Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 12:35
Licenciée pour un euro !

 

Alors que les Etats dépensent des milliards pour fabriquer des armes et se faire la guerre, une employée chargée du nettoyage de toilettes a été licenciée, accusée d'avoir dérobé un euro !

 

"Licenciée : accusée d'avoir volé un euro ! après 6 années passées à nettoyer des toilettes publiques, gare Montparnasse à Paris...

En recherche d'emploi depuis son licenciement, elle a accepté de raconter à visage caché son quotidien dans des toilettes empruntées par des centaines de voyageurs chaque heure.

Prix du passage : un euro, à ce tarif, les lieux doivent rester propres... sinon, les clients sont invités à le signaler.

Elle remplit son rôle jusqu'à ce matin de novembre où son employeur la convoque : vidéosurveillance à l'appui, il l'accuse d'avoir dérobé une pièce d'un euro laissée sur le comptoir par un client.

"C'est un pourboire que le client m' a passé. Ils m'ont dit : "Pour nous, c'est un vol. C'est très dur. C'est un boulot qui n'est pas facile. Parce que vous avez des gens qui chient par terre... et en  fin de compte, pour un euro, ils me jettent comme un rien. Pour un euro, je suis licenciée pour un euro." témoigne l'employée.

Quelques jours plus tard, la lettre de licenciement de son employeur confirme le motif, l’accusant d’avoir pris une pièce de monnaie. La salariée affirme pourtant n’avoir jamais reçu d’avertissement jusque-là, pas le moindre blâme, ce que concède son employeur, la société 2theloo. 

Depuis dix ans, cette entreprise s'est vue confier par la SNCF les sanitaires d'une trentaine de gares.  Résultat : près de dix millions de chiffre d’affaires annuel, un peu plus de 200 employés et une gestion du personnel qui interroge. Il y a par exemple l’interdiction de recevoir des pourboires.

Contacté, un représentant confirme : "La société ne fonctionne pas avec un système de pourboire."

Mais certains clients auraient tout de même pris l'habitude de déposer une pièce sur le comptoir en sortant.

Dans ce cas chez 2theloo, l'argent irait tout droit dans les poches de la société. C'est ce qu'affirme un agent d'entretien toujours dans l'entreprise.

"Des fois, les clients sont pressés, ils laissent sur la table et puis s'en vont et vous le mettez dans la caisse. C'est la demande de l'entreprise de le mettre dans la caisse. Et c'est la société qui en profite. Nous, on n'en profite en rien."

Et pour veiller à l'application de ces règles, les salariés seraient selon eux contrôlés à distance via un système de vidéosurveillance.

"Quand quelqu'un qui n'est pas là te dit que tu es en train de parler avec la sécurité, ça se voit qu'il est en train de vous regarder sur la caméra."

Contactés les dirigeants n'ont pas souhaité rencontrer les journalistes pour répondre aux allégations des salariés. Par message, ils assurent veiller à leur bien-être.

Pourtant, le licenciement de Montparnasse ne serait pas un cas isolé. Ces derniers mois, de nombreux salariés auraient été remerciés, ici pour deux absences d'une quinzaine de minutes, là pour un retard...

Au total, la CGT  a recensé une vingtaine de licenciements pour fautes en moins d' un an dont une bonne partie qu'elle estime injustifiée. Le syndicat qui rappelle avoir dû saisir la justice l'année dernière pour contraindre l'entreprise à appliquer la loi sur le travail du dimanche.

"C'est une entreprise qui ignore complètement les lois françaises... d'ailleurs, il y a des dizaines de procédures et elle se fait très régulièrement condamner." explique Richard Bloch, défenseur syndical de la CGT.

Contactée, la SNCF, quant à elle, explique ne pas être responsable des agissements de son sous-traitant dont le contrat s'achèvera en 2026."

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/gare-montparnasse-une-employee-licenciee-pour-1-euro-de-pourboire_6521606.html

 

 

https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-pour-un-euro

Licenciée pour un euro !
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 09:30
Quand les Français se privent...

 

Le mois dernier, les prix de l’alimentation ont bondi de 12,6% par rapport à l’an dernier selon l’INSEE. Pour certains ménages, les courses sont donc modifiées. Ils oublient le superflu et adaptent le choix de l’enseigne où faire leurs achats.

 

Le prix de l'essence est aussi très élevé et pèse dans le budget des Français...

 

Certains Français qui ont des salaires modestes sont contraints de se priver : acheter moins, faire des choix, chercher les promotions...

 

Au supermarché, leurs habitudes ont bien changé. Désormais, Alain et Cécile regardent minutieusement les prix. Un rayon est d’ailleurs devenu un passage obligé. C’est celui qui regroupe les produits proches de la date limite de consommation.

"Là c’était 8,59 euros, maintenant c’est 5,60 euros (...) donc ce n’est pas négligeable sur un caddie", estime Cécile. Les économies sont indispensables pour le couple qui gagne environ 2 600 euros par mois et admet parfois se priver.

Le plein de courses pèse dans le budget : jusqu'à 150 euros par semaine.

"Il faut regarder les prix : on a des surprises en caisse."

Dans le chariot des produits moins chers, mais aussi moins nombreux...

 

Une aide-soignante limite les quantités pour ne pas faire exploser son budget.

"On fait moins de grosses courses. On cherche les promotions ou autres..."

Moins de fruits, moins de légumes aussi car ils sont particulièrement chers...

Face à l'augmentation des prix, les dépenses alimentaires ne cessent de baisser... moins 10% en deux ans ! Une chute inédite, car dans le même temps, l'inflation s'est accélérée : plus 12,6% sur un an.

Résultat : certains produits sont boudés comme les produits d'hygiène et d'entretien ou les biscuits apéritif.

Des changements de consommation qui pourraient bien durer selon l'économiste François Geerolf.

Jusqu'à quand l'inflation va-t-elle peser sur le budget des ménages ?

L'essence coûte aussi très cher : cet été, le prix des carburants est reparti à la hausse, plus de deux euros le litre !

Elisabeth Borne a annoncé que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois. Une mesure décriée par de nombreuses petites stations-service...

De plus, les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino et Auchan ont exprimé leur opposition unanime à la revente à perte du carburant sur les parkings de leur hypermarché.

Encore une mesure à court terme qui ne résoudra pas les problèmes de pouvoir d'achat des Français.

Encore de la communication...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/alimentation-les-francais-se-privent-face-a-la-hausse-des-prix_6000143.html

 

 

 

Quand les Français se privent...
Partager cet article
Repost0
14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 10:14
Les ravages de la drogue...

 

Ce soir-là, je voulais assister à un spectacle musical près de la Maison Carrée à Nîmes... Je m'installe sur un banc, près de la scène, alors que les techniciens s'activent pour préparer le concert de la soirée...

Les musiciens commencent alors à faire des essais, à tester le son de leurs guitares...

 

Soudain, devant la scène, surgit un homme qui se met à danser tout en fumant un joint, avec une bouteille à la main...

Aussitôt, se répand une odeur incommodante due à la fumée de son pétard...

Le voici qui se met à tanguer, à se balancer, les bras écartés, toujours devant la scène alors que le spectacle commence.

 

Un spectateur qui se trouve au premier rang lui dit qu'il faut maintenant s'asseoir pour ne pas gêner les artistes et les spectateurs...

Peine perdue : l'homme rigole, ivre de drogue et d'alcool et continue à faire le spectacle à lui tout seul.

Il s'adresse même familièrement aux musiciens qui sont sur scène.

Certains spectateurs s'amusent de le voir dans cet état d'inconscience...

 

Pour ma part, je trouve son comportement désolant, inadmissible : il m'empêche d'assister sereinement au spectacle...

Mais personne n'intervient pour le faire partir... si bien que, dépitée, je m'en vais...

 

On perçoit là les ravages de la drogue qui met dans un état second, qui fait perdre toute conscience de la réalité...

Quelle déchéance !

 

On sait aussi que la drogue au volant est responsable de nombreux accidents de la route. On se souvient du cas de Pierre Palmade consommateur de cocaïne.

Résultat : des vies anéanties, détruites irrémédiablement.

En 2021, après la vitesse excessive et l'alcool, les stupéfiants ont été la troisième cause d'accidents mortels. Chaque année, 700 personnes perdent la vie sur la route, tués par des conducteurs sous l'emprise de la drogue. Les substances le plus détectées sont le cannabis, qui altère les réflexes, et la cocaïne, un excitant. 

 "Sur les réseaux sociaux, des centaines de comptes éphémères proposent aux usagers différentes variétés de cannabis ou d'autres drogues, livrables à domicile en quelques clics. "Pour faire simple, Twitter est devenu une rue où les dealers font passer leurs flyers publicitaires et Snapchat est comme l'arrière-boutique où se négocient les transactions", décrit Steve Bonet, directeur conseil chez Atchik, société toulousaine de modération de contenus sur les réseaux sociaux."

 

Où sont les campagnes de prévention ? Que fait le gouvernement pour juguler les trafics de drogue ?

Une économie souterraine qu'on laisse perdurer et croître... L'argent encore et toujours au coeur de nos sociétés...

 

Source :

 https://www.lexpress.fr/societe/le-dossier-de-l-express-cannabis-premier-employeur-de-france_2155355.html

 

 

 

 

Les ravages de la drogue...
Partager cet article
Repost0
5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 09:40
La livraison à domicile : une bonne idée ?

 

Avec internet, les livraisons à domicile se multiplient : "tout le monde clique sur son portable, le livreur de bouffe roule à vélo depuis sa banlieue, il fonce dans la circulation automobile, par tous les temps pour 15 euros bruts de l'heure, en théorie, s'il travaille bien...

En réalité, s'il gagne 30 balles par jour nets, il peut s'estimer heureux...

Et s'il veut gagner plus, il doit griller plus de feux rouges. Et alors il court le risque d'un accident.

 

La livraison à domicile, c'est aussi une façon d'alimenter un secteur économique : 10% des émissions de gaz à effet de serre sont dues au transport de marchandises.

Le e-commerce représente 14% du commerce de détail en France et la livraison se fait à 80% à domicile.

 

En moyenne, d'après une étude, chacun de nous se fait livrer deux colis par mois. En tout 4 millions de colis sont livrés par jour en France et 10 millions à Noël.

Prenons l'exemple d'une paire de chaussures... Voyons ce qu'elle émet en carbone.

 

Si on sort l'auto du garage uniquement pour aller la chercher au magasin, je vais cracher 1,6 kg de carbone.

C'est bien pire que si la paire de chaussures avait traversé le monde en avion et était venue chez moi en camionnette : 1 kg.

 

Mais si je vais chercher mes chaussures en voiture tout en faisant d'autres courses, je tombe à 900 grammes de carbone émis.

Cela commence à aller vraiment mieux si je me déplace jusqu'à un point relais : 800 grammes... mieux encore si je vais au point relais en transport en commun, là on tombe à 600 grammes.

 

L' e-commerce plus efficace que l'achat en magasin ?

C'est étonnant ! Mais tout de même avec 3 grosses fragilités :

D'abord, le suremballage : cela fait que dans le colis, il y a 20% de vide autour de la paire de chaussures. C'est pire pour un jouet commandé à Noël : là on a plus de 50% de vide. Et tous ces emballages en trop pèsent 33 millions de tonnes chaque année dont les deux tiers sont jetés et ne sont pas triés.

Le second problème, c'est l'échec de livraison : 20% des cas et dans ces cas là, on livre à nouveau et donc, on double les émissions de carbone.

Troisième souci : la paire de chaussures qu'on renvoie parce qu'on a changé d'avis : 30% des marchandises sont ainsi retournées après livraison.

Malgré tout, on reste très en dessous d'un achat en magasin, si l'on compte les émissions de carbone d'une livraison à domicile, et même si on se fait livrer chez soi, avec une réussite au premier coup de sonnette, avec un colis juste emballé comme il faut, on va émettre aussi peu de carbone que si l'on allait au magasin à vélo.

Mais tout ceci est théorique : tout dépend de nous autres consommateurs.

Dès lors qu'on se met à vouloir une livraison immédiate, en 24 heures, voire pour la livraison alimentaire en dix minutes à Paris et dans les grandes villes, tout s'effrite car alors le camion a de bonnes chances de ne pas être plein, vu que vous ne laissez pas le temps au distributeur de grouper ses livraisons.

Et alors, c'est comme si vous preniez la voiture juste pour acheter la paire de chaussures.

Or, la livraison ultra rapide est celle qui augmente le plus, donc, le bilan de la livraison à domicile, du e-commerce ne peut que s'alourdir.

Une commande en ligne émet autant de carbone qu'un kilomètre en auto, et Amazon émet autant de carbone que la Bolivie.

 

De plus, un entrepôt moyen construit pour l'e-commerce consomme trois fois plus de terres agricoles qu'une bonne vieille zone commerciale.

 

Et la pollution de l'air ? Le dernier kilomètre, la livraison à domicile, au petit magasin de quartier, ou au point relais, c'est environ un quart des émissions de polluants dans les centres villes.

 

Quant à l'impact social du e-commerce, aux Etats-Unis, par exemple, un emploi créé par Amazon détruit 4, 5 emplois du commerce traditionnel.

En France, l'e-commerce non alimentaire a mis 85 000 personnes au chômage."

 

Alors, encore envie d'avoir recours à la livraison à domicile ? Vraiment ?

 

 

Source :

 

https://tv.marianne.net/focus/l-idee-a-la-con-la-livraison-a-domicile

 

 

 

 

La livraison à domicile : une bonne idée ?
Partager cet article
Repost0
21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 09:14
Ukraine : des champs infestés de mines russes...

 

"En Ukraine, lorsque les Russes reculent, ils laissent derrière eux des mines. Les agriculteurs doivent lutter contre ce fléau afin de reprendre leurs activités. Sur place, ils redoublent d’ingéniosité pour éviter tout risque d’explosion.

Dans la région de Kharkiv, au volant d'un tracteur, pas de conducteur : l'engin avance dans un champ ukrainien grâce à un système télécommandé...

C'est un agriculteur qui dirige la manoeuvre hautement délicate, à distance...

Des centaines de mines sont disséminées sur les terres agricoles de l'est de l'Ukraine.

"Au début, quand j'ai vu une première explosion, j'ai eu peur, et maintenant, j'ai l'habitude, je maîtrise.", déclare l'agriculteur.

Ce que redoutent les agriculteurs : les mines qui explosent sous leurs machines et qui mettent leur vie en péril.

Les professionnels du déminage sont débordés dans les zones où les combats ont été intenses...

Alors, dans une ferme, le patron et ses employeurs s’improvisent démineurs avec un certain sens de l’ingéniosité. "On a blindé notre tracteur avec des plaques de moissonneuses-batteuses et du métal des tanks que les Russes ont abandonnés. Il peut faire des missions de reconnaissance grâce au système télécommandé que notre informaticien nous a aidés à bricoler, je n'arrive pas à croire qu'on fait faire ça à un tracteur qui a plus de 40 ans..."explique ce directeur d'exploitation.

La peur au ventre mais pas le choix pour ce chef d'entreprise.

 Sa ferme a servi de base arrière aux soldats russes jusqu’à leur départ en septembre dernier. Ses terres sont truffées d’engins explosifs, mais il faut tenter de relancer l’activité. 

Le défi est sécuritaire et économique.

"J'avais 800 hectares qui étaient semés, je pensais que ça pourrait nous aider après la libération, mais entre les champs minés et notre matériel détruit, on a du mal à redémarrer. C'est assez décourageant."

 

Selon le gouvernement ukrainien, un tiers des terres agricoles sont truffées d'engins explosifs.

Il faudra certainement 30 ans au moins pour déminer le pays..."

 

30 ans ! Un désastre pour tous ces agriculteurs qui subissent les conséquences d'une guerre inique et ignoble. On comprend le désarroi de tous ces paysans impactés irrémédiablement par cette guerre.

Cette région de l'Ukraine était le grenier à blé du pays et une importante partie de cette production était exportée : de nombreux pays sont désormais menacés de crises alimentaires.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-terres-agricoles-desormais-truffees-de-mines_5898605.html

 

 

 

Ukraine : des champs infestés de mines russes...
Partager cet article
Repost0
1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 12:34
Le mot "travail" recouvre des réalités très différentes...

 

André Comte-Sponville, invité sur les Matins de France Culture a évoqué sa brève carrière dans l'enseignement : il dit qu'il a pris sa retraite très tôt à 46 ans !

 

Et il précise : "Je n'ai pas touché ma retraite à 46 ans, je la touche depuis que j'ai 62 ans... J'ai arrêté d'enseigner à 46 ans grâce au succès d'un de mes livres, Le petit traité des grandes vertus, je n'avais plus besoin de salaire pendant plusieurs années, bref, j'ai arrêté d'enseigner dès que je l'ai pu. Et donc, je serai très mal placé de faire la leçon à ceux qui veulent arrêter de travailler dès qu'ils peuvent et qui préfèrent s'arrêter à 62 ans plutôt qu'à 64ans..."

 

Et il rajoute :

"L'économiste Galbraith écrit dans un de ses livres qu'on utilise le même mot "travail", "work" en anglais pour désigner des activités tellement passionnantes qu'on les ferait, à la limite, bénévolement et pour désigner des activités tellement fastidieuses, fatigantes, désagréables que l'on fait parce qu'on y est contraint pour gagner sa vie.

Et Galbraith concluait en disant qu'utiliser le même mot pour désigner des activités tellement différentes, c'est déjà un signe évident d'escroquerie.

 

Eh bien moi, j'ai fait deux "travail" dans ma vie : il y avait l'enseignement et la correction des copies, c'est lourd, je le faisais bien, sérieusement, mais c'est lourd, et puis il y avait écrire des livres qui  était moins un métier qu'une vocation... Et dès que j'ai pu arrêter mon métier d'enseignant à 46 ans pour écrire davantage, bien sûr, je l'ai fait.

Et donc cela veut dire qu'il y a travail et travail.

 

Bien sûr, pour nous, écrire, faire de la recherche, c'est notre passion, donc on souhaite le faire si on peut jusqu'à la mort.

Mais on ne peut pas appliquer le même genre de discours à des métiers qui sont faits essentiellement parce qu'il faut bien gagner sa vie, et qui sont souvent des métiers fatigants, peu gratifiants et souvent, qui plus est, mal payés..."

 

Eh oui le mot travail recouvre des réalités très différentes : maçon, plombier, couvreur, chauffeur, aide-ménagère, aide soignante, infirmière, enseignant, banquier, informaticien, PDG etc.

Salaires, pénibilité, conditions de travail, horaires ne sont pas les mêmes..

C'est pourquoi une même réforme des retraites qui s'applique à ces différents métiers paraît totalement inadéquate, inadaptée...

André Comte-Sponville a pu s'arrêter d'enseigner à 46 ans, un privilège exorbitant... et s'il l'a fait, c'est qu'il trouvait le métier difficile, rempli de contraintes et d'aléas. Il a pu se consacrer à l'écriture, à la recherche, et s'est ainsi épanoui.

Et de nombreux métiers ne permettent pas cet épanouissement...

Notre époque réduit l'homme à une machine bonne à travailler et à produire... il faudrait redonner du sens au travail.

 

 

 

 

Vidéo : à 3 minutes, 20 secondes

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 10:44
Alors, le Brexit ?

 

"Après avoir quitté l'Union Européenne, le Royaume Uni n'a pas eu beaucoup de chance. Voté en 2016, effectif depuis bientôt deux ans, le Brexit a entraîné des problèmes qui sont de plus en plus visibles...

 

Dans les petites et moyennes entreprises, notamment...

Au centre du pays, dans un fief pro Brexit, la plupart des 30 camions rouges d'une entreprise de transport roulent actuellement au Royaume Uni ou en Europe, conduits par des chauffeurs polonais.

 

Le chef d'entreprise a beau publier des annonces, il n'arrive pas à recruter au Royaume-Uni.

"Nous recevons zéro appel de conducteurs britanniques mais depuis le Brexit, aucun conducteur européen de poids lourds ne peut signer un contrat de travail ici."

"Nous avons des chauffeurs qui veulent venir au Royaume Uni pas pour y vivre mais pour conduire un poids lourd enregistré ici, payer des impôts au Royaume Uni, et ils ne peuvent pas. Je dis tout simplement au gouvernement : laissez-les venir travailler...", déclare le patron.

Fervent brexiteur, ce chef d'entreprise n'imaginait pas qu'il finirait par créer une structure en Pologne. Parmi les 35 chauffeurs qu'il emploie aujourd'hui, 7 sont sous contrat polonais et peuvent conduire ses camions, rouler en Europe et au Royaume Uni, tout à fait légalement.

 

A 30 minutes de route de là, dans la campagne, un enfant du pays peine à trouver son chemin, il cherche son nouvel entrepôt. Il produit et vend des fromages souvent à des particuliers. Très vite, après la sortie de l'Europe, cet anti-Brexit se retrouve face à des problèmes insolubles...

 

"Les coûts de livraison vers la France, l'Italie et l'Allemagne ont atteint des niveaux insensés, mais pire encore, toute la bureaucratie qui les accompagne : pour un colis, parfois deux heures de paperasses !"

 

Il vient donc de vendre 75% de sa compagnie à une grande firme britannique. C'est là que se trouve son bureau désormais. Ce groupe agroalimentaire dispose d'une antenne européenne... finie la paperasse et les transporteurs sont néerlandais ou allemands.

 

Et autre problème : selon une étude réalisée à l'initiative du quotidien The Guardian, le Brexit a aussi aggravé la pénurie de médecins au Royaume Uni."

 

Ainsi, avec la crise économique et sociale au Royaume-Uni, le sentiment anti-Brexit progresse de plus en plus... l'une des icônes du Brexit Boris Johnson a lui-même chuté.

Alors, bien sûr, la France subit aussi de plein fouet la crise énergétique, mais c'est bien pire au Royaume Uni...

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-28-novembre-2022-1708242

Partager cet article
Repost0
17 août 2022 3 17 /08 /août /2022 09:56
Changer de modèle ?

 

Face aux nombreux défis climatiques qui se posent à nous, peut-on ralentir ? Pour la journaliste Juliette Duquesne, spécialiste de l’écologie, les pistes tant rabâchées (voitures électriques, télétravail…) sont plus des impasses que des solutions.

 

Juliette Duquesne remet en cause la rhétorique selon laquelle il faut faire confiance à l'innovation, à l'humain, à sa capacité d'inventer pour faire face aux défis écologiques et pour apporter une solution au réchauffement climatique...

Ce point de vue scientiste, c'est la thématique de la croissance verte : Juliette Duquesne n'y croit pas.

 

"Il n'y a aucune innovation technologique qui permette de réduire la pollution. C'est après la seconde guerre mondiale, au moment où la croissance du produit intérieur brut décolle, que toutes les formes de pollutions explosent : la pollution plastique, les pesticides que l'on retrouve dans la graisse des baleines, les émissions de CO2, toutes ces pollutions explosent au moment où l'on a le plus d'innovations technologiques.

Et aujourd'hui, pour éviter d'accepter qu'il va falloir réduire notre consommation de biens, qu'il va falloir accepter la sobriété, la décroissance, on pense que des innovations technologiques vont permettre de résoudre nos problèmes.

 

Mais on se rend compte que cela ne marche pas. Il va falloir accepter la finitude de la planète et donc réduire notre consommation, parce qu'il n'y aura pas d'innovations miracles qui vont nous permettre de continuer à consommer autant d'eau, d'émettre toujours autant de CO2, de continuer à mettre autant de pesticides dans l'eau ou sur nos terres, parce que les dégâts sont considérables, en fait.

 

Il y a l'effet rebond : des innovations technologiques peuvent effectivement réduire factuellement les émissions de carbone, mais on les utilise davantage : il y a un usage qui annule l'effet positif de l'innovation.

Et c'est particulièrement vrai dans le numérique : même si on gagne en gain d'efficacité, on va augmenter l'utilisation, donc on va consommer plus d'énergie et créer plus de gaz à effet de serre.

 

Par exemple, pour le numérique, quand on va sur internet, on met beaucoup moins de temps aujourd'hui pour faire une recherche, ce n'est pas pour ça qu'on va en faire moins. La 5G va permettre de faire des gains d'efficacité, mais le trafic va augmenter. Les gains d'efficacité, c'est de l'ordre de 10, et l'augmentation va être de l'ordre de 100 !

Ce n'est pas parce que l'on va avoir des gains d'efficacité que l'on va avoir une baisse de la consommation.

 

On sait que le numérique est très polluant : on s'équipe trop, il y a énormément de consommation de métaux... tout remplacer par le numérique, ça ne fonctionnera pas. On ne peut pas remplacer tous nos déplacements par du numérique...

 

Que dire de cette machine qui va capter le CO2 ? Plusieurs études montrent que cela marche très mal de capter le CO 2 et de le stocker dans le sol. Les résultats sont mauvais parce qu'il faut de l'énergie pour stocker aussi tout ce CO2. En fait, il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre plutôt que de stocker le CO2.

 

On entend aussi beaucoup parler de ces solutions de géo ingénierie où on va aller mettre du souffre dans la stratosphère pour imiter des éruptions volcaniques et essayer de refroidir la température. Là on joue aux apprentis sorciers.

 

Que dire de la voiture électrique ? Si on remplace toutes les voitures par des voitures électriques sans réduire notre mobilité, cela ne fonctionnera pas.

Si on prend des petites voitures électriques qui sont avec une petite autonomie, pour la ville, cela peut être intéressant, parce qu'elles ne vont pas émettre et polluer la ville. Mais si on prend le cycle de vie de la voiture complète avec la fabrication, les voitures électriques peuvent être aussi polluantes que des voitures classiques.

Les voitures électriques consomment beaucoup de métaux et on sait qu'on va avoir des problèmes pour les métaux dans ces prochaines années. Le pic d'extraction du cuivre devrait être atteint en 2060, cobalt, lithium pour les batteries, il y a aussi l'indium.

Tous ces métaux, il va falloir aller les chercher de plus en plus profond dans la terre, donc cela va demander de plus en plus d'énergie.

La voiture électrique n'est pas la solution à tous les maux et cela ne va pas permettre de continuer à consommer comme on le fait aujourd'hui.

 

Dans la logique transhumaniste, certains pensent que grâce à l'intelligence artificielle, les machines vont pouvoir s'auto perfectionner et qu'on va pouvoir régler tous nos problèmes grâce aux technologies. Mais on est très loin de ces récits de science-fiction...

Le fait de nous vendre des villes intelligentes avec des capteurs partout, des voitures autonomes avec des capteurs partout, quand on regarde les chiffres des métaux, de la pollution, ce n'est pas réaliste.

 

Pour réduire l'empreinte écologique, il faut réduire la consommation d'énergie.

En fait, il ne suffit pas de faire de la sobriété, il faut changer complètement de modèle, un modèle basé sur l'augmentation du produit intérieur brut.

 

Il faut inventer un autre modèle où l'agriculture et l'alimentation seraient beaucoup plus au centre, il faut aussi réduire les inégalités.

En France, si on voulait passer complètement à l'agroécologie, (c'est ce qu'il faudrait faire parce qu'aujourd'hui, il y a des pesticides dans tous les cours d'eau, dans la totalité des nappes phréatiques, les sols sont pollués), il faudrait changer complètement notre agriculture.

Si on passe à l'agroécologie, cela veut dire qu'il y a 30% d'emplois en plus dans les campagnes, si on veut des territoires de plus en plus autonomes énergétiquement, on sait qu'il faut réduire la taille des villes, cela voudrait dire changer toutes nos aides de la politique agricole commune vers une autre agriculture.

Cela veut dire un changement total de vie, avec des vies plus centrées sur les territoires : on aurait moins de mobilité, mais peut-être plus de convivialité.

Cela passe par un consensus démocratique : il faut que les gens aient envie de cela."

 

 

Evidemment, les récents événements climatiques, sécheresse, canicules, incendies dévastateurs semblent donner raison à Juliette Duquesne. Mais les gens sont-ils prêts à changer de modèle ? 

Nous vivons tous dans un environnement qui nous incite à consommer à outrance : publicités, crédits, mode, loisirs, etc.

Et que dire des enjeux économiques, que dire des intérêts financiers des grandes multinationales ? 

 

 

 

Source :

 

https://tv.marianne.net/rencontres/defis-climatiques-comment-ralentir-avec-julie

Changer de modèle ?
Partager cet article
Repost0
4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 11:03
Bidouillages au Baccalauréat...

 

 

"On connaîtra bientôt les résultats du Bac, le temps pour les professeurs de terminer de noter les copies et le temps d'harmoniser ces notes.

Cette harmonisation a toujours existé, la nouveauté, c'est que c'est un logiciel qui en est chargé aujourd'hui.

 

Est-ce donc Noël en plein été pour les bacheliers ? Certaines de leurs notes aux épreuves du Bac auraient été massivement relevées, d'un, deux, voire trois points, selon des correcteurs qui dénoncent un tripatouillage informatique.

 

Pour percer le secret des notes du Bac, il faut aller sur Santorin, non ! pas l'île grecque ! mais un logiciel de l'Education nationale : sur cette application réservée aux correcteurs, une prof de français découvre que les 35 copies de spécialité qu'elle avait corrigées ont toutes été relevées d'un point.

 

"J'ai des collègues qui avaient déjà des moyennes de 12, 5 /13 sur un paquet, ce qui est tout de même une grosse moyenne, qui ont vu remonter leurs copies de un à deux points, ça devient énorme, ça perd un peu son sens, je trouve cela méprisant pour notre travail. Cela veut dire qu'on considère que l'on n'a pas corrigé correctement nos copies..."

 

Mais d'où viennent tous ces points en plus ?

Ceux qui les accordent sont les inspecteurs d'académie... Leur objectif ? Rattraper les écarts de moyennes entre différents sujets ou différents correcteurs, en modifiant les notes.

 

L'Education nationale appelle cela l'harmonisation et la pratique depuis longtemps.

Mais la nouveauté, cette année, c'est que cette opération peut désormais se faire en deux clics, sur des dizaines de milliers de copies à la fois. Il peut y avoir 30 000 copies !

 

De quoi inquiéter un inspecteur syndicaliste.

"Cela va très loin, parce qu'il n'y a pas de contrôle. On pourrait très bien cibler une moyenne à l'avance, par exemple, de manière qu'une discipline soit affichée à telle ou telle hauteur de notes, pour être plus présentable."

Contacté, le Ministère de l'Education nationale conteste tout ciblage de résultats, et insiste sur la transparence du processus.

"Auparavant, les correcteurs n'étaient pas automatiquement prévenus sur leur lot de copies, lorsqu'il y avait une harmonisation des notes. Alors que, maintenant, via Santorin, ils ont la possibilité d'en voir le détail."

 

Le Ministère ajoute que l'harmonisation peut se faire autant en ajoutant des points qu'en en retirant aux candidats.

Pas tout à fait vrai, en pratique selon un syndicat d'enseignants : "En théorie, l'harmonisation peut se faire autant vers le haut que vers le bas. En pratique, elle se fait vers le haut, il s'agit d'éviter des redoublements massifs qui coûtent  très cher au système. Et aujourd’hui on est sur des taux du bac qu’il faut maintenir très haut."

L'an dernier, le bac général affichait un taux de réussite supérieur à 97 %. Soit 21 points de plus qu’il y a 25 ans."

 

Encore une fois, c'est l'économie qui prime ! Triste réalité ! Une économie qui s'impose à l'hôpital, à l'école, dans les EHPAD...

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-bac/video-baccalaureat-polemique-sur-un-logiciel-pour-relever-les-notes_5229499.html

 

https://lagedefaire-lejournal.fr/le-logiciel-santorin-nest-pas-une-farce/

 

 

 

 

 

 

 

Bidouillages au Baccalauréat...
Partager cet article
Repost0
15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 08:35
On a oublié les maths !

 

Etonnamment, la réforme du lycée initiée par Jean-Michel Blanquer avait notamment consisté à supprimer les maths en classe de première, sauf pour les élèves qui choisissaient cet enseignement de spécialité.

 

Curieuse décision, tout de même ! Alors que les mathématiques paraissent essentielles dans notre monde numérisé, cette discipline n'était plus obligatoire au lycée, dès la classe de première !

 

"Et c’est cela qui est passionnant dans cette catastrophe, c’est que tout le monde est convaincu que les maths sont une discipline essentielle et, pourtant, on aboutit à cette situation où l’on a décidé de négliger l’essentiel !"

Finalement rétropédalage !

Le président de la République a manifesté sa volonté de réintroduire les mathématiques dans le tronc commun.

 "Pour contrer les effets délétères de la mesure – aujourd’hui tout le monde a besoin des maths – il a été décidé de remettre royalement 1h30 de maths par semaine, on se demande bien ce que l’on peut apprendre en 1h30 par semaine, comme on dit c’est mieux que rien mais ce n’est pas grand-chose !"

 

C'est ce qu'on appelle un cache-misère !

Il est vrai que la France connaît un déficit de profs de maths : il faut dire que la profession n'est guère attractive... le métier de professeur n'attire plus les vocations.

Qui veut désormais devenir enseignant ??

Qui accepte d'être déconsidéré, jugé responsable de tous les maux de la société ?

 Qui accepte d'être ainsi méprisé dans une société où l'autorité des professeurs est sans cesse contestée par les parents, par les élèves eux-mêmes ?

Un métier où les réformes se sont succédé, sans concertation, de manière improvisée....

Un métier où les conditions de travail sont parfois déplorables : des établissements vétustes, mal équipés, des élèves que leurs parents n'éduquent plus, des élèves incapables de se concentrer et d'écouter un cours.

Un métier mal rémunéré en regard des études exigées pour y accéder...

 

Il serait temps pour nos gouvernants de prendre conscience de la situation : il faut revaloriser ce métier essentiel pour l'avenir de notre pays.

Au lieu de cela, les réformes se succèdent sans réelle concertation et sans discernement : c'est inquiétant !

 

"Les mathématiques sont de plus en plus présentes dans tous les domaines de la vie économique et sociale. La révolution numérique porte bien son nom, la science des données (le fameux « Big Data ») et les probabilités sont omniprésentes. Pourquoi dans ces conditions, la réforme du lycée a-t-elle conduit en 2019 à supprimer les mathématiques du tronc commun des enseignements du lycée dans les classes de première et terminale ?"

Cette décision serait-elle la conséquence de l'insuffisance du vivier de professeurs de maths et des difficultés de recrutement ?

 

 

 

Sources :

 

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-humeur-du-matin-par-guillaume-erner/l-humeur-du-jour-par-guillaume-erner-du-jeudi-12-mai-2022-9220105

 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/capes-de-maths-niveau-qcm-de-college-les-raisons-du-sinistre

 

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/une-rustine-plutot-qu-une-reforme-les-dessous-du-rapport-sur-les-maths-au-lycee_2170071.html

 

On a oublié les maths !
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/