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5 mars 2025 3 05 /03 /mars /2025 10:35
Faire deux choses en même temps...

 

Notre monde moderne est trépidant : il nous entraîne dans un flux d'activités incessant...

Il n'est pas rare de voir dans la rue des gens manger en marchant, consulter leur smartphone en marchant, ou encore téléphoner en marchant...

Il y aussi ceux qui vapotent en marchant ou pire encore, ceux qui fument ou téléphonent en conduisant...

Ceux qui lisent avec la télévision ou la radio allumée... Il m'arrive à moi aussi de manger en regardant la télévision...

STOP !

 

Il est temps de se concentrer sur ce que l'on fait... Souvenons-nous de la sagesse des anciens, de ce proverbe latin : "Age quod agis" "Fais ce que tu fais".

 

Comme l'écrit Frédéric Lenoir, "la seule condition pour que notre cerveau produise les principales substances à notre bien-être et à notre équilibre émotionnel, c'est d'être pleinement attentif à ce que l'on fait. Une personne qui effectue une tâche en pensant à autre chose, ou qui fait plusieurs choses à la fois, sera en déficit de dopamine ou de sérotonine.

 

En revanche, un individu concentré sur son travail ou sur une activité quelconque, attentif à ce qu'il regarde ou écoute, aura un bon équilibre en neuromédiateurs, ce qui augmentera son plaisir et son sentiment de bien-être.

 

Force est pourtant de constater que notre attention est souvent dispersée...

Cette dispersion d'attention est certainement une des causes de la prolifération de l'anxiété, du stress, des burn-out et des dépressions puisqu'elle entraîne un déséquilibre biochimique qui perturbe notre humeur et nos émotions.

Plutôt que de prendre des antidépresseurs, il serait tellement plus efficace de changer notre manière de vivre, de prendre le temps de faire les choses, de savourer chaque menu plaisir du quotidien, de redevenir présent et attentif à soi, aux autres et à tout ce que nous faisons."

"Carpe diem, Cueille le jour", écrivait le poète Horace...

Et n'oublions pas la sagesse de Montaigne qui dans les Essais nous conseillait aussi de savourer les moments de bonheur : "Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors..."

 

Plus que jamais, nous sommes entraînés dans un flux de distractions, d'activités, d'informations, il nous faut retrouver le bonheur de nous concentrer sur ce que nous faisons... c'est essentiel ! Pour ce faire, la lecture peut nous aider à rester attentifs et concentrés : elle aiguise l'esprit, enrichit le vocabulaire et l'imagination...

 

 

 

 

 

Faire deux choses en même temps...
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19 février 2025 3 19 /02 /février /2025 10:20
La difficulté d'informer et l'importance de la lecture et de l'écrit...

 

Sur le plateau de la Grande Librairie, ce soir là, un dialogue passionnant entre Salomé Saqué et André Comte-Sponville...

Cela va être de plus en plus difficile d'informer, dit Salomé Saqué, et elle précise sa pensée :

"L'information a été attaquée ces dernières années. Cela remonte pas qu'aux réseaux sociaux. Déjà on a vu la transformation de l'information avec l'avènement des chaînes d'information en continu, où le paysage a changé et où on se retrouve avec des bulles de filtres, des bulles d'information, et surtout l'irruption dans le domaine public, sur les réseaux sociaux, mais aussi à la télévision, mais aussi sur certaines chaînes, dans certains grands médias, de la désinformation pure et dure... et cela crée des vérités parallèles, c'est une stratégie de l'extrême droite qui nous vient des Etats-Unis, qui a été théorisée notamment par le conseiller de Donald Trump, Steve Bannon qui explique très clairement, en ces termes, que l'ennemi de son camp idéologique, c'est les médias et que la manière de les neutraliser, c'est de les "abreuver de merde", avec de l'information, de la fausse information, des polémiques, des mots extrêmes, et à la fin, le débat public est complètement brouillé et plus personne ne sait quoi croire...

Et je crois que c'est ça le grand défi de l'information, et qui est en plus accentué par l'irruption de l'Intelligence Artificielle et la reprise en main des réseaux sociaux par des idéologues d'extrême droite comme par exemple Elon Musk, c'est qu'on n'arrive plus à savoir ce qui est vrai et ce qui n'est pas vrai, et on n'arrive plus à trouver des sources fiables d'information commune."

"Quelle place pour la vérité aujourd'hui ?" interroge Augustin Trapenard.

André Comte-Sponville répond ainsi :

"Mon idée, c'est que la place de la vérité, c'est l'écrit, parce que l'information précise, détaillée et nuancée passe par l'écrit. Or, les jeunes lisent de moins en moins, les chiffres qu'on a sont un peu inquiétants, surtout les jeunes garçons lisent moins que les jeunes filles. Tout le temps que l'on passe devant les écrans, on ne le passe pas devant les livres. On peut lire sur un écran mais on ne lit pas la même chose.

J'ai vu un sondage : 15 ou 20 % des Français qui considèrent comme possiblement vrai que la terre est plate ! C'est hallucinant, donc cela veut dire qu'il y a une montée de la connerie, c'est à dire de l'ignorance, de l'inculture.

Si vous regardez sur les réseaux sociaux tel ou tel débat sur internet, on peut demander : est-ce que la terre est plate ? Si vous rentrez dans un livre de cosmologie, vous savez bien que la terre est ronde, qu'il n'y a pas l'ombre d'une hésitation, bien sûr.

Cette montée de l'inculture jointe aux fake news, jointe aux réseaux sociaux, jointe à la politique de Trump ou de Musk aux Etats-Unis, jointe à l'influence de Bolloré dans les médias en France, tout cela fait que le rapport au vrai se fragilise de plus en plus.

Et moi je crois qu'il faut valoriser l'écrit, et se méfier de l'IA, parce qu'il faut bien dire que ChatGPT n'a aucune idée du vrai et du faux.."

Salomé Saqué lui répond alors :

"ça a toujours été un problème : qui produisait l'information ? C'est une question qu'on aurait dû se poser avant la montée de l'extrême droite et cela reste un débat permanent. Moi, ma solution, c'est un partage d' informations vérifiées. On a besoin que les citoyens soient éduqués à l'esprit critique, à savoir discerner des médias qui vont diffuser de fausses informations.

Le problème, avec l'augmentation des platistes, ce n'est pas qu'ils croient que la terre est plate, c'est qu'ils croient qu'il y a un complot qui est massif pour leur faire croire que la terre est ronde. Et cela ne permet plus de faire société, cela ne permet pas d'arriver à dialoguer, et c'est sur ce type de rhétorique qu'a prospéré Donald Trump. C'est en donnant cette sensation qu'il y a une espèce de complot permanent, en éloignant une partie de la population de cette information vérifiée."

Et de citer Georges Orwell : 

"Si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée..."

Commentaire d'André Comte-Sponville : "Je pense que c'est vrai et que la richesse du langage se joue à l'écrit... il y a deux langues : une langue pour l'oral qui est composé en gros de 2000 mots et une langue pour l'écrit qui est composé en gros de 20 000 mots. On n'a pas la même pensée avec 2000 mots ou avec 20 000. Et donc cet appauvrissement de la langue, parce qu'il y a la rupture du lien avec l'écrit, pose des problèmes cognitifs et donc des problèmes politiques. Dans un pays où les gens lisent, personne ne pourrait penser que la terre est plate... dans un pays où les gens ne lisent plus mais se contentent de regarder la télévision, après tout, l'idée qu'il y a un complot pour nous faire croire que la terre est ronde, pourquoi pas ? Et donc il faut se battre pour la culture, cela va soi, mais se battre aussi pour l'écrit..."

 

Je souscris entièrement à ce que dit André Comte-Sponville, et je rajoute même : il faut réhabiliter l'écrit dans le cursus scolaire, redonner toute son importance à l'enseignement de la grammaire, de l'orthographe, de l'étymologie... et je dirai même à l'étude du latin et du grec qui sont les fondements de notre culture...

 

 

 

Source :

21 minutes 11 secondes

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6893329-emission-du-mercredi-12-fevrier-2025.html

La difficulté d'informer et l'importance de la lecture et de l'écrit...
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14 août 2024 3 14 /08 /août /2024 09:39
A la recherche du silence...

Notre monde est bruyant, trop bruyant... le bruit s'impose partout : dans nos rues, dans nos habitations... des voitures qui passent, un téléphone qui sonne, des travaux, un voisin trop bruyant, si bien que l'on ne perçoit même plus les chants des oiseaux...

Des bruits fatigants, récurrents qui perturbent notre système nerveux... Le bruit provoque  une gêne et un stress qui perturbent l'organisme, humain ou animal. Chez l'homme, cela peut entraîner des problèmes d'irritabilité, d'insomnie et de dépression. Le bruit est une véritable nuisance. 

 

Or, le silence devient un luxe dans notre monde moderne...

Les gens sont souvent absorbés devant des écrans,  la télé ou leur smartphone... ils en oublient la beauté du monde... la splendeur du silence...

L'explorateur norvégien Erling Kagge nous montre toute l'importance du silence dans son ouvrage : Quelques grammes de silence : il rappelle ainsi qu'il a appris par coeur ce haiku, poème de la brièveté, du poète japonais Bashô :

"Paix du vieil étang-

Une grenouille plonge : 

Bruit de l'eau."

Et il commente ; "Quand je me récite ce poème, j'imagine un cadre paisible, une grenouille qui presque sans bruit touche l'eau et les vaguelettes qui ondulent sur cet étang jusque-là immobile, formant des cercles autour de l'endroit où le batracien a plongé."

Moment de calme, de sérénité, moment de bonheur devant le spectacle de la nature, dans le silence du soir...

 

Comme l'écrit aussi Laurence Devillairs, "avec la disparition du silence dans nos sociétés, c'est le beau que nous mettons en péril, ou plus précisément notre capacité à y être attentifs. Il faudrait sans doute rapidement mettre en vigueur une charte de protection du silence, comme on parle de protection de la nature.

Le bruit a tout envahi, dans un brouillage permanent, qui nous empêche de nous entendre exister. Pas étonnant que nous ayons perpétuellement le sentiment de manquer de temps : nous ne lui laissons pas de place, nous le parasitons- "musique" à fond.

Sur ces fonds sonores permanents, tout passe et tout s'efface, c'est un continuum monotone qui nous rend superficiels. A l'inverse, le silence confère à chaque parcelle de temps de l'importance, une tonalité originale."

 

Protéger le silence, le préserver : chacun d'entre nous doit s'y attacher, c'est aussi un atout essentiel pour notre santé, notre équilibre...

 

 

 

 

A la recherche du silence...
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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 11:51
Elections européennes : trop de débats tuent le débat...

 

Encore un débat télévisé pour les élections européennes ce mardi 4 juin, un de plus : les huit principales têtes de liste se sont affrontées sur LCI le 21 mai, sur BFMTV, le 27 mai, sur CNews, le 30 mai...

Et chaque fois, des débats houleux, des foires d'empoigne qui ne peuvent que lasser les téléspectateurs...

Des débats qui tournent à l'invective et où les candidats n'ont pas vraiment le temps de développer leurs idées et leur programme...

Comment s'intéresser à de telles joutes verbales ? C'est désolant.

En plus, les participants se permettent parfois des arrangements avec la réalité : ainsi, selon Marion Maréchal, un "tiers des naissances en France sont d'origine extra-européenne" : c'est faux.

 

"Je considère que la France aujourd'hui est menacée de disparition." a déclaré Marion Maréchal qui a appelé à des mesures fermes contre l'immigration, en avançant toute une série de chiffres. En commentant une carte de l'Insee montrant la répartition de la population d'origine extra-européenne, elle a notamment affirmé en début d'émission qu'un "tiers des naissances en France sont d'origine extra-européenne".

"Eurostat dispose de données précises sur la nationalité des mères des bébés qui naissent dans les différents pays européens. Selon ces données, le chiffre de la candidate Reconquête est faux. En 2022, en France, dans 16,25% des naissances (118 092 sur 726 533), la mère venait d'un pays extérieur à l'UE. En comparaison, en Italie, le pourcentage s'élève à 14,76%, en Allemagne à 17,49."

 

Une profusion de débats où chacun dit la sienne... Les candidats s'interrompent souvent dans une cacophonie difficile à supporter...

Bref, trop de débats tuent le débat... 

L’émission "L’Evénement", sur France 2, a continué avec un deuxième débat en présence de huit candidats de plus petites listes françaises. Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), François Asselineau (Union populaire républicaine), Jean-Marc Governatori (Ecologie au centre), Guillaume Lacroix (Europe Territoires Ecologie), Pierre Larrouturou (Changer l’Europe), Jean Lassalle (Alliance rurale), Florian Philippot (Les Patriotes) et Hélène Thouy (Parti animaliste) ont débattu pendant plus d’une heure.

Et encore tous les candidats n'ont pas participé à ces débats, puisque 38 listes se présentent  au cours de cette élection... une liste pour défendre les animaux, une autre pour les enfants, une autre pour défendre les libertés, une autre encore pour la Palestine, etc.

38 listes ! Quelle folie ! Quelle dispersion !

Trop de démocratie tue la démocratie ? La seule installation des panneaux électoraux vire au casse-tête pour les petites communes.

Certains candidats n'ont même pas pu faire éditer leurs bulletins de vote et demandent aux électeurs d'imprimer ce bulletin sur internet...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/vrai-ou-faux-europeennes-2024-on-a-verifie-huit-affirmations-lors-du-debat-entre-les-principaux-candidats_6584856.html

 

 

 

Elections européennes : trop de débats tuent le débat...
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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 12:19
Concours eurovision de la chanson : un spectacle affligeant...

 

J'avoue que je n'ai pas eu la patience de regarder longtemps le concours eurovision de la chanson : dès les premières images, un torrent de lumières criardes déferlaient sur la scène alors que des cris hystériques accueillaient les chanteurs et chanteuses...

Partout, le règne du mauvais goût, dans les décors, les costumes, les chorégraphies...

La plupart des participants semblaient se livrer à un concours d'originalité dans les tenues et les pas de danse...

Ainsi, par exemple, le gagnant du concours, Nemo, représentant de la Suisse, était revêtu d'un veste en plumes, et d'une jupette roses... sa prestation relevait, il faut le dire, d'une véritable performance : il chantait sur une plateforme ronde en mouvement qui le mettait souvent en déséquilibre ! Quasiment un exploit sportif !

Les yeux cernés de perles, les cheveux bouclés, le torse dénudé, les ongles démesurés, c'est original, c'est sûr !

Et assez vulgaire, tout de même...

 

Dans l'ensemble, beaucoup de mises en scène, à la façon des clips vidéos, et une certaine médiocrité dans les textes des chansons...

C'était tonitruant, coloré, bruyant mais décevant et carrément ennuyeux...

 

Ce concours devient ainsi une foire aux excentricités... un concours d'extravagances...

Un spectacle qui laisse trop de place aux apparences au détriment de la qualité des chansons interprétées par les concurrents... un signe des temps, sans doute.

 

Partout, le clinquant gagne du terrain : les voitures, les vêtements, les objets qu'on nous vend sont de plus en plus sophistiqués. Dans le domaine alimentaire, il s'agit aussi d'attirer l'oeil, de séduire les consommateurs grâce à toutes sortes d'artifices... Peu importe, au fond, la composition du produit, c'est l'apparence qui s'impose... L'industrie agro-alimentaire nous vend des produits artificiels qui perdent leur authenticité.

Pourquoi le concours eurovision de la chanson échapperait-il à cette règle ?

 

Le talent, le vrai se nourrit, il me semble, de simplicité, d'une certaine modestie.

Les artifices, la sophistication à outrance qui envahissent nos sociétés constituent des pièges trompeurs et néfastes.

Que dire des polémiques qui ont émaillé ce concours concernant la chanteuse israélienne, Eden Golan ? Menaces de mort, attaques sur les réseaux sociaux. C'est lamentable ! On mélange tout !

 

 

 

 

 

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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 13:32
Une journaliste face à la guerre...

 

Quel courage !

Elle s'appelle Patricia Allémonière, elle est reporter de guerre, elle est venue présenter un de ses ouvrages, intitulé Au coeur du chaos,  lors du Festival de la Biographie. Grand reporter au service international de TF1  pendant trente ans, Patricia Allémonière a couvert les guerres contemporaines les plus meurtrières. 

Elle raconte alors son parcours :

"J'ai commencé comme pigiste dans de petites rédactions, puis très vite j'ai eu beaucoup de chance, je suis rentrée à TF1 et là, d'abord, j'ai fait des petits boulots, mon premier reportage, c'était l'histoire de la pomme Golden... donc très loin du grand reportage...

Et puis après, je suis arrivée dans un service économique, parce que j'avais fait sciences Po, section Eco, on m'a casée là en tant que pigiste, et très vite ils ont vu que France 2 employait des filles grands reporters, ils se sont dit : ce n'est pas possible, à TF1, il nous faut aussi des filles. Donc, ils ont lancé un appel d'offres, et je suis rentrée comme ça à TF1.

Et très vite, je suis partie sur les terrains de guerre... premier terrain de guerre : Le Mozambique, une guerre civile qui a fait un million de morts, dont personne n'a jamais parlé, dont tout le monde s'est moqué.

Deuxième terrain de guerre : le Tchad, l'armée française, l'armée libyenne, et très vite, j'ai été confrontée aux premières horreurs, il n'y avait pas d'école pour nous former à ça... et puis j'ai continué jusqu'à ce que j'aie un enfant.

Aujourd'hui, il y a plus de femmes grands reporters ; en fait, on les remarque davantage que les hommes. Au moment de la guerre du Golfe, il y a eu beaucoup plus de femmes, ils se sont aperçus que l'audience était beaucoup plus forte quand il y avait des femmes, donc c'était intéressant d'employer des femmes. D'autant qu'on savait parler de la guerre, comme les hommes, et on savait être courageuse, comme les hommes.

Et à un moment, il y avait plus de femmes effectivement que d'hommes, ils se sont dit : "Non, ce n'est pas possible." Ils ont rééquilibré et aujourd'hui, à TF1, il y a plus d'hommes que de femmes mais pas à LCI.

Je n'ai pas souffert du fait d'être une femme, je n'ai pas fait partie des femmes qui ont eu à subir un ostracisme masculin... mais il a fallu se battre, et à partir du moment où on se bat, on ne sent pas forcément l'ostracisme... simplement, il fallait toujours être disponible et comme on voulait vraiment se faire reconnaître, on était toujours disponible.

Disponibilité, qualité du travail : c'est tout ce qui compte.

Quand j'ai eu un enfant, j'avais déjà été en poste à Jérusalem comme correspondante permanente, et là j'étais à Londres, et voilà qu'avec mon enfant nous voulions rentrer avec le père de l'enfant qui est Britannique, diplomate, lui rentrait à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris, et moi à Paris avec un bébé.

Une femme, avec un bébé, là ce n'était pas possible... alors, je ne dis pas du tout que c'était de l'ostracisme, c'est qu'ils étaient inquiets. Je leur ai dit : "En quoi la mort d'une maman est plus grave que la mort d'un papa ? Un papa, cela compte autant qu'une maman..."

Donc, ils n'étaient pas très contents, on ne m'a pas mis de bureau pendant trois mois, on m'envoyait pour la quatrième ou la cinquième relève... à la cinquième relève, tous les reportages ont été faits, donc il n'y avait plus grand chose à faire...

Pendant la guerre civile d'Algérie, personne ne voulait y aller, alors, je me suis portée volontaire... on ma dit : "Mais dis donc, ta fille, elle a quel âge ?" (Elle avait alors un an et demi)...Une guerre à connotation de massacres et on ne savait pas qui tue qui... c'étaient ou les djihadistes ou l'armée, les militaires. Donc, comme moi je ne savais pas dire, j'avais décidé de parler d'actes terroristes mais pas de terroristes, les dits terroristes, je les appelais "groupes armés", ne sachant pas qui tuait...

On a l'air de dire aujourd'hui : "C'est terrible, il n'y a jamais eu autant de conflits", mais en fait, il y a toujours eu autant de conflits. Ce qui est étonnant, c'est que tous les conflits dont je parle dans mon livre perdurent, ils sont devenus des conflits de basse intensité : Irak, Syrie, Iran, Afrique, Kosovo. Tout est là.

Mais, aujourd'hui, ce qui est très intéressant, ce qui nous passionne nous, ce sont les gros conflits où le bon et le méchant s'affrontent. Vous voyez qui je veux dire ? Les Américains et les Russes, les bons et les méchants... il faut des conflits où il y a les bons et les méchants et où l'un des grands protagonistes est impliqué... les petits conflits, on s'en moque, on s'en fout, on s'en tape... ils peuvent crever, ce n'est pas notre problème. Je dis ça vulgairement...

La guerre terrible du Yémen n'intéresse que depuis qu'ils bombardent la Mer Rouge... une guerre qui dure depuis 1994 ! Les Iraniens s'intéressent au Yémen depuis 2003-2004. Les Américains, eux, avaient sous-traité le conflit aux Saoudiens. : "Vous gérez le conflit avec les Houthis, nous, on s'en n'occupe pas, ce n'est pas intéressant."

Et pourquoi ce n'est pas intéressant ? Parce que ni les Russes, ni les Chinois n'étaient dans le coin. Ce qu'ils avaient oublié, c'est que l'Iran, lui, était dans le coin, ils commençaient à fournir des armes. Comme les Houthis avaient une position très anti-américaine et très anti-israélienne, ils sont rentrés dans le conflit... comme il était question d'Israël, les Américains sont intervenus et maintenant tout le monde s'intéresse aux Houthis, alors qu'avant, personne ne s'y intéressait et pourtant il y a eu une sale guerre, avec de nombreux morts, et de nombreux enfants sont morts de faim."

Patricia Allémonière évoque ensuite ses relations avec sa fille, alors qu'elle était reporter de guerre...

Puis, elle aborde la façon de traiter les informations dans les rédactions :

"Il y a des fake news, et des images détournées : on a appris à déchiffrer ces images... il y a aussi les deepfakes où on fait dire à n'importe qui des choses qu'il n'a jamais dites..."

Le journaliste qui interroge Patricia Allémonière lui pose alors cette question : "Est-ce que le manichéisme, les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, ça ne s'est pas un peu aggravé avec le temps ?" 

Réponse : "Alors, aujourd'hui, on ne s'intéresse qu'aux gros conflits qui opposent dans la tête de la plupart des gens le bon et le méchant. Et chacun souvent se retrouve plus du côté de l'un ou du côté de l'autre... parce que le bon et le méchant ne sont pas les mêmes pour tout le monde...

Par exemple, prenons le conflit israélo-palestinien, si vous êtes hors de l'occident, le bon, ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas nous, nous, nous sommes presque des terroristes... Les perceptions varient complètement, en fonction de l'endroit où on est.

Mais il est vrai qu'en ce moment, notre monde a tendance à une simplification, on simplifie tout.

Et pourquoi ces conflits bons et méchants qui vont dans notre simplification quotidienne ? Parce que c'est simple à comprendre, donc facile, on ne va pas se casser la tête pour comprendre la complexité, il faut aller vite et comme ces bons et ces méchants, c'est ce qui nous plaît, les médias ne traitent que les bons et les méchants, c'est à dire qu'on va traiter les gros conflits, parce que ces conflits attirent de l'audience, donc entraînent une rentabilité... parce que, sans argent, on ne fait pas de couverture... c'est vous qui sanctionnez les médias, les journaux et internet. Si vous ne regardez pas, ils vont se dire : "Pourquoi ils ne regardent pas ?"

Par exemple, le Pape ne fait pas d'audience, alors que Poutine, lui, il cartonne ! Donc on va beaucoup plus traiter ce genre de sujet. Parce que les chaînes ont besoin d'argent, internet a besoin d'argent, les petites chaînes sur internet ont besoin de pubs..."

Patricia Allémonière évoque ensuite les risques de son métier : elle a été blessée le 7 septembre 2011 alors qu'elle suivait une opération de l'armée française dans la vallée d'Alasay, en Afghanistan. Malgré ses blessures, rester sur le terrain s'est imposé comme une évidence afin de poursuivre son travail.

'L'information des grandes chaînes comme TF1 et France 2, ce sont des chaînes qui doivent avoir le maximum d'audiences... qui dit maximum d'audiences dit ne pas cliver, donc en faire le minimum sur les sujets qui clivent, pas de position vous apporte le maximum d'audiences...

Sur les autres chaînes (et cela nous vient des Etats-Unis), il y a un public à prendre du côté de ceux qui aiment le buzz et les chaînes d'opinion, ils adorent le buzz, il y a une audience, un marché à capter.

BFM qui voulait faire du factuel baisse, LCI a fait un tournant éditorial avec l'Ukraine : ils ont traité l'Ukraine comme une série, c'est à dire : attendez, vous allez voir ce qui se passe ! L'information est traitée comme une série : on vous accroche et on vous dit : "Tout à l'heure, on va vous parler de Poutine ou de Wagner..." Donc, comme dans un bon film policier, vous voulez voir la suite... Ils traitent beaucoup plus l'Ukraine que le conflit israélo-palestinien... pourquoi ? Parce que ce conflit israélo-palestinien clive...

Il faut savoir que ce qui s'est passé là à Gaza se passe encore aujourd'hui tous les jours en Afrique et bien pire : femmes éventrées, etc."

Enfin, une spectatrice pose une question à la journaliste : "Est-ce que vous êtes prête à repartir en reportage ?"

Et Patricia Allémonière de répondre : "Je repars bientôt en Afrique, au Sahel..."  Le journaliste qui l'interroge ironise alors : "C'est bien, parce que les Français sont très bien vus, en ce moment... vous serez bien accueillie."

On ne peut qu'admirer le courage de ces femmes reporters de guerre, confrontées à des massacres, à l'horreur absolue...

 

 

 

 

 

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 13:36
Submergés, nous sommes submergés...

 

Submergés, nous sommes submergés par un flot continu d'informations catastrophiques, anxiogènes... Un déluge qui nous accable...

Des guerres en Ukraine, à Gaza, des tremblements de terre en Turquie, au Maroc, une tuerie aux Etats-Unis, des attentats en France, en Belgique, des incendies, des inondations...

 

"Radios, télé, réseaux sociaux, l'information partout, tout le temps, et devant les écrans de plus en plus de personnes vulnérables.

Dans ce ciel lourd chargé d'actualités, peut-on se protéger et comment faire ?

 

Comme de nombreux Français, des étudiants de 21 à 23 ans se sentent dépassés, voire désespérés par l'affluence de mauvaises nouvelles.

"Cela provoque de l'anxiété par rapport à toutes les horreurs qu'on peut voir, qui sont publiées tout le temps, en permanence...", témoigne une étudiante.

"C'est vrai que ça fait une lassitude, au bout d'un moment, on n'en peut plus, ça fait trop", dit un étudiant.

"C'est à peu près sans fin, on ne peut pas y échapper", déclare une autre jeune fille.

 

Et depuis les événements en Israël, tous ont décidé de désactiver leurs notifications. Une stratégie de retrait...

Il est vrai que les informations négatives, les images en continu ont un impact réel sur le cerveau. Médecin et chercheur en psychologie, le docteur Rapoport-Hubschman a longtemps travaillé sur le stress et la santé.

 "Quand on consomme des infos anxiogènes, on a des tensions musculaires, on peut avoir des problèmes d’insomnie, des douleurs variées, les répercussions sont très claires, notamment pour les jeunes", détaille le docteur Rapoport-Hubschman. 

 

Sur les réseaux sociaux, des jeunes en détresse sont à la recherche de solutions.

'Il ne faut pas regarder les informations, c'est très anxiogène."

"Je constate autour de moi que je ne suis pas le seul à avoir débranché télé et radio. Ras le bol de cette atmosphère anxiogène."

Certains youtubeurs tentent de leur venir en aide. Prendre du recul, cela s'apprend : certains conseillent la méditation. Des exercices courts et quotidiens permettent de mieux gérer les émotions.

 

Une des meilleures solutions reste le contact rapproché avec la nature : une promenade en forêt, dans un parc, un jardin." Un contact que nous avons perdu.

Il nous faut réapprendre à regarder les beautés de la nature, nous ressourcer auprès d'elle.

La lecture d'un beau livre apaise aussi, apporte réconfort et évasion... on peut lire, par exemple, Sur le chemin des oiseaux d'Elise Rousseau, un magnifique ouvrage sur la beauté du monde et des oiseaux...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/actualite-anxiogene-comment-combattre-la-fatigue-informationnelle_6150519.html

 

 

Submergés, nous sommes submergés...
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11 septembre 2023 1 11 /09 /septembre /2023 12:11
Un monde inhumain : tout passe par des machines...

 

Vous devez renouveler votre carte d'identité ? Désormais, il faut remplir une pré demande sur internet, répondre à un questionnaire détaillé, puis prendre un rendez-vous dans une mairie, et cette prise de rendez-vous se fait encore sur internet, donc à l'aide d'un ordinateur, d'une machine...

On imagine les difficultés des gens qui ne savent pas bien maîtriser l'outil informatique... ou encore de tous ceux qui sont privés d'internet.

 

Vous souhaitez prendre un rendez-vous auprès d'un médecin spécialiste ?

Vous tombez sur un répondeur qui diffuse sans arrêt le même message, encore une machine, donc.

Vous téléphonez pendant des heures sans succès... car après le message, la ligne sonne occupée.

Soudain, comme par miracle, vous entendez ce message : "Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... Ne quittez pas, une secrétaire va prendre votre appel... etc" pendant plus d'une demi-heure, et au bout du compte, la ligne sonne encore occupée.

On imagine le désarroi du patient qui ne peut obtenir de rendez-vous...

 

Dans de nombreux secteurs, les machines remplacent les humains.

Est-ce vraiment un progrès ? 

On peut se poser la question...

Certes, avec les machines, on peut penser gagner du temps... on pourrait penser que la machine libère l'homme...

Mais, en fait, l'homme doit alors vivre au rythme des machines, se plier à une forme de domination...

 

Nous vivons de plus en plus entourés de machines, et même pour nous divertir, nous utilisons des écrans de plus en plus diversifiés et nombreux : ordinateurs, tablettes, smartphones, téléviseurs...

"Un Français passe désormais huit heures par jour devant son écran, en moyenne (quatre heures de télévision, et quatre heures sur internet, tous supports confondus, hors temps de travail)... notre attention est désormais considérée comme une ressource fondamentale qu'il s'agit de capter pour accroître le profit...", écrit Cyril Dion dans son ouvrage Petit manuel de résistance contemporaine. 

Notre économie fonctionne aussi grâce à des machines... L'organisation de l'économie se fait autour des transports. La dépendance de l'économie aux moyens de transport est totale...

Encore des machines : voitures, trains, avions, bateaux...

En France, quand les gens vont au travail, c'est en voiture à 80%.

 

Dans ce monde voué aux machines, quelle place reste-t-il pour l'humain ?

 

 

 

 

Un monde inhumain : tout passe par des machines...
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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 10:52
La télévision du futur : effrayant !

 

"Au salon des technologies de Las Vegas, de nombreux exposants ont présenté les futurs écrans de télévision, toujours plus qualitatifs, immersifs et chers.

Jusqu'ici, il y avait les écrans toujours plus petits à emmener avec soi (les smartphones) ou les écrans toujours plus grands installés au salon...

Cette année, le mélange ultime est apparu à Las Vegas : la première télévision transportable et sans aucun fil !"

On n'arrête pas le progrès ! Mais est-ce vraiment un progrès ?

 

"Un téléviseur d'un mètre quarante de diagonale, super léger, un peu comme un cadre photo que l'on peut décrocher et emmener n'importe où.

"Par exemple, je regarde ma télé  dans ma chambre et je veux l'emmener dans ma cuisine, eh bien, même pas besoin de la brancher ou d'installer des prises."

Un téléviseur révolutionnaire qui tient un mois sans recharge de batterie et se colle au mur avec un système de ventouses.

Une petite fortune : 3000 euros pièce, mais à ce prix là plus besoin de télécommande : la caméra intégrée du téléviseur vous obéit au doigt et à l'oeil.

Oui, ça ressemble à un film de science fiction !"

 Mais ces écrans toujours plus grands doivent être particulièrement énergivores !

 

"La course à l'image toujours plus belle, plus folle, c'est le coeur du salon des technologies de Las Vegas, depuis maintenant 55 ans !

 

C'est vrai que, depuis quelque temps, on est habitué à ces écrans géants, mais cette année, ces écrans courbes qui s'adaptent à toutes les formes sont vraiment impressionnants : on a la sensation d'être complètement immergé dans l'image...

"Des moments où la technologie rejoint une certaine poésie !" commente le journaliste...

 

L'immersif, c'est l'une des grandes tendances, cette année comme avec ce nouveau type de home cinéma qui transforme et anime les murs de votre pièce autour du téléviseur.

"On peut vous emmener n'importe où pour n'importe quelle expérience, grâce à ce système. Cela peut être une simulation de marche dans une forêt, on a vraiment l'impression d'être immergé dans l'environnement. Vous n'avez même plus à sortir ! On emmène l'extérieur chez vous ! Cela peut être un concert de musique ou un événement sportif..." explique Gregg Lee, chef de produit chez LG.

 

De la poésie ! ? Ce serait plutôt un cauchemar ! On nous invite à rester devant un écran géant, plutôt que de sortir, de nous aérer, de vivre des expériences, de faire des découvertes...

 

"Toujours plus immersifs aussi les jeux vidéos : casque qui diffuse des odeurs ou encore vêtements avec plaquettes vibrantes intégrées pour ressentir coups et chocs dans un jeu d'action.

Les premiers utilisateurs sont ébahis."

Mais encore une fois, tous ces gadgets nous éloignent du réel, de la vraie vie... c'est terrifiant !

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/internet/technologie-la-television-du-futur-c-est-pour-demain_5587992.html

 

 

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 12:59
Un magnifique éloge du livre...

 

Un magnifique éloge du livre que l'on doit au romancier Yasmina Khadra dans le cadre de La Grande Librairie, sur la Cinq.

"Le livre, c'est notre meilleur confident, c'est le meilleur compagnon de l'homme. On ne peut pas trouver meilleur ami que le livre. Il ne demande rien, le livre... il est là, il ne bouge pas, il prend la poussière et puis, on l'ouvre et il vous offre le monde..."

Quelle belle déclaration d'amour à la littérature, aux livres !

 

Le livre nous offre un moment de répit, de repos, d'évasion, de détente, dans ce monde de vitesse effrénée où nous sommes emportés par la modernité.

Oui, le livre est le meilleur compagnon de l'homme : ami de la lenteur, il nous permet de rompre avec le rythme habituel de nos journées... S'il nous immobilise sur une chaise ou un fauteuil, il mobilise notre attention, nous invite à la réflexion...

Le livre est associé à la lenteur : on prend le temps de le savourer...

 

Le livre nous ouvre à d'autres univers, d'autres mondes, d'autres façons de penser...

Il nous entraîne dans son sillage de mots, de phrases, de mystères, de bonheurs, de joies, de peines, de douleurs...

Le livre est une occasion d'émerveillements et de découvertes...Le nom des arbres, la beauté des saisons, le nom des oiseaux, des insectes... un monde inconnu se révèle à nous...

Le livre est aussi un moment d'apaisement et de détente loin de l'agitation du monde. C'est Montesquieu qui écrivait : "Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé..."

Le livre nous fait du bien, nous réconforte...


"Salammbô" ! "La peau de chagrin" "La rabouilleuse", "La mare au diable", "La bête humaine", des titres mystérieux, des oeuvres, des romans inoubliables !

 

"Le livre est aussi un moyen de se réapproprier le temps : on peut regarder une émission de télévision ou un film avec un portable à la main. On ne peut pas lire un livre avec un portable à la main. C'est une cocréation : on est obligé d'être complètement dans le texte. La lecture est un acte de résistance. On se reconnecte à notre temps, au temps long... on se connecte à ce temps qui nous a été volé par la technologie..." déclare Victor Dixen, auteur de livres pour la jeunesse, dans une autre épisode de la Grande Librairie...

Le livre est bien un instrument de liberté et de culture...

 

A Noël, offrez des livres plutôt que des écrans ou des jeux vidéos !

 

 

Vidéo : à 2 minutes, 36 secondes

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