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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 09:34
Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...

 

On évoque souvent les conséquences économiques de la crise sanitaire du Coronavirus : de fait, elles risquent d'être dramatiques, explosion du chômage, de la pauvreté, des inégalités...

Mais on oublie souvent les dangers de l'hyperconnexion liés à la pandémie de Covid-19.

 

Les nouvelles technologies sont utiles, c'est certain, mais l'usage que nous en faisons est loin d'être sans risques.

"Les applications nous rendent dépendants, captent notre attention, et peuvent parfois nous enfermer dans un isolement intellectuel."

L'objectif des GAFAM est de monopoliser et retenir notre attention...

 

Et avec le confinement, le couvre-feu, les gens ont encore plus tendance à se réfugier derrière des écrans.

 

Qui est le grand gagnant de cette crise ? Incontestablement, c'est Amazon qui a fait des chiffres de ventes record.

Et qu' y a t-il derrière Amazon ? "toute une industrie d'employés précaires qui sont payés une misère pour que l'illusion du numérique fonctionne."

"Amazon crée des emplois mais en détruit aussi beaucoup."

Ainsi, les gens prennent l'habitude de ne plus se déplacer pour faire leurs achats : les centres villes sont désertés.

"Une façon de détruire le tissu social et les échanges humains."

 

Que dire du télétravail ? Là encore, on perd le contact avec autrui, l'éloignement bloque les relations humaines.

L'outil numérique a ses limites : les enseignants en ont fait l'amère expérience... certains élèves ont décroché, malgré les efforts déployés par les professeurs.

La distance empêche la communion, le partage.

 

Les lieux de culture étant fermés, les gens se réfugient encore plus derrière leurs écrans : au lieu d'aller au cinéma, au concert, les gens regardent des vidéos en streaming sur internet.

Ainsi, tout nous pousse à une forme de sédentarité : assis devant des écrans, nous en oublions la vraie vie, le contact avec le monde et les autres.

Nous sommes saturés d'images, de sons, car nous passons de plus en plus de temps devant des écrans... cette abondance aboutit à une sorte d'abrutissement... nous finissons par ne plus regarder, ne plus entendre...

Face à ces écrans, nous perdons aussi le sens du contact charnel avec le monde.

 

Le danger, c'est le repli sur soi, une société encore plus égoïste et individualiste.

Ainsi se profile une société du sans contact.

 

Il faut veiller à ce que les pratiques actuelles du numérique ne se perpétuent pas : il ne faut surtout pas, par exemple, que l'enseignement à distance s'installe durablement.

 

 

 

 

Sources : un article paru dans L'humanité : Les méfaits d'une société sans contact... une interview de François Saltiel auteur d'un ouvrage intitulé : La société du sans contact.

 

https://editions.flammarion.com/la-societe-du-sans-contact/9782081515987

 

 

Un autre danger de la crise sanitaire : l'hyperconnexion...
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commentaires

A
Hors-sujet. J'ai bien aimé cet article datant de septembre dernier de Marianne sur un sujet qui te tient à coeur : la langue inclusive et ses absurdités...On a les mêmes problèmes en Espagne aussi<br /> <br /> https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/une-ecriture-excluante-qui-s-impose-par-la-propagande-32-linguistes-listent-les
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R
Merci pour ce lien intéressant et complet. J'ai écrit un article sur le sujet :<br /> <br /> http://rosemar.over-blog.com/2017/11/ecriture-inclusive-arretons-le-massacre.html
A
Cette semaine, une de mes élèves est venue me demander si elle pouvait me soumettre certains de ses doutes à travers notre plateforme informatique, et je lui ai répondu que c'était hors de question. Je dispose de plages horaires au lycée qui me permettent d'avoir largement le temps de recevoir mes élèves à part, en cas de doute...Par ailleurs nos classes présentielles sont quand même faites pour ça. Les doutes, c'est surtout en classe qu'on les résout, et généralement j'en profite pour repréciser certaines choses pour tout le groupe. Tout le monde en profite ! Il faut ajouter que la majorité des doutes des élèves peut être résolue en classe en quelques minutes seulement, et qu'un travail équivalent par plateforme pourrait prendre des heures tout en étant LARGEMENT moins efficace.Mais voilà. Depuis le confinement de l'année dernière le mauvais pli est pris. On sollicite les enseignants à toute heure et pour n'importe quoi via le net...Je suis très pessimiste. J'écrivais à un de mes amis que la pandémie passera mais que le travail supplémentaire (et non rémunéré) via web restera...Là, ça devient le délire et le métier devient un sacerdoce. On ne coupe plus la vie privée de la vie professionnelle si on n'y prend pas garde. Chacun de mes collègues essaie d'installer des garde-fous pour ne pas être happé dans une spirale d'activité professionnelle sans fin, et au final, assez absurde...<br /> Bonne fin de soirée l'amie
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R
Les mauvaises habitudes sont vite prises : les profs sollicités par les élèves, les parents, les profs taillables et corvéables à merci, c'est une situation difficile, il faut essayer de s'en prémunir, oui, autant que possible. Le métier de prof est déjà très prenant, et là, cela devient invivable.<br /> <br /> Belle soirée, AJE
L
Mes nièces, au pays encore arriéré, où la connexion Internet se compte encore en megas, et non pas en gygas comme en Europe, font leurs classes à la maison et cherchent tout sur internet délaissant les manuels scolaires et les encyclopédies... ce qui fait trop d'heures de connexion, si l'électricité n'est pas coupée bien sûr...
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R
Dans quel pays vivent tes nièces ? C'est le Venezuela ? Terrible !<br /> <br /> https://www.lci.fr/international/venezuela-les-enfants-font-face-au-decrochage-scolaire-2116985.html<br /> <br />