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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 13:05
Tabac : et si on suivait l'exemple suédois ?

 

On voit de plus en plus de femmes fumer dans les rues, certaines qui travaillent font même des pauses cigarette sur le trottoir. Et pourtant, la nocivité du tabac est désormais bien établie.

A l'inverse, "dans les rues de Göteborg en Suède, le fumeur est une espèce en voie de disparition. La cigarette y est interdite quasiment partout, : autour des abris bus, aux abords des gares, devant les magasins, dans les jardins publics et aussi sur les terrasses des cafés.

 

Exemple de deux jeunes femmes suédoises : elles ont longtemps fumé.

Mais depuis ces interdictions mises en place en 2019, elles ont arrêté. "Si vous devez aller fumer loin et seule, ce n’est pas marrant", affirme l’une des deux.

"Vous pouvez être en terrasse avec vos enfants et cela a eu un bon impact sur moi puisque j'ai arrêté de fumer.", déclare l'autre.

 

Et ici, on ne plaisante pas avec les règles. Les responsables d’établissements qui laissent toute personne fumer dehors écopent d’une amende de 5 000 euros.

"Les seules personnes à qui je dois demander de ne pas fumer, ce sont les touristes, ce sont les seuls à être surpris, parfois agacés.", déclare une serveuse.

Cette guerre déclarée aux fumeurs va jusque dans les domiciles. Une Française installée en Suède depuis 6 ans en sait quelque chose...

 "C’est impossible de fumer à l’intérieur, les bailleurs ne l’autorisent pas, c'est impossible de fumer aux fenêtres, à l'intérieur ou sur les balcons, donc il faut aller dehors", indique Laura Marco, cette Française expatriée.

Et même dehors, c'est difficile : l'école en face interdit de fumer à proximité et ses voisins d'immeuble lui ont assigné un seul endroit pour allumer sa cigarette : juste à côté des poubelles.

"Je me sens stigmatisée, un peu rejetée, souvent mal regardée. Les gens jugent beaucoup à la première impression, et ce qu'ils voient, c'est une fille qui fume...", dit-elle.

 

 Aujourd’hui, la Suède est le bon élève de l’Europe, son taux de tabagisme est passé de 35 % de la population en 1980 à 5,2 % en 2022. Le nombre de cancers du poumon a été divisé par quatre grâce à des spots anti tabac où l'on mélange humour et dégoût, et une politique volontariste qui a commencé 15 ans avant la France.

"On a commencé les premières interdictions de fumer dans les années 90. Maintenant, c’est normal de ne pas fumer", assure Carl Hagberg, membre de l’Unité régionale anti-tabac de Göteborg.

 

Les buralistes suédois peuvent perdre leur licence s'ils vendent du tabac à des mineurs. Ils vérifient scrupuleusement les cartes d'identité.

 

Mais ce succès s'explique aussi par la vente de ce produit : le snus, c'est aussi du tabac mais en sachet qui se place dans la bouche. Un produit que les Suédois consomment depuis très longtemps.

Le snus n'est commercialisé qu'en Suède et en Norvège. La marque a été rachetée par un géant américain du tabac, flairant une opportunité pour vendre des alternatives à la cigarette.

"Oui, il y a la dépendance à la nicotine, mais vous n'avez pas tous les autres produits toxiques qu'on inhale quand on fume", déclare un responsable.

Les scientifiques assurent que ces produits peuvent provoquer à haute dose des cancers de la bouche. Mais le gouvernement suédois vient de baisser les taxes sur le snus car à ses yeux la cigarette reste plus dangereuse."

 

En comparaison, aujourd'hui, un quart des Français fument quotidiennement ! Depuis des décennies l’industrie du tabac répand mensonges et manipulations pour maintenir son marché et ses profits. Le lobbying s’exerce au niveau de chaque élu, dans les communes, dans les deux chambres, dans les cabinets des ministères mais aussi et surtout à la présidence de la République. 

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/suede-le-succes-de-la-politique-anti-tabac_6160050.html

 

 

 

Tabac : et si on suivait l'exemple suédois ?
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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 08:23
Le précariat : une nouvelle classe sociale...

 

"En Europe, un tiers des actifs qui travaillent se trouvent en situation de précarité professionnelle. Malgré un emploi, et parfois même plusieurs, les fins de mois se font difficiles et se loger, s'alimenter, se chauffer deviennent des questions délicates. Ces travailleurs forment une nouvelle classe sociale baptisée "précariat" par les économistes, un néologisme né de la contraction de "précarité" et de "prolétariat". La hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie a considérablement augmenté l'insécurité économique de larges pans de la société, qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne. Alors que le tiers supérieur s'est enrichi malgré la crise, le décrochage de la partie basse s'est accentué. Occupant les emplois les plus précaires, les femmes apparaissent nettement plus touchées que les hommes.

 

En France, en Allemagne, mais également en Suède, autrefois considérée comme un paradis social, le précariat est en hausse. Certains participent à des actions de protestation, d’autres ne croient plus en l’État – ni en la démocratie – et comptent sur les systèmes de solidarité plus que sur les aides publiques. Tous partagent les mêmes angoisses et la même perplexité face à leur situation.

 

Une vague de contestation déferle sur l'Europe : les populations sont en colère contre la hausse des prix de l'alimentation et de l'énergie.

La contestation est attisée par une insécurité économique qui n'a cessé de croître au cours des dernières décennies. Elle touche de larges pans de la société qui appartenaient jusqu'à présent à la classe moyenne.

De plus en plus de contrats de travail sont à durée déterminée, les revenus sont fluctuants, souvent, un seul travail ne suffit plus. Les conditions de vie se précarisent.

 

"Si on ne s'attaque pas d'urgence aux insécurités qui touchent le précariat et à ses aspirations, nous assisterons à l'émergence d'un monstre politique.", déclare un économiste.

Ces dernières années, les Européens ont été confrontés à de nombreuses difficultés : une pandémie qui a entraîné de graves problèmes de santé et de longues périodes de confinement et deux guerres en Syrie et en Ukraine qui ont entraîné l'afflux de millions de réfugiés.

 

"Les inégalités se sont creusées, elles sont aussi devenues plus visibles socialement, aujourd'hui nous sommes face à un nouveau défi avec l'augmentation des prix du gaz et des produits alimentaires et cela va essentiellement toucher les classes moyennes inférieures."

Alors que le tiers supérieur de la société s'est enrichi malgré la crise, le décrochage du bas de la classe moyenne est de plus en plus marqué.

 

"On nous laisse tomber, comment un pays aussi riche que le nôtre peut-il compter autant de retraités pauvres ? C'est affreux", commente une Allemande.

Plusieurs personnes ont du mal à joindre les deux bouts alors qu'elles ont un emploi...

Parmi elles, en France, Patricia Lesage rencontrée par les journalistes une première fois, il y a 3 ans : à cette époque, elle partait travailler à 4 heures du matin pour faire le ménage dans une crèche avant l'arrivée des enfants. Elle est alors âgée de 56 ans et elle est payée 9,90 euros de l'heure sans complément de revenus.

A la fin du mois, elle touche environ 1100 euros quand tout va bien.

Mais cet emploi n'est que temporaire : il lui a été proposé par une agence d'intérim.

Ce n'est pas le seul travail de Patricia mais c'est celui qui lui rapporte le plus.

Patricia évoque la précarité de son travail, sa mauvaise rémunération, elle se sent rejetée par la société.

"9 euros, c'est la misère...", dit-elle.

 

La France a libéralisé son marché du travail relativement tard. En 2017, les règles du licenciement et du droit du travail temporaire ont été considérablement assouplies, avec ce qu'on appelle les ordonnances Macron, dans le but de créer de nouveaux emplois. Mais cela n'a pas marché. Les créations d'emplois n'ont pas été à la hauteur des espérances.

Dans les départements du Nord où vit Patricia et où le taux de chômage est le plus élevé de France, les revenus sont inférieurs à la moyenne et depuis longtemps.

Patricia a occupé toutes sortes d'emplois : elle a travaillé à la chaîne et dans l'industrie florale, actuellement, elle fait essentiellement des ménages et du repassage.

Quand elle sera à la retraite, elle touchera 270 euros, une misère !

"Cela veut dire qu'à 62 ans, je prends ma valise et je vais sous les ponts", dit-elle.

 

En France, le recours au travail temporaire, qu'il soit subi ou choisi, s'est massivement répandu ces dernières années.

L'Allemagne a développé le marché de l'intérim il y a déjà une dizaine d'années. Mais entre temps, la France est allée plus loin : la part du travail temporaire dans l'emploi global est aujourd'hui plus élevée qu'en Allemagne.

 

Selon un économiste, au cours des dernières décennies, le néolibéralisme a conduit à une redistribution du bas vers le haut au niveau mondial.

"On a vu émerger un capitalisme de rentiers dans lequel la richesse produite par les actifs qu'ils soient financiers, physiques ou intellectuels ne cesse d'augmenter, tandis que la part du revenu du travail dans le revenu national ne fait que diminuer. Cela fait 30 ans qu'on assiste à la stagnation du salaire réel.

En Europe et en Amérique du Nord, la libéralisation du droit du travail commence dans les années 80, l'emploi se précarise, les protections contre le licenciement sont assouplies et le recours aux intérimaires se développe. Les contrats à durée déterminée deviennent la norme.

Partout en Europe, l'ensemble de la classe moyenne inférieure voit son niveau de vie baisser.

Trois ans plus tard, la situation de Patricia Lesage s'est légèrement améliorée : elle a trouvé un nouvel emploi en tant que femme de ménage et aide cuisinière dans un centre pour handicapés. C'est le premier emploi fixe de sa vie mais ses revenus sont aussi faibles qu'avant... elle gagne environ 1400 euros par mois. L'inflation l'inquiète : les produits alimentaires sont constamment de plus en plus chers.

"L'électricité, l'eau, le gaz augmentent. Il faut faire attention à tout."

Patricia Lesage ne vote plus...

 

L'insécurité frappe de plus en plus de personnes obligées d'enchaîner les emplois tout en comptant chaque centime en fin de mois.

"Le précariat ne cesse de se développer dans tous les pays industrialisés... " déclare Guy Standing, économiste.

"Des millions de personnes à qui l'on dit qu'elles doivent s'habituer à une vie faite d'emplois précaires... plus grave encore que les emplois temporaires et les autres petits boulots, il y a le fait que ces personnes n'ont plus d'identité professionnelle : cela contribue à créer ce que l'on appelle l'insécurité existentielle."

 

En Allemagne, la précarité sévit aussi...

"Au départ, l'emploi précaire était supposé avoir une fonction de passerelle, pour le salarié, il y avait l'espoir de passer d'un emploi précaire à un emploi stable, mais cela ne se produit pas, c'est comme le hamster dans sa roue, et avec un emploi précaire, les gens se retrouvent très vite dans une situation de vie précaire..." dit Mona Motakef, sociologue.

"L'expression "le travail paie toujours" nie les inégalités car les conditions de départ dans la vie sont différentes en fonction de la famille dans laquelle nous sommes nés, en fonction de l'éducation et de la sécurité matérielle et l'origine migratoire joue également un rôle. Les gens réussissent aussi grâce à leurs privilèges de départ."

 

Les loyers augmentent en Allemagne, la misère grandit depuis plusieurs décennies.

La différence entre les riches et les pauvres ne cesse de s'accroître.

Et la pauvreté reste souvent cachée."

 

Source :

https://www.arte.tv/fr/videos/110347-000-A/pauvres-malgre-le-job/

 

 

 

 

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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 08:06
Canicules...

 

 

 

La chaleur s'installe en France et plus particulièrement dans le sud de la France... une chaleur accablante qui incite à la prudence pour les personnes les plus fragiles.

En Grèce, des incendies ont ravagé une station balnéaire proche d'Athènes et ont entraîné la mort de 74 personnes. Alexis Tsipras a déclaré trois jours de deuil national.

Au Japon, la canicule sévit et a déjà provoqué la mort de 80 personnes.

 

Plus étonnant encore : le Nord de l'Europe subit actuellement une vague de chaleur et de sécheresse sans précédent. En Suède, 12 incendies géants se sont déclarés au delà du cercle polaire,  25 000 hectares de forêts ont été détruits.

En Arctique, la fonte des glaces a déjà commencé.  

 

Dès lors, on ne peut s'empêcher d'évoquer le réchauffement climatique qui devient, au fil des ans, de plus en plus menaçant.

Ainsi, le climatologue Jean Jouzel, invité sur France Culture met en garde contre ce phénomène : dès 2025, les températures pourraient atteindre 45 degrés en Europe, en France.

"Si rien n'est fait pour lutter contre le réchauffement climatique [...] on pourrait passer jusqu'à 150 000 morts" en Europe, avertit Jean Jouzel... "On rentre dans un autre monde, c'est maintenant qu'il faut agir."

Ceux qui nous gouvernent prennent-ils la mesure de ce changement climatique ?

Sont-ils à même de juguler cette évolution ?

 

Donald Trump a joué, une fois encore, les trublions : les Etats-Unis se sont retirés de l'accord de Paris. La Russie a signé mais n'a pas encore ratifié cet accord.

En France, les médias sont actuellement mobilisés par l'affaire Benalla qui prend des proportions démesurées... à tel point qu'on se demande quels en sont les ressorts.

On en oublie des enjeux essentiels pour la planète, on en oublie d'évoquer ce sujet crucial : l'avenir de notre planète.

 

Partout, les hommes se livrent à une exploitation à outrance des ressources : pétrole, gaz de schiste avec tous les risques qui découlent des méthodes d'extraction souvent douloureuses pour la planète... pollution chimique, destruction des écosystèmes, dégradation de sites naturels.

Les hommes, nos gouvernants ont-ils bien pris conscience qu'il en va de la survie de l'espèce humaine ?

 

Sommes-nous voués à une apocalypse solaire ?

 

 

https://www.cnews.fr/monde/2018-07-22/13-consequences-concretes-du-rechauffement-climatique-715454

 

 

 

 

Canicules...
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