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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 12:54
Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées...

Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées... après le business de la vieillesse, voici celui de la petite enfance... c'est ignoble, indigne d'une société dite civilisée. Une société du fric, une civilisation du veau d'or.

Maltraitances, dysfonctionnements, abus dans des crèches : on retrouve comme dans les EHPAD les ravages de la privatisation et de la financiarisation à outrance dans ce secteur, en l’occurrence celui de la petite enfance. La rentabilité encore et toujours dans les métiers du soin...

Et dans certaines cliniques privées, ce n'est pas mieux : les patients sont mal accueillis, traités comme un bétail.

Et que dire de l'école ? Un métier grignoté et malmené par la logique de ce monde marchand...  Depuis des années, on voit se profiler cette façon de gérer les établissements scolaires : les profs sont mis sans cesse en concurrence, sur le modèle des entreprises.

Concurrence entre les disciplines, concurrence entre les options, concurrence entre les enseignants... Ce qui crée une très mauvaise ambiance : pour bien fonctionner, les équipes doivent être soudées et solidaires.

 

"C'est au sein d’une crèche lyonnaise People & Baby qu’un drame s’est produit en juin 2022. Une fillette de 11 mois est morte par empoisonnement après qu'une salariée, excédée par les pleurs, l'a forcée à ingérer un produit caustique, un déboucheur ménager. L'affaire avait fait grand bruit à l'époque, et avait été le point de départ d'une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), mandatée par le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe. Soit le prédécesseur d'Aurore Bergé."

Si trois semaines après la mort de l’enfant, le groupe People & Baby a préféré parler d’un drame isolé, plutôt que remettre en question les conditions de travail des professionnels au sein de ses établissements, la réalité semble toute autre, d’après les éléments rassemblés par Victor Castanet dans son livre Les Ogres.

Pour ma part, je n'avais pas vu cette information de la mort d'un bébé dans une crèche : a-t-elle été bien diffusée et médiatisée ? C'est gravissime.

"Ainsi, des vidéos mettant encore en évidence des humiliations et des moqueries de la part d’assistantes maternelles dans des crèches font scandale. Un établissement de Saône-et-Loire a été fermé.


Sur une vidéo, un enfant en crèche est coincé dans une boîte, filmé et moqué par son assistante maternelle. À Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), plusieurs vidéos aux propos parfois choquants ont été dévoilées.

"J'ai cru que j'allais le buter !" dit, par exemple, une assistante maternelle...

Des images enregistrées par les assistantes maternelles elles-mêmes et découvertes par les parents avec effroi.

Quand la garderie devient un enfer dans le plus grand secret...

"Moi, quand j'emmenais mon enfant, il hurlait, il ne voulait pas rentrer... sur le coup, on ne se rendait pas compte, on n'était au courant de rien." explique une mère.

"On découvre des vidéos des enfants qui sont maltraités psychologiquement, qui sont humiliés, des choses qui sont complètement aberrantes et inappropriées professionnellement parlant..." témoigne une autre mère.

 Les faits se seraient déroulés entre décembre et juillet dernier alors que l’établissement venait d’ouvrir ses portes.

Depuis, une enquête de la protection maternelle et infantile est en cours. Quatre mains courantes ont été déposées et les quatre assistantes maternelles ont perdu leur agrément. 

Insuffisant pour une maman qui témoigne : "Moi, je souhaite qu'elles soient punies, je souhaite que tout cela se sache, parce qu'actuellement elles peuvent garder d'autres enfants en tant que nounous."

 Une nouvelle affaire quelques jours après les révélations de maltraitance visant plusieurs groupes de garderies comme People&baby. Par mesure de précaution, l’établissement de Montceau-les-Mines a fermé ses portes."

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/creches-privees-soupcons-de-maltraitance-dans-un-etablissement-de-saone-et-loire_6794353.html

 

 

https://www.lepoint.fr/societe/les-ogres-les-revelations-chocs-de-victor-castanet-sur-les-creches-privees-18-09-2024-2570610_23.php

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/creches-people-baby-le-proces-de-deux-ex-directrices-pris-dans-la-tempete-mediatique_239992.html

Après le scandale des EHPAD, voici celui des crèches privées...
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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 11:25
Iran : la répression s'accentue...

 

"Depuis l'attaque de l'Iran menée contre Israël dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, le régime iranien accentue la répression contre les femmes qui ne portent pas le voile. Face à ce durcissement, la population résiste autant que possible.


Sur une vidéo, on voit des femmes brutalement arrêtées par la police dans les rues de Téhéran parce qu'elles ne portent pas le voile, on entend des cris de protestation et on perçoit l'impuissance de ceux qui filment. Des scènes similaires se multiplient dans la capitale iranienne depuis samedi 13 avril, depuis que la police a annoncé renforcer ses contrôles sur le port obligatoire du foulard. Comment expliquer le durcissement du régime iranien après des mois de relative tolérance ?

Un journaliste local a interrogé des femmes confrontées à cette nouvelle répression... une architecte de 35 ans ne porte plus le voile depuis plusieurs mois... selon elle, ce raidissement est lié aux tensions avec Israël.

Mais, à Téhéran, elle continue de conduire, les cheveux découverts, malgré le danger...

Elle témoigne : "Si on est arrêté au volant sans le foulard, on sait qu'on n'a plus le choix et qu'on va suivre un stage pour apprendre à bien le porter... c'est la seule façon de récupérer notre véhicule qui est saisi. C'est un comble pour nous ! Le gouvernement fait ça pour mettre la pression sur la population et pour détourner la population du conflit avec Israël."

Une démonstration de force de la ligne dure du régime iranien, visible avec la présence accrue de policiers à chaque carrefour de Téhéran...

Prise au piège, une majorité de la population continue de résister et la solidarité se manifeste par tous les moyens.

Sur les réseaux sociaux, les internautes se livrent des conseils pour résister à la répression.

"Comment réagir, si la police des moeurs vous interpelle ? C'est un tutoriel : à l'aide de l'intelligence artificielle qui circule sur les réseaux sociaux, des conseils sont donnés en cas d'arrestation :

"Appelez les autres à l'aide, filmez", il y a même des schémas pour apprendre à s'échapper...

Dans un clip militant, les femmes finissent par gagner leur droit de choisir...

 

Le soir, à l'abri des regards sur les hauteurs de Téhéran, la jeunesse iranienne veut encore continuer d'y croire... les femmes se dévoilent, des couples s'embrassent librement.

Mais une Iranienne de 40 ans, comme beaucoup d'autres,  craint le durcissement de ces derniers jours :

"Depuis l'attaque sur Israël, on est très stressé, on a peur d'un nouveau conflit, et la vraie guerre ici, c'est celle que les autorités mènent dans les rues contre les femmes pour nous contrôler... en fait, on subit une double guerre."

Face à face, plus que jamais, un état qui se raidit et une population excédée qui pourrait de nouveau se rebeller..."

Des lois qui sont la négation de la vie : interdiction de faire la fête, de chanter, interdiction de danser, et même pour les filles, interdiction de penser...

 

Source :
 

https://www.francetvinfo.fr/monde/iran/iran-au-c-ur-d-une-population-sous-tension_6494582.html

Iran : la répression s'accentue...
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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 10:23
Russie : médiatisation et banalisation de la violence...

 

"Des terroristes, des islamistes radicaux arrêtés en Russie par le FSB : quatre premiers suspects ont été présentés devant un juge, trois jours après la fusillade à Moscou qui a tué au moins 139 personnes. Les terroristes présumés ont été passés à tabac durant leur interrogatoire, une pratique courante en Russie.

 

Sur les images, les quatre suspects présentent des visages d’hommes qui ont été durement battus. Il manque un bout d’oreille à l’un d’entre eux. Un autre est figé dans un fauteuil roulant, presque inanimé. En Russie, de nombreux commentateurs ont souligné, sans s’offusquer, ces traces évidentes de torture, une pratique banale dans les commissariats et les prisons russes.

 

"Cela fait vingt ans que je documente des actes de torture à l’électricité sur les parties génitales et d’amputation de bouts d’oreille, observe une défenseure russe des droits humains. En Ukraine et en Syrie, on avait déjà vu des vidéos exposées sur les réseaux sociaux." 

 

Un néonazi notoire appartenant à la milice Roussitch s’est vanté d’avoir coupé un bout de l’oreille d’un des suspects arrêtés dimanche. Il a ensuite mis aux enchères le couteau utilisé avec les traces de sang.

 

Après les attentats du World Trade Center, les États-Unis avaient également été accusés de recourir à des formes de torture (simulation de noyade, exposition au bruit, privations de sommeil, froids ou chaleurs extrêmes…) dans des centres à l’étranger ou à Guantanamo, en utilisant des failles dans le droit national. Les États-Unis comme la Russie ont pourtant ratifié dans les années 1980 la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants."

 

Des pratiques barbares et indignes, des violences d'un autre temps...

En ce qui concerne la Russie, ces violences sont exhibées, montrées en exemple. On a vu les visages tuméfiés de ces suspects arrêtés par les Russes.

Interrogé par les journalistes sur ces allégations de torture, Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, n’a fait aucun commentaire. "Je laisserai cette question sans réponse", s’est-il contenté de déclarer.

Un refus de s'exprimer sur le sujet... un silence qui en dit long...

 

"La torture par les institutions policières et carcérales est documentée en Russie depuis de longues années grâce aux ONG et aux médias", témoigne Anna Colin Lebedev, chercheuse en sciences politiques et spécialiste des sociétés post-soviétiques...

 

Source :

 

https://www.la-croix.com/international/attentats-de-moscou-la-russie-assume-le-recours-a-la-torture-20240325

 

 

Russie : médiatisation et banalisation de la violence...
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28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 10:34
Goulag et colonies pénitentiaires...

 

"Historiquement, bien entendu, le goulag a une existence limitée dans le temps de l'URSS entre les années 1920 et les années 1960.

Pourtant, la mort récente d'Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique a rappelé, ne serait-ce que géographiquement, l'implantation des camps de travail de la période stalinienne. C'est le durcissement du régime de Vladimir Poutine vis à vis de ses opposants qui provoque aujourd'hui une réflexion renouvelée sur les méthodes répressives utilisées dans la Russie contemporaine.

 

"Mon message, dans le cas où je serais tué, est très simple : Ne pas abandonner. Ecoutez, j'ai quelque chose de très important à vous dire : je vous interdis d'abandonner. S'ils décident de me tuer, cela signifie que nous sommes extrêmement puissants... nous devons faire usage de ce pouvoir, ne pas oublier, nous souvenir que nous sommes un immense pouvoir. Un pouvoir qui est oppressé par ces mauvaises personnes. Nous ne nous rendons pas compte de la force que nous possédons. C'est la passivité des personnes justes qui permet au mal de triompher. Donc, ne restez pas sans rien faire."

C'est ainsi que s'exprimait Alexeï Navalny dans sa lutte contre la répression du régime russe...

 

Sa mère a enfin réussi à voir le cadavre de son fils, mais elle accuse les enquêteurs russes de chantage à propos des funérailles d'Alexeï Navalny, déclarant qu'ils tentaient de la forcer d'enterrer son fils en secret, sans cérémonie, ce qu'elle dit avoir refusé...

Une question se pose alors : Peut-on encore parler de goulag dans la Russie actuelle ?

Luba Jurgenson, professeur de littérature russe  analyse les similitudes qui permettent de rapprocher le goulag du XXe siècle du système pénitentiaire actuel : "L'institution cesse d'exister après la mort de Staline, mais les pratiques sont toujours là à l'époque de Khrouchtchev, de Brejnev, et finalement ne se sont jamais totalement éteintes. Et certaines de ces pratiques sont aujourd'hui recyclées. En sachant encore une fois que les goulags pouvaient être très différents. Donc lorsque l’on parle de cette postérité, on parle d'un éventail de pratiques très diverses. Mais la première chose qui fait penser au goulag, c'est la géographie. Il s'agit d'éloigner les personnes indésirables et de les mettre dans des conditions de vie vraiment extrêmes, aussi bien climatiques que sur le plan du traitement.

La configuration des espaces fait aussi penser au camp du goulag, puisqu'on est dans des colonies pénitentiaires qui ressemblent à des sortes de camps... il y a bien sûr des différences : les colonies pénitentiaires d'aujourd'hui ne sont pas un acteur économique de la vie russe, au même titre que l'était le goulag qui était une véritable force économique, elles sont en revanche un acteur de la guerre, puisqu'on y recrute des criminels de droit commun pour les envoyer au front en Ukraine... aujourd'hui, le gouvernement russe utilise des techniques de communication qui étaient inconnues à l'époque soviétique, mais sa propagande est différente : on ne prétend pas rééduquer les personnes qui sont aujourd'hui dans ces colonies. Leur rôle est purement punitif. Et on simule une espèce de transparence, c'est à dire, par exemple, Navalny a pu communiquer avec ses proches... ce qui ne voulait absolument rien dire quant au traitement qui lui était réservé...

Emilia Koustova, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Strasbourg, explique : "On retrouve la géographie du goulag dans le système pénitentiaire contemporain dans toute sa complexité, d'une part, il y a bien sûr l'usage de la distance, des distances immenses, l'usage de cette immensité de l'espace russe pour isoler, briser, punir davantage. C'était le cas déjà à l'époque stalinienne, cela reste le cas aujourd'hui. Quand on est envoyé au-delà du cercle polaire, il y a le climat très rude, l'absence de soleil... Et quand Alexeï Navalny est resté pendant plusieurs mois dans une colonie située dans une région proche de Moscou, les conditions de détention y ont été épouvantables, et c'est probablement là que sa santé a été fragilisée par l'envoi régulier dans la cellule d'isolement.

Il est toutefois certain qu' il y a beaucoup moins de détenus dans ces colonies qu'au moment de la mort de Staline."

Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI, complète cette analyse en insistant sur l’usage de la répression : "Pour traiter de ce sujet, il s’agit de parler de la répression, de l'enfermement et de l'éloignement des minorités dissidentes, à la marge, et qui sont dans une posture de transgression vis-à-vis de la norme. Et cette norme, à l'époque soviétique comme à l'époque actuelle, était édictée à partir d'un centre du pouvoir au Kremlin, peut-être un peu plus collectif à certaines années de l'Union soviétique, mais en tout cas très centralisée au Kremlin. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Je pense surtout que ce système est vraiment réactivé par les autorités et les dirigeants russes de manière à entraîner des réactions dans la population d'analogie immédiate avec l'époque soviétique et avec le goulag. Il est même pensé en direction de ces segments de la population qui ont une culture soviétique, pas tellement pour la population des moins de 30 ans, et des moins de 40 ans, qui eux se sont éveillés à la politique en 2011, au moment des manifestations justement emmenées notamment par Alexeï Navalny, qui consistent à demander des comptes au pouvoir..."

 

Selon Luba Jurgenson, professeur de littérature russe à la Sorbonne, dans les livres d'histoire russes, "on minimise le nombre de victimes, l'ampleur du phénomène est minimisée également, c'est surtout le rôle que jouait le goulag dans l'ensemble de la vie soviétique qui est minimisé... A l'époque de Staline, il n'y avait pas besoin d'être dissident ou opposant pour aller au goulag. Il y avait une multitude de gens qui étaient inculpés pour des crimes qu'ils n'avaient pas commis, alors que, par la suite, c'était surtout la dissidence qui était visée par cet appareil pénitentiaire... l'appareil s'est vraiment durci depuis l'invasion, avec l'apparition de nouveaux dispositifs juridiques, depuis les deux derniers mandats de Poutine, avec une centaine de lois répressives qui ont été promulguées ou sorties des oubliettes."

 

Emilia Koustova rajoute : "Il faut souligner la continuité et les liens directs entre la période post stalinienne et  celle d'aujourd'hui. Je pense que Vladimir Poutine n'est pas un héritier direct de Staline, mais c'est bien un héritier fidèle, loyal à Andropov qu'il présente comme son maître, maître du KGB, en l'occurrence, et si on regarde le fonctionnement de la justice, de la police politique, des colonies pénitentiaires dans les années 50-60-70, on retrouve beaucoup de similitudes avec ce qui se passe aujourd'hui. Ce sont des façons de torturer, d'humilier, de menacer..."

 

Selon Elsa Vidal, "Vladimir Poutine est l'héritier d'une pratique guébiste, comme on le dit parfois du pouvoir, et on voit très bien que cette orientation s'est accélérée et renforcée... il y a plusieurs milliers de Russes qui ont contesté leur mobilisation dans le cadre du droit et la justice leur a donné raison pour 9000 d'entre eux... et ce sont les magistrats qui s'opposent à une instrumentalisation du droit par le pouvoir politique.

Luba Jurgenson vient compléter le tableau des colonies pénitentiaires : "Il y a l'isolement, des tortures psychologiques et physiques, c'est la marque du régime poutinien.

En 2008-2009, une militante de l'opposition avait été internée de force, pour la faire taire, dans le grand Nord, nous sommes allés la chercher avec d'autres amis, nous sommes allés l'extraire... La psychiatrie punitive n'a jamais complètement disparu. En revanche, ce n'était plus utilisé de manière régulière jusqu'aux manifestations de 2011-2012, où on a vu de nouveau des manifestants arrêtés et condamnés à des peines d'internement en hôpital psychiatrique. Le retour à ce type de dispositif répressif date déjà d'au moins dix ans...

On est dans un contexte mondial où on constate le recul de la démocratie, même en Europe, on l'a vu avec l'exemple polonais ou encore hongrois, sans parler d'autres contrées dans le monde, le régime poutinien surfe bien sûr sur cette tendance, par exemple avec une politique répressive contre les communautés LGBT.

Emilia Koutova précise : "Il y a beaucoup moins de prisonniers qu'il n'y en avait dans la période soviétique... mais il y a des dizaines voire des centaines de milliers de détenus qui se sont enrôlés d'abord chez Wagner, puis auprès du ministère de la défense russe pour aller faire la guerre en Ukraine.

La situation est bien meilleure qu'à l'époque soviétique, mais il y a les règles qui sont écrites, et puis il y a aussi la pratique, la réalité qui, elle, laisse une large place à de la torture, à des humiliations, l'isolement, etc. Cela ne se limite pas aux prisonniers politiques, il y a aussi des centaines de milliers de prisonniers ordinaires, de droit commun, qui sont victimes de ce système. Et c'est là quelque chose qui est hérité de l'époque soviétique."

"La culture de la violence de Poutine, sa vision pessimiste de la nature humaine, la répression qui s'exerçait, les changements à l'intérieur du régime poutinien et ses évolutions extrêmement dramatiques que nous connaissons aujourd'hui, ainsi que la guerre comme instrument de la puissance russe, tout cela, c'est ce qu'on n'a pas vu..." explique Elsa Vidal.

 

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/le-goulag-existe-t-il-encore-6631927

Goulag et colonies pénitentiaires...
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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 13:16
L'horreur absolue à Gaza...

Les soldats israéliens avancent dans les ruines des bombardements qui durent depuis plus de deux mois à Gaza. Selon l’ONU, 18% des structures, des maisons, des bâtiments officiels et des mosquées ont été totalement détruits.

Des destructions massives et sans doute de très nombreuses victimes.

 

Et, malheur supplémentaire, "des pluies diluviennes se sont abattues sur la bande de Gaza. Elles ont causé des inondations, notamment au camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza. À Rafah, les déplacés palestiniens, balayés par les pluies et un vent glacial, sont gagnés par le désespoir.

Sur une vidéo, on aperçoit un jeune homme qui  peine à avancer dans l'eau : dans ses bras, un cadavre enveloppé dans un linceul... quelques cris de détresse, un visage grimaçant de douleur...

Dans la bande de Gaza, la population ramasse ses morts.

Une femme est sauvée des eaux : l'ambulance n'a pas pu rejoindre l'hôpital : après des pluies diluviennes, le niveau est monté très vite et très haut.

Le camp de Jabaliya, proche de la ville de Gaza, est pris d'assaut par les intempéries, après des semaines sous les bombes. Même angoisse pour ceux qui ont été obligés de quitter leur maison pour se réfugier dans un camp de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. Balayés par les pluies et un vent glacial, les déplacés sont gagnés par le désespoir.

"Est-ce qu'on a échappé à la mort ? Non parce qu'ici, on se meurt à petit feu. Mes filles ont dormi trempées sous une tente inondée...", témoigne une jeune femme.

À la faveur d'une accalmie, tous sortent leurs vêtements et leurs couvertures pour tenter de faire sécher le peu de choses qu'ils ont emporté avec eux. Autour des tentes, les enfants creusent de dérisoires petites tranchées pour empêcher l'eau de pénétrer dans leur fragile habitat.

"Nous mourons de froid, chaque jour, il y a une nouvelle épreuve, ce n'est pas une vie. J'ai huit enfants, les huit sont malades. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller", déplore Khitam Abassi, déplacée palestinienne.

Au-dessus de leurs têtes sifflent les roquettes tirées par le Hamas vers Israël.

Et la sensation d'être partout piégé par une guerre qui n'en finit pas.

 Clarissa Ward, reporter de CNN, a pu entrer dans l’enclave sans la supervision de Tsahal, elle témoigne...
La journaliste rapporte les "horreurs épouvantables" qu’elle a constatées à Gaza, dans les rues et pendant sa visite de l’hôpital de campagne.

Concernant les dégâts matériels, "je peux honnêtement dire que je ne pense pas que nous en ayons jamais vu à cette échelle", estime-t-elle.

Bâtiments soufflés, rues dévastées, jonchées de détritus et cernées d’eaux stagnantes à cause des récentes pluies, Clarissa Ward évoque "l’horreur de la guerre moderne".

"Malgré les bombardements intenses, les gens errent dehors comme des zombies – essayant peut-être de réfléchir à leur vie, peut-être n’ayant rien d’autre à faire", décrit encore la journaliste sur CNN. Puis vient la visite de l’hôpital de campagne.

"Difficile de contenir son émotion face aux lits d’hôpitaux occupés par de jeunes enfants gravement blessés, traumatisés, et des adultes mutilés, amputés."

De plus, l’armée israélienne a annoncé, vendredi, avoir tué "par erreur" trois otages israéliens. Face à cette tragédie, la population attend des explications et des sanctions."

D'autant que ces otages ont été tués alors qu'ils sortaient désarmés d'un immeuble en tenant un drapeau blanc. Ces tirs sur les otages ont été effectués en violation des règles d'ouverture du feu. Il est interdit de tirer sur ceux qui brandissent un drapeau blanc et demandent à se rendre. 

Une folie meurtrière s'empare des soldats de Tsahal.

 

Il faut arrêter ce massacre indigne !

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-le-hamas-et-israel-des-destructions-importantes-dans-la-bande-de-gaza_6241320.html

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-le-hamas-et-israel-la-bande-de-gaza-frappee-par-des-pluies-diluviennes_6244785.html

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/international/article/gaza-clarissa-ward-reporter-de-cnn-a-pu-entrer-dans-l-enclave-sans-la-supervision-de-tsahal-elle-temoigne_227059.html

L'horreur absolue à Gaza...
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28 août 2023 1 28 /08 /août /2023 10:45
Hommage de Poutine à Prigojine : une scène digne du Parrain...

 

Le président russe a salué la contribution à la guerre en Ukraine de Prigojine, mort dans le crash d’un avion, le mercredi 23 août, tout en parlant de "ses graves erreurs", un hommage en demi-teintes.

"C'est toujours une tragédie, je voudrais souligner qu'ils ont contribué significativement à notre lutte contre le régime néonazi en Ukraine. Nous nous en souvenons, nous le savons et nous ne l'oublierons pas. Je connais Evgueni Prigojine depuis longtemps. C'était un homme au destin complexe, et il a commis de graves erreurs dans sa vie. Il a obtenu des résultats pour lui-même, et quand je lui ai demandé, pour la cause commune, ces derniers mois. C'était un homme talentueux, un businessman talentueux. Il a travaillé non seulement dans notre pays, avec des résultats, mais aussi en Afrique, en particulier dans les domaines du pétrole, du gaz, des métaux précieux et des minerais. Nous verrons bientôt ce qu'en disent les enquêteurs." a déclaré, l'air affligé, Vladimir Poutine.

 

Mais comment ne pas voir dans la mort de Prigojine une vengeance du pouvoir russe ?

Après la rébellion de Prigojine, pouvait-on imaginer un seul instant que Vladimir Poutine lui accorde son pardon ? Lui qui ne pardonne jamais la trahison...

 

Certes, Prigojine était un ami de longue date, mais le régime russe fonctionne par la terreur, un système mafieux où la violence fait la loi.

Un système qui condamne les opposants, qui les élimine, et tous les moyens sont bons... 

On se souvient d'Anna  Politkovskaïa qui a beaucoup enquêté sur la guerre de Tchétchénie, elle a été assassinée en 2006 pour ça et quand on lit ses ouvrages, on comprend l'importance qu'elle donne à cette guerre 

 Elle était connue pour sa couverture critique des campagnes du pouvoir russe en Tchétchénie. Ironie du sort Anna Polikovskaïa a été assassinée le 7 octobre, le jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine (né le 7 octobre 1952).

Troublante coïncidence !

De la même façon, Prigojine et ses comparses sont morts deux mois exactement après la tentative de putsch manqué de Prigojine.

 

Ce dimanche 27 août, la mort du patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, dont l'avion s'est écrasé mercredi 23 août en Russie, a été confirmée par une expertise génétique, a annoncé dimanche le Comité d'enquête russe.

À l'issue des "expertises génétiques moléculaires", il a été établi que les identités des dix victimes, dont les corps ont été retrouvés après le crash, "correspondent à la liste des passagers et des membres d'équipage de l'avion", parmi lesquels figurait Prigojine, a indiqué le Comité d'enquête dans un communiqué.

 

Et bien sûr, le pouvoir russe se défend de toute implication dans la mort de Prigojine.

Saura-t-on un jour ce qui s'est réellement passé ?

C'est peu probable dans un pays opaque comme la Russie... c'est le règne de la mafia, de l'omerta...

C'est la loi du silence qui s'impose par la peur, la crainte de représailles...

 

Et pendant ce temps, des hommes, des femmes, des enfants meurent sous les bombes, pour le bon plaisir de dirigeants dont la soif de pouvoir est insatiable.

 

 

 

https://www.marianne.net/monde/on-fait-mine-de-sembrasser-avant-lexecution-en-russie-la-mort-de-prigojine-enflamme-les-reseaux-sociaux

 

 

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16 août 2023 3 16 /08 /août /2023 10:06
Cherbourg : un violeur récidiviste coupable d'actes de tortures et de barbarie...

 

Une jeune femme violée, torturée, victime d'actes de barbarie à Cherbourg : et c'est un violeur récidiviste qui l'a agressée.

Le suspect, âgé seulement de 18 ans, a déjà un lourd passé judiciaire : 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires !

 

Parmi ces antécédents judiciaires, Oumar N. est connu pour un viol sur mineur en 2019 au sein d'un internat socio-éducatif médicalisé. En 2022, il aurait également tenté d'agresser sexuellement sa petite sœur de 12 ans, selon les dires rapportés par une source policière.

 Convoqué à une expertise psychiatrique dans le cadre de cette affaire, le jeune homme ne s'y serait pas rendu.

 

Et cet individu récidiviste était en liberté ? Comment fonctionne notre justice ? Un individu si dangereux est laissé libre, sans aucune surveillance, sans aucun contrôle.

 

Une jeune femme se retrouve désormais entre la vie et la mort, après avoir subi des actes de tortures inimaginables.

 

"A la suite des faits d’une grande violence survenus à son domicile, la victime avait été immédiatement hospitalisée et "son pronostic vital était engagé", avait indiqué vendredi le procureur de la République de Cherbourg, Pierre-Yves Marot. Interrogé sur l’état de santé de la victime après ces faits survenus le 4 août, le parquet de Coutances n’était pas en mesure samedi de donner de nouvelles de la jeune femme.

 

Dénudée et en état de choc, la victime, cette jeune cherbourgeoise de 29 ans a expliqué aux forces de l’ordre qu’elle venait d’être frappée et violée. Son témoignage est glaçant. Elle avait précisé aux enquêteurs avoir été agressée par un homme "qu’elle avait déjà vu mais qu’elle ne connaissait pas". Le Figaro rapporte que l’agresseur s’était introduit à son domicile pour la frapper à de multiples reprises, au visage et sur le corps, avant de la violer plusieurs fois, notamment avec un manche à balai.

 

A son arrivée à l’hôpital Pasteur, la jeune femme a été plongée dans un coma artificiel et admise au bloc opératoire. Plusieurs heures de chirurgie s’en sont suivies. Violée avec un manche de balai, la jeune femme a eu le colon, l’intestin grêle, le péritoine, le diaphragme et le pneumothorax perforés. Elle présentait également des fractures sur les côtes. Face à la brutalité de ses blessures, certains membres du personnel ont fondu en larmes. Selon les informations de France Bleu, une cellule psychologique a été ouverte pour les professionnels de santé qui en ressentent le besoin."

 

Des actes de barbarie ignobles : comment un homme peut-il faire subir de telles tortures à une femme ? 

 

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/societe/cherbourg-le-lourd-passe-judiciaire-de-l-homme-mis-en-examen-pour-viol-et-actes-de-barbarie-14-08-2023-2531566_23.php

 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/un-jeune-de-18-ans-mis-en-examen-pour-viol-avec-actes-de-barbarie-sur-une-femme-dans-la-manche-20230813_Z7723V4X75AVTCG62TRPZXYNQ4/

 

 

 

Cherbourg : un violeur récidiviste coupable d'actes de tortures et de barbarie...
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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 12:04
"L'école ! s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"

 

Des exactions dans de nombreuses villes de France, après la mort d'un jeune de 17 ans tué par la police : des incendies, des pillages de magasins, des voitures et des bâtiments brûlés... des scènes de guérillas dans des centres villes notamment à Marseille.

La révolte est prétexte à des pillages, des vols : des jeunes après avoir brisé les vitres de magasins se servent et emportent toutes sortes de marchandises : bijoux, vêtements, matériel informatique, et même des armes...

Des exactions inadmissibles, du vandalisme qui peut toucher les gens les plus modestes.

 

"Une femme à Villeurbanne a tenté d'interpeller un groupe de jeunes qui s'apprêtaient à s'attaquer à une école.

Avec ces mots résonnant comme un cri d'émotion, de désespoir et de lucidité : "Pas l'école, s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"

Villeurbanne, jeudi soir, à 22 heures 45, des feux se multiplient depuis le début de soirée quand une bande d'une vingtaine d'individus décident de s'attaquer à une école maternelle.   

Une femme seule intervient : "L'école ! s'il vous plaît ! pas l'école ! Ne touchez pas à l'école",  hurle-t-elle dans la nuit.       

Un courage qui impressionne et qui a permis de limiter les dégâts, même si le lendemain l'établissement a dû rester fermé, le temps des relevés de police scientifique, sous le regard de parents et enseignants choqués.

"ça fait très mal au coeur, c'est l'incompréhension..." dit une mère d'élève.

"On a l'impression qu'on a touché à un sanctuaire, une école, ça devrait rester neutre", déclare la directrice de l'établissement.

 

Un sentiment partagé par celle qui est intervenue lors de cette soirée, une habitante assez connue dans le quartier. Elle a accepté de raconter aux journalistes ce qui s'est passé.

"Je vois qu'avec des coups de pieds, ils forcent la porte de l'école et là mon sang n'a fait qu'un tour, voilà, pour moi, on n'attaque pas une école. Voilà, j'ai foncé, j'ai essayé de les raisonner, je les ai suppliés de ne pas toucher à l'école... ils ne m'ont pas écoutée, ils sont entrés, ils ont dévalisé, ils ont pris tout ce qu'ils trouvaient sous leurs mains, écrans, ordinateurs..."

 

Rapidement, le ton monte encore d'un cran : "J'ai continué de les supplier, il y a un jeune qui a dirigé un mortier vers moi, et je n'y croyais pas... je ne pensais pas qu'il passerait à l'acte. Et au moment où je sentais que ça allait partir, un jeune à côté de lui a donné un coup vers le haut dans le mortier, le mortier est parti en l'air. Et il lui a dit : "Non, tu ne la touches pas." 

"J'ai senti que les jeunes étaient interloqués de me voir intervenir, ils ne s'y attendaient pas. Je n'arrive pas à comprendre toute cette haine que j'ai ressentie. Je sais que ça existe, mais je ne l'avais jamais vécue comme ça. Ils transpiraient de haine.

Pour moi, attaquer une école c'est un crime."

 

Déterminée, cette habitante de Villeurbanne, finalement rejointe par d'autres adultes, a sauvé l'école.

Les policiers très sollicités ne sont arrivés que dix à quinze minutes plus tard."

 

Des forces de l'ordre dépassées par les saccages qui se sont multipliés un peu partout en France : faute d'effectifs, de moyens... 

Trop de laxisme aussi dans de nombreux domaines : écoles, banlieues, trafics de drogue qui se répandent...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre/violences-apres-la-mort-de-nahel-une-habitante-sauve-une-ecole-a-villeurbanne_5922770.html

 

 

 

"L'école ! s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"
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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 10:59
Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...

 

On connaît bien désormais le chef du groupe Wagner : Evgueni Prigojine dont les messages et les images dans les médias foisonnent, on sait en revanche peu de choses sur son stratège : Dmitri Outkine...

"Des journalistes ont enquêté sur lui : c'est lui, cet ex lieutenant colonel ancien des forces spéciales, bientôt 53 ans, très grand, chauve, qui a soufflé le nom de Wagner à l'oreille de Prigojine.

Pourquoi ? Parce que c'était son propre surnom de guerre et parce qu'il admire le troisième Reich : il a d'ailleurs plusieurs tatouages nazis sur lui, un emblème SS, des aigles, notamment...

L'homme est fasciné par la violence, mais en même temps il est très discret.

Contrairement à son chef Prigojine, on ne l'entend jamais, on trouve très peu d'images de lui.

Une journaliste qui a enquêté sur Wagner témoigne  : "Il voyage toujours dans des avions russes mais on a du mal à savoir où ils sont. Quand on arrive à avoir des renseignements sur ses horaires d'arrivée, on n'arrive pas à avoir de photo de lui.

On nous a envoyé une pseudo photo de lui à l'inauguration d'une statue à Bangui.

Presque impossible d'être certain que ce soit vraiment lui. Il a toujours un peu le visage caché, une casquette. Pourtant, il a un visage fort..."

 

Un visage fort qui inspire la crainte...

Et cette crainte, il la cultive depuis longtemps, notamment depuis sa première campagne en Syrie : il crée là sa propre milice de mercenaires qu'il met au service de Bachar El Assad, pour sécuriser les champs de pétrole syriens.

Très vite, le groupe d'Outkine s'impose avec des méthodes d'une extrême cruauté.

Le groupe d'Outkine a pendu, brûlé un homme, un déserteur, un Syrien : des coups de pelle donnés sur le corps, on découpe un corps, je ne sais pas comment un être humain peut arriver à faire ça.

Cette violence extrême, il la cultive donc en Syrie, en s'inspirant des méthodes de Daech.

Dmitri Outkine reprend en fait le modèle de son ennemi djihadiste pour dominer les autres groupes et imposer sa marque.

Et c'est plus tard qu'il va devenir un chef consacré chez Wagner, sur un autre terrain de guerre plus proche de la Russie.

Dans le Donbass, il était à la tête de 300 hommes : on a vu à travers des documents internes que c'est lui qui a mené des coups de feu assez emblématiques notamment dans les aéroports. Une fois qu'il a lancé toutes ces attaques et une fois qu'il a commencé à prendre de l'importance dans le Donbass, on lui a demandé de se mettre sous la coupe de Prigojine.

Et c'est avec Wagner, cette fois, qu'il mènera ses combats, une nouvelle fois, en Syrie où il aide l'armée russe et syrienne à reprendre Palmyre, puis maintenant en Ukraine.

On reparle de lui en novembre dernier avec une vidéo de propagande qui est diffusée sur internet.

C'est une scène atroce : un ancien combattant de Wagner qui avait été fait prisonnier par les troupes ukrainiennes a été renvoyé, repris par ses camarades, attaché, la tête scotchée contre un mur et finalement abattu à coups de masse.

C'est là un acte qu'on voyait davantage du côté des islamistes.

Et c'est par l'image que le groupe va marquer les esprits : une autre vidéo simule l'envoi de cette masse au Parlement européen, le jour où les députés votent pour aggraver les sanctions.

Outkine figure sur la liste des sanctions économiques de l'Union Européenne..."

 

On le voit : un personnage dangereux, inquiétant, prêt à tout pour susciter la terreur... un admirateur du régime nazi, récompensé pour ses "faits d'armes" par le président russe Vladimir Poutine qui lui a remis quatre Ordres du courage. Surprenant de la part d'un homme qui, rappelons-le, prétend vouloir "dénazifier l'Ukraine." !

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-vendredi-19-mai-2023-5347644

 

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/enquete-guerre-en-ukraine-dmitry-utkin-le-tortionnaire-de-wagner_5831285.html

 

 

 

 

Dmitri Outkine, admirateur du troisième Reich...
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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 10:49
Homophobie : les mentalités n'évoluent guère...

 

Je me souviens d'une scène à laquelle j'ai assisté quand j'étais en classe de seconde : un homosexuel moqué, maltraité, traîné par ses camarades au milieu d'insultes.

J'en ai gardé une impression de malaise : comment peut-on ainsi mépriser un camarade, l'agonir d'injures, le tourner en dérision ?

Comment peut-on juger quelqu'un sur son orientation sexuelle ?

Hélas l'homophobie est encore très répandue : les mentalités n'évoluent guère, malgré quelques progrès...

 

"Plus de 40 ans déjà que l'homosexualité n'est plus un délit en France mais aucune loi ne pourra changer les mentalités. 

Alors que nous célébrons aujourd'hui la journée mondiale de la lutte contre l'homophobie, des chiffres viennent le démontrer : plus 28% d'agressions homophobes l'an dernier. Violences courantes, gratuites et parfois dramatiques, avec ce témoignage : 

Il porte en lui encore les séquelles de son agression : plus d'un mois après, Samuel a toujours du mal à marcher.

Cette nuit là, à la sortie d'une boîte de nuit, il dit avoir été violemment pris à partie par deux hommes en raison de son homosexualité...

"J'entendais : sale gay, sale gay, des insultes homophobes et au bout d'un moment, je me défends et une altercation se produit, on nous sépare... et à un moment,  le mec prend sa voiture..."

Le véhicule le percute alors à grande vitesse : avec 13 jours d'ITT, une commotion cérébrale et quelques contusions, Samuel a eu finalement de la chance. Le plus dur aujourd'hui, c'est de s'en remettre...

 

Una agression à caractère homophobe pour son avocat... le prouver lors du procès  est essentiel mais souvent compliqué, selon lui.

"C'est finalement souvent parole contre parole : là on est dans un cadre avec beaucoup de monde, des témoins, mais ce n'est pas souvent le cas. Souvent cela se passe plus dans l'intimité, en face à face."

 

Ces agressions physiques envers les personnes LGBT sont de plus en plus nombreuses : 184 cas recensés en 2022, soit un cas tous les deux jours, un chiffre en hausse de 28% en un an.

Mais toutes les victimes ne témoignent pas.

 

"C'est probablement une sous estimation, ce n'est pas évident de dire : je suis une victime, c'est un peu mal connoté même s'il n'y a aucune honte à ça.

Même si la majorité des agressions se font dans des lieux publics, plus de 30% d'entre elles se passent dans le cadre intime de la famille ou du voisinage." déclare un représentant de SOS homophobie.

 

L'homophobie a encore, hélas, la vie dure : des préjugés d'un autre temps l' accompagnent... 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/societe/homophobie/violences-les-agressions-a-caractere-homophobe-en-forte-hausse-en-2022_5828180.html

 

 

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