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20 décembre 2023 3 20 /12 /décembre /2023 10:38
Le coût exorbitant du diabète...

 

C'est un fléau qui touche déjà plus de 430 millions de personnes dans le monde et devrait frapper un adulte sur dix en 2040. Maladie auto-immune pour celui de type 1, liée à la malbouffe et à la sédentarité pour le type 2, le diabète se déclare sans prévenir.

Malgré des promesses renouvelées de remèdes miracles depuis la découverte en 1922 du rôle de l'insuline dans la stabilisation du taux de glucose dans le sang, le traitement de cette maladie chronique du pancréas pâtit d'une obsession partagée par la communauté médicale et les laboratoires : celle du contrôle glycémique, qui pousse à accumuler les traitements médicamenteux en négligeant leurs effets secondaires parfois fatals.

Les patients sont poussés dans une escalade thérapeutique, qui n'empêche en rien la progression d'une maladie entraînant amputations, cécité et accidents cardio-vasculaires. Alors que les arrêts de travail, les invalidités et le coût des traitements pèsent lourd sur les finances publiques, l'industrie pharmaceutique, elle, continue de prospérer grâce à la maladie : le diabète représente en effet un marché colossal de 46 milliards de dollars annuels.

Tout au long du 20ème siècle, le sucre s'installe durablement dans nos assiettes, il est partout, dans les plats préparés, les sodas, les féculents que nous consommons désormais en excès : s'installe alors le diabète de type 2.

En quelques décennies, les chiffres du diabète explosent. On passe de 50 à 430 millions de diabétiques dans le monde.

Cette maladie s'est propagée sur la planète entière : le diabète concerne aujourd'hui un adulte sur dix.

Le diabète de type 2 est une maladie de société, une maladie de civilisation : dans les années 60, moins d'1% de cas en Allemagne, et aujourd'hui, il représenterait entre 9 et 11 % de la population.

Une maladie silencieuse qui s'installe sans qu'on s'en aperçoive, jusqu'au jour où les problèmes sérieux commencent.

Un taux de sucre élevé dans le sang peut entraîner des complications graves : il y a beaucoup de maladies qui se développent, les complications microvasculaires pour les yeux et les reins, mais aussi pour les nerfs, des complications macrovasculaires concernent les artères du cou et du coeur. Les personnes diabétiques ont un risque de crise cardiaque aussi élevé que les non diabétiques qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire.

Une des complications redoutées est le syndrome du pied diabétique : quand le système nerveux est défaillant, les pieds n'ont plus de sensibilité, et les personnes se blessent sans le sentir, ils ne remarquent pas leurs blessures qui s'infectent.

Devant l'explosion du diabète de type 2, l'industrie pharmaceutique répond présente. Dès les années 80, une multitude de traitements sont proposés et les publicités vantent une vie radieuse et insouciante. On propose aux patients des antidiabétiques oraux. Ces médicaments permettent en principe de garder le diabète sous contrôle, mais pas d'en guérir.

Des traitements à vie dont les prix n'arrêtent pas de grimper...

Face à ce tsunami sanitaire aux prix prohibitifs, la communauté internationale tire la sonnette d'alarme. Le diabète coûte cher, trop cher.

760 milliards de dollars au niveau mondial ! Le diabète pèse sur les systèmes de santé. Il affecte aussi la productivité des pays.

La lantus promue par le laboratoire Sanofi n'est pas supérieure aux autres insulines, et pourtant, elle est vendue beaucoup plus cher. Les études cliniques auraient été faussées.

Mais les ventes de la lantus n'ont pas baissé : des habitudes sont prises.

 

Des mesures préventives devraient être envisagées : mise en garde contre la consommation de sucre, contre tous les produits transformés qui contiennent beaucoup trop de sucre et de sel...

 

 

 

Source :

 

https://www.arte.tv/fr/videos/080158-000-A/diabete-une-addition-salee/

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2 octobre 2023 1 02 /10 /octobre /2023 12:05
"Moi, la bagnole, je l'adore !"

 

 Interrogé par TF1 et France 2, le dimanche 24 septembre, Emmanuel Macron s'est livré à une véritable déclaration d'amour à la "bagnole", lors d'un entretien censé être consacré à l'écologie :  "Ce qui est très important pour nous Français, c’est que… On est très attaché à la bagnole. On aime la bagnole. Et moi, je l’adore..."

 

Et pourtant, la voiture individuelle est aujourd’hui la première source de gaz à effet de serre en France et  ses émissions stagnent désespérément, notamment à cause de la mode des SUV. Et la France a investi deux fois plus dans la route que dans le rail en 20 ans, selon Greenpeace. 

A l'heure où notre planète subit les conséquences dramatiques du changement climatique, est-ce bien raisonnable de faire l'éloge de la voiture ?

75 % des actifs français utilisent encore leur voiture pour se rendre au travail.

 

On voit encore trop souvent  sur nos écrans de nombreuses publicités pour de "grosses bagnoles".

Faire l'éloge de la bagnole, est-ce là une façon d'inciter les Français à limiter leurs déplacements, à se tourner vers d'autres modes de transport plus écologiques ?

 

Et on perçoit aussi dans les propos d'Emmanuel Macron une volonté d'utiliser un langage familier qui serait celui du peuple avec le mot "bagnole" : un peu de démagogie sans doute ?

 

En tout cas, un tel discours a de quoi surprendre, à l'heure où la planète souffre de trop de pollutions.

"Magnifier la voiture, fût-ce même les modèles électriques, en pleine crise écologique ? Sur France Inter le lundi 25 septembre, Jean Jouzel, qui a reçu en 2002 la plus haute distinction scientifique française, la médaille d’or du CNRS, a reproché au chef de l’État cette sortie anachronique. "Parler de la voiture comme le fait le président, (...) ça pose des questions sur la manière dont on va atteindre la neutralité carbone dans le transport", s’est ainsi inquiété le spécialiste.

 

De fait, cette déclaration est malvenue : nos villes sont saturées de voitures, la pollution est source de stress, de maladies...

La voiture, à l'origine outil de liberté, devient une entrave : on ne sait plus où se garer, les embouteillages se multiplient dans nos villes, parfois même sur les autoroutes pendant le rush des vacances...

De plus, les prix des carburants atteignent des niveaux records : comment les Français modestes qui doivent utiliser leur voiture pour travailler peuvent-ils s'en sortir ?

 

A quand une vraie politique écologique qui favoriserait les transports en commun ? A quand une véritable incitation à utiliser des transports en commun par la gratuité ? A quand le développement de pistes cyclables ?

Les beaux discours ne peuvent suffire alors que le réchauffement climatique se fait de plus en plus évident, avec des températures anormalement élevées pour un début de mois d'octobre.

 

 

 

https://www.terrestres.org/2023/09/25/jadore-la-bagnole-andre-gorz-repond-a-macron/

 

"Moi, la bagnole, je l'adore !"
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6 septembre 2023 3 06 /09 /septembre /2023 10:58
Travaille, consomme, travaille, consomme !

 

Nos sociétés tournent autour de deux axes et de deux injonctions : Travaille ! Consomme !

Deux axes, travail, consommation qui se complètent et s'aggravent de jour en jour...

Ainsi, on demande aux gens de travailler toujours plus, et toujours plus longtemps : par exemple, deux personnes dans ma famille ont vu récemment leurs journées de travail s'alourdir considérablement. Elles sont contraintes d'effectuer le travail de plusieurs employés qui ont quitté leurs postes...

Comment pourrait-on accomplir correctement des tâches qui sont normalement dévolues à plusieurs personnes ? A l'impossible, nul n'est tenu...  Et pourtant, on leur impose ce surcroît de travail. Dans ces conditions, comment apprécier la vie au travail ? Le stress, la fatigue, le surmenage surviennent rapidement...

 

De la même façon, on demande à des enseignants de remplacer des collègues absents : est-ce bien sérieux ?

 

De plus, avec la nouvelle réforme des retraites, les gens devront travailler plus longtemps, jusqu'à 64 ans. On imagine les difficultés que cela va générer alors que le travail pèse de plus en plus sur la santé des salariés.

 

La consommation est aussi un des piliers de nos sociétés... Alors, bien sûr, on nous demande d'économiser de l'énergie, mais parallèlement, on nous incite à consommer toutes sortes de produits...

Vêtements, alimentation, voitures, produits de beauté, téléphones, téléviseurs, tablettes...

Partout, des publicités nous poussent vers une surconsommation, ceci afin d'alimenter la croissance.

Les voitures proposées à la vente sont ainsi de plus en plus grosses, donc de plus en plus énergivores : où est la cohérence ?

Nous vivons dans des sociétés complètement schizophrènes.

On peut voir sur nos écrans des publicités pour des piscines, et on nous demande en même temps d'économiser l'eau, cette ressource si précieuse.

La plupart des produits sont fabriqués pour ne pas durer : c'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée, si bien qu'il faut les renouveler rapidement...

 

Comme l'écrit Cyril Dion, "Exposer notre corps au fracas des rames de métro, au rayonnement des écrans, aux gaz des véhicules, l'abreuver sans cesse d'informations, l'entraîner dans une frénésie urbaine, l'abrutir d'un travail qui ne mobilise pas notre sensibilité, notre créativité, notre libre arbitre, nous permet-il de laisser émerger les visions d'un monde différent ? Je ne le crois pas.

 

Nous avons besoin de silence. De sentir notre respiration, de prêter attention aux signaux que notre corps émet. A la nourriture que nous ingérons. De nous plonger dans la nature, au contact des arbres, de la terre, du ciel immense. De rencontrer les créatures qui peuplent cette planète à nos côtés... Nous ne sommes pas extérieurs à la nature, nous sommes la nature. Nos corps sont d'extraordinaires écosystèmes, inextricablement liés à l'ensemble du vivant."

 

Selon Cyril Dion, il nous faut bâtir de nouveaux récits bâtis sur l'altruisme : on en est loin.

 

 

https://www.babelio.com/livres/Dion-Petit-manuel-de-resistance-contemporaine/1047108#!

 

 

Travaille, consomme, travaille, consomme !
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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 09:43
L'invasion des acronymes...


Bien sûr, nous assistons à une véritable invasion de la langue anglaise sur internet : les publicitaires ont constamment recours à des termes venus d'outre-Manche...

"French days, it-shoes, slingback, fashion news, sense of seduction, battle de look, sun is back, c'est le moment de shopper..." j'en passe et des meilleures...

 

Une mode stupide à laquelle les gens se conforment...

Notre chef de l'état lui-même, Emmanuel Macron a volontiers recours à des termes anglais.

 

Une de mes amies me transmet régulièrement ses "news"... et je corrige en utilisant le terme français "nouvelles".

Il est vrai qu'internet nous influence et nous façonne mais nous ne devrions pas céder à cet endoctrinement par la langue.

 

Et voici que les sigles et les acronymes fleurissent aussi partout ! PIB produit intérieur brut, IVG, interruption volontaire de grossesse, OGM, organisme génétiquement modifié, SDF, sans domicile fixe, CIO, HLM... et encore le FMI... les ZUP, les ZEP... le VTT.

De plus en plus, on s'exprime par sigles, par acronymes... et on a tendance ainsi à perdre la substance de la langue, le goût des mots....

La région PACA au lieu de la Provence ! nous dit Alain Finkielkraut et on perd ainsi toute la poésie du mot !

 

Ces sigles sont parfois incompréhensibles : il y a les ZUP, les TOC, les TCA, le PAP... le GIEC... de quoi se perdre dans un dédale de lettres... Et connaissez-vous les ZFE ? C'est tout nouveau, ça vient de sortir !

Et bien sûr, l'IA... et Chat GPT... les GAFAM.

Un langage abscons qui a tendance à devenir invasif.

Dans le domaine politique, les acronymes se répandent aussi : du RN au PC en passant par les LR, le PS, EELV et la NUPES, et LIOT...

Ces abréviations sont agaçantes : il nous faut retrouver le plaisir de dire et de savourer les mots...

 

La tentation du SMS s'immisce partout : la région PACA, non ! La Provence, oui, un mot ancien, un mot latin "provincia" rempli d'histoire, aux sonorités chantantes, comme l'est l'accent du sud...

 

Il nous faut résister à cette invasion d'acronymes alors qu'ils se répandent de plus en plus.

 



Source :

 

https://www.lepoint.fr/societe/zfe-oqtf-ptz-comment-les-acronymes-abiment-le-monde-17-07-2023-2528598_23.php

 

 

L'invasion des acronymes...
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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 12:58
L'infantilisation des masses...

 

"Le peuple est mineur : on s'adresse à lui sur un ton enfantin...", écrit Christian Vigouroux dans son ouvrage La société du dédain.

Il suffit de voir les publicités à la télé pour en être convaincu : des messages répétés inlassablement, des couleurs criardes, des musiques tonitruantes, des personnages de dessins animés qui veulent nous inciter à consommer des produits chocolatés... le consommateur pourra se gaver de Kitkat, avec un grand verre de Coca Cola... matraquage, bourrage de crânes...

 

 

Que dire d'internet ? L'écran nous enferme dans un monde de jeux vidéos, une ronde de divertissements sans fin... un monde clos de repliement sur soi, un cocon qui nous fait oublier les réalités... le monde de l'enfance...

 

"Curieusement, nous sommes tous devenus depuis vingt ans des espions de pacotille réduits aux mots de passe, aux codes d'accès, aux mises à jour : l'existence quotidienne ressemble à un jeu de pistes où payer sa facture d'électricité, tirer de l'argent à sa banque, prendre rendez-vous chez le médecin demande un attirail digne des services.", écrit Pascal Bruckner.

De fait, il nous faut sans cesse taper des codes qui se multiplient...

Code de carte bancaire, code d'accès à l'ordinateur, digicodes en tous genres... un univers codé, chiffré qui donne le tournis et fait perdre la tête...

 

Devant les écrans, nous voici vautrés, assis comme des enfants sages...

Nous voici réduits à l'immobilité, à la passivité...

Et Pascal Bruckner de citer "les cas extrêmes de ces adolescents japonais retranchés du monde, vissés sur leurs écrans jour et nuit, livides et farouches, qu'on nourrit par plateaux-repas glissés sous leur porte."

Et bien sûr, cet enfermement conduit au grignotage permanent, à l'obésité, et à encore plus d'immobilité...

Les écrans nous cernent... et nous ne pouvons guère y échapper...

 

Bientôt des robots parlants vont même veiller sur nous, des machines connectées qui nous donneront des conseils : santé, nourriture, etc. Avec la 5G, ces équipements risquent se multiplier...

Ce sera le stade ultime de l'infantilisation des masses avec le métavers... un "méta univers" où réel et virtuel se fondent jusqu'à se confondre, une vision de science-fiction déjà présente dans des jeux vidéo. Le metavers incarne l'avenir du réseau social, selon son fondateur, Mark Zuckerberg. 

Bientôt, des gens équipés de masque de plongée, coupés du monde réel, enfermés dans leur univers parallèle.

Le degré suprême de l'infantilisation !

 

Sources :

La société du dédain de Christian Vigouroux

Le sacre des pantoufles de Pascal Bruckner

 

 

L'infantilisation des masses...
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6 juillet 2022 3 06 /07 /juillet /2022 10:14
Il est temps de découvrir les vertus de la sobriété !

 

Face à la crise écologique qui menace notre planète, il est temps de découvrir les vertus de la sobriété !

La guerre en Ukraine démontre une fois de plus combien nous sommes dépendants des énergies fossiles... La guerre révèle la fragilité de nos sociétés due à notre dépendance.
 

Nos sociétés sont lancées dans une surconsommation effrénée, source de pollutions diverses : c'est ainsi que nous détruisons notre environnement et notre planète.

Nos habitudes de vie sont dispendieuses.

 

"Nous croyons dans les vertus de la sobriété qui s'inscrit en contrepoint de l'opulence et de l'hybris caractérisant notre époque..." écrivent Yves Marry et Florent Souillot dans leur ouvrage intitulé La guerre de l'attention.

Et ces auteurs précisent : "A-t-on réellement besoin de sept écrans par foyer en France ? Nous faut-il absolument le dernier iPhone qui se déverrouille grâce à la reconnaissance faciale ? Notre frigo doit-il être connecté à notre montre ? Ces niveaux d'excès parlent d'eux-mêmes : il est temps de fixer une limite."

 


Les experts du Haut Conseil pour le Climat appellent à réfléchir sur l’utilisation de nos bâtiments et l’énergie consommée inutilement (lumières, chauffage) quand ils sont vides. Ils pensent aussi que le secteur industriel pourrait repenser nos véhicules alors que leur taille est souvent “surdimensionnée”. 

Les constructeurs automobile ont tout faux : nos voitures n'ont cessé de grossir depuis une dizaine d'années... toujours plus longues, plus larges, toujours plus massives, toujours plus lourdes...

Toutes les marques ont migré vers le monde des grosses voitures et comptent dessus pour gagner le plus possible.

Or, plus une voiture est grosse, plus elle consomme d'énergie, et plus elle est polluante.

Pourquoi tant de démesure et d'hybris ? Pourquoi fabriquer des voitures toujours plus grosses ?

Malgré ces hausses de dimension, les voitures transportent moins de monde qu'avant... le nombre de places, 5 en moyenne est donc largement surdimensionné pour la majorité des usages.

On peut le constater : la publicité fait une large place à ces véhicules de luxe...

Même les écrans de télévision sont surdimensionnés.

 

Que dire du déploiement de la 5G particulièrement énergivore ?

 

Les chercheurs insistent également sur l’importance de la “sobriété des usages”, c’est-à-dire notre pouvoir à nous citoyens de faire bouger les lignes. Il faudrait selon eux revoir notre manière de consommer: “Moins de viande et plus d’alternatives végétariennes dans les cantines scolaires”, détaille Corinne Le Quéré.

La climatologue insiste aussi sur le contrôle de la publicité qui fait parfois l’apologie de pratiques “très carbonées”.

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/barochez-climat-le-choc-du-reel-28-06-2022-2481175_32.php

 

https://www.amisdelaterre.org/guerre-ukraine-energies-fossiles-decryptage/#:~:text=La%20guerre%20r%C3%A9v%C3%A8le%20ainsi%20la,la%20guerre%2C%20mais%20aussi%20climatique.

 

 

Il est temps de découvrir les vertus de la sobriété !
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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 09:56
Macron : l'enseignement sur le modèle de l'entreprise...

 

Nous connaissons les hôpitaux gérés comme des entreprises, nous avons vu les EHPAD gérés comme des entreprises... 

Quel fiasco ! L'hôpital en détresse face à la crise du Covid, les EHPAD devenus des mouroirs où l'on maltraite les vieux...

A l'hôpital, désormais, les infirmiers sont autorisés à travailler 60 heures par semaine ! Est-ce bien prudent pour le personnel comme pour les patients ?

Et voici que l'on nous promet une conception de l'enseignement inspirée du monde de l'entreprise !

Pour Emmanuel Macron, il convient de renforcer l’autonomie des établissements, avec la possibilité pour les directeurs "de récuser des profils (d’enseignants) et de participer à la décision d’en recruter d’autres."

 "Nous sommes face à l’abandon du modèle républicain au profit d’un modèle entrepreneurial à l’anglo-saxonne", a dénoncé auprès de Public Sénat Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, également vice-président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Cet élu pointe la mise en place d’une logique comptable déterminée par des facteurs de rentabilité. "On tend à faire du chef d’établissement un chef d’entreprise, puisqu’après tout, un chef, c’est fait pour cheffer", commente-t-il.

C'est purement et simplement la fin de notre Ecole publique... 

 

Depuis des années, on voit se profiler cette façon de gérer les établissements scolaires : les profs sont mis sans cesse en concurrence, sur le modèle des entreprises.

Concurrence entre les disciplines, concurrence entre les options, concurrence entre les enseignants... Ce qui crée une très mauvaise ambiance : pour bien fonctionner, les équipes doivent être soudées et solidaires.

 

Et puis, en fait, ne voit-on pas pointer ce modèle depuis des années ? La compétition est partout, et même dans un secteur comme l'enseignement, qui devrait en être bien éloigné... 

De plus en plus, les lycées sont dirigés comme des entreprises : il s'agit pour chaque lycée d'obtenir les meilleurs résultats au Baccalauréat, quitte à fausser les résultats, car de plus en plus on incite les professeurs à valoriser les copies, à être indulgents.

Les inspecteurs donnent eux-mêmes des consignes d'indulgence lors de la correction du Baccalauréat : il faut faire du chiffre !

 

Les enseignants eux-mêmes sont en concurrence : ils doivent se battre pour obtenir les meilleures classes quitte à faire la cour aux chefs d'établissement.

Ils doivent lutter entre eux pour attirer un maximum d'élèves vers des enseignements optionnels, quitte à faire preuve de démagogie...

Ils se transforment même parfois en publicitaires chargés de faire l'éloge de leur discipline devant les parents d'élèves.

 

Non, un lycée n'est pas une entreprise : c'est un lieu de savoir, de connaissances, un lieu de travail, bien sûr, mais en aucun cas un lieu où les enseignants se voient contraints de se livrer à une compétition effrénée.

Avec les nouvelles réformes prévues par Emmanuel Macron, cette tendance va encore, hélas, s'accentuer.

 

 

Source :

 

https://www.publicsenat.fr/article/politique/le-programme-d-emmanuel-macron-sur-l-education-un-copier-coller-des-propositions

 

Macron : l'enseignement sur le modèle de l'entreprise...
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2 février 2022 3 02 /02 /février /2022 09:48
"Cette publicité qui rend désirable tout ce qui détruit la planète..."

 

"La force, le pouvoir, les puissances de l'argent viennent inonder de publicités diverses et variées tous nos imaginaires. Cet argent vient faire de la publicité et rendre désirable tout ce qui détruit la planète.", déclare l'écologiste Marie Toussaint.

"On ne lutte pas à armes égales et tant qu'on n'aura pas fait tomber ce pouvoir, alors, on continuera à nous vendre ce qui constitue des forces de mort."

 

Et que nous vendent les publicités ?

Des grosses voitures, des SUV, des bolides... au lieu de fabriquer des petites voitures économes en énergie, les constructeurs automobile s'acharnent à sortir des modèles puissants, coûteux, énergivores.

 

Que dire des écrans de télévision ? Toujours plus grands, toujours plus impressionnants, à tel point qu'ils atteignent des dimensions gigantesques.

 Des écrans "led", ultra-plats, certes, mais aux dimensions écrasantes.


Qui peut avoir envie d'acquérir des appareils si envahissants ?

Pour ma part, je me refuse à une telle mégalomanie, à cette gabegie technologique, qui n'a aucune utilité.

En passant dans le rayons des téléviseurs d'un grand magasin, on se sent comme écrasé par cette débauche d'écrans surdimensionnés. C'est un monde effrayant où les écrans dévorent l'espace, où les objets s'emparent de l'environnement, où l'on se sent minuscule...
Des téléviseurs de plus d'un mètre, parfois un mètre cinquante, qui sont si encombrants qu'on en est, à la fois, étonné et inquiet.

 

Les smartphones eux, s'ils  sont d'une taille raisonnable, deviennent de plus en plus sophistiqués : on nous incite à acheter le dernier modèle présenté comme toujours plus performant.

Michel Houellebecq se moque ainsi de cette fuite en avant au début de son roman Anéantir : "Bastien Doutremont prenait souvent des photos avec son iPhone désuet- on devait en être à la génération 23, il s'était arrêté à la 11."

 

Dans les publicités, c'est le luxe qui s'affiche le plus souvent : un luxe éhonté, d'autant que certains n'ont pas les moyens d'y accéder.

Des sacs, des parfums, des montres, des voitures de luxe...

C'est ainsi que l'on crée des besoins nouveaux et totalement superflus.

L'industrie du vêtement fonctionne de la même manière : on nous incite à acheter une mode qui se renouvelle sans cesse... nouvelles formes, nouvelles couleurs, nouveaux tissus...

Aucune limite et nous nous laissons emporter par ce système productif.

Comment y résister ?

Les hommes politiques eux-mêmes se soumettent au pouvoir de l'économie et de l'argent.

 

 

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-2/3035293-l-ecologie-peut-elle-faire-rever.html

"Cette publicité qui rend désirable tout ce qui détruit la planète..."
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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 12:21
Déjà des bûches de Noël !

 

Le temps s'accélère : dès la fin du mois de Novembre, on voit apparaître sur les étals de nos supermarchés des bûches de Noël...

Bûches au chocolat, aux marrons, aux framboises, bûches glacées avec différents parfums... noix de coco, fruits rouges, ananas, nougat, citron, chocolat blanc, chocolat noir, pistache...

Une débauche de crèmes, de sucres, de chantilly...

 

Autrefois, la bûche était réservée au jour de Noël : désormais, elle se banalise et devient presque l'ordinaire de beaucoup de gens.

 

Les foies gras ne sont pas oubliés : ils trônent en bonne place dès la fin du mois de Novembre.

Pas étonnant que l'obésité progresse dans nos sociétés, notamment chez les jeunes.

Le rayon des jouets commence, quant à lui, à se remplir dès le début du mois de Novembre.

 

Nos sociétés entretiennent sans cesse l'idée de fête : une fête succède à une autre et les gens sont emportés dans le tourbillon sans fin de la consommation.

Avant Noël, c'est déjà Noël, avant le jour de l'An, c'est déjà le jour de l'An, après le jour de l'An, c'est encore le jour de l'An, etc. On nous incite sans arrêt à anticiper sur la suite et à prolonger les fêtes indéfiniment...

 

Nous sommes sans cesse invités à consommer, à surconsommer, alors que dans certains pays les gens n'ont même pas de quoi survivre.

Nous gaspillons même, nous jetons et nos poubelles débordent.

On voit bien dans nos supermarchés que de nombreux produits ne sont pas vendus, alors que la date limite de consommation est dépassée.

 

"Les déchets sont l'affaire de l'homme. L'homme produit des déchets parce qu'il est par essence un être qui produit. L'homme est devenu homme quand il a commencé à façonner son environnement et à produire des objets dont il avait besoin pour une vie meilleure.", écrit Konrad Paul Liessmann dans son ouvrage La haine de la culture.

Et il ajoute :"Aller jusqu'à produire des biens, ce qui est parfois très énergivore, pour qu'ils se retrouvent à la poubelle, sans même avoir été utilisés, frôle le cynisme, quand d'innombrables personnes n'ont pas le strict nécessaire pour vivre."

Que faire ? Quelles sont les solutions dans une société malade de l'hyperconsommation ?

Supprimer la pub qui nous manipule, qui fabrique des désirs inutiles ? Elle fait de nous des êtres influençables... 

On nous réduit à la fonction de consommation. Les relations deviennent alors uniquement marchandes.

Ne plus aller au supermarché ? Ce serait possible mais difficile quand on travaille...

Cyril Dion nous rappelle cette anecdote qu'il a lue dans le livre de Thoreau, Walden : "Un jour, il ramasse des galets dans la rivière, il les trouve très beaux, il les met sur son bureau, et puis au bout de quelques jours, il se rend compte qu'il va être obligé de faire la poussière, chaque jour, sur ces galets, donc finalement il les remet dans la rivière, parce qu'il se rend compte que ça va lui prendre du temps."

On pourrait adopter la méthode "BISOU" à découvrir dans l'émission source sur France Inter. ( à 44 minutes)

 

 

Source :

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-04-mai-2017
 

 

Déjà des bûches de Noël !
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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 08:33
Une société du prêt-à-jeter...

 

Nous vivons dans une société où tout nous pousse à consommer : les publicités omniprésentes, la mode, les cartes de crédit, les soldes, les petits prix, les commerces qui regorgent de toutes sortes de produits...

Et si nous ne consommons pas, l'économie est à la peine, la sacro-sainte croissance est menacée.

Nous vivons dans une société d'hyperconsommation...

 

Et comme l'écrit Konrad Paul Liessman, "la société de consommation devrait en fait s'appeler la société du prêt-à-jeter, et pas seulement, parce que la stratégie dominante pour se débarrasser des objets consiste encore et toujours à les jeter au lieu de les recycler.

Au delà de cette pratique, jeter devient l'une des formes essentielles de l'utilisation d'un bien : on le voit, on l'achète, on le jette."

"Jette, achète...", telle est la devise de nos sociétés...

 

Les fabricants eux-mêmes font en sorte que les produits soient rapidement périmés : c'est le règne de l'obsolescence programmée.

La mode vestimentaire ne cesse de se renouveler : nouveaux modèles, nouvelles formes, nouveaux coloris, nouvelles longueurs, etc.

Les smartphones sont conçus pour ne durer que deux années.

Et Konrad Paul Liessmann d'évoquer les pics de consommation à Noël : "On achète une énorme quantité d'articles qui, sans avoir été utilisés -ils sont même souvent restés dans leur emballage d'origine- prennent très vite le chemin de la poubelle."

 

Nous jetons aussi des tonnes de nourriture. Chaque année, ce sont 1,3 milliards de tonnes de nourritures qui sont jetées ou perdues sur l’ensemble du globe !

Cette masse correspond à 1/3 des aliments que l’on produit sur la planète ! Paradoxalement, quelque 815 millions d’individus souffrent de la faim dans le monde.

 Plus on a accès à de grandes quantités de nourriture, plus on gaspille. Un Malien jette en moyenne 9 fois moins qu’un Français ou un Américain par an : 11kg contre 95kg ! Plus on peut consommer, plus on consomme. Rien qu'avec ce que l'Europe jette chaque année, on pourrait nourrir 1 milliard de personnes.

 

Ainsi, comme l'écrit Konrad Paul Liessmann, "les déchets sont l'affaire de l'homme. La nature ne connaît pas de déchets : tout ce qui voit le jour et meurt au cours du cycle naturel est réintroduit dans celui-ci, se transforme, change d'apparence, de forme, de fonction, mais rien n'est mis au rebut... Seul l'homme produit des déchets."

 

Et le philosophe de conclure : "Aller jusqu'à produire des objets, ce qui est parfois très énergivore, pour qu'ils se retrouvent à la poubelle sans même avoir été utilisés, frôle le cynisme quand d'innombrables personnes n'ont toujours pas le strict nécessaire pour vivre."

Le recyclage est sans doute une des solutions au problème... mais il faudrait aussi repenser notre façon de produire et de consommer... 

Vaste programme !

 

 

 

https://toogoodtogo.fr/fr/blog/penseataplanete-gaspillage-alimentaire-2019

 

 

 

 

Une société du prêt-à-jeter...
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