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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 13:32
Une journaliste face à la guerre...

 

Quel courage !

Elle s'appelle Patricia Allémonière, elle est reporter de guerre, elle est venue présenter un de ses ouvrages, intitulé Au coeur du chaos,  lors du Festival de la Biographie. Grand reporter au service international de TF1  pendant trente ans, Patricia Allémonière a couvert les guerres contemporaines les plus meurtrières. 

Elle raconte alors son parcours :

"J'ai commencé comme pigiste dans de petites rédactions, puis très vite j'ai eu beaucoup de chance, je suis rentrée à TF1 et là, d'abord, j'ai fait des petits boulots, mon premier reportage, c'était l'histoire de la pomme Golden... donc très loin du grand reportage...

Et puis après, je suis arrivée dans un service économique, parce que j'avais fait sciences Po, section Eco, on m'a casée là en tant que pigiste, et très vite ils ont vu que France 2 employait des filles grands reporters, ils se sont dit : ce n'est pas possible, à TF1, il nous faut aussi des filles. Donc, ils ont lancé un appel d'offres, et je suis rentrée comme ça à TF1.

Et très vite, je suis partie sur les terrains de guerre... premier terrain de guerre : Le Mozambique, une guerre civile qui a fait un million de morts, dont personne n'a jamais parlé, dont tout le monde s'est moqué.

Deuxième terrain de guerre : le Tchad, l'armée française, l'armée libyenne, et très vite, j'ai été confrontée aux premières horreurs, il n'y avait pas d'école pour nous former à ça... et puis j'ai continué jusqu'à ce que j'aie un enfant.

Aujourd'hui, il y a plus de femmes grands reporters ; en fait, on les remarque davantage que les hommes. Au moment de la guerre du Golfe, il y a eu beaucoup plus de femmes, ils se sont aperçus que l'audience était beaucoup plus forte quand il y avait des femmes, donc c'était intéressant d'employer des femmes. D'autant qu'on savait parler de la guerre, comme les hommes, et on savait être courageuse, comme les hommes.

Et à un moment, il y avait plus de femmes effectivement que d'hommes, ils se sont dit : "Non, ce n'est pas possible." Ils ont rééquilibré et aujourd'hui, à TF1, il y a plus d'hommes que de femmes mais pas à LCI.

Je n'ai pas souffert du fait d'être une femme, je n'ai pas fait partie des femmes qui ont eu à subir un ostracisme masculin... mais il a fallu se battre, et à partir du moment où on se bat, on ne sent pas forcément l'ostracisme... simplement, il fallait toujours être disponible et comme on voulait vraiment se faire reconnaître, on était toujours disponible.

Disponibilité, qualité du travail : c'est tout ce qui compte.

Quand j'ai eu un enfant, j'avais déjà été en poste à Jérusalem comme correspondante permanente, et là j'étais à Londres, et voilà qu'avec mon enfant nous voulions rentrer avec le père de l'enfant qui est Britannique, diplomate, lui rentrait à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, et moi à Paris avec un bébé.

Une femme, avec un bébé, là ce n'était pas possible... alors, je ne dis pas du tout que c'était de l'ostracisme, c'est qu'ils étaient inquiets. Je leur ai dit : "En quoi la mort d'une maman est plus grave que la mort d'un papa ? Un papa, cela compte autant qu'une maman..."

Donc, ils n'étaient pas très contents, on ne m'a pas mis de bureau pendant trois mois, on m'envoyait pour la quatrième ou la cinquième relève... à la cinquième relève, tous les reportages ont été faits, donc il n'y avait plus grand chose à faire...

Pendant la guerre civile d'Algérie, personne ne voulait y aller, alors, je me suis portée volontaire... on ma dit : "Mais dis donc, ta fille, elle a quel âge ?" (Elle avait alors un an et demi)...Une guerre à connotation de massacres et on ne savait pas qui tue qui... c'étaient ou les djihadistes ou l'armée, les militaires. Donc, comme moi je ne savais pas dire, j'avais décidé de parler d'actes terroristes mais pas de terroristes, les dits terroristes, je les appelais "groupes armés", ne sachant pas qui tuait...

On a l'air de dire aujourd'hui : "C'est terrible, il n'y a jamais eu autant de conflits", mais en fait, il y a toujours eu autant de conflits. Ce qui est étonnant, c'est que tous les conflits dont je parle dans mon livre perdurent, ils sont devenus des conflits de basse intensité : Irak, Syrie, Iran, Afrique, Kosovo. Tout est là.

Mais, aujourd'hui, ce qui est très intéressant, ce qui nous passionne nous, ce sont les gros conflits où le bon et le méchant s'affrontent. Vous voyez qui je veux dire ? Les Américains et les Russes, les bons et les méchants... il faut des conflits où il y a les bons et les méchants et où l'un des grands protagonistes est impliqué... les petits conflits, on s'en moque, on s'en fout, on s'en tape... ils peuvent crever, ce n'est pas notre problème. Je dis ça vulgairement...

La guerre terrible du Yémen n'intéresse que depuis qu'ils bombardent la Mer Rouge... une guerre qui dure depuis 1994 ! Les Iraniens s'intéressent au Yémen depuis 2003-2004. Les Américains, eux, avaient sous-traité le conflit aux Saoudiens. : "Vous gérez le conflit avec les Houthis, nous, on s'en n'occupe pas, ce n'est pas intéressant."

Et pourquoi ce n'est pas intéressant ? Parce que ni les Russes, ni les Chinois n'étaient dans le coin. Ce qu'ils avaient oublié, c'est que l'Iran, lui, était dans le coin, ils commençaient à fournir des armes. Comme les Houthis avaient une position très anti-américaine et très anti-israélienne, ils sont rentrés dans le conflit... comme il était question d'Israël, les Américains sont intervenus et maintenant tout le monde s'intéresse aux Houthis, alors qu'avant, personne ne s'y intéressait et pourtant il y a eu une sale guerre, avec de nombreux morts, et de nombreux enfants sont morts de faim."

Patricia Allémonière évoque ensuite ses relations avec sa fille, alors qu'elle était reporter de guerre...

Puis, elle aborde la façon de traiter les informations dans les rédactions :

"Il y a des fake news, et des images détournées : on a appris à déchiffrer ces images... il y a aussi les deepfakes où on fait dire à n'importe qui des choses qu'il n'a jamais dites..."

Le journaliste qui interroge Patricia Allémonière lui pose alors cette question : "Est-ce que le manichéisme, les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, ça ne s'est pas un peu aggravé avec le temps ?" 

Réponse : "Alors, aujourd'hui, on ne s'intéresse qu'aux gros conflits qui opposent dans la tête de la plupart des gens le bon et le méchant. Et chacun souvent se retrouve plus du côté de l'un ou du côté de l'autre... parce que le bon et le méchant ne sont pas les mêmes pour tout le monde...

Par exemple, prenons le conflit israélo-palestinien, si vous êtes hors de l'occident, le bon, ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas nous, nous, nous sommes presque des terroristes... Les perceptions varient complètement, en fonction de l'endroit où on est.

Mais il est vrai qu'en ce moment, notre monde a tendance à une simplification, on simplifie tout.

Et pourquoi ces conflits bons et méchants qui vont dans notre simplification quotidienne ? Parce que c'est simple à comprendre, donc facile, on ne va pas se casser la tête pour comprendre la complexité, il faut aller vite et comme ces bons et ces méchants, c'est ce qui nous plaît, les médias ne traitent que les bons et les méchants, c'est à dire qu'on va traiter les gros conflits, parce que ces conflits attirent de l'audience, donc entraînent une rentabilité... parce que, sans argent, on ne fait pas de couverture... c'est vous qui sanctionnez les médias, les journaux et internet. Si vous ne regardez pas, ils vont se dire : "Pourquoi ils ne regardent pas ?"

Par exemple, le Pape ne fait pas d'audience, alors que Poutine, lui, il cartonne ! Donc on va beaucoup plus traiter ce genre de sujet. Parce que les chaînes ont besoin d'argent, internet a besoin d'argent, les petites chaînes sur internet ont besoin de pubs..."

Patricia Allémonière évoque ensuite les risques de son métier : elle a été blessée le 7 septembre 2011 alors qu'elle suivait une opération de l'armée française dans la vallée d'Alasay, en Afghanistan. Malgré ses blessures, rester sur le terrain s'est imposé comme une évidence afin de poursuivre son travail.

'L'information des grandes chaînes comme TF1 et France 2, ce sont des chaînes qui doivent avoir le maximum d'audiences... qui dit maximum d'audiences dit ne pas cliver, donc en faire le minimum sur les sujets qui clivent, pas de position vous apporte le maximum d'audiences...

Sur les autres chaînes (et cela nous vient des Etats-Unis), il y a un public à prendre du côté de ceux qui aiment le buzz et les chaînes d'opinion, ils adorent le buzz, il y a une audience, un marché à capter.

BFM qui voulait faire du factuel baisse, LCI a fait un tournant éditorial avec l'Ukraine : ils ont traité l'Ukraine comme une série, c'est à dire : attendez, vous allez voir ce qui se passe ! L'information est traitée comme une série : on vous accroche et on vous dit : "Tout à l'heure, on va vous parler de Poutine ou de Wagner..." Donc, comme dans un bon film policier, vous voulez voir la suite... Ils traitent beaucoup plus l'Ukraine que le conflit israélo-palestinien... pourquoi ? Parce que ce conflit israélo-palestinien clive...

Il faut savoir que ce qui s'est passé là à Gaza se passe encore aujourd'hui tous les jours en Afrique et bien pire : femmes éventrées, etc."

Enfin, une spectatrice pose une question à la journaliste : "Est-ce que vous êtes prête à repartir en reportage ?"

Et Patricia Allémonière de répondre : "Je repars bientôt en Afrique, au Sahel..."  Le journaliste qui l'interroge ironise alors : "C'est bien, parce que les Français sont très bien vus, en ce moment... vous serez bien accueillie."

On ne peut qu'admirer le courage de ces femmes reporters de guerre, confrontées à des massacres, à l'horreur absolue...

 

 

 

 

 

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27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 12:58
Echos d'Afrique...

 

La musique africaine, vous connaissez ? Pour ma part, j'avoue mes lacunes dans ce domaine... C'est pourquoi, une conférence donnée par un amateur de musiques africaines était bienvenue :  Marc Simon, musicien poète nous a initiés à cet art musical ignoré de beaucoup.

 

La place de l’Afrique est centrale dans la constitution de nombreuses musiques dès le début du XXème siècle, et ce, dans de nombreux pays du monde : blues & jazz aux Etats-Unis, samba au Brésil, musiques afro-cubaines à La Havane et à New York... En retour, les musiques traditionnelles en Afrique vont se croiser avec nos modes et styles occidentaux ou des musiques venues d’autres continents : irruption d’un premier rhythm’n’blues africain dans les années 60 en Ethiopie et ailleurs, influences réciproques (rythmes, spiritualité, imaginaire...). 

En Afrique, la musique est omniprésente, elle accompagne la vie quotidienne, elle socialise tous les instants : la naissance, l'entrée dans l'âge adulte, les noces, la mort.... Le son ritualisé exprime la vie dans tous ses aspects.

Il existe des musiques réservées aux femmes, aux enfants, aux hommes.

Et la musique assure une connexion avec les Dieux, la nature, les animaux, les objets. Dans de nombreuses civilisations, les montagnes, les fleurs sont considérées comme des personnes.

 

Marc Simon nous fait écouter d'abord un enregistrement de chants de Pygmées Aka, un peuple nomade de Centrafrique. Ils seraient encore environ 100 000 à vivre dans la forêt, mais leur territoire se réduit. Ces chants sont rythmés de percussions.

Comme ce peuple est nomade, les Pygmées ne peuvent s'encombrer d'instruments lourds. Ainsi, les femmes utilisent un simple arc musical et elles chantent pour lancer des quolibets, des plaisanteries, souvent une façon de désamorcer un conflit.

"La parenté à plaisanterie" est une pratique sociale typiquement d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale qui autorise, voire oblige, des membres d'une même famille (tels que des cousins éloignés), à se moquer ou s'insulter, et ce, sans conséquence. Ces affrontements verbaux sont analysés par les anthropologues comme des moyens de décrispation, de cohésion ou réconciliation sociale, voire une pratique sacrée.

Les instruments sont éphémères, ils se construisent en cinq minutes, et peuvent être abandonnés sur place : des morceaux de bois frappés, un arc musical...

 

Marc Simon évoque alors cet instrument de musique africain : La kalimba qui se popularise actuellement et se retrouve sous plusieurs formes, aspects, tailles et modèles.
La kalimba, de la famille des lamellophones, est un instrument de musique originaire d'Afrique. Son apparition est très ancienne, elle semble dater de 1000 ans avant J.C. Il s'agirait de modèles avec des lames de bambous.

Les noms qu'on lui donne le plus couramment sont: sanza, likembé, piano à pouce. Le berceau de la kalimba est principalement l' Afrique centrale et australe mais on la voit aussi au sud du continent. 

 

Ladysmith Black Mambazo est un groupe vocal sud-africain, fondé en 1960 par Joseph Shabalala, célèbre pour ses performances a cappella. Sa composition a évolué au fil des années. Il a été rendu mondialement célèbre grâce à sa participation à l’album de Paul Simon, "Graceland".

En 1985, ce fut la rencontre avec Paul Simon qui allait donner une dimension vraiment internationale à leur talent. Venu en Afrique du Sud pour enregistrer une partie de son album "Graceland", le chanteur américain entra en contact avec Joseph Shabalala et fit venir le groupe à Londres pour enregistrer Homeless (musique de Shabalala, paroles anglaises de P. Simon). Ils ouvrirent la voie pour d’autres artistes sud-africains avant même la chute du régime ségrégationniste.

"Nous avons dormi sur les rochers
Sans-abri, sans-abri
Clair de lune dormant sur un lac de minuit
Sans-abri, sans-abri
Clair de lune dormant sur un lac de minuit
Dit que nous sommes sans-abri, nous sommes sans-abri
Le clair de lune dormant sur un lac de minuit
Et nous sommes sans-abri, sans-abri, sans-abri
Le clair de lune dormant sur un lac de minuit
Mon zoo, mon zoo, mon coeur
Mon coeur est froid
Mon coeur, mon coeur
Mon cœur, tu m'as tué de froid
Mon coeur, mon coeur"

Le choeur est un mélange de musique africaine et d'harmonisation occidentale.

 

Myriam Makeba est aussi originaire d'Afrique du sud, c'est une femme engagée qui a lutté contre l'apartheid et a contribué à faire avancer la cause des femmes. Marc Simon nous fait écouter son tube planétaire :   Pata Pata, une comptine devenue un hymne anti-apartheid.

 "Pata Pata est le nom de la danse / Que nous dansons ici à Johannesburg / Et les gens commencent à bouger / Dès que Pata Pata commence à jouer." Le tube de Miriam Makeba, si l’on s’en tient à ses paroles en xhosa, pourrait passer pour une chanson bien inoffensive. La diva sud-africaine elle-même la considérait comme insignifiante. Sans son contexte, et le parcours de Miriam Makeba, difficile de comprendre la portée de ce titre, l’un des tout premiers hits africains à conquérir la planète.

 

Au Gabon, pays Francophone, Akendegue est un poète musicien.

"Ô Dieux de ce monde
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs, ayez pitié
Ayez pitié du sang des innocents
Du sang des martyrs
Du sang de la liberté qui baigne dans le silence
Mon ciel hachuré par vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Cassinga, Masaya, Téhéran
Les cendres de la liberté


Ô Diеux de ce monde, bâtissеurs de désert
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs
Ayez pitié
Ayez pitié de la mère qui interroge les contours des jours infinis
Ayez pitié de la belle de nuit qui soupire encore
Pour les amants de la liberté
Ayez pitié des pleureuses inconsolées
Qui traînent, sur les champs de bataille, leurs larmes dans le creux de la main
Pour éteindre vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Asmara, Matagalpa, Abadan
Les cendres de la liberté

Aux Dieux de ce monde, bâtisseurs de déserts
Aux Dieux de ce monde, je dis, Seigneurs
Ayez pitié
Ayez pitié de la veuve au cœur meurtri
De l'orphelin au regard affamé
Du mutilé au pied de bois
De ma patrie déchirée par vos rêves démoniaques
Vos rêves d'alouettes
Vos rêves de jaguars
Vos rêves de fantômes qui enfantent le brasier
Cassinga, Soweto, Kolwezi
Les cendres de la liberté qui baigne dans le silence
Ah, mon ciel, mon ciel est fleuri de décombres
Les décombres


Aux Dieux de ce monde
Marchands de bombes
Marchands de déserts
Marchands de cauchemars
Je dis et je dis tout haut
Rendez-moi ma savane de rêve
Rendez-moi ma forêt d'étoiles
Rendez-moi mon ciel de nénuphars
Rendez, rendez
Rendez-moi ma patrie
Rendez-moi ma liberté

 


Aux Dieux de ce monde
Marchands de bombes
Marchands de déserts
Marchands de cauchemars
Rendez-moi ma savane de rêve
Rendez-moi ma forêt d'étoiles
Rendez-moi mon ciel de nénuphars
Rendez, rendez
Rendez!
Rendez!
Ma liberté"



Pierre Akendengué reprend un texte du poète gabonais Pierre Edgar Moundjegou.

Le poète s'adresse à des “Dieux”… mais qui, contrairement aux divinités, sont “de ce monde”. Il s'agit d'humains, mais qui ont en commun avec les Dieux une toute-puissance sur le monde, voire un droit de vie et de mort sur autrui. 

Il demande à ces “Seigneurs” d'éprouver de la pitié envers tous ceux dont ils brisent la vie en causant la guerre et le malheur, envers tous ceux dont ils oppriment la liberté pour leur intérêt personnel. Une chanson engagée et dénonciatrice...

 

Au Cameroun, Francis Bebey se fait d'abord connaître avec des chansons humoristiques telles que Agatha, La Condition masculine, Divorce pygmée, Cousin Assini, Si les Gaulois avaient su…

 

Donny Elwood est aussi originaire du sud Cameroun : il compose des chansons humoristiques où  il se livre à une critique sociale, avec par exemple "Cousin militaire":

 

"On m'appelle monsieur galère On m'appelle tonton misère Je vis dans un quartier populaire Et nous sommes de vrais prolétaires Insuffisance alimentaire, vestimentaire Monétaire nous sommes de vrais prolétaires Et nous sommes majoritaires, sur cette terre de misère Heureusement que j'ai mon cousin militaire Quand il touche son salaire Me donne mon argent de bière Et moi je fonce chez ma rombière Toutes les nuits on s’envoie en l'air Ça c'est tout à fait prioritaire"

Il se plaint de son quotidien, de son inaction et du chômage, de la misère qui l'environne et qu'il n'arrive pas à combattre malgré son instruction, qui aurait dû lui assurer sa subsistance sans avoir recours à l'aide de quelqu'un.

 

Au Tchad, maître Gazonga réussit l’exploit, avec beaucoup d’humour, et dans un langage savoureux, de condenser dans un texte minimaliste un puissant message sur les affres de l’exil et le mal du pays dans cette chanson : Les jaloux saboteurs.

 

Au Niger, Mamane Barka, grâce à une bourse de l'UNESCO, reçue en 2002, se rend au pays des Boudouma, peuple de pêcheurs du bassin du lac Tchad, et rencontre Boukar Tar, le dernier interprète de biram encore vivant. Il recueille les secrets liés à cet instrument sacré à cinq cordes et les paroles de chants mystiques qui lui sont associés. Après la mort de Boukar Tar, il entretient la tradition autour du biram, notamment en participant au Festival des musiques du désert à Rissani, au Maroc, en 2005, puis en se produisant en Europe à l'occasion de différents festivals.

 

En Algérie, Houria Aïchi explore les patrimoines des traditions d'Algérie. On écoute Vie Nouvelle accompagnée par Marc Simon qui rythme la musique sur sa guitare.

Marc Simon évoque alors les griots...

Le griot, aussi appelé barde, est une personne spécialisée dans la louange et la déclamation des récits historiques qui font la part belle aux héros fondateurs et au merveilleux en Afrique de l'Ouest. 

 

En Guinée, les Amazones sont un groupe musical féminin. Les membres du groupe sont tous des femmes soldats des forces armées de la Guinée. On découvre une musique très rythmée, joyeuse avec ce morceau : Samba.

 

Ernest-Armand Huss dit John William est un chanteur français, né le 9 octobre 1922 à Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. Il a connu un certain succès dans les années 1960 et 1970 grâce à sa voix de baryton basse et un répertoire à la fois religieux et profane.

Marc Simon interprète une de ses mélodies : Je suis un nègre...

"J’ai quitté mes amis et ma Louisiane
Pour un lointain pays, adieu savane!
On m’appelle Mambo
De couleur est ma peau
Je suis un nègre

Je n’ai pas de métier et dans la ville
Je traîne mes longs pieds las et dociles
J’ai trouvé le métro
Mais pas de p’tit boulot
Je suis un nègre

Je n’ai plus mon vieux soleil
Je n’ai plus jamais sommeil
Mambo!

Je ne regarde pas les belles dames
Car je n’ai pas le droit d’avoir une âme
Mon cœur est pourtant bon
Mais voilà l’obsession
Je suis un nègre

Mais voici qu’on me sourit
On me remercie
J’ai sauvé un enfant blanc
Comme je suis content!
Depuis, je suis portier
On peut me voir au cabaret
Tous les 

On peut me voir au cabaret
Tous les soirs

J’ai des galons brodés sur ma casquette
Et des boutons dorés sur ma jaquette
Je suis très imposant
J’amuse les passants
Je suis un nègre

L’orchestre joue des chants de ma Louisiane
Que j’écoute, lointain, comme un profane
New York c’est bien joli
Mais j’ préfère mon pays
Je suis un nègre

J’entends le son des tam-tams
De la trompette qui clame
Sa joie

Mais un soir dans la rue, des mitraillettes
Crachant le feu, la mort, firent la fête
Ce n’était pas pour moi
Mais j’étais là, ben quoi!
J’étais un nègre

Je suis au Paradis avec les anges
C’est drôle en une nuit comme la vie change
En haut, je suis heureux
En bas, j’étais peureux
J’étais un nègre

J’ai retrouvé le soleil
J’ai retrouvé mon sommeil
Mambo!

Je n’ai plus de couleur, plus de visage
On n’ se retourne plus sur mon passage
Je suis l’ami du Ciel
Et du Père Éternel
Je suis une âme"

 

Fatoumata Diawara, née le 21 février 1982, chanteuse, comédienne et autrice-compositrice-interprète malienne, vit entre Bamako et Milan. Autrice compositrice, elle tire son inspiration de la tradition du chant Wassoulou, mais ses rythmes sont également modernes grâce aux ambiances jazz et blues...

 

Merci à Marc Simon pour cette belle découverte de la musique et de la poésie Africaine : un moment d'évasion et de rêves...

 

https://fr.muztext.com/lyrics/ladysmith-black-mambazo-homeless

 

 

https://www.jeuneafrique.com/1146602/culture/serie-miriam-makeba-pata-pata-une-comptine-devenue-un-hymne-anti-apartheid-2-5/

 

https://www.lacoccinelle.net/295707.html

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 11:44
Musiques d'ici et d'ailleurs...

 

Un duo de charme pour ce concert : Héloïse Clauss-Bezault, flûtiste, et Estelle Neidzweidz, pianiste... avec un programme qui nous entraîne dans un voyage à travers tous les continents...

 

D'abord en Asie, en Chine avec l'interprétation d'une pièce de Ma Sicong : Dance of Autumn Harvest... un air assez rapide et vif qui s'alanguit doucement... 

On perçoit comme un alliage entre musique occidentale et musique populaire de ce pays...

 

Puis, on voyage vers l'Océanie avec un air traditionnel d'Indonésie : la flûte utilisée est un suling qui vient de Bali... "Le suling ne s'accorde pas et c'est exprès pour que ça chatouille les oreilles...", nous dit  Héloïse Clauss-Bezault, et on écoute avec ravissement ce son oriental et exotique qui nous transporte au bout du monde...

 

On se laisse ensuite envoûter par une musique syrienne de Dia Succari : Danse du printemps... un air virevoltant, sautillant, une mélodie légère : on a l'impression de voir le vol d'un papillon, et d'entendre le chant d'un oiseau... un pur bonheur !

 

Nous voici bientôt en Europe centrale avec six Danses populaires roumaines de Béla Bartok : une suite de six courtes œuvres pour piano composées par Béla Bartók en 1915.

Cet ensemble de danses est composé de six mouvements et, d'après le compositeur, il devrait être interprété dans son intégralité en quatre minutes et trois secondes. Une alternance de rythmes variés, des airs sautillants, enjoués, vifs...

 

Et comment ne pas être séduit par la Sicilienne de Philippe Gaubert ? Un air charmeur, ondoyant, une merveille de limpidité, de douceur, d'harmonie...

 

Direction le Royaume-Uni, avec une composition de Ian Clarke : Hypnosis... une musique vraiment envoûtante, répétitive, tourbillonnante...

 

Le continent Africain n'est pas oublié : African Song de Abdullah Ibrahim, une mélodie joyeuse, rythmée, pleine de gaieté et d'entrain.

 

Enfin, honneur à l'Amérique du Sud avec un tango d'Astor Piazzolla... Tango Preparense, un tango renversant, enlevé...

 

Un grand merci aux deux musiciennes pour ce voyage pittoresque à travers le monde... un beau moment de rêves et d'évasion...

 

Un spectacle présenté lors des Jeudis de Nîmes au Carré d'Art...

 

 

 

 

 

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22 janvier 2023 7 22 /01 /janvier /2023 13:52
Un joli voyage musical...

 

Un mini concert donné à Nîmes dans le cadre du Festival des Hémisphères, un concert sur le thème du voyage...

Le Trio Borsalino nous emmène d'abord en Afrique avec une musique de Henry Mancini composée en 1961 pour le film Hatari...

Nous voici transportés sur le dos d'un bébé éléphant, un air enjoué, plein d'entrain, de vivacité...

On se laisse bercer par cette musique enfantine, légère, emplie d'humour...

 

Puis, nous empruntons le funiculaire ! 

Encore une musique célèbre, rayonnante, et si vive !

Funiculì funiculà est une chanson napolitaine dont la musique fut composée par Luigi Denza en 1880 sur des paroles en napolitain du journaliste italien Giuseppe Turco.

Cette chanson publicitaire a été écrite pour commémorer l'inauguration du funiculaire du Vésuve à Naples, qui eut lieu un an plus tôt.

Une musique que j'ai entendue très tôt dans mon enfance : mes grands-parents paternels étaient enfants d'émigrés italiens venus de Naples et de Gênes... et ils écoutaient souvent des airs du pays : O sole mio ! Funiculi, funicula !

 

"Nè jamme da la terra a la montagna
No passo nc'è! No passo nc'è
Se vede Francia, Proceta e la Spagna
E io veco a tte! E io veco a tte
Tirato co li ffune, ditto 'nfatto
'Ncielo se va, 'ncielo se va
Se va comm' 'à lu viento a l'intrasatto
Guè, saglie sà! Guè, saglie sà
Jamme, jamme 'ncoppa, jamme jà
Funiculì, funiculà!"

 
"Montons de la terre à la montagne,
Il n'y a qu'un pas
On voit la France, Procida, l'Espagne
Et je te vois,
Tirés par des cordes, aussitôt dit aussitôt fait,
On va au ciel
On va comme le vent et, tout à coup,
Oh, tu montes, tu montes
Allons, montons, allons,
Funiculi, funicula, funiculi, funicula"


 

Enfin, un hommage aux musiciens du Titanic qui ont joué jusqu'à la dernière minute : une musique nostalgique, si douce... Un moment d'émotions et de rêves...

 

Merci aux trois musiciennes pour ce joli moment de détente : Michelle Lalor, une irlandaise alto, accompagnée par Sharman Plesner, originaire du Texas au violon et Laurence Aragon à la contrebasse...

 

 

 

 

Trois premières vidéos : rosemar

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 09:23
Un documentaire bouleversant : le racisme dans les colonies fascistes d'avant-guerre...

 

 

Un documentaire historique diffusé sur ARTE nous montre la virulence du racisme qui sévissait dans les années 30.

 

Dans l'Italie fasciste de cette époque, de nombreux habitants du village de Borgo, poussés par la misère ou l'esprit d'aventure, ont émigré dans les colonies de "l'Empire italien d’Afrique" : la Libye, l'Érythrée, l'Éthiopie et la Somalie.

 

Le documentaire retrace cette épopée qui semblait promettre un Eldorado à ceux qui fuyaient leur patrie. Mais, au bout de l'aventure, ce fut souvent la désillusion...

La guerre, la chute du régime précipitèrent le retour de ces exilés : la plupart d'entre eux rentrèrent chez eux ruinés.

 

À partir de lettres trouvées dans un tiroir, de fragments de son passé familial, de photos, de témoignages, Loredana Bianconi fait le récit émouvant et poignant de cette période de l'histoire dont on parle peu.

 

"C'était à Rome en 1936 : Mussolini annonce la conquête de l'Ethiopie".

Une propagande tapageuse incite alors les italiens à rejoindre ces terres lointaines : de l'eau abondante, des mines d'or, des terres fertiles...

 

La narratrice raconte une histoire familiale, celle de son oncle parti en Afrique... elle revient à Borgo, le village italien de sa famille, pour vider la maison de sa mère et fermer la porte une dernière fois.

 

Elle découvre, alors, enfoui dans un tiroir un petit paquet noué par un ruban : photos, cartes postales, et lettres écrites par le frère de sa mère, parti à 25 ans dans les colonies d'Afrique... un oncle qu'elle n'a pas connu...

On est ému par ces lettres qui témoignent d'un déchirement face à l'exil, des lettres qui parlent d'amour, de tendresse, des lettres qui restituent toute une époque.

 

"Borgo, 5 février 1937... Chère maman, laissez-moi encore vous appeler ainsi, même si en ce moment je vous donne le plus grand chagrin de votre vie, la vie m'était devenue insupportable avec la pensée continue de "comment survivre ? et pas de travail du tout..."

"J'ai décidé de partir pas pour fuir mais pour trouver du travail, pour commencer une nouvelle vie loin de Borgo... Pardon, maman, pardon, j'ai un coeur, et c'est pour moi une telle douleur de devoir partir qu'il semble se casser... embrassez pour moi mon père, mes frères et mes soeurs... et pardon..."

 

C'est la misère qui pousse les gens à partir, à quitter leur pays pour trouver un Eldorado... Le voyage en bateau se présentait alors comme idyllique : confort, piscine, transats...

 

Des témoignages de ceux qui ont vécu cet exil se succèdent et viennent compléter les lettres de l'oncle de la narratrice : on entend la belle langue italienne aux sonorités éclatantes, on entend des mots familiers, une langue qui chante...

 

L'arrivée en Afrique fut d'abord un éblouissement, mais bien vite les immigrés découvrent la misère, la saleté des femmes, des enfants, et bien sûr la méfiance, le racisme.

"Nous nous sommes arrêtés pour manger, raconte une femme qui a vécu cet exil : dans ce restaurant, j'ai vu que c'était un noir qui cuisinait, je n'en avais jamais vu et je n'ai rien mangé, car voir ce noir en cuisine..."

Un autre témoignage dans une lettre : "ici, si un chauffeur écrase un noir, il doit seulement payer une petite amende..."

 

Partout dans ces colonies, des monuments à la gloire de Mussolini, des villages rebaptisés. La plupart de ces exilés vivaient entre eux et ne connaissaient pas les autochtones.

 

Mais l'Eldorado rêvé se révélait souvent plein d'âpreté : manque d'eau pour se laver, chaleur étouffante, hurlements d'animaux sauvages pendant la nuit, absence de distractions, malgré des salaires plus importants qu'en Italie...

L'ambiance était militaire : propagande fasciste, police coloniale, sécurité nationale, milice armée jusqu'aux dents.

"Le climat, les maladies, tout était plus difficile dans ce pays si différent."

"Les noirs accomplissaient les travaux les plus durs, ils allaient pieds nus, ils avaient les mains et les pieds entaillés, des pieds qui s'infectaient.

Les gardiens fascistes les méprisaient et les provoquaient, ne leur épargnant aucune cruauté.

Noirs et blancs étaient séparés dans les autobus : nos parents ne voulaient pas qu'on les fréquente", raconte un autre témoin de cet exil.

On entend aussi ces propos terribles :

"Notre sang ne doit pas se mélanger avec le sang noir, pour ne pas nous infecter, nous les conquérants de l'empire..."

On perçoit un tableau saisissant et terrifiant du racisme exacerbé qui régnait dans ces colonies africaines.

 

Et puis l'heure du retour a sonné en raison des rumeurs de guerre.

"20 mai 1941 : les Anglais sont arrivés sur le chantier, ils nous ont tous embarqués : nous avons voyagé dans des cars vers des camps de concentration."

"Septembre 1943 : nous avons appris que le fascisme est tombé en Italie, que le pays s'est rendu aux alliés...", raconte un autre témoin.

Ceux qui sont rentrés ont retrouvé le village de Borgo en ruines, anéanti par la guerre.

 

Ce documentaire s'achève, de manière poignante, avec la dernière lettre de l'oncle de la narratrice...

"Cette lettre de l'oncle date de 1948 : quelques lignes, accompagnées d'une photo : lui, sa femme noire et son fils...  il écrit alors qu'il entend rester en Afrique, et quand il aura assez d'argent, il viendra bien sûr présenter sa petite famille à sa mère."

Et sa mère lui adresse, alors, par courrier ces mots terribles : "Si tu dois venir nous couvrir de honte devant tout le village avec un fils noir, reste où tu es."

Elle utilise ce mot : "honte", maudissant, ainsi, son propre fils comme s'il était un pestiféré.

"Mon oncle ne donna plus jamais de nouvelles de lui...", conclut alors la narratrice...

 

On voit s'exprimer dans la lettre de cette mère un racisme d'une violence inouïe...

Ce document diffusé sur ARTE révèle un monde où le mépris et le rejet des populations noires s'exprimaient avec la plus grande virulence.

 

Depuis, sans doute, les mentalités ont évolué, mais hélas le racisme, le rejet, la peur restent encore bien vivaces à l'égard des étrangers, de tous ceux qui viennent d'ailleurs, de tous ceux qui sont différents...

 

 

La vidéo :

 

https://vimeo.com/groups/140359/videos/153928979

 

 

https://www.arte.tv/fr/videos/057865-000-A/colonies-fascistes/

http://www.programme-tv.com/television/377677691/colonies-fascistes.html

 

 

 

 

 

Un documentaire bouleversant : le racisme dans les colonies fascistes d'avant-guerre...
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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 12:43
La Kora : un moment de grâce et d'émotion...

 

 

 

Belle découverte d'un instrument africain, lors de l'émission On n'est pas couché, ce samedi 10 juin : la légendaire harpe africaine, la kora.  Matthieu Chedid a présenté son dernier album, Lamomali, réalisé avec des artistes maliens. 

 

L'occasion de découvrir cet instrument ancestral qui comporte 21 cordes, un mélange de luth et de harpe...

 

"Un instrument qui traverse le coeur..." affirme Matthieu Chedid.

Et il suffit d'écouter quelques notes de musique pour percevoir toute la pureté et l'élégance de cet instrument venu du passé...

Traditionnellement, la kora était jouée par les "griots", conteurs, poètes, troubadours : le griot parlait et chantait tout en jouant des musiques, transmises de père en fils, enrichies à chaque génération.

 

Instrument rustique, la kora est faite d'une grosse demi-calebasse de 40 à 60 cm de diamètre, évidée et percée d'un trou.

Elle est recouverte d'une peau de vache  parcheminée qui sert de table d'harmonie et dont dépend l'ampleur du son. 

 
Toumani Diabaté, musicien malien, virtuose de cette harpe africaine, caresse la kora et le monde paraît soudain différent, empli de grâce...
 

"Un instrument vertical qui va un peu de la terre au ciel... "affirme Matthieu Chedid et on est séduit par cette définition empreinte de poésie.

 

Matthieu Chedid chante "Cet air", accompagné par Toumani Diabaté et on est transporté dans un univers magique...

"Pars et ne te retourne pas..."

Une musique aérienne qui subjugue et envoûte, une musique qui semble venue d'un autre monde...

 

Mathieu Chedid fasciné par l'Afrique célèbre la beauté du monde, malgré les peurs, les douleurs qui le traversent...

"J'entends dans ta kora ta colère, j'entends dans ta kora ton coeur qui bat, mon frère, j'entends dans ta kora toute l'humilité, à la verticale, dans l'immensité, j'entends dans ta kora l'enfant qui part en guerre..."

 

Il célèbre aussi la tradition de la terre africaine, le retour aux sources, à la poésie qui est essentielle.

Il met en évidence toute la richesse de la rencontre des cultures... il célèbre la beauté des métissages.

 

Il nous invite à un partage, une rencontre avec la diversité, l'humanisme et l'humanité.

"Chaque fois que je suis face à des Maliens, j'apprends plein de choses. Le fait qu'ils soient connectés à la tradition et peut-être un peu plus terriens que nous. C'est-à-dire que nous, on est dans un monde hors-sol, j'ai l'impression qu'on est un peu déconnectés de pas mal de choses et ils nous ramènent à des choses assez évidentes et à la simplicité", nous dit Matthieu Chedid...

Une magnifique leçon de vie à méditer...

 

 

 

 

 

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