Une magnifique chanson engagée pour dénoncer les dictatures où est réprimée la simple liberté de s'exprimer... tel est le thème de cette chanson : Diego, libre dans sa tête...
Un prisonnier anonyme "derrière des barreaux", est désigné d'abord seulement par le pronom "il" : on ignore son nom comme s' il n'avait déjà plus d'identité...
On connaît seulement le vague motif de son emprisonnement :
"Pour quelques mots
Qu'il pensait si fort"
Un délit d'opinion, et même un délit de pensée sont ainsi évoqués... une façon de dire tout l'arbitraire de cet emprisonnement... Il est interdit de s'exprimer, il est interdit de penser dans certains pays... Ainsi, ce prisonnier symbolise tous les opposants politiques dont la pensée est réprimée.
Et dans cette prison symbolisée par des barreaux, comment ne pas rêver à la liberté des "milliers d'oiseaux" qui eux "s'envolent sans effort"?
Le contraste est saisissant entre le prisonnier et ces oiseaux libres de voler...
Le narrateur s'interroge alors, interrogation qui peut traduire une révolte, une indignation :
"Quel est ce pays
Où frappe la nuit
La loi du plus fort ?"
Un pouvoir tyrannique est suggéré avec le verbe "frapper", associé à la "nuit", comme si les autorités se cachaient dans l'obscurité pour intervenir...
L'expression "La loi du plus fort" vient renforcer la critique et la dénonciation...
Dans la strophe suivante, on découvre le prénom du personnage victime de cette loi du plus fort : Diego, un prénom à consonnance espagnole... et Diego nous apparaît ainsi comme un être familier, proche de nous.
Le narrateur évoque alors Diego qui est pourtant "libre dans sa tête", s'il ne l'est pas dans son corps... une façon de magnifier le personnage, de souligner son indépendance, son refus de se plier à des idées qu'on voudrait lui imposer...
Dès lors, on peut imaginer le personnage en train peut-être de s'endormir "Derrière sa fenêtre".
Et soudain, le narrateur s'exprime à la première personne, comme pour souligner sa propre chance de vivre en liberté, en contraste avec les destin de Diego :
"Et moi qui danse ma vie
Qui chante et qui ris
Je pense à lui"
Le dernier couplet laisse entendre tout ce que risque le prisonnier : il est "peut-être déjà mort."
En écoutant cette chanson, on ne peut s'empêcher de penser, comme le fait le narrateur, à tous ceux qui subissent ainsi "la loi du plus fort" dans de nombreux pays... Emprisonnés, ils croupissent dans des prisons et sont souvent voués à la mort, comme Diego.
La mélodie scandée, lancinante, mélancolique souligne le destin cruel et injuste de "Diego, libre dans sa tête"...
Pour mémoire :
Diego libre dans sa tête est une chanson écrite par Michel Berger et interprétée en 1981 par France Gall.
Michel Berger l'enregistre à son tour en 1983.
Johnny Hallyday, en 1990, à l'occasion de son spectacle à Bercy, reprend Diego.
La chanson dénonce la répression exercée par les dictatures d'Amérique latine des années 1980, Diego étant un opposant emprisonné "pour quelques mots qu'il pensait si fort".
Les paroles :
https://www.paroles.net/johnny-hallyday/paroles-diego-libre-dans-sa-tete
commenter cet article …
/image%2F1490176%2F20250808%2Fob_617111_fence-2163951-640-1.jpg)
/image%2F1490176%2F20250506%2Fob_34ae80_jail-1652896-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20250504%2Fob_d4312f_sun-3588618-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20240129%2Fob_f1655c_north-korea-2972195-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20240129%2Fob_bfb598_atomic-bomb-2621291-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20240101%2Fob_c7dd3f_a-book-3199610-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20231118%2Fob_2b5abc_war-game-7662276-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20231118%2Fob_e026f8_poutine.jpg)
/image%2F1490176%2F20230113%2Fob_1869af_prison-g898d63490-640.jpg)
/image%2F1490176%2F20230112%2Fob_2bf752_poutine-2.jpg)
/image%2F1490176%2F20220905%2Fob_c520b8_poutine.jpg)




