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1 juillet 2020 3 01 /07 /juillet /2020 08:55
Des open-badges pour récompenser les professeurs ?

 

Des badges pour récompenser les enseignants qui se sont mobilisés pendant le confinement ? Des badges pour ceux qui ont acquis de nouvelles expériences, numériques notamment, face à l’impossibilité de faire classe normalement ?

Des open-badges... mais qu'est-ce que c'est ?

 

Que signifie ce vocable anglais ? On a du mal à en saisir le sens... 

S'agirait-il de médailles en chocolat ? C'est ce qui avait été proposé dans un premier temps aux soignants, à tous ceux qui se sont engagés dans la lutte contre le Covid-19. Et une médaille de l’engagement, créée en 1885 après une épidémie de choléra et qui avait disparu depuis 1960, devait être réactivée.

Mais le personnel médical avait aussitôt réagi...

"Ce qu’on estime être le plus important, c’est de pouvoir accueillir nos patients dans des conditions qui soient dignes, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle...", déclarait une infirmière au centre hospitalier de Saint-Denis.

 

Pour les enseignants, c'est pire...

Façon jeu vidéo ou camp scout, ces "open badges" colorés promeuvent des statuts pour le moins surprenants : "explorateur, utilisateur, passeur, bâtisseur"… 

"Demandez vos badges agilité pédagogique ! Vous avez su répondre présents face à la Covid-19 : nouvelles façons de travailler, partage, trouvailles. Valorisez votre engagement avec les #OpenBadges !" peut-on lire sur les sites de certaines académies.

 

Et, en plus, il faut les réclamer !

 

La rectrice de l’académie de Poitiers, Bénédicte Robert, précise que le but est d’encourager les professeurs à "continuer d’apprendre, tout au long de leur vie, comme les élèves, dans une dynamique de développement professionnel continu."

On croit rêver...

Comme si les enseignants n'étaient pas amenés, par leur fonction, à apprendre sans cesse, à améliorer leurs cours, à les rendre plus attractifs...

 

Les enseignants qui se sont mobilisés pour assurer le suivi pédagogique de leurs élèves au cours de la crise méritent mieux que ces badges infantilisants.

Quel mépris pour ce métier de transmission !

 

Il serait temps de revaloriser cette fonction par une augmentation des salaires, une véritable reconnaissance du rôle essentiel des enseignants dans notre société.

 

D'ailleurs, tout le monde a pu le voir lors de cette crise du coronavirus : les parents ont pu prendre conscience du travail réalisé par la plupart des enseignants.

Pourtant, leur tâche a été rude : difficultés de connexion, bugs informatiques, matériel inadapté...

Il leur a fallu se démultiplier pour répondre aux attentes et aux questions des élèves et des parents.

 

 

 

Source :

 

https://www.sudouest.fr/2020/06/28/des-badges-pour-recompenser-l-engagement-des-professeurs-font-polemique-7605919-4699.php

 

 

 

Des open-badges pour récompenser les professeurs ?
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17 juin 2020 3 17 /06 /juin /2020 08:45
On recrute des professeurs...

 

Partout, dans de nombreuses disciplines on constate une pénurie de profs : ce métier difficile, peu considéré n'attire plus les vocations...

 

Qui veut, désormais, devenir enseignant ? Qui ambitionne d'entrer dans la fonction professorale ? Qui envisage d'exercer ce métier ingrat ? En fait, et ce n'est pas étonnant, la crise du recrutement des enseignants perdure et s'aggrave d'année en année....
 

Les enseignants sont mal payés, peu estimés : ce métier déprécié n'est plus valorisé dans une société du divertissement permanent.

Pour beaucoup, les profs seraient même des privilégiés ! Allons, donc, on n'arrive plus à recruter tant ce métier est "facile, bien payé, avec des vacances" !

 

Une nouvelle campagne de recrutement des enseignants a été lancée afin de proposer aux étudiants un parcours de pré-professionnalisation.
 
 
Le ministère de l’Éducation nationale est à l'initiative de cette campagne, via Konbini, média qui touche majoritairement les moins de 30 ans. Son but ? Informer les étudiants voulant devenir enseignant qu’il est possible d’entrer progressivement dans le métier via un contrat de pré-professionnalisation. 

 

L’idée du ministère est de recruter directement des étudiants, à partir de la licence. Il s’agit d’un parcours de pré-professionnalisation, sur trois ans,  pendant lesquels les étudiants peuvent travailler au contact des élèves, dans les établissements scolaires, avec les équipes pédagogiques déjà en place. 

 

Seulement, cette campagne de recrutement a été pour le moins mal pensé... argument invoqué pour appâter les candidats à l'enseignement : "Cela permet d'éviter de travailler dans un fast-food", pouvait-on lire sur la plaquette de présentation.

Mais, qu'est devenu l'enseignant d'autrefois, détenteur de savoir, passeur de connaissances, respecté par l'ensemble de la société ?

 

En plus, avec cette campagne, l'Education Nationale recrute au rabais... Le but est de recruter des jeunes dès la Licence : ils  pourront enseigner en étant sous-formés et sous-payés...

On agit, comme souvent, dans l'urgence et la précipitation...

 

Finalement, devant le tollé suscité par cette campagne de recrutement, elle a disparu des écrans...

 

Mais, le problème demeure : on manque d'enseignants...

Il serait temps de revaloriser vraiment ce métier : la crise du coronavirus n'a-t-elle pas montré que les enseignants avaient un rôle essentiel dans la formation et la prise en charge des élèves ?

 

 

Sources :

 

https://www.ouest-france.fr/education/enseignement/une-campagne-de-communication-sur-le-recrutement-des-futurs-enseignants-fait-reagir-6860606

 

 

https://www.lci.fr/emploi/polemique-qui-paie-mieux-qu-un-job-dans-un-fast-food-la-campagne-de-recrutement-des-jeunes-profs-ne-passe-pas-2155949.html

 

 

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 12:03
Etat d'urgence sanitaire : une situation inédite... une démocratie est malade lorsqu'on porte atteinte aux libertés...

 

 

Dominique Rousseau, professeur de Droit public interrogé sur France Inter évoque les mesures d'exception qui s'appliquent en ces temps de crise. 

 

"Un état d'urgence sanitaire, c'est une première dans notre pays... on a connu l'état d'urgence sécuritaire au moment des attentats de 2015 mais jamais un état d'urgence sanitaire et la loi qui l'a établi est encore plus restrictive des libertés que l'état d'urgence adopté en novembre 2015.

 

Le déconfinement ne va pas revenir sur les mesures attentatoires aux libertés qui ont été prises lors de la loi du 23 mars 2020.

Le parlement est encore mis en sommeil pendant deux mois supplémentaires, donc 4 mois d'état d'urgence... et rien ne garantit que le gouvernement ne redemandera pas au mois de juillet la prolongation de cet état d'urgence. Et ce fameux système d'information dont le ministre nous dit que ce n'est pas l'application Stop covid, y ressemble beaucoup puisque c'est la constitution d'un fichier dans lequel il y aura le nom de toutes les personnes infectées par le virus...

 

L'état d'urgence est une décision politique qui a été prise en dehors du droit puisque la constitution ne permet pas de mettre en place un état d'urgence sanitaire.

Le parlement est mis en sommeil : les députés deviennent des spectateurs de décisions qui sont prises par le gouvernement et on lui demande de valider après coup ces décisions...

 

 

Ce qui est d'autant plus grave, c'est que ces décisions  limitent, voire restreignent gravement toutes les libertés, pas simplement la liberté d'aller et venir, mais aussi le droit du travail : les ordonnances permettent aux employeurs de déroger au code du travail, notamment sur les congés, sur la question de la durée de la semaine de travail, sur la question de la récupération des RTT...

Il y a une atteinte à toutes les libertés : le parlement est dessaisi de son rôle habituel de gardien et d'acteur du régime des libertés...

C'est un vrai problème qui met en balance l'impératif de la santé et l'impératif des libertés.

 

On considère aujourd'hui presque indécent de mettre en avant les libertés ou la démocratie dans la mesure où il y aurait un impératif qui serait supérieur : celui de la santé.

Or, la santé dans une démocratie, c'est précisément le respect des libertés essentielles et on voit qu'une démocratie est malade non pas du fait du coronavirus mais une démocratie est malade lorsqu'on porte atteinte aux libertés.

Or, actuellement nous portons atteinte aux libertés, ça c'est certain, sans avoir la certitude que cette limitation des libertés favorise l'impératif de santé.

 

La bonne cause ne doit pas conduire à opposer santé et libertés, santé et démocratie, et ne doit pas oublier qu'il existait en dehors même de la loi sur l'état d'urgence les moyens juridiques et sanitaires pour répondre à cette crise du coronavirus.

 

Un seul exemple : le gouvernement a créé un comité de scientifiques pour que ce comité lui donne des conseils sur la manière de gérer la maladie, mais il existe déjà un Haut conseil de la santé publique, il existe déjà une Haute autorité de la santé, autrement dit, il y avait des institutions qui existaient déjà et qu'on a mises à l'écart.

En quelque sorte, on a mis en place un Etat parallèle à l'Etat institutionnel, et c'est cela qui est grave, parce que nous sommes actuellement dans un état d'urgence depuis deux mois, cela va durer encore deux mois, avec le risque que cela continue et que nous passions d'un état d'urgence à un autre et que finalement l'Etat de droit disparaisse ou s'affaiblisse et laisse monter l'Etat de puissance. 

 

Toutes les libertés, liberté de réunion, liberté d'expression, liberté du travail, liberté du commerce, toutes les libertés sont mises en cause et, en plus, on augmente le nombre de personnes qui vont être habilitées à faire des contrôles, rédiger des procès-verbaux, et faire payer des amendes, donc, on augmente l'aspect sécuritaire, nous devenons une société de surveillance généralisée avec partout des personnes qui sont habilitées pour nous sanctionner.

 

De plus, un fichier centralisé va recenser les personnes qui ont été contaminées, puis les personnes susceptibles d'être contaminées, et les personnes qui ne sont pas contaminées mais qui ont été en contact avec les personnes contaminées.

Ce fichier va recueillir des informations sur les traitements qui ont été donnés à ces personnes et les résultats de ces traitements.

On ne sait pas comment ce fichier va être géré, qui va le gérer... ce qu'on sait, c'est que des personnes qui ne sont pas médecins, donc qui ne sont pas tenues au secret médical, vont être autorisées à pratiquer ce type de fichage...

Ce fichier est censé durer un an alors que la loi prolonge l'Etat d'urgence de deux mois. Que deviendra ce fichier au bout de cette année ?"

 

Cette mise en garde faite par un professeur de Droit public suscite bien des inquiétudes pour la survie de notre démocratie.

Les mesures mises en place pour préserver la santé risquent d'être reconduites, par crainte de la réapparition du virus ou de l'émergence d'une nouvelle pandémie.

Dans ce cas, nos libertés seraient considérablement et durablement réduites, et on se dirigerait vers un état dictatorial, un régime autoritaire, comme l'est le régime chinois, par exemple...

 

Ainsi se met en place le règne de BIG BROTHER...

 

 

 

Source :

https://www.franceinter.fr/programmes/2020-05-02

 

 

Etat d'urgence sanitaire : une situation inédite... une démocratie est malade lorsqu'on porte atteinte aux libertés...
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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 09:06
Désormais, le port du masque est recommandé dans l'espace public...

 

Le masque a fait longtemps débat : désormais il est recommandé de le porter dans l'espace public.

Seulement, voilà, on ne trouve pas de masques dans les pharmacies qui auraient dû être approvisionnées depuis longtemps...

On peut consulter des tutoriels sur internet qui permettent de confectionner des masques en tissus mais certains de ces tutoriels se révèlent parfois très compliqués à réaliser... c'est un problème.

 

Dans tous les cas, les masques en tissu promettent d'être les stars inattendues de la collection mode printemps/été 2020.

Colorés, à motifs, siglés, on en voit déjà de toutes les sortes.

La mode printanière va mettre le masque à l'honneur !

 

Pourtant, avant la crise du coronavirus, il était impensable de circuler dans les espaces publics avec un voile qui cache le visage...

Dorénavant, le masque sert de protection contre le virus, il est donc autorisé et même recommandé... 

Quel changement de paradigme ! Tous et toutes masqués !

 

Nous voilà contraints de cacher notre visage, de le confiner et de le protéger de l'air ambiant...

Oui, mais les yeux ? Ils ne sont pas protégés par un masque...

Nous faudra-t-il aussi porter des lunettes étanches pour échapper au virus ?

Nous faudra-t-il revêtir des combinaisons de cosmonautes pour nous déplacer sur notre planète ?

On voit tous les dangers de ce phénomène pour nos démocraties : les visages étant cachés, les individus ne sont plus reconnaissables dans l'espace public.

 

 En France, il existe une loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

 Entrée en vigueur le 11 avril 2011, elle a été adoptée lors du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy dans un contexte marqué par un vif débat sur la place du voile intégral, et notamment le niqab, vêtement religieux islamique, dans l'espace public, notamment la rue et les établissements recevant du public.

La loi s'applique sur l'ensemble du territoire de la République

"La République se vit à visage découvert. Parce qu'elle est fondée sur le rassemblement autour de valeurs communes et sur la construction d'un destin partagé, elle ne peut accepter les pratiques d'exclusion et de rejet, quels qu'en soient les prétextes ou les modalités."

 

Curieux renversement de situation qui nous oblige à porter des masques !

Ironie du sort qui rend une loi obsolète, qui nous invite à faire l'inverse de ce que dit la loi...

Il est vrai que si tout le monde est masqué, de fait, nous nous retrouvons autour de valeurs communes : la lutte contre le virus, la protection de soi-même et des autres.

On prend conscience combien cette crise bouleverse nos vies et toutes nos habitudes : le masque, le confinement, l'autorisation de sortie, les contrôles de police, le télé-travail, les enfants à la maison, la distanciation sociale...

La méfiance envers l'autre, c'est aussi le risque de cette crise inédite.

 

 

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-l-hallucinante-notice-officielle-pour-fabriquer-son-masque-23-04-2020-2372580_2134.php

 

 

 

Désormais, le port du masque est recommandé dans l'espace public...
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15 avril 2020 3 15 /04 /avril /2020 08:26
Retour en classe le 11 mai ? Est-ce bien raisonnable ?

 

 

 Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 13 avril une réouverture "progressive" des écoles pour le 11 mai, on reste perplexe devant cette décision pour le moins surprenante.

Alors que la plupart des lieux publics sont fermés, que tous les spectacles, toutes les manifestations sportives, tous les rassemblements demeureront interdits, il serait question d'ouvrir les établissements scolaires ?

Accueillir des élèves dans des salles de classe représente un risque important de contamination...

 

Dédoubler les classes ? Difficile de mettre en place une telle mesure.

Il faut le rappeler aux ministres et au gouvernement : les classes de lycées sont surchargées, parfois plus de 35 élèves.

Comment assurer la sécurité sanitaire des enfants, des adolescents, des professeurs ?

Comment se protéger du virus ? Avec des masques ? De toutes façons, il sera difficile d'équiper tous les élèves et les personnels de l'éducation. De plus, est-ce là une protection suffisante ?

Rien n'est moins sûr.

 

On sait aussi qu'une deuxième vague de contamination doit se produire : peut-on exposer les enseignants, les élèves à ce risque majeur ?

Jean-Michel Blanquer a rappelé "la nécessité d’apprendre le civisme et les gestes obligatoires". Pour les plus petits, chez qui le respect des gestes barrières pourrait s’avérer plus difficile, le ministre a évoqué des classes "en tout petits groupes" !

Mais même en tout petits groupes, les enfants restent des enfants : difficile de leur faire comprendre la nécessité de se protéger.

 

 Une fois de plus, cette décision inquiète les parents, les professeurs, tout le personnel éducatif. Il s'agirait, selon le ministre, de remettre au travail des élèves privés d'équipement et de matériel informatique.

Ces élèves qui ont décroché reviendront-ils vraiment en classe ?

 

En fait, la reprise de l'école a surtout pour objectif de permettre aux parents la reprise du travail : pourquoi ne pas le dire clairement ? Le plus important c'est de remettre la France au travail, peu importe si les contaminations se poursuivent.

 

Le plus important resterait donc l'économie : la santé passe après.

 On rouvre les écoles pour relancer l’activité économique, en sacrifiant un peu vite les enseignants. 

Alors, bien sûr, ce retour en classe doit être progressif, comme l'a précisé Emmanuel Macron... Le ministre de l'Education a expliqué que cette reprise progressive se fera par tranche d'âge : "On ne va pas avoir les mêmes âges qui rentrent au même moment." "Encore une fois c'est un retour progressif donc il va y avoir là aussi beaucoup d'aménagements c'est évident. L'objectif c'est qu'entre le 11 mai et le 4 juillet, nous ayons réussi cette resocialisation qui permette de se remettre dans l'apprentissage", a précisé Jean-Michel Blanquer.

D'abord les plus jeunes, afin que les parents puissent reprendre le travail rapidement.

C'est bien l'économie qu'il s'agit de préserver...

 

 

 

 

Retour en classe le 11 mai ? Est-ce bien raisonnable ?
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 08:54
Certains membres du gouvernement parlent déjà de "travailler plus" quand la crise sera passée...

 

 

La secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher a prévenu qu'il faudrait "probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant pour rattraper" la perte d'activité induite par le confinement en cours depuis le 17 mars, et dont Emmanuel Macron a annoncé ce lundi soir la prolongation jusqu'au 11 mai. "L'enjeu est de reprendre le travail plein pot", a-t-elle insisté samedi sur France Info.

 

"Reprendre le travail plein pot ?", comme si les salariés n'étaient pas depuis longtemps soumis à des impératifs de rentabilité... 

 

On l'a vu avec le personnel des hôpitaux qui même avant la pandémie du coronavirus subissaient des contraintes de travail exténuantes.

On connaît aussi les difficultés des enseignants dans leur métier, un métier qui n'attire plus les vocations, tant il devient complexe.

La plupart des salariés dans les entreprises sont, eux aussi, sous pression, rentabilité oblige...

 

Le monde du travail devient parfois inhumain et absurde : il pousse les salariés au pire, à l'inéluctable, à l'irréversible... La hiérarchie se fait de plus en plus pesante et lointaine surtout dans de grands groupes où les différents rouages font pression les uns sur les autres.

 

Le travail, en France, accule certains à la désespérance et les suicides d'ouvriers, de salariés se multiplient en raison de plans de restructuration visant à la performance, à la croissance des entreprises : au nom du profit, que de vies humaines sont sacrifiées !

Et le gouvernement évoque déjà des efforts supplémentaires à venir.

 

Quelle indécence ! Quel manque d'à propos ! Pourquoi évoquer ce sujet alors que le confinement est encore en vigueur ?

 

Déjà, la crise affecte les plus pauvres et les plus précaires : chômage, difficultés de rester confiné dans des logements exigus, parfois insalubres, promiscuité, problèmes pour se nourrir.

 

Attention aussi au rebond ! N'oublions pas la crise environnementale qui nous menace : une planète à bout de souffle, une planète exsangue, une extinction de nombreuses espèces, une pollution débridée, une surconsommation destructrice.

 

La tentation sera grande pour la plupart des pays de faire de la surenchère économique. Et quand les industries, les activités vont repartir à plein pot, il faut craindre un rebond de la crise écologique.

Il faut craindre, avec le redémarrage de l'économie, un retour de la pollution, une reprise massive des émissions de nos rejets de CO2.

 

"Reprendre le travail plein pot" ? L'expression semble vouloir dire qu'il faut rattraper le temps perdu !

Et certains évoquent même l'importance de la compétitivité ! Et ils ne tirent ainsi aucune leçon de cette crise inédite.

C'est encore l'économie qui prime au mépris de la santé des gens, au détriment de la nature qui est sacrifiée au nom de la rentabilité.

 

 

 

 

 

Certains membres du gouvernement parlent déjà de "travailler plus" quand la crise sera passée...
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27 mars 2020 5 27 /03 /mars /2020 09:36
Une nouvelle bourde de Sibeth Ndiaye : "un enseignant qui ne travaille pas"...

 

 

Lors d' une conférence de presse concernant l'appel à volontaires nécessaire pour venir en aide aux agriculteurs français, Sibeth Ndiaye a fait une déclaration pour le moins surprenante. Le pays étant à l'arrêt, la population étant confinée en raison de la crise du coronavirus, la porte-parole du gouvernement a voulu donner un exemple des personnes qui ne sont pas concernées par cet appel.

C'est à ce moment-là qu'elle a évoqué l'exemple "d'un enseignant qui ne travaille pas", en précisant : "compte tenu de la fermeture des écoles."

"Nous n'entendons pas demander à un enseignant qui aujourd'hui ne travaille pas, compte tenu de la fermeture des écoles, de traverser toute la France pour aller récolter des fraises", a affirmé Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.

 

Cette déclaration a fait bondir de nombreux enseignants, eux qui assurent la continuité des cours grâce à internet...

Certes, ils ne sont à même de donner des cours en présence de leurs élèves car les établissements scolaires sont fermés.

 

Mais, ils envoient des cours, des exercices, des devoirs, donnent des conseils régulièrement à leurs élèves par internet. Et cette tâche n'est pas simple : le enseignants doivent se démultiplier pour transmettre des directives à leurs nombreux élèves car les classes sont surchargées. Il s'agit là d'une lourde responsabilité.

Certains professeurs assurent même la garde des enfants des personnels soignants et leur donnent des cours.

 

Une fois de plus, on ne peut que le constater : les hommes et les femmes politiques sont bien éloignés des réalités du terrain, ils perdent le contact.

Oui, les enseignants travaillent encore bien que le pays soit à l'arrêt, et que les écoles soient fermées.

Oui, leur tâche est particulièrement compliquée : ils doivent répondre aux diverses sollicitations fréquentes des parents et des élèves.

Et comme tous les autres Français, ils doivent assurer le quotidien quand ils ont eux-mêmes des enfants. 

 

Une fois de plus, on remet en cause le travail des enseignants, alors qu'ils exercent un métier difficile dans des conditions souvent compliquées.

Pour preuve : le ministère peine depuis des années à recruter des enseignants, ce métier de transmission n'attire plus les vocations.

Mal payés, mal considérés, les enseignants méritent mieux car ils remplissent des missions essentielles.

 

Les professeurs ont pour fonction de transmettre des savoirs, des connaissances indispensables, pour permettre aux élèves de s’épanouir dans la société, mais ils ont, aussi, une fonction éducative, ils inculquent des valeurs aux élèves : respect, politesse, savoir-vivre, rigueur dans le travail, discipline, partages, échanges...

 

Devant le tollé que suscitait sa déclaration, Sibeth Ndiaye s'est finalement excusée :

"Mon exemple n'était vraiment pas le bon. Je suis la première à mesurer combien l'engagement quotidien des professeurs est exceptionnel", a-t-elle déclaré.

 

 

 

Une nouvelle bourde de Sibeth Ndiaye : "un enseignant qui ne travaille pas"...
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19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 12:20
Ce que révèle la crise du coronavirus...

 

 

Des hôpitaux débordés, au bord de l'asphyxie, des gens qui meurent faute d'appareils respiratoires, un manque de masques, un personnel médical en souffrance face à l'afflux des malades : face à la crise du coronavirus, on perçoit toute la misère de notre système de santé, autrefois le meilleur du monde.

Depuis des mois, l'hôpital réclame en vain des moyens supplémentaires.

 

Quant à nos dirigeants, ils n'ont pas su anticiper la crise : "gouverner, c'est prévoir", dit-on souvent, mais force est de constater que les politiques n'ont pas vu la gravité du problème.

Pourtant, l'exemple de la Chine et plus encore celui de l'Italie, pays voisin auraient dû nous servir de leçons et nous alerter sur la gravité de la situation. L'Italie toute proche a connu avant nous une crise sanitaire très grave.

 

Ainsi, le premier tour des élections municipales a été maintenu en France, en dépit de la progression de l'épidémie sur notre territoire. Bien sûr, de nombreux électeurs, eux, se sont abstenus et ne sont pas allés voter, conscients de l'irresponsabilité d'organiser des élections dans un tel contexte. Et ils ont bien fait.

 

Le maintien des élections municipales était incompatible avec l’ampleur de la contagion et les décisions annoncées dès jeudi soir par le président de la République (la fermeture des écoles). La réalité, c’est que les intérêts particuliers de certains partis politiques ont empêché que soient reportées ces élections municipales. C’est totalement irresponsable.

 

Que dire de notre armée ? Soumise à des coupes budgétaires, l'armée est à la peine pour soutenir le personnel médical : il faut plusieurs jours pour mettre en place un hôpital de campagne !

 

De manière plus générale, cette crise du coronavirus révèle la fragilité de nos sociétés et de la mondialisation libérale axée sur la croissance et le profit.

 

Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible, impalpable, sournois. Mais nous sommes désarmés, nous ne pouvons identifier notre ennemi.

Une guerre étrange qui nous oblige à rester terrés chez nous : notre pays est à l'arrêt, notre économie est à l'arrêt, les écoles, de nombreuses entreprises sont fermées, la vie sociale est interrompue.

 

Notre seul arme : le confinement, se calfeutrer chez soi.

L'angoisse risque de s'installer face à cette paralysie, mais nous n'avons que cette solution et il convient, devant la gravité de la situation, de respecter les consignes données par le gouvernement.

 

Certains salariés sont, eux, contraints d'aller travailler : ils sont, on les comprend, inquiets pour leur santé. Bien sûr, les mesures de distanciation sociale doivent impérativement être appliquées dans les locaux de l'entreprise. Mais est-ce toujours possible ?

 

 

 

 

 

Ce que révèle la crise du coronavirus...
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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 11:32
Honneur aux femmes ! Il était une fois les Nîmoises...

 

"Il était une fois les Nîmoises"... Fabienne Sartori nous invite dans cet ouvrage à une promenade, une déambulation dans les rues de Nîmes, à la découverte des archives, théâtres, bibliothèques autour de femmes célèbres ou anonymes...

Fabienne Sartori est venue présenter son livre au Carré d'Art, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes.

 

Fabienne Sartori est elle-même née à Nîmes en 1965, elle a étudié l'histoire de l'art et l'archéologie à Montpellier.

 

Elle a déjà publié un ouvrage intitulé "Nouvelles du chantier naval", où elle évoque la fin du site industriel de La Ciotat, ses conséquences sur la vie quotidienne des ouvriers : elle s'attache à mettre en lumière l'histoire des invisibles, des anonymes.

 

On lui doit aussi "Opération retraite au soleil" : elle y raconte la vie de son grand-père combattant lors de la première guerre mondiale et un état du monde colonisé par les puissances occidentales.

 

Dans "Il était une fois les Nîmoises", Fabienne Sartori fait un premier constat : les femmes sont peu présentes dans les noms de lieux et de rues de la ville, dans l'espace public.

Puis, elle se livre à une véritable enquête : quelles traces nous reste-t-il des femmes nées à Nîmes et de celles qui sont passées dans la ville ?

Parmi celles qui sont passées, des noms célèbres : Colette, Flora Tristan, Albertine Sarrazin...

 

Flora Tristan se présentait comme une enquêtrice sociale. Elle a écrit un journal passionnant, plein d'humour... Elle a voulu organiser des réunions d'ouvriers, pour qu'ils sortent de leur condition misérable.

Elle décrit leur misère, leurs difficultés, elle parle beaucoup des femmes, et elle déclare : "Je vous ferai voir qu'il y a de la politique jusque dans votre pot-au feu'...

Quand elle passe à Nîmes, elle trouve des personnes peu accueillantes. Elle essaie de rencontrer des bourgeois et elle constate que les oppositions se focalisent souvent dans le domaine religieux : protestants et catholiques...

Elle fréquente le lavoir enterré de la place d'Assas, elle essaie de sensibiliser les femmes qui ne se rendent pas compte qu'elles pourraient avoir un avenir meilleur.

 

Colette dans son style merveilleux, décrit les Jardins de la Fontaine : elle promène sur les lieux un oeil artistique inoubliable...

 

Albertine Sarrazin passe aussi dans la région : elle connaît un parcours chaotique qui la conduit en prison. Première femme à raconter sa vie de prostituée, de délinquante et son expérience en prison pour femmes, elle meurt à 29 ans.

 

Quelques noms de lieux sont tout de même dédiés aux femmes :

Il existe à Nîmes, une Villa Blanche Peyron, un établissement social de l'Armée du salut... Elle a oeuvré pour le développement de l'armée du salut, et pour l'accueil des femmes en difficulté, elle accueillait les prostituées.

Un lycée porte le nom de la princesse Dhuoda, elle qui a pris la plume, après avoir été privée de ses enfants : elle a vécu au IXème siècle. Alors que son mari infidèle la prive de ses enfants, elle écrit un manuel de pédagogie afin de maintenir le lien avec eux.

On trouve une école Marie Soboul : elle vient d'une famille d'agriculteurs, son parcours illustre la promotion par l'école de la République.

Et puis, les anonymes occupent une place importante dans le livre :

Des ouvrières qui allaient laver le linge dans les lavoirs de la ville, des femmes au travail, des lavandières, des blanchisseuses, souvent usées prématurément par le labeur.

L'industrie textile était particulièrement florissante à Nîmes...

L'entreprise Solignac, près des Jardins de la Fontaine, a essayé de s'adapter aux transformations de la mode et du goût : on pouvait y faire toute sa carrière : le personnel féminin était formé dans le cadre d'un dressage. Les ouvrières étaient très contrôlées.

 

Fabienne Sartori évoque aussi le sort des femmes de petite vertu, des femmes de mauvaise vie, comme on les appelait autrefois... Souvent atteintes de maladies, elles avaient des fins de vie catastrophiques.

 

Pour finir, quelques Nîmoises célèbres : Frédérique Hébrard, Elisabeth Barbier, Jacqueline Chambon ou encore Régine Crespin qui passe son enfance à Nîmes...

 

Bien sûr, le livre comporte de nombreux autres exemples à découvrir...

 

"Des quais de la Fontaine à l’Esplanade, Il était une fois les Nîmoises nous invite à voyager au fil du temps, des rues et les lieux patrimoniaux, pour découvrir les parcours de vie de femmes nîmoises célèbres ou méconnues. Une déambulation dans la ville, une plongée dans les archives et les gazettes pour mettre en valeur leurs voix, leurs visages, leurs œuvres, leurs espaces de vie et de travail, en compagnie de : Plotine, Guillemette, Marguerite de Navarre, Suzanne Allut-Verdier, Séverine, Marie Durand, Ninou Schwartz, Flora Tristan, George Sand, Colette, Adrienne Durand-Tullou, Elisabeth Barbier, Albertine Sarrazin, Lise Gros, Blanche Peyron, Marie Soboul, Julienne Marquès, Marcelle Battu, Carmen, Némausa, Harmonie, Marguerite Long, Régine Crespin, Jeanne Coussens, Jacqueline Gaussen-Salmon, Paule Pascal, Lucette, Pauline, Monique Jourdan, Bernadette Lafont, Marie Trintignant…"

 

La description des Jardins de la Fontaine ( Colette )

 

"Nîmes enfin, Nîmes et ses Jardins de la Fontaine ! Nous poussons la grille dorée et sombre et le monde change. Un printemps si féerique qu'on tremble de le voir s'abîmer et se dissoudre en nuage. La Fontaine, les bains de Diane... profondes avenues de pierre où gronde une eau impérieuse et verte, transparente, sombre, bleue et brillante comme un serpent vif- je me penche sur cette eau frémissante où se mirent les arbres de Judée, avec le désir d'y plonger, d'atteindre cet autre jardin où le reflet des pins, des fusains, des arbres fleuris de mauve tourne, décomposé par l'eau couleur d'aigue-marine, au bleu obscur, au violet de pêche meurtrie...

Un nuage orageux qui passe au-dessus de nous verse goutte à goutte une pluie paresseuse et parfumée, qui roule en perles lourdes, exaltant l'odeur des térébinthes, des pins, des roses et des épines fleuries..."

 

 

 

 

Honneur aux femmes ! Il était une fois les Nîmoises...
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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 12:08
Vive la lenteur !

 

La modernité a mis en valeur la vitesse : il faut être performant, efficace, rapide dans le travail...

 

On a enchanté la vitesse alors que la lenteur était souvent associée à la paresse, l'indolence, la fainéantise, la luxure... la lenteur est même devenue un vice...

 

On se souvient de ces images célèbres au début du film de Charlie Chaplin, Les temps modernes : l'univers de l'usine est bien évoqué avec ses cadences infernales, la mécanisation de l'homme, conditionné pour travailler le plus rapidement possible : le travail aliène l'individu, transforme l'homme en une machine, car on lui demande toujours plus de rendements et d'efficacité.

 

La modernité nous a imposé la vitesse, nous a poussés à accepter le modèle d'une société performante, accélérée, efficace...

La modernité a fait la guerre aux lents... elle les a écrasés...

 

C'est Paul Lafargue qui s'attache à décrire les conditions de travail particulièrement difficiles de la classe ouvrière dans l'Europe capitaliste du xIxe siècle. Il dénonce l'influence néfaste du progrès technique qui pourrait être bénéfique, si le temps de travail était amoindri. Le machinisme selon lui devrait aboutir à une diminution du temps de travail, jusqu'à des journées de travail de trois heures. 

Mais, c'est l'inverse qui se produit.

Et, de fait, nous avons tous tendance à jouer le jeu de cette société de la  performance...

 Le temps que nous consacrons au travail s’allonge sous l’effet des réformes et s’intensifie avec les restructurations.

 

Ne convient-il pas de remettre en question cette valorisation de la vitesse ? Ne convient-il pas de réhabiliter la lenteur ?

C'est la lenteur qui nous permet de mieux accomplir les tâches imposées par le travail... c'est la lenteur qui préside au travail bien fait...

C'est au rythme de la marche que nous pouvons apprécier un paysage, en percevoir toutes les beautés et les harmonies...

La lenteur nous permet de nous reconnecter avec l'univers...

 

Elle est même source de beauté, comme l'écrit si bien Sylvain Tesson :

"Un attelage de chevaux chiliens parcourt les allées du domaine d'Almaviva dans la vallée de Maipo. Les cueilleurs soupèsent les grappes, coupent les meilleures, en laissent d'autres sur pied. Le temps est suspendu, la poussière levée par la voiture retombe. Pourquoi tout est beau ? Parce que tout est lent..."

 

Changer de rythme, ce serait retrouver plus d'harmonie et de douceur dans nos vies.

Mais on ne nous en laisse plus l'opportunité ni la possibilité.

 

 

 

Source :

https://www.franceculture.fr/emissions/avis-critique/les-hommes-lents-resister-a-la-modernite-de-laurent-vidal-et-eloge-du-retard-dhelene-lheuillet

 

 

 

Vive la lenteur !
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