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27 avril 2025 7 27 /04 /avril /2025 11:52
Des surprises aux Jardins de la Fontaine...


Le parc de la ville offre parfois de belles surprises et des découvertes...

 

Au cours d'une promenade, je suis tombée en arrêt devant une ligne de panneaux suspendus à un fil : sur un des cartons qui se balançait au vent, on pouvait lire cette question : "Qu'est-ce que l'amitié ?"

Et tout à côté, d'autres panneaux qui étaient autant de réponses à cette question.

 

Comme je m'attardais devant cet étendage insolite, une fillette souriante se mit à m'aborder et m'interroger : "Que représente, pour vous, l'amitié ?"

J'hésitai car il est difficile de définir en quelques mots l'amitié...

"Parce que c'était lui, parce que c'était moi"... c'est ainsi que Montaigne définissait son amitié avec Etienne de La Boétie... montrant que ce sentiment relève souvent de l'indéfinissable. Après avoir réfléchi, je répondis, alors : "L'amitié, c'est une forme de tendresse et de complicité..."

La fillette était ravie de pouvoir installer un nouveau panneau sur le fil tendu entre deux marronniers du jardin...

 

Voilà une belle initiative d'un centre aéré qui permet aux enfants de leur donner confiance, de s'exprimer sur un thème essentiel, d'aller à la rencontre d'inconnus, d'oser poser des questions, une belle ouverture sur les autres.

 

Un autre jour, j'aperçois une artiste peintre qui a établi son chevalet devant le nymphée du jardin : elle peint, à l'ombre d'un tilleul, un des angelots de ce monument qui date du 18ème siècle...

La peinture est naïve, quelque peu maladroite, mais on admire la constance de cette dame qui observe attentivement le décor du nymphée pour en extraire la substance.

Tout à côté, installées sur des bancs, d'autres personnes dessinent au crayon, d'autres décors du nymphée, le motif central... de jolies esquisses au crayon.

L'art s'invite au jardin qui suscite de belles vocations : peindre, dessiner, c'est se livrer à une observation attentive du monde, et de telles activités ont tendance à se perdre...

 

Parfois, c'est un groupe scolaire qui visite le jardin, sous la conduite d'un guide original : il accompagne les adolescents, au son d'une flûte, une musique entraînante qui donne envie de le suivre...

 

Le jardin s'emplit et résonne alors de ces sonorités limpides, la musique envahit l'espace et contribue à la rêverie..

 


 


  

   
 

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18 décembre 2024 3 18 /12 /décembre /2024 10:53
Merveilleuses crèches de Noël !

 

La crèche de Noël : une tradition bien provençale, bien implantée dans le sud de la France... un beau symbole d'espoir, de renouveau... un message de paix, d'amour, de réconciliation... et en ces temps troublés, nous en avons plus que jamais besoin...

 

En Provence, la crèche est souvent placée sous le sapin, entourée de mousse et de branches de houx.

Mais la crèche peut aussi se décliner de façons diverses...

Il existe tout un art de façonner des crèches, et certains font preuve d'une grande inventivité...

Une exposition de crèches était organisée comme chaque année dans une église de Nîmes, l'occasion de découvrir cet art merveilleux de la crèche.

 

On pouvait admirer d'abord une grande crèche traditionnelle, en bois, avec une multitude de santons en argile, un village reconstitué, maisons, pont, rivière, décor champêtre... . Au centre : la grotte illuminée qui abrite l'enfant, Marie, Joseph, le boeuf et l'âne... tout un monde animé et joyeux...

 

Puis, une crèche modeste, avec des santons de laine : la scène essentielle étant représentée, une étable entourée de sapins, la nativité, un berger et deux moutons, les trois Rois Mages... une crèche colorée, simple, avec un petit ange sur le toit en bois de l'étable...

 

A côté, une nativité peinte stylisée avec Joseph, Marie et l'enfant Jésus au milieu de photos réalistes de guerre et de destructions, une façon de rappeler une actualité hélas tragique dans le monde.

 

On est surpris, ensuite, par une crèche moderne aux personnages de forme cubique comme inspirée par des peintures de Picasso... une crèche haute en couleurs avec la scène centrale de la nativité et les trois Rois Mages...

 

Puis, on s'attarde devant une crèche stylisée, simplifiée : les silhouettes de Marie, Joseph, du boeuf, de l'âne et quelques moutons tout autour, en carton recouverts de morceaux de laine...

 

Autre curiosité : une crèche constituée de mini tableaux où sont peints les personnages principaux, le tout posé sur des mosaïques aux tons de bleu.

 

Etonnante crèche encore fabriquée avec des pâtes alimentaires ! On admire le berceau de l'enfant Jésus constitué d'un entrelacs de pâtes, la coiffe de Marie, les Rois Mages et leurs petites capes...

 

Plus loin, encore une crèche stylisée : les Rois Mages en majesté, couronnés d'or, représentés en mouvement, s'avançant vers l'enfant, avec à côté un mouton, un chameau, une scène très orientale... le tout présenté sur de la paille et une gerbe de blé.

 

On découvre encore une crèche humble dans un petit panier rond surmonté d'une étoile, une crèche centrée sur la nativité qui attire les regards par sa simplicité et ses couleurs vives d'or et de bleu... tout autour des branches de lierre ont été déposées...

 

Et comment ne pas admirer cette crèche sur fonds de bouteilles en plastique, éclairés par une lumière bleue sur laquelle se détachent Marie, portant l'enfant Jésus et Joseph, entourés de quelques moutons ? Tout autour des plumetis vaporeux qui donnent une grande poésie et une extrême douceur à la scène...

 

D'autres crèches encore, plus modestes, l'une en bois, l'autre tendue de toile de jute... et une autre en coquillages, une autre en papiers pliés, une autre avec des rondins de bois, et des santons en bois habillés de tissus colorés...

 

Une exposition où on pouvait admirer toute l'inventivité de ces créateurs de crèches... Bravo et merci à eux !

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 10:32
La beauté donne du sens à nos vies...

 

Comment donner du sens à la vie ? Chacun a sa propre réponse, sans doute... mais c'est indéniablement la beauté qui nous environne qui peut donner du sens à nos vies...

La beauté de la nature, de l'art aussi qui s'inspire souvent de la nature, la peinture, la musique, la poésie, la littérature...

"Marcher dans la campagne, regarder les arbres, regarder la nature, c'est ce qu'il y a de plus beau, c'est la plus belle leçon de vie. Il faut qu'on réapprenne ça. C'est cela aussi le sens de nos vies... réapprendre la nature, la respecter, la regarder, la comprendre. C'est là où ça se passe." témoigne Valérie Perrin sur le plateau de l'émission La Grande Librairie.

 

"C'est tout à fait vrai. On est dans une époque assez curieuse où l'on parle beaucoup de nature et d'écologie, mais finalement on vit en permanence dans des bulles où les seules réalités naturelles, ce sont nos corps, ce sont les corps humains, ici et partout, dans chaque bureau, dans chaque espace de travail, on est très souvent dans le système...

Dans toute une série de lieux, la tendance de l'humanité est de s'insulariser, de constituer des îlots déconnectés de la nature, alors que la nature apaise complètement les angoisses sur le sens de la vie..." renchérit le philosophe Pascal Chabaud.

 

Regarder la nature, oui, c'est aussi la garder, la préserver, la révérer... et la retrouver dans toutes ses dimensions, à travers les différentes saisons... l'automne et ses couleurs flamboyantes, l'hiver et ses splendeurs de neige, le printemps et ses merveilleuses éclosions, l'été et ses paysages solaires...

"Quelle paix me procurent ces rencontres avec la beauté ! J'abandonne les buts et les résultats, je ne pense plus en termes de réussite ou d'échec. Le monde et moi faisons connaissance- "Enchanté ! De même".

Nul besoin d'intermédiaire ni d'écrans : le beau qu'il soit culturel ou naturel est l'une des dernières expériences immédiates que nous puissions faire." écrit Laurence Devillairs dans son ouvrage La splendeur du monde.

 

Comment ne pas souscrire à une telle déclaration ?

La nature est une source inépuisable d'émerveillements : il nous faut retrouver ce contact avec la nature, source de bonheurs et de bien-être...

Entourés d'images de synthèse, de photographies générées par l'IA, nous oublions trop souvent d'observer ce monde merveilleux de la nature.

On voit de plus en plus de gens qui marchent les yeux rivés sur leur portable, sans se préoccuper du monde qui les entoure... il est temps de lever les yeux et de redécouvrir la splendeur du monde !

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6591161-pascal-chabot-agnes-jaoui-marianne-chaillan-etienne-kern-valerie-perrin.html

 

Photos : rosemar et Christelle

La beauté donne du sens à nos vies...
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13 octobre 2024 7 13 /10 /octobre /2024 12:09
Tous les chemins mènent à Nîmes...

Une exposition intitulée" Tous les chemins mènent à Nîmes... " mettait en lumière le travail d'une vingtaine d'artisans, créateurs et artistes autour du thème des chemins et itinéraires. Les visiteurs pouvaient explorer des parcours fascinants :  la découverte de la ville de Nîmes à travers des photographies, le textile des Cévennes à Nîmes, un voyage " de l'Égypte à Nîmes ", etc.

 

On découvrait d'abord différents lieux de la ville de Nîmes grâce à des photographies de Dominique Marck : la fontaine Pradier, les Arènes et le palais de justice, le dôme du lycée Daudet, les allées Jean Jaurès, des photographies retravaillées au laser.

Plus loin, un buste en terre posé sur un tapis de mousse,  intitulé De la terre au Ciel, réalisé par Christine Couturier et Corinne Ballester. Ce buste représentait le patrimoine végétal et était commenté ainsi :

"Nous avons longtemps vécu au contact de la nature, avant de nous en éloigner. Aujourd'hui, près de 70% de la population vivent dans les villes, contre seulement 15% en 1900.

Habitué à la nature, notre cerveau s'adapte difficilement à un nouvel espace de vie totalement artificiel. Notre cerveau a besoin de nature, c'est une source de bonne santé, de bien-être psychologique.

En fait, il est possible de comparer notre cerveau à un immense végétal, où les neurones seraient de petites plantes qui s'entremêleraient en des réseaux complexes.

On perçoit un lien entre le système racinaire des arbres et celui de notre cerveau. Les plantes fonctionnent sur le même modèle que notre cerveau.

Acceptons la part de végétal en nous !"

De fait, il nous faut retrouver ce contact avec ce monde végétal dont nous ignorons beaucoup trop de choses...

Plus loin, on pouvait admirer le travail de Jean-Claude Richard, révélateur de racines... de magnifiques bois lustrés aux formes biscornues, parcourus de veines, qui deviennent de vrais objets d'art...

Plus loin encore, on découvrait des surtouts de table, à l'effigie des arcades des Arènes de Nîmes, de Guillaume Brunelière... ces surtouts sont aussi parfois ornés du crocodile nîmois.

On aimait cet espace consacré à l'art de la fresque avec des extraits de la grande fresque murale de la Villa des Mystères à Pompéi.

Et encore ce tableau de Catherine Maury représentant Cléopâtre, intitulé de l'Egypte à Nîmes... Sans la défaite d 'Antoine et de Cléopâtre contre Octave, devenu l'empereur Auguste, l'emblème de la ville de Nîmes n'existerait pas. Rappelons que cet emblème représente un crocodile enchaîné à un palmier, symbolisant la soumission de l'Egypte à Rome...

Le visiteur était aussi invité à suivre le chemin de la soie des Cévennes à Nîmes... avec en plus des oeuvres d'art associées à de la soie : une céramique de Francine Grand représentant une femme dans un écrin de soie, des cocons de lumières de Guylaine Ragheboom, fabriqués avec du papier de soie collé ou encore un tableau de France Mondello où l'on découvrait un ver à soie et des cocons...

et aussi un arbre réalisé avec des matériaux de récupération, décoré de magnifiques papillons colorés, en broderie rigidifiée et avec des feuilles recouvertes de papier de soie collé.

 

En plus des oeuvres exposées, cette manifestation offrait une opportunité unique de découvrir l'architecture et l'histoire de l' hôtel particulier où était présentée l'exposition, avec des photographies et des documents d'archives.. cet hôtel particulier fut  construit par le docteur Cincinnatus Fontaine en 1847.

Cette exposition a été présentée dans le cadre des Journées du patrimoine...

 

 

 

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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 09:24
"Le présent, il ne s'appelle pas pour rien le présent : c'est un cadeau..."

 

Kamel Daoud, invité de l'émission La Grande librairie, le mercredi 18 septembre, a délivré un message essentiel...

"Je ne crois pas que le passé existe, je crois à des récits sur le passé et j'ai envie d'avoir le mien... donc, quand on est né dans un pays comme l'Algérie, c'est une véritable question. Est-ce que c'est le passé qui doit vivre, ou est-ce que c'est moi ?"

"Est-ce que c'est une douleur de le regarder, parfois ?" interroge alors Augustin Trapenard.

"Non, c'est de la colère. Les morts prennent parfois trop de place, les sépultures, les monuments... alors que le présent, il ne s'appelle pas pour rien le présent : c'est un cadeau..."

 

Le présent, un cadeau : voilà une magnifique leçon de vie !

Et honorer les ancêtres, tous ceux qui nous ont précédés, c'est vivre avec amour ce présent... habiter pleinement le présent.

"Ma maison, c'est le présent" dit encore Kamel Daoud.

Et il ajoute : "Les morts sont morts pour que nous vivions deux fois, trois fois, quatre fois, dix mille fois, ils ne sont pas morts pour que nous les imitions, ils nous regardent peut-être de l'autre côté pour que nous menions la fête jusqu'au bout, pour qu'on fasse des cérémonies, qu'on fasse des jeux, que l'on boive, que l'on vive, que l'on aime et que l'on se dépense... c'est fait pour ça, et nous devons mener deux vies, chaque fois que l'on perd quelqu'un."

Carpe diem, Cueille le jour ! disaient les anciens... profite de l'instant présent... car seul le présent existe vraiment, le passé est révolu, le futur n'est pas accompli.

"Age quod agis, Fais ce que tu fais..." disaient encore les Romains...

 

 Habiter le présent, n'est-ce pas là une des clefs du bonheur ?

L'habiter avec attention, bien sûr et non pas se laisser aller à l'accélération du temps, à cette frénésie du monde moderne qui nous emporte vers de vaines distractions, des jeux vidéo sans intérêt, des publicités, des films violents, des écrans factices, une consommation débridée...

 

Habiter le présent, c'est sans doute, s'étonner, s'émerveiller devant la nature, se livrer à la contemplation des êtres et des choses qui nous entourent.

Retrouver le bonheur de toutes les sensations visuelle, olfactive, auditive, tactile, gustative... bien souvent, nous nous contentons de la sensation visuelle, en oubliant les autres...

 

Goûter le bonheur de l'instant, savoir savourer une lecture, lire, relire, savoir apprécier une musique, une chanson, un spectacle, un paysage, une oeuvre d'art, prendre le temps de savourer les petits plaisirs de la vie.

S'intéresser aux merveilles de la vie...

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6457532-emission-du-mercredi-18-septembre-2024.html

 

 

 

"Le présent, il ne s'appelle pas pour rien le présent : c'est un cadeau..."
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5 juin 2024 3 05 /06 /juin /2024 09:11
Etre attentif à la beauté...

 

La beauté est présente partout : dans la nature, dans un air de musique, dans un tableau, un spectacle de théâtre, etc.

Mais souvent, dans notre monde moderne, nous ne savons plus être attentifs à la beauté : bousculés et emportés dans un monde d'images qui défilent, nous ne savons plus contempler ce qui est beau, toutes les splendeurs du monde...

Un coucher de soleil, une fleur, un paysage, un oiseau, la forme des nuages, les arbres, le murmure des oiseaux, celui de l'eau qui ruisselle, une lecture, une belle musique...

Or, la beauté est essentielle : elle nous apaise, nous console, nous apporte un réconfort unique et si précieux...

La beauté nous aide à vivre...

Emportés par un flot d'informations souvent malheureuses, nous oublions de regarder ce qui nous entoure, nous oublions souvent de cultiver la beauté.

 

Comme l'écrit si bien Laurence Devillairs dans son ouvrage La Splendeur du Monde :"On nous propose toutes sortes d'exercices spirituels et de sagesse, censés nous faire méditer, changer, nous améliorer. Mais on néglige les exercices esthétiques, l'éducation à la beauté, tout ce qui permettrait d'ouvrir et d'aiguiser notre sensibilité. Parce que voir s'apprend, et que voir est une expérience incomparable où se mêlent tous les sens, le corps et l'intelligence aussi.

 

C'est cette conviction que je voudrais partager, parce que je l'ai éprouvée : au quotidien, l'attention au beau qui m'entoure m'a transformée. C'est la plus certaine des consolations, le plus immédiat des bonheurs.

La splendeur du monde est là, à portée de regard, et je l'avoue sans hésiter, c'est pour moi l'une des dernières raisons d'espérer..."

 

Trop souvent, la beauté nous échappe, nous ne savons plus la voir : le regard émoussé par une multitude d'images, la beauté évidente du monde ne nous touche plus.

Il nous faut réapprendre à voir, à écouter, à sentir et ressentir... Il nous faut prendre le temps de contempler, de goûter, de savourer le monde et ses splendeurs..

 

Et Laurence Devillairs ajoute : "Il n'y aura pas de défense de la nature, sans rapport esthétique à la nature. D'abord il faut se dire : c'est beau et quand on dit : c'est beau, il y a quelque chose d'éthique, de moral, d'existentiel et d'écologique qui se passe. Donc l'écologie, elle devra être esthétique ou elle ne sera pas..."

 

 

 

A lire : La Splendeur du Monde de Laurence Devillairs

 

https://www.babelio.com/livres/Devillairs-La-splendeur-du-monde-Aller-a-la-rencontre-de-la-/1651705

 

 

 

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17 mai 2024 5 17 /05 /mai /2024 11:39
Journées romaines...

Comme chaque année, au début du mois de mai, Nîmes est redevenue une ville romaine : avec son fort de légionnaires, des spectacles variés mettant en scène des Romains et des Barbares, des animations qui permettaient de découvrir la vie des Romains, leurs différentes activités...

 

Cette année, c'est le personnage de Germanicus qui était mis à l'honneur avec un grand spectacle dans les Arènes de la ville : Germanicus était un général très admiré et très populaire, qu'on a souvent comparé à Alexandre le Grand. Dans un décor exceptionnel, plus de 600 reconstituteurs venus de toute l’Europe ont fait  revivre l'histoire de la bataille de Teutobourg,  aussi appelée "massacre de Varus"  ou "massacre d'Arminius". Cette bataille a opposé en septembre 9 apr. J.-C., dans la forêt de Teutobourg, trois légions romaines commandées par Varus, gouverneur de Germanie, et une coalition de tribus germaniques ayant bénéficié de la trahison d'Arminius, commandant des troupes auxiliaires de Varus, prince chérusque éduqué à Rome, fait citoyen romain et formé dans l'armée romaine.

 

Cette bataille se solde par un désastre pour les Romains, la destruction des trois légions engagées dans l'opération. Malgré plusieurs campagnes au cours des années qui suivent, les Romains, alors dirigés par l'empereur Auguste, renoncent rapidement à leurs projets d'expansion dans les territoires situés à l'est du Rhin et instituent le système du limes.

 

À trente ans, (en 14) Germanicus se trouve à la tête de huit légions en Germanie pour venger la défaite infligée par Arminius à Varus, cinq ans auparavant. Il réussit à pacifier momentanément cette turbulente province jusqu'à l'Elbe. À la mort d'Auguste, les légions romaines proclament Germanicus empereur. Mais celui-ci, légaliste, refuse cette charge.

C'est donc Germanicus, homme politique romain,  auteur d'importantes victoires contre les Germains qui était la vedette des Journées romaines de Nîmes...

 

De nombreux spectacles étaient accessibles aux Nîmois :

Soudain, on voyait défiler dans la ville une légion romaine, en costumes d'époque, en armes, bouclier à la main...

Un fort romain construit près des Jardins de la Fontaine était ouvert aux visiteurs : on y découvrait, par exemple, l'art de la fresque, des portraits, de magnifiques natures mortes, l'art de la poterie avec des vases étrusques, des lampes à huile, des céramiques décorées, des bijoux, l'art du tissage, le travail du cuir.

 

Un stand était réservé à la table romaine : légumineuses, lentilles, pois chiches, fèves, légumes, carottes, oignons, haricots, figues, huile d'olive...

"Les légumineuses, consommées par tous, étaient extrêmement populaires, puisqu'elles conjuguent tous les atouts : idéales pour la culture, quelle que soit la nature du sol, économiques, faciles à conserver, à transporter, roboratives à l'envi, elles sont aussi simples à cuisiner...", nous dit Martine Quinot Muracciole dans son ouvrage intitulé Rome, côté cuisine.

 

Les enfants pouvaient s'initier au tir à l'arc... ils pouvaient visiter des tentes de légionnaires, avec leurs armes, leur paquetage, leurs bagages...

On pouvait aussi s'intéresser à la religion, la magie... aux jeux des enfants romains : jeux à damier, osselets, toupies...

On pouvait découvrir les instruments de musique de la Rome antique : la flûte double, le tambourin, la lyre, le sistre.

 

Plus loin dans les Jardins, un atelier de couronnes végétales où les enfants pouvaient eux-mêmes composer ces couronnes.

Des enfants armés d'épées en bois et de bouclier simulaient des combats... 

Plus loin, un atelier de magie et de divination chez les Germains...

 

Un peu partout dans la ville, des spectacles consacrés à Germanicus, spectacles sérieux ou complètement loufoques permettaient dans tous les cas de s'intéresser à l'histoire romaine de Germanicus et de ceux qu'on appelait alors les Barbares...

 

 

 

 

 

 

 

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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 13:12
Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

À la fois collectionneur, mécène et peintre, Gustave Caillebotte a été un personnage central du mouvement impressionniste. Grâce à des archives familiales inédites, Stéphanie Chardeau-Botteri nous emmène sur la piste d’un homme qui a marqué le milieu artistique du XIXe siècle, symbole d’un Paris en proie au renouveau.
 

Invitée lors du Festival de la Biographie, Stéphanie Chardeau-Botteri a présenté son ouvrage : Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu...

"Gustave Caillebotte a aidé énormément le mouvement impressionniste et 130 ans après, très peu de personnes le connaissent, donc je me suis dit : Il faut absolument que j'écrive sa biographie, je suis une des descendantes de Caillebotte par son frère parce que l'artiste n'a pas eu d'enfant.

 

Sa vie m'a été racontée par sa nièce, Geneviève Caillebotte (Caillebotte avait 3 frères, l'ainé était un prêtre, le deuxième est mort à 25 ans, très jeune donc sans enfant, et le dernier, c'était mon arrière arrière grand-père qui a eu deux enfants, le premier est mort pendant la guerre de 14, donc il ne restait plus que Geneviève...) Geneviève que j'ai connue jusqu'à mes 14 ans, et qui nous a baignés d'histoires impressionnistes, jusqu'à ce qu'elle décède à à peu près cent ans. C'est elle la principale source, relayée par mon grand-père qui était très proche de sa maman et qui nous a baignés aussi dans cet univers impressionniste.

 

Gustave Caillebotte avait plusieurs casquettes, il n'est pas qu'un peintre impressionniste, mais aussi un très grand collectionneur (Monet, Manet, Renoir, Sisley, Pissarro, Cézanne), il était  un grand régatier, un grand horticulteur, et un philatéliste renommé.

Il a suivi les cours des beaux arts, c'est là qu'il a peint ses Raboteurs de parquet, il a présenté cette oeuvre au Salon officiel, le tableau a été refusé, parce qu'il choquait trop. Donc, à partir de ce moment-là, il s'est dit : "Je vais me tourner vers de nouveaux peintres, la nouvelle peinture et là, il a rencontré Degas qui lui a permis de rencontrer Renoir, Manet, Cézanne et tous les autres. Il est devenu très ami avec Renoir et Monet.

 

Caillebotte avait hérité jeune de son papa, il était relativement aisé, il n'avait pas besoin de vendre ses tableaux, il était très peu vendu à l'époque, il offrait beaucoup de ses tableaux, les oeuvres offertes au Musée d'Orsay sont souvent des cadeaux qui ont été faits à ses descendants. Pendant cent ans, son oeuvre a été oubliée parce qu'il est mort très jeune à 45 ans et qu'il n'a pas cherché à vendre...

 

Ses sources d'inspiration ? D'abord, la nature, avec les régatiers, les rameurs, un sport qui commençait à devenir à la mode, Caillebotte était lui-même un grand régatier, il a gagné énormément de régates, il a construit ses propres bateaux, et aussi le Paris d'Hausman, les rues, les pavés, la pluie qui tombe, les ponts, tout ce qui était moderne. Il a voulu montrer le nouveau Paris, la gare Saint-Lazare, le Pont de l'Europe, il était très attiré par la nouveauté...

 

Il était très proche de sa famille, mais malheureusement, son père, sa mère, son frère sont morts en trois ans à la suite. Avec un autre frère, ils ont vendu leur maison en Essonne, et leur maison rue de Miromesnil à Paris, après ces trois décès, ils ne pouvaient plus vivre dans cette maison, c'était trop triste. Donc, ils ont habité tous les deux ensemble, boulevard Haussmann, ils louaient un appartement très moderne. Après, mon arrière grand-père s'est marié, et Caillebotte est parti vivre au Petit Gennevilliers, et là il vivait avec sa compagne Charlotte.

 

Il a peint environ 500 tableaux... à sa mort, les oeuvres n'étaient pas vendues, elles n'étaient pas sur le marché. La famille ne cherchait pas à les vendre, il n'était pas connu du marché de l'art. Il avait beaucoup aidé Monet, Renoir, Pissarro en leur donnant beaucoup d'argent et en achetant leurs oeuvres. A cette période, il est très connu parmi le mouvement impressionniste, mais quand il est mort, avec les années, on l'a un peu oublié...

 

Caillebotte avait une vision très moderne de la vie : les peintures en perspective, peintes de haut, en haut des toits de Paris, avec de nouveaux points de vue... Pour lui, c'était important d'innover, il a beaucoup influencé les peintres actuels.

 

Je suis moi-même experte en tableaux et cela vient de la famille, j'ai été bercée dans cet univers-là. Mon grand-père m'emmenait voir des expositions. Il nous expliquait tout, tous les mouvements, j'ai fait des études de droit et rapidement, je me suis dit : "Non, ce n'est pas pour moi..."

Caillebotte a peint aussi des nus, mais ça ne plaisait pas du tout, c'était beaucoup plus rude, sans aucune mythologie...

 

Le journaliste qui interroge Stéphanie Chardeau-Botteri lui pose alors cette question : "Est-ce qu'on ne peut pas dire aujourd'hui que le marché de l'art est devenu un peu fou ?", le journaliste citant alors l'exemple d'un peintre qui a mis une merde, un étron dans un tube, qui s'est vendu une fortune. "ça, moi je sais le faire.", commente le journaliste.

"Un petit peu, le marché de l'art accepte trop de choses", répond la jeune femme.

Le journaliste insiste : "L'art est devenu un marché spéculatif."

"Oui, un  peu plus... je pense que l'histoire de l'art fera son travail, et à la fin, ne resteront que les bons.", répond Stéphanie Chardeau-Botteri.

"Est-ce que le truc qu'on a payé 300 millions de dollars, demain ça vaudra des cacahuètes ?"

Réponse : "Je pense peut-être. L'histoire de l'art va choisir certains artistes et d'autres seront éjectés."

 

 

 

 

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16 février 2024 5 16 /02 /février /2024 13:04
Paysages découpés...

 

Tout un monde de couleurs vives ! Jérémie Fischer compose des tableaux avec des papiers découpés...

Notamment des paysages inspirés des tableaux de Paul Cézanne père du mouvement impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme.

 

 "Cézanne était installé en pays d’Aix, il a peint sa région. Je suis allé là où il peignait. Et je me suis inspiré de ces paysages pour en faire des découpages et tout un travail graphique", explique cet artiste diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 2011.

 

Dans une exposition organisée par le  Carré d'art de Nîmes, on pouvait découvrir des grands formats sur lesquels on pouvait reconnaître la montagne Sainte-Victoire, les carrières romaines Bibémus ou encore des vues de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, Jérémie Fischer ne cesse de réinventer le portrait paysager avec une grande économie de moyens, employant du papier encré, découpé et le collage.

Des éclats de couleurs, des contrastes, des paysages du sud aux teintes éclatantes...

 

On aime cette série de tableaux La Danse des Etoiles où les étoiles dansent sur des paysages qu'elles envahissent de leurs rayons lumineux...

 

On reconnaît ce lieu étonnant Vallon Pont d'arc dans les gorges de l'Ardèche... Le Pont d'Arc est une arche naturelle située dans le sud de l'Ardèche. Datée d'au moins 500.000 ans, ses dimensions sont impressionnantes : 54 mètres de hauteur pour 60 mètres de largeur. L'eau s'est infiltrée progressivement dans la roche calcaire pour finalement créer une immense ouverture sur les Gorges de l'Ardèche.

 

On aime aussi cette affiche créée pour les Nuits de la lecture avec une énorme lune aux teintes vibrantes, des étoiles qui scintillent...

Ou encore ce superbe lion jaune stylisé,  un visuel réalisé pour l'affiche du Mois de la petite enfance...

 

 On pouvait aussi découvrir dans cette exposition des carnets de croquis, des livres d’artistes, des estampes.  "J’aime aussi faire des créations animées, notamment pour les livres jeunesse, en jouant avec la transparence, en déplaçant des éléments, ce qui fait apparaître des mots par exemple", explique l’artiste qui a notamment co-fondé la revue littéraire et dessinée Pan avec l’auteur J-B Labrune et l’éditeur Julien Magnani.

 

On pouvait aussi feuilleter ce conte de Jérémie Fischer : La danse des Etoiles, qui raconte la quête du Soleil, parti à la recherche de celle qui veillera sur la nuit : la lune. Les fleurs, les arbres, les collines, le lac et les montagnes sont les témoins de cette recherche. Les étoiles, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le soir avance, accompagnent le Soleil dans son périple. "La Danse des Étoiles" se déroule le temps d'une soirée, du jour à la nuit, des couleurs chaudes aux couleurs froides. Un magnifique livre pour les enfants petits et grands...

 

 

 


 

Photo et vidéo : rosemar

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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 14:12
Au fil de l'eau...

 

Tant de poésie et de beauté dans ces photographies qui peignent la nature ! Une nature sauvage et mystérieuse que nous avons tendance à oublier... Tant de merveilles que nous sommes en train de perdre, si nous n'y prenons garde...

 

Une exposition intitulée La vie au fil de l'eau au Carré d'Art de Nîmes permettait de découvrir les oeuves d'Emmanuel Millet Delpech, jeune photographe qui a passé son enfance au coeur du Parc National des Cévennes.

Les milieux aquatiques sont des milieux de vie pour de nombreuses espèces animales ou végétales... paysages, oiseaux, animaux, cascades...

 

De nombreux visiteurs ont pu ainsi admirer ces merveilles de la nature... grâce au travail d'Emmanuel Millet-Delpech.

Car l'art de la photographie exige tout un travail d'approche, d'attente, de patience, des heures d'affût, afin de réaliser les meilleurs clichés...

 

On admire d'abord une grive litorne qui s'élève avec grâce dans les airs, au milieu des flocons de neige : l'oiseau de teinte brune se détache sur un fond blanc de neige... on perçoit ses ailes délicates qui battent les flocons de neige...

 

Une autre photo nous fait découvrir ces terres de glace, ces dernières langues glaciaires qui se font de plus en plus rares, qui se craquellent... beautés fragiles...

 

Plus loin, c'est un merle d'eau qui attire notre attention : appelé aussi cincle plongeur, c'est un oiseau brun et blanc de la taille d'un merle. Une glande permet au cincle plongeur de graisser son plumage et de le rendre imperméable pour chasser sous l'eau ! Un miracle de la nature !

 

Un autre oiseau en vol, cette fois, nous fait rêver : photographié devant une cascade islandaise, un fulmar boréal vient caresser cette puissance naturelle, glissant gracieusement entre les rideaux de gouttes d'eau...

 

Une autre cascade islandaise s'élance avec majesté et puissance avant de se déverser dans l'océan.

 

Une biche, la tête dans l'eau, se rafraîchit au printemps, et vient reprendre des forces.

 

On découvre avec émerveillement un autre oiseau : le plongeon arctique : tandis que le soleil de minuit illumine de ses derniers rayons les profondeurs de la taïga, on suit le sillage du plongeon arctique qui déchire la surface de l'eau...

 

Plus loin, c'est un poussin de quelques jours, doré par le soleil, évoluant sous le regard de sa mère qui nous attendrit...

 

Une mésange bleue, petite boule de plumes, dans une roselière, se met en quête de nourriture... Quelle délicatesse !

 

Une mouette rieuse déploie ses ailes majestueuses, elle survole les étangs dans l'espoir de capturer de petits poissons afin de nourrir sa progéniture.

 

Un cygne chanteur, d'une blancheur éclatante, couché sur un lac gelé semble tout droit sorti d'un rêve !

 

On admire encore le vol de cet infatigable coureur d'océans : le fulmar boréal, c'est l'un des oiseaux marins les plus abondants de l'hémisphère nord.

 

Cette exposition a été l'occasion de rencontrer Emmanuel Millet-Delpech qui a répondu à nos questions sur son travail de photographe...

Voici sa présentation :

"J’ai grandi au cœur du Parc National des Cévennes, un décor à l’état brut entre massifs granitiques et vieilles forêts de hêtres. Amoureux de la nature depuis l’enfance, c’est à l’âge de douze ans que je pose pour la première fois mes mains sur un appareil photo réflex. Très vite attiré par le côté artistique de la nature, j’ai commencé à capter en image les instants éphémères s’offrant à moi, en m'immergeant dans l’intimité des animaux sauvages, les uns marchant, les autres volant.

Fasciné par le monde vivant des climats froids, des Cévennes aux Alpes, ou encore de la France à la Scandinavie, je pars trouver l’inspiration dans les grands espaces reculés de l’Europe.

À travers mon travail, je cherche à montrer la beauté qui m’entoure, ses mystères et sa force. Ma démarche consiste à réaliser des images simples et authentiques, à intégrer le sujet choisi dans son environnement, quitte à le suggérer, pour mieux représenter cette unité qu’est la nature."

 

https://www.millet-delpech.com/au-fil-de-leau

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