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15 août 2025 5 15 /08 /août /2025 11:42
Les bonheurs de la sieste...

"Ecouter sa nature, c'est ménager son corps, faire le tri des besoins. Et quel meilleur exercice philosophique que de s'extirper de ce flux incessant (du monde moderne) par la grâce d'une petite sieste ?

Il faut pouvoir s'extraire pour se régénérer. Le repos sonne le tocsin des passions toxiques. Accepter son appel, c'est faire la part belle entre le renoncement et l'espoir, la tyrannie de l'avoir et les raisons de l'être. C'est cette philosophie que nous enseigne la sieste. Etre n'est pas avoir. Savoir se détacher, c'est se donner une chance d'être.

La sieste est le plus sûr moyen de se rendre à l'essentiel.", écrit Sébastien Spitzer dans son ouvrage Petite Philosophie de la Sieste...

Quel bel éloge de la sieste !

 

Le mot sieste nous apaise de ses consonnes sifflantes pleines de douceurs, de ses deux voyelles entrelacées "i" et "e" !

La sieste nous berce et nous enivre d'apaisement, après le repas de midi.. La sieste, est une habitude du sud : au coeur de l'été, quand la chaleur est accablante, la sieste nous offre un répit, une occasion d'échapper aux rayons intenses des soleils redoublés du midi...

 

Dans l'ombre des maisons, des gens s'endorment, ou se reposent, un livre à la main, dans un doux apaisement, une douce torpeur...

La sieste est un moment de recueillement, une pause dans l'étourdissement perpétuel de nos vies, une façon de renaître, de revivre, de se ressourcer..

 

Elle est comme un renouveau, une plongée dans l'obscurité des maisons aux volets clos : elle permet un nouvel élan..

J'avoue ne pas m'endormir vraiment au moment de la sieste, mais aimer le calme, le repos ombragé d'une maison, après le repas de midi, en plein été...

Doux moment consacré au repli sur soi, la lecture, le bonheur de l'enfermement volontaire...

 

Ce mot, plein de simplicité et de charmes vient du latin "sexta (hora)", la sixième heure, la journée étant divisée, chez les romains, en douze heures...

La sieste symbolise donc le milieu du jour, le moment où la chaleur est la plus intense, et parfois insupportable dans les pays du sud....

 

La sieste ou sixième heure nous apporte un bien-être, un instant d'harmonie, du réconfort...

On aime cette douceur et cette volupté à savourer en plein été....un demi-sommeil qui permet de goûter un bonheur infini...

 

La sieste du midi, délicieuse habitude du sud, calice de repos, espace de liberté, pendant les vacances nous éblouit de ses torpeurs, de son insouciance, de sa paresse bienheureuse...

 

 

Les bonheurs de la sieste...
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25 juillet 2025 5 25 /07 /juillet /2025 12:12
Rimons, rimons tous les deux...

Et si on jouait avec les rimes en associant des idées, avec des jeux de mots ? C'est le jeu subtil auquel se livre Claude Nougaro dans sa chanson Rimes...

 

La chanson est aussi un bel hymne aux joies de la vie dont il faut savoir accepter les limites, les peines, les difficultés...

La chanson débute ainsi par cette déclaration d'amour à la vie :

"J’aime la vie quand elle rime à quelque chose"

Et le poète utilise là une expression familière : "rimer à quelque chose", donc "avoir du sens", avoir une valeur, une utilité... un message qui paraît essentiel...

Et le poète aime même les épines "quand elles riment avec la rose"... voilà un beau symbole de ces difficultés de la vie : les épines qui accompagnent la rose, elle même symbole de beauté et de fragilité...

Et même l'ultime épreuve, la mort qui attend tous les hommes, fait partie de la vie : "J'aimerais même la mort si j'en sais la cause", chante le poète.

 

Dans une deuxième strophe, c'est à la femme aimée qu'il s'adresse directement :

"J'aime ma chanson quand elle rime avec ta bouche Comme les ponts de Paris avec bateau-mouche"

Un joli message de tendresse et une occasion de jouer avec les mots tout en évoquant la ville de Paris, emblème de la France...

 

Et même les pleurs sont bienvenus, évoqués à travers une image "la perle des pleurs" et associés à l'oeil des biches...

Et de préciser : "Rimes tristes", la poésie pouvant transmettre des émotions,  comme la tristesse, le désarroi.

Les jeux de mots s'enchaînent, évoquant tour à tour la nature et un conte de fées très connu :

"J'aime les manèges quand ils riment avec la neige
J'aime les nains qui riment avec Blanche-Neige"

 

Tout cela pour en arriver à cette belle invitation, avec la répétition insistante d'un impératif :

"Rimons, rimons tous les deux
Rimons, rimons si tu veux"

Une façon d'inciter à une harmonie, une union parfaite... une invitation à l'amour particulièrement originale et poétique...

Et le poète ajoute même avec humour :

"Même si c'est pas des rimes riches
Arrimons-nous on s'en fiche"

Le verbe "arrimer" est utilisé comme un jeu de mots, mais il a aussi un sens très fort : "fixer avec des liens, attacher".

 

Plus loin, le verbe "rimer" est repris avec insistance, accompagné d'une apostrophe : "belle dame" :

"Rimons, rimons belle dame
Rimons, rimons jusqu'à l'âme
Et que ma poésie
Rime à ta peau aussi"

C'est bien une union parfaite et totale qui est évoquée : corps et âme, peau et âme...

Voilà une magnifique célébration de la vie, de la poésie, de l'amour que nous offre Claude Nougaro dans cette chanson ! Sans oublier le phrasé du chanteur qui nous fait savourer les mots de la langue française et toute leur harmonie.

 

La mélodie légère, jazzy, nous emmène dans une ambiance poétique et tendre...

 

Pour mémoire :

 Sortie en 1981, cette chanson est un véritable hommage à la langue française et à la musicalité des mots, tout en reflétant l’amour de Nougaro pour le jazz et la poésie.

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/claude-nougaro/paroles-rimes

 

 

https://www.melo-app.com/notice/rimes

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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 09:42
Langues anciennes en péril...

 

Comment sauver les langues anciennes dans une société où la notion d'effort se délite, où l'on vit dans l'instantanéité, où la consommation est reine ?

Pourtant, notre école est en crise, le niveau d'un certain nombre d'élèves est préoccupant : leur maîtrise de la langue française est approximative... orthographe, grammaire, syntaxe posent problème... le constat est terrible : un échec et des lacunes dans l'acquisition de la langue française...

 

Alors pourquoi ne pas rendre le latin obligatoire en collège ? Le latin est tellement présent dans notre langue, dans nos mots, dans notre vocabulaire, dans notre grammaire.

En écrivant cette phrase, je prends d'ailleurs conscience que tous les mots qui la composent viennent du latin... "latin" vient de "latinus", le verbe "être" vient du latin "esse", "tellement" de "talis", "présent" de "praesens", "dans" vient de "intus", "langue" de lingua, "mot" de "muttum", "nos, notre" de "noster", "vocabulaire" de "vocabulum" lui même issu du verbe latin "vocare", "appeler", "grammaire" vient de "grammatica", lui-même venu d'un mot grec : "gramma".

80% de nos mots sont d’origine latine.

Le latin est un retour aux sources de notre langue, il permet de connaître les racines étymologiques, l'orthographe, le sens des mots.

 

Le latin, c'est aussi une garantie de rigueur dans l'apprentissage et dans l'analyse. La version latine offre la possibilité de développer des capacités d'analyse exceptionnelles...

Faire du latin, c'est encore redécouvrir les fondements et les racines de notre culture et de notre littérature... poésie, philosophie, histoire, de nombreuses oeuvres antiques sont à découvrir...

Une école de l'effort réhabilité enfin avec l'étude du latin... car cette discipline est exigeante, elle demande des efforts, de la persévérance, de l'ambition, une volonté d'apprendre, et c'est pourquoi elle doit être préservée, une façon, sans doute, de combattre une certaine facilité, un laisser-aller qui envahissent nos sociétés.

 

Apprendre le latin, sans conteste, c’est retrouver sa langue, la vraie, sa mémoire littéraire, philosophique… c’est aussi s’imprégner d’autres langues : l’italien, l’espagnol...

Et bien sûr, c'est mieux maîtriser notre langue, le français qui vient directement du latin. Toutes les disciplines pâtissent de l'affaiblissement du niveau en français... dans toutes les disciplines, les élèves sont amenés à rédiger : histoire, géographie, philosophie, sciences et même mathématiques...

La langue, c'est l'outil essentiel de la pensée... et le latin permet de mieux l'assimiler, de mieux l'utiliser, de mieux la comprendre.

 

 

 

Source :

 

https://www.marianne.net/societe/education/a-ce-train-dans-10-ans-nous-nexistons-plus-les-langues-anciennes-des-disciplines-en-voie-de-disparition

 

 

 

Langues anciennes en péril...
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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:45
Le latin et le grec pour sauver l'Education...

 

Depuis des années, l'enseignement du latin et grec a été sacrifié dans les collèges et les lycées de France, comme si la culture et la sagesse antiques ne valaient plus rien...

Quelle erreur ! Les anciens nous ont légué tant de leçons de sagesse qu'il conviendrait de redécouvrir dans notre monde moderne saturé d'informations...

 

On se souvient, par exemple, de cette maxime inscrite au fronton du temple de Delphes : "ΜΗΔΕΝ ΑΓΑΝ (Mêdèn agan)" ... "rien de trop". Cette maxime incite les hommes à garder la juste mesure en toutes choses.

Or, n'est-ce pas la démesure, l'hybris qui règnent dans notre monde moderne ? Croissance infinie, pollutions multiples, démesure revendiquée du progrès, etc.

 

Ou encore comment ne pas percevoir toute la pertinence de cette phrase de Plutarque : "Le commencement du bien vivre, c'est de bien écouter..."

Dans un monde où tout le monde parle et où plus personne n'écoute vraiment, nous avons plus que jamais besoin de revenir à cette sagesse antique...

 

Ces enseignements sont aussi particulièrement formateurs : rigueur de l'apprentissage, de l'exercice de la traduction...

Un exercice difficile qui exige une bonne maîtrise de la langue, du bon sens, une certaine finesse.

Un exercice dont Olivier de Kersauson en personne fait l'éloge :

"Avec l'abandon du grec et du latin, on a fabriqué beaucoup d'idées fausses. C'est à dire que l'enseignement du grec et du latin forçait à faire une traduction. Traduire, c'est d'abord comprendre... C'est un vrai exercice. Vrai exercice dans lequel on faisait des contresens, parce que nous avions mal interprété, parce que la pensée n'était pas exactement affûtée pour comprendre ce qui était transmis.

 

On a complètement arrêté ces exercices de la version et du thème. Donc, les individus ont commencé à penser à côté. Il n'y a pas de pensée sans langage, et à partir du moment où on n'a pas saisi la réelle valeur du langage, on ne peut pas saisir la réelle valeur de la pensée ! ça ne tient plus. Et c'est ce qui s'est passé. Et c'est ce qui se passe.

Et on emploie de plus en plus de mots complètement incohérents, le vocabulaire est employé à tort et à travers par des types ignorants.

La sauvagerie est aussi due à l'ignorance. Or, l'ignorance s'étend comme une nappe d'huile. On la voit partout, l'ignorance, elle est partout..."

 

Le latin, le grec sont des écoles de rigueur et d'exigence : il est temps de les remettre à l'honneur !


Le grec et le latin sont le substrat de notre langue, de notre littérature : les auteurs anciens nous ont légué des textes remarquables, emplis de bon sens et de réflexion.

Pour bien vivre le présent, nous avons besoin de cette culture, de ces repères, nous devons nous référer à ce passé qui nous a nourris et nous nourrit encore...
 

 

 

 

Le latin et le grec pour sauver l'Education...
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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 12:22
Plaidoyer pour la lecture...

 

La lecture souffre de plus en plus de la concurrence féroce des écrans : les enfants, les jeunes lisent de moins en moins.

Invité de l'émission La Grande librairie, Michel Desmurget auteur de "Faites-les lire !"démontre les multiples avantages de la lecture :

"La lecture est un outil essentiel à notre développement, à notre humanité, à notre empathie, à notre créativité...

Avec les écrans, notamment les écrans récréatifs, on abandonne la lecture...

Une orgie de films, de séries, de jeux vidéos : le temps que passent les enfants devant les écrans est absolument extravagant, et cela se fait au détriment d'autres activités, notamment la lecture.

Conséquence : des difficultés de concentration, de langage chez de nombreux enfants.

 

L'art, le sport, la musique sont aussi bénéfiques pour le développement de l'enfant. Mais la lecture est une activité profondément et unanimement positive. Elle a des effets profonds et de longue durée.

Le cerveau humain a besoin d'un certain nombre d'éléments nourriciers pour se construire au mieux. Et le cerveau ne se construit pas aussi bien dans un environnement numérique, devant des écrans.

 

Lilia Hassaine écrit ainsi dans son ouvrage, Panorama :

"Les élèves de CM1 se tiennent les uns à côté des autres, ils ne se parlent pas, absorbés par leurs écrans, ils jouent en réseau et rejoignent des mondes virtuels dans lesquels ils se muent en personnages héroïques. Leur esprit est tout entier dédié à cette vie parallèle."

Les enfants, dès la maternelle sont devant des écrans environ 3 heures, dès le primaire environ 5 heures par jour et les ados en sont à 7 heures par jour : cela mange environ le tiers de leur existence, c'est colossal !

 

Les bienfaits de la lecture sont scientifiquement prouvés.

La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix.

 

On ne peut pas mettre au même niveau que la littérature tous les mangas, les bandes dessinées qui font fureur en librairie. Pour le développement du langage, pour le développement des capacités de lecture, pour la réussite scolaire, de nombreuses études montrent que les livres et notamment les livres de fiction ont des impacts très positifs, alors que la bande dessinée, et les mangas sur ces critères n'ont pas ces effets positifs.

Quand un gamin lit un million de mots, il a augmenté son vocabulaire de huit cents à mille mots, c'est un processus cumulatif : quand un gamin lit, il rencontre de nombreux mots qu'il ne connaît pas, et le gamin va apprendre une petite fraction de ces mots, de façon complètement incidente. C'est juste une question de volume. Vous ne mettez pas le même nombre de mots, la même richesse d'informations dans une bulle de BD que dans un chapitre de roman.

La grammaire, la syntaxe, les phrases longues, la voix passive, l'emploi des temps comme le passé simple ou le passé antérieur, autant d'aspects propres à l'écrit.

 

Il faut arrêter de taper sur les enseignants, l'école ne peut pas tout, il faut aussi que les parents prennent leur responsabilité... lire des livres à des enfants, leur parler beaucoup, c'est fondamental, cela a des effets sur le développement de l'enfant, quel que soit le milieu social.

Le développement du langage se fait mieux en binôme ou en très petit groupe. Plus on connaît de mots, plus c'est facile d'en apprendre."

 

Les parents ont donc un rôle à jouer pour développer le plaisir de la lecture dans le cadre familial : au lieu d'acheter des tablettes à leurs enfants, il est préférable qu'ils leur offrent des livres...

 

En conclusion, on peut reprendre la phrase préférée du présentateur de la Grande Librairie, Augustin Trapenard : "Lisez bien !"

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5285589-emission-du-mercredi-11-octobre-2023.html

 

 

Plaidoyer pour la lecture...
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13 octobre 2023 5 13 /10 /octobre /2023 12:01
Une si jolie grenouille...


           "Les hommes,
           Les hommes,
Sont seuls à n’être pas contents.
Pluie ou soleil, tu les entends
Toujours geindre à cause du temps.
Ô mal satisfaits que nous sommes!
Grenouille et cigale ont chanté,
Chacune à son tour, cet été
Mais rien n’a pu mettre en gaité
           Les hommes,
           Les hommes.

           Poète,
           Poète,
Toi, du moins, ne sois pas ainsi.
Au temps, comme il vient, dis merci,
Au soleil, à la pluie aussi,
Et tâche d’être, et le souhaite,
Grenouille et cigale à la fois,
Pour chanter tout ce que tu vois
De bon coeur et de belle voix,"
           

Tel est le conseil donné aux poètes par Jean Richepin dans une de ses chansons...

"La grenouille, la rainette" : il suffit de prononcer ces mots pour voir de vives couleurs de verts, comme des éclats de feuilles...

La grenouille est forcément un mot sympathique, avec avec sa finale de palatale, ses gutturales initiales, le son "ou" plein de douceur...

 

Issu du latin "ranuncula", formation de diminutif, le mot a, anciennement, une valeur affective.

Le nom "rana" désigne, en latin, la grenouille et le terme "ranuncula", la petite grenouille...

 

Ainsi la rainette et la grenouille sont issues d'un même radical, bien que les mots ne se ressemblent guère...

 

En tout cas, ce mot familier "la grenouille" nous fait percevoir des étangs, des plans d'eau, une nature luxuriante, des roseaux.

 

Grenouille verte, rousse, des champs, grenouille rieuse : de jolis noms pour différentes variétés...

 

Les grenouilles sont pleines de vivacité, elles bondissent soudain, dans un élan, elles sont des virtuoses du saut...

 

L'univers aquatique dans lequel elles vivent est rempli de surprises : nénuphars aux fleurs éclatantes, fougères, lianes, roseaux, renoncules, tout un entrelacement de plantes.

Curieusement, le mot "renoncule" est issu du même terme latin "ranonculus", qui désignait la petite grenouille. Pourquoi ce rapprochement et cette association entre le monde animal et celui des fleurs ?

 

La renoncule apprécie, elle aussi les marécages, elle pousse volontiers près de l'eau.

"Grenouille, renoncule", ces deux mots pourtant différents viennent du même vocable latin : l'un (renoncule) est une formation savante où l'on a conservé les sonorités anciennes, l'autre (grenouille) est une formation populaire avec des évolutions phonétiques importantes...

 

Les noms de fleurs ont, ainsi, souvent gardé leurs racines anciennes.

 

La grenouille, elle, affirme une forme de familiarité sympathique, avec des sonorités pleines de bonhommie.

 

Mais les grenouilles sont menacées ! Si les humains poursuivent leurs habitudes de consommation, certaines espèces risquent de disparaître...

 

"L'Union européenne est responsable de l'extinction en cascade des populations de grenouilles" en Europe de l'Est et dans certains territoires d'Asie, fustigent deux ONG. Ainsi, la grenouille des marais d'Anatolie (en Turquie), surexploitée, pourrait s'éteindre d'ici 2032.

 

Des populations entières de grenouilles seraient menacées par la consommation massive, en France et en Europe, des cuisses du petit batracien. Un nouveau rapport établi par deux ONG pointe du doigt cette pratique pouvant s’avérer fatale sur le long terme pour toute une espèce.

 

 

 

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6 octobre 2023 5 06 /10 /octobre /2023 11:54
Le temps d'une chanson...

 

Que serions nous sans les chansons ? Elles nous accompagnent dès l'enfance, avec des comptines, elles nous charment de musiques, de poésie, de rêves, en maintes occasions...

 

Le mot "chanson" lui-même nous entraîne dans une envolée de voyelles nasalisées qui tourbillonnent... La chuintante initiale, la sifflante donnent à ce nom une douceur infinie.

 

Le nom est ancien, bien sûr : comment pourrait-il en être autrement : la chanson appartient à l'histoire de notre monde : la mer ne chante-t-elle pas des ritournelles incessantes, le vent ne murmure-t-il pas des airs apaisants ?

 

Les oiseaux se font, aussi, les chantres et les poètes de la nature...

Les cigales nous murmurent de doux refrains, dès qu'arrive l'été.

 

Le mot "chanson" remonte au latin "cantio", il est issu d'un verbe très ancien : "cano", "chanter".

Et dès les temps les plus anciens, la chanson est associée à la poésie...

 

La "cantio" désignait, aussi, en latin,  l'incantation, le charme, l'enchantement.

Et, de fait, les chansons nous envoûtent souvent, ells suscitent tant d'émotions, de bonheurs et d'hamonies.

Elles relèvent d'une forme de magie, elles nous emportent, par l'imagination, dans des univers oniriques, elles nous séduisent souvent, nous font pleurer ou rire de bonheurs...

Elles délivrent tant de messages qui restent gravés dans nos esprits !

Comment ne pas être transporté par la "Javanaise" ? Comment ne pas être ému par "l'Ame des poètes" ? Comment ne pas tomber sous le charme de cette chanson ; "Un p'tit coin de parapluie" ?

Des joies, des peines, des tourments, des détresses, des désarrois nous sont racontés dans des ritournelles inoubliables...

La chanson nous fait vivre et revivre toutes sortes de moments intenses, toutes sortes d'émotions..

Elle parle à notre sensibilité...

"Chanter, enchanter", ces mots n'ont-ils pas la même origine ?

Oui, la chanson comporte une part de rêve...

Elle est une part essentielle de notre culture, car elle s'adresse à notre sensibilité, elle participe à notre compréhension du monde .

Quoi de mieux qu'une chanson pour dénoncer la guerre et ses horreurs ?

Que de chansons pour évoquer l'amour, ses exaltations, ses souffrances !

Brassens, Brel, Ferré, Ferrat, Béart, Bécaud nous ont offert des mélodies et des textes inoubliables...

 

 http://rosemar.over-blog.com/tag/jean%20ferrat/

 

http://rosemar.over-blog.com/tag/brassens/

 

http://rosemar.over-blog.com/2018/02/quand-on-n-a-que-l-amour-pour-unique-chanson.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2022/08/ma-petite-est-comme-l-eau-elle-est-comme-l-eau-vive.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-les-souliers-121740673.html

 

 

 

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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 09:43
L'invasion des acronymes...


Bien sûr, nous assistons à une véritable invasion de la langue anglaise sur internet : les publicitaires ont constamment recours à des termes venus d'outre-Manche...

"French days, it-shoes, slingback, fashion news, sense of seduction, battle de look, sun is back, c'est le moment de shopper..." j'en passe et des meilleures...

 

Une mode stupide à laquelle les gens se conforment...

Notre chef de l'état lui-même, Emmanuel Macron a volontiers recours à des termes anglais.

 

Une de mes amies me transmet régulièrement ses "news"... et je corrige en utilisant le terme français "nouvelles".

Il est vrai qu'internet nous influence et nous façonne mais nous ne devrions pas céder à cet endoctrinement par la langue.

 

Et voici que les sigles et les acronymes fleurissent aussi partout ! PIB produit intérieur brut, IVG, interruption volontaire de grossesse, OGM, organisme génétiquement modifié, SDF, sans domicile fixe, CIO, HLM... et encore le FMI... les ZUP, les ZEP... le VTT.

De plus en plus, on s'exprime par sigles, par acronymes... et on a tendance ainsi à perdre la substance de la langue, le goût des mots....

La région PACA au lieu de la Provence ! nous dit Alain Finkielkraut et on perd ainsi toute la poésie du mot !

 

Ces sigles sont parfois incompréhensibles : il y a les ZUP, les TOC, les TCA, le PAP... le GIEC... de quoi se perdre dans un dédale de lettres... Et connaissez-vous les ZFE ? C'est tout nouveau, ça vient de sortir !

Et bien sûr, l'IA... et Chat GPT... les GAFAM.

Un langage abscons qui a tendance à devenir invasif.

Dans le domaine politique, les acronymes se répandent aussi : du RN au PC en passant par les LR, le PS, EELV et la NUPES, et LIOT...

Ces abréviations sont agaçantes : il nous faut retrouver le plaisir de dire et de savourer les mots...

 

La tentation du SMS s'immisce partout : la région PACA, non ! La Provence, oui, un mot ancien, un mot latin "provincia" rempli d'histoire, aux sonorités chantantes, comme l'est l'accent du sud...

 

Il nous faut résister à cette invasion d'acronymes alors qu'ils se répandent de plus en plus.

 



Source :

 

https://www.lepoint.fr/societe/zfe-oqtf-ptz-comment-les-acronymes-abiment-le-monde-17-07-2023-2528598_23.php

 

 

L'invasion des acronymes...
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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 12:10
Le retour de l'orthographe ?

 

Le ministre de l'Education a précisé qu'un "chantier" allant de l'école primaire jusqu'au bac serait lancé pour améliorer l'orthographe des élèves. Il serait temps !

Est-ce un simple effet d'annonce ? On peut le craindre...

Depuis des décennies, l'orthographe a été négligée à l'école... 

L'enseignement de l'orthographe a été sacrifié, depuis des années : on a fait semblant de "faire" de l'orthographe, mais cet enseignement s'est peu à peu effacé.

 

La grammaire jugée rébarbative, l'orthographe considérée comme trop difficile ont été délaissées par les pédagogues qui dirigent l'Education nationale.

 

Pourtant, la grammaire est essentielle dans la compréhension d'une langue, de son fonctionnement, de ses structures...

Pour maîtriser une langue, il faut en connaître tous les ressorts, toutes les nuances, toutes les subtilités.

 

Certains élèves ne savent pas distinguer un futur de l'indicatif et un conditionnel, beaucoup ne connaissent pas la conjugaison du passé simple, ce qui donne lieu à des barbarismes grossiers. Les fautes d'accord élémentaires sont fréquentes. Les confusions entre participe et infinitif se multiplient.

Il serait temps de redonner leur place à l'orthographe et à la grammaire : les élèves ont besoin qu'on leur enseigne les règles essentielles pour un bon usage de leur langue.

 

Evidemment, l'apprentissage de l'orthographe demande des efforts, de l'attention, de la concentration... autant de qualités qui se perdent à une époque où triomphent les images...

Avec l'avènement de Chat GPT, les enseignants vont avoir bien des difficultés pour motiver les élèves et les inciter à l'effort...

 

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, s'est dit favorable dimanche 9 juillet à une prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac dans les années à venir. "A partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note, a-t-il prévenu lors d'une interview.

 

Mais tout cela va prendre beaucoup de temps, au vu du niveau de nombreux élèves ! 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/bac/bac-pap-ndiaye-favorable-a-une-notation-plus-severe-de-l-orthographe_5940176.html

 

 

 

Le retour de l'orthographe ?
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7 juillet 2023 5 07 /07 /juillet /2023 12:05
Bel ange à l'auréole d'or !


 
"Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !" 
 
Ces vers extraits des Feuilles d'automne, insérés dans le poème Lorsque l'enfant paraît..., évoquent la simplicité et l'innocence du monde de l'enfance.
 
Le mot "auréole" vient du latin "aurum, l'or", par l'intermédiaire d'une expression du latin chrétien : "aureola corona", couronne d'or....
 
Ainsi, l'expression employée par Victor Hugo fait intervenir une sorte de redondance étymologique : "une auréole d'or."
 
Le mot désigne un cercle lumineux dont les peintres entourent le plus souvent la tête des saints. et par extension certains phénomènes lumineux qui offrent l’apparence d’un cercle.
 
Ce terme, avec le son "o" répété peut traduire une forme d'admiration, d'étonnement...
 
L'auréole, aux couleurs d'or et de lumières, en forme de cercle, est utilisée dans l'art pictural religieux : figures de saints, vierge, anges...
 
On voit ces éclats de lumières dans les tableaux de Fra Angelico, Botticelli, Michel Ange...
 
Associée à l'enfant dans le poème de Victor Hugo, l'auréole souligne la fraîcheur, l'innocence, la pureté liées à cette période de la vie.
 
Image divine, l'enfant est présenté comme une sorte d'apparition dès le début du poème : "Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris..."
 
L'enfant est associé à l'idée de lumière avec les verbes "briller, éclairer". Comparé à l'aube naissante qui "luit comme un phare", qui éveille "une fanfare d'oiseaux", l'enfant est encore uni à la lumière...
 
Plus loin, l'âme du poète devient une "forêt sombre" qui se peuple de "rayons dorés", dès que l'enfant apparaît.
 
La blondeur de l'enfance devient une "auréole d'or".
 
L'enfant est, ainsi, comme divinisé tout au long du poème, l'auréole le transforme en ange rayonnant qui apporte bonheur, joie de vivre, éclats de voix, convivialité, qui fait disparaître tous les sujets d'inquiétude et d'angoisse.
 
Ce beau poème qui évoque l'enfance, la famille qui se réunit pour célébrer l'enfant, est plein de tendresse et d'émotions : très simple dans le vocabulaire, il touche chacun d'entre nous.
 
 
 

Le texte :

 

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/lorsque_lenfant_parait
 

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