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7 avril 2025 1 07 /04 /avril /2025 11:39
Trump : la spirale de la guerre commerciale...

 

"Au lendemain des annonces choc de Donald Trump, vendredi 4 avril, Pékin a adressé une réplique cinglante aux nouveaux droits de douane décidés par le président américain, plongeant les bourses du monde entier dans le rouge un deuxième jour de suite.


Il a fallu un peu plus de 24 heures à Pékin pour élaborer sa riposte cinglante aux nouveaux droits de douane américains annoncés par Donald Trump. À partir du 10 avril prochain, tous les produits américains qui rentreront en Chine se verront imposer une nouvelle taxe de 34%. Un chiffre strictement équivalent à celui annoncé la veille pour la Chine par le président américain.

Une annonce commentée par la télévision chinoise : 

"Cette décision américaine va à l'encontre du commerce international et nuit sérieusement aux droits légitimes et aux intérêts de la Chine..."


Conséquence de cette riposte, les bourses du monde entier ont plongé dans le rouge pour la deuxième journée consécutive, vendredi 4 avril. Les géants de la tech aux États-Unis sont les premiers touchés : rien que jeudi, Apple a perdu l'équivalent de 340 milliards de dollars, Amazon 190 milliards et Meta, ex-Facebook, 130 milliards.

À Paris, la bourse a connu sa pire journée depuis mars 2022.

" Quand Trump a pris la parole à 22 heures, le marché s'est fortement cassé la figure. Donc là on est vraiment sur un marché en totale déconfiture..." témoigne un trader.

Les traders sont sur les nerfs.

"On voit qu'il y a une agressivité, il y a une peur ambiante. Quand ça dévisse, ça dévisse extrêmement fort.", dit encore le trader.

 

La spirale de la guerre commerciale paraît bien enclenchée. Les dirigeants de la planète sont à l'unisson. "Tout le monde va y laisser des plumes", disent-ils, y compris la France.

"Dans le domaine agricole, dans le domaine viticole, dans le domaine des spiritueux, il y a des dizaines de milliers d'emplois qui sont menacés.", a déclaré François Bayrou.

Au milieu de cette tempête qu'il a lui-même déclenchée Donald Trump garde le cap :

"Aux nombreux investisseurs qui viennent aux Etats-Unis pour investir d'énormes sommes d'argent, mes politiques ne changeront jamais. C'est un super moment pour devenir riche !"

"L'argent, être riche", les maîtres mots de la politique de Donald Trump... mais la politique peut-elle se réduire à des questions d'argent ?

"Le président des Etats-Unis a été contredit immédiatement par le président de la Banque centrale américaine, qui parle lui-même d'un risque de déconvenue pour l'économie américaine."

 Plusieurs centaines de manifestations ont été organisées samedi partout aux Etats-Unis. Une riposte citoyenne face aux dérives du pouvoir trumpiste...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/droits-de-douane/droits-de-douane-americains-l-onde-de-choc-se-propage-dans-le-monde_7170855.html

Trump : la spirale de la guerre commerciale...
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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 12:50
Nous vivons pour la guerre...

 

Terrible constat fait par l'écrivain Pierre Michon, lors de l'émission La Grande Librairie : "Nous vivons pour la guerre...", dit l'écrivain.

Et il ajoute : "L'Iliade est le premier texte de la littérature écrite européenne et à ce titre, il représente toute la littérature européenne. D'ailleurs, c'est le scénario de toute la littérature, et même de toute l'humanité, c'est à dire les deux ingrédients que sont la guerre et l'amour...

Michel Serres disait que toute la littérature est née d'une jupe soulevée dans les murs de Troie, par un combat sous cette jupe... celle d'Hélène.

Nous, nous vivons encore, comme au temps d'Homère, malgré tous nos dénis, nous vivons pour la guerre. Regardez les choses comme elles sont : toutes les avancées technologiques sont faites dans le but d'être les plus puissants, d'être l'état le plus puissant pour la guerre..."

 

Et on ne peut qu'acquiescer à ce constat de Pierre Michon... on le voit de plus en plus : partout sur la planète, éclatent des conflits meurtriers, souvent entre pays voisins et même entre pays frères. Destructions, mort de civils, exodes massifs pour fuir la guerre et ses horreurs.


De nombreux pays se lancent aussi dans une course effrénée aux armements...

L'armée russe dispose elle-même d'armes à la pointe de la technologie : par exemple, des missiles hypersoniques indétectables qui peuvent faire des dégâts considérables.

Dès que la guerre a été initiée par Vladimir Poutine, la plupart des pays ont décidé d'augmenter leur budget militaire.

Lors d’une session extraordinaire au Bundestag, à Berlin, le chancelier Olaf Scholz a annoncé un effort exceptionnel de l’Allemagne en matière de Défense. La crise russe change toute la doctrine tenue jusqu’ici. Olaf Scholz, le Chancelier, avait annoncé 100 milliards d’euros pour moderniser son armée.

Des sommes colossales englouties pour fabriquer des armes !

 De nombreux pays de l'Union européenne ont décidé d'augmenter très sensiblement leurs dépenses militaires.

"La Russie et les Etats-Unis se sont lancés depuis un certain temps dans une course aux armements nucléaires, mettant au point de nouvelles machines d'apocalypse qui menacent de ruiner les gains chèrement acquis des dernières décennies et de nous ramener au bord de l'anéantissement nucléaire..." nous rappelle l'historien Harari.

La France est devenue le deuxième pays exportateur d'armes, derrière les États-Unis, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Au cours des cinq dernières années, soit entre 2019 et 2023, les États-Unis ont représenté 41,7 % du total de la valeur des exportations d'armes dans le monde, la France 10,9 % et la Russie 10,5 %. La Chine (5,8 %) et l'Allemagne (5,6 %) complètent le top 5.

Triste record !

 

Pourquoi la guerre ? La guerre a toujours été et reste donc la grande affaire des hommes : volonté de domination, guerres économiques, commerciales, psychologiques, informatiques, conflits de pouvoir, d'intérêts, conflits de civilisation...

La guerre toujours recommencée... 

 

 

Source : à 1 heure, 1 minute, 38 secondes

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6893329-emission-du-mercredi-12-fevrier-2025.html

 

 

 

Nous vivons pour la guerre...
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10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 13:19
Les Etats-Unis, une superpuissance face à l'Europe...

Hélène Harter est une historienne française spécialiste de l'Amérique du Nord. Elle est professeur des universités en histoire contemporaine à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, et directrice du Centre de recherches d'histoire nord-américaine (CRHNA) et du Centre de recherches d'études canadiennes.

Elle était invitée lors du Festival de la Biographie, à Nîmes où elle a présenté un de ses ouvrages : Très brève histoire des Etats-Unis, chez Calype. Elle était interrogée par le journaliste Patrice Zehr.

Résumé :
"En 250 ans d'existence, les États-Unis ont dépassé les 330 millions d'habitants, conquis un territoire presque vingt fois plus étendu que la France, inventé un régime démocratique d'une exceptionnelle stabilité et se sont imposés comme une superpuissance incontournable dans le monde. Leurs adversaires dénoncent une civilisation basée sur la violence, l'oppression des Noirs et des Indiens, le messianisme et le matérialisme. Les divisions plus importantes que jamais qui traversent le pays aujourd'hui sont l'occasion pour cette exceptionnelle synthèse d'interroger deux points cruciaux de l'histoire américaine : le rapport du pays à la démocratie et à l'État; son positionnement international et son rapport à la puissance. Aujourd'hui, entre isolationnisme et impérialisme, attachement à leurs valeurs et remise en cause de leurs institutions, les États-Unis sont à la croisée des chemins."

Hélène Harter présente d'abord la collection Calype qui est très originale : "L'idée, c'est d'avoir des ouvrages d'un format resserré, un peu comme les Que Sais-je ? mais qui soient en même temps abordables. Sur chaque volume, on fait appel à un spécialiste, donc ce n'est pas de la vulgarisation tout venant... deux approches : une approche biographique sur les premiers volumes, et puis, depuis cet automne, de nouveaux titres qui tournant autour de l'histoire d'un pays... le but, c'est de faire court, d'essayer de dire des choses originales sans être dans la simplification.

La première idée, c'est d'avoir une question qui va structurer le propos, moi, ce qui m'a intéressée, c'est de me dire : quelle est la culture politique américaine ? Parce que finalement, c'est une démocratie, il y a des parallèles avec la France, il y a des différences. Et donc, qu'est-ce qui fait l'originalité propre du système politiqua américain, qui fait que ce n'est pas la France ?

Autre question que je me suis posée, c'est de me dire : finalement, les Etats-Unis d'aujourd'hui, ils nous interrogent, ils nous surprennent, parfois, ils nous choquent, parfois, ils nous enthousiasment, ils ne nous laissent pas indifférents, en tout état de cause. Comment on va essayer de comprendre, à partir de l'histoire, le monde où on est aujourd'hui... et donc essayer de voir ce qu'il y a de particulièrement original aujourd'hui, mais surtout qu'est ce qui explique dans le passé la situation qu'on connaît aujourd'hui. Donc se dire : l'histoire est intéressante en soi, mais elle nous parle aussi du présent..."

"Les Etats-Unis se sont créés par une vague de migrations assez religieuses venues d'Europe, ça a toujours été une démocratie ? parce qu'on aurait pu penser que cela devienne très vite une théocratie ?", interroge le journaliste.

"Aujourd'hui, de plus en plus, on considère qu'aux Etats-Unis dans l'histoire, il y a des influences différentes, c'est à dire que, vous le disiez très justement, on a tous en tête les puritains, ces hommes qui arrivent au début du 17ème siècle et qui vont colorer la société américaine, mais on se rend compte qu'il y a aussi d'autres influences, par exemple, l'influence des New-Yorkais, le New-Yorkais, lui, n'est pas puritain, il est très cosmopolite, il est porté sur le commerce, sur l'international... Vous avez l'influence des gens de Virginie qui, eux, sont plutôt les héritiers de la gentry britannique, et puis, vous avez ce phénomène qu'on voit de plus en plus, c'est l'importance des hispaniques. Aujourd'hui, ils sont à peu près 20% de la population, et en fait, les premiers à avoir peuplé les Etats-Unis, chez les Européens, ce sont les Espagnols. Cette migration est intrinsèque de cette histoire américaine, elle en fait l'originalité.

Quand vous regardez aujourd'hui : le président des Etats-Unis a une épouse qui finalement a obtenu la nationalité américaine, il y a très peu de temps. L'épouse du vice-président a des parents qui sont nés en Inde. Et donc on voit bien combien cette question migratoire fait partie de cette histoire...

"Il y a eu une partie des Etats-Unis qui a été très française, pas longuement, mais ce qu'on appelle La Louisiane, c'était gigantesque quand ça été vendu par Napoléon.", intervient le journaliste.

"C'est aussi une autre dimension de la culture politique, cette région de la Nouvelle Orléans, dit Hélène Harter... l'empreinte française est allée très loin jusqu'au Dakota, jusqu'en Arkansas, donc, il y a eu une empreinte très importante de la culture française dans certaines régions des Etats-Unis... alors, cela va sur des choses assez anecdotiques : vous allez à Saint-Louis, vous le savez bien, c'est un hommage à un souverain français, Chicago a été fondée par des Français, et puis toujours cette prégnance de cette langue française dans une partie de la Louisiane où ces Américains d'origine française très lointaine sont toujours très attachés au français et notamment à l'enseignement du français à l'école."

"Est-ce que les Etats-Unis, dès le départ, étaient un pays de commerçants ou plutôt un pays isolationniste ?" interroge le journaliste.

Réponse : "Quand j'étais jeune au 20ème siècle, j'ai appris que les Etats-Unis avaient une forte empreinte puritaine, ces puritains étaient préoccupés de religion quasi exclusivement, ce qui est vrai, mais ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'à côté d'un projet religieux, dès le départ, il y avait un projet économique, une ambition économique... notamment, ces puritains vont investir dans la pêche à la morue, les bénéfices qu'ils vont tirer, ils vont les réinvestir notamment dans la construction, dans le commerce. Et on pourrait généraliser à l'ensemble des colonies américaines qui pensent l'économie et qui la mettent au centre de leur développement, avec là aussi des visions assez différentes qu'on retrouve aujourd'hui encore... une partie de ces Américains considèrent que pour prospérer il faut commercer avec tout le monde... et puis, il y a toute une partie des Etats-Unis qui pense que les produits qui viennent de l'étranger menacent l'économie américaine et qu'il faut protéger cette économie par des droits de douane. Il y a une partition entre les partisans du protectionnisme et ceux qui disent : mais non, il faut être mondialisé et il faut, au contraire, baisser les droits de douane.

Au sud, on veut un commerce mondial qui soit ouvert, on vend du coton et on veut qu'il soit acheté par le plus de pays possible, et avec l'argent que l'on gagne, on va acheter des produits notamment en Europe, donc il faut que le commerce soit ouvert.

Et les gens du nord, eux à l'inverse, sont en train de développer leur industrie, et ils considèrent qu'ils vont protéger cette industrie... il y a alors un débat très vif au congrès pour savoir quelle voie choisir et la voie qui va triompher, c'est celle d'un protectionnisme, et c'est une défaite de ceux qui sont pour l'ouverture.....

Les Etats-Unis sont un état fédéral et cet état fédéral se pose la question : Comment on perçoit Washington ? Est-ce que c'est un lieu où on va prendre les politiques publiques qui vont concourir au bien commun, des politiques sociales, par exemple, ou est-ce qu'à l'inverse c'est un lieu où des politiciens déconnectés vont prendre des décisions qui vont à l'encontre des libertés individuelles et des droits des états ?

Et voyez que c'est une question qui se rejoue périodiquement : on voit très bien aujourd'hui, entre les démocrates qui disent : il faut un gouvernement central, il faut des politiques sociales, on a besoin d'état, il faut investir dans de grands équipements financés par l'état, il faut une politique commune autour du Covid, et puis ceux qui disent : non, l'état central est une menace pour ma liberté, moi je crois à l'initiative individuelle, je crois à mon libre arbitre et je dois me débrouiller tout seul, donc, je ne veux pas de Sécurité Sociale, je ne veux pas que l'état me dise ce que j'ai à faire et je crois plus à la libre entreprise, au rôle des hommes d'affaires...

Donald Trump n'a pas oublié un président : il a décidé de renommer une montagne américaine, la plus élevée du nom de Mc Kinley, un nom qui évoque peu de choses en France, mais aux Etats-Unis, c'est un président qui a marqué l'histoire : il a été élu en 1896 et il porte une politique d'internationalisation, de puissance, de grandeur, il veut que son pays soit une grande puissance économique et que son pays compte dans le concert des nations. C'est lui qui va dire : On abandonne la politique de l'isolationnisme, et on fait une politique de la puissance. Il va ainsi entraîner son pays dans la guerre contre l'Espagne, à propos de Cuba, et c'est de cette guerre que les Américains vont gagner le contrôle de Cuba, des Philippines, et qu'ils vont devenir une puissance des Caraïbes et qu'ils vont aussi devenir une puissance du Pacifique.

Beaucoup d'Américains considèrent qu'il y a une sorte d'exceptionnalisme de leur pays, et que cet exceptionnalisme fait qu'en fait ils se suffisent à eux-mêmes.

André Kaspi a une phrase qui résume tout : "Les Etats-Unis, c'est grand !" Une façon de dire qu'il y a tellement de richesses à l'intérieur qu'on n'a pas besoin des autres, le contact avec les autres, cela dénature, d'une certaine manière, l'expérience américaine qui serait faite d'une pureté, d'une différence, cette idée très américaine qu'on ne veut pas être les Européens.

Et donc, vous avez de manière récurrente, des Américains qui vont se retrouver derrière l'isolationnisme et considérer qu'on n'a pas besoin des autres, qu'on n'a pas besoin de se lier avec les Européens, notamment. Je précise et je nuance : politiquement et militairement, c'est à dire, ils ne disent pas : je ne veux pas faire de commerce mais ils disent qu'ils ne peuvent pas être liés par des alliances politiques contraignantes, par des alliances militaires, je pense évidemment à l'OTAN, ils ne veulent pas être membres de l'OMS, des accords sur le climat, parce qu'ils estiment que ces accords limitent leur liberté d'action.

Trump est donc là dans la continuité d'une certaine vision américaine...

"Est-ce que vous avez été surprise par la victoire de Trump ?" interroge le journaliste.

"Non" répond Hélène Harter, car l'Amérique est très diverse et on la connaît mal.

Autre question : "Est-ce que vous avez été surprise par le ralliement de la Tech ?"

"Marc Zuckerberg, lui, est un rallié de la dernière heure, par intérêt. Ce qui est très intéressant, c'est quand même le ralliement d'Elon Musk. Je laisse de côté son côté libertarien qui explique son ralliement, mais je crois fondamentalement que cela renvoie à cette question qui est le rôle et la centralité des hommes d'affaires dans la société et la culture américaine... en France, un homme ou une femme d'affaires, surtout s'il réussit, s'il gagne de l'argent, c'est toujours un peu suspect... l'argent, on n'en parle pas, on n'étale pas sa richesse...

Aux Etats-Unis, c'est l'inverse : c'est vraiment un modèle sociétal et cette réussite, c'est quelque chose qui parle à beaucoup d'Américains : la plupart des entreprises américaines sont des TPE, c'est à dire très souvent un homme ou une femme qui a fondé une petite entreprise, qui a un employé, parfois c'est le conjoint et cela ne va pas plus loin.

Lui, c'est un homme d'affaires, il n'est pas dans le salariat, et il rêve de réussir. Et les réussites à la Elon Musk, c'est cela qui est extrêmement porteur, de se dire : aujourd'hui, je gagne peut-être 3000 dollars, mais demain, je peux être millionnaire ou milliardaire.

Et c'est aussi la dimension de la recherche, de la technologie, cette croyance dans le progrès... le fait qu'on puisse aller sur Mars, la conquête spatiale : tout cela, ça parle à beaucoup d'Américains.

Pour un certain nombre d'Américains, qui peut d'ailleurs déplorer les outrances de ces deux personnages, on est dans le rêve américain.

"Alors, ce monde américain que vous connaissez bien, quel regard il a sur l'Europe ?" interroge encore le journaliste.

"Déjà , l'Asie et la Chine, c'est la priorité, dit Hélène Harter, l'Europe intéresse peu, elle intéresse de moins en moins parce qu'il faut reconnaître aussi : économiquement, nous sommes moins dynamiques que nous l'avons été, parce que l'immigration est de moins en moins européenne, aussi. Elle est surtout asiatique, je pense à l'Inde, c'est quand même remarquable : je l'ai citée, l'épouse du vice-président, mais aussi Kamala Harris a des origines indiennes... les grandes vagues migratoires, c'est aussi le monde latino américain.

Mais il y a des Américains pour qui l'Europe, c'est toujours quelque chose d'inspirant, les élites, en particulier, les intellectuels. Faire un voyage en Europe, venir à Paris, c'est un fantasme, toujours... On voit bien l'intérêt que les Américains ont porté à Notre-Dame, au delà de la question religieuse... le fait que Donald Trump vienne pour la réouverture. Donc, on voit bien qu'il y a une séduction toujours de cette Europe, mais ce n'est pas forcément un partenaire qu'ils considèrent à égalité, économiquement et politiquement, et j'ai envie de dire, depuis fort longtemps. Déjà au temps d'Eisenhower, on voit bien qu'il y a une super puissance et puis une puissance secondaire. Au temps de Richard Nixon, c'est exactement pareil, donc finalement ce n'est pas quelque chose de nouveau, c'est une chose que nous autres Français nous découvrons avec retard mais pour un Américain, depuis 1945, il y a les super puissances et il y a les puissances secondaires."

"Quelle attitude il faudrait avoir pour les Européens avec Trump ?", telle est la dernière question posée par le journaliste.

"Comprendre la culture politique américaine, c'est à dire ne pas plaquer nos schémas français sur une réalité américaine et considérer que lui est dans une logique de la négociation commerciale permanente et que c'est son mode d'action. Il nous faut devenir une puissance..." répond Hélène Harter.

De fait, on le découvre tous les jours : Trump se livre à une guerre commerciale tous azimuts, il fait du chantage aux droits de douane... quels seront les résultats ? Trump ne court-il pas le risque de créer des instabilités économiques graves ?

 

 

 

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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 10:35
Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...

"C'est la ville de l'opulence au milieu du désert : La Vegas... sa démesure attire des millions de touristes chaque année. Folklore, strass et paillettes d'une Amérique fortunée... C'est la face visible, celle qu'on nous montre : celle d'une ville entière tournée vers le luxe.

Mais on oublie la face cachée : il y a tous ceux qui peinent à se nourrir et à se loger...

Las Vegas ou l'Amérique à deux vitesses...

Taylor Patterson est chauffeur de limousine depuis 10 ans. Il connaît les moindres recoins du boulevard principal, le coeur battant de la ville. Il y a déposé toutes les stars ou presque.

"Alors, comment vont les affaires en ce moment à Las Vegas ?" interroge une journaliste.

"ça va, j'ai plein de réservations." répond le chauffeur.

Mais tout n'est pas aussi flamboyant qu'avant... depuis le Covid, il travaille plus pour gagner le même salaire. Les prix ont explosé partout, notamment à la pompe.

"J'avais l'habitude de dépenser 2000 dollars par mois d'essence, maintenant je paye 3500 dollars. Je suis obligé de travailler tout le temps et je n'ai guère le temps de voir mes enfants." témoigne ce chauffeur.

 

Le coût de la vie est devenu un thème central de la campagne pour l'élection présidentielle.

Au petit matin, La Vegas dévoile un tout autre visage : celui que l'on ne voit jamais dans les publicités, loin du bling-bling... la misère.

A quelques kilomètres seulement de l'artère principale de La Vegas, le long des routes, on découvre des dizaines de sans-abris... épuisés, piégés par les promesses d'une ville devenue à leurs yeux un simple décor de fête pour les touristes.

Ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de la banque alimentaire. La hausse record de l'inflation, 20% depuis quatre ans, n'a épargné personne.

"J'ai 15 dollars d'aide par semaine pour manger, je ne peux rien acheter avec ça, j'ai 74 ans, c'est très difficile, et j'ai travaillé toute ma vie", témoigne une Américaine.

"C'est devenu difficile y compris pour la classe moyenne, de nombreuses personnes perdent leur travail. Quand on parle de Las Vegas, on met toujours l'accent sur le glamour, les paillettes, les hôtels. J'ai l'impression que nous qui vivons ici, on est mis de côté." explique un pasteur.

A La Vegas, il y a aussi une autre crise qui touche de plein fouet les habitants.

Dans une banlieue, 20 à 30% des logements sont vides et les maisons ne trouvent pas preneurs. Le marché de l'immobilier s'effondre. Les maisons sont devenues hors de prix, malgré l'offre, beaucoup ne peuvent plus acheter.

Le Nevada est l'un des sept états clés où va se jouer le scrutin, où l'économie vacille, les préoccupations sont grandes... un restaurateur mexicain a fait fortune en venant à Las Vegas, il y a 40 ans. Face à la flambée des prix, il ne lui reste plus beaucoup d'options. Il est à la tête de 5 restaurants, si la situation n'évolue pas, il devra en fermer trois.

En août dernier, il a accueilli Donald Trump dans son restaurant, il a tout de suite été séduit.

"C'est quelqu'un d'intelligent, il sait ce qu'il y a de mieux pour le pays, parce que c'est un homme d'affaires." dit ce restaurateur.

En repartant, Trump a même fait une proposition : finies les taxes sur les pourboires. L'annonce a fait mouche.

Dans cet état, les démocrates ont remporté les quatre dernières élections mais les récents sondages montrent que leur popularité a chuté, précisément à cause des problèmes économiques.

"Je ne vais pas voter pour cet homme fou", dit cependant une Américaine.

"Je pense que Kamala Harris peut faire la différence. Je ne pense pas qu'on aille vers une récession, on va remonter la pente." déclare une autre.

"Donald Trump n'a pas eu à gérer la pandémie, c'est pour ça que tout a augmenté, tout le pays s'est arrêté pendant des mois.", dit un autre.

Deux piliers du rêve américain : la réussite financière et l'accès à la propriété se sont affaissés à Las Vegas, laissant beaucoup d'habitants errer vers un avenir encore plus incertain..."

 

Et que dire de la situation à San Francisco ? Alain Damasio en fait une description saisissante dans son ouvrage Vallée du Silicium :

"A Tenderloin, quartier le plus pauvre de San Francisco, à deux blocs du siège de Twitter, à touche-touche de la richesse la plus brutale, la folie est partout -liquide, tranquille, visqueuse- elle coule à travers les rues et arpente la place des Nations-Unies. Elle coagule plus loin au bord des trottoirs, contre une poubelle ou sur un banc... La réputation libérale de la ville (de gauche, donc, dans la classification américaine) en a fait un aimant à SDF, que les deux années de covid ont encore renforcé.

En France, nous avons évidemment des sans-abris. Ici, nous sommes au stade supérieur, non seulement parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux et hantent le centre ville, mais surtout parce qu’ils sont beaucoup plus atteints et détruits.  En les regardant, surgit l'intuition : c'est de là qu'est venue la prégnance des zombies dans l'imaginaire américain- leur regard de vitre, leur démarche à disloque, leurs plaies, leurs bras mutilés...

Au dernier décompte des ultrariches, la Silicon Valley toute proche abrite pourtant 78 milliardaires. Et alors ? Alors, 1% de la richesse d'un seul de ces milliardaires suffirait sans doute à soigner ces sans-abris, ces psychotiques laissés à eux-mêmes et ces drogués que les dealers fabriquent. Une infime miette de cette fortune incompréhensible suffirait à rémunérer une action sociale de long terme digne de ce nom...

Comment peut-on adosser, accoler presque, la richesse la plus obscène à la pauvreté la plus féroce ?

Comment pouvons-nous accepter cette juxtaposition ?"

 

Les Etats-Unis sont-ils devenus le royaume des inégalités ?

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/derriere-les-paillettes-la-face-cachee-de-las-vegas_6855797.html

 

Alain Damasio : Vallée du Silicium

 

Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...
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17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 09:40
Eloge de ceux qui ne partent pas...

 

En ces temps de grandes migrations où les vacanciers se précipitent sur les routes pour fuir leur lieu d'habitation, rejoignant souvent les rivages du sud, j'ose faire l'éloge de ceux qui ne partent pas...

Comment peut-on éprouver du plaisir à se retrouver entassés sur des plages inondées de soleil ? Car souvent les touristes se rendent sur les mêmes lieux bondés de monde... Le surtourisme fait des ravages dans de nombreux lieux...

Si le tourisme de masse a un impact positif sur le développement économique des territoires, il a aussi des effets néfastes sur l'environnement et les populations locales.  À l’échelle de la France, c’est 80% de l’activité touristique qui se concentre sur 20% du territoire.

Venise, Barcelone, Rome, Paris, Amsterdam, des villes qui suffoquent sous le flot des touristes...

 

Pollution de l'eau, des sols, destruction des écosystèmes, le surtourisme est une catastrophe...

Ainsi, les calanques de Marseille sont menacées depuis plusieurs années par l'érosion, fragilisées par le piétinement de milliers de visiteurs quotidiens. Depuis 2022, un système de réservation gratuite limite l'accès aux criques de Sugiton à 400 visiteurs par jour, au lieu de 2 500 auparavant en haute saison.

 

Pourquoi ne pas rester pour découvrir sa ville, ses alentours, un jardin, un parc et toutes ses merveilles ?

Les arbres, les plantes, les oiseaux, les paysages qui nous entourent méritent notre attention et notre émerveillement...

 

Comme l'écrit si bien Elise Rousseau dans son ouvrage Sur le chemin des oiseaux, "pour nous, humains, ne pas s'en aller, être sédentaires, c'est également connaître en profondeur la vérité d'un lieu, son intimité jour après jour, nouer des liens de toute une vie, avec les autres, avec les arbres, les murets, les paysages, toujours les mêmes mais toujours changeants... Il n'y a pas que le nomadisme, il n'y a pas que les voyageurs qui puissent faire rêver. Nous avons aussi besoin parfois de nous ancrer, et nous avons besoin de ceux qui sont profondément enracinés. On taxe souvent les sédentaires de pantouflards, de casaniers, mais s'ils étaient simplement assez sages pour ne pas avoir besoin de fuir leur quotidien ?

S'ils savaient se contenter de leurs rêves intérieurs, des courts voyages et des petites aventures qu'offre la vie ordinaire ?

La sédentarité bien pensée, n'est-ce pas être assez bien chez soi, assez heureux, et assez plein de cette vie toute proche pour n'avoir pas besoin d'aller chercher ailleurs ce qui, pense-t-on, nous comblera ? D'un point de vue écologique, nous avons de toute façon intérêt à redécouvrir les vertus de la sédentarité, tant les voyages en avion sont devenus dommageables à notre environnement."
 

Alors, bien sûr, il y a aussi ceux qui vivent dans de grands ensembles bétonnés et qui n'ont pas les moyens de partir : il faudrait que soient aménagés pour eux des lieux où la nature leur soit accessible, avec des arbres, des fleurs, des oiseaux, des plans d'eau... Il faut revoir et repenser l'environnement de ces grands ensembles, afin de les rendre plus vivables...

 

 

 

https://www.vie-publique.fr/eclairage/24088-le-surtourisme-quel-impact-sur-les-villes-et-sur-lenvironnement

 

 

 

 

Eloge de ceux qui ne partent pas...
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3 juillet 2024 3 03 /07 /juillet /2024 09:46
La sédentarité augmente : une menace pour la santé...

 

"L'OMS qualifie l'inactivité physique de "menace silencieuse" pour la santé mondiale. La sédentarité augmente et près d'un tiers des adultes ne bougent pas assez.

A l'approche d'un été riche en grands événements sportifs, l'OMS s'inquiète de notre manque d'activité physique.

 

Selon l'OMS, 31% de la population mondiale ne pratiquent pas suffisamment d'activités physiques pour rester en bonne santé... c'est plus que lors du dernier pointage en 2016 et inquiétant autant pour nos finances publiques que pour nous.

 

Il n'y a pas que la salle de sport, pour l'OMS, l'activité physique, cela peut être la marche pour faire ses courses, le vélo pour aller au travail, et même les escaliers que vous montez et descendez plusieurs fois par jour pour nettoyer votre maison.

Deux heures et demie d'activité modérée par semaine ou une heure quinze d'activité plus intense, c'est le minimum pour diminuer le risque de développer des maladies cardiovasculaires, un diabète, une dépression, l'anxiété, une démence ou des cancers.

31% des adultes ne sont pas dans les clous, ils étaient 26% il y a dix ans et le chiffre pourrait grimper à 35% d'ici 2030.

 

Un docteur le l'OMS  alerte :

"Si la tendance continue, en dix ans, nous aurons environ 500 millions de malades supplémentaires. Pour les soigner, il faudra mobiliser 300 milliards de dollars. Tout cela pourrait être évité, si on atteignait le niveau recommandé d'activité physique."

 

L'étude publiée par The Lancet ne dit pas vraiment pourquoi nous bougeons moins qu'avant. Mais un docteur avance quelques explications :

"Cela peut être nos modes de transport qui évoluent, les routes qui deviennent moins sûres et qui font que vous n'avez pas envie de marcher ou prendre votre vélo. Notre façon de travailler, aussi, change avec la sédentarité et le temps d'ordinateur, et bien sûr, on utilise de plus en plus les écrans pour nos loisirs."

 

Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : les pays occidentaux, en moyenne, s'en tirent mieux que les autres, pas ceux d'Asie et du Pacifique où l'inactivité physique explose. Les séniors sont également plus concernés, de même que les femmes parce qu'elles n'ont pas toujours autant accès aux infrastructures sportives que les hommes..."

 

Source : à 18 minutes, 4 secondes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-26-juin-2024-1545661

 

 

 

 

La sédentarité augmente : une menace pour la santé...
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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 12:35
Licenciée pour un euro !

 

Alors que les Etats dépensent des milliards pour fabriquer des armes et se faire la guerre, une employée chargée du nettoyage de toilettes a été licenciée, accusée d'avoir dérobé un euro !

 

"Licenciée : accusée d'avoir volé un euro ! après 6 années passées à nettoyer des toilettes publiques, gare Montparnasse à Paris...

En recherche d'emploi depuis son licenciement, elle a accepté de raconter à visage caché son quotidien dans des toilettes empruntées par des centaines de voyageurs chaque heure.

Prix du passage : un euro, à ce tarif, les lieux doivent rester propres... sinon, les clients sont invités à le signaler.

Elle remplit son rôle jusqu'à ce matin de novembre où son employeur la convoque : vidéosurveillance à l'appui, il l'accuse d'avoir dérobé une pièce d'un euro laissée sur le comptoir par un client.

"C'est un pourboire que le client m' a passé. Ils m'ont dit : "Pour nous, c'est un vol. C'est très dur. C'est un boulot qui n'est pas facile. Parce que vous avez des gens qui chient par terre... et en  fin de compte, pour un euro, ils me jettent comme un rien. Pour un euro, je suis licenciée pour un euro." témoigne l'employée.

Quelques jours plus tard, la lettre de licenciement de son employeur confirme le motif, l’accusant d’avoir pris une pièce de monnaie. La salariée affirme pourtant n’avoir jamais reçu d’avertissement jusque-là, pas le moindre blâme, ce que concède son employeur, la société 2theloo. 

Depuis dix ans, cette entreprise s'est vue confier par la SNCF les sanitaires d'une trentaine de gares.  Résultat : près de dix millions de chiffre d’affaires annuel, un peu plus de 200 employés et une gestion du personnel qui interroge. Il y a par exemple l’interdiction de recevoir des pourboires.

Contacté, un représentant confirme : "La société ne fonctionne pas avec un système de pourboire."

Mais certains clients auraient tout de même pris l'habitude de déposer une pièce sur le comptoir en sortant.

Dans ce cas chez 2theloo, l'argent irait tout droit dans les poches de la société. C'est ce qu'affirme un agent d'entretien toujours dans l'entreprise.

"Des fois, les clients sont pressés, ils laissent sur la table et puis s'en vont et vous le mettez dans la caisse. C'est la demande de l'entreprise de le mettre dans la caisse. Et c'est la société qui en profite. Nous, on n'en profite en rien."

Et pour veiller à l'application de ces règles, les salariés seraient selon eux contrôlés à distance via un système de vidéosurveillance.

"Quand quelqu'un qui n'est pas là te dit que tu es en train de parler avec la sécurité, ça se voit qu'il est en train de vous regarder sur la caméra."

Contactés les dirigeants n'ont pas souhaité rencontrer les journalistes pour répondre aux allégations des salariés. Par message, ils assurent veiller à leur bien-être.

Pourtant, le licenciement de Montparnasse ne serait pas un cas isolé. Ces derniers mois, de nombreux salariés auraient été remerciés, ici pour deux absences d'une quinzaine de minutes, là pour un retard...

Au total, la CGT  a recensé une vingtaine de licenciements pour fautes en moins d' un an dont une bonne partie qu'elle estime injustifiée. Le syndicat qui rappelle avoir dû saisir la justice l'année dernière pour contraindre l'entreprise à appliquer la loi sur le travail du dimanche.

"C'est une entreprise qui ignore complètement les lois françaises... d'ailleurs, il y a des dizaines de procédures et elle se fait très régulièrement condamner." explique Richard Bloch, défenseur syndical de la CGT.

Contactée, la SNCF, quant à elle, explique ne pas être responsable des agissements de son sous-traitant dont le contrat s'achèvera en 2026."

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/gare-montparnasse-une-employee-licenciee-pour-1-euro-de-pourboire_6521606.html

 

 

https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-pour-un-euro

Licenciée pour un euro !
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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 09:30
Quand les Français se privent...

 

Le mois dernier, les prix de l’alimentation ont bondi de 12,6% par rapport à l’an dernier selon l’INSEE. Pour certains ménages, les courses sont donc modifiées. Ils oublient le superflu et adaptent le choix de l’enseigne où faire leurs achats.

 

Le prix de l'essence est aussi très élevé et pèse dans le budget des Français...

 

Certains Français qui ont des salaires modestes sont contraints de se priver : acheter moins, faire des choix, chercher les promotions...

 

Au supermarché, leurs habitudes ont bien changé. Désormais, Alain et Cécile regardent minutieusement les prix. Un rayon est d’ailleurs devenu un passage obligé. C’est celui qui regroupe les produits proches de la date limite de consommation.

"Là c’était 8,59 euros, maintenant c’est 5,60 euros (...) donc ce n’est pas négligeable sur un caddie", estime Cécile. Les économies sont indispensables pour le couple qui gagne environ 2 600 euros par mois et admet parfois se priver.

Le plein de courses pèse dans le budget : jusqu'à 150 euros par semaine.

"Il faut regarder les prix : on a des surprises en caisse."

Dans le chariot des produits moins chers, mais aussi moins nombreux...

 

Une aide-soignante limite les quantités pour ne pas faire exploser son budget.

"On fait moins de grosses courses. On cherche les promotions ou autres..."

Moins de fruits, moins de légumes aussi car ils sont particulièrement chers...

Face à l'augmentation des prix, les dépenses alimentaires ne cessent de baisser... moins 10% en deux ans ! Une chute inédite, car dans le même temps, l'inflation s'est accélérée : plus 12,6% sur un an.

Résultat : certains produits sont boudés comme les produits d'hygiène et d'entretien ou les biscuits apéritif.

Des changements de consommation qui pourraient bien durer selon l'économiste François Geerolf.

Jusqu'à quand l'inflation va-t-elle peser sur le budget des ménages ?

L'essence coûte aussi très cher : cet été, le prix des carburants est reparti à la hausse, plus de deux euros le litre !

Elisabeth Borne a annoncé que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois. Une mesure décriée par de nombreuses petites stations-service...

De plus, les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino et Auchan ont exprimé leur opposition unanime à la revente à perte du carburant sur les parkings de leur hypermarché.

Encore une mesure à court terme qui ne résoudra pas les problèmes de pouvoir d'achat des Français.

Encore de la communication...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/alimentation-les-francais-se-privent-face-a-la-hausse-des-prix_6000143.html

 

 

 

Quand les Français se privent...
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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 10:14
Les ravages de la drogue...

 

Ce soir-là, je voulais assister à un spectacle musical près de la Maison Carrée à Nîmes... Je m'installe sur un banc, près de la scène, alors que les techniciens s'activent pour préparer le concert de la soirée...

Les musiciens commencent alors à faire des essais, à tester le son de leurs guitares...

 

Soudain, devant la scène, surgit un homme qui se met à danser tout en fumant un joint, avec une bouteille à la main...

Aussitôt, se répand une odeur incommodante due à la fumée de son pétard...

Le voici qui se met à tanguer, à se balancer, les bras écartés, toujours devant la scène alors que le spectacle commence.

 

Un spectateur qui se trouve au premier rang lui dit qu'il faut maintenant s'asseoir pour ne pas gêner les artistes et les spectateurs...

Peine perdue : l'homme rigole, ivre de drogue et d'alcool et continue à faire le spectacle à lui tout seul.

Il s'adresse même familièrement aux musiciens qui sont sur scène.

Certains spectateurs s'amusent de le voir dans cet état d'inconscience...

 

Pour ma part, je trouve son comportement désolant, inadmissible : il m'empêche d'assister sereinement au spectacle...

Mais personne n'intervient pour le faire partir... si bien que, dépitée, je m'en vais...

 

On perçoit là les ravages de la drogue qui met dans un état second, qui fait perdre toute conscience de la réalité...

Quelle déchéance !

 

On sait aussi que la drogue au volant est responsable de nombreux accidents de la route. On se souvient du cas de Pierre Palmade consommateur de cocaïne.

Résultat : des vies anéanties, détruites irrémédiablement.

En 2021, après la vitesse excessive et l'alcool, les stupéfiants ont été la troisième cause d'accidents mortels. Chaque année, 700 personnes perdent la vie sur la route, tués par des conducteurs sous l'emprise de la drogue. Les substances le plus détectées sont le cannabis, qui altère les réflexes, et la cocaïne, un excitant. 

 "Sur les réseaux sociaux, des centaines de comptes éphémères proposent aux usagers différentes variétés de cannabis ou d'autres drogues, livrables à domicile en quelques clics. "Pour faire simple, Twitter est devenu une rue où les dealers font passer leurs flyers publicitaires et Snapchat est comme l'arrière-boutique où se négocient les transactions", décrit Steve Bonet, directeur conseil chez Atchik, société toulousaine de modération de contenus sur les réseaux sociaux."

 

Où sont les campagnes de prévention ? Que fait le gouvernement pour juguler les trafics de drogue ?

Une économie souterraine qu'on laisse perdurer et croître... L'argent encore et toujours au coeur de nos sociétés...

 

Source :

 https://www.lexpress.fr/societe/le-dossier-de-l-express-cannabis-premier-employeur-de-france_2155355.html

 

 

 

 

Les ravages de la drogue...
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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 09:40
La livraison à domicile : une bonne idée ?

 

Avec internet, les livraisons à domicile se multiplient : "tout le monde clique sur son portable, le livreur de bouffe roule à vélo depuis sa banlieue, il fonce dans la circulation automobile, par tous les temps pour 15 euros bruts de l'heure, en théorie, s'il travaille bien...

En réalité, s'il gagne 30 balles par jour nets, il peut s'estimer heureux...

Et s'il veut gagner plus, il doit griller plus de feux rouges. Et alors il court le risque d'un accident.

 

La livraison à domicile, c'est aussi une façon d'alimenter un secteur économique : 10% des émissions de gaz à effet de serre sont dues au transport de marchandises.

Le e-commerce représente 14% du commerce de détail en France et la livraison se fait à 80% à domicile.

 

En moyenne, d'après une étude, chacun de nous se fait livrer deux colis par mois. En tout 4 millions de colis sont livrés par jour en France et 10 millions à Noël.

Prenons l'exemple d'une paire de chaussures... Voyons ce qu'elle émet en carbone.

 

Si on sort l'auto du garage uniquement pour aller la chercher au magasin, je vais cracher 1,6 kg de carbone.

C'est bien pire que si la paire de chaussures avait traversé le monde en avion et était venue chez moi en camionnette : 1 kg.

 

Mais si je vais chercher mes chaussures en voiture tout en faisant d'autres courses, je tombe à 900 grammes de carbone émis.

Cela commence à aller vraiment mieux si je me déplace jusqu'à un point relais : 800 grammes... mieux encore si je vais au point relais en transport en commun, là on tombe à 600 grammes.

 

L' e-commerce plus efficace que l'achat en magasin ?

C'est étonnant ! Mais tout de même avec 3 grosses fragilités :

D'abord, le suremballage : cela fait que dans le colis, il y a 20% de vide autour de la paire de chaussures. C'est pire pour un jouet commandé à Noël : là on a plus de 50% de vide. Et tous ces emballages en trop pèsent 33 millions de tonnes chaque année dont les deux tiers sont jetés et ne sont pas triés.

Le second problème, c'est l'échec de livraison : 20% des cas et dans ces cas là, on livre à nouveau et donc, on double les émissions de carbone.

Troisième souci : la paire de chaussures qu'on renvoie parce qu'on a changé d'avis : 30% des marchandises sont ainsi retournées après livraison.

Malgré tout, on reste très en dessous d'un achat en magasin, si l'on compte les émissions de carbone d'une livraison à domicile, et même si on se fait livrer chez soi, avec une réussite au premier coup de sonnette, avec un colis juste emballé comme il faut, on va émettre aussi peu de carbone que si l'on allait au magasin à vélo.

Mais tout ceci est théorique : tout dépend de nous autres consommateurs.

Dès lors qu'on se met à vouloir une livraison immédiate, en 24 heures, voire pour la livraison alimentaire en dix minutes à Paris et dans les grandes villes, tout s'effrite car alors le camion a de bonnes chances de ne pas être plein, vu que vous ne laissez pas le temps au distributeur de grouper ses livraisons.

Et alors, c'est comme si vous preniez la voiture juste pour acheter la paire de chaussures.

Or, la livraison ultra rapide est celle qui augmente le plus, donc, le bilan de la livraison à domicile, du e-commerce ne peut que s'alourdir.

Une commande en ligne émet autant de carbone qu'un kilomètre en auto, et Amazon émet autant de carbone que la Bolivie.

 

De plus, un entrepôt moyen construit pour l'e-commerce consomme trois fois plus de terres agricoles qu'une bonne vieille zone commerciale.

 

Et la pollution de l'air ? Le dernier kilomètre, la livraison à domicile, au petit magasin de quartier, ou au point relais, c'est environ un quart des émissions de polluants dans les centres villes.

 

Quant à l'impact social du e-commerce, aux Etats-Unis, par exemple, un emploi créé par Amazon détruit 4, 5 emplois du commerce traditionnel.

En France, l'e-commerce non alimentaire a mis 85 000 personnes au chômage."

 

Alors, encore envie d'avoir recours à la livraison à domicile ? Vraiment ?

 

 

Source :

 

https://tv.marianne.net/focus/l-idee-a-la-con-la-livraison-a-domicile

 

 

 

 

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