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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 08:43
Une musique solaire...

 

Pour célébrer la fête de la musique...

"Tout est musique. La musique est partout, elle contient tout. Elle est dans le mouvement des arbres, dans la présence des oiseaux. Elle est dans la douceur d'un matin, dans le chant d'un ruisseau...", écrit Marie-Claire Le Guay, dans son ouvrage intitulé "La vie est plus belle en musique".

 

Encore un concert de jazz offert aux Nîmois, inspiré par la nature et le soleil, dans le cadre prestigieux des Jardins de la Fontaine, devant le temple de Diane...

 

Un décor somptueux, sous les tilleuls illuminés par les lumières des projecteurs, un temple vieux de 2000 ans, monument le plus romantique, et aussi le plus mystérieux de Nîmes, un édifice associé au culte impérial...

Les Nîmois l'ont baptisé à tort "temple de Diane". Il n'est probablement ni temple, ni consacré à Diane. On a longtemps pensé qu'il pouvait s'agir d'une bibliothèque, mais les archéologues penchent aujourd'hui davantage pour une salle de méditation où on accueillait les pèlerins, avant leur entrée dans le sanctuaire.

Ce bâtiment  était l’une des composantes du grand sanctuaire dédié à Nemausus et au culte impérial.

 

En tout cas, un lieu empli de charmes et d'histoire...

 

C'est dans ce cadre somptueux que Franck Nicolas a fait son retour sur scène, lors du Nîmes Métropole Jazz Festival. Le trompettiste compose une musique solaire : son inspiration lui vient de la nature, des planètes et du soleil.

 

Franck Nicolas expérimente ici une nouvelle façon d’aborder l’improvisation jazz guidée par les mouvements, les fulgurances et la puissance de la lumière solaire. 

Franck Nicolas, trompettiste, compositeur Guadeloupéen est un créateur à l’appétit insatiable.

Pour ce concert, le trompettiste était accompagné du lumineux Alain Jean-Marie au piano et du légendaire Reggie Washington aux lignes de contrebasse inspirées.

Un beau moment de détente, de bonheur sous les tilleuls des Jardins... 

 


" A New-York en 2002, Frank Nicolas crée le jazz-ka (mélange de jazz et de tambour traditionnel de Guadeloupe) au côté d’Alain Jean-Marie, Magic Malik, Jacques Schwarz-Bart, Lonnie Plaxico… En 2017, il invente le jazz-kalina (mix entre jazz et musique Kalina symbolisée par l’utilisation des coquillages caraïbes).

 

En 2020, il s’oriente vers un tout nouveau concept où se mêlent musique et spiritualité, "la Musique-Solaire". L’essence inspiratrice de cette musique provient de la nature, des planètes et du Soleil, source de vie de notre monde. La première expérience de cette musique s’est réalisée sur des standards de jazz au côté de Randy Weston et d’Alex Black en trio avec Franck Nicolas, lors d’une ultime tournée du pianiste de légende."

 

 

 

 

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 09:48
Bâtir un empire... une étonnante exposition au Musée de la Romanité à Nîmes...

 

 

Voyager en Italie, en Espagne, en Libye, en Turquie, en Arménie, en Tunisie, en Syrie, et découvrir des sites antiques de l'Empire romain, c'est possible grâce à une exposition temporaire présentée au Musée de la Romanité, à Nîmes...

 

Le Musée de la Romanité propose, du 20 décembre 2019 au 8 mars 2020, une étonnante exploration virtuelle de l'Empire romain.

 

"Grâce aux formidables capacités des nouvelles techniques de numérisation, l’exposition « Bâtir un Empire » nous invite à un voyage historique, immersif et sensoriel, au fil de projections spectaculaires des plus grands sites archéologiques méditerranéens."

 

Baelio Claudia en Espagne, Pompéi en Italie, Carthage en Tunisie, Leptis Magna en Libye, Garni en Arménie,  Palmyre en Syrie, Aphrodisias en Turquie...

 

Le visiteur peut visualiser ces sites antiques grâce aux techniques innovantes de numérisation de notre patrimoine : le musée de la Romanité a fait appel à Iconem, une entreprise française spécialisée dans ce domaine.

A l'aide de drones, appareils photos et algorithmes, Iconem a produit les modèles 3D de plusieurs sites romains antiques.

 

On peut ainsi admirer les Propylées du site d'Aphrodisias, portes monumentales du sanctuaire d'Aphrodite qui a donné son nom à la cité, un vaste ensemble thermal construit sous le règne d'Hadrien, au 2ème siècle après JC, un sanctuaire consacré au culte d'Auguste, ou encore un magnifique théâtre...

 

On peut visiter Leptis Magna, le forum, avec des portiques dont les colonnes sont ornées de têtes de Gorgone, en l'honneur de l'empereur Septime Sévère, une basilique, un amphithéâtre creusé au sein d'une colline, un marché avec ses kiosques circulaires, un arc de triomphe consacré à Septime Sévère.

 

On entre dans l'antique cité de Palmyre, avec son arc monumental à trois baies en partie détruit et qui marquait l'entrée de la ville, on découvre le sanctuaire du Dieu Bél : hélas, seule subsiste la porte d'accès du temple... le site de Palmyre a été durement touché par les exactions de l'organisation Etat Islamique en 2016 et 2017.

 

A Garni, on découvre un temple bâti sur un podium, qui rappelle la Maison Carrée de Nîmes...

 

A Baelo Claudia, une basilique donne de plain pied sur le coeur du forum, un théâtre s'intègre parfaitement dans l'urbanisme octogonal...

 

On est ébloui par ces monuments venus du passé, témoins menacés par le temps, par les hommes, par le tourisme de masse, par le changement climatique, la pollution, par les conflits armés.

 

Il est donc essentiel de les préserver et de les documenter.

En utilisant ces modèles 3D, la communauté scientifique peut étudier à distance ces monuments et préparer des opérations de restauration ou de reconstruction...

Cette exposition temporaire offre au visiteur un magnifique voyage dans le temps et l'espace... 

 

 

 

 

 

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 10:49
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...

 

De nouvelles fouilles archéologiques effectuées au mois d'août sous la direction de Richard Pellé ont permis de mettre au jour encore de nombreuses sépultures d'enfants et de foetus sur la colline Montaury, au pied du rempart romain.

 

Les ossements d’enfants ont été retrouvés dans des coffrages en pierre ou des amphores, ce qui prouve un soin attentif accordé par les parents.

 

Un dépotoir a été aussi découvert : de nombreux éléments de vaisselle, pichets, couvercles, marmites, gourdes, gobelets, toute la panoplie, nous dit Richard Pellé.

 

Sur la zone, d’autres sépultures ont été retrouvées dont les ossements d’une femme portant bijoux et chaussures et qui reste un mystère pour les archéologues. 

La personne portait des éléments de parure, deux bagues à l'annulaire, l'une sur l'autre, un bracelet en fer, une autre bague, des chaussures dont est conservée la forme des semelles.

Une des bagues est probablement orné d'un décor qui sera révélé après nettoyage.

On a trouvé aussi deux petits anneaux qui pouvaient être une parure pour les cheveux.

Il est rare de trouver ainsi autant d'éléments de parure.

Elle avait une main plaquée contre le visage, une autre sur le ventre, on ignore quel était le statut de cette femme.

Le mystère reste entier : la suite des investigations dévoilera peut-être un peu plus son identité et son statut...

 

J'ai pu, comme chaque année, accéder au chantier de fouilles et voir le travail patient et minutieux des archéologues... dur labeur ! Ils travaillent sous un soleil accablant, remuant et déplaçant des pierres, ils oeuvrent avec la plus grande minutie, quadrillant le terrain...

 

Ils travaillent à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges précieux venus du passé...

Il faut les voir accroupis sur le sol, dans la poussière en train de gratter la terre avec soin, et précaution...

 

Les ossements, les objets découverts vont être maintenant étudiés, datés avec précision...

Le travail archéologique se poursuit mais les fouilles ne seront probablement pas reconduites l'année prochaine... 

Dommage car le terrain recèle probablement encore d'autres trésors enfouis.

 

 

 

 

 

Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
Nouvelles découvertes passionnantes près du rempart romain à Nîmes...
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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 11:21
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...

 

 

Nouvelle saison de fouilles, au mois d'août 2018, sur la colline Montaury, près du rempart romain, à Nîmes, nouvelles découvertes passionnantes... cette année, les recherches se sont concentrées près de la magnifique tour du bas de la colline, la mieux conservée, la tour qui jouxte la route de Sauve...

 

Les pelleteuses en action ont remué la terre pour mettre au jour de nouveaux vestiges du passé romain de la ville.

Cette année encore, une équipe d'étudiants archéologues venus des quatre coins de la France ( Strasbourg, Lille, la Normandie, Marseille) ont travaillé sous la direction de Richard Pellé de l 'INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives... 

 

Sous un soleil de plomb, les apprentis archéologues ont oeuvré patiemment à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges du temps passé.

Un gros bloc de pierre a été découvert, il faisait probablement partie du chemin de ronde.

De nombreuses sépultures d'enfants gallo-romains, datant du premier siècle après Jésus Christ, ont été dégagées...

Découverte émouvante : de très jeunes enfants de moins de 5 ans ont été enterrés là près l'enceinte sacrée de Nemausus, antique nom de la ville de Nîmes...

Lors de cette cinquième campagne de fouilles, les archéologues ont ainsi mis au jour une trentaine de sépultures romaines, dernières demeures de nourrissons et de fœtus mort-nés.

 

Les archéologues ont trouvé également sur le site une tombe avec deux squelettes adultes entrelacés. "Cette sépulture est plus profonde que les tombes prénatales, donc certainement plus ancienne, précise Richard Pellé, il est trop tôt pour dire qui étaient ces personnes, mais on les a certainement enterrées suivant un rituel. Nous avons retrouvé avec eux plusieurs objets déposés, dont une petite amphore".

 

Le terrain très dur et compact n'a pas facilité la tâche des archéologues...

Ils ont travaillé sous la canicule, avec précision, minutie et patience... ils ont quadrillé le terrain, répertorié le moindre tesson, et tous ces témoignages venus du passé...

 

De nombreuses sépultures étaient vides, malgré des emplacements bien marqués par des alignements de pierres : les ossements de bébés frêles, fragiles ont fondu, avec le temps.

 Les jeunes corps étaient enterrés de manière très différentes : "certains étaient dans des coffres de tuiles, d'autres dans des amphores ou directement dans la terre, recouverts d'un lit de pierres", précise Richard Pellé.

 

Les archéologues ont trouvé des offrandes funéraires : des amphores brisées, une olpé, très grosse cruche qui servait à puiser de l'eau, une oenochoé cassée, dont on a conservé tous les morceaux, un pichet intact, un magnifique pot à onguents, probablement lié à une sépulture dont on n'a pas les ossements...

 

Que vont devenir toutes ces découvertes ? Les ossements seront étudiés, les vases seront entreposés dans un musée, l'idéal serait que tout soit exposé sur le site mais pour l'instant ce n'est pas envisageable.

 

J'ai eu le privilège de suivre ces fouilles et d'observer le travail patient des archéologues, tout au long du mois d'août... J'ai pu interroger l'archéologue Richard Pellé qui dirige ces recherches.

Près du rempart romain vieux de 2000 ans, ces tombes témoignent d'un passé lointain où la vie était particulièrement fragile, où la mort frappait souvent de très jeunes enfants.

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/histoire/nimes-decouverte-de-tombes-d-enfants-millenaires-30-08-2018-2247109_1615.php

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
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3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 12:15
L'amphithéâtre romain de Nîmes enfin restauré : une renaissance...

 

 

Un prestigieux monument du passé qui renaît sous la main de spécialistes de la pierre, c'est un bel hommage à ceux qui autrefois ont conçu et bâti cet édifice...

 

Même si l'Amphithéâtre de Nîmes est le mieux conservé du monde romain, il n'a pas échappé aux outrages du temps, de la pollution, du climat...

Une campagne de restauration de ce monument a été lancée par la Ville.

 

Les façades ont été en partie nettoyées et réparées sous le contrôle de spécialistes, archéologues, géologues, historiens, conservateurs du patrimoine.

 

Cette opération a mis en évidence la fragilité du monument...

Ainsi, le système d'évacuation des eaux de pluie conçu à l'époque romaine a cessé de fonctionner et les infiltrations au coeur de la pierre sont nombreuses...

Il faut imaginer que ce monument a été maintes fois réutilisé au cours des siècles : forteresse, château, construction d'habitations dans les arènes...

Il a donc été remanié, dégradé au fil du temps...

Et sa restauration exige des compétences de toutes sortes, notamment des architectes...

Le monument est impressionnant par sa taille, son aspect massif, l'ingéniosité de sa conception.

Comment ne pas admirer les techniques de construction de ce bâtiment qui a traversé 2000 ans d'histoire ?

Ce monument qui a connu de féroces combats de gladiateurs, une foule de spectateurs venus assister à ces affrontements sanglants, avait un caractère idéologique : construit à la gloire de l'empereur, c'était un lieu de spectacle mais aussi un lieu de célébration du pouvoir.

Aucune inscription n'a permis de dater exactement le monument : il date peut-être de l'époque de l'empereur Trajan.

133 mètres de long, 101 mètres de large, deux niveaux de 60 arcades, l'amphithéâtre peut contenir vingt deux mille spectateurs ! 

 

Aujourd'hui, il accueille des corridas et courses camarguaises ainsi que diverses manifestations culturelles : concerts, reconstitutions historiques...

Personnellement, je ne suis pas une adepte des corridas : la cruauté de ces spectacles qui rappelle les combats de gladiateurs d'autrefois me rebute.

Mais les concerts organisés dans ces Arènes sont l'occasion de faire revivre ce monument : admirable caisse de résonance pour tous les artistes qui viennent chanter dans ce lieu mythique !

Enfin, ce somptueux monument peut être visité tout au long de l'année...

 

 

 

Un webdocumentaire dédié à l'histoire des Arènes :

 

https://arenes-webdoc.nimes.fr/

 

 

 

 

 

L'amphithéâtre romain de Nîmes enfin restauré : une renaissance...
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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 08:40
Le fronton des propylées des jardins de la Fontaine à Nîmes... désormais exposé dans le Musée de la Romanité...

 

 

 

Découverts au XIXème siècle dans les jardins de la Fontaine à Nîmes, des fragments d'un fronton provenant de Propylées ont longtemps été entreposés dans la Maison Carrée. De 2015 à 2016, ces vestiges ont été nettoyés, traités, analysés et remontés. Le fronton restauré est désormais exposé à l'entrée du nouveau Musée de la Romanité de la ville, situé près des Arènes, qui a été inauguré au début du mois de Juin.

 

Orné de motifs délicats, ce fronton aux teintes lumineuses de blancs, de bruns et de roses suscite toute l'admiration du visiteur.

 

Placé en hauteur, comme il l'était dans l'antiquité, il fait s'élever le regard et laisse à penser ce que pouvait être la splendeur du sanctuaire consacré à Auguste, près de la source sacrée de Nîmes.

 

Les motifs répétés de rosaces, de figures géométriques montrent toute l'habileté et la minutie des artistes qui ont oeuvré à la construction de ce fronton...

Quelle élégance sobre dans ce simple fragment de monument !

 

Juste à côté, on peut admirer une modélisation de ce fronton, une reconstitution de ce que pouvait être l'Augusteum...

On voit se dessiner les Propylées, avec leurs hautes colonnes à feuilles d'acanthe, près d'un ensemble à colonnades...

 

 

Au centre, on découvre le sanctuaire entouré des eaux de la source sacrée...

Rappelons que l'Augusteum de Nîmes est construit autour d'un lieu gaulois : la source de Nemausus. Le sanctuaire romain est clos par un portique en forme de U, avec une entrée monumentale, les Propylées.

Il intègre la source et au centre, l'autel d'Auguste.

Outre ses fonctions religieuse et politique, l'Augusteum avait un caractère récréatif, il était doté d'un théâtre et peut-être d'une bibliothèque dans le lieu que l'on appelle improprement de nos jours "Le temple de Diane..."

 

Dans tous les cas, ce fragment de Propylées retrouve toute sa majesté, mis en valeur par les lumières, sa position en hauteur.

 

La ville de Nîmes possède ainsi un patrimoine culturel d'un grand intérêt : les Arènes, la Maison carrée, le temple de Diane, le rempart romain et ses tours monumentales, parmi lesquelles la tour Magne...

La ville de Nîmes, riche de ce patrimoine antique, mérite bien son surnom de "petite Rome française" !

 

 

http://www.jesoutiensnimes.fr/fr/l-antiquite-au-present/un-patrimoine-historique-d-exception/la-source-et-l-augusteum

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 14:40
Nouvelle campagne de fouilles près du rempart romain à Nîmes...

 

 

Tout au long du mois d'août 2017, une équipe d'étudiants sous la direction de l'archéologue Richard Pellé de l’INRAP a entrepris une nouvelle campagne de fouilles, sur la colline Mautaury, près du rempart romain, à Nîmes...

 

De nouvelles découvertes en perspective : près de la tour, en bas de la colline, les archéologues ont mis au jour un dépotoir comportant quelques céramiques entières ainsi que de nombreux débris à reconstituer...

Ils ont aussi découvert des morceaux de fûts de colonnes ornés de feuilles d'acanthe : vraisemblablement les vestiges d'un temple romain...

Une nécropole comportant de nombreuses tombes a été en partie fouillée : pour l'instant, la datation est incertaine.

 

Plus haut, près de la tour centrale, une porte dont on voit les gros blocs de pierres a été dégagée : tout près, à la base de l'enceinte romaine, on peut admirer le mur de parements et ses pierres régulières. Devant ce mur, les archéologues ont dégagé un alignement de roches qui pourrait avoir été un banc utilisé par les ouvriers qui ont construit le rempart...

 

Dans la tour du bas, un muret d'époque plus récente a été découvert...

 

J'ai eu la chance d'accéder au chantier de fouilles et de discuter avec quelques étudiants qui participaient à cette aventure...

Dur labeur que celui des archéologues : ils travaillent sous un soleil accablant, remuant et déplaçant des pierres, ils oeuvrent avec la plus grande minutie, quadrillant le terrain...

 

Et encore cette année, du mobilier archéologique a été retrouvé, des vases, des monnaies, des as romains, des clous de chaussures etc… attestant de la vie du chantier et du statut d’une partie des ouvriers.

Le rempart  fut construit un siècle avant l'amphithéâtre et probablement en l'an 15 ou 20  après JC.  Le chantier fut colossal et nécessita de nombreuses professions différentes.

Le rempart culminait à 9m de haut mais nous savons que le chemin de ronde était certainement à une dizaine de mètres du sol. 

Les trois tours qui ont été découvertes sur la colline Montaury ont trois architectures différentes, ce qui constitue un ensemble vraiment original et exceptionnel...

 

On ne peut qu'admirer ces ouvrages venus du passé qui ont traversé les siècles, la solidité, l'épaisseur des murailles, la beauté des formes dans les alignements de pierres.

Tous ces vestiges témoins de l'histoire antique de Nîmes viennent encore enrichir le patrimoine de cette ville aux nombreux monuments : la Maison Carrée, les Arènes, le temple de Diane...

Le site sur lequel se trouvent ces tours romaines mérite d'être mis en valeur.

Il faut espérer que les fouilles se poursuivront l'année prochaine, car ce site doit receler encore bien des trésors...

 

A suivre, donc...

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous invite à visiter la tour centrale...

Fouilles dans la tour en bas de la colline Montaury

Fouilles dans la tour en bas de la colline Montaury

Le rempart romain : on voit une partie du parement en bas...

Le rempart romain : on voit une partie du parement en bas...

Entrée de la tour centrale...

Entrée de la tour centrale...

Le rempart...

Le rempart...

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3 août 2017 4 03 /08 /août /2017 07:11
Nouvelles découvertes près du rempart romain à Nîmes....

 

 


Une nouvelle visite des fouilles près du rempart romain, sur la colline Montaury, à Nîmes, m'a permis d'avoir une vue d'ensemble du site : trois tours ont été dégagées près de l'enceinte romaine...

 

La visite menée par Jean François Dufaud, un passionné d'archéologie, s'organisait à partir du sommet de la colline : l'occasion de découvrir une première tour, à demi dégagée puisqu'elle côtoie le mur près de la route qui mène à un bâtiment de la Croix rouge.

 

Là, se trouve vraisemblablement une poterne qui mériterait d'être mise au jour, car ce lieu de passage réserve souvent des surprises et des objets intéressants pour les archéologues.

 

Les fouilles à venir pourront, peut-être, révéler cette poterne, s'il était possible de déplacer l'axe routier qui jouxte cette tour, en la détournant au sud.

 

On a mis au jour dans la couche d'épierrement de cette tour des "rougnes", des débris, des monnaies qui datent de l'époque d'Arcadius, empereur du 4ème siècle.

 

Dans la couche de construction de la tour, on a découvert des vases à boire.

 

Le rempart et les tours ont été vraisemblablement construits entre 5 et 20 après JC. L’enceinte est constituée d'un blocage entièrement revêtu à l’époque romaine d’un parement de moellons en pierre de Roquemaillère, un calcaire dur de provenance locale. Ce mur, d'apparence rustique impressionne par sa hauteur, ses blocs bruts... 

 

Au pied de la tour centrale, une autre belle découverte : un vase, une urne en céramique locale, totalement vide, mais l'intérieur a révélé des résidus de vin rouge, et de l'huile de nigelle, extraite du cumin noir, un remède que l'on disait universel dans l'antiquité : on affirmait que cette huile pouvait soigner tout sauf la mort. Cette urne était un dépôt votif...

 

Près de la tour centrale, on peut admirer des éléments du parapet qui se trouvait au dessus du rempart : ce parapet suivait la pente de la colline : de gros blocs de pierre montrent l'aspect monumental de cette architecture.

 

La tour en bas de la colline comportait, sans doute, une façade décagonale sur la hauteur, on a mis au jour, a côté, une sépulture, un caveau funéraire tardif, dont la datation est difficile : l'ensemble a été pillé... A l'intérieur, les archéologues ont dégagé un fémur humain adulte preuve d'une inhumation et un enfant qui a été enseveli en position foetale : des dépôts partiels de faune, chiens, cochons ont été, aussi, retrouvés. S'agit-il d'offrandes funéraires ? C'est possible.

 

Il semble que les trois tours avaient des architectures très différentes : celle du haut était circulaire, celle du bas décagonale, en élévation.

 

L'ensemble, mur et tours, est monumental et mérite d'être mis en valeur.

 

On admire la maîtrise technique de ces constructions bâties il y a 2000 ans, on admire ce savoir-faire des romains qui nous ont transmis des monuments remarquables à l'épreuve du temps. 

 

De prochaines fouilles sont prévues et programmées dès ce mois d'août 2017 : elles révéleront encore peut-être bien des surprises aux archéologues.

 

A suivre...

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelles découvertes près du rempart romain à Nîmes....
Nouvelles découvertes près du rempart romain à Nîmes....
Nouvelles découvertes près du rempart romain à Nîmes....
Nouvelles découvertes près du rempart romain à Nîmes....
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2 septembre 2016 5 02 /09 /septembre /2016 12:47
Fouilles à Nîmes, près du rempart romain...

 

 

 

Cette année, encore, des fouilles se sont poursuivies, au mois d'août, près de l'enceinte de la ville romaine, à Nîmes : deux nouvelles tours viennent d'être dégagées, au milieu et en bas de la muraille, sur la colline Montaury.

Depuis la route, on peut voir, près du rempart, la base de la tour du bas, en arc de cercle qui devait compléter la défense de la ville antique.

Tout autour, on peut découvrir le travail de terrassement des pelleteuses, des éboulis de pierres, la terre remuée.

Cette nouvelle campagne de fouilles permettra, sans doute, de mettre à jour, près de ces vestiges romains, des objets, des vases, grâce auxquels on pourra reconstituer une partie du passé romain de la ville de Nïmes.


J'ai eu, encore, cette année, le bonheur et le privilège de m'aventurer sur ce chantier de fouilles, de prendre quelques photos, de voir l'ampleur des travaux, et même de discuter avec les étudiants qui travaillent sur le site... des étudiants en archéologie venus de diverses régions de France :  Strasbourg,  Montpellier, Nîmes...

Il est éprouvant pour eux de travailler, en plein été, sous un soleil de plomb... il faut remuer des pierres, les déplacer, enlever des souches d'arbre qui entravent la progression des fouilles, faire des relevés précis et détaillés.

Curieusement, en découvrant le chantier de fouilles, on a l'impression d'entrer dans un sanctuaire, un lieu sacré, on a l'impression de franchir le mur du temps, de visiter un autre monde si lointain, si mystérieux...

De ces vieilles pierres se dégage une incroyable poésie... un bond de 2000 ans dans le passé ! On imagine ce que pouvait représenter ce rempart qui mesurait 6 kilomètres, à l'époque d'Auguste.

A proximité des tours, se dresse cet antique rempart romain qui déroule un chaos de pierres, aux teintes et aux formes variées. Des pins avaient envahi la colline Montaury, on les a sacrifiés, pour retrouver les vestiges de ces monuments.

Si, à l'extérieur, on voit des pierres irrégulières, l'intérieur des bâtiments révèle un appareil très régulier et des alignements méticuleux.

Comment ne pas être ému par ces vestiges qui remontent, sans doute, au premier siècle avant J C ? Comment ne pas admirer le talent et la maîtrise technique mise en oeuvre dans cette architecture ?

Les romains étaient passés maîtres dans l'art de la construction de ponts, de murs d'enceinte, de temples.

Ce qui est étonnant, c'est que ces tours sont, désormais, coincées entre des bâtiments récents, d'un côté des immeubles, de l'autre, des maisons individuelles.

Ainsi, se mêlent le passé et le présent, l'antiquité et la modernité.

On connaît, bien sûr, les grands monuments de la ville de Nîmes : la Maison carrée, les Arènes, le temple de Diane intégré dans les Jardins de la Fontaine...

Mais, ces tours de défense ou d'ornement nous étonnent par leur magnificence : c'est, encore, une nouvelle découverte qui permettra d'avancer dans la connaissance de l'antiquité...


On pourra, bientôt, disposer d'un compte-rendu plus détaillé de cette campagne de fouilles...


A suivre...


Un article sur ces fouilles :

http://www.objectifgard.com/2016/08/24/nimes-rempart-augusteen-plus-original-monde-romain/


Un article sur l'enceinte augustéenne de Nîmes :

http://www.nemausensis.com/Nimes/remparts/FouillesRemparts.html


     
Photos et vidéos : rosemar

Une souche près de la tour du bas...

Une souche près de la tour du bas...

Un dallage de pierres près de la tour située en bas des remparts...

Un dallage de pierres près de la tour située en bas des remparts...

La tour dégagée en bas des remparts...

La tour dégagée en bas des remparts...

Le mur intérieur de la tour

Le mur intérieur de la tour

La tour vue de l'extérieur

La tour vue de l'extérieur

Une grosse pierre taillée

Une grosse pierre taillée

La tour du bas vue de l'extérieur...

La tour du bas vue de l'extérieur...

On voit bien, sur cette photo, l'épaisseur du mur de la tour...

On voit bien, sur cette photo, l'épaisseur du mur de la tour...

La tour au centre de la colline et des blocs de pierre...

La tour au centre de la colline et des blocs de pierre...

La tour au centre de la colline...

La tour au centre de la colline...

Le site...

Le site...

Fouilles à Nîmes, près du rempart romain...

Les archéologues s'activent pour fouiller la tour en bas des remparts...

Les fouilles au milieu de la colline : mise à jour de la tour centrale...

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 17:16

 

ARLES-18.jpg

 

Les fouilles récentes, menées dans le Rhône, ont permis de faire ressurgir tout un pan du passé de la ville d'Arles, colonie romaine fondée par Jules César en 46 avant J. C.

 

Une barge romaine, datant du premier siècle après J C, a été découverte dans le Rhône et reconstituée : ce chaland, de plus de 30 mètres, est exposé dans le musée, avec sa lourde cargaison de pierres. Ces pierres servaient, sans doute, à paver les rues, à construire des maisons, notamment en Camargue. C’est la première fois qu’un bateau d’époque romaine est, ainsi, présenté au public, avec la quasi-totalité de son équipement de bord : de la vaisselle, des outils, du bois de chauffage coupé....

 

Etonnante technique et savoir-faire des charpentiers de l'époque ! On peut, d'ailleurs, voir leurs outils : gros maillets d'une taille impressionnante, pointes, sandales cloutées...

 

Des amphores encadrent la barque de leurs teintes claires et ocrées.

 

On peut admirer différents vestiges dégagés dans le Rhône : un buste de César, d'une étonnante vérité dans l'expression, de nombreux chapiteaux corinthiens, une antéfixe en forme de masque tragique, une statuette d'un captif gaulois en bronze, un relief en bronze doré d'une victoire.

 

On peut s'attarder devant une statue en marbre de Neptune aux cheveux et à la barbe bouclée.

 

Une tête d'Aphrodite attire tout particulièrement l'attention : sur un fond de mur rouge, le marbre blanc laisse voir toute la pureté des traits : des cheveux ondulants encadrent l'ovale du visage. Découverte, plus anciennement, dans les ruines du théâtre antique d'Arles en 1823, cette tête avait d'abord été identifiée comme la représentation de l'impératrice Livie, l'épouse d'Auguste ultérieurement divinisée.

 

Une danseuse ou ménade, sur un bas relief laisse contempler les plis ondoyants de sa tunique, admirable restitution de mouvements.

 

On peut découvrir, aussi, les énormes pieux de fondation du cirque, faits de bois variés : chêne, pin sylvestre, pin parasol.

 

Pour les amateurs d'épigraphie, des stèles funéraires offrent leurs inscriptions à déchiffrer. Mosaïques, sarcophages, maquettes de vaisseaux complètent cet ensemble.

 

On peut, à loisir, observer la minutie des artisans de l'époque : fioles à onguents, amphorisques, poids en forme de bustes, vases à tête humaine, poteries en forme d'oiseaux, toute une collection de lampes à huile aux motifs en reliefs.

Sur un monument funéraire, on peut voir caracoler un cheval de course, crinière au vent.


C'est évidemment le chaland, disposé au centre du musée, imposant et impressionnant, dans ses dimensions, qui attire tous les regards...

 

Il a été reconstitué minutieusement, pièce par pièce, et son état de conservation est remarquable : protégé par les limons du fleuve, ce bateau de commerce nous est parvenu, quasiment intact.

 

On est sensible à l'art et  la technique mis en oeuvre dans la construction de ce navire, on est étonné de l'habileté des artistes qui ont créé tant d'objets raffinés.

 

Les fouilles menées, récemment, dans le Rhône ont été particulièrement fructueuses. Ce musée, aux attraits divers, est l'occasion d'une plongée dans l'antiquité gallo-romaine.

On peut espérer, encore, de nouvelles découvertes de ces trésors de l'époque romaine ! Le fleuve recèle encore bien des mystères et les prochaines fouilles révèleront, sans doute, d'autres aspects passionnants de la civilisation gallo-romaine...

 

http://youtu.be/VO7ysD6NdUY

 

 

 

 

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