de "noblesse de sang" et le sens plus original de "noblesse de cœur  ou de mérite", c'est une ouverture d'esprit aux autres...

La civilisation occitane est ainsi une civilisation de progrès.

 

On distingue plusieurs genres : la cansoun, genre le plus noble, une poésie chantée consacrée à la louange et à l'amour associé à la galanterie et la politesse... l'alba, texte narratif où les personnages se séparent et sont en attente... le sirvantès, genre politique, satirique, littérature de combat... la pastourelle, chanson qui évoque l'amour pour une bergère... la romance, récit d'une aventure amoureuse.

 

Mais cette culture occitane des troubadours a été quelque peu oubliée : on ne l'enseigne que très peu dans nos écoles...

 

Certains groupes font renaître la chanson occitane : par exemple, Massilia Sound System, avec cette chanson :

"Les compagnons du fin amour
Oh braves gens de ce quartier, je viens chanter la gloire de ceux qui ont fait notre histoire : les compagnons de fin amour
Je chanterai pour tous ceux qui ont mis dans notre mémoire le plaisir, la peine et la noblesse, un trésor pour nos enfants
Hélas il nous faut le chanter car ils ne l'ont pas dit à l'école
Je vais maintenant commencer le voyage avec Guilhem d'Aquitaine qui fut le premier d'entre eux il ya plus de mille ans
Jaufré Rudel est devenu fou d'une princesse de Tripoli et sans avoir jamais vu son visage, pour elle, il fit toutes ses chansons
De Ventadorn il faut que je parle et de Vidal et de Cerveri car ils nous ont envoyé le message : le plaisir ne dure pas qu'un instant
Je chante aussi pour Peire Cardinal qui nous a appris le courage de ne jamais se taire quand gouvernent les méchants
Nous en avons plein encore dans notre camion, de quoi remplir un dictionnaire, plaisir, poésie et noblesse, un trésor pour nos enfants..."

 

 

https://www.moyenagepassion.com/index.php/2019/04/03/quan-lerba-fresch-ou-la-joie-du-troubadour-bernart-de-ventadorn-au-renouveau-printanier/


https://www.lemonde.fr/blog/mundolatino/2011/01/11/des-troubadours-a-la-trova-cubaine/

 

https://genius.com/Massilia-sound-system-lei-companhs-de-fin-amor-lyrics

 

 

 

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11 juin 2023 7 11 /06 /juin /2023 12:30
De la terre, des cendres et quelques confinements...

 

Des paysages oniriques perdus dans la brume, des arbres fantômes, échevelés, d'une mystérieuse beauté...

 

Des arabesques de branches, des lacs tranquilles où se mirent des rives verdoyantes...

 

Des nuques féminines aux arrondis d'épaules nues, si douces, si sensuelles et si pudiques en même temps... des nuques féminines réalisées uniquement à la cendre de bois...

 

Des paysages de Camargue, avec ses étendues d'eau, ses taureaux, ses chevaux, ses vagues déchaînées...

 

 

La Bretagne encore avec ses vagues tumultueuses, ses barques échouées sur le sable...

 

 

Et puis une série orientale haute en couleurs avec pigments et pastels, comme une envie de dépaysement et d'évasion pendant les confinements...

 

 

Des statuettes enfin, en argile chamottée aux somptueux drapés, danseuses et danseurs en mouvement, impressions aériennes de légèreté, de souplesse, d'élégance...

 

 

Une exposition des oeuvres de Jean-Rémi Nègre qui nous fait voyager dans des univers emplis de douceur, de rêves, d'harmonie...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 14:19
Balades et souvenirs...

 

Une belle invitation au voyage avec cette exposition de tableaux de Christiane Lapierre...

 

Christiane Lapierre nous emmène d'abord au pays des livres, vieux livres empilés, emplis de mystères, vieux grimoires...

 

Elle nous entraîne encore au bord  de l'étang de Thau, avec ses cahutes pittoresques, ses barques en attente, son eau d'un bleu profond...

 

Avec elle, nous pénétrons sous les arches de l'abbaye de Montmajour, au coeur du pays d'Arles... lieu de silence et de recueillement, où on peut lire cette inscription : "Il y a un moment où les mots s'usent et le silence commence à raconter"... citation d'un poète libanais.

 

Et nous voyageons aussi vers des horizons plus lointains avec ces deux silhouettes indiennes aux vêtements colorés...

 

Nous la suivons dans une promenade New-Yorkaise... ou encore en Italie avec ce village de maisons blanches...

 

On découvre les buildings d'une ville japonaise qui s'étire à l'infini sur un tableau tout en longueur...

 

 

On aime ces peintures florales... ces exubérances de fleurs rouges...

 

Ou encore ces verres d'été et cette carafe entourés de fruits...

 

 

Des tableaux peints sur des papiers journaux qui laissent transparaître des phrases, des mots, des lettres, des notes de musique...

 

Comme des messages à déchiffrer...

 

 

 

 

 

 

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