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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 12:14
Les jeunes lisent de moins en moins...

"Les jeunes lisent de moins en moins : une enquête réalisée par Ipsos sur les pratiques en matière de lecture chez les 7-19 ans pointe un décrochage préoccupant de la lecture chez les jeunes. Ainsi, plus de 20% des jeunes ne lisent plus dans le cadre de leurs loisirs, alors que les temps d'écrans augmentent..."

TikTok, Youtube, les réseaux sociaux : une déferlante qui emporte les jeunes loin de l'univers de la lecture... Quel gâchis !

Pourtant, la lecture permet plus que tout autre vecteur de structurer le langage, d'enrichir le vocabulaire, la perception du monde... Elle est une ouverture sur les autres.

La lecture est un apaisement, un temps de réflexion, de concentration... une concentration qui se perd et se délite, de nos jours, devant les écrans.

On ne réfléchit plus, on éructe, on invective, on insulte et bien sûr, au bout du compte, on agresse, on use de violences au lieu d'utiliser des mots pour argumenter et discuter avec autrui. D'autant que les images violentes sont particulièrement présentes sur les réseaux sociaux et les vidéos.

 "Les 16-19 ans consacrent 1h25 par semaine à la lecture contre 5h10 par jour sur les écrans. Quotidiennement, chez les 7-19 ans, le contraste est encore plus éloquent puisque pour 3h11 passées sur les écrans, cette tranche d'âge consacre seulement 19 minutes à la lecture, soit quatre minutes de moins qu'en 2022.

Un jeune sur cinq serait incapable de lire plus de quinze minutes d'affilée...

On constate une forme de parasitage de l'activité lecture, beaucoup de sondés expliquant effectuer d'autres choses en même temps : envoi de textos, écoute de podcasts, vidéos en toile de fond... Et la tendance s'accentue à mesure que les jeunes vieillissent (69% des 16-19 ans sont concernés par ces pluriactivités)."

Il est temps de remettre le livre au centre de notre système éducatif !

Comme l'écrit Pascal Bruckner, dans son ouvrage intitulé Une brève éternité, "La démocratie du clic n'est qu'une démocratie d'ignares... Nous revenons de ces chimères d'autant que de nombreux grands patrons de la Silicon Valley interdisent à leurs propres enfants l'accès aux iPads, tablettes, et autres ordinateurs qui nuisent à la concentration et à la créativité.

Les écrans isolent les jeunes, les rendent parfois dépressifs, agressifs, moins attentifs... moins empathiques. Les écrans les rendent obèses.

Les écrans font perdre le contact avec la réalité...

Redonnons aux jeunes le goût de la lecture et de l'effort !

Les bienfaits de la lecture sont innombrables :

"La lecture rend beau", écrit Sylvain Tesson... Comme il a raison ! Le livre est une ouverture sur le monde, sur les autres.

Le livre apporte une sérénité, des bonheurs : bonheurs des mots, des idées, d'une forme d'intériorité... bonheur de la lenteur, de la réflexion...

Comme le dit Michel Desmurget, "La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix."

 

Source :

https://www.lepoint.fr/education/chute-du-temps-de-lecture-des-jeunes-la-degradation-est-tres-brutale-s-alarme-la-presidente-du-cnl-10-04-2024-2557341_3584.php

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29 janvier 2024 1 29 /01 /janvier /2024 13:01
En Ukraine, des écoles souterraines...

 

Retour vers le passé : des alertes à la bombe, des gens qui se terrent pour se protéger, des enfants traumatisés par la guerre... nos parents, nos grands parents ont connu ces horreurs...

Et voici qu'en Europe, à nouveau, en Ukraine, la guerre oblige des enfants à suivre leurs cours dans des écoles souterraines...

 

"Face à la menace permanente, les autorités de la ville de Kharkiv ont généralisé un dispositif d’écoles souterraines. Les élèves suivent les cours dans des stations de métro.

Ils arrivent sagement, bien emmitouflés. Mais contrairement aux apparences, les élèves de CP ne descendent pas vers le métro pour une sortie, mais pour aller en classe. C’est l’une des écoles souterraines de Kharkiv en Ukraine, aménagée dans ce qui était avant un couloir de voyageurs.

La deuxième ville du pays, située à une quarantaine de kilomètres de la Russie, est quotidiennement visée par les bombardements russes. Le métro, qui a servi de dortoir les premiers jours de la guerre, est de nouveau un refuge protecteur pour les élèves comme pour les enseignants. 

 

Après des mois de cours en ligne, Olena Kruchyna, enseignante a retrouvé avec bonheur les cours en classe. "On oublie un peu la guerre, ici. On n’entend pas les alarmes, et on est en sécurité", confie-t-elle.

Les enfants se sont habitués à la vie en sous-sol, mais malgré eux... et pas question de manquer un cours pour des élèves qui attendent leur tour. Ils avaient quatre ans quand la guerre a commencé et n'ont connu que quelques semaines de maternelle.

 

"J’aime l’école, j’ai trouvé des copains et je m’amuse avec eux", déclare une fillette. Et la mère témoigne : "Elle aime cette école parce qu'elle n'en a pas connu d'autres... pour elle, c'est la première classe."

 Veronica, une fillette, s'inquiète pour son père, soldat sur le front. Car, même dans la bulle du métro, la guerre n'est jamais loin. Pour cette raison, des psychologues sont présents dans chaque salle. 

 

"Leur moral dépend vraiment des bombardements. Avant-hier, on a subi de grosses frappes. Plusieurs enfants qui habitent la zone touchée sont absents aujourd'hui. A leur retour, on sait qu'ils vont avoir besoin de beaucoup d'attention.", dit une psychologue.

A la surface, un bus attend les enfants pour les reconduire chez eux, mais une nouvelle alarme retentit dans la ville glacée : il faut patienter... l'enseignante attend les consignes.

"On ne sortira qu'à la fin de l'alarme. Cela arrive souvent, on attend ici une demi-heure, une heure", témoigne l'enseignante.

Au fil des jours, l’incertitude du lendemain a renforcé les liens entre l’institutrice et ses élèves. 

"Quand on les laisse, on se demande où la prochaine bombe va tomber, à quel moment. On s'inquiète pour les enfants, pour les parents, on est tous liés, on est fatigué mais il est hors de question de négocier quoi que ce soit avec la Russie. Tant de gens sont morts, on n'a pas fait tout ça pour rien.", dit l'institutrice.

 

Sur tout le territoire ukrainien, ce sont près de 3800 écoles qui ont été détruites ou endommagées depuis le début de la guerre.

A Kharkiv, pas question de commencer à reconstruire immédiatement alors que les bombardements restent quotidiens.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-a-kharkiv-le-metro-transforme-en-ecole_6329646.html

 

En complément un poème de Victor Hugo :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-poesie-pour-denoncer-la-guerre-110583207.html

 

 

En Ukraine, des écoles souterraines...
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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 13:20
Emmanuel Macron ou la parole magique !

Communiquer, parler, notre époque est bavarde... et notre président, Emmanuel Macron n'échappe pas à cette tendance....

Parler est utile, mais il est aussi important d'écouter : écouter les problèmes que rencontrent les Français, les agriculteurs, les enseignants, les travailleurs, les salariés...

 

"Le commencement de bien vivre, c'est de bien écouter", enseignait le philosophe Plutarque, il y a près de deux mille ans...

On a ainsi le sentiment que les responsables politiques sont séparés du réel, des réalités que vivent les gens parce qu'ils ne les écoutent pas.

 

Dans de nombreux pays d'Europe, les agriculteurs manifestent contre la hausse des taxes et la concurrence d'autres pays... 

Les responsables politiques ont-ils conscience de leurs difficultés ? Les ont-ils écoutés ?

 

Dans un autre domaine, "le chef de l’État a souhaité lors de sa conférence de presse, l’augmentation du nombre d'opérations contre le trafic de drogue. Les syndicats de police ont aussitôt dénoncé un coup de com.

 Emmanuel Macron avait annoncé la multiplication d'opérations "place nette", ces manœuvres policières massives et soudaines dans les quartiers prioritaires censées surprendre les dealers et reprendre le contrôle du terrain.

L'annonce a été perçue comme irréaliste par plusieurs syndicats de police. Ils sont actuellement en plein bras de fer avec le gouvernement pour aménager leurs congés alors que les Jeux olympiques de Paris vont mobiliser les effectifs tout l'été." 

Le Président a -t-il pris connaissance des problèmes auxquels sont confrontés les policiers ?

Parole magique !

Un coup de com. encore quand Emmanuel Macron envisage de revaloriser la fonction des enseignants : une revalorisation qui passe par des heures supplémentaires, en fait, puisque les professeurs devraient assurer le remplacement de collègues absents...

C'est un leurre et une imposture !

Les enseignants sont déjà surchargés de travail : comment pourraient-ils assurer dignement des fonctions de remplacements ?

 

Ainsi, les hommes politiques trop éloignés de la réalité du terrain semblent totalement déconnectés, hors du monde, ils vivent dans un univers virtuel, bien loin du monde du travail et de ses multiples contraintes.

 

Emmanuel Macron continue de privilégier la communication. Par des effets d’annonce, il s’imagine changer le réel.

Trop de paroles tuent l'action... Gouverner, ce n'est pas se payer de mots !

 

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/qu-est-ce-que-le-macronisme-17-01-2024-2550015_32.php

 

https://www.lepoint.fr/societe/place-nette-la-multiplication-des-operations-policieres-annoncee-par-macron-est-elle-realiste-18-01-2024-2550066_23.php

Emmanuel Macron ou la parole magique !
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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:45
Le latin et le grec pour sauver l'Education...

 

Depuis des années, l'enseignement du latin et grec a été sacrifié dans les collèges et les lycées de France, comme si la culture et la sagesse antiques ne valaient plus rien...

Quelle erreur ! Les anciens nous ont légué tant de leçons de sagesse qu'il conviendrait de redécouvrir dans notre monde moderne saturé d'informations...

 

On se souvient, par exemple, de cette maxime inscrite au fronton du temple de Delphes : "ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Mêdèn agan)" ... "rien de trop". Cette maxime incite les hommes à garder la juste mesure en toutes choses.

Or, n'est-ce pas la démesure, l'hybris qui règnent dans notre monde moderne ? Croissance infinie, pollutions multiples, démesure revendiquée du progrès, etc.

 

Ou encore comment ne pas percevoir toute la pertinence de cette phrase de Plutarque : "Le commencement du bien vivre, c'est de bien écouter..."

Dans un monde où tout le monde parle et où plus personne n'écoute vraiment, nous avons plus que jamais besoin de revenir à cette sagesse antique...

 

Ces enseignements sont aussi particulièrement formateurs : rigueur de l'apprentissage, de l'exercice de la traduction...

Un exercice difficile qui exige une bonne maîtrise de la langue, du bon sens, une certaine finesse.

Un exercice dont Olivier de Kersauson en personne fait l'éloge :

"Avec l'abandon du grec et du latin, on a fabriqué beaucoup d'idées fausses. C'est à dire que l'enseignement du grec et du latin forçait à faire une traduction. Traduire, c'est d'abord comprendre... C'est un vrai exercice. Vrai exercice dans lequel on faisait des contresens, parce que nous avions mal interprété, parce que la pensée n'était pas exactement affûtée pour comprendre ce qui était transmis.

 

On a complètement arrêté ces exercices de la version et du thème. Donc, les individus ont commencé à penser à côté. Il n'y a pas de pensée sans langage, et à partir du moment où on n'a pas saisi la réelle valeur du langage, on ne peut pas saisir la réelle valeur de la pensée ! ça ne tient plus. Et c'est ce qui s'est passé. Et c'est ce qui se passe.

Et on emploie de plus en plus de mots complètement incohérents, le vocabulaire est employé à tort et à travers par des types ignorants.

La sauvagerie est aussi due à l'ignorance. Or, l'ignorance s'étend comme une nappe d'huile. On la voit partout, l'ignorance, elle est partout..."

 

Le latin, le grec sont des écoles de rigueur et d'exigence : il est temps de les remettre à l'honneur !


Le grec et le latin sont le substrat de notre langue, de notre littérature : les auteurs anciens nous ont légué des textes remarquables, emplis de bon sens et de réflexion.

Pour bien vivre le présent, nous avons besoin de cette culture, de ces repères, nous devons nous référer à ce passé qui nous a nourris et nous nourrit encore...
 

 

 

 

Le latin et le grec pour sauver l'Education...
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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 12:22
Plaidoyer pour la lecture...

 

La lecture souffre de plus en plus de la concurrence féroce des écrans : les enfants, les jeunes lisent de moins en moins.

Invité de l'émission La Grande librairie, Michel Desmurget auteur de "Faites-les lire !"démontre les multiples avantages de la lecture :

"La lecture est un outil essentiel à notre développement, à notre humanité, à notre empathie, à notre créativité...

Avec les écrans, notamment les écrans récréatifs, on abandonne la lecture...

Une orgie de films, de séries, de jeux vidéos : le temps que passent les enfants devant les écrans est absolument extravagant, et cela se fait au détriment d'autres activités, notamment la lecture.

Conséquence : des difficultés de concentration, de langage chez de nombreux enfants.

 

L'art, le sport, la musique sont aussi bénéfiques pour le développement de l'enfant. Mais la lecture est une activité profondément et unanimement positive. Elle a des effets profonds et de longue durée.

Le cerveau humain a besoin d'un certain nombre d'éléments nourriciers pour se construire au mieux. Et le cerveau ne se construit pas aussi bien dans un environnement numérique, devant des écrans.

 

Lilia Hassaine écrit ainsi dans son ouvrage, Panorama :

"Les élèves de CM1 se tiennent les uns à côté des autres, ils ne se parlent pas, absorbés par leurs écrans, ils jouent en réseau et rejoignent des mondes virtuels dans lesquels ils se muent en personnages héroïques. Leur esprit est tout entier dédié à cette vie parallèle."

Les enfants, dès la maternelle sont devant des écrans environ 3 heures, dès le primaire environ 5 heures par jour et les ados en sont à 7 heures par jour : cela mange environ le tiers de leur existence, c'est colossal !

 

Les bienfaits de la lecture sont scientifiquement prouvés.

La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix.

 

On ne peut pas mettre au même niveau que la littérature tous les mangas, les bandes dessinées qui font fureur en librairie. Pour le développement du langage, pour le développement des capacités de lecture, pour la réussite scolaire, de nombreuses études montrent que les livres et notamment les livres de fiction ont des impacts très positifs, alors que la bande dessinée, et les mangas sur ces critères n'ont pas ces effets positifs.

Quand un gamin lit un million de mots, il a augmenté son vocabulaire de huit cents à mille mots, c'est un processus cumulatif : quand un gamin lit, il rencontre de nombreux mots qu'il ne connaît pas, et le gamin va apprendre une petite fraction de ces mots, de façon complètement incidente. C'est juste une question de volume. Vous ne mettez pas le même nombre de mots, la même richesse d'informations dans une bulle de BD que dans un chapitre de roman.

La grammaire, la syntaxe, les phrases longues, la voix passive, l'emploi des temps comme le passé simple ou le passé antérieur, autant d'aspects propres à l'écrit.

 

Il faut arrêter de taper sur les enseignants, l'école ne peut pas tout, il faut aussi que les parents prennent leur responsabilité... lire des livres à des enfants, leur parler beaucoup, c'est fondamental, cela a des effets sur le développement de l'enfant, quel que soit le milieu social.

Le développement du langage se fait mieux en binôme ou en très petit groupe. Plus on connaît de mots, plus c'est facile d'en apprendre."

 

Les parents ont donc un rôle à jouer pour développer le plaisir de la lecture dans le cadre familial : au lieu d'acheter des tablettes à leurs enfants, il est préférable qu'ils leur offrent des livres...

 

En conclusion, on peut reprendre la phrase préférée du présentateur de la Grande Librairie, Augustin Trapenard : "Lisez bien !"

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5285589-emission-du-mercredi-11-octobre-2023.html

 

 

Plaidoyer pour la lecture...
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16 octobre 2023 1 16 /10 /octobre /2023 11:58
Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...

 

Il s'appelait Dominique Bernard, c'était un professeur de lettres apprécié de ses élèves, de ses collègues. Il a été sauvagement attaqué au couteau par un islamiste.

Ce professeur a été assassiné devant son lycée par un fiché S : l'école, le savoir, la culture encore ciblés par un fou de Dieu fanatisé.

 

Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, perpétré le 16 octobre 2020, la communauté éducative est encore confrontée à l'horreur de l'islamisme radical qui tue, qui méprise la vie humaine.

Nul doute que la guerre qui se déroule actuellement à Gaza, après les attentats du Hamas en Israël, a servi de prétexte pour ce passage à l'acte.

Un échec et une impuissance face à cette barbarie...

 C'est l'obscurantisme qui cherche à s'imposer, une force aveugle, meurtrière, qui méprise tout ce qui n'appartient pas au domaine religieux.
Le fanatisme est à l'oeuvre : il fait fi de la culture, de l'humanisme, de l'histoire.

Ce fanatisme déclare la guerre à notre école, s'attaque aux enseignants, à la laïcité, à toutes les valeurs portées par l'éducation et par des enseignements formateurs et essentiels.

 

Et devant ces attaques réitérées, alors que les enseignants ont peur désormais d'évoquer certains sujets, on constate une fois de plus l'impuissance de l'état : des fichés S sont en liberté sur notre sol.

Et même s'ils sont surveillés, ils restent potentiellement dangereux.

La famille de ce terroriste Mohamed  Mogouchkov devait être expulsée mais des associations le MRAP, la Climade, et d'autres collectifs ont fait pression pour que cette famille ne soit pas expulsée, et les autorités ont cédé aux pressions de ces associations.

On voit le résultat de ce laxisme : un enseignant assassiné, trois autres personnes blessées, un professeur d'EPS, un agent technique et un agent d'entretien.

L'agresseur est "entré dans le lycée où il a entamé un périple, se rendant notamment dans la cour", créant un mouvement de panique parmi les élèves, selon des témoins, et il "s'est alors trouvé en présence de plusieurs personnes, notamment un agent technique qu'il a blessé de plusieurs coups de couteau, et un agent d'entretien qui a également été blessé lors de cette scène.

 

De plus en plus, les profs ont peur, ils ont peur d'évoquer certains sujets devant leurs élèves : Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l'Education nationale a recueilli les témoignages des professeurs qui baissent la tête par crainte des réactions d'élèves et de parents. Pendant que ces petits et grands renoncements se multiplient dans les classes, c'est l'école républicaine qui souffre et la laïcité qui se réduit comme peau de chagrin...

Ce lundi matin, le collège-lycée de Dominique Bernard à Arras a été évacué en raison d'une alerte à la bombe. Une menace qui se perpétue, la peur qui s'installe.

 

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/societe/bernard-ravet-enseigner-est-aujourd-hui-un-metier-a-risque-15-10-2023-2539394_23.php

 

https://www.babelio.com/livres/Obin-Les-profs-ont-peur/1572712

 

Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...
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13 septembre 2023 3 13 /09 /septembre /2023 10:45
Rentrée scolaire : on manque de profs !

 

Le syndicat Snes-FSU révèle, par le biais d’une enquête réalisée dans 500 établissements, qu’il manque au moins un enseignant dans la moitié des collèges et des lycées.

 "Un professeur devant chaque classe." Cette double promesse d’Emmanuel Macron et du ministre de l’Éducation Gabriel Attal pour la rentrée était visiblement de la communication. Une semaine après la reprise des cours, des professeurs manquent à l'appel.

 

Comme l’année dernière, l’académie de Créteil est la plus touchée, avec, au 7 septembre, au moins un professeur manquant dans 60 % des établissements. "En ce moment, il y a des élèves qui ont des trous dans leur emploi du temps, a rappelé la présidente du syndicat Sophie Vénétitay sur Franceinfo lundi 11 septembre. On a distribué des emplois du temps à nos élèves avec écrit M. X, Mme Y. C’est un véritable scandale."

L'académie de Créteil, qui s'étend sur trois départements (le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis) fait pourtant déjà appel à de nombreux contractuels. Les académies d'Orléans-Tours, de Normandie ou la ville de Nantes sont également concernées. Cette pénurie d'enseignants touche particulièrement les mathématiques, mais aussi l'anglais et les sciences de l'ingénieur.

 

Evidemment, ce métier n'est plus attractif comme il pouvait l'être autrefois.

Une crise des vocations qui ne s'explique pas que par le salaire...

Un métier de plus en plus exigeant, avec toujours plus de tâches administratives, une pression des parents, un manque de perspectives, et un manque de considération de la part de l'administration, des classes de plus en plus chargées...

 

La pédagogie du moindre effort a fait aussi des ravages : oui, apprendre demande des efforts, un travail soutenu, de la concentration... et il n'est pas incongru d'exiger l'attention des élèves.


L'école subit, depuis des années, un assaut de la part de pédagogues qui visent à nier la notion d'effort : pendant des décennies, a régné la pédagogie de la découverte : l'enfant devait découvrir, par lui-même, le savoir, sans trop d'efforts...


On a voulu simplifier l'orthographe, alléger la grammaire, la rendre attractive, on a gommé des difficultés pour que l'élève se sente plus à l'aise.

Mais à force de gommer et d'effacer les obstacles, les élèves perdent aussi le goût de l'effort et de la persévérance.
 

Ainsi, de plus en plus d'enseignants renoncent à exercer ce métier et tentent de se reconvertir.

En dix ans, le nombre de départs volontaires dans l'enseignement a été multiplié par quatre. 

 

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/rentree-2023-un-prof-absent-dans-pres-de-la-moitie-des-colleges-et-lycees-selon-une-enquete-du-snes-fsu_222893.html

 

https://www.lepoint.fr/education/rentree-il-manque-un-enseignant-dans-la-moitie-des-etablissements-francais-11-09-2023-2534930_3584.php

Rentrée scolaire : on manque de profs !
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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 11:40
Mais qu'ont-ils fait de ce métier admirable : le professorat ?

 

Qu'ont-ils fait de ce métier admirable : le professorat ?

Salaires trop faibles, réformes absurdes, mal pensées, incessantes, charges de travail de plus en plus lourdes, avantages supprimés...

Il n'est pas étonnant que les jeunes se détournent de ce beau métier...

Il n'est pas étonnant que certains enseignants démissionnent...

Disparus les IPES qui permettaient à de jeunes étudiants de s'engager dans la voie du professorat, tout en percevant un petit salaire, disparue la CPA qui offrait la possibilité, dès l'âge de 55 ans, de travailler à temps partiel avec 80% du salaire... sans parler de la retraite à 60 ans qui a disparu pour tous les salariés...

Un métier harassant, qui mobilise la pensée...

Et bien sûr, cette rentrée s'annonce difficile : de nombreux postes ne seront pas pourvus malgré les promesses d'Emmanuel Macron. Le chef de l’État a promis de mettre un "professeur devant chaque classe" dès la rentrée. Les Français n’y croient pas, vraiment pas.

Une promesse  irréaliste, au regard de la pénurie d’enseignants dont souffre le secteur, mais qui a été réitérée lors de sa conférence de rentrée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.

Le gouvernement est dans la communication, comme souvent.

Il reste tant à faire pour restaurer l'attractivité de ce métier...

Les réformes se sont succédé au rythme des changements de gouvernement : aucune vue d'ensemble, aucune perspective à long terme...

 

On a connu Luc Chatel et ses suppressions de postes de fonctionnaires, mal réparties, mal pensées, on a connu Vincent Peillon et sa réforme chaotique des rythmes scolaires, on a connu Najat Vallaud-Belkacem et sa réforme désastreuse du collège...  l'enseignement du latin et du grec avait été amoindri et réduit à peau de chagrin car intégré dans les fameux EPI, ou Enseignements pratiques interdisciplinaires.

 

Et plus récemment Jean-Michel Blanquer nous promettait une école de la confiance... Certes, il semblait vouloir donner la priorité à l'école primaire, mais sa réforme du lycée et du baccalauréat se présentait comme un véritable casse-tête : très complexe, elle a été difficile à mettre en place.

 

 Etonnamment, cette réforme du lycée initiée par Jean-Michel Blanquer avait consisté à supprimer les maths en classe de première, sauf pour les élèves qui choisissaient cet enseignement de spécialité.

Curieuse décision, tout de même ! Alors que les mathématiques paraissent essentielles dans notre monde numérisé, cette discipline n'était plus obligatoire au lycée, dès la classe de première !

On a vu aussi comment les épreuves de spécialité organisées au mois de mars démobilisaient les élèves qui séchaient les cours de fin d'année.

 

Face à toutes ces réformes qui se succèdent, se contredisent, les enseignants se retrouvent bien seuls et bien démunis.

Il serait temps de fixer une politique éducative à long terme, sur laquelle les différents partis se mettraient d'accord et qui pourrait être appliquée, quel que soit le gouvernement qui arrive au pouvoir.

Les enseignants ne sont pas des girouettes et on ne peut, ainsi, sans arrêt perturber leur travail si complexe.

Dans un domaine aussi important que l'Education, tant d'expérimentations hâtives sont vraiment intolérables.

 

Sources :

 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/un-prof-devant-chaque-classe-les-francais-sceptiques-sur-la-promesse-de-macron-pour-la-rentree-exclusif_222415.html

 

 

https://www.nouvelobs.com/education/20220831.OBS62569/il-y-a-plus-de-benefices-a-s-orienter-vers-une-carriere-dans-le-prive-pourquoi-les-etudiants-en-maths-ne-veulent-pas-devenir-profs.html

 

 

Mais qu'ont-ils fait de ce métier admirable : le professorat ?
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26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 09:44
Emmanuel Macron a parlé dans le poste...

 

C'est à distance, alors qu'il était en déplacement à Nouméa, qu'Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes...

Un discours convenu dans le poste... une interview enregistrée en distanciel, les deux journalistes qui l'interrogeaient étant à Paris, ce qui enlevait de la spontanéité et de la fluidité dans les échanges...

Un format inédit, très déroutant, des effets de lenteur, une grande pesanteur, quelque chose de très contraint : un choix de communication désastreux.

 

Une interview qui arrive au moment où les Français sont en vacances, le 24 juillet... et donc avec une audience limitée d'autant qu'elle était diffusée lors du journal de 13 heures.

On a une impression d'une certaine impréparation, et d'une certaine inefficacité... 

Eh oui, Emmanuel Macron aime parler dans le poste... pour reprendre ce qu'il reprochait lui-même à ses ministres...

Voilà un grand paradoxe !

 

Et bien sûr, peu d'annonces, une impression de piétinement...

En raison de la distance et du duplex, les journalistes ne pouvaient pas interrompre le Président pour demander des précisions, bref une fausse interview, un discours convenu.

Rien de nouveau dans cette intervention : Emmanuel Macron répète les grands chantiers à venir, parmi lesquels, par exemple, l'école...

Et à nouveau, il réitère ses "propositions" pour l'école...

Et blablabla et blablabla.

"Un professeur devant chaque classe à la rentrée !" Mais dans quelles conditions ? Et avec quelle "efficacité" ?

C'est donc le fameux "pacte" proposé aux enseignants...

 Emmanuel Macron a encore rappelé que les enseignants "prêts à en faire davantage" , notamment devoirs faits ou le remplacement de collègues, verront leur rémunération encore accrue.

C'est encore et toujours le "travailler plus pour gagner plus."

 

Mais comment les enseignants déjà surchargés de travail pourraient-ils dignement et efficacement remplacer des collègues absents ?

On croit rêver en entendant un tel discours si éloigné des réalités du terrain que connaissent les professeurs !

 

Un métier dévalorisé et déconsidéré depuis des années... si dévalorisé que le ministère peine à recruter des candidats aux concours d'enseignement...

Un métier affaibli par une succession de réformes désastreuses, et notamment celle du Baccalauréat et du lycée initiée par Jean Michel Blanquer, ministre d'Emmanuel Macron.

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5076765-emission-du-lundi-24-juillet-2023.html

 

 

 

 

Emmanuel Macron a parlé dans le poste...
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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 12:10
Le retour de l'orthographe ?

 

Le ministre de l'Education a précisé qu'un "chantier" allant de l'école primaire jusqu'au bac serait lancé pour améliorer l'orthographe des élèves. Il serait temps !

Est-ce un simple effet d'annonce ? On peut le craindre...

Depuis des décennies, l'orthographe a été négligée à l'école... 

L'enseignement de l'orthographe a été sacrifié, depuis des années : on a fait semblant de "faire" de l'orthographe, mais cet enseignement s'est peu à peu effacé.

 

La grammaire jugée rébarbative, l'orthographe considérée comme trop difficile ont été délaissées par les pédagogues qui dirigent l'Education nationale.

 

Pourtant, la grammaire est essentielle dans la compréhension d'une langue, de son fonctionnement, de ses structures...

Pour maîtriser une langue, il faut en connaître tous les ressorts, toutes les nuances, toutes les subtilités.

 

Certains élèves ne savent pas distinguer un futur de l'indicatif et un conditionnel, beaucoup ne connaissent pas la conjugaison du passé simple, ce qui donne lieu à des barbarismes grossiers. Les fautes d'accord élémentaires sont fréquentes. Les confusions entre participe et infinitif se multiplient.

Il serait temps de redonner leur place à l'orthographe et à la grammaire : les élèves ont besoin qu'on leur enseigne les règles essentielles pour un bon usage de leur langue.

 

Evidemment, l'apprentissage de l'orthographe demande des efforts, de l'attention, de la concentration... autant de qualités qui se perdent à une époque où triomphent les images...

Avec l'avènement de Chat GPT, les enseignants vont avoir bien des difficultés pour motiver les élèves et les inciter à l'effort...

 

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, s'est dit favorable dimanche 9 juillet à une prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac dans les années à venir. "A partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note, a-t-il prévenu lors d'une interview.

 

Mais tout cela va prendre beaucoup de temps, au vu du niveau de nombreux élèves ! 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/bac/bac-pap-ndiaye-favorable-a-une-notation-plus-severe-de-l-orthographe_5940176.html

 

 

 

Le retour de l'orthographe ?
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