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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 13:28
Une invasion de poulets ukrainiens...

 

C’était une des sources de colère des agriculteurs qui ont bloqué les routes pendant deux semaines : la concurrence déloyale du poulet ukrainien. Il est vendu moins cher depuis la guerre à cause notamment de la suspension des droits de douane.


Au cœur de la campagne ukrainienne, loin des zones de combat :  dans de gigantesques hangars, des millions de poulets sont élevés en batterie chaque année.

Des hangars qui appartiennent à MHP : l'entreprise possède 80% de la production de poulets en Ukraine. Au sud de Kiev, un village s’est développé grâce à cette industrie. Le groupe fait vivre plus de 30 000 familles.

"En ce moment, avec la guerre, ce n'est pas facile de trouver un emploi, et MHP est un des rares qui continue de proposer du travail.", témoigne une Ukrainienne.

"Ils nous ont beaucoup aidés au début de la guerre : ils distribuaient de la viande de poulet gratuitement pour tout le monde, juste pour nous aider, parce qu'à ce moment-là tous les magasins étaient fermés.", explique une autre.

À la tête de ce groupe, un oligarque ukrainien Yuriy Kosiuk, proche de Zelinsky. 697 000 tonnes de poulets en batterie produits l’an dernier, l’Union européenne a importé 203 000 tonnes de poulets ukrainiens en 2023 contre 130 300 en 2022, soit une augmentation de 56 %.

La raison de ce succès ? Des droits de douane suspendus depuis le début de la guerre. Un poulet vendu moins de 2 euros le kilo, deux fois moins cher que le poulet de batterie français...

 

Ce poulet ukrainien est-il consommé en France ? Difficile de retracer la provenance des produits... sur un émincé de poulet rôti, aucune indication, car c'est un produit transformé...

Des aiguillettes de poulet cuisinés viennent de Pologne, il suffit d'une cuisson pour que le poulet ukrainien prenne la nationalité du pays qui le transforme...

 

Mais comment ce poulet si bon marché est-il produit ? Une militante craint pour la santé des habitants de son village...

"Vous voyez ? C'est l'un des incinérateurs, regardez la fumée, vous sentez l'odeur ? Je pense qu'ils n'utilisent pas les bons systèmes de filtration, et on a commencé à tomber malade..."

Des normes sanitaires et des conditions de travail que certains dénoncent, les salariés sont payés environ 400 euros par mois et les cadences sont dures à tenir : 24 heures d'affilée tous les trois jours.

Un employé du groupe est décédé en 2007 d'un accident du travail. Son fils témoigne :

"Une odeur terrible, une température très élevée, des vibrations, un manque de lumière. L'enquête judiciaire et les rapports médicaux ont conclu que ces conditions pouvaient conduire à la mort et à de graves maladies."

Normes environnementales, conditions de travail, le président du groupe MHP affirme pourtant respecter la loi ??

Mais, ce poulet ukrainien est  produit dans des "fermes-usines" de 2 à 3 millions de volailles, contre en moyenne 40.000 en France, ces usines ne respectent pas les normes environnementales ou liées au bien-être animal. Un poulet qui coûte aussi moins cher, avec un coût du travail inférieur en Ukraine....

La commission européenne envisage de réduire les volumes importés, et de rétablir les droits de douane pour l’Ukraine. 

De plus, est-ce que ces importations de poulet profitent vraiment au peuple ukrainien ? La suspension des taxes et des quotas sur les volailles ukrainiennes qui arrivent dans l'Union Européenne profiterait surtout à un seul homme milliardaire Yuriy Kosiuk plutôt qu'aux petits éleveurs...

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/economie/concurrence-pourquoi-le-poulet-ukrainien-connait-il-un-gros-succes_6349645.html

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/vrai-ou-fake-l-importation-de-poulets-ukrainiens-porte-t-elle-atteinte-au-marche-agricole-francais_6047159.html

 

 

Une invasion de poulets ukrainiens...
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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 13:20
Emmanuel Macron ou la parole magique !

Communiquer, parler, notre époque est bavarde... et notre président, Emmanuel Macron n'échappe pas à cette tendance....

Parler est utile, mais il est aussi important d'écouter : écouter les problèmes que rencontrent les Français, les agriculteurs, les enseignants, les travailleurs, les salariés...

 

"Le commencement de bien vivre, c'est de bien écouter", enseignait le philosophe Plutarque, il y a près de deux mille ans...

On a ainsi le sentiment que les responsables politiques sont séparés du réel, des réalités que vivent les gens parce qu'ils ne les écoutent pas.

 

Dans de nombreux pays d'Europe, les agriculteurs manifestent contre la hausse des taxes et la concurrence d'autres pays... 

Les responsables politiques ont-ils conscience de leurs difficultés ? Les ont-ils écoutés ?

 

Dans un autre domaine, "le chef de l’État a souhaité lors de sa conférence de presse, l’augmentation du nombre d'opérations contre le trafic de drogue. Les syndicats de police ont aussitôt dénoncé un coup de com.

 Emmanuel Macron avait annoncé la multiplication d'opérations "place nette", ces manœuvres policières massives et soudaines dans les quartiers prioritaires censées surprendre les dealers et reprendre le contrôle du terrain.

L'annonce a été perçue comme irréaliste par plusieurs syndicats de police. Ils sont actuellement en plein bras de fer avec le gouvernement pour aménager leurs congés alors que les Jeux olympiques de Paris vont mobiliser les effectifs tout l'été." 

Le Président a -t-il pris connaissance des problèmes auxquels sont confrontés les policiers ?

Parole magique !

Un coup de com. encore quand Emmanuel Macron envisage de revaloriser la fonction des enseignants : une revalorisation qui passe par des heures supplémentaires, en fait, puisque les professeurs devraient assurer le remplacement de collègues absents...

C'est un leurre et une imposture !

Les enseignants sont déjà surchargés de travail : comment pourraient-ils assurer dignement des fonctions de remplacements ?

 

Ainsi, les hommes politiques trop éloignés de la réalité du terrain semblent totalement déconnectés, hors du monde, ils vivent dans un univers virtuel, bien loin du monde du travail et de ses multiples contraintes.

 

Emmanuel Macron continue de privilégier la communication. Par des effets d’annonce, il s’imagine changer le réel.

Trop de paroles tuent l'action... Gouverner, ce n'est pas se payer de mots !

 

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/qu-est-ce-que-le-macronisme-17-01-2024-2550015_32.php

 

https://www.lepoint.fr/societe/place-nette-la-multiplication-des-operations-policieres-annoncee-par-macron-est-elle-realiste-18-01-2024-2550066_23.php

Emmanuel Macron ou la parole magique !
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21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 09:14
Ukraine : des champs infestés de mines russes...

 

"En Ukraine, lorsque les Russes reculent, ils laissent derrière eux des mines. Les agriculteurs doivent lutter contre ce fléau afin de reprendre leurs activités. Sur place, ils redoublent d’ingéniosité pour éviter tout risque d’explosion.

Dans la région de Kharkiv, au volant d'un tracteur, pas de conducteur : l'engin avance dans un champ ukrainien grâce à un système télécommandé...

C'est un agriculteur qui dirige la manoeuvre hautement délicate, à distance...

Des centaines de mines sont disséminées sur les terres agricoles de l'est de l'Ukraine.

"Au début, quand j'ai vu une première explosion, j'ai eu peur, et maintenant, j'ai l'habitude, je maîtrise.", déclare l'agriculteur.

Ce que redoutent les agriculteurs : les mines qui explosent sous leurs machines et qui mettent leur vie en péril.

Les professionnels du déminage sont débordés dans les zones où les combats ont été intenses...

Alors, dans une ferme, le patron et ses employeurs s’improvisent démineurs avec un certain sens de l’ingéniosité. "On a blindé notre tracteur avec des plaques de moissonneuses-batteuses et du métal des tanks que les Russes ont abandonnés. Il peut faire des missions de reconnaissance grâce au système télécommandé que notre informaticien nous a aidés à bricoler, je n'arrive pas à croire qu'on fait faire ça à un tracteur qui a plus de 40 ans..."explique ce directeur d'exploitation.

La peur au ventre mais pas le choix pour ce chef d'entreprise.

 Sa ferme a servi de base arrière aux soldats russes jusqu’à leur départ en septembre dernier. Ses terres sont truffées d’engins explosifs, mais il faut tenter de relancer l’activité. 

Le défi est sécuritaire et économique.

"J'avais 800 hectares qui étaient semés, je pensais que ça pourrait nous aider après la libération, mais entre les champs minés et notre matériel détruit, on a du mal à redémarrer. C'est assez décourageant."

 

Selon le gouvernement ukrainien, un tiers des terres agricoles sont truffées d'engins explosifs.

Il faudra certainement 30 ans au moins pour déminer le pays..."

 

30 ans ! Un désastre pour tous ces agriculteurs qui subissent les conséquences d'une guerre inique et ignoble. On comprend le désarroi de tous ces paysans impactés irrémédiablement par cette guerre.

Cette région de l'Ukraine était le grenier à blé du pays et une importante partie de cette production était exportée : de nombreux pays sont désormais menacés de crises alimentaires.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-terres-agricoles-desormais-truffees-de-mines_5898605.html

 

 

 

Ukraine : des champs infestés de mines russes...
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9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 12:05
Rendez-vous aux Jardins de la Fontaine...

 

Les rendez-vous aux Jardins de la Fontaine, à Nîmes, ont été l'occasion d'admirer de nombreux bouquets de fleurs : bougainvilliers, dipladénias, lavandes...

 

Des allées de fleurs, des noms de plantes et de fleurs à découvrir : connaissez-vous la verveine, la santoline, la germandrée fruitée, le ciste pourpre, l'abelia grandiflora, l'agapanthe ?

Savez-vous reconnaître le pistachier térébinthe, le thym cilié, la sauge bleue, la  centaurea pulcherrima, le romarin, la sarriette des montagnes, le paliure, ou épine du Christ, le troène luisant, la  lavande, l' hélichryse,  la spirée du Japon, l'arbousier, le chèvrefeuille des bois... le fenouil sauvage, l' orpin de Nicée ?

Que de poésie et de charme dans tous ces noms de végétaux ! 

La verveine, l'herbe de Vénus, l'agapanthe, la fleur de l'amour, la centaurée, la plante du Centaure, l'hélichryse, le soleil d'or, des noms mythiques...

 

Des couleurs variées, éclatantes dans ces allées aménagées pour la circonstance... on admirait en particulier les teintes de pourpres des bougainvilliers et des dipladénias...

Des senteurs enivrantes près des bouquets attiraient toutes sortes d'insectes, abeilles, bourdons, et même un sphinx colibri aux teintes de feux...

 

Et l'occasion d'apprendre comment pailler les sols, avec des noyaux de pêches, des plaquettes de peuplier, des coques de fèves de cacao, du miscanthus...

 

L'occasion d'apprendre encore ce qu'est une ripisylve, une végétation bordant les milieux aquatiques... ce qui permet de protéger les rives contre l'érosion, le saule, l'aulne et le frêne sont les mieux adaptés car ils ont des racines profondes... c'est aussi une zone tampon qui permet d'épurer et de fixer les nitrates, les phosphates des terres agricoles, c'est enfin une zone de refuge, lieu de ressources de nourriture, lieu de reproduction et de vie pour de nombreuses espèces animales, végétales terrestres et aquatiques. La diversité biologique y est maximale.

 

L'occasion encore d'apprendre comment économiser l'eau dans les jardins, par exemple arroser le soir pour éviter l'évaporation...

 

Des jardiniers étaient présents pour répondre à nos questions, et satisfaire notre curiosité...

 

Les Jardins de la Fontaine accueillaient de nombreuses animations pour tous les publics, petits et grands, passionnés par la nature, néophytes ou amateurs éclairés...

 

Une occasion de redécouvrir la nature, ses beautés, son harmonie dont nous sommes souvent trop éloignés quand nous vivons en ville...

 

 

 

 

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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 12:24
Guerre en Ukraine : c'est aussi une catastrophe écologique...

 

Eh oui, la guerre a aussi des conséquences écologiques terribles... Elle fait des victimes et elle pollue des terres agricoles, de nombreux territoires, l'eau, les sols, l'air...

"La pluie d’obus qui s’abat chaque jour sur l’Ukraine a pollué une grande partie des sols, mais aussi des lacs, dont les poissons meurent. Dans un pays où l’agriculture pèse si lourd, de nombreux champs sont devenus inexploitables.

Chaque semaine, en moyenne, 105 000 obus russes et ukrainiens s'écrasent sur le territoire, des munitions qui déciment les hommes et mutilent les paysages.

Des carcasses de chars, des mines, des tonnes de polluants : une catastrophe écologique...

Serguei Chaparenko, membre de l’association Petcheniguy, vient voir dans quel état on appelait le joyau d’Oskile, un immense lac artificiel. Il traque les conséquences de la guerre sur l’environnement. " Avant tout le paysage était immergé, l'air, l'eau, les sols sont pollués à cause des bombardements russes, car les obus contiennent des métaux lourds... La pollution au nitrate ou au phosphate, elle a vraiment beaucoup augmenté", se désole-t-il. 

Les Russes ont fait exploser le barrage au printemps dernier.

 C’était le plus grand réservoir pour le Donbass. L’eau s’est déversée, inondant les plaines. Conséquence : deux millions de poissons sont morts et des oiseaux ont déserté. Quelques pêcheurs tentent leur chance malgré la pollution et le manque de poissons...

Un pêcheur remonte rapidement un petit poisson... "Avant je pêchais 3 à 5 kg de poissons par jour..."

Toute région polluée, défigurée par la guerre.

 

Oubliées, les photos des cartes postales qui vantaient la douceur de vivre pour les touristes. Aujourd’hui, selon le maire, sur sa commune de l’est de l’Ukraine, 85 000 hectares sont devenus des champs de mines, et les forêts sont désormais interdites d’accès.

"Avant, ici, tout le monde pêchait et allait à la chasse, c'est fini pour au moins 5 ans. La population ne peut même plus aller faire la traditionnelle cueillette de champignons.", déplore le maire de Borova.

Au nord, à moins de 20 km de la Russie, une région qui a connu d'intenses bombardements, avant d'être occupée plusieurs mois par les Russes.

Oleg est le propriétaire d'une exploitation agricole biologique. Le 28 août, une pluie d'obus s'est abattue sur le bâtiment principal et sur ses terres, contaminant la récolte et les sols.

"Je ne peux pas m'apitoyer sur mon sort, si je me laisse aller j'aurais plus qu'à baisser les bras, et pleurer et mourir.", déclare cet agriculteur.

Oleg cultivait des framboises et des fraises sur un petit bout de terre de 6 hectares. Il exportait aussi des noix vers l'Europe. La récolte s'annonçait excellente. Le jour des bombardements russes, une épaisse couche de paille recouvrait ses plantations. 50 obus se sont écrasés sur ses terres, dont un missile de fabrication soviétique.

"A l'intérieur de ce missile, il y avait plein de fragments incendiaires qui ont été projetés un peu partout. Ils ont explosé en hauteur et ont volé dans tous les sens. C'est ça qui a enflammé tout de champ. ça va polluer la terre en profondeur.", explique Oleg.

Oleg veut attendre la fin de la guerre pour tout reconstruire.

 

L’ensemble du coût de cette catastrophe écologique s’élève à 40 milliards d’euros. Une somme que l’Ukraine veut réclamer, à terme, à la Russie, pour réparation de guerre."  

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-consequences-desastreuses-du-conflit-sur-l-environnement_5776706.html

 

 

Guerre en Ukraine : c'est aussi une catastrophe écologique...
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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 09:41
Un monde voué à la démesure : les poulaillers géants...

 

Une vision cauchemardesque : des poulets entassés dans un poulailler géant, asphyxiés, malades, des poulets pourtant destinés à la vente, destinés à la consommation des plus pauvres...

Un monde voué à la démesure... à l'exploitation animale à outrance... un monde où l'économie est reine, une économie qui gouverne tout ce qui peuple la planète...

 

"Des tonnes de terre retirées par des tractopelles. Dans un champ situé dans l’Yonne, les travaux ne font que commencer, mais ils cristallisent déjà de nombreuses polémiques. Dans quelques mois se dressera sur cette vallée un immense poulailler, capable de contenir à lui seul plus de 40 000 volailles.

Éric Bourdon est céréalier et n’a jamais élevé de poulets. Pourtant, son projet est colossal. Le bâtiment est long de 95 mètres, aussi grand qu’un terrain de football.

"On va produire des poulets standards de 41 jours, ce ne sont pas des poulets élevés en plein air, c'est pas du poulet bio, c'est pas du poulet, c'est pas du poulet label... à l'heure actuelle, on fait ça parce que le marché le demande..."

Avec les aléas climatiques, ses céréales ne seraient plus assez rentables. L'agriculteur a donc accepté l'offre du puissant industriel DUC, filiale d'un des leaders européens de la volaille, le hollandais PLUKON, un groupe qui selon l'éleveur se serait même engagé à payer la moitié des travaux : 300 000 euros.

Dans le village de Sergines où le chantier a lieu, le poulailler suscite le débat chez les habitants.

"Vous croyez que c'est agréable ? Vous ouvrez vos fenêtres, vous sentez le caca de poule, vous sentez tout ce que vous voulez..." déclare une habitante.

"Il faut que tout le monde travaille. C'est toujours le même problème... c'est aussi dur pour les agriculteurs que pour nous les retraités... c'est compliqué." dit une autre.

"C'est une honte ! La maltraitance des animaux, vous vous rendez compte ! Il y a je ne sais pas combien de poules dedans. C'est horrible." dénonce une autre.

Ce que craignent les opposants, ce sont des conditions d'élevage indignes : des images filmées en 2020 dans un poulailler du groupe DUC nous montrent des poulets entassés, déplumés, parfois incapables de se déplacer.

Une situation que redoute Jean Luc Pellard, opposant à la construction du nouveau bâtiment : si le projet respecte la loi, il bafoue le bien être animal.

"Une feuille A4, c'est 30 cm sur 21 cm : un poulet n'a même pas ça, il a les deux tiers de ça, en plus il est gavé, il a un squelette qui ne peut pas supporter sa masse musculaire." explique cet opposant.

Pour accélérer la production, le groupe hollandais souhaite construire 80 méga poulaillers autour de l'abattoir de Chailley dans un rayon de 150 kms. Le département de l'Yonne pourrait alors compter plus de poulets que d'habitants.

"En France, c'est beaucoup plus permissif que chez eux, donc ils s'étendent, il n'y a pas les mêmes règles législatives."

Les journalistes ont tenté de joindre l'industriel DUC pendant plusieurs semaines, mais malgré de multiples sollicitations, le groupe n'a pas souhaité leur répondre. 

Pourtant, DUC prépare déjà activement l'arrivée des méga poulaillers : en décembre l'entreprise a même reçu toutes les autorisations du  préfet pour redimensionner son abattoir et passer de 227 tonnes de volailles abattues par jour à 400 tonnes. Un projet défendu par une majorité d'élus locaux.

"Il faut bien se doter de moyens si on veut répondre à la demande. Si on ne le fait pas, on va devoir importer, avec les risques sanitaires que ça comporte. Je trouve que c'est une bonne chose pour le consommateur, nos céréaliers et pour l'économie locale.", déclare un élu.

Pour les voisins du futur méga poulailler, l'autre problématique, c'est l'eau : l'éleveur devrait notamment puiser dans la même ressource en eau que le village de Michery, 1000 habitants.

Une nouvelle qui inquiète l'équipe de la mairie : avec la sécheresse, les réservoirs sont déjà plus bas que la normale.

Si le méga poulailler de Sergines doit démarrer son activité en 2024, le groupe DUC prévoit l'installation d'un projet encore plus grand dans l'Aube : un élevage de 90 000 poulets ! "

 

La démesure encore et toujours... le mépris du monde animal et la recherche du profit et du chiffre au détriment de la qualité. Le monde d'après n'a pas changé et même pire : il conduit à des dérives terrifiantes au nom du profit et de la croissance...

Alors que l'obésité devient un fléau mondial qui touche de nombreux pays, les industriels de l'agroalimentaire produisent une nourriture abondante de mauvaise qualité... une nourriture peu chère réservée aux plus pauvres.

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/yonne-des-poulaillers-geants-creent-la-polemique_5795102.html

 

 

 

 

Un monde voué à la démesure : les poulaillers géants...
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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 12:15
La guerre de l'eau a déjà commencé...

 

La guerre de l'eau a déjà commencé : on a vu des images d'affrontements violents autour de la méga bassine de Sainte Soline...

Ces gigantesques réservoirs d’eau sont accusés par leurs opposants de privatiser une ressource commune au profit d’une agriculture intensive et productiviste qui refuse de se remettre en question à l’aune du changement climatique.

L'eau : une ressource précieuse, essentielle... sans eau, pas de vie sur notre planète... Avec le changement climatique, cette ressource s'épuise.

Ainsi, pour une trentaine de départements français, le manque d'eau est déjà une réalité.

 

Lors d'un déplacement dans les Hautes Alpes, le président Emmanuel Macron a appelé les Français à la sobriété...

Il a présenté son plan pour l'eau : réutilisation des eaux usées, hausse des tarifs en fonction de la consommation, adaptation des centrales nucléaires au changement climatique...

 

L'eau devient donc un enjeu crucial. Comment la préserver ? Comment la répartir ? Comment l'agriculture peut-elle s'adapter aux sécheresses chroniques qui nous attendent ?

Certains agriculteurs sont farouchement opposés aux méga bassines, d'autres les défendent.

Le sujet suscite aussi des tensions graves entre écologistes et agriculteurs, comme on l'a vu à Sainte Soline pour le stockage artificiel d'eau.

On est déjà dans la guerre de l'eau : on prévoit une raréfaction de la ressource dans les années qui viennent.

Va-t-on vers une flambée des prix de l'eau ?

En ces temps d'inflation galopante, une augmentation du prix de l'eau serait vraiment malvenue.

 

La "tarification progressive responsable" sera mise en place dès cet été pour les particuliers. Mais pas de tarification progressive pour les plus gros utilisateurs d'eau.

 

Le prix de l'eau va sans doute exploser : plus on  utilise d'eau, plus on va payer cher. Il va falloir aussi investir beaucoup, ce qui va se répercuter sur le prix de l'eau...

C'est la fin de l'abondance pour l'énergie, et c'est aussi la fin de l'abondance pour l'eau.

 

De plus, la France est en retard sur le recyclage de l'eau et le plan présenté par Emmanuel Macron est très limité.

 

On peut craindre une inégalité sociale entre ceux qui s'en fichent parce qu'ils ont de quoi payer et ceux qui en seront à compter goutte à goutte.

Ce sont encore les plus pauvres qui vont devoir restreindre leur consommation... Ce sont encore les plus pauvres qui risquent d'être pénalisés.

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4718923-sainte-soline-la-guerre-de-l-eau-est-declaree.html

 

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/4725355-emission-du-jeudi-30-mars-2023.html

 

https://www.lepoint.fr/environnement/quatre-questions-sur-la-tarification-progressive-de-l-eau-voulue-par-macron-31-03-2023-2514419_1927.php

 

 

La guerre de l'eau a déjà commencé...
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16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 13:11
Producteurs de pommes en difficulté...

 

Après les boulangers menacés de fermeture par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie, les paysans, les arboriculteurs eux aussi se voient contraints d'arrêter leur activité qui n'est plus rentable.

Toute notre agriculture est ainsi au bord du gouffre.

 

"Des pommiers arrachés à la pelleteuse dans le Tarn, d'autres tronçonnés à la chaîne près de Limoges, des vergers condamnés et des producteurs qui jettent l'éponge, acculés par la flambée des prix.

"C'était pas le but du tout, j'aurais préféré le transmettre soit à mes enfants ou à un collègue, mais en arriver là, être obligé de les faire brûler, parce que la rentabilité n'y est plus du tout, c'est quand même dramatique.", déclare Rémi Gibaud, arboriculteur en Haute-Vienne.

Emballage, main d'oeuvre, électricité : des charges qui explosent sans être répercutées sur les prix, selon ces producteurs.

Une crise de trop pour ces pommiculteurs, mobilisés à Angers, pour une opération étiquetage dans une grande surface. Ils demandent à la grande distribution de les payer 20 centimes de plus par kilo pour survivre.

 

"On en veut à la grande distribution, aujourd'hui ils font la sourde oreille, demain, c'est la mort du verger français...", dit Sébastien Hudin, arboriculteur en Indre-et-Loire.

Des actions de producteurs un peu partout en France...

 

Et des consommateurs qui affichent leur soutien.

"On a tout ce qu'il faut en France : on va chercher ailleurs, c'est ridicule.", déclare une cliente.

"On devrait être capable nous aussi de faire des efforts pour les aider quand on va faire nos courses." commente un autre client.

 

Mais une augmentation des prix est-elle vraiment possible ?

Pas si sûr, alors que la pomme française est déjà beaucoup plus chère que celle de ses concurrents étrangers.

"Le kilo de pommes golden que tout le monde connaît est à environ 1,50 euro en moyenne en France chez les grossistes, il est en Italie à 1,20 euro, en Allemagne, 1 euro et en Pologne, moins de 1 euro. Mais avec l'inflation en plus, cela devient inatteignable. Parfois, le consommateur va se détourner." explique Laurent Plantevin, expert en négociations commerciales...

Une menace pour toute une filière : ces 20 dernières années, près de la moitié des vergers français a déjà disparu."

 

Ainsi, notre agriculture, déjà en péril depuis des années, risque de disparaître...

Et combien d'autres secteurs sont aussi impactés par l'inflation ?

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/inflation-l-appel-a-l-aide-des-producteurs-de-pommes-qui-reclament-le-soutien-de-la-grande-distribution_5602865.html

 

Producteurs de pommes en difficulté...
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17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 12:26
Et l'humain ?

 

La numérisation du monde tend à effacer l'être humain : les services publics reculent et sont de plus en plus remplacés par des ordinateurs et des machines...

Vous téléphonez pour obtenir des renseignements, c'est une machine, un robot qui vous répond...

Nous avons tous l'habitude de récupérer de l'argent dans des distributeurs automatiques... 

 Dans les supermarchés, les caisses automatiques se développent...

 

 Les machines deviennent de plus en plus présentes dans le monde moderne : toujours plus efficaces, plus performantes, autonomes...

 

Dans les gares, les guichetiers disparaissent : il faut avoir un smartphone, ou une carte bancaire pour acheter un billet...

 

Et que dire des agriculteurs ? 7 millions ont disparu en quelques décennies : mécanisation, spécialisations, monocultures, épuisement des sols et recours à la chimie, pesticides, engrais...

Et voici que l'agriculture a recours au numérique : capteurs, tracteurs guidés par des satellites... capteurs et algorithmes sont censés savoir tout mieux que l'humain...

Même les animaux sont connectés !

 Le numérique, les ordinateurs sont déjà en place dans nombre de lycées et d'écoles : de nombreuses salles de classe sont équipées d'ordinateurs, les élèves dans certaines régions ont reçu des portables fournis gratuitement... La plupart des adolescents disposent d'un ordinateur familial...

L'ordinateur est un outil de savoir unique mais l'école doit rester un lieu de contact privilégié entre l'enseignant et les élèves. Pour ma part, j'ai toujours des difficultés à laisser des élèves devant un ordinateur, j'ai l'impression alors que le contact, la relation directe se perdent.

 

On remplace ainsi les humains par du matériel : ordinateurs, réseaux internet, centres de stockage des données...

On parle alors de "dématérialisation", un terme tout à fait inapproprié, car, c'est l'inverse qui se produit, il s'agit d'une matérialisation des services, qui a pour conséquence une déshumanisation.

 

Les relations humaines sont ainsi monétisées, comme l'écrit Nicolas Bérard, dans son ouvrage intitulé Ce monde connecté qu'on nous impose...

 

Et il donne cet exemple révélateur : "Dorénavant, les facteurs ne peuvent plus accepter votre invitation à boire le café. Une pratique vieille comme La Poste, sans doute très sympathique mais qui ne rapportait pas un kopeck à l'entreprise. En revanche, on te propose désormais de souscrire au forfait "Veiller sur mes parents", auquel cas ton facteur sera contraint d'accepter l'invitation une, trois ou cinq fois par semaine selon l'argent que tu auras bien voulu débourser. Bonjour la convivialité ! Géolocalisé tout au long de sa tournée, l'agent postal ne pourra pas se dérober."

La Poste ne fait, pourtant, que rendre payant un service que les facteurs ont toujours rendu aux usagers gratuitement, et le plus naturellement du monde.

 

Nous allons à marche forcée vers une société hyperconnectée qui efface notre humanité : il convient de résister à la tentation du tout numérique...

 

 

Source : Ce monde connecté qu'on nous impose de Nicolas Bérard

 

Et l'humain ?
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24 août 2022 3 24 /08 /août /2022 09:42
Pénuries....

 

Pénurie d’enseignants, de médecins, d’infirmières, de personnels dans la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture, pénuries de chauffeurs de cars scolaires, de maîtres-nageurs...

Que de secteurs impactés par ces pénuries !

 

Des enfants privés de transport scolaire pour la rentrée, le 1er septembre... Des enfants, des adolescents privés d'enseignants...

Pourquoi tant de difficultés à recruter dans ces secteurs ?

 

La plupart de ces métiers ne sont plus attractifs : problèmes de rémunération, surcharge de travail, manque de considération et de reconnaissance...

 

C'est le cas des enseignants qui font face à des classes surchargées, dans des locaux parfois vétustes.

Cette année, plus de 4 000 postes n'ont pas été pourvus aux concours des enseignants : des pénuries inquiétantes à quelques jours de la rentrée scolaire...

Qui veut désormais devenir enseignant ? Posez la question autour de vous...

 
Qui veut être muté, en début de carrière, dans une région lointaine, inconnue ? Qui veut affronter la violence ordinaire, l'indiscipline des élèves ?
 
Qui accepte d'être déconsidéré, méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?
 
Qui a envie de corriger des copies de plus en plus indigestes, mal orthographiées, mal rédigées, des copies de plus en plus nombreuses, car les classes sont de plus en plus chargées ?
 
Qui souhaite entrer dans un métier où l'enseignant est taillable et corvéable à merci ? Rencontres avec les parents, organisation de bacs blancs, de devoirs communs, correction des épreuves orales du baccalauréat, parfois dans des villes fort éloignées du lieu de travail et de résidence...
 
Qui a envie d'être contrôlé par des inspecteurs qui sont totalement coupés du terrain et n'en connaissent plus la réalité ?

 

Triste constat ! Un des métiers les plus importants de nos sociétés est sacrifié à des modes : la transmission des connaissances n'est plus au coeur de ce métier, or, elle est essentielle, seules les connaissances permettent de progresser, elles sont un support indispensable de la réflexion...
 

Pour répondre à la crise de recrutement, des contractuels ont été embauchés dès juin grâce à des "job dating", entretiens organisés dans plusieurs académies. Les personnes retenues, qui doivent avoir au minimum une licence – quelle qu'elle soit –, enseigneront dès la rentrée, avec souvent quelques jours de formation seulement, proposés à partir de cette semaine.

Ces personnes recrutées en hâte ne sont bien évidemment pas véritablement formées pour enseigner...

C'est du bricolage !

 

 

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/societe/une-rentree-scolaire-sous-tension-marquee-par-la-penurie-d-enseignants-23-08-2022-2487017_23.php

 

 

Pénuries....
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