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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 10:23
Russie : médiatisation et banalisation de la violence...

 

"Des terroristes, des islamistes radicaux arrêtés en Russie par le FSB : quatre premiers suspects ont été présentés devant un juge, trois jours après la fusillade à Moscou qui a tué au moins 139 personnes. Les terroristes présumés ont été passés à tabac durant leur interrogatoire, une pratique courante en Russie.

 

Sur les images, les quatre suspects présentent des visages d’hommes qui ont été durement battus. Il manque un bout d’oreille à l’un d’entre eux. Un autre est figé dans un fauteuil roulant, presque inanimé. En Russie, de nombreux commentateurs ont souligné, sans s’offusquer, ces traces évidentes de torture, une pratique banale dans les commissariats et les prisons russes.

 

"Cela fait vingt ans que je documente des actes de torture à l’électricité sur les parties génitales et d’amputation de bouts d’oreille, observe une défenseure russe des droits humains. En Ukraine et en Syrie, on avait déjà vu des vidéos exposées sur les réseaux sociaux." 

 

Un néonazi notoire appartenant à la milice Roussitch s’est vanté d’avoir coupé un bout de l’oreille d’un des suspects arrêtés dimanche. Il a ensuite mis aux enchères le couteau utilisé avec les traces de sang.

 

Après les attentats du World Trade Center, les États-Unis avaient également été accusés de recourir à des formes de torture (simulation de noyade, exposition au bruit, privations de sommeil, froids ou chaleurs extrêmes…) dans des centres à l’étranger ou à Guantanamo, en utilisant des failles dans le droit national. Les États-Unis comme la Russie ont pourtant ratifié dans les années 1980 la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants."

 

Des pratiques barbares et indignes, des violences d'un autre temps...

En ce qui concerne la Russie, ces violences sont exhibées, montrées en exemple. On a vu les visages tuméfiés de ces suspects arrêtés par les Russes.

Interrogé par les journalistes sur ces allégations de torture, Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, n’a fait aucun commentaire. "Je laisserai cette question sans réponse", s’est-il contenté de déclarer.

Un refus de s'exprimer sur le sujet... un silence qui en dit long...

 

"La torture par les institutions policières et carcérales est documentée en Russie depuis de longues années grâce aux ONG et aux médias", témoigne Anna Colin Lebedev, chercheuse en sciences politiques et spécialiste des sociétés post-soviétiques...

 

Source :

 

https://www.la-croix.com/international/attentats-de-moscou-la-russie-assume-le-recours-a-la-torture-20240325

 

 

Russie : médiatisation et banalisation de la violence...
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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 13:32
Une journaliste face à la guerre...

 

Quel courage !

Elle s'appelle Patricia Allémonière, elle est reporter de guerre, elle est venue présenter un de ses ouvrages, intitulé Au coeur du chaos,  lors du Festival de la Biographie. Grand reporter au service international de TF1  pendant trente ans, Patricia Allémonière a couvert les guerres contemporaines les plus meurtrières. 

Elle raconte alors son parcours :

"J'ai commencé comme pigiste dans de petites rédactions, puis très vite j'ai eu beaucoup de chance, je suis rentrée à TF1 et là, d'abord, j'ai fait des petits boulots, mon premier reportage, c'était l'histoire de la pomme Golden... donc très loin du grand reportage...

Et puis après, je suis arrivée dans un service économique, parce que j'avais fait sciences Po, section Eco, on m'a casée là en tant que pigiste, et très vite ils ont vu que France 2 employait des filles grands reporters, ils se sont dit : ce n'est pas possible, à TF1, il nous faut aussi des filles. Donc, ils ont lancé un appel d'offres, et je suis rentrée comme ça à TF1.

Et très vite, je suis partie sur les terrains de guerre... premier terrain de guerre : Le Mozambique, une guerre civile qui a fait un million de morts, dont personne n'a jamais parlé, dont tout le monde s'est moqué.

Deuxième terrain de guerre : le Tchad, l'armée française, l'armée libyenne, et très vite, j'ai été confrontée aux premières horreurs, il n'y avait pas d'école pour nous former à ça... et puis j'ai continué jusqu'à ce que j'aie un enfant.

Aujourd'hui, il y a plus de femmes grands reporters ; en fait, on les remarque davantage que les hommes. Au moment de la guerre du Golfe, il y a eu beaucoup plus de femmes, ils se sont aperçus que l'audience était beaucoup plus forte quand il y avait des femmes, donc c'était intéressant d'employer des femmes. D'autant qu'on savait parler de la guerre, comme les hommes, et on savait être courageuse, comme les hommes.

Et à un moment, il y avait plus de femmes effectivement que d'hommes, ils se sont dit : "Non, ce n'est pas possible." Ils ont rééquilibré et aujourd'hui, à TF1, il y a plus d'hommes que de femmes mais pas à LCI.

Je n'ai pas souffert du fait d'être une femme, je n'ai pas fait partie des femmes qui ont eu à subir un ostracisme masculin... mais il a fallu se battre, et à partir du moment où on se bat, on ne sent pas forcément l'ostracisme... simplement, il fallait toujours être disponible et comme on voulait vraiment se faire reconnaître, on était toujours disponible.

Disponibilité, qualité du travail : c'est tout ce qui compte.

Quand j'ai eu un enfant, j'avais déjà été en poste à Jérusalem comme correspondante permanente, et là j'étais à Londres, et voilà qu'avec mon enfant nous voulions rentrer avec le père de l'enfant qui est Britannique, diplomate, lui rentrait à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, et moi à Paris avec un bébé.

Une femme, avec un bébé, là ce n'était pas possible... alors, je ne dis pas du tout que c'était de l'ostracisme, c'est qu'ils étaient inquiets. Je leur ai dit : "En quoi la mort d'une maman est plus grave que la mort d'un papa ? Un papa, cela compte autant qu'une maman..."

Donc, ils n'étaient pas très contents, on ne m'a pas mis de bureau pendant trois mois, on m'envoyait pour la quatrième ou la cinquième relève... à la cinquième relève, tous les reportages ont été faits, donc il n'y avait plus grand chose à faire...

Pendant la guerre civile d'Algérie, personne ne voulait y aller, alors, je me suis portée volontaire... on ma dit : "Mais dis donc, ta fille, elle a quel âge ?" (Elle avait alors un an et demi)...Une guerre à connotation de massacres et on ne savait pas qui tue qui... c'étaient ou les djihadistes ou l'armée, les militaires. Donc, comme moi je ne savais pas dire, j'avais décidé de parler d'actes terroristes mais pas de terroristes, les dits terroristes, je les appelais "groupes armés", ne sachant pas qui tuait...

On a l'air de dire aujourd'hui : "C'est terrible, il n'y a jamais eu autant de conflits", mais en fait, il y a toujours eu autant de conflits. Ce qui est étonnant, c'est que tous les conflits dont je parle dans mon livre perdurent, ils sont devenus des conflits de basse intensité : Irak, Syrie, Iran, Afrique, Kosovo. Tout est là.

Mais, aujourd'hui, ce qui est très intéressant, ce qui nous passionne nous, ce sont les gros conflits où le bon et le méchant s'affrontent. Vous voyez qui je veux dire ? Les Américains et les Russes, les bons et les méchants... il faut des conflits où il y a les bons et les méchants et où l'un des grands protagonistes est impliqué... les petits conflits, on s'en moque, on s'en fout, on s'en tape... ils peuvent crever, ce n'est pas notre problème. Je dis ça vulgairement...

La guerre terrible du Yémen n'intéresse que depuis qu'ils bombardent la Mer Rouge... une guerre qui dure depuis 1994 ! Les Iraniens s'intéressent au Yémen depuis 2003-2004. Les Américains, eux, avaient sous-traité le conflit aux Saoudiens. : "Vous gérez le conflit avec les Houthis, nous, on s'en n'occupe pas, ce n'est pas intéressant."

Et pourquoi ce n'est pas intéressant ? Parce que ni les Russes, ni les Chinois n'étaient dans le coin. Ce qu'ils avaient oublié, c'est que l'Iran, lui, était dans le coin, ils commençaient à fournir des armes. Comme les Houthis avaient une position très anti-américaine et très anti-israélienne, ils sont rentrés dans le conflit... comme il était question d'Israël, les Américains sont intervenus et maintenant tout le monde s'intéresse aux Houthis, alors qu'avant, personne ne s'y intéressait et pourtant il y a eu une sale guerre, avec de nombreux morts, et de nombreux enfants sont morts de faim."

Patricia Allémonière évoque ensuite ses relations avec sa fille, alors qu'elle était reporter de guerre...

Puis, elle aborde la façon de traiter les informations dans les rédactions :

"Il y a des fake news, et des images détournées : on a appris à déchiffrer ces images... il y a aussi les deepfakes où on fait dire à n'importe qui des choses qu'il n'a jamais dites..."

Le journaliste qui interroge Patricia Allémonière lui pose alors cette question : "Est-ce que le manichéisme, les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, ça ne s'est pas un peu aggravé avec le temps ?" 

Réponse : "Alors, aujourd'hui, on ne s'intéresse qu'aux gros conflits qui opposent dans la tête de la plupart des gens le bon et le méchant. Et chacun souvent se retrouve plus du côté de l'un ou du côté de l'autre... parce que le bon et le méchant ne sont pas les mêmes pour tout le monde...

Par exemple, prenons le conflit israélo-palestinien, si vous êtes hors de l'occident, le bon, ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas nous, nous, nous sommes presque des terroristes... Les perceptions varient complètement, en fonction de l'endroit où on est.

Mais il est vrai qu'en ce moment, notre monde a tendance à une simplification, on simplifie tout.

Et pourquoi ces conflits bons et méchants qui vont dans notre simplification quotidienne ? Parce que c'est simple à comprendre, donc facile, on ne va pas se casser la tête pour comprendre la complexité, il faut aller vite et comme ces bons et ces méchants, c'est ce qui nous plaît, les médias ne traitent que les bons et les méchants, c'est à dire qu'on va traiter les gros conflits, parce que ces conflits attirent de l'audience, donc entraînent une rentabilité... parce que, sans argent, on ne fait pas de couverture... c'est vous qui sanctionnez les médias, les journaux et internet. Si vous ne regardez pas, ils vont se dire : "Pourquoi ils ne regardent pas ?"

Par exemple, le Pape ne fait pas d'audience, alors que Poutine, lui, il cartonne ! Donc on va beaucoup plus traiter ce genre de sujet. Parce que les chaînes ont besoin d'argent, internet a besoin d'argent, les petites chaînes sur internet ont besoin de pubs..."

Patricia Allémonière évoque ensuite les risques de son métier : elle a été blessée le 7 septembre 2011 alors qu'elle suivait une opération de l'armée française dans la vallée d'Alasay, en Afghanistan. Malgré ses blessures, rester sur le terrain s'est imposé comme une évidence afin de poursuivre son travail.

'L'information des grandes chaînes comme TF1 et France 2, ce sont des chaînes qui doivent avoir le maximum d'audiences... qui dit maximum d'audiences dit ne pas cliver, donc en faire le minimum sur les sujets qui clivent, pas de position vous apporte le maximum d'audiences...

Sur les autres chaînes (et cela nous vient des Etats-Unis), il y a un public à prendre du côté de ceux qui aiment le buzz et les chaînes d'opinion, ils adorent le buzz, il y a une audience, un marché à capter.

BFM qui voulait faire du factuel baisse, LCI a fait un tournant éditorial avec l'Ukraine : ils ont traité l'Ukraine comme une série, c'est à dire : attendez, vous allez voir ce qui se passe ! L'information est traitée comme une série : on vous accroche et on vous dit : "Tout à l'heure, on va vous parler de Poutine ou de Wagner..." Donc, comme dans un bon film policier, vous voulez voir la suite... Ils traitent beaucoup plus l'Ukraine que le conflit israélo-palestinien... pourquoi ? Parce que ce conflit israélo-palestinien clive...

Il faut savoir que ce qui s'est passé là à Gaza se passe encore aujourd'hui tous les jours en Afrique et bien pire : femmes éventrées, etc."

Enfin, une spectatrice pose une question à la journaliste : "Est-ce que vous êtes prête à repartir en reportage ?"

Et Patricia Allémonière de répondre : "Je repars bientôt en Afrique, au Sahel..."  Le journaliste qui l'interroge ironise alors : "C'est bien, parce que les Français sont très bien vus, en ce moment... vous serez bien accueillie."

On ne peut qu'admirer le courage de ces femmes reporters de guerre, confrontées à des massacres, à l'horreur absolue...

 

 

 

 

 

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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 09:33
Des taxis sans chauffeur : une bonne idée ?

 

Un chauffeur invisible au volant : non, ce n'est pas un film de science fiction !

"Des capteurs par dizaines autour de la voiture : à San Francisco, on les appelle les robots cars, 500 taxis autonomes qui ont fait de la ville un laboratoire à ciel ouvert...

Des véhicules régulièrement mis en cause pour leur dysfonctionnement : un carrefour bloqué en raison d'un bug, un feu rouge grillé sans raison ou une queue de poisson...

Alors, faut-il avoir peur des robots taxis ? Font-ils plus d'erreurs que les humains ? Des journalistes ont tenté l'expérience dans les rues de la ville.

Tout commence par une application, la course est commandée et le taxi arrive quelques minutes plus tard.

16 caméras, toutes sortes de capteurs sur le toit. Pour ouvrir la portière, il y a de nouvelles habitudes à prendre : il faut utiliser son portable. Il faut déjà savoir comment rentrer, depuis son portable.

"Je ne sais pas s'il faut dire bonjour", déclare le journaliste...

“Musique d’ascenseur, atmosphère très  apaisée”, note Frank Génauzeau, journaliste.  

Et quand on est prêt, un petit écran est placé devant le client pour commencer la course.

C'est parti ! L'expérience commence par des consignes de sécurité : "Avec cette course, vous êtes projeté dans le futur, mais cela ne vous dispense pas de boucler votre ceinture."

Il est également rappelé de ne toucher ni le volant ni les pédales.

 La voiture respecte les limitations, met toujours son clignotant et peut détecter les passants. 

Sur l'écran, des blocs blancs représentent tous les véhicules ou piétons qui entrent dans le champ de vision des capteurs.

"Si vous n'aimez pas être dérangés pendant votre course, c'est idéal, si vous aimez discuter avec le chauffeur, en revanche, on peut dire que le robot n'a pour l'instant pas le même niveau de conversation, mais il vous propose de choisir la musique et c'est déjà pas mal..." déclare le journaliste.

Mais dans une montée, ça se complique derrière des vélos... "On va voir s'il essaie de les doubler ou pas."

Le robot taxi n'interprète pas le signe de la main d'un des cyclistes qui l'invite à passer.

"On sent que le robot est un peu embêté quand même : beaucoup d'informations à gérer en même temps : des voitures qui arrivent en face, les vélos..."

Mais il finit tout de même par se décider : tant pis s'il faut couper la double ligne jaune...

Soyons honnêtes. Nous aurions peut-être fait pareil.

Un peu plus loin : autre situation complexe et gros coup de freins, en raison de motos en face et de piétons sur le bord de la route...

Le journaliste arrive enfin à destination. "Cela s'est très bien passé, mais ça n'est pas toujours le cas."

 

En effet, ces robots taxis font débat à San Francisco...

Sur les réseaux sociaux, pas un jour ou presque sans qu'un incident soit signalé.

"Encore une de ces satanées voitures qui bloque la rue : un robot taxi n'a pas détecté les travaux devant lui et s'est retrouvé les quatre roues dans le béton fraîchement coulé.

D'autres situations sont plus inquiétantes : par exemple, un accident avec un véhicule d'urgence, ce qui a provoqué la colère des pompiers.

Alors, des activistes ont lancé l'opération "Licorne", en inhibant les voitures à l'aide de simples plots placés sur les capots. D'autres expriment leur mécontentement de façon beaucoup plus radicale, en détruisant les capteurs à coups de marteau.

Malgré les dysfonctionnements, l'état de Californie vient d'autoriser les robots taxis à étendre leur activité, ce qui divise les habitants de la ville...

"Au début, je ne voyais pas le problème et puis je me suis retrouvée devant un taxi sans chauffeur, et là j'ai eu peur.", dit une jeune femme.

"Vous ne vous débarrasserez jamais des conducteurs qui font n'importe quoi sur la route : ceux qui conduisent en état d'ébriété ou qui conduisent mal, alors que la technologie, elle, va continuer à progresser.", déclare un autre Américain.

Ces robots sont moins chers qu'un VTC ou un taxi mais font-ils plus ou moins d'erreurs que les conducteurs humains ?

Le problème, disent les experts, c'est qu'il n'y a pour l'instant pas assez de données pour se prononcer.

"Les sociétés de robots taxis sont très réticentes à communiquer, personne ne veut laver son linge sale en public. Il faut les obliger à publier des données précises sur les incidents qui sont répertoriés." témoigne un ingénieur, spécialiste des voitures autonomes...

Les sociétés concernées soulignent en revanche qu'il n'y a eu aucun mort ni aucun blessé grave sur le premier million de kilomètres parcourus par leurs véhicules, la preuve, disent-elles, que les robots taxis sont plus sûrs au volant que vous et moi et qu'ils ont un avenir au coeur de nos grandes villes."

 

 Sauf que, selon un rapport des pompiers daté du 15 août, deux véhicules pourraient être responsables de la mort d'un homme victime d'un accident de la route. C'est en tout cas ce qu'affirment les pompiers de la ville. Dans un rapport obtenu par Forbes, les sapeurs-pompiers accusent deux taxis autonomes d'avoir bloqué une ambulance pendant plusieurs minutes, le 14 août dernier. 

Et que dire de tous les emplois supprimés ? Que dire de tous ces véhicules chargés de capteurs et des ingérences informatiques que cela suppose ? Que dire de la déshumanisation provoquée par ces robots ?

 De plus, ces robots taxis, avec tous leurs capteurs, consomment beaucoup d’énergie, est-ce vraiment bon pour la planète ? 

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/etats-unis-les-taxis-sans-chauffeur-sement-la-pagaille-a-san-francisco_6067878.html

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/un-monde-connecte/a-san-francisco-les-taxis-autonomes-derapent-4445133

Des taxis sans chauffeur : une bonne idée ?
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14 avril 2023 5 14 /04 /avril /2023 11:33
L'empire chinois : le business d'abord...

 

"Les Chinois surnomment le Président français le Président "Macaron" : les Chinois adorent les macarons parce que les macarons, ils adorent les croquer, c'est dur à l'extérieur et mou à l'intérieur..." révèle David Baverez, spécialiste de la Chine...

Voilà qui n'est guère flatteur pour Emmanuel Macron...

 

Et il rajoute :

"Le Président Macron visite un pays au moment où nous donnons moins de de 2 % des armes à l'Ukraine et nous avons 50 milliards de déficit avec la Chine.

Penser que le Président Macron est en position de force pour changer la position de la Chine, c'est un leurre.

Si vous voulez cesser une guerre, il ne faut pas parler à ceux qui en profitent.

 

L'originalité de ce dossier, c'est que c'est sans doute le seul thème sur lequel à la fois les Etats-Unis et la Chine ont une communauté d'intérêts. La Chine et les Etats-Unis pillent l'Europe. La Chine pille la Russie de ses hydrocarbures, et les Etats-Unis nous vendent du gaz naturel liquéfié à des prix démentiels... le parapluie énergétique pour l'Europe de l'ouest, c'est 750 milliards de dollars cette année, c'est 3,5% de PNB. Cela n'est jamais arrivé depuis 1973.

Tout cet argent va au Moyen Orient et aux Etats-Unis, et c'est avec cela que les Etats-Unis peuvent financer un plan de 375 milliards pour déplacer l'industrie européenne aux Etats-Unis.

 

Donc, si vous voulez faire cesser cette guerre, il faut parler aux victimes de cette guerre, pas seulement à ceux qui en profitent. Et les victimes de la guerre, ce sont le peuple russe, le peuple ukrainien et ça va devenir de plus en plus le peuple européen, parce que ce coût de la guerre que pour l'instant nous ne supportons pas parce que c'est l'état qui paye, nous allons devoir le payer.

Donc, il y a une erreur de casting : il ne faut parler ni aux Etats-Unis ni à la Chine qui en profitent."

 

Pourtant, la Chine a présenté son plan de paix.

"On ne peut pas appeler cela un plan de paix, ce sont douze points, douze principes généraux qui sont des principes qu'on connaît depuis longtemps dans le discours chinois...", commente Ursula Gauthier, journaliste à l'obs.

Et elle précise : 

"Nous sommes pour la paix, nous sommes contre la guerre, disent les Chinois, mais ils renvoient dos à dos les deux partis : par exemple, ils parlent du principe de souveraineté mais sans préciser la souveraineté de qui a été violée, par qui."

"Ce que subit l'Ukraine n'est même pas nommé. Et il n'y a pas d'agresseur nommé. C'est un texte vide qui est juste fait pour donner à Xi Jinping la stature de quelqu'un qui veut se poser en homme de paix.

Xi Jinping vient d'obtenir par la force son troisième mandat, en contradiction avec la constitution du parti communiste chinois. Donc c'est un régime illégal et qu'est-ce qui se passe ?

Il y a les leaders du monde entier qui se succèdent, qui vont comme à Canossa, pour reconnaître le nouvel empereur. Il y avait un délai de décence à respecter, ce délai de décence, c'était de ne pas se précipiter à Pékin tout de suite après. C'est une façon d'apporter de l'eau au moulin de Xi Jinping.

La presse chinoise, les JT chinois sont pleins de ces chefs d'état qui viennent, la Chine, c'est le principe impérial, ce sont les états tributaires... ce sont ces états tributaires, états clients, états vassaux qui viennent déposer leur tribut devant l'empereur et qui demandent à l'empereur quoi ? La possibilité de commercer avec l'empire...

 

Que fait Macron ? Il va en Chine avec 60 hommes d'affaires pour faire quoi ? Du business avec la Chine...

Nous nous retrouvons devant ce topos de l'histoire chinoise qui parle immédiatement à la population chinoise et qui est utilisé à mille pour cent par la presse d'état chinoise. On apporte de l'eau au moulin de la construction de Xi Jinping comme empereur tout puissant."

 

Encore une fois, le commerce, le business, l'argent d'abord... comme s'il n'y avait pas eu le Covid, comme s'il n'y avait pas eu la reprise en mains très brutale de Hong Kong, et des pressions autour de Taiwan. Des pressions qui s'accentuent de plus en plus, ces jours-ci...

Les affaires continuent, envers et contre tout.

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4748647-macron-en-chine-partenaires-ou-rivaux.html

 

 

 

 

L'empire chinois : le business d'abord...
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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 13:51
L'Amérique des grands espaces...

 

A la découverte du Montana : l'Amérique des grands espaces, un endroit où se dessine un nouvel âge environnemental...

Sylvie Brieu, grand reporter et écrivain, nous entraîne dans un road-trip captivant à la rencontre d’Indiens, de champions de rodéo, d’auteurs, d’artistes et de spécialistes de la faune sauvage... Son livre : L'âme de l'Amérique...

Sylvie Brieu est venue présenter son livre au Festival de la Biographie à Nîmes...

 

"Le Montana est un endroit où la légende est toujours vivante, un endroit où se créent des alliances entre des anciens ennemis qui étaient les Indiens et les cowboys et ensemble, ils sont en train de créer un nouveau modèle alternatif de société.

 

Depuis les années 70, il y a un renouveau au niveau culturel : pendant une période qui a duré plusieurs décennies, on a interdit aux Amérindiens de pratiquer leur culture et leur spiritualité. Mais certains, comme les Lakotas ou les Blackfeet, les Crows ont continué à la pratiquer dans la clandestinité.

Et aujourd'hui, il y a des écoles en immersion où l'on apprend aux jeunes la langue, et, comme on le sait, la langue véhicule la cosmogonie et permet de se relier à ce passé, à cette histoire, à cette culture...

On trouve ce phénomène un peu partout, des Rocheuses aux grandes plaines... les gens sont en train de retisser des liens avec leur culture et cela les aide à lutter contre le fléau de l'alcool et de la drogue qui touche particulièrement ces communautés, parce qu'elles ont été déracinées, parce qu'on leur a supprimé le lien à la spiritualité, on a exterminé les bisons dans cette région.

 

Les bisons, pour les Indiens des plaines, cela représentait tout : c'était le lien spirituel, le lien économique, le lien social, c'était la nourriture... et à partir du moment où il y a eu une volonté d'exterminer les bisons pour contraindre les Indiens à cesser de nomadiser et à rester dans les réserves, les gens ont été perdus, déracinés et on leur a fourni de l'alcool pour anesthésier la révolte.

 

Aujourd'hui, il y a de gros problèmes avec l'alcool et la drogue, mais c'est en train de changer parce que beaucoup de gens luttent.

Les Indiens ont failli disparaître avec la conquête de l'Ouest : il y a eu une sorte de quasi génocide. Les Indiens représentent 2% de la population totale des Etats-Unis. Dans le Montana, c'est 6%. C'est un des états les plus grands des Etats-Unis mais il n'y a qu'un million d'habitants, c'est dire à quel point les grands espaces sont importants.

 

Il y a 12 peuples amérindiens et aujourd'hui, avec le retour de la culture, on assiste à une fierté de l'appartenance à la tribu, ce qui fait que la démographie est en train d'augmenter.

Dans une période où on s'inquiète du réchauffement climatique et de la préservation d'un environnement qui est fortement abîmé par les prédations industrielles, il y a une tendance à se tourner vers les pratiques amérindiennes qui sont très respectueuses de l'environnement.

On se tourne vers les peuples autochtones pour récolter leur savoir et leurs pratiques.

 

Dans le Montana, les gens vivent de l'élevage : il y a beaucoup de cowboys dont la traduction littérale est "garçon vacher".

Le mythe est toujours présent car les gens ont toujours ce mode de vie lié à l'élevage...

Aujourd'hui, il y a un retour des bisons dans les plaines. Les Indiens font revenir les bisons en accord avec les autorités gouvernementales.

Donc, il y a des ranchers et des cowboys qui élèvent aussi des bisons.

 

Le Montana est réputé pour sa faune et sa flore : c'est là qu'a été inaugurée la porte d'entrée du Parc National de Yellowstone, le premier Parc National au monde. Il y a ce contact avec le monde sauvage et on se sent reconnecté au monde du vivant.

On a l'impression qu'à un moment donné, on avait tous un langage commun et qu'on devenu des illettrés de la nature... l'animal essaie de communiquer et on se retrouve démuni.

 

Les Sioux et les Blackfeet, les Cheyennes sont réputés être les plus guerriers et ils sont toujours dans la résistance : ils font peur aux autorités fédérales, encore aujourd'hui.

Le personnage de Sitting Bull reste dans les mémoires. Il y a toujours gravées dans la pierre des marques des visions de Sitting Bull, notamment dans le Montana, la vision qu'a eue Sitting Bull de la défaite des troupes du général Custer face à la coalition des Cheyennes du nord, la bataille de Little Bighorn.

Un personnage fascinant, un guerrier mais aussi un chamane. Les descendants de Sitting Bull sont toujours présents et racontent des anecdotes sur cette bataille. D'ailleurs, il existe des photos de Sitting Bull et de Crazy Horse.

Cependant, les Indiens restent très minoritaires : 2% de la population. Mais ce qui a changé depuis l'élection de Joe Biden, c'est que la secrétaire d'état américaine est amérindienne, c'est une laguna pueblo, elle a en charge la gestion des terres fédérales et le bureau des affaires amérindiennes : c'est une grande avancée par rapport à tous les problèmes de spoliation de ces dernières décennies.

Les Indiens se battent pour récupérer des terres et même s'ils sont très pauvres, ils refusent l'argent qu'on leur propose en échange de leurs terres : pour eux, la terre n'a pas de prix, la terre porte le sang de leurs ancêtres.

La gestion des casinos a pu sortir certains Indiens de la pauvreté : certaines tribus prêtent de l'argent aux autres.

Le culte du colt, de l'arme reste très présent au Montana. Ainsi, un auteur s'est  vanté devant Sylvie Brieu de posséder plusieurs armes, 5 ou 6 au total... Dans les grands espaces, les gens privilégient la liberté : "Tu es libre de faire ce que tu veux, tant que tu m'embêtes pas, par contre, j'ai le droit de porter une arme, au cas où tu volerais ma liberté."

Les gens des grandes villes, des gens fortunés viennent chercher dans ces grands espaces de l'authenticité, un lien avec la nature. Des geeks de la Silicon Valley viennent aussi dans le Montana : avec le télé travail, on peut désormais travailler de n'importe où, tout en profitant des randonnées dans la région... ils allient ainsi revenus économiques et qualité de vie.

Quand j'ai voulu aller au Montana, les réactions de certains Américains : "Oh la la ! Le Montana ! Mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas ? C'est arriéré, c'est isolé, c'est surarmé... ils ne mangent que de la viande..."

Il y a ce type de réactions mais le mythe de l'Ouest est encore vivant, il fascine."

 

 

 

https://www.lemonde.fr/vous/article/2010/05/22/hollywood-et-les-indiens_1361719_3238.html

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 13:52
Un joli voyage musical...

 

Un mini concert donné à Nîmes dans le cadre du Festival des Hémisphères, un concert sur le thème du voyage...

Le Trio Borsalino nous emmène d'abord en Afrique avec une musique de Henry Mancini composée en 1961 pour le film Hatari...

Nous voici transportés sur le dos d'un bébé éléphant, un air enjoué, plein d'entrain, de vivacité...

On se laisse bercer par cette musique enfantine, légère, emplie d'humour...

 

Puis, nous empruntons le funiculaire ! 

Encore une musique célèbre, rayonnante, et si vive !

Funiculì funiculà est une chanson napolitaine dont la musique fut composée par Luigi Denza en 1880 sur des paroles en napolitain du journaliste italien Giuseppe Turco.

Cette chanson publicitaire a été écrite pour commémorer l'inauguration du funiculaire du Vésuve à Naples, qui eut lieu un an plus tôt.

Une musique que j'ai entendue très tôt dans mon enfance : mes grands-parents paternels étaient enfants d'émigrés italiens venus de Naples et de Gênes... et ils écoutaient souvent des airs du pays : O sole mio ! Funiculi, funicula !

 

"Nè jamme da la terra a la montagna
No passo nc'è! No passo nc'è
Se vede Francia, Proceta e la Spagna
E io veco a tte! E io veco a tte
Tirato co li ffune, ditto 'nfatto
'Ncielo se va, 'ncielo se va
Se va comm' 'à lu viento a l'intrasatto
Guè, saglie sà! Guè, saglie sà
Jamme, jamme 'ncoppa, jamme jà
Funiculì, funiculà!"

 
"Montons de la terre à la montagne,
Il n'y a qu'un pas
On voit la France, Procida, l'Espagne
Et je te vois,
Tirés par des cordes, aussitôt dit aussitôt fait,
On va au ciel
On va comme le vent et, tout à coup,
Oh, tu montes, tu montes
Allons, montons, allons,
Funiculi, funicula, funiculi, funicula"


 

Enfin, un hommage aux musiciens du Titanic qui ont joué jusqu'à la dernière minute : une musique nostalgique, si douce... Un moment d'émotions et de rêves...

 

Merci aux trois musiciennes pour ce joli moment de détente : Michelle Lalor, une irlandaise alto, accompagnée par Sharman Plesner, originaire du Texas au violon et Laurence Aragon à la contrebasse...

 

 

 

 

Trois premières vidéos : rosemar

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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 10:52
La télévision du futur : effrayant !

 

"Au salon des technologies de Las Vegas, de nombreux exposants ont présenté les futurs écrans de télévision, toujours plus qualitatifs, immersifs et chers.

Jusqu'ici, il y avait les écrans toujours plus petits à emmener avec soi (les smartphones) ou les écrans toujours plus grands installés au salon...

Cette année, le mélange ultime est apparu à Las Vegas : la première télévision transportable et sans aucun fil !"

On n'arrête pas le progrès ! Mais est-ce vraiment un progrès ?

 

"Un téléviseur d'un mètre quarante de diagonale, super léger, un peu comme un cadre photo que l'on peut décrocher et emmener n'importe où.

"Par exemple, je regarde ma télé  dans ma chambre et je veux l'emmener dans ma cuisine, eh bien, même pas besoin de la brancher ou d'installer des prises."

Un téléviseur révolutionnaire qui tient un mois sans recharge de batterie et se colle au mur avec un système de ventouses.

Une petite fortune : 3000 euros pièce, mais à ce prix là plus besoin de télécommande : la caméra intégrée du téléviseur vous obéit au doigt et à l'oeil.

Oui, ça ressemble à un film de science fiction !"

 Mais ces écrans toujours plus grands doivent être particulièrement énergivores !

 

"La course à l'image toujours plus belle, plus folle, c'est le coeur du salon des technologies de Las Vegas, depuis maintenant 55 ans !

 

C'est vrai que, depuis quelque temps, on est habitué à ces écrans géants, mais cette année, ces écrans courbes qui s'adaptent à toutes les formes sont vraiment impressionnants : on a la sensation d'être complètement immergé dans l'image...

"Des moments où la technologie rejoint une certaine poésie !" commente le journaliste...

 

L'immersif, c'est l'une des grandes tendances, cette année comme avec ce nouveau type de home cinéma qui transforme et anime les murs de votre pièce autour du téléviseur.

"On peut vous emmener n'importe où pour n'importe quelle expérience, grâce à ce système. Cela peut être une simulation de marche dans une forêt, on a vraiment l'impression d'être immergé dans l'environnement. Vous n'avez même plus à sortir ! On emmène l'extérieur chez vous ! Cela peut être un concert de musique ou un événement sportif..." explique Gregg Lee, chef de produit chez LG.

 

De la poésie ! ? Ce serait plutôt un cauchemar ! On nous invite à rester devant un écran géant, plutôt que de sortir, de nous aérer, de vivre des expériences, de faire des découvertes...

 

"Toujours plus immersifs aussi les jeux vidéos : casque qui diffuse des odeurs ou encore vêtements avec plaquettes vibrantes intégrées pour ressentir coups et chocs dans un jeu d'action.

Les premiers utilisateurs sont ébahis."

Mais encore une fois, tous ces gadgets nous éloignent du réel, de la vraie vie... c'est terrifiant !

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/technologie-la-television-du-futur-c-est-pour-demain_5587992.html

 

 

 

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28 octobre 2022 5 28 /10 /octobre /2022 12:38
Du JAZZ pour les petits et les grands enfants...

 

Un cadre majestueux : le temple de Diane, dans les Jardins de la Fontaine, à Nîmes... pour un spectacle de jazz qui sollicite les spectateurs, petits et grands, avec des rythmes, des chansons, en français, anglais, créole...

Lors de ce concert, le duo AMALEA (Léa Amable et Marc Simon) nous a fait découvrir de nombreuses facettes du blues : origines, historique, voix féminines et masculines…

 

A travers compositions et standards, les styles les plus variés de cette musique venue du Sud des Etats-Unis, désormais répandue dans le monde, se succèdent : depuis le  fife & drum (fifre & tambour) d’Otha Turner jusqu’à ses formes les plus contemporaines en passant par ses dimensions poétiques…

Le blues est un chant né à la fin du 19ème siècle parmi les ouvriers et les esclaves noirs dans le sud des Etats Unis : ils avaient des manières de communiquer très particulières... ils ont inventé un système avec des percussions pour communiquer entre eux.

 

 Le blues est aussi à l'origine une technique vocale, avant d'être joué sur un instrument. 


Les esclaves ont commencé à chanter pour se donner du courage lors des travaux dans les champs de coton. Les esclaves ont ajouté les percussions corporelles pour accompagner leurs chants, car les Blancs avaient supprimé et interdit les instruments de musiques. Les tambours étaient jugés subversifs, car leurs rythmes codés servaient à communiquer entre les plantations, comme en Afrique.

Le spectacle s'ouvre sur un chant de travail qui est aussi un chant religieux : No more my lord, rythmé par des battements des mains...

 

"No More, My Lord
No more, my Lord,
No more, my Lord,

Lord, I'll never turn back no more.
I found in Him a resting place,
And He have made me glad.

Pas plus, mon seigneur
Pas plus, mon Seigneur,
Pas plus, mon Seigneur,

Seigneur, je ne reviendrai plus jamais.
J'ai trouvé en Lui un lieu de repos,
Et Il m'a rendu heureux."

 

 Pour trouver du réconfort, les esclaves se sont ainsi réfugiés dans des chants religieux...

"Shall not, I shall not be moved.
Non jamais on ne me fera bouger
I shall not, I shall not be moved.

Like a tree planted by the water, I shall not be moved
Comme un arbre planté au bord de la rivière,

On my way to glory, I shall not be moved
Sur mon chemin vers la gloire, on ne me fera pas bouger
On my way to glory, I shall not be moved
Sur mon chemin vers la gloire, on ne me fera pas bouger
Like a tree planted by the water, I shall not be moved.
Comme un arbre planté au bord de la rivière..."

 

Puis, on écoute une chanson de Ma Rainey : See See Rider Blues. Ma Rainey  est l'une des premières chanteuses de blues américaines connues,.. Elle fut surnommée "la Mère du Blues". Elle fit beaucoup pour développer et populariser le blues, et eut une influence décisive sur les générations suivantes de chanteuses de blues et sur leurs carrières.

"I'm so unhappy,
I feel so blue.
I always feel so sad.
I made a mistake
Right from the start.
Oh, it seems so hard to part.
Oh, but this letter
That I will write,
I hope he will remember,
When he receive' it.
 
Seeee see, rider.
See what you done done.
Lawd, lawd, lawd.
 
Made me love you,
Now your girl done come.
You made me love you,
Now your gal done come"

Cette chanson, signée Ma Rainey et Lena Arent, mais inspiré d'un air de blues traditionnel, fut reprise par un grand nombre d'artistes.

 

On découvre encore des chansons de Louis Armstrong, de Billie Holiday, Nina Simone,  Cab Calloway, des grands noms du jazz...

 

Léa Amable et Marc Simon interprètent aussi des chansons de leur composition : une jolie récré-blues pour les enfants, ou encore ce titre : Wolf man blues..., une histoire de loup fait homme ! Ouh ! Ouuuh, Aouuuuh.

 

Un beau moment de détente pour les Nîmois petits et grands venus assister à ce concert...

Ce spectacle sympathique a été présenté dans de nombreuses écoles de la région nîmoise... pour le plus grand bonheur des enfants.

 

 

 

 

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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 11:46
C'est du gâteau ?

 

Les concours de cuisine ont fleuri un peu partout sur les chaînes de télévision... Vous connaissez peut-être Les Carnets de Julie, Top Chef, Les Escapades de Petitrenaud,  Le meilleur pâtissier, Un dîner presque parfait.

 

Et cette nouvelle émission culinaire sur Netflix fait dans une surenchère de très mauvais goût !

 

Une émission kitsch intitulé : "Is It Cake ?" : "Est-ce un gâteau ?", mais traduit en français sous le titre "On en mangerait… ou pas".

 

Le principe de cette émission : une demi-douzaine de pâtissiers concourent à la création de gâteaux qui doivent ressembler trait pour trait à des objets de la vie courante. Une fois réalisés – en forme de sac à main, de chaussure, de cheeseburger, de verre à cocktails… –, ils sont présentés aux côtés d’autres exemplaires réels de l’objet en question. Un jury de trois personnes doit alors deviner où se trouve le gâteau.

 

Quel intérêt ?

D'autant que ces gâteaux concoctés par les candidats, s'ils imitent parfaitement des objets, ne sont vraiment pas appétissants !

On imagine : des gâteaux bourrés de colorants et de crèmes pour coller au plus près de la réalité des objets !

 

Et pourtant, ce programme connaît un vif succès !  n° 1 des programmes les plus regardés sur Netflix.

On atteint alors des sommets de stupidité...

C'est inquiétant tout de même !

Netflix met aussi en œuvre une partie de son budget pour réaliser des séries originales qui sont déjà des classiques aux yeux de nombreuses personnes. 

Pour ma part, je ne suis pas abonnée à Netflix... je n'en vois pas l'intérêt, d'autant que l'offre télévisuelle est multiple en France.

Et quand je vois le concept de cette nouvelle émission culinaire, j'ai encore moins l'envie de m'abonner...

Payer pour voir de telles âneries ?

Je refuse... 

Décidément, partout, on recherche la nouveauté, l'innovation à tout prix : il existait déjà des émissions culinaires et celle-ci se veut originale, différente, ludique...

Mais elle représente le sommet de la bêtise...

 

 

Source :

 

https://www.marianne.net/culture/cultures-pop/is-it-cake-nouvelle-emission-culinaire-sur-netflix-du-kitsch-a-lecoeurement

 

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 10:49
Le cadeau de Donald Trump : remise en cause du droit à l'avortement...

 

La très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse.

 

Concrètement, la Cour suprême n’a pas annulé le droit à l’avortement, mais a renvoyé aux États la charge de légiférer sur le sujet. Certains d’entre eux, comme le Missouri, ont d’ailleurs annoncé quelques minutes après l’arrêt de la Cour suprême l’interdiction des interruptions volontaires de grossesse. 

Quelle régression ! 

C'est là une scandaleuse remise en cause du droit à l'avortement : les femmes se sont battues longtemps pour obtenir ce droit.

 

Nos mères ont connu cette époque où l'avortement était réprimé, condamné par un monde d'hommes qui s'appliquaient à ignorer les souffrances des femmes.

 

Je sais la vie des femmes d'autrefois : contraintes à des avortements clandestins qui mettaient leur vie en danger... Celles qui désiraient se faire avorter faisaient appel à des femmes surnommées "les faiseuses d'anges", parmi lesquelles les "tricoteuses", célèbres pour leurs aiguilles à tricoter, qu'elles utilisaient pour percer la poche des eaux ou ouvrir le col de l'utérus, et entraîner une fausse-couche.

 

L'IVG, ce fut en France le combat de Simone Veil...

C'est elle qui, en 1974, a permis l'adoption de la loi sur la légalisation de l'IVG, c'est elle qui a su transformer la vie des femmes, leur donner des droits essentiels, en un temps où ces droits leur étaient refusés, dans une société rigide et sclérosée.

Dans un temps aujourd'hui révolu, les femmes avortaient clandestinement, dans des conditions sanitaires déplorables, des femmes qui étaient désignées à la vindicte populaire comme des meurtrières...

 

La Cour suprême a ainsi rendu la liberté aux 50 États américains d'interdire l'avortement sur leur sol et une moitié devrait s'en saisir à plus ou moins long terme. 

 

Donal Trump a laissé là son empreinte. En quatre ans, Donald Trump a nommé un tiers des neuf juges de cette juridiction, qui joue un rôle essentiel dans la vie des citoyens américains. Un rapport de force permettant, aujourd’hui, à la Cour de mener son projet de suppression du droit à l’avortement, qui renvoie à chaque Etat la possibilité d’adopter sa loi.

 

Cette décision pourrait même avoir des effets en cascade sur le droit à la contraception.

L'intégrisme religieux fait ainsi un retour dangereux dans un pays moderne comme les Etats-Unis.

 

C'est particulièrement inquiétant !

Cet événement nous rappelle que, même en France, des droits fondamentaux acquis de haute lutte, comme l’a été le droit à l’avortement en 1975  restent fragiles et peuvent être remis en cause à tout moment.    

 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/carte-avortement-aux-etats-unis-voici-les-etats-ou-l-ivg-est-desormais-totalement-interdite_5220367.html

 

Le cadeau de Donald Trump : remise en cause du droit à l'avortement...
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