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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 12:45
Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses...

 

Le célèbre paléoanthropologue Pascal Picq est venu présenter son livre : Itinéraire d'un enfant des Trente Glorieuses, lors du Festival de la Biographie.

Il est né en 1954, il fait donc partie de la génération des babyboomers. Et c'est la première fois qu'il publie une autobiographie.

"La génération des babyboomers a-t-elle vécu une parenthèse enchantée de l'histoire récente de l'humanité ?
Le célèbre paléoanthropologue, qui est l'un d'entre eux, entreprend ici de raconter l'histoire de l'évolution à l'échelle de leur vie. C'est un recul historique très court pour un préhistorien, prévient l'auteur, mais il est éloquent tant a été spectaculaire le progrès de nos connaissances de la lignée humaine et des sciences de l'évolution en général. Ainsi, jamais l'humanité n'a connu de tels changements, qui ont trait à la fois aux vies des personnes et aux sociétés, à l'environnement, au climat et à la Terre."

 

"J'ai eu l'idée de revenir à ce que j'ai connu dans mon enfance, explique Pascal Picq : mes parents étaient maraîchers à Gennevilliers, qu'on appelle la Petite Couronne. La banlieue n'existait pas, vous aviez Paris, les faubourgs et ensuite tout autour, c'était la ceinture verte.

Mes parents étaient des provinciaux (on a oublié cela : toutes les migrations internes qu'il y avait en France, en Europe, alors bien sûr, on a eu les Italiens, les Espagnols, mais avant ça ou même en même temps, on a oublié comment les gens du Limousin- c'est ma famille- du Cantal, du Morvan ont quitté leur région, comment il y a eu tous ces mouvements de populations, parce qu'il fallait quitter la misère de la campagne, c'était compliqué, c'était dur.) Donc, tous ces gens convergeaient plus ou moins sur Paris.

Moi, je suis né dans ce grand terrain maraîcher, l'école était juste à côté, et, petit à petit, on voyait arriver des immeubles par ci par là jusqu'au jour où nous avons été expropriés, chassés parce qu'il fallait construire l'habitat.

Ce que je rappelle au début du livre, c'est que je suis né une semaine avant l'appel de l'abbé Pierre, en janvier 54 et ce fut l'hiver le plus froid du 20ème siècle.

Mes parents me disaient (parce qu'à l'époque il n'y avait pas de supermarché, c'étaient les petites épiceries du coin) d'aller chercher du lait dans la casserole, et le lait gelait...

Ma mère vendait ses radis aux Halles de Paris... depuis ces années-là, l'évolution a été considérable, comme elle n'avait jamais été auparavant.

Vous vous rendez compte : mes parents -ils travaillaient dur bien sûr- mais ils gagnaient bien leur vie en vendant des radis, des salades, des blettes, des poireaux... maman avait son permis de conduire, pour une femme des années 50, ce n'était pas quand même la généralité et en plus de ça, elle avait son permis poids lourd et c'est elle qui allait aux Halles, dès fois, elle nous emmenait, parfois moi, parfois ma soeur. Et moi, j'ai connu les anciennes Halles de Paris : vous aviez les carabins, les étudiants en médecine, vous aviez les bourgeois qui venaient s'encanailler, vous aviez les artistes, vous aviez les paysans, tout ce monde là se retrouvait à 5 heures du matin, on mangeait la soupe à l'oignon et, pour les plus costauds, une bonne entrecôte, et sur la table à côté, vous pouviez voir les grands artistes, comme Lino Ventura, c'est un monde complètement dingue, quand on y pense...

Petite anecdote : je me retrouve aux Halles, il n'y a pas très longtemps, dans un restaurant du Châtelet, avec mes enfants et ma petite fille qui se prénomme Julia, elle est d'origine à moitié brésilienne, dans le restaurant, il y avait des livres qui étaient là, avec un livre sur les Halles de Paris. Je prends le livre et je dis : "peut-être que je vais voir maman..." c'est bête, mais... alors tout est gris, à l'époque. Paris est gris, la banlieue est grise, tout le monde est habillé en gris... Ma petite fille s'écrie : "Papy, c'est tout gris !" et je dis : "Oui, pour toi qui est brésilienne, évidemment c'est un peu surprenant."

"Mais pourquoi tu regardes ça ?" interroge la fillette. Et je lui réponds :"Peut-être qu'on va voir mamie Ginette..." 

"Moi, j'étais très ému... alors évidemment, on ne la voit pas du tout, mais il y a une autre histoire pour moi qui a été très émotionnelle :

Il y a une vingtaine d'années maintenant, je présidais les bars des Sciences de Paris, c'était dans un café à côté des Halles, qui s'appelle Le Père Tranquille, et cela se passe à l'étage, et j'étais près de la verrière de l'étage, j'étais là en train de regarder un coin de trottoir... c'était là que maman "plaçait", comme on disait et pendant la nuit on vendait les récoltes... alors évidemment, je pars dans mes souvenirs et puis il y a un ami qui me dit : "Pascal, Pascal, on t'attend !", parce que j'étais plus là, quoi.

Il me dit :"Qu'est-ce qui t'arrive?" et je réponds : "Je peux pas te raconter."

Vous vous rendez compte : c'est l'histoire de ma génération, ce petit garçon qui était là en culottes courtes, à 8-9 ans dans le frimas de la nuit, qui vendait des radis auprès de sa maman et qui était fasciné de voir cette espèce de ballet incroyable de la société parisienne, et qui, quand même, 40 ans plus tard était président du bar des Sciences...

Alors, ce n'est pas ma réussite, c'est comment en fait -on a oublié aujourd'hui- comment les réformes de l'Education Nationale à la fin des années 50 et 60, le collège unique qui était tant décrié, l'accès aux études supérieures, ont permis cette réussite (les enfants des classes populaires n'accédaient pas au lycée, à l'époque)...

Il y a eu une ouverture incroyable, notamment pour les femmes, déjà avec les lois Neuwirth, De Gaulle était plus moderne qu'on ne le pense, à bien des égards, ensuite c'est mai 68, c'est l'accès aux études supérieures.

Alors, les gens me disent : "Vous les babyboomers, vous avez tout eu !" Alors je leur dis :"Attendez ! L'ascenseur, il fallait le choper ! Il nous attendait pas, il n'y avait pas un liftier qui disait : "On vous attend."

Donc, ça fait des tas de bouleversements, moi, j'ai fait mon service militaire évidemment, vous savez, on dit ça aujourd'hui, mais en 74, l'Amérique venait de connaître une défaite au Vietnam et l'Union Soviétique était une menace encore incroyable et qui ressurgit d'un seul coup."

Le journaliste qui interroge Pascal Picq intervient alors et commente son livre : "C'est en fait un ouvrage de sociologie, vous racontez dans le détail : la première douche, l'album Tintin que l'on attend avec précipitation, le dessin animé... évidemment, il n'y a pas de téléphone, encore moins de téléphone portable. C'est un portrait de notre société qui est revigorant."

Pascal Picq évoque ensuite le destin de sa mère : "Maman était "placée", comme on disait, on naissait dans une ferme, et après, on était placé dès l'âge légal, à la sortie de l'école, vous alliez gagner votre croûte, et elle s'est retrouvée comme "la bonniche" chez les Picq, c'est là qu'elle a rencontré mon père, et maman a accepté d'épouser mon père (ce n'était pas vraiment un mariage d'amour) à une condition, lui dit-elle : "si nous avons des enfants, qu'ils fassent des études." ça, elle l'a jamais lâché là dessus."

Le journaliste rappelle aussi cette anecdote : "Et quand vous passez en sixième, vous êtes fier, heureux comme tout, en disant : "Papa ! j'ai mon passage en sixième !" Mais lui, ça le laisse de marbre et après c'est pareil."

"Je n'ai jamais eu un seul compliment de mon père, même le jour de la soutenance de ma thèse, il se permet aussi de me dénigrer, je ne veux pas trop en parler de ce personnage.", rétorque Pascal Picq.

"Vous rendez hommage aux femmes dans cet ouvrage." intervient alors le journaliste. "Votre mère devient veuve et elle dit : "Enfin ! Je suis libre..."

"A 80 ans, vous vous rendez compte !" réplique Pascal Picq, "et il est vrai que j'ai dédicacé ce livre à ma mère, elle nous a quittés il y a deux mois, et c'est une combattante de la vie qui nous quitte, et les femmes sont des combattantes de la vie."

 

A travers cette anecdote, on perçoit la dépendance des femmes, leur soumission à leur mari, à cette époque où a vécu la mère de Pascal Picq. Heureusement, la condition des femmes s'est améliorée dans notre pays, même s'il reste encore des progrès à accomplir.

Avec ce témoignage de Pascal Picq, on voit aussi que l'école était encore un ascenseur social, dans les années 50-60, ce qui hélas n'est plus vraiment le cas à notre époque car le niveau d'exigence s'est considérablement réduit : programmes rabotés, suppression du redoublement, réformes improvisées, absurdes, etc.

 

 

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29 janvier 2024 1 29 /01 /janvier /2024 13:01
En Ukraine, des écoles souterraines...

 

Retour vers le passé : des alertes à la bombe, des gens qui se terrent pour se protéger, des enfants traumatisés par la guerre... nos parents, nos grands parents ont connu ces horreurs...

Et voici qu'en Europe, à nouveau, en Ukraine, la guerre oblige des enfants à suivre leurs cours dans des écoles souterraines...

 

"Face à la menace permanente, les autorités de la ville de Kharkiv ont généralisé un dispositif d’écoles souterraines. Les élèves suivent les cours dans des stations de métro.

Ils arrivent sagement, bien emmitouflés. Mais contrairement aux apparences, les élèves de CP ne descendent pas vers le métro pour une sortie, mais pour aller en classe. C’est l’une des écoles souterraines de Kharkiv en Ukraine, aménagée dans ce qui était avant un couloir de voyageurs.

La deuxième ville du pays, située à une quarantaine de kilomètres de la Russie, est quotidiennement visée par les bombardements russes. Le métro, qui a servi de dortoir les premiers jours de la guerre, est de nouveau un refuge protecteur pour les élèves comme pour les enseignants. 

 

Après des mois de cours en ligne, Olena Kruchyna, enseignante a retrouvé avec bonheur les cours en classe. "On oublie un peu la guerre, ici. On n’entend pas les alarmes, et on est en sécurité", confie-t-elle.

Les enfants se sont habitués à la vie en sous-sol, mais malgré eux... et pas question de manquer un cours pour des élèves qui attendent leur tour. Ils avaient quatre ans quand la guerre a commencé et n'ont connu que quelques semaines de maternelle.

 

"J’aime l’école, j’ai trouvé des copains et je m’amuse avec eux", déclare une fillette. Et la mère témoigne : "Elle aime cette école parce qu'elle n'en a pas connu d'autres... pour elle, c'est la première classe."

 Veronica, une fillette, s'inquiète pour son père, soldat sur le front. Car, même dans la bulle du métro, la guerre n'est jamais loin. Pour cette raison, des psychologues sont présents dans chaque salle. 

 

"Leur moral dépend vraiment des bombardements. Avant-hier, on a subi de grosses frappes. Plusieurs enfants qui habitent la zone touchée sont absents aujourd'hui. A leur retour, on sait qu'ils vont avoir besoin de beaucoup d'attention.", dit une psychologue.

A la surface, un bus attend les enfants pour les reconduire chez eux, mais une nouvelle alarme retentit dans la ville glacée : il faut patienter... l'enseignante attend les consignes.

"On ne sortira qu'à la fin de l'alarme. Cela arrive souvent, on attend ici une demi-heure, une heure", témoigne l'enseignante.

Au fil des jours, l’incertitude du lendemain a renforcé les liens entre l’institutrice et ses élèves. 

"Quand on les laisse, on se demande où la prochaine bombe va tomber, à quel moment. On s'inquiète pour les enfants, pour les parents, on est tous liés, on est fatigué mais il est hors de question de négocier quoi que ce soit avec la Russie. Tant de gens sont morts, on n'a pas fait tout ça pour rien.", dit l'institutrice.

 

Sur tout le territoire ukrainien, ce sont près de 3800 écoles qui ont été détruites ou endommagées depuis le début de la guerre.

A Kharkiv, pas question de commencer à reconstruire immédiatement alors que les bombardements restent quotidiens.

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-a-kharkiv-le-metro-transforme-en-ecole_6329646.html

 

En complément un poème de Victor Hugo :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-poesie-pour-denoncer-la-guerre-110583207.html

 

 

En Ukraine, des écoles souterraines...
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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 12:22
Plaidoyer pour la lecture...

 

La lecture souffre de plus en plus de la concurrence féroce des écrans : les enfants, les jeunes lisent de moins en moins.

Invité de l'émission La Grande librairie, Michel Desmurget auteur de "Faites-les lire !"démontre les multiples avantages de la lecture :

"La lecture est un outil essentiel à notre développement, à notre humanité, à notre empathie, à notre créativité...

Avec les écrans, notamment les écrans récréatifs, on abandonne la lecture...

Une orgie de films, de séries, de jeux vidéos : le temps que passent les enfants devant les écrans est absolument extravagant, et cela se fait au détriment d'autres activités, notamment la lecture.

Conséquence : des difficultés de concentration, de langage chez de nombreux enfants.

 

L'art, le sport, la musique sont aussi bénéfiques pour le développement de l'enfant. Mais la lecture est une activité profondément et unanimement positive. Elle a des effets profonds et de longue durée.

Le cerveau humain a besoin d'un certain nombre d'éléments nourriciers pour se construire au mieux. Et le cerveau ne se construit pas aussi bien dans un environnement numérique, devant des écrans.

 

Lilia Hassaine écrit ainsi dans son ouvrage, Panorama :

"Les élèves de CM1 se tiennent les uns à côté des autres, ils ne se parlent pas, absorbés par leurs écrans, ils jouent en réseau et rejoignent des mondes virtuels dans lesquels ils se muent en personnages héroïques. Leur esprit est tout entier dédié à cette vie parallèle."

Les enfants, dès la maternelle sont devant des écrans environ 3 heures, dès le primaire environ 5 heures par jour et les ados en sont à 7 heures par jour : cela mange environ le tiers de leur existence, c'est colossal !

 

Les bienfaits de la lecture sont scientifiquement prouvés.

La lecture est une machine à fabriquer de l'intelligence, cela comprend la dimension intellectuelle, parce que la lecture fait du bien au langage, aux connaissances générales, elle a des effets positifs sur la concentration, sur la créativité, elle nous aide à mieux structurer nos pensées, à mieux organiser nos idées, ce qui a des effets sur notre capacité à écrire, à communiquer à l'écrit mais aussi à l'oral.

Il y aussi toute l'intelligence émotionnelle et sociale : la lecture est très liée à l'empathie, elle nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre les autres.

Elle nous permet de mieux interagir avec les autres parce que  le livre, notamment le livre de fiction, est le seul support dans lequel vous pouvez rentrer dans la tête des personnages. Vous rentrez dans la mécanique intellectuelle des personnages, dans leurs contradictions, leur psychologie. Vous éprouvez les mêmes sentiments.

 

Le livre est un simulateur social. La lecture a des effets positifs sur tout ce qui fait notre humanité : elle va nourrir les trois piliers fondamentaux de notre humanité : notre intelligence, notre intelligence émotionnelle et aussi nos compétences sociales. Je ne sais pas si on peut trouver un meilleur rapport qualité/ prix.

 

On ne peut pas mettre au même niveau que la littérature tous les mangas, les bandes dessinées qui font fureur en librairie. Pour le développement du langage, pour le développement des capacités de lecture, pour la réussite scolaire, de nombreuses études montrent que les livres et notamment les livres de fiction ont des impacts très positifs, alors que la bande dessinée, et les mangas sur ces critères n'ont pas ces effets positifs.

Quand un gamin lit un million de mots, il a augmenté son vocabulaire de huit cents à mille mots, c'est un processus cumulatif : quand un gamin lit, il rencontre de nombreux mots qu'il ne connaît pas, et le gamin va apprendre une petite fraction de ces mots, de façon complètement incidente. C'est juste une question de volume. Vous ne mettez pas le même nombre de mots, la même richesse d'informations dans une bulle de BD que dans un chapitre de roman.

La grammaire, la syntaxe, les phrases longues, la voix passive, l'emploi des temps comme le passé simple ou le passé antérieur, autant d'aspects propres à l'écrit.

 

Il faut arrêter de taper sur les enseignants, l'école ne peut pas tout, il faut aussi que les parents prennent leur responsabilité... lire des livres à des enfants, leur parler beaucoup, c'est fondamental, cela a des effets sur le développement de l'enfant, quel que soit le milieu social.

Le développement du langage se fait mieux en binôme ou en très petit groupe. Plus on connaît de mots, plus c'est facile d'en apprendre."

 

Les parents ont donc un rôle à jouer pour développer le plaisir de la lecture dans le cadre familial : au lieu d'acheter des tablettes à leurs enfants, il est préférable qu'ils leur offrent des livres...

 

En conclusion, on peut reprendre la phrase préférée du présentateur de la Grande Librairie, Augustin Trapenard : "Lisez bien !"

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-16/5285589-emission-du-mercredi-11-octobre-2023.html

 

 

Plaidoyer pour la lecture...
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16 octobre 2023 1 16 /10 /octobre /2023 11:58
Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...

 

Il s'appelait Dominique Bernard, c'était un professeur de lettres apprécié de ses élèves, de ses collègues. Il a été sauvagement attaqué au couteau par un islamiste.

Ce professeur a été assassiné devant son lycée par un fiché S : l'école, le savoir, la culture encore ciblés par un fou de Dieu fanatisé.

 

Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, perpétré le 16 octobre 2020, la communauté éducative est encore confrontée à l'horreur de l'islamisme radical qui tue, qui méprise la vie humaine.

Nul doute que la guerre qui se déroule actuellement à Gaza, après les attentats du Hamas en Israël, a servi de prétexte pour ce passage à l'acte.

Un échec et une impuissance face à cette barbarie...

 C'est l'obscurantisme qui cherche à s'imposer, une force aveugle, meurtrière, qui méprise tout ce qui n'appartient pas au domaine religieux.
Le fanatisme est à l'oeuvre : il fait fi de la culture, de l'humanisme, de l'histoire.

Ce fanatisme déclare la guerre à notre école, s'attaque aux enseignants, à la laïcité, à toutes les valeurs portées par l'éducation et par des enseignements formateurs et essentiels.

 

Et devant ces attaques réitérées, alors que les enseignants ont peur désormais d'évoquer certains sujets, on constate une fois de plus l'impuissance de l'état : des fichés S sont en liberté sur notre sol.

Et même s'ils sont surveillés, ils restent potentiellement dangereux.

La famille de ce terroriste Mohamed  Mogouchkov devait être expulsée mais des associations le MRAP, la Climade, et d'autres collectifs ont fait pression pour que cette famille ne soit pas expulsée, et les autorités ont cédé aux pressions de ces associations.

On voit le résultat de ce laxisme : un enseignant assassiné, trois autres personnes blessées, un professeur d'EPS, un agent technique et un agent d'entretien.

L'agresseur est "entré dans le lycée où il a entamé un périple, se rendant notamment dans la cour", créant un mouvement de panique parmi les élèves, selon des témoins, et il "s'est alors trouvé en présence de plusieurs personnes, notamment un agent technique qu'il a blessé de plusieurs coups de couteau, et un agent d'entretien qui a également été blessé lors de cette scène.

 

De plus en plus, les profs ont peur, ils ont peur d'évoquer certains sujets devant leurs élèves : Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l'Education nationale a recueilli les témoignages des professeurs qui baissent la tête par crainte des réactions d'élèves et de parents. Pendant que ces petits et grands renoncements se multiplient dans les classes, c'est l'école républicaine qui souffre et la laïcité qui se réduit comme peau de chagrin...

Ce lundi matin, le collège-lycée de Dominique Bernard à Arras a été évacué en raison d'une alerte à la bombe. Une menace qui se perpétue, la peur qui s'installe.

 

 

 

Sources :

 

https://www.lepoint.fr/societe/bernard-ravet-enseigner-est-aujourd-hui-un-metier-a-risque-15-10-2023-2539394_23.php

 

https://www.babelio.com/livres/Obin-Les-profs-ont-peur/1572712

 

Le terrorisme islamiste a encore frappé l'école...
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13 septembre 2023 3 13 /09 /septembre /2023 10:45
Rentrée scolaire : on manque de profs !

 

Le syndicat Snes-FSU révèle, par le biais d’une enquête réalisée dans 500 établissements, qu’il manque au moins un enseignant dans la moitié des collèges et des lycées.

 "Un professeur devant chaque classe." Cette double promesse d’Emmanuel Macron et du ministre de l’Éducation Gabriel Attal pour la rentrée était visiblement de la communication. Une semaine après la reprise des cours, des professeurs manquent à l'appel.

 

Comme l’année dernière, l’académie de Créteil est la plus touchée, avec, au 7 septembre, au moins un professeur manquant dans 60 % des établissements. "En ce moment, il y a des élèves qui ont des trous dans leur emploi du temps, a rappelé la présidente du syndicat Sophie Vénétitay sur Franceinfo lundi 11 septembre. On a distribué des emplois du temps à nos élèves avec écrit M. X, Mme Y. C’est un véritable scandale."

L'académie de Créteil, qui s'étend sur trois départements (le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis) fait pourtant déjà appel à de nombreux contractuels. Les académies d'Orléans-Tours, de Normandie ou la ville de Nantes sont également concernées. Cette pénurie d'enseignants touche particulièrement les mathématiques, mais aussi l'anglais et les sciences de l'ingénieur.

 

Evidemment, ce métier n'est plus attractif comme il pouvait l'être autrefois.

Une crise des vocations qui ne s'explique pas que par le salaire...

Un métier de plus en plus exigeant, avec toujours plus de tâches administratives, une pression des parents, un manque de perspectives, et un manque de considération de la part de l'administration, des classes de plus en plus chargées...

 

La pédagogie du moindre effort a fait aussi des ravages : oui, apprendre demande des efforts, un travail soutenu, de la concentration... et il n'est pas incongru d'exiger l'attention des élèves.


L'école subit, depuis des années, un assaut de la part de pédagogues qui visent à nier la notion d'effort : pendant des décennies, a régné la pédagogie de la découverte : l'enfant devait découvrir, par lui-même, le savoir, sans trop d'efforts...


On a voulu simplifier l'orthographe, alléger la grammaire, la rendre attractive, on a gommé des difficultés pour que l'élève se sente plus à l'aise.

Mais à force de gommer et d'effacer les obstacles, les élèves perdent aussi le goût de l'effort et de la persévérance.
 

Ainsi, de plus en plus d'enseignants renoncent à exercer ce métier et tentent de se reconvertir.

En dix ans, le nombre de départs volontaires dans l'enseignement a été multiplié par quatre. 

 

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/rentree-2023-un-prof-absent-dans-pres-de-la-moitie-des-colleges-et-lycees-selon-une-enquete-du-snes-fsu_222893.html

 

https://www.lepoint.fr/education/rentree-il-manque-un-enseignant-dans-la-moitie-des-etablissements-francais-11-09-2023-2534930_3584.php

Rentrée scolaire : on manque de profs !
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26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 09:44
Emmanuel Macron a parlé dans le poste...

 

C'est à distance, alors qu'il était en déplacement à Nouméa, qu'Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes...

Un discours convenu dans le poste... une interview enregistrée en distanciel, les deux journalistes qui l'interrogeaient étant à Paris, ce qui enlevait de la spontanéité et de la fluidité dans les échanges...

Un format inédit, très déroutant, des effets de lenteur, une grande pesanteur, quelque chose de très contraint : un choix de communication désastreux.

 

Une interview qui arrive au moment où les Français sont en vacances, le 24 juillet... et donc avec une audience limitée d'autant qu'elle était diffusée lors du journal de 13 heures.

On a une impression d'une certaine impréparation, et d'une certaine inefficacité... 

Eh oui, Emmanuel Macron aime parler dans le poste... pour reprendre ce qu'il reprochait lui-même à ses ministres...

Voilà un grand paradoxe !

 

Et bien sûr, peu d'annonces, une impression de piétinement...

En raison de la distance et du duplex, les journalistes ne pouvaient pas interrompre le Président pour demander des précisions, bref une fausse interview, un discours convenu.

Rien de nouveau dans cette intervention : Emmanuel Macron répète les grands chantiers à venir, parmi lesquels, par exemple, l'école...

Et à nouveau, il réitère ses "propositions" pour l'école...

Et blablabla et blablabla.

"Un professeur devant chaque classe à la rentrée !" Mais dans quelles conditions ? Et avec quelle "efficacité" ?

C'est donc le fameux "pacte" proposé aux enseignants...

 Emmanuel Macron a encore rappelé que les enseignants "prêts à en faire davantage" , notamment devoirs faits ou le remplacement de collègues, verront leur rémunération encore accrue.

C'est encore et toujours le "travailler plus pour gagner plus."

 

Mais comment les enseignants déjà surchargés de travail pourraient-ils dignement et efficacement remplacer des collègues absents ?

On croit rêver en entendant un tel discours si éloigné des réalités du terrain que connaissent les professeurs !

 

Un métier dévalorisé et déconsidéré depuis des années... si dévalorisé que le ministère peine à recruter des candidats aux concours d'enseignement...

Un métier affaibli par une succession de réformes désastreuses, et notamment celle du Baccalauréat et du lycée initiée par Jean Michel Blanquer, ministre d'Emmanuel Macron.

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5076765-emission-du-lundi-24-juillet-2023.html

 

 

 

 

Emmanuel Macron a parlé dans le poste...
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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 12:10
Le retour de l'orthographe ?

 

Le ministre de l'Education a précisé qu'un "chantier" allant de l'école primaire jusqu'au bac serait lancé pour améliorer l'orthographe des élèves. Il serait temps !

Est-ce un simple effet d'annonce ? On peut le craindre...

Depuis des décennies, l'orthographe a été négligée à l'école... 

L'enseignement de l'orthographe a été sacrifié, depuis des années : on a fait semblant de "faire" de l'orthographe, mais cet enseignement s'est peu à peu effacé.

 

La grammaire jugée rébarbative, l'orthographe considérée comme trop difficile ont été délaissées par les pédagogues qui dirigent l'Education nationale.

 

Pourtant, la grammaire est essentielle dans la compréhension d'une langue, de son fonctionnement, de ses structures...

Pour maîtriser une langue, il faut en connaître tous les ressorts, toutes les nuances, toutes les subtilités.

 

Certains élèves ne savent pas distinguer un futur de l'indicatif et un conditionnel, beaucoup ne connaissent pas la conjugaison du passé simple, ce qui donne lieu à des barbarismes grossiers. Les fautes d'accord élémentaires sont fréquentes. Les confusions entre participe et infinitif se multiplient.

Il serait temps de redonner leur place à l'orthographe et à la grammaire : les élèves ont besoin qu'on leur enseigne les règles essentielles pour un bon usage de leur langue.

 

Evidemment, l'apprentissage de l'orthographe demande des efforts, de l'attention, de la concentration... autant de qualités qui se perdent à une époque où triomphent les images...

Avec l'avènement de Chat GPT, les enseignants vont avoir bien des difficultés pour motiver les élèves et les inciter à l'effort...

 

Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, s'est dit favorable dimanche 9 juillet à une prise en compte des fautes de français dans la notation des copies du bac dans les années à venir. "A partir d'un certain niveau de langue trop problématique", quelle que soit la qualité de la copie, celle-ci ne pourrait ainsi ne pas dépasser une certaine note, a-t-il prévenu lors d'une interview.

 

Mais tout cela va prendre beaucoup de temps, au vu du niveau de nombreux élèves ! 

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/bac/bac-pap-ndiaye-favorable-a-une-notation-plus-severe-de-l-orthographe_5940176.html

 

 

 

Le retour de l'orthographe ?
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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 12:04
"L'école ! s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"

 

Des exactions dans de nombreuses villes de France, après la mort d'un jeune de 17 ans tué par la police : des incendies, des pillages de magasins, des voitures et des bâtiments brûlés... des scènes de guérillas dans des centres villes notamment à Marseille.

La révolte est prétexte à des pillages, des vols : des jeunes après avoir brisé les vitres de magasins se servent et emportent toutes sortes de marchandises : bijoux, vêtements, matériel informatique, et même des armes...

Des exactions inadmissibles, du vandalisme qui peut toucher les gens les plus modestes.

 

"Une femme à Villeurbanne a tenté d'interpeller un groupe de jeunes qui s'apprêtaient à s'attaquer à une école.

Avec ces mots résonnant comme un cri d'émotion, de désespoir et de lucidité : "Pas l'école, s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"

Villeurbanne, jeudi soir, à 22 heures 45, des feux se multiplient depuis le début de soirée quand une bande d'une vingtaine d'individus décident de s'attaquer à une école maternelle.   

Une femme seule intervient : "L'école ! s'il vous plaît ! pas l'école ! Ne touchez pas à l'école",  hurle-t-elle dans la nuit.       

Un courage qui impressionne et qui a permis de limiter les dégâts, même si le lendemain l'établissement a dû rester fermé, le temps des relevés de police scientifique, sous le regard de parents et enseignants choqués.

"ça fait très mal au coeur, c'est l'incompréhension..." dit une mère d'élève.

"On a l'impression qu'on a touché à un sanctuaire, une école, ça devrait rester neutre", déclare la directrice de l'établissement.

 

Un sentiment partagé par celle qui est intervenue lors de cette soirée, une habitante assez connue dans le quartier. Elle a accepté de raconter aux journalistes ce qui s'est passé.

"Je vois qu'avec des coups de pieds, ils forcent la porte de l'école et là mon sang n'a fait qu'un tour, voilà, pour moi, on n'attaque pas une école. Voilà, j'ai foncé, j'ai essayé de les raisonner, je les ai suppliés de ne pas toucher à l'école... ils ne m'ont pas écoutée, ils sont entrés, ils ont dévalisé, ils ont pris tout ce qu'ils trouvaient sous leurs mains, écrans, ordinateurs..."

 

Rapidement, le ton monte encore d'un cran : "J'ai continué de les supplier, il y a un jeune qui a dirigé un mortier vers moi, et je n'y croyais pas... je ne pensais pas qu'il passerait à l'acte. Et au moment où je sentais que ça allait partir, un jeune à côté de lui a donné un coup vers le haut dans le mortier, le mortier est parti en l'air. Et il lui a dit : "Non, tu ne la touches pas." 

"J'ai senti que les jeunes étaient interloqués de me voir intervenir, ils ne s'y attendaient pas. Je n'arrive pas à comprendre toute cette haine que j'ai ressentie. Je sais que ça existe, mais je ne l'avais jamais vécue comme ça. Ils transpiraient de haine.

Pour moi, attaquer une école c'est un crime."

 

Déterminée, cette habitante de Villeurbanne, finalement rejointe par d'autres adultes, a sauvé l'école.

Les policiers très sollicités ne sont arrivés que dix à quinze minutes plus tard."

 

Des forces de l'ordre dépassées par les saccages qui se sont multipliés un peu partout en France : faute d'effectifs, de moyens... 

Trop de laxisme aussi dans de nombreux domaines : écoles, banlieues, trafics de drogue qui se répandent...

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre/violences-apres-la-mort-de-nahel-une-habitante-sauve-une-ecole-a-villeurbanne_5922770.html

 

 

 

"L'école ! s'il vous plaît, ne touchez pas à l'école !"
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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 12:38
Encore une pénurie d'enseignants...

 

Ce n'est pas étonnant, il fallait s'y attendre : le ministère a encore de grandes difficultés pour recruter des enseignants. Les annonces de Pap Ndiaye pour la revalorisation du métier ont déçu...

Et pour cause : en fait de revalorisation, le ministre a surtout proposé aux enseignants de travailler plus pour gagner plus.

 

"Les écoles primaires auront-elles suffisamment d'enseignants à la rentrée ?

Au vu des premiers résultats des concours pour devenir professeur des écoles, on peut en douter...

Dans certaines académies, les candidats admissibles aux épreuves orales sont moins nombreux que les postes ouverts par le ministère de l'Education nationale.

A ce jour, le problème de pénurie des enseignants est loin d'être résolu : une rentrée qui s'annonce particulièrement difficile à commencer par l'académie de Créteil où on dénombre pas moins de 737 candidats admissibles à l'oral alors que 1166 postes de professeurs sont à pourvoir !

Idem dans celle de Versailles, la plus grande académie de France : là ce sont 833 postulants qui ont franchi les écrits pour 1285 places à pourvoir

Les départements d'outremer ne sont pas non plus épargnés à l'image de la Guyane où l'on compte le plus grand nombre de décrocheurs, avec 80 admissibles pour 165 postes...

 

On est donc bien loin du grand choc d'attractivité voulu par le ministère de l'Education qui comptait beaucoup sur les hausses de rémunération des professeurs pour attirer plus d'enseignants.

La secrétaire générale du SNUipp le constate : "Les enseignants ont compris que cette hausse  des salaires est un leurre. On a annoncé 6% d'augmentation pour toutes et tous et on n'y sera pas. Et dans le même temps, on annonce que pour gagner plus, il faudra travailler plus, donc les futurs enseignants ne sont pas dupes de ce qui se passe au niveau du ministère de l'Education nationale.

Ensuite, ce sont aussi les conditions de travail, l'exercice du métier qui doivent être revus avec un nombre d'élèves par classe difficile, avec des remplacements qui ne se font pas, donc on se retrouve avec  plus d'élèves dans les classes. On a des conditions difficiles."

 

De son côté le ministère qui a été contacté n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Il a précisé qu'il attendait les résultats définitifs du concours prévu en juillet pour s'exprimer.

 

En attendant, ce sont pas moins de mille postes qui pourraient manquer à la rentrée rien que dans les académies de Créteil, Versailles et de Guyane..."

 

Mieux vaut éviter d'évoquer les problèmes : on a l'impression fâcheuse que le ministère fait la sourde oreille et préfère temporiser au lieu de s'attaquer aux vraies difficultés...

 

Source :

 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-15-mai-2023-3008109

 

 

 

 

Encore une pénurie d'enseignants...
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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 09:40
Sauver la grammaire...

 

Pour l’association Sauver les Lettres, l’enseignement de la grammaire à l’école a été sacrifié depuis des années...

La grammaire n'est pas à la mode : elle paraît trop austère. Elle est pourtant essentielle à la compréhension de notre langue...

 

L' Education nationale a sans cesse réformé la grammaire, les différentes terminologies, apportant ainsi la confusion et le trouble.

Un simple exemple : dans la dernière terminologie officielle publiée sur le site du ministère, dans la phrase "Je vais à Paris", "à Paris"  est analysé comme un COI (complément d’objet indirect) du verbe aller, et non comme un complément circonstanciel de lieu, comme on l'enseignait autrefois.

Et pourtant, il paraît essentiel pour une bonne compréhension de l'analyser comme un complément de lieu...

 

L’apprentissage formel de la langue occupe moins d’heures que jadis, les programmes ayant régulièrement exigé que moins de temps soit consacré à l’orthographe et davantage à la production d’écrits. Sans résultats concernant celle-ci.

Sont aussi relevées des difficultés en conjugaison. La maîtrise des variations du verbe réclame une pratique  continue, pas seulement des exercices ponctuels. C’est évidemment à l’écrit que se manifestent les difficultés en conjugaison et en orthographe, pas à l’oral.

 

Je me souviens de la visite d'un inspecteur alors que j'enseignais en collège : il me reprochait alors d'avoir consacré une heure de cours à une leçon de grammaire pure portant sur la notion d'attribut. Ce n'était pas assez ludique, sans doute...

Selon lui, il fallait grappiller dans les textes lus en classe quelques exemples de cette fonction grammaticale et expliquer cette notion à l'occasion de ces lectures...

Donc, pas de leçons apprises par coeur, et surtout pas un temps long consacré à la grammaire...

 

On en voit les résultats de nos jours : de nombreux élèves ne maîtrisent pas leurs conjugaisons, ont des difficultés pour accorder les verbes, comprennent mal les textes et les énoncés...

Bien évidemment, ces difficultés sont dues à un certain laxisme, à une volonté de réduire le niveau d'exigence.

Or, il est important que les élèves soient confrontés à des difficultés, à des efforts car l'échec est aussi un apprentissage.

Il est temps de remettre à l'honneur la grammaire, l'orthographe, les conjugaisons, la valeur des temps, des modes...

Il est temps de rétablir de véritables leçons de grammaire...

 

 

Source :

 

https://www.nouvelobs.com/opinions/20230307.OBS70410/plaidoyer-pour-une-grammaire-scolaire.html

 

 

 

Sauver la grammaire...
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