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29 janvier 2024 1 29 /01 /janvier /2024 13:01
En Ukraine, des écoles souterraines...

 

Retour vers le passé : des alertes à la bombe, des gens qui se terrent pour se protéger, des enfants traumatisés par la guerre... nos parents, nos grands parents ont connu ces horreurs...

Et voici qu'en Europe, à nouveau, en Ukraine, la guerre oblige des enfants à suivre leurs cours dans des écoles souterraines...

 

"Face à la menace permanente, les autorités de la ville de Kharkiv ont généralisé un dispositif d’écoles souterraines. Les élèves suivent les cours dans des stations de métro.

Ils arrivent sagement, bien emmitouflés. Mais contrairement aux apparences, les élèves de CP ne descendent pas vers le métro pour une sortie, mais pour aller en classe. C’est l’une des écoles souterraines de Kharkiv en Ukraine, aménagée dans ce qui était avant un couloir de voyageurs.

La deuxième ville du pays, située à une quarantaine de kilomètres de la Russie, est quotidiennement visée par les bombardements russes. Le métro, qui a servi de dortoir les premiers jours de la guerre, est de nouveau un refuge protecteur pour les élèves comme pour les enseignants. 

 

Après des mois de cours en ligne, Olena Kruchyna, enseignante a retrouvé avec bonheur les cours en classe. "On oublie un peu la guerre, ici. On n’entend pas les alarmes, et on est en sécurité", confie-t-elle.

Les enfants se sont habitués à la vie en sous-sol, mais malgré eux... et pas question de manquer un cours pour des élèves qui attendent leur tour. Ils avaient quatre ans quand la guerre a commencé et n'ont connu que quelques semaines de maternelle.

 

"J’aime l’école, j’ai trouvé des copains et je m’amuse avec eux", déclare une fillette. Et la mère témoigne : "Elle aime cette école parce qu'elle n'en a pas connu d'autres... pour elle, c'est la première classe."

 Veronica, une fillette, s'inquiète pour son père, soldat sur le front. Car, même dans la bulle du métro, la guerre n'est jamais loin. Pour cette raison, des psychologues sont présents dans chaque salle. 

 

"Leur moral dépend vraiment des bombardements. Avant-hier, on a subi de grosses frappes. Plusieurs enfants qui habitent la zone touchée sont absents aujourd'hui. A leur retour, on sait qu'ils vont avoir besoin de beaucoup d'attention.", dit une psychologue.

A la surface, un bus attend les enfants pour les reconduire chez eux, mais une nouvelle alarme retentit dans la ville glacée : il faut patienter... l'enseignante attend les consignes.

"On ne sortira qu'à la fin de l'alarme. Cela arrive souvent, on attend ici une demi-heure, une heure", témoigne l'enseignante.

Au fil des jours, l’incertitude du lendemain a renforcé les liens entre l’institutrice et ses élèves. 

"Quand on les laisse, on se demande où la prochaine bombe va tomber, à quel moment. On s'inquiète pour les enfants, pour les parents, on est tous liés, on est fatigué mais il est hors de question de négocier quoi que ce soit avec la Russie. Tant de gens sont morts, on n'a pas fait tout ça pour rien.", dit l'institutrice.

 

Sur tout le territoire ukrainien, ce sont près de 3800 écoles qui ont été détruites ou endommagées depuis le début de la guerre.

A Kharkiv, pas question de commencer à reconstruire immédiatement alors que les bombardements restent quotidiens.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-a-kharkiv-le-metro-transforme-en-ecole_6329646.html

 

En complément un poème de Victor Hugo :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-poesie-pour-denoncer-la-guerre-110583207.html

 

 

En Ukraine, des écoles souterraines...
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commentaires

L
Démocratie = Fin des guerres.<br /> C'est ce qui est arrivé aux pays de l'Union Européenne.<br /> La dictature mène tôt ou tard à la guerre.<br /> Courage à ce peuple qui a su résister à une puissance mondiale
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C
"Démocratie = Fin des guerres" est une affirmation pour le moins téméraire si j'en juge par le nombre de guerres menées depuis 1945 par un pays souvent présenté comme le parangon de la démocratie.
A
Admirables ces ukrainiens qui défendent courageusement leur pays, qui résistent, qui s'organisent et qui ne se soumettent pas. C'est tellement révoltant ce que les russes leur font subir...<br /> Le conflit s'enlise et j'ai bien peur que ces enfants ne soient amenés à suivre longtemps les cours de cette manière, dans les souterrains. Quelle absurdité !...J'ai l'impression de voir des images anachroniques, d'un autre temps... mais non, ça se passe maintenant en 2024.<br /> L'autre jour je parlais sur ton article du "malheur russe" mais en oubliant de mentionner leur capacité à exporter leur malheur. Poutine, ce malade paranoïaque d'un autre temps, fait payer à tout un peuple ses obsessions expansionnistes.<br /> Bonne fin de journée l'amie
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C
Sans l'aide occidentale, l'Ukraine aurait traité immédiatement avec la Russie et bien des gens seraient toujours en vie. <br /> Pour ce qui concerne les russes, je ne crois pas qu'un statu quo à la coréenne (que désirent manifestement les dirigeants occidentaux) les intéresse. <br /> Poutine l'a répété à plusieurs reprises lors de ses discours, il est prêt à négocier mais la neutralité de l'Ukraine reste une condition sine qua non. <br /> D'un point de vue pratique, il est plus que certain que la Russie réalise parfaitement que, dans les conditions politiques actuelles, un accord de paix avec Kiev ne serait qu'une trève (surtout depuis l'aveux par Hollande et Merkel que les accords de Minsk n'étaient qu'une sinistre farce) et que la meilleure façon de neutraliser l'Ukraine sera de la priver de tout accès à la mer voire même de prendre le contrôle de toute la rive orientale du Dniepr.<br /> Du côté des voisins, la parole commence aussi à se libérer dans les milieux nationalistes qui n'hésitent plus à évoquer dans des discours publics ce qu'ils ne laissent jusqu'alors entendre que mezzo voce. <br /> Claudiu Tarziu, l'un des dirigeants du parti d'extrême droite roumain Alliance pour l'Union des Roumains (AUR), a déclaré que son pays devrait "se réunifier" avec la Moldavie et les régions frontalières ukrainiennes de Bessarabie, de Bukovine du Nord et de Zakarpattia, a rapporté le média en ligne G4Media le 27 janvier.<br /> "Nous ne serons vraiment souverains que lorsque nous aurons restauré l'État roumain dans ses frontières naturelles", a déclaré M. Tarziu lors d'un discours prononcé à Iasi la semaine dernière.<br /> Des propos similaires ont été tenus par le dirigeant d'extrême droite hongrois Laszlo Toroczkai, président du parti Notre patrie, qui a déclaré que la Hongrie devrait revendiquer l'oblast de Zakarpattia si l'Ukraine perdait la guerre contre la Russie.
A
A Caius. <br /> Tout d'abord merci pour cette évaluation de la situation actuelle. J'aimerais ajouter certains commentaires complètement personnels.<br /> Le premier problème qui se pose depuis le début du conflit est le rôle de l'occident qui échoue (partiellement) dans sa capacité à mener une guerre par procuration. La question d'engager des troupes occidentales dans une force de coalition n'a jamais été envisagée sérieusement, or on voit bien que c'était la seule manière crédible de faire reculer les russes.<br /> Aider les ukrainiens sans leur donner les vrais moyens de résister c'est aussi un peu criminel car ça prolonge un conflit et ça allonge bien inutilement une longue liste de victimes.<br /> Malgré tout on peut penser que sans l'aide occidentale Poutine aurait pratiqué un hold-up sur l'ensemble du territoire ukrainien, alors que maintenant il ne peut le faire que grosso-modo sur un cinquième du pays.<br /> Imaginons que, comme vous le suggérez, le conflit ne s'éternise pas, que les russes consolident leur hold-up territorial et qu'il y ait un cessez-le-feu unilatéral sans négociations de paix. Simplement les belligérants arrêtent de se taper dessus comme c'est le cas entre la Corée du Nord et celle du sud. <br /> Dans ce cas, qui est fort probable donc, quelle est la suite du scénario?<br /> La suite c'est un monde en pleine guerre froide ( devenue très chaude) avec une situation géostratégique qui renforce le poids et l'influence de l'empire américain (pas si décadent que ça).<br /> La suite c'est aussi des sanctions maintenues contre la Russie qui est un pays qui est en retard et donc l'effort militaire maintenu hypothèque complètement ses capacités d'entrer dans le concert des grandes nations qui ont un poids économique. Ce n'est pas demain la veille que vous ou moi achèterons de la technologie russe...Ça voudra dire que Poutine aura été une réelle calamité pour son peuple et qu'il l'aura empêché d'entrer pleinement dans le XXI ème siècle...La Russie, malgré ses gros pétards atomiques qui font peur à tout le monde, reste un pays partiellement tiers-mondiste qui ne se peut en aucun cas se comparer avec la Chine, la Corée du Sud,etc...<br /> C'est en tout point lamentable et les russes auront de quoi méditer sur le fait d'avoir donné les pleins pouvoirs à un petit kagébiste à l'esprit étroit, complètement incapable de saisir les vraies chances qui s'offraient à son pays...Poutine fait déjà partie lui-aussi du grand malheur russe...un grand malheur désespérement récurrent. Ils n'apprennent vraiment pas de leur histoire ces russkoffs...
C
Bonjour, je ne crois pas que le conflit soit "dans une impasse" ni qu'il s'éternisera, les forces armées ukrainiennes arrivent de plus en plus à leur limite.<br /> <br /> "- L'Occident collectif est confronté à une grave pénurie de munitions d'artillerie dont l'Ukraine a besoin pour continuer à se battre contre les forces russes ;<br /> <br /> - Les médias occidentaux admettent que les tentatives américaines et européennes d'accroître la production prendront des années et resteront en deçà des chiffres de production russes actuels ;<br /> <br /> - Les conflits qui se déroulent ailleurs exercent une pression supplémentaire sur les stocks d'obus d'artillerie de l'OTAN ;<br /> <br /> - Les analystes et commentateurs occidentaux envisagent des mesures de plus en plus désespérées pour accélérer l'augmentation de la production, y compris en sacrifiant la qualité et la sécurité, ce qu'ils ont tous récemment reproché à la Russie dans le cadre de son expansion de la production de munitions ;<br /> <br /> - Les "activistes" ukrainiens se plaignent des difficultés qu'ils éprouvent à faire accepter au public occidental le maintien du soutien de l'Occident à l'Ukraine ;<br /> <br /> - On tente de présenter le conflit ukrainien comme "existentiel" pour l'Occident, en affirmant que la Russie finira par se déplacer plus à l'ouest si elle gagne en Ukraine ;<br /> <br /> - Cela ne tient pas compte de la réalité du conflit actuel en Ukraine, des décennies précédentes d'expansion agressive de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie, et de l'utilisation par l'OTAN de mandataires pour attaquer la Russie à ses frontières. "<br /> Brian Berletic
R
Beaucoup de courage et de détermination pour ces Ukrainiens... un conflit qui risque de s'éterniser avec toujours plus de victimes. Et les enfants subissent aussi les traumatismes de cette guerre : la peur, les alertes, les pères sur le front...<br /> <br /> Belle soirée, AJE