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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 14:40
Chico et les Gypsies au Festival de la Biographie...

 

Un magnifique moment musical avec ce concert de guitares donné par Chico et les Gypsies, lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

 

Le concert s'ouvre avec ce morceau : Baila Me, une belle chanson d'amour, une belle invitation aussi à danser et à chanter... et aussitôt, tout le public se met à chalouper, au rythme des guitares...

 

Puis, on écoute un somptueux quatuor de guitares, une musique envoûtante : quelles envolées de notes ! Etourdissant !

 

On est encore sous le charme de cette magnifique interprétation de la chanson : Historia De Un Amor... Quelle passion dans les mots de cette chanson !

Ya no estas más a mí lado, corazón,
Tu n'es déjà plus à coté de moi, mon cœur,
Y en al alma solo tengo soledad,
Et dans mon âme j'ai seulement de la solitude,
Que si ya no puedo verte,
Si je ne peux te voir,
Porque Dios me hizo quererte,
Pourquoi dieu m'a fait t'aimer,
Para hacerme sufrir más.
Pour me faire souffrir plus.

Fuiste toda la razón de mí existir.
Tu as été toute la raison de mon existence.
Adorarte para mí fué religión.
T'adorer était pour moi ma religion.
En tus besos yo esperaba,
Dans tes baisers j'attendais,
El calor que me brindaba,
La chaleur que tu m'offrais,
El amor y la pasión.
L'amour et la passion.

Es la historia de un amor,
C'est l'histoire d'un amour,
Como no hay otra iguál,
Comme il n'y en a pas d'autre égal...

 

On reconnaît ensuite ce chant célèbre : Bella ciao. Les paroles ont été écrites fin 1944 sur la musique d'une chanson populaire que chantaient au début du XXe siècle les mondines, ces saisonnières qui désherbaient les rizières de la plaine du Pô et repiquaient le riz, pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ce chant de travail a été repris par la résistance italienne pendant la seconde guerre mondiale.

Ce chant est ensuite devenu un hymne à la résistance et l'antifascisme dans le monde entier.

 

Mario, le fils de Chico interprète alors une des chansons les plus célèbres de Charles Aznavour : La Bohème. Il chante la version des Gypsies... magnifique moment de nostalgie !

"La bohemia, la bohemia
Era el amor, felicidad
La bohemia, la bohemia
Era una flor de nuestra edad

La bohème, la bohème
C'était l'amour, le bonheur
La bohème, la bohème
Elle était une fleur de notre âge"

 

Du rythme encore et de la passion avec cet air : Bamboleo !

 

Puis, on écoute avec bonheur une chanson d'amour qui commence avec l'évocation d'un rêve, une vision onirique : Voler dans le ciel infini, emporté par le vent... voler comme un oiseau, le rêve de bien des humains... Volare !

Et pour rejoindre le ciel, le personnage qui parle à la première personne auquel on peut donc facilement  s'identifier dit : "J'ai peint mes mains et mon visage en bleu"

Et voilà notre personnage kidnappé par le vent, en train de voler et chanter son bonheur de s'évader "Plus haut que le soleil et plus haut encore
Tandis que le monde disparaissait lentement, loin là-bas".

La chanson devient, ensuite, une belle déclaration d'amour directe avec l'emploi de la deuxième personne du singulier : "tes beaux yeux bleus" qui sont comparés à "un ciel étoilé."

Des yeux qui font rêver encore, qui prolongent le bonheur de voler dans un plaisir absolu...et dans un oubli total du monde extérieur...

 

Enfin, on se laisse bercer par cette version mélancolique de la chanson Comme d'habitude...

"Yo se que no vendras
Por eso ya
Tanto la olvido
Dejar un nuevo amor
Tanto mejor
Ay como el mio
Deja e ir a vivir
En este mundo de tristeza
Deja e ir a vivir
A mi manera

Je sais que tu ne viendras pas,
C'est pourquoi déjà,
Je t'oublie tant.
Pour laisser un nouvel amour
Tellement meilleur,
Oh comme le mien.
Partir et aller vivre
Dans ce monde de tristesse.
Partir et aller vivre
À ma manière"

 

Bravo et merci aux musiciens qui ont enchanté le public venu nombreux assister à ce concert...

 

 

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3 janvier 2025 5 03 /01 /janvier /2025 12:30
Un concert de Noël tout en douceur...

 

La chorale Calliopé accompagnée de l’ensemble à cordes Eclisses et de l’Ensemble Vocal de Sommières, sous la direction de Laurent Richard nous a offert un concert de Noël empli de charme et de douceur...

Pour cette année, c'est l'ensemble à cordes Eclisses constitué de jeunes musiciens qui assurait la partie instrumentale, complété par l'orgue.

Le concert comportait deux parties, une première partie purement instrumentale et une seconde avec le choeur.

 

On écoute d'abord un extrait de la cantate 156 de Bach : une musique divine, apaisante... C'est Laurent Richard qui nous fait entendre ses talents d'hautboïste. Un moment de grâce...

 

Place à trois pièces de Mendelssohn : pièces pour la veillée de Noël... trois morceaux qui nous bercent et nous font rêver... des pièces courtes faciles à jouer pour de jeunes musiciens...
 

On aime la légèreté, la douceur de la pizzicato Polka de Strauss : quand le violon devient un instrument de percussion... tout le morceau est joué avec un doigt, sans archet !

 

Et voici que la chorale rentre en scène pour interpréter un air de Cherubini : Veni Jesu Amor mi... comme une douce prière...

Puis, c'est le magnifique aria de Haendel :  "Lascia ch'io pianga" : Quelle simplicité émouvante et quelle musique harmonieuse ! les voix de la chorale se croisent dans une interprétation divine...


"Lascia ch'io pianga                                           
Mia cruda sorte
E che sospiri
La libertà
E che sospiri
E che sospiri
La libertà
Lascia ch'io pianga
Mia cruda sorte
E che sospiri
La libertà
Il duolo infranga
Queste ritorte
De' miei martiri
Sol per pietà
De' miei martiri
Sol per pietà
Lascia ch'io pianga
Mia cruda…"

 


"Laisse-moi pleurer mon cruel destin
Et soupirer après ma liberté.
Laisse-moi pleurer mon cruel destin
Et soupirer après ma liberté.
Et soupirer, et soupirer après ma liberté !
Laisse-moi pleurer mon cruel destin
Et soupirer après ma liberté.
Que la douleur brise les liens
De mon martyre, ne fût-ce que par pitié,
De mon martyre, ne fût-ce que par pitié.
Laisse-moi pleurer mon cruel destin
Et soupirer après ma liberté."

 

On est ému encore par ce chant empli de pureté de Giuseppe de MARZI : Signore delle cime... un chant de prière d' inspiration populaire , avec des paroles et une musique composées en 1958 par le compositeur de Vicence, Giuseppe  de Marzi , alors âgé de vingt-trois ans. La chanson est un une commémoration funéraire de De Marzi à la mémoire de son ami Bepi Bertagnoli, emporté par une avalanche en 1951 lors d'une ascension solitaire du mont Gramolon dans la haute vallée du Chiampo . La chanson a été interprétée pour la première fois en octobre 1958 à l'occasion de la cérémonie de pose d'une plaque à la mémoire du défunt.

 


"Dio del cielo, Signore delle cime,

Un nostro amico hai chiesto alla montagna.

Ma ti preghiamo, ma ti preghiamo 

Su nel Paradiso, su nel paradiso

Lascialo andare per le tue montagne.

 

Santa Maria, Signora della neve,

Copri col bianco, soffice mantello,

Il nostro amico, il nostro fratello.

Su nel Paradiso, su nel paradiso

Lascialo andare per le tue montagne."

 
"Dieu du ciel,

Seigneur des cimes,

Dans la montagne tu as appelé notre ami.

Mais nous te prions, mais nous te prions :

Là-haut au paradis, là-haut au paradis,

Laisse-le aller dans tes montagnes.

 

Sainte Marie, Dame des neiges,

Couvre avec un blanc manteau moelleux

Notre ami, Notre frère,

Là-haut au paradis, là-haut au paradis,

Laisse-le aller dans tes montagnes."

 

On écoute ensuite un extrait de La Flûte enchantée de Mozart : Das klinget so herrlich, un air joyeux, entraînant...

 

"Das klinget so herrlich
Das klinget so schön !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la
Nie hab ich so etwas gehört und gesehn !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la
Nie hab ich so etwas gehört und gesehn !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la

Das klinget: traduction

Quels sons merveilleux
Quels sons ravissants !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la
Jamais je n'ai entendu ni vu rien de tel !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la
Jamais je n'ai entendu ni vu rien de tel !
La la la la la la la la la la la la la la La la la la la la la la la"

 

Puis, c'est le célèbre Panis Angelicus de César Franck qui nous séduit de ses notes emplies de douceur...

 

On découvre le Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré,  une pièce vocale composée en 1865 par Gabriel Fauré, alors âgé seulement de 19 ans : magnifique chant qui invite au recueillement...

 

Quel apaisement aussi dans ce choeur final de l'oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns !

 

Merci aux musiciens, aux choristes pour ce moment de grâce, d'harmonie, de beauté...

 

 

 

 

 

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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 12:55
Trio Bergamasque : un moment de grâce...

 

Trois musiciennes pour un moment de grâce : Nathalie Cornevin, harpiste, Anne-Cécile Brielles, violoniste et Lise Péchenart, violoncelliste...

Dans le cadre de l'Automne Musical de Nîmes, ces trois musiciennes ont enchanté le public venu nombreux pour assister à leur concert.

 

On écoute d'abord le Trio deuxième, troisième et quatrième mouvements de Henriette Renié, harpiste et compositrice française du 20ème siècle.... un premier morceau vif, aérien, parfois mutin, enlevé... une merveille de vivacité.

Puis un troisième mouvement très doux, langoureux, une musique qui fait rêver...

Lors du  quatrième mouvement, après un début vif, on est subjugué par un air léger, guilleret, fantasque... puis la douceur du violon, de la harpe nous séduit...

 

Les musiciennes interprètent ensuite la Sonatine de Ravel : une douce musique encore qui invite à la rêverie...

 

Puis, c'est dans une ambiance espagnole que nous entraîne le trio avec une composition de Gaspar Cassado, violoncelliste et compositeur né à Barcelone : le Trio, troisième mouvement.... un air hispanisant... nous voici transportés en Espagne avec cette musique vive, alerte... un véritable tourbillon ! Un air dansant et virevoltant ! Une pulsation ibérique magnifique !

 

On est encore séduit par la Géorgienne de Rachmaninov : une musique mélodieuse, une chanson d'amour passionnée et langoureuse, d'une douceur infinie.

 

Et c'est un éblouissement lors de l'interprétation de la Rhapsodie en do mineur n° 2 de Franz Liszt. D'abord un air sombre, solennel, puis léger, aérien, scandé, vif, rythmé... un tourbillon encore  !

 

Très applaudies, les trois musiciennes reviennent pour un bis : on écoute la Sicilienne de Gabriel Fauré, un morceau langoureux, empli de douceur et de charme...

 

Au cours de ce concert, on a pu admirer le jeu des musiciennes, un son puissant, une expressivité émouvante... comment ne pas évoquer plus particulièrement la magie de cet instrument : la harpe ? Un son cristallin...  On admire le plus souvent la dextérité des harpistes, leurs doigts qui courent sur l'instrument, mais on oublie tout le travail des pieds... Nathalie Cornevin, pieds nus, joue autant avec les pieds qu'avec la mains...

Au bas de la harpe, se trouvent 7 pédales qui correspondent chacune à une note. Avec ces pédales, les harpistes peuvent faire des altérations, c'est à dire bémol, bécarre, dièse... ainsi, sur chaque corde, on peut faire trois notes. 

 

Merci à ces trois musiciennes pour ce programme musical qui permettait de découvrir aussi des compositeurs et compositrices peu connues, Henriette Renié ou Gaspar Cassado... un merveilleux moment d'harmonie, de détente, de pur bonheur...

 

 

 

 

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31 mai 2024 5 31 /05 /mai /2024 11:46
Sous le soleil bat le coeur des guitares...

 

La générosité, le bonheur du partage, c'est ce que nous offre "le coeur des guitares"...

On connaît la passion des gitans pour la guitare, cet instrument qui évoque des images de liberté, le sud, la lumière, la douceur, cet instrument que caresse le musicien, et dont il fait naître tant d'harmonies.

 

 La guitare suggère tant d'images ! Le bois travaillé, sculpté, vernis, des formes élégantes, des arrondis, des gestes précis, des mains souples et agiles sur les cordes...

 La virtuosité des doigts qui forment, dans une harmonie, les notes, la dextérité, la limpidité de la musique.

La précision, l'attention du musicien qui tient en mains son instrument, qui le caresse, le fait vibrer de mille harmonies.

 La beauté du geste ! Les sons qui s'envolent, comme par magie, de la guitare, des trilles, des éclats de soie, des murmures qui s'emportent soudain.

L'émotion provoquée par un simple instrument, la tristesse, la joie, la mélancolie, la révolte, le désarroi, le bonheur.

 

Et on entend monter ce chant "des errants qui n'ont pas de frontières"...

Un coeur des guitares chaleureux, festif qui rassemble et réunit les spectateurs autour de la musique...

Une vingtaine de guitaristes étaient réunis pour un concert donné à la Placette où un village gitan avait été installé avec roulotte, chevaux...

Et très vite, des spectateurs deviennent acteurs et se mettent à danser au son des guitares et des chants des gitans.

Les bras s'enroulent, se déroulent au rythme de la musique... une spectatrice entre dans la danse... puis une autre, puis une autre, et d'autres encore... et la foule bat la mesure... et la foule applaudit le coeur des guitares.

Un spectacle convivial, fait de bonne humeur, de simplicité, de chaleur humaine...

 

"Simplicité, vérité, pure présence au monde, jouissance voluptueuse d'un temps lent, naturel...", comme l'écrit Michel Onfray dans son ouvrage intitulé Cosmos, quand il évoque les Tziganes.

 

Un moment de détente passé en compagnie de ce groupe de musiciens et chanteurs... sourires, complicité entre les guitaristes et avec le public...

Les guitares vibrent, les chants s'élèvent vers les grands micocouliers qui peuplent la place.

Des airs dansants, entraînants envahissent la Placette... On danse, on chante, on boit, on rit sous le soleil du sud.

 

La foule se met à danser : une "fiesta" générale sur la place... le coeur des guitares entraîne tout le monde...

 

 

 

 

 

 

 

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20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 12:53
Voyage en musique vers l'Italie baroque...

 

Trois musiciens pour nous faire voyager dans le temps et l'espace : Patrick Oliva, violoniste, Olivia Gutherz, violoncelliste et gambiste, Simon Wadell spécialiste du théorbe, ce magnifique instrument à cordes pincées — une sorte de grand luth — créé en Italie à la fin du XVI e siècle. 

 

Le récital était consacré à des compositeurs italiens d'origines diverses : Naples, Bologne, Rome, Venise, Florence...

 

On est d'abord envoûté par une musique de Falconieri : Il primo libri di canzone... 

Andrea Falconieri (né en 1585 ou 1586 à Naples - mort en 1656 dans sa ville natale), également connu sous le nom de Falconiero, était un compositeur italien de la première moitié du XVIIe siècle, ce qui correspond au début de la musique baroque.

Une musique légère, vaporeuse qui nous berce...

 

Puis, c'est une sonate d'Isabella Leonarda qui nous entraîne dans son sillage : mère supérieure dans un couvent des Ursulines à Novara, elle a composé des musiques emplies de vivacité, de charmes.

Une femme musicienne, c'est rare à cette époque, comme la souligne Patrick Oliva dans la présentation de cet extrait musical.

 

On se laisse ensuite envoûter par la sonate pour violon et basse continue opus 5 n°3 de Corelli.

On admire la virtuosité des musiciens, notamment le jeu du violoniste : Patrick Oliva fait danser son instrument, il danse avec lui, tout son corps s'anime, bascule, tout son corps vit la musique intensément.

Le musicien se penche sur son violon, transpire...

Puis, le violoniste quitte la scène...

 

La violoncelliste nous présente alors son instrument : un violoncelle baroque, sans pique, qu'elle maintient avec ses genoux. Elle nous explique que le son de ce violoncelle est particulièrement doux.

On est alors subjugué par la sonate pour violoncelle et basse continue n°5 de Vivaldi. On admire les doigts de la musicienne qui se meuvent avec agilité sur les cordes...

C'est magnifique ! Les larmes me montent aux yeux... que c'est beau !

 

Enfin, le violoniste revient : il a troqué sa chemise pour un polo plus léger...

Il revient pour interpréter la Sonata accademica pour violon et basse continue  n° 3... Une merveille de subtilités et de variations musicales...

 

Bravo à ces trois musiciens dont on a apprécié l'enthousiasme, qui nous ont transmis l'amour de leur art, leur passion pour la musique...

 

 

 

 

 

 

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 12:18
Concert de musique baroque... petits égarements en duo...

 

 

Un concert pour découvrir la musique baroque et ses instruments : c'est une belle découverte, et un moment dédié à la sensibilité, l'émotion, aux surprises.

 

Michel Coppé jeune violoniste s'implique dans des démarches créatives, que ce soient des recherches sur la musique ancienne, les oeuvres contemporaines ou encore la musique expérimentale improvisée.

 

Audrey Sabbatier, violoncelliste, a joué divers concerts en solo et avec différentes formations en France, aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne...

 

Les deux musiciens étaient réunis pour un concert baroque donné au Carré d'Art dans le cadre des Jeudis de Nîmes...

 

Ils arrivent sur la scène, vêtus de noir.  Lui, la barbe naissante, les cheveux en bataille, elle, le visage rond éclairé par une chevelure blonde...

Un long moment pour accorder les instruments, car nous explique plus tard Michel Coppé, les cordes des instruments baroques sont constituées de boyaux...

 

Puis, le concert commence avec le duo pour violon et alto KV 423 en sol majeur de Mozart, morceau adapté pour violoncelle dès 1805.

Légèreté, douceur, gaieté, élégance, vivacité... 

Les instruments pleurent, puis chantent, la musique s'épanouit, virevolte, on est ébloui par des motifs répétés qui s'envolent...

 

C'est à une Fantaisie baroque en 3B que nous invitent ensuite les musiciens : Bach, Bella Bartok, Lucciano Berio... un voyage musical entre des siècles différents...

 

La vivacité, l'harmonie de la musique de Bach nous transportent... les instruments semblent pleurer, la musique se fait mélancolique, sombre, grave...

On entend alors le violon qui grésille dans des sonorités très aiguës :  comme un insecte qui virevolte...

On retourne ensuite à la légèreté, à la délicatesse, au charme de la musique de Bach.

 

Avec Bela Bartok, on entend des rythmes slaves endiablés dans une musique tourbillonnante.

 

On se laisse ensuite bercer par le romantisme du 2ème duo pour violon et violoncelle BI 242 en do majeur de Alessandro Rolla.

Une mélodie dansante qui s'adoucit et s'apaise...

 

Un grand bravo à ces deux musiciens dont on a apprécié l'enthousiasme, la créativité, la fantaisie, le talent...

 

 

 

 

 

 

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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 13:48
Un somptueux récital de piano avec Brice Martin...

 

 

Il s'appelle Brice Martin, "il est né en 1981 et a commencé l'étude du piano à l'âge de 5 ans. Il donne son premier concert à l'âge de 14 ans et entre à la même époque au conservatoire de Nîmes. Il obtient en 1999 une médaille d'or de piano ainsi qu'un premier prix de musique de chambre. A la même époque, il débute ses études de médecine à Nîmes. Parallèlement à sa formation médicale (il se spécialise ensuite en psychiatrie à Paris), il continue à nourrir sa passion pour le piano qui lui permet de remporter, en 2004, le troisième prix du concours des grands amateurs de Paris. Depuis, il se produit régulièrement, en particulier avec les "grands amateurs" dans le cadre de Pianestival. Il a notamment joué à Paris, Nice, Shanghai et Budapest. Brice Martin réside actuellement à Valence, et exerce en tant que psychiatre à Lyon, au centre hospitalier du Vinatier, dans une unité dédiée à la réhabilitation de patients atteint de pathologie mentale."

 

Brice Martin arrive sur la scène, avec son physique d'adolescent, il se met au piano, et il joue Rêve d'amour de Franz Liszt... 

Et, aussitôt, la magie opère... le jeune musicien nous embarque dans cette mélodie romantique à souhait.

Les notes se déroulent avec harmonie et tendresse... le musicien nous emporte dans un univers de rêve et de beauté. Comment ne pas être sous le charme ?

 

Puis, il nous présente les extraits suivants : Le Roi des Aulnes de Franz Schubert, d'après un poème de Goethe. Différents personnages sont mis en scène... Un père à cheval avec son enfant malade et délirant, il fuit à travers la forêt... il rassure son fils qui a peur, car il vient d'apercevoir le Roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux... 

 

Les différents personnages sont illustrés par des thèmes musicaux différents que nous fait entendre le musicien, avant de jouer les extraits.

Ainsi, le musicien se fait aussi pédagogue... et il déclare modestement : "Je vais essayer de jouer ce morceau..."

 

Puis, on écoute la mélodie tantôt sombre et ténébreuse quand l'enfant exprime ses inquiétudes, tantôt adoucie quand le Roi de Aulnes essaie de séduire l'enfant et de l'attirer vers lui....

Somptueuse mélodie ! Somptueuse interprétation !

Le musicien est alors applaudi longuement par l'assistance.

 

Il se lance ensuite dans une interprétation époustouflante de différentes études du compositeur Alexandre Scriabine, successivement Etude, op. 8 n° 3, n° 11, Etude op. 42 n° 5, puis Vers la Flamme, op. 72.

Quelle virtuosité ! Les doigts du musicien courent avec agilité sur le piano... on est ébloui par le jeu du virtuose, sa dextérité, sa sensibilité.

On peut encore s'émerveiller à l'écoute du Köln Concert, part II C de Keith Jarrett : une musique rythmée et fluide qui nous enchante.

 

Le récital s'achève avec un morceau de Erroll Garner : I' ll remember April. Du jazz, du rythme encore qui nous entraîne dans un tourbillon étourdissant de notes...

 

Bravo à Brice Martin pour ce récital éclectique et somptueux. Bravo pour ce moment de rêve et d'émerveillement...

 

Ce récital a été donné au Carré d'Art, dans le cadre des Jeudis de Nîmes...

 

 

 

 

 

 

 

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19 août 2019 1 19 /08 /août /2019 11:18
Mademoizel Quartet... pour une magnifique soirée tango...

 

 

Elles sont belles, jeunes, pétillantes... elles s'installent, une par une, sur la scène, vêtues de rouge et de noir, et les violons, le violoncelle se mettent à vibrer sous leurs doigts... elles sont trois et elles attendent avec impatience l'altiste : "On a perdu l'altiste"...  "Toujours pareil !" dit une des violonistes..." L'altiste arrive enfin tout doucement, comme pour s'excuser...

  "On peut pas s'accorder, non plus ?" dit une autre musicienne.

Il s'agit bien sûr d'une mise en scène amusante avant de démarrer le spectacle...

 

Et la musique rayonne aussitôt éblouissante...

"De qualité, la musique envahit âme et corps, emplit, sature les os. Immobilise, saisit, pétrifie... rend dense et attentif. Elle aère, allège, libère, assouplit, dynamise les muscles, fait voler. Fait couler, ruisseler, fait jaillir les larmes et les mouvements. Allume les sentiments, embrase les émotions, enflamme l'intelligence, incendie l'inventivité..." c'est ainsi que Michel Serres décrit les effets de la Musique...

 

Et c'est ainsi que les quatre musiciennes nous émerveillent de leur talent, de leur enthousiasme...

 

On se laisse bercer par un tango célèbre de Carlos Gardel : Por una Cabeza... Le titre espagnol signifie "juste pour une tête", sous-entendre "d'un cheval". La chanson parle en effet d'un parieur compulsif sur des courses de chevaux, il compare alors son addiction pour les chevaux avec son attirance pour les femmes...

 

On écoute, ensuite, un tango d'Astor Piazzolla, plein d'intensité et d'émotions... douceur et âpreté alternent...

 

Le morceau suivant Oblivion de Piazzolla encore nous enveloppe dans des notes envoûtantes emplies de sensibilité... Cette oeuvre traite musicalement le douloureux sentiment de l’oubli –  "oblivion" étant le terme poétique en anglais désignant cette pénible réalité. 

 

Puis, on est séduit par un tango empli de charme de Madis Jarvi, Eine Kleine Nacht Tango...

 

Un autre tango tendre nous enchante de ses notes langoureuses...

 

Les tangos se succèdent, nous enveloppant dans des musiques enivrantes, sublimes... 

 

On entend ensuite une des mélodies les plus célèbres : Besame mucho, chanson de variété écrite et composée dans les années trente par la pianiste mexicaine Consuelo Velázquez, d'après une aria d'Enrique Granados. Un tango envoûtant dont on connaît les paroles sensuelles et enivrantes...

 

Le récital s'achève avec Libertango de Piazzolla, dans un vertige de notes étourdissantes...

Bravo aux musiciennes pour cette soirée éblouissante d'émotions, de passion, de tendresse...

Le Mademoizel Quartet, quatuor à cordes féminin de Music Event Fever, constitué de musiciennes issues des grands conservatoires propose un répertoire large et varié, du classique à la pop et variété, des tangos et musiques du monde , ou encore de l’électro...
 


Violon I Anna Swieton
Violon II Marielle de Rocca Serra
Alto Marie Maillot de Corte
Violoncelle Maude Ferey-Lehodey

 

Ce concert a été donné au Carré d'Art dans le cadre des Jeudis de Nîmes...
 

 

 

 

 

 

 

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14 août 2019 3 14 /08 /août /2019 10:08
NikanOmpa... un beau voyage musical...

 

Un quatuor vocal qui nous fait découvrir la musique mexicaine et ses rythmes exotiques, c'est un dépaysement garanti et une belle découverte...

Ce concert s'est déroulé au Carré d'Art dans le cadre des festivités des Jeudis de Nîmes.

 

Des mélodies anciennes datant du 16ème et du 17ème siècles, des textes en latin, des musiques plus récentes, des chants traditionnels : voilà une beau programme permettant d'appréhender une culture musicale que l'on connaît peu.

 

Le concert s'ouvre sur des chants en latin, d'inspiration religieuse, d'abord "Coenantibus autem illis" de Juan de Lienas, mélodie apaisante, emplie de sérénité... puis, dans le même registre, Lamentatione Hieremiae de Manuel de Sumaya.

La musique sacrée nous transporte dans un monde de paix et d'harmonie : les voix nous enchantent et nous subjuguent.

"Coenantibus autem illis accepit Jesus panem 
Benedixit ac fregit deditque discipulis suis: 
Accipite et manducate hoc est enim corpus meum."

 Puis, on écoute" Xicochi ",  un motet du XVIIe siècle , écrit par Gaspar Fernandes alors qu'il était organiste à la cathédrale de Puebla.

"Xicochi, xicochi, 
Xicochi, xicochi 
Xicochi conetzintle 
Xicochi conetzintle 
Caomiz hui hui Xoco dans Angelos moi 
Caomiz hui hui Xoco dans Angelos moi 
Caomiz hui hui Xoco en moi Angelos 
En Angelos moi dans Angelos me 

Alleluia Alleluia"

"Dors, dors, dors, dors 
dors 
mon enfant 
Dors, mon enfant 
En effet, les anges sont venus pour t'appeler (dans le monde) 
En effet, les anges sont venus pour t'appeler (dans le monde) 
En effet, les anges sont venus pour t'appeler (au monde) 

Alleluia, alleluia"

 

La musique exotique des mots, leurs sonorités nous font rêver et voyager vers des contrées lointaines...

Puis, c'est une mélodie emplie de gaieté et de vie qui nous enchante : Convidando esta la noche, de Juan G. Cespedes.

 

"Convidando está la noche
Aquí de músicas varias
Al recién nacido infante
Canten tiernas alabanzas
Ay, que me abraso, ay! divino dueño, ay!
En la hermosura, ay! de tus ojuelos, ¡ay!
Ay, cómo llueven, ay! ciento luceros, ay!
Rayos de gloria, ay! rayos de fuego, ¡ay!
Ay, que la gloria, ay! del portaliño, ay!
Ya viste rayos, ay! si arroja hielos, ¡ay!
Ay, que su madre, ay! como en su espero, ay!"


 

"Convidando está la noche" est un chant de Noël écrit au XVIIe siècle.

Le refrain est une guaracha , une chanson de danse rapide, probablement d'origine espagnole.

 

La mélodie qui suit, intitulé  Xtoles est probablement une des plus anciennes mélodies connues encore vivantes. C'est une chanson de danse guerrière maya au Dieu Soleil. C'est l'occasion de découvrir un curieux instrument de musique : une mâchoire d'âne, utilisée au Pérou ou au Mexique, cet instrument de musique est appelé également Kijada. On le percute sur le côté tout en grattant les dents comme un guiro.

Maya :

"Conex, conex palanxen, xicubin, xicubin yocolquin.
Conex, conex palanxen, xicubin, xicubin yocolquin.
Xola mayola, xola mayol, ea, ea, ea, o. 
Conex, conex palanxen, xicubin, xicubin yocolquin.

 


Xtoles se prononce chitolès

Conech, Conech pah leh chen, 
Chicoubinn, chicoubinn, yoh kol kinn. 
Conech, Conech pah leh chen, 
Chicoubinn, chicoubinn, yoh kol kinn. 
Cho-la ma-yo-la, cho-la ma-yol, è-a, è-a, è-a o.
Conech, Conech pah leh chen, 
Chicoubinn, chicoubinn, yoh kol kinn.

 

 

Allons-y, allons-y les garçons, car le soleil se lève
Allons-y, allons-y les garçons, car le soleil se lève
Cho-la ma-yo-la, cho-la ma-yol, è-a, è-a, è-a o.*
Allons-y, allons-y les garçons, car le soleil se lève."

 

On peut encore écouter"La bruja", un style de musique dit "jarocho" de la ville de Veracruz. C'est un des plus populaires airs de danse traditionnelle là-bas. 

"La bruja" veut dire "la sorcière". C'est une sorcière qui suce le sang comme un vampire. Cette chanson est l'histoire d'une vieille femme célibataire qui veut attraper un homme (au moins un !).

 

"Ay! qué bonito es volar
a las dos de la mañana,
a las dos de la mañana,
¡ay! qué bonito es volar,
¡ay mamá!

 Volar y dejarse caer 
en los brazos de una dama. 
Ay qué bonito es volar 
a las dos de las mañana, 
¡ay mamá!

 Me agarra la bruja
y me lleva a su casa,
me vuelve maceta
y una calabaza.

Ah !, que c'est beau de voler
À deux heures du matin,
À deux heures du matin.
Ah !, que c'est beau de voler,
Ah, maman !

 Voler et se laisser tomber
Dans les bras d'une dame.
Ah !, que c'est beau de voler
À deux heures du matin,
Ah, maman !

La sorcière m'attrape
Et m'emporte à sa maison,
Elle me transforme en pot de fleur
Et en citrouille."

 

Le récital s'achève avec le célèbre Besame mucho de Consuelo Velazquez :

"Bésame, bésame mucho  Embrasse-moi, embrasse-moi beaucoup,
Como si fuera esta noche la última vez  Comme si cette nuit était la dernière fois,
Bésame, bésame mucho  
Embrasse-moi, embrasse-moi beaucoup,
Que tengo miedo tenerte  Car j'ai peur de t'avoir
Y perderte otra vez  Et de te perdre après..."

 

 

Ce quatuor vocal, riche par la diversité de ses membres Ileana MUÑOZ, soprano, Zoé VAUCONSANT MASSICOTTE, contralto, Emilio GUTIÉRREZ TLACAELEL, ténor et Clemente HERNANDEZ, baryton, promeut la musique mexicaine et voyage à travers les époques.

 

 

 

 

 

 

 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 10:26
Un magnifique concert de musique classique pour ouvrir les Jeudis de Nîmes...

 

 

La musique adoucit les moeurs, réunit et rassemble les gens...

Trois jeunes artistes ont fait l'ouverture des concerts classiques des Jeudis de Nîmes : le trio BOCAL. Cet ensemble, composé des clarinettistes Aimée HEGE et Antoine MÉZY et de la bassoniste Eléanore HEGE nous a convié à un programme musical éclectique allant de Haendel à Astor Piazzola en passant par Tchaïkovski et Gerschwin.

 

Ils sont jeunes, bourrés de talent et d'enthousiasme, ils nous font partager leur passion de la musique...

 

Le concert débute en douceur avec la Suite en do majeur de Georg Friedrich Haëndel : moment de paix, d'harmonie... on se laisse bercer par cette douce musique.

 

Puis, c'est le Divertimento n° 3 de Mozart qui nous charme et nous enchante de ses notes emplies de gaieté.

 

Des extraits de la suite Casse-Noisette de Tchaikovski nous emportent alors dans un tourbillon de fantaisie et de rêverie... puis, c'est la marche et la Danse russe qui nous surprennent de leurs notes virevoltantes.

 

La Danse des mirlitons nous invite aussi à la rêverie...

 

La célèbre Valse des fleurs nous fait tournoyer dans ses replis de notes somptueuses... on se laisse emporter par cette musique virevoltante...

 

La Tritsch-Tratsh Polka de Johan Strauss nous saisit, alors, de son rythme endiablé...

 

On écoute ensuite trois préludes pour piano de George Gerschwin, compositeur américain influencé par le jazz et le blues, une musique envoûtante...

 

On est enfin captivé par le rythme argentin des tangos d'Astor Piazzola...

 

Bravo à ces trois jeunes talents, anciens élèves du conservatoire de Nîmes qui nous ont offert ce spectacle musical aux tonalités variées.

Bravo à ces musiciens dont on a pu admirer et apprécier toute la virtuosité...

 

 

 


 

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