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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 13:27
A l'école de l'ennui...

 

 


En ce début d'année scolaire, l'ennui fait la Une de certains journaux, un ouvrage est même consacré à ce thème : intitulé "Longtemps, je me suis ennuyée à l'école", c'est un témoignage à la fois amusant et accablant sur l'école.

Lola Vanier écrit ses souvenirs d'école et dénonce un système éducatif où règne l'ennui...

Elle égrène, ainsi, des portraits d'enseignants assez caricaturaux : "Le professeur d’anglais se répandant en remarques sarcastiques pour ne pas perdre la face ; le professeur d’histoire-géo dictant son cours sans jamais poser une seule question à sa classe ; un autre se perdant dans des digressions infinies sur le sentiment national  - si loin du sujet qu’elles en deviennent drôles ; la professeur de SVT en guerre avec ses élèves, qui du coup la laissent se débattre avec un rétro-projecteur rétif."

Bien sûr, l'ennui peut s'immiscer dans les salles de classe, à tout moment, bien sûr, les enseignants ont des difficultés à capter l'attention des élèves, plus encore l'après midi que le matin...
 

Mais, il est bien évident que les écoles, les lycées et les collèges ne sont pas des annexes du Club Méditerranée : eh oui, ce sont des lieux de travail, de réflexion, de transmission des connaissances et l'on ne peut y passer son temps à s'amuser...

Il peut arriver qu'on s'y ennuie, car chaque élève a des goûts, des affinités pour certaines disciplines, on peut ne pas aimer les maths, la physique ou le français, mais, en général, chacun peut éprouver de l'intérêt et de l'attrait pour des matières qui l'intéressent.

Qui ne s'est jamais ennuyé à l'école, pendant certains cours ? Moi-même, je n'étais motivée ni par la physique, ni par les mathématiques, et j'ai dû subir ces enseignements.

Malgré tout, j'ai pu acquérir quelques notions essentielles de calcul, de géométrie...

L'ennui n'est-il pas formateur ?  Il nous apprend la patience, il nous montre que la vie ne peut être constituée uniquement de plaisirs.

Dans nombre d'activités et de métiers, l'ennui peut intervenir.

Nos sociétés sont avides de plaisirs et de bonheurs, mais, enfin ! on ne peut vivre dans une euphorie permanente, l'ennui fait partie de la vie, et c'est en le dépassant que l'on peut progresser et évoluer...

Les élèves sont soumis à un emploi du temps bien rempli, et l"ennui, la fatigue sont parfois au rendez-vous.

Qui pourrait s'en étonner ? Grâce à cet ennui, on apprend la vie, ses difficultés, ses obstacles, on comprend que rien n'est facile, et qu'il faut franchir des épreuves pour avancer.

Il est vrai que les adolescents d'aujourd'hui sont accaparés par une multitude de tentations et de loisirs, ils sont souvent plus intéressés par leur profil Facebook que par la littérature ou les mathématiques.

Mais la vie ne peut être constituée que de bonheurs, non, la vie est plus complexe et les jeunes esprits doivent être préparés à cet état de fait : le bonheur perpétuel n'existe pas, c'est une utopie.

Les professeurs ne peuvent être jugés responsables de tous les maux que connaissent les adolescents : devant des classes surchargées, il n'est pas facile de susciter l'intérêt de tous les élèves, des collégiens ou des lycéens qui ont, aussi, leurs problèmes...

Il serait, sans doute, plus facile de motiver les adolescents dans des structures moins lourdes, chaque élève pouvant, alors, mieux parriciper au cours, de manière vivante.

Mais, qu'on ne rêve pas, on ne pourra jamais évacuer l'ennui du système scolaire, et ce, pour de multiples raisons : le manque d'intérêt des élèves pour certaines disciplines, une forme de paresse, l'envie de rêver qui fait partie de l'adolescence, ou encore une fatigue, une lassitude qui peuvent s'installer...

La réforme des collèges prévue pour 2016 prétend annihiler et faire disparaître l'ennui, grâce à l'interdisciplinarité... ne nous leurrons pas : ce n'est pas en gommant les difficultés, que l'ennui va s'effacer, bien au contraire : c'est en se confrontant à des obstacles que l'élève a envie de progresser...


 

 

A l'école de l'ennui...
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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 08:44
Rentrée scolaire : le rôle des enseignants est essentiel...

 

 

 

La rentrée scolaire est un moment important pour nombre d'enfants, d'adolescents et d'enseignants. Et, on perçoit, à cette occasion, toute la dimension que revêt ce métier de transmission.

 
Le rôle des enseignants est capital et essentiel : ils ont la charge d'enfants ou d'adolescents, depuis leur plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte.

 

Les professeurs ont pour fonction de transmettre des savoirs, des connaissances indispensables, pour permettre aux élèves de s’épanouir dans la société, mais ils ont, aussi, une fonction éducative, ils inculquent des valeurs aux élèves, le respect des autres, la tolérance... ils doivent, donner l’exemple du travail, de la rigueur.
 
Sans les enseignants, que deviendraient les enfants, livrés à eux-mêmes, sans cadre, sans structure ? Les parents qui travaillent ne pourraient assurer ces multiples rôles de l’enseignant… Il faut bien se rendre compte que les enseignants s’occupent des enfants, tous les jours, tout au long de la semaine, qu'ils les prennent en charge.
 
Tâche complexe et difficile car les élèves sont regroupés, en grand nombre, dans des classes, parfois, surchargées. 
 
Le travail ne se limite pas, d’ailleurs, à la transmission de valeurs et de connaissances : l’enseignant doit veiller à aider, soutenir, encourager les élèves en difficulté, leur montrer l’importance du travail dans la progression, répondre à leurs questions qui peuvent être multiples, à leurs attentes, répondre aussi aux questions des parents…
 
On accuse l’école de bien des maux, mais elle joue un rôle essentiel dans la formation des individus : elle apporte un cadre, des règles de vie, c’est une préparation à la vie active, au travail, avec ses contraintes et ses bonheurs : il faut se lever tôt, il faut apprendre, il faut se soumettre à une certaine discipline, mais l’école est aussi faite de partages, d’échanges avec tous les autres, élèves et enseignants, ce sont, parfois, des connivences, des éclats de rire, des enthousiasmes, des colères, des angoisses : le reflet même de la vie…
 
Que l’école soit une contrainte, c’est indéniable : mais la vie est faite, aussi, de contraintes et de difficultés multiples et l’école permet de se préparer à la vie d'adultes.
 
On dit, parfois, que l’école est une garderie : il est vrai que les enseignants ont pour fonction de garder et d’occuper les élèves, mais surtout de les former, dans certaines classes difficiles, les professeurs doivent même leur inculquer la politesse, le savoir- vivre... et aussi, bien sûr, transmettre, susciter la réflexion, éveiller les esprits…
 
Noble tâche que celle qui consiste à susciter l’intérêt des élèves, à leur donner le goût de la lecture et du savoir !
 
Tâche difficile, aussi, car le monde moderne sollicite les jeunes vers d’autres activités : les jeux vidéo, les téléphones portables, les réseaux sociaux sur internet.
 
L’école n’est pas parfaite, mais sa fonction reste fondamentale : sans l’école, plus de cadre, sans enseignants, plus de formation des élèves... il faut bien prendre conscience de cette réalité toute simple, si on ne trouve plus d’enseignants, pour exercer ce métier, qui pourra se charger de l’éducation et de la formation des jeunes ?
 
Peut-on envisager un enseignement sur ordinateur et à distance ? La dimension sociale de l’école se déliterait alors…
 
Va-t-on vers une société où l’ordinateur va primer et s’imposer à nous dans l’apprentissage, dans le travail ? Va-t-on vers une société où les gens vivront, apprendront, travailleront, chez eux, sans contact avec l’extérieur ?
 
Ce serait, sans doute, dommageable car une société s’organise autour de contacts, même si ces contacts se révèlent, parfois, difficiles.
 
L’école est imparfaite, comme l’homme l’est, mais elle a encore une dimension sociale capitale : on y apprend à vivre avec les autres, on forme son esprit, on se cultive, on progresse...

 

 

 

 

 

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 17:06
Michel Onfray : une belle déclaration sur l'école...


"Oui, mon père était un pur produit de l'école républicaine. Voilà pourquoi je pense qu'à gauche on devrait défendre l'école républicaine. Et quand on la défend, on n'est ni réactionnaire ni conservateur, on a juste envie que d'autres enfants de pauvres, d'autres gens modestes, puissent avoir droit à la culture, au savoir. Voilà pourquoi j'ai créé des universités populaires, aussi pour distribuer la culture et le savoir. Oui, mon père m'a enseigné plein de choses, et notamment les étoiles. À partir de l'étoile Polaire. Il me disait qu'elle était la première arrivée et la dernière couchée, qu'elle était toujours au même endroit, qu'elle indiquait le nord. Et d'une certaine manière, c'était une leçon de vertu qu'il me proposait en me disant "Sois comme elle".

On doit cette belle déclaration à Michel Onfray : les mots qu'il prononce ici nous touchent et me touchent plus particulièrement...

Comme lui, je suis issue du peuple, mes parents étaient des gens modestes, mon père était un simple ouvrier qui travaillait sur des chantiers maritimes.

Comme lui, je défends l'école de la république, celle qui m'a apporté culture, curiosité et savoir... Cette école malmenée, vilipendée, à laquelle on a imposé tant de réformes inutiles, cette école qui a été sacrifiée, parfois, à des intérêts mercantiles, cette école qui souffre de désaffection : le métier n'attire plus les vocations et le ministère peine à trouver des candidats aux concours de recrutement de l'Education nationale.

Une école à laquelle on a imposé des modes : la méthode globale, l'apprentissage par la découverte, comme si les élèves étaient aptes à tout découvrir par eux-mêmes, l'abandon de la grammaire, de l'orthographe, disciplines pourtant essentielles.

Et les réformes s'enchaînent, continuent, sans vraiment recentrer l'enseignement sur l'essentiel, l'acquisition des connaissances, la mise en valeur de la culture, le retour aux sources, l'apprentissage du latin et du grec qui sont les parents pauvres de l'éducation nationale...

L'école doit retrouver cette vocation première la transmission des savoirs, car un savoir bien assimilé demande du temps, de la réflexion, du recul.

 

Internet, les technologies modernes peuvent compléter ce savoir et non se substituer à lui.
 

Internet, c'est la grande braderie, c'est une source incommensurable de possibilités et de savoirs, mais sans une formation de base, internet ne permet pas toujours un esprit critique.

Wikipédia : La source de tous les savoirs ! Oui, c'est un outil précieux mais qui n'est pas toujours fiable : il peut comporter des erreurs, je l'ai vérifié moi-même, on y trouve parfois, des étymologies fantaisistes.

L'école n'est-elle pas l'avenir d'une nation ? N'est-ce pas l'essentiel ?

Les déclarations d'intention ne suffisent pas : il faut faire en sorte que l'école soit une priorité, et pour cela, éviter les réformes qui désorganisent le travail des écoliers, comme celle des rythmes scolaires, éviter de satisfaire l'industrie du tourisme et bricoler les vacances scolaires...

L'école n'est pas une marchandise, les lycées ne sont pas des entreprises commerciales, ce sont des lieux de savoirs et de réflexion...

Il faut redonner une vraie autorité aux enseignants, respecter leur savoir, leur expérience, leur faire confiance.

L'école, celle qui dispense la culture, doit être valorisée : la culture elle-même se doit d'être honorée...

C'est aussi l'apprentissage de la langue française qui doit être au coeur de l'école : sans une bonne maîtrise de la langue, les difficultés surgissent, la compréhension s'étiole, la pensée et le raisonnement s'évanouissent.


 

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 17:39
Semaine de la langue française : alors, là, Brighelli exagère...

Jean-Paul Brighelli publie, ce lundi 16 Mars, sur le journal Le Point, un article intitulé : "Une journée de la langue française, sans français : un exploit !"

Son article commence ainsi :"Alors que la semaine de la langue française pourrait être l'occasion d'exalter ce qui nous fait grands, le ministère ( de l'Education nationale) célèbre la diversité..."

Eh oui, la langue française est faite d'apports divers et c'est, aussi, ce qui en fait la richesse !
Le grec, le latin sont les supports de notre langue, mais de nombreux mots français viennent de l'italien , de l'espagnol, de l'arabe et ils font désormais partie de notre vocabulaire !

On ne va tout de même pas les renier, ces mots, d'autant qu'ils sont, pour la plupart, utilisés couramment par chacun d'entre nous...
"Amalgame, bravo, cibler, grigri, inuit, kermesse, kitsch, sérendipité, wiki, zénitude".

En dehors du "kitsch" dont on parle dans le domaine de l'art et du mobilier, en dehors du mot "sérendipité" qui est d'un emploi exceptionnel, les autres termes sont d'un usage assez fréquent et parfaitement intégrés à notre langue !

Là, il semble que Jean-Paul Brighelli veuille aller chercher des poux au ministère de l'Education nationale !

La langue française est belle, aussi, parce qu'elle est riche de tous ces "amalgames" !
Pourquoi ne pas l'admettre ?

Le mot "bravo" est magnifique, dans ses échos et ses sonorités ! Pourquoi ne faudait-il pas le célébrer, puisqu'il fait partie de notre patrimoine ?

"L'amalgame" est un mot très évocateur, avec sa voyelle "a" réitérée...

Célébrer la langue française, c'est, aussi, la célébrer telle qu'elle est, avec tous ces mots venus d'ailleurs et ils sont nombreux !!

Jean-Paul Brighelli dénonce, souvent, avec raison, certaines dérives de l'Education nationale : le mépris de la discipline, l'abandon de l'orthographe, la réforme des rythmes scolaires, mais, dans cet article, on perçoit une mauvaise foi évidente et dangereuse.

Le français n'est pas une langue immuable et monolithique, heureusement ! Pourquoi ne pas reconnaître tous ces apports précieux venus d'autres langues ?

Faudrait-il supprimer le mot "bravo" ? Ce serait dommage, d'autant que ce mot comporte un certain exotisme dans ses sonorités !

De plus, le titre de l'article est lui-même une aberration : "Une journée de la langue française, sans français !"
Qui oserait dire que les mots cités ne sont pas français ? C'est absurde !
Issus de langues étrangères, ils sont devenus des termes français...

Tant de mots français viennent d'ailleurs ! Ils sont aussi essentiels que les autres !
Ces mots sont la substance de notre langue : comment pourrait-on dire qu'ils ne sont pas français ??
Ce n'est pas l'origine des mots qui importe ! Ces mots ont été acceptés et admis dans l'usage... ce qui co
mpte, c'est la maîtrise de la langue française.


L'article du journal Le Point :

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/une-journee-de-la-langue-francaise-sans-francais-un-exploit-16-03-2015-1913082_1886.php

Semaine de la langue française : alors, là, Brighelli exagère...
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