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9 avril 2025 3 09 /04 /avril /2025 09:21
Il n'y a pas de langue morte...

Il convient de réhabiliter l'enseignement du latin, du grec qui sont des disciplines essentielles dans la formation intellectuelle...

Trop souvent, les parents considèrent sans intérêt pour leurs enfants d'apprendre une langue qui ne se pratique pas. C'est oublier toute la richesse de la culture de l'Antiquité : arts, littérature, poésie, histoire, philosophie, mythologie...

Une civilisation, une culture raffinées : voir naître la tragédie, la comédie, le théâtre en Grèce, voir apparaître la fable, l'histoire, l'épopée, un des tout premiers genres littéraires, lire Homère dans le texte, et tous les autres auteurs, Aristophane, Platon, Hérodote, lire les écrivains latins : Virgile, Catulle, Sénèque... c'est découvrir le creuset même de toute notre littérature.

 

C'est aussi façonner son cerveau, son intelligence par la pratique d'exercices comme la version, le thème...

Ces disciplines exigeantes réclament des efforts conséquents : elles sont donc particulièrement formatrices à l'heure où l'intelligence artificielle favorise et encourage la paresse.

 

Selon Raphaël Gaillard, "la culture laisse une trace en nous. 85 milliards de neurones dans notre cerveau, des millions de milliards de connexions... notre encéphale est une forme inachevée, et c'est la culture qui vient tenter, sans jamais d'ailleurs y parvenir, de la parachever... L'enjeu n'est pas ce que le cerveau stocke, mais la façon dont ce qu'il a momentanément stocké modifie son fonctionnement, sa forme.

Car ce que nous avons su un jour laisse son empreinte sur nous. Chacun de nos savoirs modifie nos réseaux cérébraux, et désormais ceux-ci fonctionneront différemment, quand bien même ce savoir n'est plus.

La matière cérébrale traversée par les savoirs en garde une trace indélébile... plus cette empreinte est précoce, plus elle est forte...

 

Ainsi tout apprentissage modifie notre cerveau, et cette transformation peut avoir toutes sortes de propriétés. Le paradigme le plus évident est celui des langues dites mortes. Elles sont qualifiées ainsi car n'étant plus parlées de nos jours. Et leur apprentissage s'étiole, les parents ne voyant pas l'intérêt que leur progéniture apprenne une langue qui ne se pratique pas.

Mais l'apprentissage du latin et du grec vaut tout d'abord par l'univers auquel il donne accès... une culture aussi puissante et raffinée pendant l'Antiquité... accéder à ce savoir par le labeur du déchiffrage d'un texte, la version latine, c'est pleinement prendre possession d'un savoir..."

Et Raphaël Gaillard ajoute : " J'affirme qu'un cerveau n'est plus le même ensuite... Contrairement à ce que l'expression consacrée laisse entendre, on ne perd jamais son latin : on le fait sien... Apprendre une langue... c'est donner une autre forme à son cerveau."


 Efforts, volonté, persévérance, concentration : le grec et le latin permettent une formation intellectuelle solide et de qualité.

 

Source :

 

https://www.babelio.com/livres/Gaillard-Lhomme-augmente/1589806

 

 

Il n'y a pas de langue morte...
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19 mars 2025 3 19 /03 /mars /2025 10:32
Le livre : une désaffection dangereuse...

 

Les adolescents lisent de moins en moins : face à la concurrence des écrans qui se multiplient dans le monde moderne, ils ne trouvent plus le temps de lire...

 

Les réseaux sociaux, les jeux vidéos, les images les accaparent. La lecture est alors fragmentée, pauvre, réduite au minimum sur les réseaux sociaux. L'attention se disperse et les jeunes deviennent incapables de s'adonner un long moment à la lecture...

 

Comme l'écrit Philippe Bloch dans son ouvrage intitulé Jamais sans mon écran, " Le livre est devenu pour les adolescents une contrainte associée à l'école, à l'exception des BD et des mangas qu'ils plébiscitent. Mais rarement un outil d'émancipation ou de réflexion. Pour un tiers d'entre eux, lire ne servirait à rien. Pas même à nourrir notre imagination, faire travailler notre mémoire, ou enrichir notre vocabulaire sans lequel aucune pensée complexe ne peut pourtant exister..."

 

Comment ne pas voir l'immense richesse que contiennent les livres ?

Le livre cultive notre attention, notre imagination, notre créativité... 

 

Et, si on y prête attention : Comment fonctionne l'intelligence artificielle ? C'est par la somme de ses lectures qu'elle acquiert des compétences...

La lecture est donc essentielle dans la formation de l'être humain : il convient de protéger les enfants des écrans dès leur plus jeune âge... de leur montrer l'importance de la lecture, de les former à la lecture, le plus tôt possible.

 

"Pas d'écran avant 3 ans, usage modéré et en famille entre 3 et 6 ans, apprendre à créer avec des écrans et premières explications sur internet entre 6 et 9 ans, monitorage du temps d'écran entre 9 et 12 ans, sans smartphone ; premiers accès aux réseaux sociaux après 13 ans, paramétrés en mode privé. Cela étant, il est intéressant de noter que les enfants des fondateurs de ces nouvelles technologies ont droit, en Californie, à des écoles qui bannissent ces mêmes technologies, ce qui laisse penser que ces parents savent bien la toxicité potentielle de leurs créations.", écrit fort justement Raphaël Gaillard dans son ouvrage L'homme augmenté.

 

Il est important de redonner au livre une place primordiale dans la formation et l'éducation des enfants...

Cela commence par la lecture du soir faite aux jeunes enfants, les parents doivent donner l'envie de lire le plus tôt possible...

 

 

 

 

Le livre : une désaffection dangereuse...
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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 12:50
Nous vivons pour la guerre...

 

Terrible constat fait par l'écrivain Pierre Michon, lors de l'émission La Grande Librairie : "Nous vivons pour la guerre...", dit l'écrivain.

Et il ajoute : "L'Iliade est le premier texte de la littérature écrite européenne et à ce titre, il représente toute la littérature européenne. D'ailleurs, c'est le scénario de toute la littérature, et même de toute l'humanité, c'est à dire les deux ingrédients que sont la guerre et l'amour...

Michel Serres disait que toute la littérature est née d'une jupe soulevée dans les murs de Troie, par un combat sous cette jupe... celle d'Hélène.

Nous, nous vivons encore, comme au temps d'Homère, malgré tous nos dénis, nous vivons pour la guerre. Regardez les choses comme elles sont : toutes les avancées technologiques sont faites dans le but d'être les plus puissants, d'être l'état le plus puissant pour la guerre..."

 

Et on ne peut qu'acquiescer à ce constat de Pierre Michon... on le voit de plus en plus : partout sur la planète, éclatent des conflits meurtriers, souvent entre pays voisins et même entre pays frères. Destructions, mort de civils, exodes massifs pour fuir la guerre et ses horreurs.


De nombreux pays se lancent aussi dans une course effrénée aux armements...

L'armée russe dispose elle-même d'armes à la pointe de la technologie : par exemple, des missiles hypersoniques indétectables qui peuvent faire des dégâts considérables.

Dès que la guerre a été initiée par Vladimir Poutine, la plupart des pays ont décidé d'augmenter leur budget militaire.

Lors d’une session extraordinaire au Bundestag, à Berlin, le chancelier Olaf Scholz a annoncé un effort exceptionnel de l’Allemagne en matière de Défense. La crise russe change toute la doctrine tenue jusqu’ici. Olaf Scholz, le Chancelier, avait annoncé 100 milliards d’euros pour moderniser son armée.

Des sommes colossales englouties pour fabriquer des armes !

 De nombreux pays de l'Union européenne ont décidé d'augmenter très sensiblement leurs dépenses militaires.

"La Russie et les Etats-Unis se sont lancés depuis un certain temps dans une course aux armements nucléaires, mettant au point de nouvelles machines d'apocalypse qui menacent de ruiner les gains chèrement acquis des dernières décennies et de nous ramener au bord de l'anéantissement nucléaire..." nous rappelle l'historien Harari.

La France est devenue le deuxième pays exportateur d'armes, derrière les États-Unis, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Au cours des cinq dernières années, soit entre 2019 et 2023, les États-Unis ont représenté 41,7 % du total de la valeur des exportations d'armes dans le monde, la France 10,9 % et la Russie 10,5 %. La Chine (5,8 %) et l'Allemagne (5,6 %) complètent le top 5.

Triste record !

 

Pourquoi la guerre ? La guerre a toujours été et reste donc la grande affaire des hommes : volonté de domination, guerres économiques, commerciales, psychologiques, informatiques, conflits de pouvoir, d'intérêts, conflits de civilisation...

La guerre toujours recommencée... 

 

 

Source : à 1 heure, 1 minute, 38 secondes

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6893329-emission-du-mercredi-12-fevrier-2025.html

 

 

 

Nous vivons pour la guerre...
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17 février 2025 1 17 /02 /février /2025 12:41
Donald Trump sous le regard de Platon...

Dans son ouvrage Et si Platon revenait, Roger-Pol Droit imagine que Platon revient et qu'il observe nos sociétés, nos façons de vivre : Platon observe nos smartphones, découvre les attentats terroristes, scrute nos dirigeants politiques.

Et un chapitre est consacré à Donald Trump...

Platon le compare à Thrasymaque, le sophiste... un homme violent qui "transpire, rougit, manie l'injure... il explique comme Trump que la justice, la vraie, consiste dans la domination du plus fort, dans les intérêts de ceux qui imposent aux autres leur puissance."

"Quand ce président exalte les intérêts des Etats-Unis, des riches, des multinationales, des Blancs, des Américains de souche, quand il déclare qu'il est juste de les défendre, eux et eux seuls, il fait du Thrasymaque sans le savoir...

 

Pour Trump et pour ce personnage de Platon, le juste, l'homme à principes, qui vit selon les lois et la morale, est toujours un loser. Son respect des règles assure sa défaite, en toutes circonstances. Son honnêteté scrupuleuse le met en position d'infériorité partout." précise Roger-Pol Droit.

 

Et il rajoute : "Comme Thrasymaque, Trump refuse les vraies discussions, les démonstrations, les débats argumentés. Il ne dialogue pas, il assène. Et quand il ne peut monologuer, marteler ses convictions, il cesse de répondre...

 

Donald Trump paraît plus fruste et plus vulgaire que son alter ego athénien. La vérité n'est jamais son souci. Ou plutôt, il estime pouvoir l'enjoliver, l'agrémenter à sa guise... Il truque la vérité : c'est là une technique de vente. La réalité étant toujours moins bonne que les acheteurs ne le souhaitent, il est indispensable de la présenter améliorée. Ou au contraire plus noire, plus dégradée, quand il s'agit de fourguer un remède...

Rendre le réel plus attirant, plus menaçant, selon les cas, c'est ce que Trump nomme "hyperbole véridique"...

Pour Trump, il s'agit de provoquer, de faire montre de courage, de feindre l'assurance et la détermination, en espérant que cette illusion théâtrale ait quelques effets dans la réalité...

Donc, aucune éthique de la parole, avec Trump..."

 

On le voit bien : Trump est avant tout un homme de spectacle, il fait le show : tous les projecteurs sont tournés vers lui et il adore !

Mais quand la politique devient un spectacle, un show permanent, il y a tout de même de quoi s'inquiéter. Depuis son investiture, il fonctionne à un rythme d’enfer, multipliant les décrets et les déclarations tonitruantes. Trump est souvent dans la boursouflure...

En début de semaine, Donald Trump avait déclaré que si le Hamas ne libérait pas les 76 otages qu’il détenait samedi à midi, Israël était libre de reprendre les combats et de déchaîner  "l’enfer" sur le groupe terroriste palestinien. Boursouflure...

Dans un discours brutal à Munich, le vice-président américain J D Vance a accusé les Européens de bafouer la liberté d’expression. Boursouflure encore !

Trump est surtout au service du monde de l'argent, des financiers, et de la technologie...

 

Source :

https://www.babelio.com/livres/Droit-Et-si-Platon-revenait/1035060

 

 

 

Donald Trump sous le regard de Platon...
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1 janvier 2025 3 01 /01 /janvier /2025 12:51
Bonne année à tous...

 

 

De la beauté, de la beauté, encore de la beauté pour cette nouvelle année !

 

 

 

La beauté des saisons qui se renouvellent... la beauté de la musique que l'on redécouvre sans cesse...

 

 

 

 

La beauté du monde, des arbres, des fleurs, des oiseaux et de tous les êtres vivants qui peuplent cette planète...

 

 

 

 

De la beauté, encore de la beauté pour tous !

 

 

 

Une très bonne année à tous...

 

 

 

Quelques citations sur la beauté : 

 

"La beauté est la plus certaine des consolations, le plus immédiat des bonheurs.... La splendeur du monde est là, à portée de regard, et c'est l'une des dernières raisons d'espérer." Laurence Devillairs, La Splendeur du Monde.

 

"A chaque fois que l'on accomplit le bien, on ajoute de la beauté au monde. On prouve qu'il existe en nous une largeur de coeur qui ne se plie pas à nos intérêts égoïstes, et qui est même capable de venir déranger notre confort." Laurence Devillairs.

 

"L'époque est réaliste, la beauté nous rappelle que le merveilleux existe. L'époque est au blasement, mais la beauté est là, partout, qui nous appelle, nous propose de troquer l'ironie contre l'éblouissement... Elle nous donne tant et nous demande si peu : juste d'ouvrir les yeux et de contempler." Charles Pépin, Quand la Beauté nous sauve.

 

 

 

 

 

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23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 12:44
Une magnifique leçon d'étoiles...

 

Une belle idée : illuminer l'horloge du lycée Daudet à Nîmes pour une adaptation libre, poétique du récit intitulé Les Etoiles, extrait du recueil Les Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet, justement...

 

Dans le premier tableau, apparaît le jeune berger, héros de cette histoire : assis sur l'herbe près de son chien, on voit se dessiner au dessus de lui de hautes montagnes, les Alpages, et près du berger, son troupeau de moutons...

 

Puis, la pluie, l'orage se déchaînent et rayent le paysage... soudain, l'obscurité, et le jeune berger est alors accompagné d'une silhouette féminine, en robe blanche... Il s'agit de Stéphanette, la fille de ses maîtres...

Le berger solitaire, occupé à garder ses bêtes sur Le Luberon, pendant le mois de Juillet, a reçu la visite inhabituelle de Stéphanette  qui lui a apporté ses "vivres de quinzaine."

Bloquée par l'orage, la jeune fille est contrainte de passer la nuit auprès du berger. 

 

C'est alors que commence une nuit magique à la belle étoile, une nuit au cours de laquelle le berger donne une leçon d'étoiles à Stéphanette...

Le jeune homme amoureux est ravi de cette opportunité qui lui permet de mieux faire connaissance avec la demoiselle.

Il  raconte alors la nuit et ses mystères... Un monde poétique où l'obscurité amplifie les bruits, les lumières qui brillent... "un monde mystérieux s'éveille dans la solitude et le silence..."

La nature se met à vivre plus intensément : "les sources chantent bien plus clair, les étangs allument de petites flammes". Personnifiée, la nature est ainsi magnifiée par ce berger poète qui évoque "les esprits de la montagne qui vont et viennent librement".

 

Une nuée d'étoiles, la Voie lactée surgissent sur la tour de l'horloge... des lueurs se dessinent dans la nuit, puis un chapelet d'étoiles, la Grande Ourse ou le "Char des âmes".

Des noms surgissent dans la nuit, emplis de symboles et de poésie.

Les étoiles ouvrent des chemins, font naître des images de char lumineux, prennent vie, deviennent des personnages, "un Charretier, Trois Rois, Jean de Milan, le flambeau des astres"...

Des étoiles filantes traversent l'espace de la nuit...

 

La scène s'achève dans une ambiance de complicité entre les deux personnages puisque la jeune fille pose sa tête sur l'épaule du berger et s'endort. Les étoiles comparées à un troupeau se meuvent dans le ciel et le berger imagine alors qu'une étoile "la plus fine, la plus brillante" vient de se poser sur son épaule...

 

 

Rappel : une leçon d'étoiles avec le texte de Daudet :

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/12/une-lecon-d-etoiles.html

 

Il faut relire le récit intitulé Les étoiles, inséré dans le recueil d'Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin...

 

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27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 10:39
Lire est bon pour la santé...

 

Lire, c'est d'abord un temps de repos, de détente, et aussi un moment essentiel d'attention et de concentration qui permet d'oublier le monde extérieur, ses soucis, ses dangers, ses dérives multiples...

 

Lire un livre, c'est retrouver le temps d'avant, loin de l'agitation incessante du monde moderne, loin des écrans, loin des images qui défilent trop rapidement... C'est en lisant que l'on réapprend la lenteur qui fait défaut dans notre monde où tout s'accélère...

 

Comme l'écrit Antoine Compagnon dans son ouvrage La littérature, ça paye ! "Le temps est venu de défendre la lenteur, non pas la nonchalance, l'indolence, l'apathie mais l'investissement à long terme dans la langue, la littérature et la lecture... Or, notre monde est de plus en plus réticent à l'attente, à la durée, au retard, qui est le temps naturel de la langue et de la littérature. Nous appuyons sur la touche entrée du clavier... et nous attendons la réponse instantanée  du moteur de recherche ou de l'intelligence artificielle générative."

 

Et il est vrai que les écrans de toutes sortes qui nous envahissent sont des concurrents féroces du livre... Les jeunes lisent de moins en moins alors qu'ils passent de plus en plus de temps devant des écrans récréatifs : réseaux sociaux, jeux vidéos, films, etc.

Michel Desmurget, lui, fait l'éloge des vertus du livre papier en comparaison des écrans pour l'apprentissage cognitif : "En termes d'impact sur le langage, les capacités de lecture, la réussite scolaire et l'intelligence, tout ne se vaut pas. Les recherches montrent que les livres au sens classique exercent une influence fortement bénéfique. A l'inverse, les mangas, les bandes dessinées et les applications de partage de contenus oscillent entre une influence nulle et négative."

 

C'est en lisant que l'on découvre le plaisir et le bonheur des mots, de leur saveur, de leur expressivité... c'est aussi le plaisir d'une évasion vers d'autres vies, d'autres mondes...

C'est en lisant que l'on arrive plus facilement à trouver le sommeil le soir au coucher... car la lecture apaise à la différence de la fréquentation des écrans lumineux...

C'est en lisant que l'on enrichit son vocabulaire, que l'on stimule le cerveau, que l'on cultive son esprit et sa mémoire...

C'est en lisant que l'on développe sa curiosité, une soif de connaissances et d'ouverture sur les autres et le monde...

On se souvient aussi de ce qu'écrivait Montesquieu à propos de la lecture : "Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé."

 

Il est temps de redonner toute sa valeur à la lecture, et la littérature ! Offrons des livres pour Noël !

Bonnes lectures à tous !

 

 

Lire est bon pour la santé...
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11 novembre 2024 1 11 /11 /novembre /2024 13:00
Quinze heures de cours seulement !

 

Quinze heures de cours ! C'est le service dévolu à un agrégé qui enseigne... cela paraît peu face aux 35 heures ou plus auxquels sont astreints nombre de salariés...

Et les gens ne voient pas, n'arrivent pas à percevoir tout le travail en amont que nécessite le métier d'enseignant : préparations des cours, préparations des devoirs, correction des copies très lourdes notamment en lycée, réunions, rencontres avec les parents, préparations des conseils de classe...

Il n'est pas rare pour un enseignant de passer un week-end à corriger des paquets de copies.

 

Il est curieux de voir comment dans nos sociétés les professions intellectuelles sont mal perçues.

"Des fainéants, des paresseux, trop de vacances...", ce sont des propos qu'on entend souvent...

Pourtant, la culture est essentielle, c'est elle qui nous bâtit, c'est elle qui nous construit...

 

Les jeunes lisent de moins en moins de livres : et aussitôt on accuse l'école, les profs qui seraient responsables de cette désaffection.

On oublie alors le rôle des parents, de l'éducation dans la famille, on oublie l'importance croissante que prennent internet, les réseaux sociaux auprès des jeunes.

Lire demande du temps, beaucoup de temps et les jeunes saturés d'images, de discussions sur internet ne prennent plus le temps de lire. La concurrence d'internet est féroce...

 

Antoine Compagnon raconte cette anecdote dans son livre intitulé La littérature, ça paye ! :

"Je me rappelle une conversation avec le coiffeur chez qui je me rendais fidèlement durant plusieurs années. Que je puisse prendre rendez-vous à toute heure, que je fusse maître de mon emploi du temps, cela le déconcertait. Un jour qu'il me questionnait sur mes activités, je lui appris que mon obligation de travail au Collège de France s'élevait à treize heures de cours... Mon coiffeur tomba des nues; il se demandait et me demanda ce que je faisais du reste de mon temps. Or, je travaille tout le temps.

Lui, bronzé de la tête aux pieds, revenait tout juste d'une semaine de vacances sur une plage d'Indonésie, moi, blanc comme un cachet d'aspirine, je ne prends jamais de vacances, et je ne connais pas les 35 heures...."

Et Antoine Compagnon ajoute plus loin : 

"L'incompréhension du travail intellectuel est l'une des choses les plus répandues au monde. D'ailleurs, rien de mieux dissimulé que leur travail par les écrivains eux-mêmes qui n'aiment pas trop étaler leurs brouillons... Au cours des siècles, diverses doctrines de l'inspiration poétique se sont chargées auprès du commun des mortels qu'écrire, ça ne demandait pas un immense travail..."

 

Il est temps de reconnaître le travail colossal accompli par les enseignants : eux aussi sont des travailleurs de l'ombre, on ne les voit pas en train de lire, de préparer leurs cours, en train de corriger leurs copies...

 

Voici un exemple récent de mépris affiché à l'égard des enseignants : lors d'une conférence à Saint-Raphaël, Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’État a ironisé sur les heures de travail des professeurs des écoles et a affirmé que la France comptait trop d’enseignants.

 Nicolas Sarkozy s'est ainsi livré à  une violente charge contre les enseignants : "Le statut de professeur des écoles (...) c’est 24 heures par semaine, mais ce qu’on ne dit pas, six mois de l’année", a déclaré l’ancien président de la République, condamné récemment pour "corruption  et trafic d’influence". Avant d’ironiser et de provoquer les rires de l’assistance :  "Entre les vacances, et les week-ends… Alors je sais bien il faut préparer les cours : maternelle et grande section ".

Une honte ! C'est méconnaître totalement la lourde charge de travail que constitue l'enseignement auprès de très jeunes enfants.

 

Source :

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/nicolas-sarkozy-livre-une-lourde-charge-contre-les-enseignants-et-se-fait-reprendre-de-volee_242032.html

 

 

 

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 10:32
La beauté donne du sens à nos vies...

 

Comment donner du sens à la vie ? Chacun a sa propre réponse, sans doute... mais c'est indéniablement la beauté qui nous environne qui peut donner du sens à nos vies...

La beauté de la nature, de l'art aussi qui s'inspire souvent de la nature, la peinture, la musique, la poésie, la littérature...

"Marcher dans la campagne, regarder les arbres, regarder la nature, c'est ce qu'il y a de plus beau, c'est la plus belle leçon de vie. Il faut qu'on réapprenne ça. C'est cela aussi le sens de nos vies... réapprendre la nature, la respecter, la regarder, la comprendre. C'est là où ça se passe." témoigne Valérie Perrin sur le plateau de l'émission La Grande Librairie.

 

"C'est tout à fait vrai. On est dans une époque assez curieuse où l'on parle beaucoup de nature et d'écologie, mais finalement on vit en permanence dans des bulles où les seules réalités naturelles, ce sont nos corps, ce sont les corps humains, ici et partout, dans chaque bureau, dans chaque espace de travail, on est très souvent dans le système...

Dans toute une série de lieux, la tendance de l'humanité est de s'insulariser, de constituer des îlots déconnectés de la nature, alors que la nature apaise complètement les angoisses sur le sens de la vie..." renchérit le philosophe Pascal Chabaud.

 

Regarder la nature, oui, c'est aussi la garder, la préserver, la révérer... et la retrouver dans toutes ses dimensions, à travers les différentes saisons... l'automne et ses couleurs flamboyantes, l'hiver et ses splendeurs de neige, le printemps et ses merveilleuses éclosions, l'été et ses paysages solaires...

"Quelle paix me procurent ces rencontres avec la beauté ! J'abandonne les buts et les résultats, je ne pense plus en termes de réussite ou d'échec. Le monde et moi faisons connaissance- "Enchanté ! De même".

Nul besoin d'intermédiaire ni d'écrans : le beau qu'il soit culturel ou naturel est l'une des dernières expériences immédiates que nous puissions faire." écrit Laurence Devillairs dans son ouvrage La splendeur du monde.

 

Comment ne pas souscrire à une telle déclaration ?

La nature est une source inépuisable d'émerveillements : il nous faut retrouver ce contact avec la nature, source de bonheurs et de bien-être...

Entourés d'images de synthèse, de photographies générées par l'IA, nous oublions trop souvent d'observer ce monde merveilleux de la nature.

On voit de plus en plus de gens qui marchent les yeux rivés sur leur portable, sans se préoccuper du monde qui les entoure... il est temps de lever les yeux et de redécouvrir la splendeur du monde !

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6591161-pascal-chabot-agnes-jaoui-marianne-chaillan-etienne-kern-valerie-perrin.html

 

Photos : rosemar et Christelle

La beauté donne du sens à nos vies...
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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 10:35
Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...

"C'est la ville de l'opulence au milieu du désert : La Vegas... sa démesure attire des millions de touristes chaque année. Folklore, strass et paillettes d'une Amérique fortunée... C'est la face visible, celle qu'on nous montre : celle d'une ville entière tournée vers le luxe.

Mais on oublie la face cachée : il y a tous ceux qui peinent à se nourrir et à se loger...

Las Vegas ou l'Amérique à deux vitesses...

Taylor Patterson est chauffeur de limousine depuis 10 ans. Il connaît les moindres recoins du boulevard principal, le coeur battant de la ville. Il y a déposé toutes les stars ou presque.

"Alors, comment vont les affaires en ce moment à Las Vegas ?" interroge une journaliste.

"ça va, j'ai plein de réservations." répond le chauffeur.

Mais tout n'est pas aussi flamboyant qu'avant... depuis le Covid, il travaille plus pour gagner le même salaire. Les prix ont explosé partout, notamment à la pompe.

"J'avais l'habitude de dépenser 2000 dollars par mois d'essence, maintenant je paye 3500 dollars. Je suis obligé de travailler tout le temps et je n'ai guère le temps de voir mes enfants." témoigne ce chauffeur.

 

Le coût de la vie est devenu un thème central de la campagne pour l'élection présidentielle.

Au petit matin, La Vegas dévoile un tout autre visage : celui que l'on ne voit jamais dans les publicités, loin du bling-bling... la misère.

A quelques kilomètres seulement de l'artère principale de La Vegas, le long des routes, on découvre des dizaines de sans-abris... épuisés, piégés par les promesses d'une ville devenue à leurs yeux un simple décor de fête pour les touristes.

Ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de la banque alimentaire. La hausse record de l'inflation, 20% depuis quatre ans, n'a épargné personne.

"J'ai 15 dollars d'aide par semaine pour manger, je ne peux rien acheter avec ça, j'ai 74 ans, c'est très difficile, et j'ai travaillé toute ma vie", témoigne une Américaine.

"C'est devenu difficile y compris pour la classe moyenne, de nombreuses personnes perdent leur travail. Quand on parle de Las Vegas, on met toujours l'accent sur le glamour, les paillettes, les hôtels. J'ai l'impression que nous qui vivons ici, on est mis de côté." explique un pasteur.

A La Vegas, il y a aussi une autre crise qui touche de plein fouet les habitants.

Dans une banlieue, 20 à 30% des logements sont vides et les maisons ne trouvent pas preneurs. Le marché de l'immobilier s'effondre. Les maisons sont devenues hors de prix, malgré l'offre, beaucoup ne peuvent plus acheter.

Le Nevada est l'un des sept états clés où va se jouer le scrutin, où l'économie vacille, les préoccupations sont grandes... un restaurateur mexicain a fait fortune en venant à Las Vegas, il y a 40 ans. Face à la flambée des prix, il ne lui reste plus beaucoup d'options. Il est à la tête de 5 restaurants, si la situation n'évolue pas, il devra en fermer trois.

En août dernier, il a accueilli Donald Trump dans son restaurant, il a tout de suite été séduit.

"C'est quelqu'un d'intelligent, il sait ce qu'il y a de mieux pour le pays, parce que c'est un homme d'affaires." dit ce restaurateur.

En repartant, Trump a même fait une proposition : finies les taxes sur les pourboires. L'annonce a fait mouche.

Dans cet état, les démocrates ont remporté les quatre dernières élections mais les récents sondages montrent que leur popularité a chuté, précisément à cause des problèmes économiques.

"Je ne vais pas voter pour cet homme fou", dit cependant une Américaine.

"Je pense que Kamala Harris peut faire la différence. Je ne pense pas qu'on aille vers une récession, on va remonter la pente." déclare une autre.

"Donald Trump n'a pas eu à gérer la pandémie, c'est pour ça que tout a augmenté, tout le pays s'est arrêté pendant des mois.", dit un autre.

Deux piliers du rêve américain : la réussite financière et l'accès à la propriété se sont affaissés à Las Vegas, laissant beaucoup d'habitants errer vers un avenir encore plus incertain..."

 

Et que dire de la situation à San Francisco ? Alain Damasio en fait une description saisissante dans son ouvrage Vallée du Silicium :

"A Tenderloin, quartier le plus pauvre de San Francisco, à deux blocs du siège de Twitter, à touche-touche de la richesse la plus brutale, la folie est partout -liquide, tranquille, visqueuse- elle coule à travers les rues et arpente la place des Nations-Unies. Elle coagule plus loin au bord des trottoirs, contre une poubelle ou sur un banc... La réputation libérale de la ville (de gauche, donc, dans la classification américaine) en a fait un aimant à SDF, que les deux années de covid ont encore renforcé.

En France, nous avons évidemment des sans-abris. Ici, nous sommes au stade supérieur, non seulement parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux et hantent le centre ville, mais surtout parce qu’ils sont beaucoup plus atteints et détruits.  En les regardant, surgit l'intuition : c'est de là qu'est venue la prégnance des zombies dans l'imaginaire américain- leur regard de vitre, leur démarche à disloque, leurs plaies, leurs bras mutilés...

Au dernier décompte des ultrariches, la Silicon Valley toute proche abrite pourtant 78 milliardaires. Et alors ? Alors, 1% de la richesse d'un seul de ces milliardaires suffirait sans doute à soigner ces sans-abris, ces psychotiques laissés à eux-mêmes et ces drogués que les dealers fabriquent. Une infime miette de cette fortune incompréhensible suffirait à rémunérer une action sociale de long terme digne de ce nom...

Comment peut-on adosser, accoler presque, la richesse la plus obscène à la pauvreté la plus féroce ?

Comment pouvons-nous accepter cette juxtaposition ?"

 

Les Etats-Unis sont-ils devenus le royaume des inégalités ?

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/derriere-les-paillettes-la-face-cachee-de-las-vegas_6855797.html

 

Alain Damasio : Vallée du Silicium

 

Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...
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