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4 décembre 2024 3 04 /12 /décembre /2024 10:44
Des agriculteurs victimes des pesticides...

 

On en entend peu parler mais un certain nombre d' agriculteurs tombent malades, victimes de pesticides : un sujet tabou ?

"C'est un service unique en France : chaque jour, le Dr Sylvain Chamot reçoit au CHU d'Amiens des agriculteurs, des jardiniers, ou encore des fleuristes rendus malades par l'exposition aux produits phytosanitaires.


"L'objectif de la consultation est de voir si l'on peut faire un lien entre votre activité professionnelle et la maladie", précise le Dr Sylvain Chamot du CHU d'Amiens à deux de ses patients.

Un agriculteur souffre d'une leucémie. Le Dr Chamot le questionne pendant une heure et demie sur ses pratiques agricoles, il liste les produits utilisés, la durée des traitements  et évalue le degré d'exposition des professionnels aux pesticides. Ses questions ébranlent parfois les patients.


Ainsi, une agricultrice à qui l'on a diagnostiqué un cancer : "C'est compliqué de se dire qu'on a quelque chose qui peut se déclarer d'un seul coup et que l'on a peut-être provoqué par des produits que l'on a manipulés alors qu'il n'aurait pas fallu. Et pourquoi on a tous ces produits-là maintenant et qu'on nous laisse travailler avec ça, pourquoi ?", confie-t-elle, très émue.

"A aucun moment, il faut que vous vous sentiez coupable de quoi que ce soit. C'est la problématique des pesticides. Elle vous dépasse très très largement." dit le médecin.

"Quand je pense à mes enfants qui sont exposés à tout ça, ça me fait peur... comme disait le docteur, faut pas culpabiliser, mais c'est compliqué.", explique l'agricultrice.

 

D'après le médecin, le lien entre sa maladie et l'utilisation de pesticides est avéré : "Il n'y a pas de doute, vous serez reconnue en maladie professionnelle, ça ne pose pas de problème." 

Mais son dossier doit encore être examiné par le Fonds des victimes de pesticides, qui décide si oui ou non  le malade peut être indemnisé et à quelle hauteur.

 

Le Dr Sylvain Chamot fait une cinquantaine de consultations d'agriculteurs par an, et sur ces 50, le CHU d'Amiens a transmis 40 dossiers de victimes de pesticides.

La Picardie n'est pas la seule région très touchée, il y aussi le Maine et Loire ou encore la Martinique avec 53 cas à cause du chlordécone, le traitement des bananeraies.

En 2023, 13 millions d'euros d'indemnités ont été versés, soit quatre demandes validées sur cinq.

Mais le chemin pour être reconnu comme victime s'apparente parfois à un parcours du combattant. C'est le cas d'Antoine Lambert atteint d'un cancer du sang diagnostiqué il y a trois ans.

"C'est difficile, dès le matin, c'est compliqué de démarrer... avant, des choses que je pouvais faire, repartir bosser le soir sur des périodes un peu serrées au niveau météo, ben là, c'est plus possible. Je serai sous traitement à vie, sous une chimio orale, c'est tous les jours. Je ressemble à une batterie d'un vieux téléphone portable. Je n'ai plus d'énergie.", témoigne cet agriculteur.

Il a fait une demande d'indemnisation en 2021, son cancer figure dans la liste des pathologies professionnelles du régime agricole. Pourtant, il reçoit un refus. Il attaque alors la décision en justice. Un an plus tard, quelques jours avant l'audience, le fonds d'indemnisation l'informe avoir changé d'avis.

"J'ai bien fait de contester, parce que si j'avais pas contesté, mon dossier, j'imagine même pas une seconde qu'ils seraient revenus dessus." dit l'agriculteur.

Le fonds lui propose 550 euros d'indemnités par mois mais pour l'agriculteur qui n'est plus en état de travailler, on est loin du compte. Sa bataille judiciaire se poursuit...

Son cas est loin d'être isolé : 48 demandes ont fait l'objet d'une contestation l'année dernière sur 639 décisions d'indemnisation. Une commission d'enquête parlementaire critique aussi un manque de communication :

"L'information des agriculteurs relative à l'existence du fonds semble largement perfectible. L'activité du fonds reste en deçà des estimations réalisées."

Le fils de Florence est né avec une malformation génitale pouvant être liée aux pesticides. Pourtant, à l'époque, Florence ne travaillait pas dans les champs. Les médecins étudient donc son exposition aux pesticides à travers l'activité de son père, horticulteur et de son beau-père, céréalier. A l'époque, ils ne portaient aucune protection.

Au CHU d'Amiens, le docteur Chamot aide Florence à récupérer les preuves de son exposition aux produits phytosanitaires...

En un an, le docteur a reçu sept patientes seulement, pour des expositions prénatales aux pesticides, pourtant, les victimes ne manquent pas, selon lui, mais le sentiment de culpabilité l'emporte.

"Venir à ces consultations, c'est particulièrement compliqué : tumeurs cérébrales, leucémies...  des enfants meurent, et "c'est peut-être mon travail qui a causé ça". Donc les gens ont beaucoup de mal à venir en consultation." explique le docteur.

Il y aurait 10 000 maladies en lien avec les pesticides."

 

"Pourquoi on nous laisse travailler avec tous ces produits ?" interroge une agricultrice. Oui, pourquoi ?

Le besoin de rentabilité à tout prix de nos sociétés ? L'influence et les mensonges du lobby des pesticides ? Le règne de l'argent ?

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/pesticides-ces-agriculteurs-malades-de-leur-travail_6923153.html

Des agriculteurs victimes des pesticides...
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25 novembre 2024 1 25 /11 /novembre /2024 12:59
De l' eau potable, vraiment ?

 

"Un rapport gouvernemental, qui devait rester confidentiel, déplore la dégradation générale de la qualité de l’eau courante, souvent contaminée par les pesticides. Il préconise de payer les agriculteurs pour qu'ils cessent de les utiliser sur des zones prioritaires.
Depuis six ans, plus une goutte d’eau potable ne sort du puits de Massérac (Loire-Atlantique). Ici, la nappe phréatique est polluée.

"On a fermé ce puits en 2018 parce qu'il y avait des concentrations en un herbicide du maïs qui étaient importantes..." témoigne Fabrice Sanchez, maire de Massérac.

Huit fois plus que les normes autorisées...

 

Et ce cas n’est pas isolé Sur près de 33 000 captages en France, 1 763 ont été fermés ces dernières années, contaminés aux engrais ou aux pesticides. Cette pollution est sous-estimée, car tous les produits ne sont pas recherchés.


C’est bien ce qui inquiète les auteurs d’un rapport remis au gouvernement, mais resté confidentiel. Ils parlent d’un "échec global" et pointent les pesticides et préviennent : "Sans mesures ambitieuses et ciblées, la reconquête de la qualité des eaux est illusoire."

Dans l’Aube, la régie d’eau en charge de la source a identifié le problème. Elle paye directement les agriculteurs, afin qu’ils renoncent aux pesticides.

 

Ainsi, un agriculteur Valentin Gerritse a décidé de jouer le jeu : il s'est installé il y a trois ans et a converti ses terres au bio...

"Lorsque c'est ta première moisson bio après des années de reconversion, oui, c'est toujours plaisant..." dit cet agriculteur.

Pour ses deux cents hectares de blé et de tournesol, la régie lui verse environ 70 000 euros par an. Sans cette aide, il ne se serait pas installé en bio.

"Cela aurait été compliqué, voire impossible... parce que les premières années, on a beaucoup d'emprunts, c'est normal, comme on se lance, il y a beaucoup d'investissements, et donc l'accompagnement financier d'Eau de Paris me permet de faire face à mes emprunts." témoigne l'agriculteur.

 

Et dans cette vallée, il n'est pas le seul : 39 agriculteurs ont, comme lui, arrêté les pesticides... une réussite pour la régie d'eau potable : petit à petit, la qualité de l'eau s'améliore.

"On commence à avoir des résultats intéressants sur la qualité de l'eau, notamment sur les secteurs où on a les plus grosses surfaces en agriculture biologique. On a observé une diminution de moitié de l'amplitude des pics de pesticides qu'on observait." dit une responsable du service protection de la biodiversité chez Eau de Paris.

Un exemple à suivre, selon les auteurs du rapport remis au gouvernement.

Contacté, le ministère de la transition écologique promet une feuille de route pour les captages d'eau potable dans les prochaines semaines..."

 

Récemment, on a également appris que certaines eaux minérales sont polluées :  les sources d'eaux minérales commercialisées par Nestlé en France (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex) sont contaminées par des bactéries, des pesticides et des Pfas, selon un rapport de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation.

Dès lors, on ne sait plus vraiment quelle eau est vraiment fiable et dénuée de pollution ?

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/pesticides-un-rapport-alerte-sur-la-degradation-de-la-qualite-de-l-eau-potable_6905360.html

 

https://www.mnhn.fr/fr/en-france-boire-l-eau-du-robinet-est-il-vraiment-sans-danger-pour-la-sante

 

 

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/eaux-minerales-les-sources-exploitees-par-nestle-contaminees-a-des-bacteries-pesticides-et-pfas-3652073

 

De l' eau potable, vraiment ?
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5 juillet 2024 5 05 /07 /juillet /2024 11:49
Energies Désespoirs, un monde à réparer...

Énergies Désespoirs, un monde à réparer : une exposition présentant des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement.

Fruit d’un dispositif collaboratif entre l'agence d'architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l'École urbaine de Lyon et l'artiste Bonnefrite, l'exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement.

 

On apprend ainsi qu'à ce jour, aucune mesure d'ampleur internationale n'a été prise pour stopper la crise climatique... 

 

Un panneau alerte sur le fait que la moitié de la population mondiale sera exposée à des températures mortelles d'ici 2100.

 

Autres informations inquiétantes : 200 fermes disparaissent chaque semaine en France. Près de 56 % de paysans et paysannes européens ont plus de 55 ans. Leur futur départ à la retraite laisse toute la place à l'industrie agroalimentaire qui rachète leurs terres, entraînant ainsi l'accroissement des monopoles et les monocultures.

 

La destruction des écosystèmes accroît le risque de pandémie...

 

Soignez-vous ! Mangez du poisson ! Mais les poissons ingèrent de nombreuses molécules chimiques : dans l'eau de mer, dans la chair des moules et dans les muscles des poissons, des scientifiques ont trouvé des traces d'ibuprofène, de carbamazépine et d'autres antibiotiques.

 

L'eau est désormais cotée en bourse, une menace pour son statut de bien commun : en 2020, Wall Street offre la possibilité à ses actionnaires d'acheter de l'eau au même titre que l'or, le pétrole ou le blé.

 

Jamais autant de murs n'ont été construits pour séparer les populations...

 

La lune et les grands fonds marins sont les nouveaux territoires de la prospection minière...

 

La fonte des sols gelés doublera la quantité des gaz à effet de serre...

 

Des expérimentations hasardeuses pour contrôler la météo sont menées sans débat public : la Chine, pour pallier les sécheresses dans le nord, développe un programme d'ensemencement des nuages...

 

La fonte des glaciers de l'Antarctique s'accélère : cette accélération comporte le risque d'une élévation du niveau de la mer et le déplacement de millions de personnes dans le monde.

 

Les pesticides tuent les abeilles et compromettent notre sécurité alimentaire... 80 % des cultures dans le monde dépendent directement des pollinisateurs dont les abeilles...

L'artificialisation des sols progresse et dégrade les milieux.

 

Les mégafeux échappent à tout contrôle par leur échelle et leur intensité : Amazonie, Californie, Australie, Sibérie, des incendies de plus en plus fréquents.

 

En France, 3 lignes de trains de nuit circulent contre 67  il y a 20 ans.

 

Un sapin de Noël reçoit 80 à 100 traitements chimiques...

Le moustique est l'animal le plus dangereux pour l'être humain et le réchauffement climatique accélère son développement.

 

Et voici quelques mesures pour essayer de réparer le monde :

Nous redécouvrons la consigne : très utilisée en France jusque dans les années 60, la consigne permet de réduire à la fois les déchets et le coût des produits par la réutilisation des emballages : la Suède l'a mise en place depuis de nombreuses années sur les canettes et les bouteilles en plastique.

Nous élargissons la sécurité sociale à l'alimentation : Mettre en place la Sécurité sociale de l'alimentation (SSA) consiste à reconnaître l'alimentation comme un droit universel, établi sous la forme d'une carte vitale d'alimentation créditée de 150 euros par mois et par citoyen·ne pour acheter des produits de qualité, conventionnés démocratiquement.

Nous poursuivons nos dirigeants en justice pour inaction climatique...

Nous révolutionnons la comptabilité des grandes entreprises : changer le mode de calcul des performances des grandes entreprises, avec la prise en compte du capital naturel et du capital humain, aux côtés du capital financier.

Nous inventons des machines agricoles en Open Source : pour s'émanciper de l'industrialisation de l'agriculture, l'Atelier Paysan propose aux agriculteurs des formations d'auto-construction d'outils.

Nous cultivons des micro-organismes pour régénérer les sols agricoles : la science des biostimulants permet de renforcer les plantes, de fertiliser les sols stériles et ainsi d'utiliser moins d'engrais.

Nous concevons des logements solidaires et non spéculatifs.

Nous ouvrons la recherche scientifique aux observateurs volontaires.

Nous créons des supermarchés coopératifs : des clients coopérateurs participent au fonctionnement du magasin, en donnant chaque semaine quelques heures de leur temps, pour disposer de produits à prix abordable.

Nous inventons la première coopérative ferroviaire d'Europe...

Nous créons des monnaies locales : non spéculatives, elles encouragent et soutiennent les échanges locaux...

Nous échangeons des semences paysannes : cette circulation des semences constitue un vivier de résistance à la mainmise de l'agro-industrie.

Nous ouvrons un restaurant solidaire dans un ancien McDo.

Nous plantons des forêts comestibles. 

Nous plantons des micro-forêts en milieu urbain.

 

De multiples actions utiles, on le perçoit,  mais sont-elles à la hauteur des enjeux et des risques que génère le changement climatique ?

 

 

https://www.104.fr/fiche-evenement/encore-heureux-energies-desespoirs.html

 

https://www.instagram.com/nimes.sillustre/p/C8FOTf4iaui/?img_index=1

 

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21 juin 2024 5 21 /06 /juin /2024 12:21
L'agriculture à l'honneur !

 

Une ferme grandeur nature, des produits du terroir, vins, bières, miels, confitures, huiles essentielles, safran, plantes aromatiques et médicinales, des animations gratuites pour ces Journées Méditerranéennes des Saveurs, qui se déroulaient à Nîmes, près des Jardins de la Fontaine...

L'occasion de découvrir des races variées de vaches, de moutons, de lapins, de poules, de canards...

Pour les vaches, l'Aubrac, la  Limousine, la Salers, la Gasconne, la Charolaise, la Longhorn...

La Longhorn est la plus ancienne pure race britannique. Elle arbore une robe mouchetée rouge, noire ou rouanne avec une ligne dorsale et un ventre blancs. Elle porte de splendides cornes incurvées en roue vers la face. 

Pour les ovins, étaient présentées des brebis rouges du Roussillon, tête et membres roux...

 

On pouvait aussi admirer une ancienne machine à vapeur datant de la fin du 19 ème siècle, elle fut utilisée dans le Gard pour différents travaux agricoles jusque dans les années 30. En 1933, elle fut vendue en Lozère pour faire fonctionner une scierie.

Des engins agricoles étaient exposés : tracteurs, machines pour extraire le blé, l'orge, distillateur pour huiles essentielles, une machine à vendanger...

 

On découvrait le roseau de Camargue... Si les roselières abritent une grande diversité d’oiseaux, elles sont aussi une source de matière première avec la coupe annuelle du roseau, appelée la «sagne».
C’est une activité traditionnelle que seules quelques dizaines de personnes continuent de pratiquer dans les marais de la Camargue.

 

Canards, poules, pigeons, lapins étaient exposés dans des cages : des canards de barbarie blancs, une magnifique poule pékin fauve de couleur rousse... ou encore d'énormes lapins californiens à la robe blanche, aux oreilles grises... une poule Araucana, originaire d'Amérique du Sud... des canards coureurs indiens capables de réguler les limaces au potager... des poules de Marans de couleur sombre, des poules Serama toutes blanches avec une crête d'un rouge vif...

Des poules Sabelpoot, petites poules hollandaises tachetées : on les surnomme “Mille-fleurs” à cause de leur plumage original. Leur nom, Sabelpoot, signifie pattes de vautour... plus loin des lapins tête de lion : une race vraiment unique, avec une crinière qui part du front, jusqu’aux oreilles, en passant entre les omoplates. 

Des pigeons lahore noirs,  à l'apparence harmonieuse, plutôt hauts sur pattes, à l'allure fière...

Les enfants, émerveillés devant toutes ces découvertes, manifestaient leur joie et leur curiosité...

 

Les enfants étaient invités aussi à guider des ânes dans différents parcours, ils pouvaient s'initier à l'équitation sur des poneys ou des chevaux...

Une carriole tirée par des chevaux offrait aux enfants l'occasion d' une balade rustique...

De bonnes odeurs de campagne flottaient dans l'air environnant...

Ces journées ont permis à chacun de se reconnecter avec la nature, de percevoir la rudesse du métier d'éleveur, d'admirer toute la beauté de ces espèces animales que nous ne côtoyons plus.

 

 

https://www.lepoint.fr/video/decouvrez-le-romain-qui-va-sauver-la-planete-la-minute-antique-19-06-2024-2563444_738.php

 

 

 

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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 13:28
Une invasion de poulets ukrainiens...

 

C’était une des sources de colère des agriculteurs qui ont bloqué les routes pendant deux semaines : la concurrence déloyale du poulet ukrainien. Il est vendu moins cher depuis la guerre à cause notamment de la suspension des droits de douane.


Au cœur de la campagne ukrainienne, loin des zones de combat :  dans de gigantesques hangars, des millions de poulets sont élevés en batterie chaque année.

Des hangars qui appartiennent à MHP : l'entreprise possède 80% de la production de poulets en Ukraine. Au sud de Kiev, un village s’est développé grâce à cette industrie. Le groupe fait vivre plus de 30 000 familles.

"En ce moment, avec la guerre, ce n'est pas facile de trouver un emploi, et MHP est un des rares qui continue de proposer du travail.", témoigne une Ukrainienne.

"Ils nous ont beaucoup aidés au début de la guerre : ils distribuaient de la viande de poulet gratuitement pour tout le monde, juste pour nous aider, parce qu'à ce moment-là tous les magasins étaient fermés.", explique une autre.

À la tête de ce groupe, un oligarque ukrainien Yuriy Kosiuk, proche de Zelinsky. 697 000 tonnes de poulets en batterie produits l’an dernier, l’Union européenne a importé 203 000 tonnes de poulets ukrainiens en 2023 contre 130 300 en 2022, soit une augmentation de 56 %.

La raison de ce succès ? Des droits de douane suspendus depuis le début de la guerre. Un poulet vendu moins de 2 euros le kilo, deux fois moins cher que le poulet de batterie français...

 

Ce poulet ukrainien est-il consommé en France ? Difficile de retracer la provenance des produits... sur un émincé de poulet rôti, aucune indication, car c'est un produit transformé...

Des aiguillettes de poulet cuisinés viennent de Pologne, il suffit d'une cuisson pour que le poulet ukrainien prenne la nationalité du pays qui le transforme...

 

Mais comment ce poulet si bon marché est-il produit ? Une militante craint pour la santé des habitants de son village...

"Vous voyez ? C'est l'un des incinérateurs, regardez la fumée, vous sentez l'odeur ? Je pense qu'ils n'utilisent pas les bons systèmes de filtration, et on a commencé à tomber malade..."

Des normes sanitaires et des conditions de travail que certains dénoncent, les salariés sont payés environ 400 euros par mois et les cadences sont dures à tenir : 24 heures d'affilée tous les trois jours.

Un employé du groupe est décédé en 2007 d'un accident du travail. Son fils témoigne :

"Une odeur terrible, une température très élevée, des vibrations, un manque de lumière. L'enquête judiciaire et les rapports médicaux ont conclu que ces conditions pouvaient conduire à la mort et à de graves maladies."

Normes environnementales, conditions de travail, le président du groupe MHP affirme pourtant respecter la loi ??

Mais, ce poulet ukrainien est  produit dans des "fermes-usines" de 2 à 3 millions de volailles, contre en moyenne 40.000 en France, ces usines ne respectent pas les normes environnementales ou liées au bien-être animal. Un poulet qui coûte aussi moins cher, avec un coût du travail inférieur en Ukraine....

La commission européenne envisage de réduire les volumes importés, et de rétablir les droits de douane pour l’Ukraine. 

De plus, est-ce que ces importations de poulet profitent vraiment au peuple ukrainien ? La suspension des taxes et des quotas sur les volailles ukrainiennes qui arrivent dans l'Union Européenne profiterait surtout à un seul homme milliardaire Yuriy Kosiuk plutôt qu'aux petits éleveurs...

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/economie/concurrence-pourquoi-le-poulet-ukrainien-connait-il-un-gros-succes_6349645.html

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/vrai-ou-fake-l-importation-de-poulets-ukrainiens-porte-t-elle-atteinte-au-marche-agricole-francais_6047159.html

 

 

Une invasion de poulets ukrainiens...
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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 13:20
Emmanuel Macron ou la parole magique !

Communiquer, parler, notre époque est bavarde... et notre président, Emmanuel Macron n'échappe pas à cette tendance....

Parler est utile, mais il est aussi important d'écouter : écouter les problèmes que rencontrent les Français, les agriculteurs, les enseignants, les travailleurs, les salariés...

 

"Le commencement de bien vivre, c'est de bien écouter", enseignait le philosophe Plutarque, il y a près de deux mille ans...

On a ainsi le sentiment que les responsables politiques sont séparés du réel, des réalités que vivent les gens parce qu'ils ne les écoutent pas.

 

Dans de nombreux pays d'Europe, les agriculteurs manifestent contre la hausse des taxes et la concurrence d'autres pays... 

Les responsables politiques ont-ils conscience de leurs difficultés ? Les ont-ils écoutés ?

 

Dans un autre domaine, "le chef de l’État a souhaité lors de sa conférence de presse, l’augmentation du nombre d'opérations contre le trafic de drogue. Les syndicats de police ont aussitôt dénoncé un coup de com.

 Emmanuel Macron avait annoncé la multiplication d'opérations "place nette", ces manœuvres policières massives et soudaines dans les quartiers prioritaires censées surprendre les dealers et reprendre le contrôle du terrain.

L'annonce a été perçue comme irréaliste par plusieurs syndicats de police. Ils sont actuellement en plein bras de fer avec le gouvernement pour aménager leurs congés alors que les Jeux olympiques de Paris vont mobiliser les effectifs tout l'été." 

Le Président a -t-il pris connaissance des problèmes auxquels sont confrontés les policiers ?

Parole magique !

Un coup de com. encore quand Emmanuel Macron envisage de revaloriser la fonction des enseignants : une revalorisation qui passe par des heures supplémentaires, en fait, puisque les professeurs devraient assurer le remplacement de collègues absents...

C'est un leurre et une imposture !

Les enseignants sont déjà surchargés de travail : comment pourraient-ils assurer dignement des fonctions de remplacements ?

 

Ainsi, les hommes politiques trop éloignés de la réalité du terrain semblent totalement déconnectés, hors du monde, ils vivent dans un univers virtuel, bien loin du monde du travail et de ses multiples contraintes.

 

Emmanuel Macron continue de privilégier la communication. Par des effets d’annonce, il s’imagine changer le réel.

Trop de paroles tuent l'action... Gouverner, ce n'est pas se payer de mots !

 

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/qu-est-ce-que-le-macronisme-17-01-2024-2550015_32.php

 

https://www.lepoint.fr/societe/place-nette-la-multiplication-des-operations-policieres-annoncee-par-macron-est-elle-realiste-18-01-2024-2550066_23.php

Emmanuel Macron ou la parole magique !
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21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 09:14
Ukraine : des champs infestés de mines russes...

 

"En Ukraine, lorsque les Russes reculent, ils laissent derrière eux des mines. Les agriculteurs doivent lutter contre ce fléau afin de reprendre leurs activités. Sur place, ils redoublent d’ingéniosité pour éviter tout risque d’explosion.

Dans la région de Kharkiv, au volant d'un tracteur, pas de conducteur : l'engin avance dans un champ ukrainien grâce à un système télécommandé...

C'est un agriculteur qui dirige la manoeuvre hautement délicate, à distance...

Des centaines de mines sont disséminées sur les terres agricoles de l'est de l'Ukraine.

"Au début, quand j'ai vu une première explosion, j'ai eu peur, et maintenant, j'ai l'habitude, je maîtrise.", déclare l'agriculteur.

Ce que redoutent les agriculteurs : les mines qui explosent sous leurs machines et qui mettent leur vie en péril.

Les professionnels du déminage sont débordés dans les zones où les combats ont été intenses...

Alors, dans une ferme, le patron et ses employeurs s’improvisent démineurs avec un certain sens de l’ingéniosité. "On a blindé notre tracteur avec des plaques de moissonneuses-batteuses et du métal des tanks que les Russes ont abandonnés. Il peut faire des missions de reconnaissance grâce au système télécommandé que notre informaticien nous a aidés à bricoler, je n'arrive pas à croire qu'on fait faire ça à un tracteur qui a plus de 40 ans..."explique ce directeur d'exploitation.

La peur au ventre mais pas le choix pour ce chef d'entreprise.

 Sa ferme a servi de base arrière aux soldats russes jusqu’à leur départ en septembre dernier. Ses terres sont truffées d’engins explosifs, mais il faut tenter de relancer l’activité. 

Le défi est sécuritaire et économique.

"J'avais 800 hectares qui étaient semés, je pensais que ça pourrait nous aider après la libération, mais entre les champs minés et notre matériel détruit, on a du mal à redémarrer. C'est assez décourageant."

 

Selon le gouvernement ukrainien, un tiers des terres agricoles sont truffées d'engins explosifs.

Il faudra certainement 30 ans au moins pour déminer le pays..."

 

30 ans ! Un désastre pour tous ces agriculteurs qui subissent les conséquences d'une guerre inique et ignoble. On comprend le désarroi de tous ces paysans impactés irrémédiablement par cette guerre.

Cette région de l'Ukraine était le grenier à blé du pays et une importante partie de cette production était exportée : de nombreux pays sont désormais menacés de crises alimentaires.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-terres-agricoles-desormais-truffees-de-mines_5898605.html

 

 

 

Ukraine : des champs infestés de mines russes...
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9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 12:05
Rendez-vous aux Jardins de la Fontaine...

 

Les rendez-vous aux Jardins de la Fontaine, à Nîmes, ont été l'occasion d'admirer de nombreux bouquets de fleurs : bougainvilliers, dipladénias, lavandes...

 

Des allées de fleurs, des noms de plantes et de fleurs à découvrir : connaissez-vous la verveine, la santoline, la germandrée fruitée, le ciste pourpre, l'abelia grandiflora, l'agapanthe ?

Savez-vous reconnaître le pistachier térébinthe, le thym cilié, la sauge bleue, la  centaurea pulcherrima, le romarin, la sarriette des montagnes, le paliure, ou épine du Christ, le troène luisant, la  lavande, l' hélichryse,  la spirée du Japon, l'arbousier, le chèvrefeuille des bois... le fenouil sauvage, l' orpin de Nicée ?

Que de poésie et de charme dans tous ces noms de végétaux ! 

La verveine, l'herbe de Vénus, l'agapanthe, la fleur de l'amour, la centaurée, la plante du Centaure, l'hélichryse, le soleil d'or, des noms mythiques...

 

Des couleurs variées, éclatantes dans ces allées aménagées pour la circonstance... on admirait en particulier les teintes de pourpres des bougainvilliers et des dipladénias...

Des senteurs enivrantes près des bouquets attiraient toutes sortes d'insectes, abeilles, bourdons, et même un sphinx colibri aux teintes de feux...

 

Et l'occasion d'apprendre comment pailler les sols, avec des noyaux de pêches, des plaquettes de peuplier, des coques de fèves de cacao, du miscanthus...

 

L'occasion d'apprendre encore ce qu'est une ripisylve, une végétation bordant les milieux aquatiques... ce qui permet de protéger les rives contre l'érosion, le saule, l'aulne et le frêne sont les mieux adaptés car ils ont des racines profondes... c'est aussi une zone tampon qui permet d'épurer et de fixer les nitrates, les phosphates des terres agricoles, c'est enfin une zone de refuge, lieu de ressources de nourriture, lieu de reproduction et de vie pour de nombreuses espèces animales, végétales terrestres et aquatiques. La diversité biologique y est maximale.

 

L'occasion encore d'apprendre comment économiser l'eau dans les jardins, par exemple arroser le soir pour éviter l'évaporation...

 

Des jardiniers étaient présents pour répondre à nos questions, et satisfaire notre curiosité...

 

Les Jardins de la Fontaine accueillaient de nombreuses animations pour tous les publics, petits et grands, passionnés par la nature, néophytes ou amateurs éclairés...

 

Une occasion de redécouvrir la nature, ses beautés, son harmonie dont nous sommes souvent trop éloignés quand nous vivons en ville...

 

 

 

 

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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 12:24
Guerre en Ukraine : c'est aussi une catastrophe écologique...

 

Eh oui, la guerre a aussi des conséquences écologiques terribles... Elle fait des victimes et elle pollue des terres agricoles, de nombreux territoires, l'eau, les sols, l'air...

"La pluie d’obus qui s’abat chaque jour sur l’Ukraine a pollué une grande partie des sols, mais aussi des lacs, dont les poissons meurent. Dans un pays où l’agriculture pèse si lourd, de nombreux champs sont devenus inexploitables.

Chaque semaine, en moyenne, 105 000 obus russes et ukrainiens s'écrasent sur le territoire, des munitions qui déciment les hommes et mutilent les paysages.

Des carcasses de chars, des mines, des tonnes de polluants : une catastrophe écologique...

Serguei Chaparenko, membre de l’association Petcheniguy, vient voir dans quel état on appelait le joyau d’Oskile, un immense lac artificiel. Il traque les conséquences de la guerre sur l’environnement. " Avant tout le paysage était immergé, l'air, l'eau, les sols sont pollués à cause des bombardements russes, car les obus contiennent des métaux lourds... La pollution au nitrate ou au phosphate, elle a vraiment beaucoup augmenté", se désole-t-il. 

Les Russes ont fait exploser le barrage au printemps dernier.

 C’était le plus grand réservoir pour le Donbass. L’eau s’est déversée, inondant les plaines. Conséquence : deux millions de poissons sont morts et des oiseaux ont déserté. Quelques pêcheurs tentent leur chance malgré la pollution et le manque de poissons...

Un pêcheur remonte rapidement un petit poisson... "Avant je pêchais 3 à 5 kg de poissons par jour..."

Toute région polluée, défigurée par la guerre.

 

Oubliées, les photos des cartes postales qui vantaient la douceur de vivre pour les touristes. Aujourd’hui, selon le maire, sur sa commune de l’est de l’Ukraine, 85 000 hectares sont devenus des champs de mines, et les forêts sont désormais interdites d’accès.

"Avant, ici, tout le monde pêchait et allait à la chasse, c'est fini pour au moins 5 ans. La population ne peut même plus aller faire la traditionnelle cueillette de champignons.", déplore le maire de Borova.

Au nord, à moins de 20 km de la Russie, une région qui a connu d'intenses bombardements, avant d'être occupée plusieurs mois par les Russes.

Oleg est le propriétaire d'une exploitation agricole biologique. Le 28 août, une pluie d'obus s'est abattue sur le bâtiment principal et sur ses terres, contaminant la récolte et les sols.

"Je ne peux pas m'apitoyer sur mon sort, si je me laisse aller j'aurais plus qu'à baisser les bras, et pleurer et mourir.", déclare cet agriculteur.

Oleg cultivait des framboises et des fraises sur un petit bout de terre de 6 hectares. Il exportait aussi des noix vers l'Europe. La récolte s'annonçait excellente. Le jour des bombardements russes, une épaisse couche de paille recouvrait ses plantations. 50 obus se sont écrasés sur ses terres, dont un missile de fabrication soviétique.

"A l'intérieur de ce missile, il y avait plein de fragments incendiaires qui ont été projetés un peu partout. Ils ont explosé en hauteur et ont volé dans tous les sens. C'est ça qui a enflammé tout de champ. ça va polluer la terre en profondeur.", explique Oleg.

Oleg veut attendre la fin de la guerre pour tout reconstruire.

 

L’ensemble du coût de cette catastrophe écologique s’élève à 40 milliards d’euros. Une somme que l’Ukraine veut réclamer, à terme, à la Russie, pour réparation de guerre."  

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-consequences-desastreuses-du-conflit-sur-l-environnement_5776706.html

 

 

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 09:41
Un monde voué à la démesure : les poulaillers géants...

 

Une vision cauchemardesque : des poulets entassés dans un poulailler géant, asphyxiés, malades, des poulets pourtant destinés à la vente, destinés à la consommation des plus pauvres...

Un monde voué à la démesure... à l'exploitation animale à outrance... un monde où l'économie est reine, une économie qui gouverne tout ce qui peuple la planète...

 

"Des tonnes de terre retirées par des tractopelles. Dans un champ situé dans l’Yonne, les travaux ne font que commencer, mais ils cristallisent déjà de nombreuses polémiques. Dans quelques mois se dressera sur cette vallée un immense poulailler, capable de contenir à lui seul plus de 40 000 volailles.

Éric Bourdon est céréalier et n’a jamais élevé de poulets. Pourtant, son projet est colossal. Le bâtiment est long de 95 mètres, aussi grand qu’un terrain de football.

"On va produire des poulets standards de 41 jours, ce ne sont pas des poulets élevés en plein air, c'est pas du poulet bio, c'est pas du poulet, c'est pas du poulet label... à l'heure actuelle, on fait ça parce que le marché le demande..."

Avec les aléas climatiques, ses céréales ne seraient plus assez rentables. L'agriculteur a donc accepté l'offre du puissant industriel DUC, filiale d'un des leaders européens de la volaille, le hollandais PLUKON, un groupe qui selon l'éleveur se serait même engagé à payer la moitié des travaux : 300 000 euros.

Dans le village de Sergines où le chantier a lieu, le poulailler suscite le débat chez les habitants.

"Vous croyez que c'est agréable ? Vous ouvrez vos fenêtres, vous sentez le caca de poule, vous sentez tout ce que vous voulez..." déclare une habitante.

"Il faut que tout le monde travaille. C'est toujours le même problème... c'est aussi dur pour les agriculteurs que pour nous les retraités... c'est compliqué." dit une autre.

"C'est une honte ! La maltraitance des animaux, vous vous rendez compte ! Il y a je ne sais pas combien de poules dedans. C'est horrible." dénonce une autre.

Ce que craignent les opposants, ce sont des conditions d'élevage indignes : des images filmées en 2020 dans un poulailler du groupe DUC nous montrent des poulets entassés, déplumés, parfois incapables de se déplacer.

Une situation que redoute Jean Luc Pellard, opposant à la construction du nouveau bâtiment : si le projet respecte la loi, il bafoue le bien être animal.

"Une feuille A4, c'est 30 cm sur 21 cm : un poulet n'a même pas ça, il a les deux tiers de ça, en plus il est gavé, il a un squelette qui ne peut pas supporter sa masse musculaire." explique cet opposant.

Pour accélérer la production, le groupe hollandais souhaite construire 80 méga poulaillers autour de l'abattoir de Chailley dans un rayon de 150 kms. Le département de l'Yonne pourrait alors compter plus de poulets que d'habitants.

"En France, c'est beaucoup plus permissif que chez eux, donc ils s'étendent, il n'y a pas les mêmes règles législatives."

Les journalistes ont tenté de joindre l'industriel DUC pendant plusieurs semaines, mais malgré de multiples sollicitations, le groupe n'a pas souhaité leur répondre. 

Pourtant, DUC prépare déjà activement l'arrivée des méga poulaillers : en décembre l'entreprise a même reçu toutes les autorisations du  préfet pour redimensionner son abattoir et passer de 227 tonnes de volailles abattues par jour à 400 tonnes. Un projet défendu par une majorité d'élus locaux.

"Il faut bien se doter de moyens si on veut répondre à la demande. Si on ne le fait pas, on va devoir importer, avec les risques sanitaires que ça comporte. Je trouve que c'est une bonne chose pour le consommateur, nos céréaliers et pour l'économie locale.", déclare un élu.

Pour les voisins du futur méga poulailler, l'autre problématique, c'est l'eau : l'éleveur devrait notamment puiser dans la même ressource en eau que le village de Michery, 1000 habitants.

Une nouvelle qui inquiète l'équipe de la mairie : avec la sécheresse, les réservoirs sont déjà plus bas que la normale.

Si le méga poulailler de Sergines doit démarrer son activité en 2024, le groupe DUC prévoit l'installation d'un projet encore plus grand dans l'Aube : un élevage de 90 000 poulets ! "

 

La démesure encore et toujours... le mépris du monde animal et la recherche du profit et du chiffre au détriment de la qualité. Le monde d'après n'a pas changé et même pire : il conduit à des dérives terrifiantes au nom du profit et de la croissance...

Alors que l'obésité devient un fléau mondial qui touche de nombreux pays, les industriels de l'agroalimentaire produisent une nourriture abondante de mauvaise qualité... une nourriture peu chère réservée aux plus pauvres.

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/yonne-des-poulaillers-geants-creent-la-polemique_5795102.html

 

 

 

 

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