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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 12:35
Licenciée pour un euro !

 

Alors que les Etats dépensent des milliards pour fabriquer des armes et se faire la guerre, une employée chargée du nettoyage de toilettes a été licenciée, accusée d'avoir dérobé un euro !

 

"Licenciée : accusée d'avoir volé un euro ! après 6 années passées à nettoyer des toilettes publiques, gare Montparnasse à Paris...

En recherche d'emploi depuis son licenciement, elle a accepté de raconter à visage caché son quotidien dans des toilettes empruntées par des centaines de voyageurs chaque heure.

Prix du passage : un euro, à ce tarif, les lieux doivent rester propres... sinon, les clients sont invités à le signaler.

Elle remplit son rôle jusqu'à ce matin de novembre où son employeur la convoque : vidéosurveillance à l'appui, il l'accuse d'avoir dérobé une pièce d'un euro laissée sur le comptoir par un client.

"C'est un pourboire que le client m' a passé. Ils m'ont dit : "Pour nous, c'est un vol. C'est très dur. C'est un boulot qui n'est pas facile. Parce que vous avez des gens qui chient par terre... et en  fin de compte, pour un euro, ils me jettent comme un rien. Pour un euro, je suis licenciée pour un euro." témoigne l'employée.

Quelques jours plus tard, la lettre de licenciement de son employeur confirme le motif, l’accusant d’avoir pris une pièce de monnaie. La salariée affirme pourtant n’avoir jamais reçu d’avertissement jusque-là, pas le moindre blâme, ce que concède son employeur, la société 2theloo. 

Depuis dix ans, cette entreprise s'est vue confier par la SNCF les sanitaires d'une trentaine de gares.  Résultat : près de dix millions de chiffre d’affaires annuel, un peu plus de 200 employés et une gestion du personnel qui interroge. Il y a par exemple l’interdiction de recevoir des pourboires.

Contacté, un représentant confirme : "La société ne fonctionne pas avec un système de pourboire."

Mais certains clients auraient tout de même pris l'habitude de déposer une pièce sur le comptoir en sortant.

Dans ce cas chez 2theloo, l'argent irait tout droit dans les poches de la société. C'est ce qu'affirme un agent d'entretien toujours dans l'entreprise.

"Des fois, les clients sont pressés, ils laissent sur la table et puis s'en vont et vous le mettez dans la caisse. C'est la demande de l'entreprise de le mettre dans la caisse. Et c'est la société qui en profite. Nous, on n'en profite en rien."

Et pour veiller à l'application de ces règles, les salariés seraient selon eux contrôlés à distance via un système de vidéosurveillance.

"Quand quelqu'un qui n'est pas là te dit que tu es en train de parler avec la sécurité, ça se voit qu'il est en train de vous regarder sur la caméra."

Contactés les dirigeants n'ont pas souhaité rencontrer les journalistes pour répondre aux allégations des salariés. Par message, ils assurent veiller à leur bien-être.

Pourtant, le licenciement de Montparnasse ne serait pas un cas isolé. Ces derniers mois, de nombreux salariés auraient été remerciés, ici pour deux absences d'une quinzaine de minutes, là pour un retard...

Au total, la CGT  a recensé une vingtaine de licenciements pour fautes en moins d' un an dont une bonne partie qu'elle estime injustifiée. Le syndicat qui rappelle avoir dû saisir la justice l'année dernière pour contraindre l'entreprise à appliquer la loi sur le travail du dimanche.

"C'est une entreprise qui ignore complètement les lois françaises... d'ailleurs, il y a des dizaines de procédures et elle se fait très régulièrement condamner." explique Richard Bloch, défenseur syndical de la CGT.

Contactée, la SNCF, quant à elle, explique ne pas être responsable des agissements de son sous-traitant dont le contrat s'achèvera en 2026."

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/gare-montparnasse-une-employee-licenciee-pour-1-euro-de-pourboire_6521606.html

 

 

https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-pour-un-euro

Licenciée pour un euro !
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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:24
La pauvreté s'aggrave en France...

 

Alors que les riches prospèrent et deviennent de plus en plus riches, la pauvreté s'aggrave en France : c'est le constat partagé par l'INSEE et le Secours Catholique. L'institut national des statistiques tirait les enseignements de l'année 2021.

 

Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Le niveau de vie des ménages les plus aisés augmente, mais à l'opposé, du fait de la disparition des aides de solidarité exceptionnelle versées en 2020, année du Covid, le taux de pauvreté augmente de presque un point, passant à 14, 5%.

 

Le rapport du Secours Catholique porte, lui, sur 2022 avec un constat similaire : la situation s'aggrave pour les ménages les plus pauvres, y compris pour ceux qui travaillent.

Pour le Secours Catholique, 2022, c'est une baisse du pouvoir d'achat pour les familles modestes, qu'elles travaillent ou pas : pour ces ménages pauvres, l'année passée a été douloureuse pour le porte-monnaie.

 

Jean  Merckaert du Secours Catholique explique : "Les aides exceptionnelles qui ont été octroyées par le gouvernement pendant la crise sanitaire ont servi de mini coussins d'amortissement... le fait que ces coussins disparaissent, cela fait que la chute est effectivement douloureuse avec l'impact de l'inflation sur le panier des ménages les plus pauvres. On a aujourd'hui de plus en plus de ménages qui se tournent vers les associations pour pouvoir s'en sortir. On a le sentiment que le gouvernement compte sur les associations pour venir faire tampon."

 

Du côté du gouvernement, on précise qu'en 2022, des aides ont été versées à ces familles modestes et les minimas sociaux augmentés, et surtout, on répète que la meilleure arme contre la pauvreté est le travail et que le chômage a baissé...

Pour Jean  Merckaert, ce n'est pas suffisant...

"Beaucoup de ménages, bien qu'ayant des revenus du travail, sont en difficulté, on a vu beaucoup se développer l'auto entreprenariat ces dernières années, mais ce sont des revenus qui peuvent être extrêmement variables."

L'association pointe tout particulièrement la situation des femmes qui, tout en travaillant, n'ont plus aucune marge de manoeuvre en dehors des dépenses contraintes...

 

La France est le troisième pays qui compte le plus de millionnaires au monde. Est-il décent que la pauvreté s'aggrave dans notre pays ?

Un rappel : "Plus le travail est pénible, moins il est rémunéré et plus les corps souffrent... Les ouvriers meurent huit ans plus tôt que les cadres..."

Où est la justice sociale ?

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/economie/la-pauvrete-et-les-inegalites-s-accentuent-en-france-selon-l-insee-14-11-2023-2543125_28.php

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-14-novembre-2023-6967645

 

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/5387094-le-monde-merveilleux-des-ultra-riches.html

 

 

La pauvreté s'aggrave en France...
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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 08:23
Le précariat : une nouvelle classe sociale...

 

"En Europe, un tiers des actifs qui travaillent se trouvent en situation de précarité professionnelle. Malgré un emploi, et parfois même plusieurs, les fins de mois se font difficiles et se loger, s'alimenter, se chauffer deviennent des questions délicates. Ces travailleurs forment une nouvelle classe sociale baptisée "précariat" par les économistes, un néologisme né de la contraction de "précarité" et de "prolétariat". La hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie a considérablement augmenté l'insécurité économique de larges pans de la société, qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne. Alors que le tiers supérieur s'est enrichi malgré la crise, le décrochage de la partie basse s'est accentué. Occupant les emplois les plus précaires, les femmes apparaissent nettement plus touchées que les hommes.

 

En France, en Allemagne, mais également en Suède, autrefois considérée comme un paradis social, le précariat est en hausse. Certains participent à des actions de protestation, d’autres ne croient plus en l’État – ni en la démocratie – et comptent sur les systèmes de solidarité plus que sur les aides publiques. Tous partagent les mêmes angoisses et la même perplexité face à leur situation.

 

Une vague de contestation déferle sur l'Europe : les populations sont en colère contre la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie.

La contestation est attisée par une insécurité économique qui n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Elle touche de larges pans de la société qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne.

De plus en plus de contrats de travail sont à durée déterminée, les revenus sont fluctuants, souvent, un seul travail ne suffit plus. Les conditions de vie se précarisent.

 

"Si on ne s'attaque pas d'urgence aux insécurités qui touchent le précariat et à ses aspirations, nous assisterons à l'émergence d'un monstre politique.", déclare un économiste.

Ces dernières années, les Européens ont été confrontés à de nombreuses difficultés : une pandémie qui a entraîné de graves problèmes de santé et de longues périodes de confinement et deux guerres en Syrie et en Ukraine qui ont entraîné l'afflux de millions de réfugiés.

 

"Les inégalités se sont creusées, elles sont aussi devenues plus visibles socialement, aujourd'hui nous sommes face à un nouveau défi avec l'augmentation des prix du gaz et des produits alimentaires et cela va essentiellement toucher les classes moyennes inférieures."

Alors que le tiers supérieur de la société s'est enrichi malgré la crise, le décrochage du bas de la classe moyenne est de plus en plus marqué.

 

"On nous laisse tomber, comment un pays aussi riche que le nôtre peut-il compter autant de retraités pauvres ? C'est affreux", commente une Allemande.

Plusieurs personnes ont du mal à joindre les deux bouts alors qu'elles ont un emploi...

Parmi elles, en France, Patricia Lesage rencontrée par les journalistes une première fois, il y a 3 ans : à cette époque, elle partait travailler à 4 heures du matin pour faire le ménage dans une crèche avant l'arrivée des enfants. Elle est alors âgée de 56 ans et elle est payée 9,90 euros de l'heure sans complément de revenus.

A la fin du mois, elle touche environ 1100 euros quand tout va bien.

Mais cet emploi n'est que temporaire : il lui a été proposé par une agence d'intérim.

Ce n'est pas le seul travail de Patricia mais c'est celui qui lui rapporte le plus.

Patricia évoque la précarité de son travail, sa mauvaise rémunération, elle se sent rejetée par la société.

"9 euros, c'est la misère...", dit-elle.

 

La France a libéralisé son marché du travail relativement tard. En 2017, les règles du licenciement et du droit du travail temporaire ont été considérablement assouplies, avec ce qu'on appelle les ordonnances Macron, dans le but de créer de nouveaux emplois. Mais cela n'a pas marché. Les créations d'emplois n'ont pas été à la hauteur des espérances.

Dans les départements du Nord où vit Patricia et où le taux de chômage est le plus élevé de France, les revenus sont inférieurs à la moyenne et depuis longtemps.

Patricia a occupé toutes sortes d'emplois : elle a travaillé à la chaîne et dans l'industrie florale, actuellement, elle fait essentiellement des ménages et du repassage.

Quand elle sera à la retraite, elle touchera 270 euros, une misère !

"Cela veut dire qu'à 62 ans, je prends ma valise et je vais sous les ponts", dit-elle.

 

En France, le recours au travail temporaire, qu'il soit subi ou choisi, s'est massivement répandu ces dernières années.

L'Allemagne a développé le marché de l'intérim il y a déjà une dizaine d'années. Mais entre temps, la France est allée plus loin : la part du travail temporaire dans l'emploi global est aujourd'hui plus élevée qu'en Allemagne.

 

Selon un économiste, au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a conduit à une redistribution du bas vers le haut au niveau mondial.

"On a vu émerger un capitalisme de rentiers dans lequel la richesse produite par les actifs qu'ils soient financiers, physiques ou intellectuels ne cesse d'augmenter, tandis que la part du revenu du travail dans le revenu national ne fait que diminuer. Cela fait 30 ans qu'on assiste à la stagnation du salaire réel.

En Europe et en Amérique du Nord, la libéralisation du droit du travail commence dans les années 80, l'emploi se précarise, les protections contre le licenciement sont assouplies et le recours aux intérimaires se développe. Les contrats à durée déterminée deviennent la norme.

Partout en Europe, l'ensemble de la classe moyenne inférieure voit son niveau de vie baisser.

Trois ans plus tard, la situation de Patricia Lesage s'est légèrement améliorée : elle a trouvé un nouvel emploi en tant que femme de ménage et aide cuisinière dans un centre pour handicapés. C'est le premier emploi fixe de sa vie mais ses revenus sont aussi faibles qu'avant... elle gagne environ 1400 euros par mois. L'inflation l'inquiète : les produits alimentaires sont constamment de plus en plus chers.

"L'électricité, l'eau, le gaz augmentent. Il faut faire attention à tout."

Patricia Lesage ne vote plus...

 

L'insécurité frappe de plus en plus de personnes obligées d'enchaîner les emplois tout en comptant chaque centime en fin de mois.

"Le précariat ne cesse de se développer dans tous les pays industrialisés... " déclare Guy Standing, économiste.

"Des millions de personnes à qui l'on dit qu'elles doivent s'habituer à une vie faite d'emplois précaires... plus grave encore que les emplois temporaires et les autres petits boulots, il y a le fait que ces personnes n'ont plus d'identité professionnelle : cela contribue à créer ce que l'on appelle l'insécurité existentielle."

 

En Allemagne, la précarité sévit aussi...

"Au départ, l'emploi précaire était supposé avoir une fonction de passerelle, pour le salarié, il y avait l'espoir de passer d'un emploi précaire à un emploi stable, mais cela ne se produit pas, c'est comme le hamster dans sa roue, et avec un emploi précaire, les gens se retrouvent très vite dans une situation de vie précaire..." dit Mona Motakef, sociologue.

"L'expression "le travail paie toujours" nie les inégalités car les conditions de départ dans la vie sont différentes en fonction de la famille dans laquelle nous sommes nés, en fonction de l'éducation et de la sécurité matérielle et l'origine migratoire joue également un rôle. Les gens réussissent aussi grâce à leurs privilèges de départ."

 

Les loyers augmentent en Allemagne, la misère grandit depuis plusieurs décennies.

La différence entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître.

Et la pauvreté reste souvent cachée."

 

Source :

https://www.arte.tv/fr/videos/110347-000-A/pauvres-malgre-le-job/

 

 

 

 

Le précariat : une nouvelle classe sociale...
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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 12:45
Les banques alimentaires font le plein...

 

Même les premiers prix et les marques distributeurs connaissent des records d’inflation eux aussi. Par exemple, le prix du sucre premier prix a grimpé de 42 % en raison de la mauvaise récolte de betteraves. Les produits frais ne sont pas épargnés par cette hausse, notamment les œufs premier prix, avec une augmentation de 31 %. Selon un expert, ces hausses ne sont pas une surprise. Dans les autres rayons, le constat est le même : les prix augmentent. 

Alors, il n'est pas étonnant de voir les banques alimentaires prises d'assaut par de plus en plus de personnes en difficulté.

 

"C'est une file qui ne cesse de s'allonger : devant le restau du coeur de Redon, une jeune femme de vingt ans qui cherche un peu ses marques...

 

La première fois qu'elle s'est décidée à venir c'était lundi dernier... elle travaille en intérim mais avec un salaire de 700 euros par mois, elle n'a pas de quoi remplir son caddie ni pour elle ni pour ses parents qu'elle aide.

"On est trois à vivre à la maison, alors c'est un peu compliqué..."

La jeune femme fait partie des nouveaux inscrits ; un tiers des bénéficiaires des banques alimentaires le sont depuis moins de six mois.

 

Les travailleurs pauvres représentent 17% des personnes aidées, une situation difficile pour la jeune femme.

"J'aurais préféré m'en sortir moi-même que de venir ici", dit-elle avec amertume.

 

Avec l'inflation, l'alimentation est devenue le deuxième poste de dépenses pour les plus modestes, juste derrière le logement.

 

Une autre femme témoigne :

"Je suis en situation de handicap avec une adolescente à la maison, des factures qui augmentent, qui augmentent, voilà il y a pas le choix..."

 

Dans une autre épicerie solidaire, aussi, les demandes affluent. 

Huile, lessive, viande, ici, les clients paient les produits 20 à 40% de leur valeur en supermarché, un coup de pouce indispensable pour une mère de famille.

"On a des retards de loyer, on a les charges qu'on n'arrive pas à payer... si on ne trouve pas de solutions pour manger, parce que manger, c'est la base, tout de suite on s'écroule..."

 

En 2022, les banques alimentaires ont aidé deux millions quatre cent mille personnes."

 

Des précaires, des chômeurs de plus en plus nombreux parmi ces bénéficiaires : l'inflation les frappe de plein fouet et ils doivent se résoudre à obtenir des aides alimentaires.

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/precarite-de-plus-en-plus-de-francais-se-rendent-dans-les-banques-alimentaires_5683319.html

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/pouvoir-d-achat-les-produits-de-marques-distributeurs-impactes-par-l-inflation_5683271.html

 

Les banques alimentaires font le plein...
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16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 13:11
Producteurs de pommes en difficulté...

 

Après les boulangers menacés de fermeture par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie, les paysans, les arboriculteurs eux aussi se voient contraints d'arrêter leur activité qui n'est plus rentable.

Toute notre agriculture est ainsi au bord du gouffre.

 

"Des pommiers arrachés à la pelleteuse dans le Tarn, d'autres tronçonnés à la chaîne près de Limoges, des vergers condamnés et des producteurs qui jettent l'éponge, acculés par la flambée des prix.

"C'était pas le but du tout, j'aurais préféré le transmettre soit à mes enfants ou à un collègue, mais en arriver là, être obligé de les faire brûler, parce que la rentabilité n'y est plus du tout, c'est quand même dramatique.", déclare Rémi Gibaud, arboriculteur en Haute-Vienne.

Emballage, main d'oeuvre, électricité : des charges qui explosent sans être répercutées sur les prix, selon ces producteurs.

Une crise de trop pour ces pommiculteurs, mobilisés à Angers, pour une opération étiquetage dans une grande surface. Ils demandent à la grande distribution de les payer 20 centimes de plus par kilo pour survivre.

 

"On en veut à la grande distribution, aujourd'hui ils font la sourde oreille, demain, c'est la mort du verger français...", dit Sébastien Hudin, arboriculteur en Indre-et-Loire.

Des actions de producteurs un peu partout en France...

 

Et des consommateurs qui affichent leur soutien.

"On a tout ce qu'il faut en France : on va chercher ailleurs, c'est ridicule.", déclare une cliente.

"On devrait être capable nous aussi de faire des efforts pour les aider quand on va faire nos courses." commente un autre client.

 

Mais une augmentation des prix est-elle vraiment possible ?

Pas si sûr, alors que la pomme française est déjà beaucoup plus chère que celle de ses concurrents étrangers.

"Le kilo de pommes golden que tout le monde connaît est à environ 1,50 euro en moyenne en France chez les grossistes, il est en Italie à 1,20 euro, en Allemagne, 1 euro et en Pologne, moins de 1 euro. Mais avec l'inflation en plus, cela devient inatteignable. Parfois, le consommateur va se détourner." explique Laurent Plantevin, expert en négociations commerciales...

Une menace pour toute une filière : ces 20 dernières années, près de la moitié des vergers français a déjà disparu."

 

Ainsi, notre agriculture, déjà en péril depuis des années, risque de disparaître...

Et combien d'autres secteurs sont aussi impactés par l'inflation ?

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/inflation-l-appel-a-l-aide-des-producteurs-de-pommes-qui-reclament-le-soutien-de-la-grande-distribution_5602865.html

 

Producteurs de pommes en difficulté...
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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 08:09
Le supermarché du futur...

 

Vous imaginez des caddies dopés à l'intelligence artificielle ? Des caddies avec des capteurs visuels intégrés dans le guidon ?

Des caddies qui vous délivrent votre liste de courses hebdomadaires...

Des caddies qui connaissent vos habitudes de consommation...

Des caddies qui se déplacent tout seuls et qui guident le client vers ses produits préférés...

Des caisses à reconnaissance faciale seront mises en place...

Le ticket de caisse sera enregistré dans une application de smartphone... donc plus besoin de caissière...

Le caddie se reconduira tout seul jusqu'à sa rangée...

 

C'est ainsi que Kai-Fu Lee imagine le supermarché du futur dans son ouvrage intitulé "I. A. la plus grande mutation de l'histoire".

Mais quelle horreur !

Un monde qui nous prive de notre mémoire, un monde où l'on n'agit plus, où les objets prennent le pouvoir, est-ce là un monde enviable ?

L'homme a besoin d'agir, de se remémorer, d'être en contact avec les autres...

On perçoit tous les dangers de l'intelligence artificielle : une déshumanisation...

L’entreprise new-yorkaise Caper a déjà mis au point des caddies connectés pourvus d’intelligence artificielle. Ces chariots nouvelle génération scannent alors automatiquement les codes-barres des articles choisis par le client. Le caddy high-tech favoriserait ainsi l’apparition de magasins sans caisse.

Et d'ailleurs, on voit déjà se dessiner cette déshumanisation dans nos supermarchés : caisses automatiques qui se multiplient, paiements par carte bancaire, diminution du nombre de caissières, moins de personnel...

Et ce sera pire avec l'apport de l'Intelligence Artificielle...

Un monde de machines, un monde qui va créer encore plus de chômage et de dépendance aux machines...

 

Comme le dit Sylvain Tesson, dans un article paru sur le journal Marianne, "le progrès des choses n'est pas le progrès de l'homme... Ce qui est neuf n'est pas forcément mieux."

 

Et Sylvain Tesson de citer un texte de Giono dans lequel "l'écrivain utilise l'exemple des allumettes qu'on sortait de sa poche pour allumer sa cigarette, son cigare, sa pipe... ça marchait très bien. Mais comme le progrès déteste la perfection, puisqu'il faut toujours faire mieux, on a inventé le briquet.

On met de l'essence dedans, ça pue, on s'en fout plein les doigts... Puis on a progressé encore, le briquet est devenu jetable : on allume et on jette, comme l'allumette. C'est ça, le progrès..."

 

Et Sylvain Tesson précise : "Prenez un marteau : il est au service de l'homme. Il enfonce le clou. L'homme, lui, est au service de l' iPhone. Il l'alimente, le nourrit d'informations, le programme, lui obéit, et finalement lui répond."

 

 

 

 

 

 

Le supermarché du futur...
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30 juin 2021 3 30 /06 /juin /2021 08:11
Encore un recul de l'âge de la retraite ? Quelle honte !

 

Et on reparle du recul de l'âge de la retraite ! Alors que le travail se fait rare, que le nombre de chômeurs ne cesse de croître, il serait question d'un recul progressif de l'âge de la retraite, jusqu'à 64 ans...

Une honte !

"Il faut travailler plus", on connaît ce refrain !

Que dire ? Chômeurs, employés à temps partiel, jeunes en quête de travail correctement rémunéré, précaires... "Si tous ces gens avaient un emploi formé et rémunéré en conséquence, le problème de l'équilibre financier des régimes de retraites à long terme serait en partie réglé, car qui dit salaire dit cotisations sociales.", écrit fort justement Jack Dion dans un article du journal Marianne.

Et il précise : "C'est la crise de l'emploi qui crée le déficit, pas l'âge de départ à la retraite."

Et de rajouter : "Au passage, on justifiait la chose par l'augmentation de l'espérance de vie, en oubliant que celle-ci n'évolue pas de manière similaire pour tout le monde."

 

Un reportage lors du JT de France 2 évoquait aussi ce sujet :

"Travailler deux ans de plus et prendre sa retraite à 64 ans au lieu de 62, le sujet est sur la table, au lendemain des élections régionales.

Dans une menuiserie de la région parisienne, cette nouvelle inquiète : un architecte de 60 ans qui prévoit de partir dans deux ans, témoigne :

"J'ai commencé à m'intéresser à la retraite cette année : ça fait peur des changements comme ça, c'est décevant."

 

Bien plus jeune, un menuisier s'alarme de devoir exercer plus longtemps ce métier physique.

"Des fois, on prend la retraite et on meurt deux ans ou cinq ans, après, on n'en profite pas. Franchement, c'est pas bien du tout."

Une évidence : certains travaux pénibles ne permettent pas de profiter pleinement de la retraite : quelle injustice !

 

"Le gouvernement voudrait augmenter rapidement l'âge de départ à la retraite de 6 mois par génération, en clair : un salarié né en 1961 travaillerait 6 mois mois de plus, jusqu'à 62, 5 ans. Et à la fin de la réforme un natif de 1964 pourrait prendre sa retraite deux ans plus tard qu'aujourd'hui, à 64 ans.

Mais à moins d'un an de la présidentielle, une telle réforme pourrait de nouveau pousser les Français dans la rue.

Selon le journal Les Echos, elle permettrait de dégager 14 milliards d'euros, à l'horizon 2026, ce dont doutent les syndicats.

 

"Aujourd'hui, une personne sur deux qui prend sa retraite n'est pas en emploi. Elle est au chômage, en invalidité. Donc, si vous leur demandez de travailler plus longtemps, elles seront plus longtemps au chômage, plus longtemps en invalidité, et les économies qu'on fera côté retraite, on les transférera sur d'autres budgets sociaux.", déclare Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT. 

Des remarques frappées au coin du bon sens...

 

Hélas, comme l'écrit Jack Dion, la France est soumise aux diktats européens, "à la commission de Bruxelles qui somme les gouvernements des pays de l'UE d'en revenir au plus vite aux normes comptables qui tiennent lieu de bréviaire."

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/retraite/reforme-bientot-une-retraite-a-64-ans_4682291.html

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31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 08:18
Une semaine décisive... une de plus !

 

Les semaines décisives se suivent et se ressemblent : on attend sans arrêt la nouvelle décision, celle qui devrait arrêter le virus, celle qui devrait enfin résoudre la situation inextricable dans laquelle nous sommes empêtrés depuis plus d'un an.

Que va décider le gouvernement ? Privilégier l'économie ou la santé ?

 

Face à l'encombrement des hôpitaux et des services de réanimation, la marge de manoeuvre est étroite et compliquée.

Les médecins tirent la sonnette d'alarme : ils vont devoir trier les patients, faire des choix difficiles.

 

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'erreur du confinement : il fallait, disait-on, "laisser faire le virus" pour atteindre une forme d'immunité collective.

Il s'agissait de "liquider le virus en liquidant les inutiles et malheureux vieillards... une façon de fortifier l'espèce, en somme."

Un raisonnement pour le moins "moralement douteux."

D'autant que le Covid frappe dorénavant des personnes de plus en plus jeunes, avec le variant anglais qui prospère...

 

D'un autre côté, le secteur économique ne doit pas être négligé : il a pris une telle ampleur dans nos sociétés, qu'on ne peut le mettre de côté.

Là encore, des gens souffrent : les étudiants privés de cours, sans travail, ont parfois des difficultés à survivre, des salariés perdent leur boulot, se retrouvent au chômage, les familles sont à la peine...

 

Oui, décidément, les décisions sont difficiles à prendre : un dilemme difficile à trancher.

Des morts d'un côté, des victimes de la crise et du confinement, de l'autre.

Que faire ?

Il est probable qu'on s'achemine inéluctablement vers une nouvelle période de confinement plus strict.

Un nouveau tour de vis, donc !

Mais va-t-on pour autant résoudre la situation ?

Nouveau confinement, puis ralentissement de l'épidémie, puis relâchement, puis retour en force du virus...

On en est là : il va falloir vivre avec la bête à picots, le communovirus...

Et si la pandémie durait cinq ans, dix ans ou plus ? Le virus du VIH fêtera bientôt ses 40 ans sans jamais avoir quitté la scène, même brièvement.

Nous sommes encore dans une situation incertaine : qui peut prévoir ce qui va se passer ?

 

 

Sources :

 

Un livre de Jean-Luc Nancy : Un trop humain virus

 

https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner

 

https://www.pentalog.fr/blog/pandemie-coronavirus-impact-economique

 

 

 

 

Une semaine décisive... une de plus !
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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 09:34
Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...

 

On évoque souvent les conséquences économiques de la crise sanitaire du Coronavirus : de fait, elles risquent d'être dramatiques, explosion du chômage, de la pauvreté, des inégalités...

Mais on oublie souvent les dangers de l'hyperconnexion liés à la pandémie de Covid-19.

 

Les nouvelles technologies sont utiles, c'est certain, mais l'usage que nous en faisons est loin d'être sans risques.

"Les applications nous rendent dépendants, captent notre attention, et peuvent parfois nous enfermer dans un isolement intellectuel."

L'objectif des GAFAM est de monopoliser et retenir notre attention...

 

Et avec le confinement, le couvre-feu, les gens ont encore plus tendance à se réfugier derrière des écrans.

 

Qui est le grand gagnant de cette crise ? Incontestablement, c'est Amazon qui a fait des chiffres de ventes record.

Et qu' y a t-il derrière Amazon ? "toute une industrie d'employés précaires qui sont payés une misère pour que l'illusion du numérique fonctionne."

"Amazon crée des emplois mais en détruit aussi beaucoup."

Ainsi, les gens prennent l'habitude de ne plus se déplacer pour faire leurs achats : les centres villes sont désertés.

"Une façon de détruire le tissu social et les échanges humains."

 

Que dire du télétravail ? Là encore, on perd le contact avec autrui, l'éloignement bloque les relations humaines.

L'outil numérique a ses limites : les enseignants en ont fait l'amère expérience... certains élèves ont décroché, malgré les efforts déployés par les professeurs.

La distance empêche la communion, le partage.

 

Les lieux de culture étant fermés, les gens se réfugient encore plus derrière leurs écrans : au lieu d'aller au cinéma, au concert, les gens regardent des vidéos en streaming sur internet.

Ainsi, tout nous pousse à une forme de sédentarité : assis devant des écrans, nous en oublions la vraie vie, le contact avec le monde et les autres.

Nous sommes saturés d'images, de sons, car nous passons de plus en plus de temps devant des écrans... cette abondance aboutit à une sorte d'abrutissement... nous finissons par ne plus regarder, ne plus entendre...

Face à ces écrans, nous perdons aussi le sens du contact charnel avec le monde.

 

Le danger, c'est le repli sur soi, une société encore plus égoïste et individualiste.

Ainsi se profile une société du sans contact.

 

Il faut veiller à ce que les pratiques actuelles du numérique ne se perpétuent pas : il ne faut surtout pas, par exemple, que l'enseignement à distance s'installe durablement.

 

 

 

 

Sources : un article paru dans L'humanité : Les méfaits d'une société sans contact... une interview de François Saltiel auteur d'un ouvrage intitulé : La société du sans contact.

 

https://editions.flammarion.com/la-societe-du-sans-contact/9782081515987

 

 

Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...
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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 11:32
Covid-19 : hésitations... retournements...

 

 

Simple grippe ou virus féroce ? Le masque ou pas le masque ? Vaccin ou pas, seconde vague ou pas ? Confinement urgent ou pas ?

Comme l'écrit Christian Clot, "chacun a son avis, ses certitudes... Les persuasions sont fortes", les convictions aussi...

 

Et face aux contradictions qui nous submergent, nous sommes tout de même un peu perdus.

Certaines sommités médicales ont minimisé l'épidémie, d'autres l'ont peut-être dramatisée ?

Qui détient la vérité ?

 

D'ailleurs, il leur arrive de se contredire... La science elle-même hésite...

Jean-François Delfraissy déclarait dimanche : "On a affaire à un virus diabolique et beaucoup plus intelligent qu'on ne le pense". Une curieuse personnification du virus ! Une déclaration alarmiste propre à semer la panique... "un abus de langage", disent certains scientifiques.

 

Il faut dire que le professeur Delfraissy se montrait favorable à un nouveau troisième confinement...

"Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée", a déclaré, dimanche, le président du conseil scientifique. 

Puis, revirement : 

Le professeur nuançait ce mardi 26 janvier ses propos sur l’urgence d’un troisième confinement dans une interview. Un changement de tempo également martelé par plusieurs membres du gouvernement. 

Un rétropédalage qui déroute alors que le gouvernement s’interroge sur la pertinence d’un troisième confinement.

 

A quel scientifique se vouer ? On a l'impression que tous se contredisent... une véritable cacophonie.

Dans tous les cas, il serait plus sage pour des hommes de science de ne pas faire de déclaration à l'emporte-pièce !

 

Les décisions politiques sont difficiles à prendre dans un tel contexte : que faire ?

Le gouvernement temporise et remet sa décision à plus tard.

 

Il est sûr que les conséquences d'un troisième confinement peuvent être dramatiques : fatigue des familles, surcharge mentale démesurée, avenir incertain, sombre, notamment pour les jeunes et les étudiants, chômage, dette qui explosent.

 

Qui paiera ?

Une chose est sûre : nous ne pourrons pas continuer à poursuivre une croissance exponentielle, à épuiser la nature et ses ressources : comme l'écrit Christian Clot, "parmi les causes prouvées du virus, nous pouvons pointer la réduction des espaces naturels et notre consommation débridée d'animaux sauvages."

Le Covid devrait être une opportunité pour changer notre rapport au monde : il y va sans doute de notre propre survie.

 

 

 

 

 

Covid-19 : hésitations... retournements...
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