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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 12:16
Sommes-nous encore humains ?

 

"Oui, on peut parler de notre indifférence, notre apathie, notre accoutumance à l'enfer que vivent les migrants, les réfugiés, les exilés : ces gens qui sont souvent résumés à des chiffres, des statistiques sur leurs pays d'origine, dans les médias...

 

Derrière ces chiffres, il y a des êtres humains, des femmes, des hommes, des enfants qui vivent des histoires tragiques.

Des histoires comme celle de Maryam, une femme kurde de 24 ans : elle a tout quitté pour rejoindre son mari installé en Angleterre, ils devaient y ouvrir un salon de coiffure... il y a l'histoire de Kasalamate et de ses 3 enfants : il y a un mois, ils ont quitté l'Irak pour l'Europe, ils voulaient y faire leurs études. Le père était d'accord, ils ont embarqué dans un bateau pneumatique et ont tenté de traverser la Manche.

"Mon seul but, c'était qu'ils soient heureux", déclare le père. Ils faisaient partie des 27 personnes disparues au large de Calais, le 24 novembre dernier.

 

Des murs sont construits par l'Europe pour repousser les exilés : en Pologne, en Espagne, en Hongrie ou encore en Grèce, en 20 ans ce sont plus de 1000 kilomètres de murs qui ont été construits le long des frontières européennes.

Le mois dernier, 12 pays européens réclamaient des fonds pour l'édification de murs anti-migrants.

 

On assiste à l'exil de milliers de personnes auxquels les dirigeants de l'Europe opposent des frontières.

Que faut-il pour mettre fin à l'indifférence ?"

 

Le journaliste Éric Fottorino pousse un cri du cœur et pose son regard sur des inégalités qui conduisent au pire. Le journaliste et romancier publie un texte à la fois subversif et dérangeant pour réveiller les consciences face au drame des migrants disparus dans la Manche ou en Méditerranée. 

"Eric Fottorino publie une nouvelle intitulée La pêche du jour : un dialogue entre deux personnages... on est devant l'étal d'un pêcheur, sauf qu'on n'y achète pas du cabillaud, de la sole ou du saumon mais du Malien, de l'Erythréen, de l'Afghan.

 

"Notre indifférence est presque pornographique, c'est tellement choquant, ce à quoi on est en train de s'habituer", déclare Eric Fottorino.

"Il faut des mots et des mises en scène de ces mots différents... ce texte a été lu la semaine dernière à Turin, en Italie.

Mario Calabresi l'ancien patron de la Republica m'a dit : "Mais est-ce que nous ne pensez pas que les mots sont usés pour parler de tout ça."

Réponse de Fottorino : "Oui, bien sûr, ils sont usés, mais le crime de silence est le pire, et aujourd'hui plus on parle, plus on a l'impression qu'on entretient le silence : il y a des mots qui sont tellement devenus banalisés, avec les images que c'est comme si on n'avait rien dit...

 

Ce que j'ai voulu faire, c'est de mettre en scène deux personnages dont on ne sait pas trop qui ils sont mais on comprend que l'un et l'autre sont les deux faces du même visage.

Il y a donc ce pêcheur, le vendeur de migrants et puis il y a cet homme qui pose des questions un peu naïves, qui est un peu choqué mais pas totalement non plus... on est un peu tout ça à la fois..."

"C'est ça, en fait, si vous voulez, on laisse faire, on laisse faire les états, nous les citoyens : aujourd'hui, la politique, c'est une politique de non accueil.

A un moment donné le pêcheur dit : "Il y a des mots qui puent, non, vous ne croyez pas ?" -"Oui quels mots ?" -"Eh bien, le mot accueil, le mot solidarité, le mot chaleur."

 

Effectivement, il y a des mots qu'on a exilés. On a tous notre part de responsabilité parce qu'on accepte que la mer fasse le boulot. On se focalise sur les passeurs. Mais pourquoi il y a des passeurs ? Parce qu'on rend les choses infranchissables. C'est comme la prohibition : quand on a prohibé l'alcool aux Etats-Unis, il y avait des trafiquants, et des maffias.

 

On assiste à un naufrage de la civilisation.

Le pêcheur dit : "Je suis un croque-mort respectable et sans haine, le fossoyeur de vos lâchetés à tous."

 

Une expression est utilisée par les institutions européennes : on parle de "paquet migratoire". On a l'impression d'oublier qu'il s'agit de vies, d'hommes, de femmes, d'enfants. Souvent, ils ne savent pas nager, certains n'ont jamais vu la mer.

On accepte que leur sort en soit remis à cette espèce d'aléas nocturnes et maritimes, et il y a une sorte d'impunité générale qui fait que les chiffres s'ajoutent, mais qu'après tout, ça ne fait plus rien.

Jusqu'où on va être indifférent ? On a même créé un crime de solidarité.

Qui sommes-nous pour pouvoir accepter ça ?

Nos sociétés se radicalisent à mesure que les inégalités deviennent intolérables.

Ces réfugiés, c'est la pointe avancée de ce qui va nous arriver au XXIème siècle : les réfugiés climatiques, les réfugiés des guerres, des radicalismes religieux.

Une civilisation est très mal partie, quand elle dit : "La mer les emportera."

Telle est la mise en garde d'Eric Fottorino : il est vrai que les drames et les naufrages se succèdent en Méditerranée, des hommes, des femmes, des enfants perdent la vie sur des embarcations de fortune, pour échapper à la guerre, à la misère, au désarroi. Et il est vrai que l'on n'en parle presque pas.

L'année 2021 a été particulièrement meurtrière pour les migrants : 1300 morts en mer.

 

Sources :

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-2/2947731-emission-du-mercredi-15-decembre-2021.html

 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-du-dimanche-19-decembre-2021

 

 

Sommes-nous encore humains ?
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28 mai 2018 1 28 /05 /mai /2018 12:49
Sauveur d'enfant...

 

 

 

Un jeune immigré Malien est parvenu à sauver un enfant suspendu dans le vide : il n'a pas hésité à escalader un immeuble à mains nues pour secourir cet enfant.

Beau geste de solidarité !

Il s'appelle Mamoudou Gassama, il est sans papier, originaire du Mali.

Alors que, face à la crise des migrants, nous avons inventé le "délit de solidarité", quelle belle leçon de courage nous donne ce Malien ! Quelle belle leçon d'humanité !

 

Les faits se sont déroulés dans le XVIIIème arrondissement de Paris : en 30 secondes, à peine, le jeune homme a escaladé un immeuble jusqu'au quatrième étage.

Les images tournées par des passants montrent la rapidité et la facilité avec lesquelles il accomplit cet exploit.

Nul doute que ce Malien a dû traverser bien des épreuves avant d'arriver en France : on voit dans la vidéo sa détermination, son assurance.

 

Il a été applaudi par les passants dans la rue.

Tout le monde salue l'héroïsme du jeune homme, qui, lui, présente son geste comme naturel, évident : il a vu un très jeune enfant en difficulté, il lui a porté secours.

Ce jeune Africain, aguerri face aux épreuves de la vie, force l'admiration : il nous émeut par sa simplicité, son audace, son courage.

 

Alors que nos sociétés sont de plus en plus individualistes, alors que les gens s'ignorent, ne connaissent plus leurs voisins, ce jeune homme venu d'ailleurs nous montre qu'il faut revenir à d'autres valeurs.

Nos écrans multiples, ordinateurs, téléphones, tablettes nous enferment dans des prisons d'indifférence.

Les autres n'existent plus, l'égoïsme triomphe...

 

Nous ne sommes pas même capables d'accueillir les migrants dans la dignité, les SDF sont de plus en plus nombreux, exclus de la société, du monde du travail, ils vivent dans une marginalité intolérable.

 

Les puissants de ce monde, les politiques eux-mêmes, dans leur tour d'ivoire, refusent de voir les difficultés des plus humbles.

L'égoïsme des riches, leur indifférence face à la misère, notre propre égoïsme contrastent avec la générosité de ce jeune migrant.

 

 

 

 

 

Sauveur d'enfant...
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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 07:48
Et on inventa le délit de solidarité...

 

 

 

Notre monde sombre dans la folie : face à la crise des migrants, voilà qu'on invente le "délit de solidarité".

La solidarité, le soutien aux faibles, aux gens démunis devient un délit... La solidarité à l'égard des migrants peut être punie par la loi...

 

Et voilà que les valeurs s'inversent ! Et pourquoi pas bientôt un délit d'humanité ?

Nous ne savons plus gérer les problèmes qui se posent à nous : au lieu de penser le monde en termes de partages, nous ne le percevons qu'en termes de divisions et de fractures.

Et les fractures sont partout dans nos sociétés...

Comme le montre le philosophe Yves Michaud, les fractures au sein des démocraties se sont multipliées : riches et pauvres, fonctionnaires et précaires, jeunes et vieux, gens éduqués et gens non éduqués, croyants tolérants et musulmans opposés aux valeurs de la République.

Ces divisions permanentes font que les valeurs communes s'effondrent et se perdent...

 

N'est-ce pas le cas pour la crise des migrants ?

Face aux migrants, c'est la peur qui domine et qui l'emporte...

Et cette peur se nourrit à juste titre d'une "sécession d'une grande partie de la communauté française musulmane qui fait passer ses exigences religieuses avant les principes républicains..."

 

Il importe donc de ressouder une communauté autour de ces principes républicains : "liberté, égalité, fraternité..."

Et ceux qui ne veulent pas se plier aux lois de la République doivent en être exclus, et déchus.

 

La solidarité fait partie de ces principes républicains : nous nous devons d'accueillir des migrants à condition que ces migrants se plient à nos lois, et se conforment à nos coutumes.

Nous ne pouvons tolérer de manquements aux lois de la République, d'autant plus lorsque celle-ci accueille des migrants et leur apporte un soutien et une aide.

 

Mais, on ne peut pas ne pas porter secours à des migrants, des mineurs, de jeunes adultes en grande difficulté : c'est un devoir d'humanité élémentaire.


Depuis le début de l'année, près de 1 500 réfugiés sont arrivés dans le Briançonnais en provenance d’Italie, en passant par les cols aux alentours. Plus de la moitié sont des mineurs. 

Ces migrants africains souffrent de gelures, d'hypothermie, de lésions, il y a même eu des amputations. 

Ils n'ont rien à manger, rien à boire, ils ne sont pas équipés pour affronter le froid.

 

Des habitants de la région se mobilisent pour essayer de les sauver : après la Méditerranée, c'est la montagne qui anéantit encore des vies humaines.

Délit ou devoir de solidarité ? 

Face à la détresse humaine, le devoir de solidarité s'impose : chacun de nous doit en prendre conscience... c'est aussi un devoir d'humanité...

 

 

 

La réalité des migrants : 

https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

 

 

 

 

 

 

Et on inventa le délit de solidarité...
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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 11:48
Quand les crises se multiplient...

 


Crises de la dette, des migrants, de la démocratie, de l'Europe, du monde ! Les crises n'en finissent pas de se multiplier, en ce début du XXI ème siècle : on nous avait promis monts et merveilles pour l'avénement de cette nouvelle ère, mais on découvre la triste réalité d'une accumulation de crises...

Finie la civilisation des loisirs, fini le plein emploi, finie la sécurité de l'emploi !

C'est le règne de l'argent qui se profile et s'amplifie de jour en jour... D'où nous vient la crise en Europe ? Nul ne peut l'ignorer : c'est une crise financière qui a pour origine la faillite du système économique américain.

Si des réfugiés fuient leurs pays en guerre, c'est aussi parce que ces conflits ont été alimentés, afin de favoriser le commerce des armes de plus en plus florissant.

Dans le domaine de la santé, les laboratoires lancent sur le marché des médicaments dont l'efficacité est contestée, dont les effets sont, parfois, terrifiants : on a tous entendu parler du scandale du Médiator et  celui du Crestor ne va pas tarder à éclater. Là, encore, le profit, l'appât du gain sont responsables de ces dérives et l'être humain est sacrifié sur l'autel de la finance !


La sécurité sociale est, aussi en crise, car les laboratoires, avides d'argent, lancent imprudemment sur le marché des médicaments de plus en plus chers, et parfois même délétères puisqu'ils vont conduire le patient à subir d'autres pathologies, et à prendre d'autres médicaments, un cycle infernal terrible.

La pollution qui gangrène la terre est le résultat d'abus, d'excès, de démesure dans l'agriculture. L'objectif est de gagner de plus en plus d'argent, grâce à des fermes géantes...

L'Europe est dominée par les banquiers et le monde de la finance : la dette de certains pays a généré des gains considérables... Des agioteurs se sont enrichis de manière scandaleuse sur cette dette.


La démocratie est, elle-même, bafouée, désavouée, dans de nombreux pays, car les citoyens doivent subir des décisions souvent iniques, la situation en Grèce est, désormais, préoccupante, car les grecs sont soumis à des mesures drastiques d'austérité : certains peinent à survivre et se retrouvent sans ressources.

Et même si des erreurs ont été commises dans la gestion de ce pays, les grecs se retrouvent dans une impasse : le règne des banquiers s'impose, en Grèce et ailleurs, c'est l'argent qui est roi...

Des migrants, des réfugiés, venus de Syrie, d'Afrique, du Moyen orient, lancés sur les routes, se retrouvent dans une situation désastreuse, après avoir fui la guerre et la misère.... 

Attardons-nous sur le sens originel du mot "crise"... Ce terme, venu du grec, "krisis", désigne, au départ, un choix, il est issu d'un verbe grec "krino", "distinguer, choisir, décider". Secondairement , le mot "krisis" a pris le sens d'un "dissentiment, une contestation ou une phase décisive d'une maladie".

Paradoxalement, les crises viennent justement du fait que nous ne décidons plus, la démocratie étant confisquée par des financiers, des gens riches qui ne rêvent que de s'enrichir un peu plus...

Nous n'avons plus véritablement le choix de décider de notre avenir : même si nous votons, les hommes et les femmes politiques sont inspirés par ces grands financiers qui nous gouvernent.

Le règne des lobbies, des "argentiers" se fait de plus en plus pesant : ce sont eux qui dirigent le monde, et ce sont eux qui sont responsables des crises que nous connaissons...



 

 

 

 

Quand les crises se multiplient...
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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 15:02
La force de l'image...

 

 


Oui, l'image a, parfois, plus de poids et de force que les mots, ou les beaux discours. L'image a, d'abord, une valeur universelle : comprise par tous, elle parle à tout le monde, elle a un impact indéniable, et elle peut mener à des prises de conscience.

L'image nous aide, aussi, à comprendre l'essentiel, elle comporte une charge émotive très forte.

La photo de ce petit Syrien Aylan noyé, échoué sur une plage turque a fait le tour du monde : tout le monde a perçu, à travers cette image, l'urgence de la situation et toute la détresse humaine des réfugiés de Syrie...

Un symbole de la misère, du désarroi, des dangers que subissent ces migrants lancés en Méditerranée, à la recherche d'une nouvelle patrie.

A travers cette photo, on perçoit la fragilité, l'innocence de ceux qui sont frappés, des enfants, des femmes, des êtres affaiblis, sans défense, des gens déjà meurtris par la guerre.

Oui, il faut oser regarder cette photo en face, même si elle choque et dérange nos consciences.

La réalité est là, sous nos yeux, terrible, atroce... pourquoi refuserions nous d'être confrontés à cette réalité : celle d'un enfant sacrifié, au nom de l'indifférence humaine ?

Faut-il nous voiler la face, faut-il détourner pudiquement le regard ? Ce serait une lâcheté de plus, un refus de voir la réalité dans toute son horreur.
D'ailleurs, un peu partout, dans le monde, les gens ont réagi devant ce drame : des actions de solidarité ont vu le jour, en France, en Espagne, en Allemagne...

Cette photo a mobilisé les esprits, elle a suscité de nombreuses réactions, elle a, plus que des mots, montré l'urgence de la situation.

Oui, cette image dérange. Comment pourrait-on admettre une telle image ? Elle est un condensé de notre inhumanité, elle nous renvoie à une forme d'inconscience, devant des réalités dont on parle depuis des mois.

Certains voient dans cette photo, un "scoop", une forme "d'instrumentalisation" de l'information ! Mais enfin, des centaines d'enfants meurent, dans ces naufrages en Méditerranée : comment peut-on parler de manipulation ?
Cette photo nous dit que le sort de ces réfugiés est inacceptable, elle nous parle d'une sorte d'indifférence qui est la nôtre, face au destin de ces migrants.

Et cette situation perdure depuis des mois, avec des naufrages successifs, des milliers de victimes.

La force de l'image est indéniable : certaines photos sont fabriquées, retouchées, mais cette image n'est que le reflet d'une terrible réalité. Nous ne pouvons l'occulter, et nous devons trouver des solutions d'urgence pour aider et secourir des gens qui souffrent.

La mort reste un sujet tabou dans nos sociétés, nous refusons de la voir en face, et, encore plus s'il s'agit d'un enfant, mais si cette photo dérange, elle a, aussi, cet objectif : troubler nos consciences, et nous inciter à l'action.

 

Face à cette photo, nous devons nous montrer solidaires : cette image comporte une forte dimension symbolique à laquelle on ne peut rester insensible...

 

 

 

 

 

 

La force de l'image...
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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 14:27
La mort d'un enfant : le choc d'une image...

 

 

 

Enfin, une prise de conscience ! Il a fallu une image d'un enfant syrien mort sur une plage, pour que les hommes politiques prennent conscience du drame qui se noue, tous les jours en Méditerranée.

Il faut souhaiter que ce réveil des consciences soit suivi d'effets et de mesures efficaces pour qu'enfin des solutions humanitaires soient mises en oeuvre.

 Une image qui choque, qui bouleverse, une image qui traduit toute la détresse de ces gens qui fuient, en hâte, leur pays en guerre.

Refuser l'afflux des migrants ! C'est ce que certains clament haut et fort, parlant d'envahisseurs, répandant la peur et la haine, alors que, tous les jours, des hommes, des femmes, des enfants risquent leur vie pour échapper à la misère et à la guerre.

Xénophobie, racisme, intolérance, haine se mettent en place pour dénoncer une "invasion" ! 

Comme, autefois, on stigmatisait les italiens, les espagnols, les portugais qui "colonisaient" la France, on se met à haïr les syriens qui n'ont qu'un seul tort : fuir la guerre et ses massacres, essayer de survivre...

La mort d'un enfant, échoué sur une plage, la détresse d'un père qui a tout perdu, femme, enfants, nous font, encore, percevoir toute l'horreur de cette tragédie qui engloutit des gens, depuis des mois en Méditerranée.

Des milliers de victimes, depuis des mois... mais certains crient, encore, leur peur, leur haine pour ces gens sacrifiés. 

Depuis des mois, des êtres humains errent en Méditerranée pour essayer de fuir des combats atroces qui mettent à feu et à sang leur pays, et certains se permettent encore de déverser un torrent de haine contre ces immigrés.

Quand des enfants meurent noyés, la compassion et le respect s'imposent.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président de la république François Hollande ont souligné, dans une déclaration commune, l'urgence de la situation : chaque pays doit accueillir un quota de migrants, en fonction de ses possibilités.

Certaines familles allemandes reçoivent, déjà, ces immigrés syriens et les soutiennent moralement et financièrement.
Un bel exemple de solidarité qu'il faudrait imiter, chaque fois que cela est possible, dans tous les pays européens.

Une seule image, celle d'un enfant mort, isolé sur une plage turque, celle d'un enfant fauché par la misère, l'angoisse nous montre un monde déshumanisé, perdu, qui oublie l'essentiel, qui ne perçoit plus sa propre indignité, qui renonce à toute humanité.

Face à notre égoïsme forcené, face à notre indifférence devant le sort de pauvres gens, il est temps de réagir, de dénoncer l'attentisme de certains, leur mépris de la vie humaine.

Des hommes, des femmes, des enfants meurent, tous les jours, dans une indifférence généralisée.

Face à la xénophobie, au rejet, il serait temps de redevenir des êtres humains prêts au partage et à la solidarité, des mots que beaucoup semblent avoir oubliés.

 

 

 

 

 

 

La mort d'un enfant : le choc d'une image...
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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 16:54
Et nous fermons les yeux...

 



Neuf cents morts en trois mois, en Méditerranée : de nombreux migrants, venus de Libye, périssent, tous les jours, en mer, dans des conditions indignes...


Et nous fermons pudiquement les yeux... Pourtant, des gens meurent, des hommes, des femmes, des enfants, des familles entières sont, parfois, décimées.

Ces victimes valent-elles moins que d'autres ? De pauvres gens miséreux, meurtris, rançonnés sont jetés en pâture, sur la mer... Quel est, donc, leur crime ?


Vivre dans un pays, où règnent la guerre, la misère ? Vivre dans un pays, où des islamistes se sont emparés du pouvoir et les terrorisent ?

Peut-être ces migrants sont-ils lancés, sur la mer, par ces djihadistes eux-mêmes qui rêvent de créer des déséquilibres en Europe ?


Peut-être est-ce une stratégie de conquêtes ? Peut-être verra-t-on, bientôt, des djihadistes s'infiltrer parmi ces migrants, pour semer la terreur, un peu partout, en Europe ?

Et nous fermons les yeux, en laissant l'Italie seule, face à cette tragédie sans fin, à ce fléau d'une immigration massive, dans un pays soumis à la crise...

Nous fermons les yeux, comme certains ont pu le faire, devant les horreurs nazies, lors de la seconde guerre mondiale, l'horreur des camps et des déportations...

Sans doute faudrait-il trouver des solutions urgentes, pour empêcher que ces tragédies se reproduisent.

Onze mille migrants sont arrivés en Italie, depuis seulement une semaine !

Comment éponger un tel afflux de gens dans la misère ? Comment résoudre ce douloureux problème ?

Certains proposent de mettre en place un blocus des côtes Libyennes, un barrage devant la Libye, pour arrêter les migrants et pour empêcher les djihadistes de continuer à les jeter à la mer, par bateaux entiers. 

L'Europe devrait se mobiliser, en ce sens, apporter un soutien à l'Italie qui se retrouve confronté à un problème, sans précédent.


Dans la mesure où les naufrages se multiplient, où des gens sont sacrifiés, cette solution paraît envisageable, afin d'éviter de nouveaux drames en Méditerranée.

Dans tous les cas, l'Europe ne pourra pas éponger cette immigration massive : il convient de soutenir les pays en difficulté, de lutter contre le groupe Daesh, là où c'est possible... 

L'Italie réclame davantage de moyens. "L'UE est la plus grande superpuissance économique de notre époque et il n'est pas possible qu'elle ne consacre que trois millions d'euros par mois à l'aide aux migrants", a, ainsi, déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni. 


Il est temps d'ouvrir les yeux, il est temps que l'Europe se mobilise vraiment, face à un problème qui prend une ampleur catastrophique...

 

Certains parlent d'un véritable crime contre l'humanité : quand on laisse mourir des populations sans défense, on peut, effectivement, penser que l'Europe n'a pas pris la mesure de ce problème : il faut que cessent ces horreurs... 


 

 

 

Et nous fermons les yeux...
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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 17:32
400 migrants disparus en mer et on n'en parle presque pas...

 


Les drames et les naufrages se succèdent en Méditerranée, des hommes, des femmes, des enfants perdent la vie sur des embarcations de fortune, pour échapper à la guerre, à la misère, au désarroi.


C'est devenu une litanie sans fin : toujours plus de victimes, toujours plus d'injustices et de malheurs.


Le drame qui s'est produit au large des côtes italiennes de Sicile et de Calabre est comparable à celui de Lampedusa en octobre 2013. 400 migrants auraient disparu dans le naufrage d’une embarcation de fortune, dimanche 12 avril, selon 150 survivants de ce drame.

On finit par ne plus voir, ne plus entendre, ne plus comprendre la folie de ce monde, fracturé à l'extrême, où des populations n'ont qu'une seule perspective : fuir leur pays, fuir la guerre, l'oppression, le fanatisme aveugle.

Le problème semble ne jamais devoir trouver de solutions : la misère de ces migrants est, de plus, exploitée par des passeurs indignes qui leur font miroiter l'espoir d'un renouveau et qui les condamnent, en fait, à mourir sur l'eau.

Venus de Lybie, de Syrie, du Moyen Orient, ces migrants essaient d'aborder en Sicile, en Italie qui est désormais, submergée par ces flots de migrants...

Les hommes en sont, donc, encore restés à l'exploitation de la misère, à une volonté de dominer, de s'imposer aux autres, une envie de détruire et d'anéantir la vie.

L'Italie se retrouve, en première ligne, confrontée au problème d'une immigration massive, impossible à réguler...

Les migrants qui réussissent leur traversée, arrivent, le sourire aux lèvres, heureux d'avoir échappé à l'enfer, mais leurs difficultés ne sont pas terminées, dans une Europe en crise, où le chômage s'accroît de jour en jour.


Avec les guerres qui se développent en Afrique, au Moyen Orient, avec la progression du groupe Daesh, ce phénomène va forcément s'amplifier et devenir un des problèmes majeurs auquel nous allons être confrontés.

Il serait temps de trouver des solutions pérennes, imposer la paix dans des pays où des populations sont terrorisées, aider les régions déshéritées, rétablir des équilibres qui ont été perdus.

Les fractures qui divisent les hommes sont démesurées, et, dès lors, les injustices se révèlent de plus en plus flagrantes : comment accepter ces fossés qui séparent les êtres humains ?

L'homme, le plus barbare et le plus cruel des animaux, est, parfois, un véritable prédateur, et à ce prédateur, il faut des victimes.

Les victimes innocentes sont les proies les plus faciles : ainsi,  des populations amoindries, affaiblies sont-elles envoyées sur des bateaux délabrés, vouées aux naufrages et à la perdition....

Vouées à la mort, pour avoir été trop faibles, trop fragiles...

Des êtres humains sont sacrifiés, des vies anéanties.

Ainsi va notre monde d'indifférence et d'injustices, ainsi des hommes, des femmes, des enfants vont encore mourir, pour échapper à un sort misérable, un avenir sans espoir...

 



 

400 migrants disparus en mer et on n'en parle presque pas...
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