Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2019 5 13 /12 /décembre /2019 11:31
La vie commence à 60 ans ?

 

Alors que se profile une nouvelle réforme des retraites qui vise à un allongement de la durée du travail et à un recul de l'âge de la retraite, on peut s'interroger sur sa pertinence.

On se souvient tous de cette chanson interprétée par un certain Tino Rossi :

 

"La vie com-menc' à soi-xant' ans
Quand on la con-naît mieux qu'a-vant
Et que l'on a ap-pris par coeur
Tous les rac-cour-cis du bon-heur
La vie com-menc' à soi-xant' ans
Quand on peut prendr' en-fin le temps
De ré-pondr' aux ques-tions qu'on pos'
De s'ap-pro-cher plus près des cho-ses..."

 

On nous dit aussi que les gens vivent plus longtemps et qu'ils doivent donc travailler plus longtemps...

Certes, mais dans quel état de santé ?

C'est souvent à partir de 60 ans que se déclenchent différentes pathologies : arthrose, rhumatismes, problèmes cardiaques...

 

Si on recule l'âge de la retraite, immanquablement, ces pathologies liées au stress, à la fatigue du travail vont s'alourdir...

Qui pourra profiter vraiment de la retraite ? Les plus riches, les plus nantis, ceux pour qui le travail n'est pas trop pesant...

Une façon d'accroître plus encore les inégalités de nos sociétés...

 

On le sait : les salariés de plus de 55 ans peinent à trouver du travail... le chômage touche plus particulièrement cette tranche d'âge.

"On est encore dans une situation de chômage de masse, donc parler de repousser l’âge de la retraite paraît tout à fait contre-productif, car cela augmentera encore la difficulté des jeunes à trouver un emploi et des seniors à s’y maintenir", explique Henri Sterdyniak, économiste et directeur de département à l’OFCE.

 

On voit bien que les gouvernements successifs se fourvoient en voulant sans cesse reculer l'âge de la retraite...

C'est une aberration... on le voit bien, car sans arrêt, les réformes de la retraite doivent être réajustées, preuve qu'elles sont inefficaces.

 

Il faut sans nul doute trouver d'autres solutions....

Créer des emplois, embaucher des jeunes, favoriser l'apprentissage... Investir dans l'industrie, faire preuve d'innovation...

 

Evidemment, tuer les gens à la tâche, c'est une façon de résoudre le problème des retraites : moins de personnes âgées, moins de problèmes de déficit.

Mais, c'est inhumain et ce n'est pas digne d'une société évoluée.

 

Reculer l'âge de la retraite est une régression sociale inadmissible dans une société moderne.

 

 

 

 

 

 

 

La vie commence à 60 ans ?
Partager cet article
Repost0
11 décembre 2019 3 11 /12 /décembre /2019 09:45
Réforme du baccalauréat : l'amateurisme du gouvernement...

 

 

Le nouveau baccalauréat se profile avec la mise en place d'un contrôle continu : les élèves de première passeront les épreuves du contrôle continu, au début de l'année 2020, du 20 janvier au 5 février...

 

Ainsi,  les périodes d’examens seront multipliées au cours de l’année scolaire. Les professeurs redoutent la complexité et la lourdeur de l’organisation qui devra être mise en place.

En plus, comme d'habitude, la réforme a été précipitée, préparée au pas de charge.

 

Ainsi, le ministère a publié le 9 décembre seulement avec du retard la banque de données dans laquelle les enseignants choisiront les sujets proposés dans plusieurs matières...

Ces données auraient dû être publiées en septembre.

 

De plus, pour préserver l'anonymat, les copies devront être numérisées et corrigées par les enseignants de l'établissement, mais ils ne devront pas évaluer les élèves qu'ils ont déjà.

C'est particulièrement compliqué à mettre en place.

Ll'anonymat sera-t-il vraiment préservé, dans la mesure où certains professeurs pourront corriger malgré tout des élèves de leur entourage, de leur famille ?

 

Encore une fois, cette réforme s'annonce sous les plus mauvais auspices : impréparation, précipitation, amateurisme.

Le ministère ne tient pas compte des réalités du terrain que connaissent les enseignants et les élèves.

On comprend leur inquiétude face à cette réforme.

 

On peut craindre aussi pour les élèves un bachotage permanent. Comment ne pas évoquer aussi le risque d’une perte pédagogique ?

 Ces épreuves grignoteront le temps de cours, certains aspects ou notions du cours ne pourront pas être approfondis, comme le souhaiteraient les professeurs.

 

Le ministère avait annoncé une simplification du Baccalauréat, mais, en fait, les lycées devront organiser trois sessions d'épreuves au lieu d'une.

L'introduction du contrôle continu risque de désorganiser les lycées et d'accroître les charges de travail des enseignants et de l'administration.

 

Les syndicats demandent le report, voire l'annulation des épreuves anticipées de Janvier.

 

 

Source : à partir de 12 minutes

 

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-lundi-09-decembre-2019

 

 

 

 

Réforme du baccalauréat : l'amateurisme du gouvernement...
Partager cet article
Repost0
18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 14:31
Femme, quel boulot !

 

 

Ménage, vaisselle, entretien du linge, rangements, cuisine : le travail accompli par les femmes reste très lourd et pesant.

Même si les hommes prennent part à certains de ces travaux, les femmes accomplissent le plus souvent la plupart de ces tâches...

C'est à elles que reste dévolu l'entretien de la maison, c'est à elles que sont réservés cuisine, ménage.

 

Et, en même temps, dorénavant les femmes travaillent...

Mais quel boulot d'être une femme ! C'est un travail à part entière...

 

Les femmes qui ont des enfants, qui travaillent, doivent jongler sans arrêt entre les obligations de leur profession et le temps dévolu à leur famille.

 

Alors, bien sûr, certains hommes font des efforts mais le partage des tâches reste très inégalitaire.

Voyez-vous beaucoup d'hommes faire le ménage, la vaisselle, la cuisine ?

 

Dans  ce domaine, les habitudes restent ancrées : les hommes répugnent à faire le ménage ou la cuisine...

Il est même des hommes qui adorent voir leurs femmes s'adonner à ces activités ménagères : ils regardent, avec bonheur, leur femme s'activer, tandis qu'ils s'affalent sur un canapé.

 

Honneur aux femmes ! Elles qui accomplissent des prouesses, elles qui se dévouent pour leurs enfants, tout en ayant une activité professionnelle.

 

En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc.) contre 2h pour les hommes, selon l’Insee. A la maison, les hommes s’adonnent volontiers au bricolage (20 minutes quotidiennes contre 5 pour les femmes). Mais les femmes passent deux fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et à s’occuper des enfants à la maison.

 

En schématisant, les femmes s’occupent, au quotidien, des tâches les moins valorisées et les hommes de ce qui se voit et dure : activités de bricolage.

Alors, bien sûr, les femmes en subissent les conséquences sur le plan professionnel : elles travaillent souvent à temps partiel, leur carrière est ainsi freinée.

On déplore aussi une inégalité de salaire entre les femmes et les hommes : en équivalent temps plein, les femmes touchent 18,5 % de moins que les hommes, selon l’Insee. 

Femme ! Quel boulot ! Des siècles d'habitudes et de servitudes pèsent sur leurs épaules.

Il reste encore beaucoup à faire pour rétablir des équilibres.

 

 

 

 

 

https://www.inegalites.fr/L-inegale-repartition-des-taches-domestiques-entre-les-femmes-et-les-hommes

 

 

 

 

 

Femme, quel boulot !
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 10:55
Malaise dans les établissements scolaires...

 

 

Malaise dans les établissements scolaires : professeurs en souffrance, suicides, détresses...

Dans une société malade, on exige toujours plus des enseignants.

Epuisée par son travail, Christine Renon, une directrice d’école maternelle à Pantin s’est suicidée en septembre : solitude du métier, manque de matériel, élèves perturbateurs, accumulation des missions administratives, gestion en urgence des remplaçants...

"Une école sparadrap, qui doit soigner tous les maux", déclare justement Catherine Da Silva, porte-parole du syndicat SNUipp-FSU en Seine-Saint-Denis.

 

"On nous demande de jouer tous les rôles : assistant social, psy, médecin, animateur, auxiliaire des parents et même, parfois, la police… Sauf celui de l’enseignant, au fond", observe Jules Siran, de SUD-Education.

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que certains professeurs craquent, connaissent des dépressions, démissionnent. 

De plus en plus, les enseignants rencontrent des difficultés dans leur métier et l'administration reste sourde face à leurs détresses.
 

Toujours plus de travail, toujours plus de contraintes, des réformes qui se succèdent au pas de charge...

Comment les enseignants peuvent-ils résister face à tant de mépris, de manque de considération ?

 

Le métier était pourtant autrefois attractif et suscitait de nombreuses vocations.

Dorénavant, le ministère peine à recruter des enseignants.

Qui veut désormais être prof ?

Un métier où la sérénité n'existe plus, où les élèves prennent parfois le pouvoir, où l'enseignant ne peut même plus délivrer son savoir...

 

 Durant l'année scolaire 2018-2019, 58 agents de l'Éducation nationale se sont suicidés, 11 depuis la rentrée de septembre. Ces chiffres sont ceux du ministère. On en parle peu.

On pense même que les enseignants sont des privilégiés : ils seraient toujours en vacances, toujours en grève, ils seraient même bien payés, "ils ont la sécurité de l'emploi", dit-on souvent.

Mais, peut-on parler de sécurité quand certains enseignants se rendent à leur travail, la boule au ventre ?

 

Les conditions de travail s'avèrent difficiles au quotidien : classes surchargées, hétérogènes, programmes lourds, absence de formation aux mutations de la société : la violence, le handicap, le plurilinguisme, les migrations, attentes fortes des parents et démotivation des jeunes... Un constat inquiétant.

On dit que l'enseignement est le plus beau métier du monde, et ce métier de transmission des savoirs peut être passionnant.

Mais, de fait, on trouve de moins en moins de candidats pour se lancer dans la carrière... 

 

 

 

 

 


 

Malaise dans les établissements scolaires...
Partager cet article
Repost0
25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 08:25
Le bonheur de ne rien faire...

 

Nous vivons une époque où nous sommes invités à occuper nos loisirs de toutes sortes d'activités : sport, sorties, cinéma, mondanités, internet... plus notre emploi du temps est rempli, plus nous sommes satisfaits.

Et même le temps que nous consacrons au travail s'allonge : recherche de rentabilité, réorganisations, restructurations, recul de l'âge de la retraite...

 

 

Et nous ne prenons plus le temps de nous poser, de rêver, de ne rien faire...

Nous ne prenons plus le temps de lire, de marcher...

Nous ne prenons plus le temps de savourer l'instant. On en arrive à se sentir coupable, si l'on ne fait rien.

 

Qui est désormais capable de passer une journée sans technologie, sans internet ?

Nous sommes sans arrêt connectés pour répondre à toutes sortes de messages, de sollicitations...

Certains passent des heures sur internet, devant des séries ou des jeux débiles : quel intérêt ?

 

Retrouvons ces plaisirs simples : marcher, rêver, admirer le spectacle de la nature.

 

Les enfants et les adolescents eux aussi doivent être sans cesse occupés : cours de sport, de musique, de danse... Pourtant, les enfants ont besoin de passer du temps à ne rien faire : c'est une porte ouverte vers le rêve et l'imaginaire. Il est bon de s'ennuyer quelquefois, ce qui permet de développer l'imagination.

 

En fait, c'est la société de consommation qui nous invite sans arrêt  à ne pas rester inoccupés.

Les publicités nous incitent à acheter toutes sortes de produits connectés, des vêtements, des loisirs onéreux, alors qu'on peut fort bien s'en passer.

Pourquoi certains magasins ont-ils désormais la possibilité d'ouvrir leurs portes le dimanche ?

Il s'agit d'inciter les gens à passer leurs loisirs dans les nouveaux temples de la consommation.

Nous devenons ainsi des consommateurs dociles, nous nous laissons happer par un système qui nous entraîne vers toujours plus de besoins et d'insatisfactions.

 

Le vrai bonheur est ailleurs : il convient de retrouver des plaisirs simples, accessibles à tous, gratuits.

Il convient de retrouver le bonheur de ne rien faire...

 

 

 

Deux articles sur le droit à la paresse :

 

https://www.liberation.fr/societe/2011/11/28/le-droit-a-la-paresse-a-relire-d-urgence_777701

 

https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/eloge-de-la-paresse/

 

 

 

 

 

Le bonheur de ne rien faire...
Partager cet article
Repost0
4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 10:49
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...

 

De nouvelles fouilles archéologiques effectuées au mois d'août sous la direction de Richard Pellé ont permis de mettre au jour encore de nombreuses sépultures d'enfants et de foetus sur la colline Montaury, au pied du rempart romain.

 

Les ossements d’enfants ont été retrouvés dans des coffrages en pierre ou des amphores, ce qui prouve un soin attentif accordé par les parents.

 

Un dépotoir a été aussi découvert : de nombreux éléments de vaisselle, pichets, couvercles, marmites, gourdes, gobelets, toute la panoplie, nous dit Richard Pellé.

 

Sur la zone, d’autres sépultures ont été retrouvées dont les ossements d’une femme portant bijoux et chaussures et qui reste un mystère pour les archéologues. 

La personne portait des éléments de parure, deux bagues à l'annulaire, l'une sur l'autre, un bracelet en fer, une autre bague, des chaussures dont est conservée la forme des semelles.

Une des bagues est probablement orné d'un décor qui sera révélé après nettoyage.

On a trouvé aussi deux petits anneaux qui pouvaient être une parure pour les cheveux.

Il est rare de trouver ainsi autant d'éléments de parure.

Elle avait une main plaquée contre le visage, une autre sur le ventre, on ignore quel était le statut de cette femme.

Le mystère reste entier : la suite des investigations dévoilera peut-être un peu plus son identité et son statut...

 

J'ai pu, comme chaque année, accéder au chantier de fouilles et voir le travail patient et minutieux des archéologues... dur labeur ! Ils travaillent sous un soleil accablant, remuant et déplaçant des pierres, ils oeuvrent avec la plus grande minutie, quadrillant le terrain...

 

Ils travaillent à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges précieux venus du passé...

Il faut les voir accroupis sur le sol, dans la poussière en train de gratter la terre avec soin, et précaution...

 

Les ossements, les objets découverts vont être maintenant étudiés, datés avec précision...

Le travail archéologique se poursuit mais les fouilles ne seront probablement pas reconduites l'année prochaine... 

Dommage car le terrain recèle probablement encore d'autres trésors enfouis.

 

 

 

 

 

Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
Partager cet article
Repost0
30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 12:41
Des secrétaires devenues des robots...

 

 

Ce jour-là, consultation chez un médecin rhumatologue : le cabinet regroupe 7 spécialistes.

J'entre et je découvre deux secrétaires affublées d'écouteurs et de micros, ce qui leur évite de prendre en mains le téléphone.

 

Je donne mon nom, mon heure de rendez-vous, et en consultant internet, une des deux secrétaires énumère mon adresse, mon numéro de portable, le nom de mon médecin traitant. Je confirme tous ces renseignements.

Tout cela, dans une ambiance glaciale et sans un sourire...

 

On me réclame, alors, ma carte vitale. Je la donne et on m'invite à aller attendre mon tour dans une salle voisine.

Dans la salle d'attente, plusieurs patients attendent leur tour : à côté, les deux secrétaires continuent à recevoir les patients selon le même rituel.

 

Tout cela ponctué par des appels téléphoniques pour des prises de rendez-vous.

On a l'impression d'être non pas dans un cabinet médical, mais plutôt dans une usine.

 

Tout est déshumanisé, automatisé.

Ces secrétaires deviennent des robots...

 

Et le médecin lui-même qui appelle les malades à tour de rôle, suivant leur ordre d'arrivée, n'aura bientôt plus guère le temps de communiquer avec ses patients.

Ainsi, la robotisation est partout, même là où l'attend le moins : la médecine doit rester un domaine où la relation de confiance, où la communication sont essentielles...

 

De plus en plus, le monde s'accélère et on ne prend plus le temps d'un simple sourire, d'une parole bienveillante.

Après une heure d'attente, je suis enfin reçue par le médecin.

La consultation se déroule dans une ambiance plutôt conviviale mais elle reste superficielle : des réponses assez vagues aux questions posées, voire pas de réponse...

 

En sortant du cabinet, je dis haut et fort aux deux secrétaires  : "Merci beaucoup ! Bonne journée !" Pas de réponse... Les deux dames sont trop occupées pour me répondre, bien sûr...

 

On dit que les robots vont bientôt remplacer les êtres humains, mais dans les faits, ce sont déjà les êtres humains qui deviennent des robots.

Avec la numérisation du monde, tout est automatisé, cadré... et les relations humaines s'effacent peu à peu...

 

 

 

 

 

Des secrétaires devenues des robots...
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 08:49
Les robots de Free...

 

Ce jour-là, je me rends dans une boutique Free afin de prendre un abonnement à deux euros pour mon téléphone portable...

Deux euros par mois, c'est vraiment pas cher... 

 

J'entre dans la boutique : quelques personnes sont là à attendre la disponibilité des deux employés.

 

Soudain, un vendeur s'approche et nous demande si nous avons rendez-vous. Evidemment, ce n'est pas mon cas, et je précise que viens pour un nouvel abonnement.

On me dit alors qu'une prise de rendez-vous n'est pas nécessaire et je suis invitée à attendre. On me demande seulement si je dispose d'une carte bleue et d'une adresse mail.

 

Un peu plus tard, finalement, un employé me dirige vers une borne, autrement dit un robot qui sera chargé de la tâche.

Il lance simplement l'application et me laisse me débrouiller face à la machine.

 

Je tâtonne, j'hésite... le robot me demande quelle carte Sim je souhaite pour mon appareil...

Je ne sais pas trop quoi répondre : heureusement, à côté de moi, un couple de clients me renseigne et me dit quelle est la carte adaptée pour mon téléphone.

Je les remercie... je continue à remplir un questionnaire et enfin, je dois acquitter la somme de 12 euros pour mon inscription.

L'appareil finit par me dire : "Récupérez votre carte Sim". Je cherche partout, mais je ne vois pas apparaître la carte.

A nouveau, je pose la question au couple de clients qui se trouvent près de moi : la carte Sim est en fait tout en bas de la machine, bien cachée sous une grande lamelle métallique.

Je la récupère mais je ne sais pas comment l'insérer dans mon téléphone. Je me rends alors auprès d'un employé très occupé, j'attends et finalement, le vendeur se charge de le faire...

Ouf ! Le vendeur me précise, à toutes fins utiles, qu'avec cet abonnement à deux euros, je ne pourrai pas utiliser internet : en fait, le temps d'utilisation sera dérisoire, environ 10 minutes.

Peu importe, je ne me connecte presque pas à internet, avec mon téléphone.

J'essaie alors de déverrouiller ma carte Sim, sans succès, je demande l'aide d'une employée, mais elle me répond qu'elle n'a pas le temps. Je réussis enfin à la déverrouiller, grâce aux conseils d'un client.

 

Je constate ainsi que les robots prennent de plus en plus de place dans nos sociétés et qu'ils suppriment des emplois.

Seulement, deux employés dans cette boutique... et ils sont peu disponibles.

Je comprends pourquoi les abonnements sont peu onéreux, chez cet opérateur : utilisation de robots, un minimum de personnel...

Je ressors de la boutique, avec un abonnement à deux euros, un petit prix certes, mais cela implique la disparition de nombreux emplois, le recours inhumain à des robots...

 

C'est ainsi que fonctionnent nos sociétés : réduction des personnels, automatisation, course à la rentabilité... 

C'est ainsi que se réduisent les rapports humains, c'est ainsi que se perd une forme d'humanisme essentiel.

 

 

 

 

 

Les robots de Free...
Partager cet article
Repost0
27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 09:38
Bienvenue chez les Ch'tis... moi aussi j'ai vécu une mutation dans le Nord-Pas-de-Calais...

 

Comme le personnage du film Bienvenue chez les Ch'tis, Philippe Abrams, j'ai été mutée, au début de ma carrière, dans le Nord-Pas-de-Calais, plus exactement à Montreuil-sur-Mer, non loin de Berck.

Ce fut mon premier poste d'enseignante dans un collège...

 

Pour moi qui suis née à Marseille, cette mutation dans le Nord de la France était un véritable exil, loin de ma famille, de mes amis.

On l'oublie trop souvent : les professeurs sont, en début de carrière, souvent envoyés loin de leur région d'origine. Il faut, alors, s'adapter à un environnement, un climat très différents.

Et ce n'est pas facile : dès les vacances d'été, il a fallu partir, trouver un logement, avant la rentrée de septembre.

 

Ce fut, je m'en souviens, un été glacial : pluie, vent, fraîcheur des températures...

Dans la petite ville de Montreuil, il a fallu prospecter pour obtenir un logement : j'ai visité des appartements insalubres, humides, inconfortables, et j'ai dû me résoudre à louer un appartement au fond d'un couloir obscur, qui donnait sur une cour intérieure, sans lumière.

Les murs suintaient l'humidité... et j'ai vécu là pendant environ deux années, avant de pouvoir intégrer un logement neuf qui venait d'être construit.

 

J'ai connu des hivers rudes, la neige, des canalisations gelées, j'ai connu des printemps froids, humides.

 

Alors, bien sûr, l'accueil des gens du Nord est chaleureux, bienveillant, mais on se sent tout de même comme débarqué dans une terre étrangère.

Tout est différent : l'accent, le climat, le vocabulaire, les paysages...

 

Alors, bien sûr, la ville de Montreuil-sur -Mer est pittoresque, charmante avec ses anciens remparts, ses vallées verdoyantes.

Mais, comment oublier sa terre d'origine, sa famille ?

 

Après cinq longues années passées dans le Nord, je n'avais qu'une envie : retrouver le sud, la douceur de son climat, la Méditerranée...

J'ai pu alors retrouver ma terre natale, grâce à une demande de mutation.

 

Bien sûr, mon exil forcé fut, malgré tout, une expérience enrichissante : la découverte d'une région, de ses habitants, de ses paysages.

Mais, ce fut aussi une rude épreuve : quand on commence à exercer le métier d'enseignant, on manque d'expérience, on est confronté à des difficultés, et le fait de se retrouver loin de sa terre natale complique la tâche.

Non, je n'ai pas pleuré quand j'ai quitté le Nord Pas-de-Calais. J'étais ravie de retrouver mes racines, ma famille. 

Bien sûr, le film Bienvenue chez les Ch'tis véhicule des clichés, des stéréotypes, les traits sont caricaturés, comme souvent dans une comédie, mais j'y ai retrouvé une ambiance, un fond de vérité...

 

 

 

 

Bienvenue chez les Ch'tis... moi aussi j'ai vécu une mutation dans le Nord-Pas-de-Calais...
Partager cet article
Repost0
8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 07:56
Un monde à l'envers : une enseignante visée par une plainte pour moqueries à l'encontre de ses élèves...

 

 

Ce fait divers est révélateur de nos sociétés : une enseignante dans un lycée des Côtes-d'Armor a publié plusieurs posts où elle se moque publiquement de ses élèves de seconde.

 Visiblement énervée par le comportement de certains d'entre eux, ce professeur a posté plusieurs publications sur Instagram où elle les prend pour cible.

 

Avertis par leurs enfants, les parents des lycéens ont prévenu le proviseur. Deux d'entre eux ont décidé de porter plainte. Quant à la direction de l'établissement, elle a engagé une procédure contre elle. 

C'est vraiment le monde à l'envers : haro sur les profs, en toutes circonstances !

 

Le fait que ces élèves aient un comportement pénible, justement dénoncé par l'enseignante, n'est même pas pris en considération.

Et on constate une fois de plus que même l'administration se range du côté des élèves.

 

"Elle a peut-être dérapé à cause d'élèves difficiles à supporter", témoigne l'un d'eux. Eh oui, certains élèves poussent à bout le corps professoral.

Les enseignants sont voués à être punis, à passer en conseil de discipline, dès qu'un problème se pose.

 
Certains cours ressemblent  à des affrontements où il faut gérer bavardages, inattention, impolitesse de certains élèves.... 

Comment résoudre de telles situations ? Parfois les élèves prennent le dessus sur l'enseignant.

Les parents, l'administration les soutiennent en toutes circonstances.

 

"Ce genre de situation est inacceptable, mais c'est peut-être l'écho du mal-être de certains enseignants", tempère le proviseur du lycée, qui qualifie l'initiative de l'enseignante de "comportement inapproprié" et assure de sa volonté "de protéger les élèves".

Protéger les élèves ! et abandonner les enseignants à leur sort ! C'est bien là un comportement fréquent de la part de l'administration.

Il existe bien un mal-être dans les métiers de l'enseignement : dans une société où les enfants sont rois, on leur trouve toutes les excuses.

Et les parents n'hésitent pas à prendre leur parti, et même dorénavant à porter plainte contre les professeurs !

 

Source :

https://www.lepoint.fr/societe/une-enseignante-visee-par-une-plainte-pour-avoir-moque-ses-eleves-sur-instagram-07-05-2019-2311201_23.php

 

 

Un monde à l'envers : une enseignante visée par une plainte pour moqueries à l'encontre de ses élèves...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/