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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 10:35
Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...

"C'est la ville de l'opulence au milieu du désert : La Vegas... sa démesure attire des millions de touristes chaque année. Folklore, strass et paillettes d'une Amérique fortunée... C'est la face visible, celle qu'on nous montre : celle d'une ville entière tournée vers le luxe.

Mais on oublie la face cachée : il y a tous ceux qui peinent à se nourrir et à se loger...

Las Vegas ou l'Amérique à deux vitesses...

Taylor Patterson est chauffeur de limousine depuis 10 ans. Il connaît les moindres recoins du boulevard principal, le coeur battant de la ville. Il y a déposé toutes les stars ou presque.

"Alors, comment vont les affaires en ce moment à Las Vegas ?" interroge une journaliste.

"ça va, j'ai plein de réservations." répond le chauffeur.

Mais tout n'est pas aussi flamboyant qu'avant... depuis le Covid, il travaille plus pour gagner le même salaire. Les prix ont explosé partout, notamment à la pompe.

"J'avais l'habitude de dépenser 2000 dollars par mois d'essence, maintenant je paye 3500 dollars. Je suis obligé de travailler tout le temps et je n'ai guère le temps de voir mes enfants." témoigne ce chauffeur.

 

Le coût de la vie est devenu un thème central de la campagne pour l'élection présidentielle.

Au petit matin, La Vegas dévoile un tout autre visage : celui que l'on ne voit jamais dans les publicités, loin du bling-bling... la misère.

A quelques kilomètres seulement de l'artère principale de La Vegas, le long des routes, on découvre des dizaines de sans-abris... épuisés, piégés par les promesses d'une ville devenue à leurs yeux un simple décor de fête pour les touristes.

Ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de la banque alimentaire. La hausse record de l'inflation, 20% depuis quatre ans, n'a épargné personne.

"J'ai 15 dollars d'aide par semaine pour manger, je ne peux rien acheter avec ça, j'ai 74 ans, c'est très difficile, et j'ai travaillé toute ma vie", témoigne une Américaine.

"C'est devenu difficile y compris pour la classe moyenne, de nombreuses personnes perdent leur travail. Quand on parle de Las Vegas, on met toujours l'accent sur le glamour, les paillettes, les hôtels. J'ai l'impression que nous qui vivons ici, on est mis de côté." explique un pasteur.

A La Vegas, il y a aussi une autre crise qui touche de plein fouet les habitants.

Dans une banlieue, 20 à 30% des logements sont vides et les maisons ne trouvent pas preneurs. Le marché de l'immobilier s'effondre. Les maisons sont devenues hors de prix, malgré l'offre, beaucoup ne peuvent plus acheter.

Le Nevada est l'un des sept états clés où va se jouer le scrutin, où l'économie vacille, les préoccupations sont grandes... un restaurateur mexicain a fait fortune en venant à Las Vegas, il y a 40 ans. Face à la flambée des prix, il ne lui reste plus beaucoup d'options. Il est à la tête de 5 restaurants, si la situation n'évolue pas, il devra en fermer trois.

En août dernier, il a accueilli Donald Trump dans son restaurant, il a tout de suite été séduit.

"C'est quelqu'un d'intelligent, il sait ce qu'il y a de mieux pour le pays, parce que c'est un homme d'affaires." dit ce restaurateur.

En repartant, Trump a même fait une proposition : finies les taxes sur les pourboires. L'annonce a fait mouche.

Dans cet état, les démocrates ont remporté les quatre dernières élections mais les récents sondages montrent que leur popularité a chuté, précisément à cause des problèmes économiques.

"Je ne vais pas voter pour cet homme fou", dit cependant une Américaine.

"Je pense que Kamala Harris peut faire la différence. Je ne pense pas qu'on aille vers une récession, on va remonter la pente." déclare une autre.

"Donald Trump n'a pas eu à gérer la pandémie, c'est pour ça que tout a augmenté, tout le pays s'est arrêté pendant des mois.", dit un autre.

Deux piliers du rêve américain : la réussite financière et l'accès à la propriété se sont affaissés à Las Vegas, laissant beaucoup d'habitants errer vers un avenir encore plus incertain..."

 

Et que dire de la situation à San Francisco ? Alain Damasio en fait une description saisissante dans son ouvrage Vallée du Silicium :

"A Tenderloin, quartier le plus pauvre de San Francisco, à deux blocs du siège de Twitter, à touche-touche de la richesse la plus brutale, la folie est partout -liquide, tranquille, visqueuse- elle coule à travers les rues et arpente la place des Nations-Unies. Elle coagule plus loin au bord des trottoirs, contre une poubelle ou sur un banc... La réputation libérale de la ville (de gauche, donc, dans la classification américaine) en a fait un aimant à SDF, que les deux années de covid ont encore renforcé.

En France, nous avons évidemment des sans-abris. Ici, nous sommes au stade supérieur, non seulement parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux et hantent le centre ville, mais surtout parce qu’ils sont beaucoup plus atteints et détruits.  En les regardant, surgit l'intuition : c'est de là qu'est venue la prégnance des zombies dans l'imaginaire américain- leur regard de vitre, leur démarche à disloque, leurs plaies, leurs bras mutilés...

Au dernier décompte des ultrariches, la Silicon Valley toute proche abrite pourtant 78 milliardaires. Et alors ? Alors, 1% de la richesse d'un seul de ces milliardaires suffirait sans doute à soigner ces sans-abris, ces psychotiques laissés à eux-mêmes et ces drogués que les dealers fabriquent. Une infime miette de cette fortune incompréhensible suffirait à rémunérer une action sociale de long terme digne de ce nom...

Comment peut-on adosser, accoler presque, la richesse la plus obscène à la pauvreté la plus féroce ?

Comment pouvons-nous accepter cette juxtaposition ?"

 

Les Etats-Unis sont-ils devenus le royaume des inégalités ?

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/derriere-les-paillettes-la-face-cachee-de-las-vegas_6855797.html

 

Alain Damasio : Vallée du Silicium

 

Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...
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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 09:38
Des tablettes de chocolat sous antivol !

Des tablettes de chocolat protégées par des systèmes antivol : on peine à le croire, et pourtant, à Marseille, ce procédé est utilisé pour lutter contre les vols à l'étalage dans un supermarché.

 

"A Marseille, ces tablettes de chocolat sous antivol suscitent l'incompréhension...

À Marseille, Monoprix a décidé d'expérimenter les tablettes de chocolat verrouillées. Le distributeur suit de près l'évolution des chiffres sur le vol à étalage.
Dans un boîtier en plastique verrouillé, une simple tablette de chocolat. Un article qui coûte moins de cinq euros... protégé comme un produit de luxe ! Ces antivols sont en place depuis quelques jours dans un supermarché Monoprix de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Ces dispositifs de sécurité sont habituellement réservés aux produits plus coûteux, ce qui suscite la surprise des clients.

"Des chocolats sous scellés, comme les jeux-vidéos à l'époque...", dit une cliente.

"ça choque, ça choque complètement, il faudrait peut-être envisager d'autres solutions que de mettre des antivols sur des produits alimentaires.", dit une autre.

"On chaparde beaucoup, à Marseille. Je peux comprendre mais je trouve que c'est tout à fait dommage." déclare une autre cliente.

"L'antivol coûte plus que la valeur du produit, c'est incohérent !" souligne un homme.

Monoprix explique réaliser un test dans un seul de ses magasins qui connaît une recrudescence des vols de tablettes de chocolat, un préjudice évalué à 500 euros par mois. 

"C'est une des mesures que nous essayons pour lutter contre les vols, même si nous comprenons que des clients soient interloqués...", déclare un porte-parole de Monoprix.

Des initiatives similaires ont été mises en place à l'étranger, comme des alarmes antivol sur du fromage ou du beurre en Angleterre, et des bidons de lessives protégés par des chaînes aux États-Unis.

 

Pour un expert en consommation, Olivier Dauvers, "l'apparition d'antivols sur des produits de base est significative, ça traduit deux choses : le développement du vol d'une manière générale dans le commerce, et le développement des tentations et on voit bien que le niveau de tentation baisse sur des produits qui avant, valaient 20 ou 30 euros, maintenant ce sont des produits de quelques euros, ça suffit pour déclencher la tentation."

En France, les vols à l'étalage sont en hausse, ils ont augmenté de 14 % sur l'année 2022."

 

Mais peut-on s'en étonner ? Face à la baisse du pouvoir d'achat, face à l'inflation qui touche de nombreux produits, les Français les plus pauvres sont tentés de se laisser aller à ces larcins...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/consommation-a-marseille-des-tablettes-de-chocolat-sous-antivol-suscitent-l-incomprehension_6835916.html

 

 

 

 

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7 février 2024 3 07 /02 /février /2024 10:35
Aliments ultra-transformés : opacité sur leur origine...

 

"La question a de nouveau été soulevée par la crise agricole : le flou qui entoure les étiquettes sur les produits. Un label France ou un drapeau sur les emballages ne suffit en effet pas à garantir l’origine d’un produit. C’est encore plus difficile dans la catégorie des produits ultra-transformés.

 

Dans les assiettes des Français, les plats ultra-transformés représentent un tiers de l’alimentation : gratins de macaronis au jambon, merlu aux légumes, raviolis au bacon, 
Leur point commun : une grande zone d’ombre sur l’origine de leurs ingrédients.

"L'origine, la traçabilité n'est pas toujours bien indiqué...", dit un consommateur.

"Qu'est ce que cela vous inspire ?", interroge une journaliste. "Ben, du flou..." répond une jeune femme.

Sur l’étiquette de ces produits, par exemple, aucun détail sur la provenance du lait, du jambon ou du poisson, et c’est parfaitement légal.

 

Si les industriels doivent indiquer l'origine des produits bruts, comme la viande ou les fruits et légumes, c’est facultatif pour les produits transformés. Par exemple, un carpaccio de bœuf qui contient en majorité de la viande et de l’huile d’olive devient un produit transformé... plus besoin de préciser d'où il vient.

En rayon, certains plats affichent Union Européenne, mais difficile de s'y fier...

Du poulet élevé en Ukraine mais transformé aux Pays-Bas, en Pologne ou en Belgique peut ensuite être vendu chez nous avec le sigle : origine UE.

Il existe même une autre mention très fréquente : origine UE et Non UE, une mention volontairement floue et bien pratique pour les industriels selon Olivier Andrault, chargé de mission chez UFC-Que Choisir.

"Lorsque vous avez une indication origine UE ou non UE, cela veut simplement dire que votre ingrédient vient de quelque part sur la terre, le fabricant veut garder l'opacité totale sur l'origine de ses produits et notamment cacher au consommateur des origines qui ne sont pas forcément vendeuses", explique-t-il.

 

En 2017, le gouvernement avait lancé une expérimentation qui obligeait les fabricants à indiquer la provenance de la viande et du lait dans les plats transformés. Mais ce test a pris fin..."

 

Une chose est sûre : les aliments ultra transformés sont souvent peu chers... si bien que les consommateurs ne regardent pas la composition des produits ni leur origine. Ils ne voient que le prix attractif, d'autant que l'inflation pèse sur les ménages les plus modestes...

Les pauvres sont donc une fois de plus pénalisés...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/consommation-les-produits-ultra-transformes-intracables_6345217.html

 

 

 

Aliments ultra-transformés : opacité sur leur origine...
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31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 10:48
En pleine crise sociale, les sénateurs augmentent leurs frais de mandat !

 

Sans exemplarité pas de démocratie ! Alors que de nombreux Français peinent à se chauffer, à se nourrir, à vivre correctement face à une inflation galopante, voici que les sénateurs augmentent leurs frais de mandat de 700 euros !

Le Sénat a pris cette décision en raison du "contexte inflationniste". Ils disposaient jusqu’ici de 5 900 euros de frais de mandat.

Ces dernières semaines, ils ont, comme leurs collègues députés, discrètement décidé d'augmenter leur avance de frais de mandat. Et pour eux, cette hausse s'élève à 700 euros mensuels ! Les députés, eux, sont  crédités de 300 euros mensuels supplémentaires.

 

Un contexte inflationniste : c'est indéniable ! Et de nombreux Français en savent quelque chose ! Mais eux n'ont pas la possibilité par un vote d'augmenter leur budget et leur salaire.

 

Une honte ! Une décision totalement irresponsable alors que nombre de salariés français rencontrent des difficultés : en pleine crise, alors que les agriculteurs dont beaucoup gagnent seulement 800 euros par mois manifestent, alors que les hôpitaux sont en détresse, que de nombreux Français ont des problèmes de pouvoir d'achat, les sénateurs, les représentants du peuple ont augmenté leurs frais de mandat....

 

Rappelons aussi qu'est prévue une augmentation de 10% de l'électricité dès le début février, et ce n'est qu'un début, car d'autres augmentations sont déjà planifiés...

 

Rappelons encore que les élus ont refusé d'indexer les salaires et les aides sociales sur l'inflation.

Où est l'équité sociale, où est la justice ?

 

Nos sociétés ont tendance à stigmatiser les pauvres... autrefois on plaignait les pauvres, de nos jours, on les stigmatise : les pauvres seraient coupables de leur pauvreté et de leur exclusion sociale.

Il conviendrait plutôt de stigmatiser les riches, eux qui s'octroient nombre de privilèges, même en pleine crise sociale, toute honte bue !

 

Source :

 

https://www.lepoint.fr/politique/les-senateurs-augmentent-leurs-frais-de-mandat-de-700-euros-par-mois-29-01-2024-2551032_20.php

 

 

 

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:24
La pauvreté s'aggrave en France...

 

Alors que les riches prospèrent et deviennent de plus en plus riches, la pauvreté s'aggrave en France : c'est le constat partagé par l'INSEE et le Secours Catholique. L'institut national des statistiques tirait les enseignements de l'année 2021.

 

Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Le niveau de vie des ménages les plus aisés augmente, mais à l'opposé, du fait de la disparition des aides de solidarité exceptionnelle versées en 2020, année du Covid, le taux de pauvreté augmente de presque un point, passant à 14, 5%.

 

Le rapport du Secours Catholique porte, lui, sur 2022 avec un constat similaire : la situation s'aggrave pour les ménages les plus pauvres, y compris pour ceux qui travaillent.

Pour le Secours Catholique, 2022, c'est une baisse du pouvoir d'achat pour les familles modestes, qu'elles travaillent ou pas : pour ces ménages pauvres, l'année passée a été douloureuse pour le porte-monnaie.

 

Jean  Merckaert du Secours Catholique explique : "Les aides exceptionnelles qui ont été octroyées par le gouvernement pendant la crise sanitaire ont servi de mini coussins d'amortissement... le fait que ces coussins disparaissent, cela fait que la chute est effectivement douloureuse avec l'impact de l'inflation sur le panier des ménages les plus pauvres. On a aujourd'hui de plus en plus de ménages qui se tournent vers les associations pour pouvoir s'en sortir. On a le sentiment que le gouvernement compte sur les associations pour venir faire tampon."

 

Du côté du gouvernement, on précise qu'en 2022, des aides ont été versées à ces familles modestes et les minimas sociaux augmentés, et surtout, on répète que la meilleure arme contre la pauvreté est le travail et que le chômage a baissé...

Pour Jean  Merckaert, ce n'est pas suffisant...

"Beaucoup de ménages, bien qu'ayant des revenus du travail, sont en difficulté, on a vu beaucoup se développer l'auto entreprenariat ces dernières années, mais ce sont des revenus qui peuvent être extrêmement variables."

L'association pointe tout particulièrement la situation des femmes qui, tout en travaillant, n'ont plus aucune marge de manoeuvre en dehors des dépenses contraintes...

 

La France est le troisième pays qui compte le plus de millionnaires au monde. Est-il décent que la pauvreté s'aggrave dans notre pays ?

Un rappel : "Plus le travail est pénible, moins il est rémunéré et plus les corps souffrent... Les ouvriers meurent huit ans plus tôt que les cadres..."

Où est la justice sociale ?

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/economie/la-pauvrete-et-les-inegalites-s-accentuent-en-france-selon-l-insee-14-11-2023-2543125_28.php

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-14-novembre-2023-6967645

 

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/5387094-le-monde-merveilleux-des-ultra-riches.html

 

 

La pauvreté s'aggrave en France...
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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 09:30
Quand les Français se privent...

 

Le mois dernier, les prix de l’alimentation ont bondi de 12,6% par rapport à l’an dernier selon l’INSEE. Pour certains ménages, les courses sont donc modifiées. Ils oublient le superflu et adaptent le choix de l’enseigne où faire leurs achats.

 

Le prix de l'essence est aussi très élevé et pèse dans le budget des Français...

 

Certains Français qui ont des salaires modestes sont contraints de se priver : acheter moins, faire des choix, chercher les promotions...

 

Au supermarché, leurs habitudes ont bien changé. Désormais, Alain et Cécile regardent minutieusement les prix. Un rayon est d’ailleurs devenu un passage obligé. C’est celui qui regroupe les produits proches de la date limite de consommation.

"Là c’était 8,59 euros, maintenant c’est 5,60 euros (...) donc ce n’est pas négligeable sur un caddie", estime Cécile. Les économies sont indispensables pour le couple qui gagne environ 2 600 euros par mois et admet parfois se priver.

Le plein de courses pèse dans le budget : jusqu'à 150 euros par semaine.

"Il faut regarder les prix : on a des surprises en caisse."

Dans le chariot des produits moins chers, mais aussi moins nombreux...

 

Une aide-soignante limite les quantités pour ne pas faire exploser son budget.

"On fait moins de grosses courses. On cherche les promotions ou autres..."

Moins de fruits, moins de légumes aussi car ils sont particulièrement chers...

Face à l'augmentation des prix, les dépenses alimentaires ne cessent de baisser... moins 10% en deux ans ! Une chute inédite, car dans le même temps, l'inflation s'est accélérée : plus 12,6% sur un an.

Résultat : certains produits sont boudés comme les produits d'hygiène et d'entretien ou les biscuits apéritif.

Des changements de consommation qui pourraient bien durer selon l'économiste François Geerolf.

Jusqu'à quand l'inflation va-t-elle peser sur le budget des ménages ?

L'essence coûte aussi très cher : cet été, le prix des carburants est reparti à la hausse, plus de deux euros le litre !

Elisabeth Borne a annoncé que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois. Une mesure décriée par de nombreuses petites stations-service...

De plus, les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Casino et Auchan ont exprimé leur opposition unanime à la revente à perte du carburant sur les parkings de leur hypermarché.

Encore une mesure à court terme qui ne résoudra pas les problèmes de pouvoir d'achat des Français.

Encore de la communication...

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/alimentation-les-francais-se-privent-face-a-la-hausse-des-prix_6000143.html

 

 

 

Quand les Français se privent...
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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 10:42
La fin du ticket de caisse : une bonne idée ?

 

Quand je me dirige vers la sortie du supermarché, après avoir fait mes courses, il m'arrive souvent de vérifier mon ticket de caisse, et parfois, j'ai effectivement constaté des erreurs sur les prix, et j'ai dû aller réclamer à l'accueil des remboursements...

Le ticket de caisse a bien une utilité : c'est un outil de vérification et aussi de régulation du budget...

 

"Or, en France, depuis le 1er août, les commerçants ne sont plus obligés d'imprimer le ticket de caisse, une mesure destinée à économiser du papier mais contestée par les associations de consommateurs...

 

Les commerçants ne sont plus tenus d'imprimer le ticket de caisse : il faut désormais en faire la demande : c'est la conséquence d'une loi de février 2020 visant à économiser du papier, 150 000 tonnes par an environ...

Pour l'UFC Que Choisir, le ticket de caisse reste pourtant un outil précieux pour gérer son budget, surtout en période d'inflation.

Antoine Autier, responsable des études au sein de l'association témoigne :

"C'est le moyen pour le consommateur de se rendre compte d'éventuelles différences entre le prix payé et le prix affiché en rayon. Quand vous allez faire vos courses par exemple dans une grande surface, vous ne contrôlez pas systématiquement le prix : vous rangez vos courses et une fois que vous avez payé, vous regardez le ticket de caisse, et c'est à ce moment-là que vous vous rendez compte qu'une promotion, par exemple, n'a pas été appliquée. Si vous ne disposez pas de ce ticket de caisse, vous ne pouvez plus vérifier que le prix que vous payez correspond bien au prix qui était affiché en rayon...

D'autant plus que les gens doivent y être particulièrement attentifs, en ce moment, avec une inflation autour de 13%...

 

C'est paradoxal, cette application au premier août : cette mesure a été déjà repoussée deux fois, elle devait initialement s'appliquer le premier janvier, puis le premier avril, la mesure a été décalée en disant : le contexte inflationniste n'est pas favorable à l'entrée en vigueur d'une telle mesure qui pourrait priver le consommateur d'un outil de suivi budgétaire.

 

Le problème c'est qu'aujourd'hui on a encore une inflation très élevée et particulièrement sur les produits alimentaires.

 

Donc, puisqu'on a toujours une inflation comme au début de l'année, la logique aurait voulu que le gouvernement recule à nouveau la mise en place de cette mesure... ce qui aurait permis en plus de rediscuter des modalités... c'est peut-être pour ça, le gouvernement ne voulait plus discuter des modalités d'application, il s'est dit : en plein milieu d'été, je vais faire entrer en vigueur cette mesure..."

 

Supprimer le ticket de caisse, alors que le papier est l'un des matériaux qui se recycle le mieux ? Quelle mauvaise idée ! Elle pénalise surtout le consommateur, donc chacun d'entre nous.

 

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mardi-01-aout-2023-7117250

 

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/fin-des-tickets-de-caisse-une-fois-de-plus-les-francais-sont-leses-par-cette-ecologie-punitive

 

 

 

 

La fin du ticket de caisse : une bonne idée ?
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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 12:23
Tout est cher !

 

Tout est cher ! Le prix du litre d'essence tourne autour de deux euros... dès lors faire le plein coûte une fortune...

Les prix des fruits et des légumes sont tout aussi exorbitants : par exemple, le kilo de pêches frôle les cinq euros : 4,99 euros !

On nous annonce aussi une hausse du prix du timbre et des tarifs postaux pour le début de l'année prochaine...

Le tarif de l'électricité va être augmenté de 10% au mois d'août.

 

Comment font les ménages les plus modestes pour survivre face à l'inflation ?

 

Un reportage sur France 2 semble atténuer cet impact de l'inflation : 

"L'inflation ne prend pas de vacances mais elle lève le pied, nous dit-on : plus 13,96% en un an, c'est un point de moins en un mois...

Entre juin et juillet les biscuits chocolatés sont passés de 2,95 euros à 2,92 euros... (C'est vraiment un écart minime !)

Sur un mois, le kilo d'abricots est moins cher de 16% : il est passé de 4,16 à 3,49, des baisses trop faibles pour que les gens les remarquent...

"Non, quand on fait les comptes, ça ne baisse pas... ", déclare une jeune femme.

 

Pourtant, nous dit-on, la hausse des prix du panier ralentit...

Mais certains prix ne font que se stabiliser en rayons : c'est le cas du café ou encore du sucre.

D'autres sont encore plus chers, en raison de tensions sur les marchés, comme le jus d'orange, par exemple.

 

75 industriels ont promis des baisses de prix à partir de juillet pour des centaines de produits. Mais quand seront-elles ressenties par les consommateurs?"

 

"Ça augmente moins vite, mais ça augmente quand même.", commente un internaute... 

 

Bientôt, fini le temps du "bouclier tarifaire" : les prix de l'électricité, du gaz vont augmenter et beaucoup de Français risquent de connaître des difficultés pour se chauffer, s'alimenter...
 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/pouvoir-d-achat-la-hausse-des-prix-ralentit-sur-certains-produits_5973245.html

 

https://www.lepoint.fr/argent/timbres-colissimo-lettres-recommandees-la-poste-augmentera-ses-tarifs-en-2024--27-07-2023-2529753_29.php

 

Tout est cher !
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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 08:23
Le précariat : une nouvelle classe sociale...

 

"En Europe, un tiers des actifs qui travaillent se trouvent en situation de précarité professionnelle. Malgré un emploi, et parfois même plusieurs, les fins de mois se font difficiles et se loger, s'alimenter, se chauffer deviennent des questions délicates. Ces travailleurs forment une nouvelle classe sociale baptisée "précariat" par les économistes, un néologisme né de la contraction de "précarité" et de "prolétariat". La hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie a considérablement augmenté l'insécurité économique de larges pans de la société, qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne. Alors que le tiers supérieur s'est enrichi malgré la crise, le décrochage de la partie basse s'est accentué. Occupant les emplois les plus précaires, les femmes apparaissent nettement plus touchées que les hommes.

 

En France, en Allemagne, mais également en Suède, autrefois considérée comme un paradis social, le précariat est en hausse. Certains participent à des actions de protestation, d’autres ne croient plus en l’État – ni en la démocratie – et comptent sur les systèmes de solidarité plus que sur les aides publiques. Tous partagent les mêmes angoisses et la même perplexité face à leur situation.

 

Une vague de contestation déferle sur l'Europe : les populations sont en colère contre la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie.

La contestation est attisée par une insécurité économique qui n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Elle touche de larges pans de la société qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne.

De plus en plus de contrats de travail sont à durée déterminée, les revenus sont fluctuants, souvent, un seul travail ne suffit plus. Les conditions de vie se précarisent.

 

"Si on ne s'attaque pas d'urgence aux insécurités qui touchent le précariat et à ses aspirations, nous assisterons à l'émergence d'un monstre politique.", déclare un économiste.

Ces dernières années, les Européens ont été confrontés à de nombreuses difficultés : une pandémie qui a entraîné de graves problèmes de santé et de longues périodes de confinement et deux guerres en Syrie et en Ukraine qui ont entraîné l'afflux de millions de réfugiés.

 

"Les inégalités se sont creusées, elles sont aussi devenues plus visibles socialement, aujourd'hui nous sommes face à un nouveau défi avec l'augmentation des prix du gaz et des produits alimentaires et cela va essentiellement toucher les classes moyennes inférieures."

Alors que le tiers supérieur de la société s'est enrichi malgré la crise, le décrochage du bas de la classe moyenne est de plus en plus marqué.

 

"On nous laisse tomber, comment un pays aussi riche que le nôtre peut-il compter autant de retraités pauvres ? C'est affreux", commente une Allemande.

Plusieurs personnes ont du mal à joindre les deux bouts alors qu'elles ont un emploi...

Parmi elles, en France, Patricia Lesage rencontrée par les journalistes une première fois, il y a 3 ans : à cette époque, elle partait travailler à 4 heures du matin pour faire le ménage dans une crèche avant l'arrivée des enfants. Elle est alors âgée de 56 ans et elle est payée 9,90 euros de l'heure sans complément de revenus.

A la fin du mois, elle touche environ 1100 euros quand tout va bien.

Mais cet emploi n'est que temporaire : il lui a été proposé par une agence d'intérim.

Ce n'est pas le seul travail de Patricia mais c'est celui qui lui rapporte le plus.

Patricia évoque la précarité de son travail, sa mauvaise rémunération, elle se sent rejetée par la société.

"9 euros, c'est la misère...", dit-elle.

 

La France a libéralisé son marché du travail relativement tard. En 2017, les règles du licenciement et du droit du travail temporaire ont été considérablement assouplies, avec ce qu'on appelle les ordonnances Macron, dans le but de créer de nouveaux emplois. Mais cela n'a pas marché. Les créations d'emplois n'ont pas été à la hauteur des espérances.

Dans les départements du Nord où vit Patricia et où le taux de chômage est le plus élevé de France, les revenus sont inférieurs à la moyenne et depuis longtemps.

Patricia a occupé toutes sortes d'emplois : elle a travaillé à la chaîne et dans l'industrie florale, actuellement, elle fait essentiellement des ménages et du repassage.

Quand elle sera à la retraite, elle touchera 270 euros, une misère !

"Cela veut dire qu'à 62 ans, je prends ma valise et je vais sous les ponts", dit-elle.

 

En France, le recours au travail temporaire, qu'il soit subi ou choisi, s'est massivement répandu ces dernières années.

L'Allemagne a développé le marché de l'intérim il y a déjà une dizaine d'années. Mais entre temps, la France est allée plus loin : la part du travail temporaire dans l'emploi global est aujourd'hui plus élevée qu'en Allemagne.

 

Selon un économiste, au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a conduit à une redistribution du bas vers le haut au niveau mondial.

"On a vu émerger un capitalisme de rentiers dans lequel la richesse produite par les actifs qu'ils soient financiers, physiques ou intellectuels ne cesse d'augmenter, tandis que la part du revenu du travail dans le revenu national ne fait que diminuer. Cela fait 30 ans qu'on assiste à la stagnation du salaire réel.

En Europe et en Amérique du Nord, la libéralisation du droit du travail commence dans les années 80, l'emploi se précarise, les protections contre le licenciement sont assouplies et le recours aux intérimaires se développe. Les contrats à durée déterminée deviennent la norme.

Partout en Europe, l'ensemble de la classe moyenne inférieure voit son niveau de vie baisser.

Trois ans plus tard, la situation de Patricia Lesage s'est légèrement améliorée : elle a trouvé un nouvel emploi en tant que femme de ménage et aide cuisinière dans un centre pour handicapés. C'est le premier emploi fixe de sa vie mais ses revenus sont aussi faibles qu'avant... elle gagne environ 1400 euros par mois. L'inflation l'inquiète : les produits alimentaires sont constamment de plus en plus chers.

"L'électricité, l'eau, le gaz augmentent. Il faut faire attention à tout."

Patricia Lesage ne vote plus...

 

L'insécurité frappe de plus en plus de personnes obligées d'enchaîner les emplois tout en comptant chaque centime en fin de mois.

"Le précariat ne cesse de se développer dans tous les pays industrialisés... " déclare Guy Standing, économiste.

"Des millions de personnes à qui l'on dit qu'elles doivent s'habituer à une vie faite d'emplois précaires... plus grave encore que les emplois temporaires et les autres petits boulots, il y a le fait que ces personnes n'ont plus d'identité professionnelle : cela contribue à créer ce que l'on appelle l'insécurité existentielle."

 

En Allemagne, la précarité sévit aussi...

"Au départ, l'emploi précaire était supposé avoir une fonction de passerelle, pour le salarié, il y avait l'espoir de passer d'un emploi précaire à un emploi stable, mais cela ne se produit pas, c'est comme le hamster dans sa roue, et avec un emploi précaire, les gens se retrouvent très vite dans une situation de vie précaire..." dit Mona Motakef, sociologue.

"L'expression "le travail paie toujours" nie les inégalités car les conditions de départ dans la vie sont différentes en fonction de la famille dans laquelle nous sommes nés, en fonction de l'éducation et de la sécurité matérielle et l'origine migratoire joue également un rôle. Les gens réussissent aussi grâce à leurs privilèges de départ."

 

Les loyers augmentent en Allemagne, la misère grandit depuis plusieurs décennies.

La différence entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître.

Et la pauvreté reste souvent cachée."

 

Source :

https://www.arte.tv/fr/videos/110347-000-A/pauvres-malgre-le-job/

 

 

 

 

Le précariat : une nouvelle classe sociale...
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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 12:45
Les banques alimentaires font le plein...

 

Même les premiers prix et les marques distributeurs connaissent des records d’inflation eux aussi. Par exemple, le prix du sucre premier prix a grimpé de 42 % en raison de la mauvaise récolte de betteraves. Les produits frais ne sont pas épargnés par cette hausse, notamment les œufs premier prix, avec une augmentation de 31 %. Selon un expert, ces hausses ne sont pas une surprise. Dans les autres rayons, le constat est le même : les prix augmentent. 

Alors, il n'est pas étonnant de voir les banques alimentaires prises d'assaut par de plus en plus de personnes en difficulté.

 

"C'est une file qui ne cesse de s'allonger : devant le restau du coeur de Redon, une jeune femme de vingt ans qui cherche un peu ses marques...

 

La première fois qu'elle s'est décidée à venir c'était lundi dernier... elle travaille en intérim mais avec un salaire de 700 euros par mois, elle n'a pas de quoi remplir son caddie ni pour elle ni pour ses parents qu'elle aide.

"On est trois à vivre à la maison, alors c'est un peu compliqué..."

La jeune femme fait partie des nouveaux inscrits ; un tiers des bénéficiaires des banques alimentaires le sont depuis moins de six mois.

 

Les travailleurs pauvres représentent 17% des personnes aidées, une situation difficile pour la jeune femme.

"J'aurais préféré m'en sortir moi-même que de venir ici", dit-elle avec amertume.

 

Avec l'inflation, l'alimentation est devenue le deuxième poste de dépenses pour les plus modestes, juste derrière le logement.

 

Une autre femme témoigne :

"Je suis en situation de handicap avec une adolescente à la maison, des factures qui augmentent, qui augmentent, voilà il y a pas le choix..."

 

Dans une autre épicerie solidaire, aussi, les demandes affluent. 

Huile, lessive, viande, ici, les clients paient les produits 20 à 40% de leur valeur en supermarché, un coup de pouce indispensable pour une mère de famille.

"On a des retards de loyer, on a les charges qu'on n'arrive pas à payer... si on ne trouve pas de solutions pour manger, parce que manger, c'est la base, tout de suite on s'écroule..."

 

En 2022, les banques alimentaires ont aidé deux millions quatre cent mille personnes."

 

Des précaires, des chômeurs de plus en plus nombreux parmi ces bénéficiaires : l'inflation les frappe de plein fouet et ils doivent se résoudre à obtenir des aides alimentaires.

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/precarite-de-plus-en-plus-de-francais-se-rendent-dans-les-banques-alimentaires_5683319.html

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/pouvoir-d-achat-les-produits-de-marques-distributeurs-impactes-par-l-inflation_5683271.html

 

Les banques alimentaires font le plein...
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