Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 septembre 2023 5 29 /09 /septembre /2023 12:34
La ville de Nîmes à l'honneur !

 

Pour les Journées du Patrimoine, une exposition intitulée Nîmes, Hier, Aujourd'hui, Demain était présentée par des artisans d'art, des artistes, des créateurs de la région, une manifestation de l'Association Jemanîmes...

 

Nîmes possède d'abord un patrimoine végétal de 372 hectares d'espaces verts très diversifiés, avec notamment les Jardins de la Fontaine, au centre de la ville. Une créatrice de bijoux, Corinne Ballester s'inspire de la nature pour réaliser ses bijoux en forme de feuilles, de fleurs.

On admire aussi les mosaïques de Véronique Pinguet, des mosaïques inspirées de motifs antiques : fleur de lys, escargot, feuille, oiseau, coeur...

 

On aime ce picador au costume brodé, oeuvre de Francine Grand... ou encore ce bel hommage au cheval de Camargue peint à l'encre de Chine par Serge Gonzalès...

 

Etonnantes ces machines à coudre recyclées ! Jean Frontera détourne et recycle d'anciennes machines à coudre pour en faire des répliques originales de voitures produites à la fin du XIX ème siècle jusqu'aux années 50.

 

On s'attarde devant ce tableau qui représente la Maison Carrée vue à travers les vitres du Carré d'art, un reflet passé/ présent que l'on doit à Guylaine Ragheboom, décoratrice et plasticienne.

Même mise en parallèle du passé et du présent dans ce tableau qui juxtapose les Arènes et le Musée de la Romanité...

 

Dans les rues du vieux Nîmes, elles sont accrochées aux façades et vous regardent depuis quelques siècles, avec leur regard indifférent, mystérieux, narquois : la petite sirène du 13 rue des Marchands, l'étrange créature du 14 rue des Marchands, ou encore une figure joufflue de la rue Dorée... des oeuvres réalisées par Guylaine Ragheboom.

On admire ce crocodile sculpté dans du métal, oeuvre de Philippe Lonzi, des céramiques ornées de crocodiles en relief de Guillaume Brunelière, le crocodile emblème de la ville : après la campagne d'Egypte, certains des soldats d'Auguste s'installèrent à Nîmes. Leur victoire fut symbolisée par un crocodile enchaîné à un palmier, une représentation reprise alors sur des pièces de monnaie frappées à Nîmes et devenue bien plus tard (sous François 1er) les armes puis l'emblème de la ville.

 

Plus loin des cyanotypes de Stéphanie Lugassi qui évoquent encore la nature, ramages de feuilles, beauté de fleurs évanescentes...

 

La ville de Nîmes s'est aussi illustrée dans l'industrie du textile : les châles de Nîmes sont reconnaissables à leurs couleurs vives et à leurs motifs ornementaux, d’origine indienne, composés d’éléments floraux stylisés et de palmes, aussi appelés botehs. Exportés en Amérique, en Espagne, en Belgique et en Hollande, les châles de Nîmes remportèrent de nombreux prix lors des expositions universelles entre 1827 et 1867. Vers la fin du XIXe siècle, les châles vont passer de mode et la production s’arrête en France. Une acrylique sur bâche de coton de Françoise Bonnafoux nous fait admirer ces anciens motifs floraux.

Géraldine Flotte réalise ses créations en réutilisant des tissages hérités, l'occasion de découvrir le bleu de Nîmes...

 L'exposition permettait de déguster le "Choco Carrée de Nîmes" : imaginé par la présidente de l'association (la plasticienne Guylaine Ragheboom, à qui l'on doit le modèle et le moule en silicone alimentaire), ce chocolat original créé par Charlie Bascou met à l'honneur un édifice nîmois : le chapiteau de la Maison Carrée (sommet de la colonne) et son fronton, "comme s'ils avaient déjà été croqués !".

Amusante enfin cette composition photographique de Doriane François, une atmosphère onirique inspirée du site des vestiges de l'aqueduc romain...

 

Une bonne nouvelle : aujourd'hui, Nîmes célèbre l’inscription de la Maison Carrée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ce vendredi 29 septembre : une soirée de danses, de musiques, de spectacles près du parvis du temple romain...

 

 

Partager cet article
Repost0
5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 11:29
La reine de l'Egyptologie...

 

Claudine Le Tourneur d'Ison a rédigé une biographie de Christiane Desroches Noblecourt, égyptologue : elle a été son élève et elle est venue présenter son ouvrage lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

Christiane Desroches Noblecourt est une des rares femmes à avoir laissé son nom dans l'histoire de l'Egyptologie.

 

"Elle a fait beaucoup pour l'Egypte, pour le musée du Louvres qu'elle a vraiment enrichi. C'est elle qui a initié la campagne de Nubie : en 1954, Nasser qui arrive au pouvoir décide qu'il faut moderniser et industrialiser le pays. Il va faire construire un grand barrage au sud d'Assouan. Ce grand barrage va créer un lac de 500 kilomètres qui va noyer la Nubie. Il noie ainsi toute une partie de l'histoire, avec deux temples emblématiques, le temple d'Abou Simbel et les temples de l'île de Philae.

 

Christiane Desroches Noblecourt clame qu'on ne peut pas laisser disparaître un patrimoine aussi colossal. C'est elle qui génère le début de la campagne de Nubie qui va durer 20 ans, et pendant 20 ans de sa vie, elle va se battre pour que les temples soient sauvés, déplacés.

Et elle y parvient grâce à l'Unesco et au soutien des Egyptiens. C'est une énorme aventure humaine.

 

Construire ces temples a été déjà une colossale entreprise humaine. Ce qu'ont fait les Egyptiens anciens, construire ces temples, cela a déjà été colossal... Ceux qui ont déplacé le monument et qui ont découpé Abou Simbel, (parce qu' Abou Simbel, c'était un temple creusé dans la roche), tous ces hommes qui ont découpé, qui ont démonté, qui ont remis le temple dans un endroit préservé ont fait un vrai travail de génie.

 

Dans le livre, il y a deux chapitres sur la campagne de Nubie : une grande aventure humaine... on n'imagine pas aujourd'hui que cinquante nations dans le monde ont donné de l'argent pour sauver des temples...

Aujourd'hui, cela paraît vraiment inimaginable et cette grande aventure humaine nécessite d'être remise au goût du jour et racontée, parce qu'il faut voir ce que les hommes au XXème siècle ont fait aussi. L'amitié et la coordination entre les peuples, à ce moment-là, entre 1960 et 1980 a fait en sorte qu'un patrimoine mondial a été sauvé.

 

Et c'est de là qu'est issue la notion de patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Christiane Desroches Noblecourt a aussi régné 50 ans sur le Louvres, c'est elle qui a vraiment démocratisé et popularisé l'Egyptologie. Avant, c'était quand même un domaine très intimiste et grâce aux grandes expositions qu'elle a initiées, comme en 67 l'expo Toutankhamon, en 76, l'expo Ramsès, ces expositions qui attirent énormément de monde... en 67, il y a un million deux cent mille personnes qui vont voir Toutankhamon, alors que personne n'allait en Egypte et que les voyages en Egypte, c'était pour une toute petite élite."

 

https://www.babelio.com/livres/Le-Tourneur-dIson-Christiane-Desroches-Noblecourt--La-reine-de-lg/1435086#!

 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 09:55
Mes journées du patrimoine...

 

La ville de Nîmes est riche d'un patrimoine varié : on connaît bien sûr les monuments romains, la célèbre Maison Carrée, les Arènes, ou encore les jardins de la Fontaine, ancien lieu de culte dédié à l'empereur Auguste...

 

On connaît moins les nombreux hôtels particuliers du centre-ville : des merveilles d'architecture, des demeures cossues qui témoignent du passé prestigieux de la ville.

 

A l'occasion des journées du patrimoine, j'ai pu visiter la cour de l'hôtel de Meynier de Salinelles, un édifice qui date du 16ème siècle : on peut y admirer de grandes fenêtres à meneau, un décor Renaissance.

Les Meynier de Salinelle, riches négociants de tissus ont acquis cet hôtel au 18 ème siècle.

 

Dans le mur du vestibule sont scellés des fragments de deux sarcophages du 4e siècle en marbre taillés en relief, représentant l'un le passage de la mer Rouge (Pharaon et son armée, Moïse et les Hébreux) et l'autre les miracles du Christ.  Ces éléments sont classés en tant qu'objets monuments historiques.

 

J'ai pu aussi admirer la cour de l'hôtel de Bernis, une demeure médiévale recomposée au 17ème siècle.

 

L'hôtel de Bernis figure parmi les plus anciennes et les plus belles maisons nîmoises. Sa façade gothique, du 15e siècle, est pourvue de belles fenêtres à meneaux. Sa cour du 17e siècle est remarquable.

La voûte en plein cintre du rez-de-chaussée abritait une échoppe au Moyen Age. La charmante cour intérieure s'inspire des Arènes. Les façades sur cour, réaménagées sous le règne de Louis XIII, ont, elles, emprunté le style du temple de Diane.

La façade sur rue conserve des fenêtres à croisée de pierres finement moulurées. Les façades sur cour présentent au rez-de-chaussée sur deux côtés des arcades et des colonnes copiées sur l'amphithéâtre, et à l'étage des fenêtres couronnées d'un fronton triangulaire inspirées du temple de Diane.

 

 

Je suis encore entrée dans la chapelle Sainte-Eugénie qui est, avec la cathédrale, la plus ancienne église de Nîmes, un édifice dont on perçoit la vétusté au premier regard, une façade grise, très sombre. L'autel néogothique a été refait au 19ème siècle dans un style assez chargé et maniéré.

 

Mais j'ai encore plus apprécié une petite exposition organisée par des artisans de la région, près des quais de la Fontaine : peintre, créatrice de bijoux, calligraphe, lapidaire, potière, etc
Et je me suis plus particulièrement attardée devant les créations d'une potière : Annita Boucheteil.

Dans la grande famille des argiles, c'est le grès qu'elle a choisi de travailler : on admire des volumes sobres et épurés, des décors bruts, simples à accueillir du regard.

Ses oeuvres font songer à des céramiques antiques, avec une magnifique patine aux teintes nuancées...

 

Magnifique travail ! Annita Boucheteil crée des œuvres uniques, en grès et cuites à haute température, réalisées selon la technique ancestrale du colombin, ainsi que des pièces utilitaires tournées. 

 

 

 

 

 

 

Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Mes journées du patrimoine...
Partager cet article
Repost0
30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 10:48
Un concert devant le temple de Diane...

 

Elles sont quatre jeunes chanteuses enthousiastes, dynamiques... elles s'inscrivent dans la lignée des jug bands des années 20...

 

Elles utilisent des instruments variés : instruments classiques, contrebasse, banjo, ukulele, percussions,  objets du quotidien détournés : washboard, Kazoo.

Elles ont donné un nouveau concert devant le temple de Diane, à Nîmes.

 

Un moment de pur bonheur et de swing pour les nombreux spectateurs présents...

Un cadre somptueux, mystérieux : un temple romain construit au premier siècle, un monument antique qui a traversé le temps...

Temple dédié à la déesse Diane, bibliothèque, lieu de culte ? On ne sait pas trop quelle était la fonction première de cet édifice.

 

Le groupe Banan'N Jug nous a fait voyager vers la Jamaïque, les Bahamas, Haïti, Hawaii... Les paroles font aussi escale en Chine ou au Mexique, après un petit détour par la France !

 

On aime ces instruments décalés comme la washboard : "un instrument de musique frotté apparu à La Nouvelle-Orléans. C'est un ustensile sanitaire détourné de sa fonction originelle et adapté à un jeu musical par le détournement d'autres objets usuels, tels des dés à coudre.
À l'origine, il s'agissait d'une vraie planche à laver et à battre le linge ; aujourd'hui il en existe des versions modernes, spécialement adaptées à la musique.

Cet instrument de musique se porte également comme un plastron et se joue directement sur soi. Il prend alors le nom de vest-frottoir ou frottoir en cajun louisianais."

 

"Le kazoo, aussi appelé gazou, est un accessoire qui modifie la voix. Proche du mirliton, il est constitué d'un tube fermé par une membrane. En chantonnant dans le tube, le musicien fait vibrer la membrane qui transforme le timbre de la voix en sons nasillards aux accents enfantins. "

 

"Le ukulélé est un instrument à cordes pincées traditionnel hawaïen, proche du cavaquinho, instrument populaire du Portugal dont il est une adaptation."

 

Bravo à ces musiciennes pour ce moment festif empli de charme et de gaieté !

 

 

 

 

Natacha : toy piano + percussions, voix
Laure : ukulele, voix, banjo
Caroline : percussions, voix, kazoo
Marine : contrebasse, voix

 

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 10:01
La crèche en Camargue...

 

"La crèche est un moyen d'expression... Au fond, nous sommes toujours à l'époque des cavernes : il nous faut dessiner sur les parois.

Il n'y a pas que les santons. Il y a la composition du paysage. Ce n'est jamais un paysage de Judée. C'est toujours celui qui nous est familier ; le Marseillais y représente Marseille ; le Manosquin, Manosque ; le Parisien, Paris...."

 

C'est ainsi que Jean Giono évoque la confection des crèches de Noël, dans un ouvrage intitulé Provence.

 

Et les habitants de la Camargue composent, eux, des paysages camarguais...

Une barque, un pêcheur, un flamant rose : les symboles de la Camargue réunis dans une crèche...

L'étable est installée sur une barque... tout autour, des joncs, des roseaux viennent compléter le tableau...

Le flamant rose est un oiseau traditionnellement associé à la Camargue... Le nom latin de l'espèce "Phoenicopterus" vient du grec ancien et signifie "ailes pourpres", certainement inspiré du Phénix, cet oiseau mythique qui renaît de ses cendres.

 

Le nom français lui, vient du latin "flamma", "la flamme"...

Des jolis mots qui évoquent les couleurs flamboyantes de cet oiseau !

 

Le pêcheur est, quant à lui, un personnage traditionnel de la crèche provençale : on le représente souvent avec un filet et un petit panier empli de poissons...

Les petits métiers sont ainsi mis en scène dans la crèche : berger, paysan, meuniers, porteuse d'eau, fileuse, etc.

Des gens du peuple, des gens humbles réunis dans la crèche, dans un même espoir, une même attente, mais aussi dans l'action...

Le meunier se hâte vers son moulin, le berger garde ses moutons, la porteuse d'eau va puiser de l'eau...

Un peuple actif qui oeuvre pour le bien être de tous...

 

Et quand on y songe : quel beau symbole que celui de la crèche ! Quel magnifique symbole associé à la fête de Noël !

Symbole de la famille qui se perpétue, symbole du renouveau de la vie...

L'enfant fragile, la famille, les voisins qui viennent admirer le nouveau-né.

Symbole d'amour et de réunion, encore.

 

Symbole encore de l'action, des activités diverses du petit peuple...

Comment pourrait-on renier de telles valeurs ? 

Elles fondent toute société, elles assurent un lien entre les individus.

 

Dès lors, oui, les crèches font partie de notre culture, de notre patrimoine et il convient de garder ces traditions anciennes qui fondent notre civilisation.

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2020 5 16 /10 /octobre /2020 12:58
Un temple romain au coeur de la ville...

 

 

On est comme ébloui par ce bâtiment construit il y a plus de 2000 ans : posé sur un socle de 2 mètres de haut, ce temple romain plein d'élégance et de majesté attire tous les regards.

 

Au détour d'une rue, on découvre ce somptueux monument au centre de la ville de Nîmes...

Belle apparition d'un temple romain qui étonne par son remarquable état de conservation...

Il faut dire que la Maison Carrée a été récemment rénovée et qu'elle a pu ainsi retrouver son lustre d'autrefois...

 

Le temple a été réalisé en pierre de Lens, extraite d'une carrière située à 30 km de Nîmes. On admire la qualité de la pierre qui fait songer à du marbre. Une pierre si lumineuse aux teintes d'ocre et de roses...

 

Le raffinement des décors est une merveille : chacune des 30 colonnes qui entourent le monument est cannelée et les chapiteaux corinthiens sont ornés de délicates feuilles d'acanthe qui font songer à de la dentelle par leur finesse, leur délicatesse. 

Au dessus de l'architrave, on peut admirer une frise constituée de décors différents : une frise à rinceaux, des rosaces, des feuilles d'acanthe, fleurons et liserons, une grecque, des têtes de lions...

L'architecture comporte deux parties distinctes : le pronaos ouvert sur la ville, et la cella, salle fermée sans fenêtre, dans laquelle pénétraient les prêtres chargés d'apporter les offrandes liées au culte.

 

Inspirée par les temples d'Apollon et de Mars Ultor à Rome, la Maison Carrée séduit par l'harmonie de ses proportions. C'est le seul temple du monde antique complètement conservé.

 

La Maison Carrée doit son exceptionnel état de conservation à une utilisation sans interruption depuis le XIe siècle. Elle a été tour à tour maison consulaire, écurie, appartement, église. Après la Révolution française, elle devient le siège de la première préfecture du Gard, puis est aménagée en archives départementales.

 

Ce monument au coeur de la ville de Nîmes était un temple du culte impérial : construit entre 2 et 5 après J.C., il occupait à l'origine l'extrémité du forum, il était dédié aux Princes de la jeunesse, Caius et Lucius César, petits fils d'Auguste, destinés à lui succéder.

 

 

Source : Nîmes, au fil de l'histoire de Francine Cabane et Danièle Jean...

 

 

 

http://www.maisoncarree.eu/monument/architecture/le-decor-sculpte/frise/

 

 

 

Un temple romain au coeur de la ville...
Partager cet article
Repost0
21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 09:48
Bâtir un empire... une étonnante exposition au Musée de la Romanité à Nîmes...

 

 

Voyager en Italie, en Espagne, en Libye, en Turquie, en Arménie, en Tunisie, en Syrie, et découvrir des sites antiques de l'Empire romain, c'est possible grâce à une exposition temporaire présentée au Musée de la Romanité, à Nîmes...

 

Le Musée de la Romanité propose, du 20 décembre 2019 au 8 mars 2020, une étonnante exploration virtuelle de l'Empire romain.

 

"Grâce aux formidables capacités des nouvelles techniques de numérisation, l’exposition « Bâtir un Empire » nous invite à un voyage historique, immersif et sensoriel, au fil de projections spectaculaires des plus grands sites archéologiques méditerranéens."

 

Baelio Claudia en Espagne, Pompéi en Italie, Carthage en Tunisie, Leptis Magna en Libye, Garni en Arménie,  Palmyre en Syrie, Aphrodisias en Turquie...

 

Le visiteur peut visualiser ces sites antiques grâce aux techniques innovantes de numérisation de notre patrimoine : le musée de la Romanité a fait appel à Iconem, une entreprise française spécialisée dans ce domaine.

A l'aide de drones, appareils photos et algorithmes, Iconem a produit les modèles 3D de plusieurs sites romains antiques.

 

On peut ainsi admirer les Propylées du site d'Aphrodisias, portes monumentales du sanctuaire d'Aphrodite qui a donné son nom à la cité, un vaste ensemble thermal construit sous le règne d'Hadrien, au 2ème siècle après JC, un sanctuaire consacré au culte d'Auguste, ou encore un magnifique théâtre...

 

On peut visiter Leptis Magna, le forum, avec des portiques dont les colonnes sont ornées de têtes de Gorgone, en l'honneur de l'empereur Septime Sévère, une basilique, un amphithéâtre creusé au sein d'une colline, un marché avec ses kiosques circulaires, un arc de triomphe consacré à Septime Sévère.

 

On entre dans l'antique cité de Palmyre, avec son arc monumental à trois baies en partie détruit et qui marquait l'entrée de la ville, on découvre le sanctuaire du Dieu Bél : hélas, seule subsiste la porte d'accès du temple... le site de Palmyre a été durement touché par les exactions de l'organisation Etat Islamique en 2016 et 2017.

 

A Garni, on découvre un temple bâti sur un podium, qui rappelle la Maison Carrée de Nîmes...

 

A Baelo Claudia, une basilique donne de plain pied sur le coeur du forum, un théâtre s'intègre parfaitement dans l'urbanisme octogonal...

 

On est ébloui par ces monuments venus du passé, témoins menacés par le temps, par les hommes, par le tourisme de masse, par le changement climatique, la pollution, par les conflits armés.

 

Il est donc essentiel de les préserver et de les documenter.

En utilisant ces modèles 3D, la communauté scientifique peut étudier à distance ces monuments et préparer des opérations de restauration ou de reconstruction...

Cette exposition temporaire offre au visiteur un magnifique voyage dans le temps et l'espace... 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 10:52
A l'heure de l'obsolescence programmée, que vaut le patrimoine ?

 

Notre monde vit dans l'immédiateté, l'instantanéité : les objets, les vêtements sont faits pour ne durer que très peu de temps... "jette, achète", tel est le credo de notre société de consommation.

 

Peu importe la qualité de ce que l'on nous propose, ce qui importe, ce sont les apparences...

On nous vend des désirs sans cesse renouvelés : des écrans de télévision de plus en plus grands, des smartphones de plus en plus performants, des ordinateurs parlants, des machines à laver de plus en plus sophistiquées, des vêtements et une mode sans cesse renouvelés.

 

Que vaut le patrimoine face à ce monde consumériste ?

Hélas, il est souvent mis au rebut, mal entretenu, laissé à l'abandon.

Et pourtant, que d'efforts, que de labeur, que de minutie, et d'ingéniosité ont été nécessaires pour bâtir des cathédrales !

 

Bien sûr, il convient de faire des choix et de préserver les monuments les plus représentatifs et les plus intéressants... mais cette préservation n'est même pas assurée.

Notre époque vouée à l'hyper consommation nous fait oublier tous ces vestiges venus du passé que nous avons tendance à négliger.

Bien sûr, ce patrimoine a une valeur touristique, mais il a surtout valeur d'héritage : il nous vient du passé, d'une longue histoire, il nous vient de tous ceux qui nous ont précédés.

Comment pourrait-on le dédaigner ? Ce sont là nos racines.

 André Comte-Sponville déclare justement à ce sujet : " nous ne vivons pas "hors-sol", ni sans relations avec ce qui nous précède. Les déracinés le savent bien, qui en souffrent. Ils ont le mal du pays, comme une envie douloureuse d'y retourner..."

 

D'ailleurs, chacun en a pris conscience lors de l'incendie qui a ravagé la flèche de Notre Dame.

Chacun a pris conscience de l'importance d'un patrimoine qui unit les Français, qui représente l'histoire de notre pays, ses racines profondes.

Il est évident que nos racines sont profondément chrétiennes... que d'églises sont ainsi laissées à l'abandon et se retrouvent dans un état de délabrement extrême !

Cet héritage est précieux, il fait partie de notre culture, nous ne pouvons le négliger.

 

Comme le rappelle André Comte-Sponville, "nous sommes des héritiers, des débiteurs. Cela nous donne moins de droits que de devoirs, dont le premier est de préserver ces trésors innombrables, donc aussi et surtout de les léguer, à notre tour, à ceux qui viendront après nous."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'heure de l'obsolescence programmée, que vaut le patrimoine ?
Partager cet article
Repost0
15 septembre 2018 6 15 /09 /septembre /2018 10:54
Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....

 

 

Dans le cadre des journées du Patrimoine...

 

Le nouveau musée de la Romanité a ouvert ses portes au début de mois de Juin, à Nîmes... ce musée moderne a été construit en face des Arènes, près des vestiges de l'ancien rempart Augustéen qui date de 2000 ans.

Ces vestiges ont été intégrés dans le jardin qui jouxte le musée...

 

Composé d’acanthes, de cyprès, de lauriers, de buis, de romarins, de myrtes… et plus généralement d’espèces à feuillage persistant, le jardin garde, ainsi, un aspect immuable été comme hiver. 

 

On peut y admirer l'épaisseur impressionnante du rempart romain, à la fois défensif et élément d'apparat, son revêtement de pierres régulières.

Au bout du rempart, la base d'une tour circulaire, imposante, elle aussi.

 

Le jardin met en valeur différentes plantes...

On sait que les Romains étaient de grands amateurs et consommateurs d'épices et d'aromates, ils possédaient une excellente connaissance des plantes médicinales.

Les vins comme les plats étaient ainsi souvent parfumés avec des aromates...

 

La ciboulette utilisée comme condiment était appréciée pour ses propriétés médicinales et gustatives.

De la même façon, l'ail servait à assaisonner les plats, était employé aussi comme fortifiant naturel.

La sauge officinale était considérée comme une plante sacrée : le nom vient du latin "salvare", "sauver"...

Le myrte était un symbole de pureté, de grâce et d'amour... associé à la déesse Vénus, il servait à la préparation d'onguents et de parfums...

 

L'acanthe, plante méditerranéenne dont les feuilles sont très découpées, a inspiré les artistes Grecs et Romains pour le décor des colonnes de style corinthien. Belles feuilles d'acanthe qui composent de véritables motifs, en volutes, sur les chapiteaux ! Des retombées de feuilles, pleines d'élégance, s'épanouissent, en haut des colonnes.

 

Le noyer était associé au Dieu Jupiter, qui gouverne la terre et le ciel.

Le romarin tenait une grande place dans les cérémonies, on appréciait aussi ses vertus aromatiques.

La lavande permettait de parfumer les bains...

 

Le néflier originaire d'Asie mineure était apprécié pour ses fruits.

Le thym, quant à lui, était utilisé dans les habitations, il servait à purifier l'air, on l'employait aussi bien sûr comme aromate en cuisine.

 

Ce jardin offre aux visiteurs un cadre apaisant... la poésie des ruines contribue à lui donner une douce mélancolie, et les différentes variétés d'arbres et de plantes viennent composer un décor harmonieux pour ces vestiges du temps passé.

 

 

 

 

 

Vidéo : Les fouilles du jardin du musée de la Romanité...

 

https://youtu.be/kFQsu9ciZVo

 

Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....
Sauge officinale

Sauge officinale

myrte

myrte

Romarin

Romarin

Le jardin du Musée de la Romanité à Nîmes....
Lavande

Lavande

Thym

Thym

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 11:21
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...

 

 

Nouvelle saison de fouilles, au mois d'août 2018, sur la colline Montaury, près du rempart romain, à Nîmes, nouvelles découvertes passionnantes... cette année, les recherches se sont concentrées près de la magnifique tour du bas de la colline, la mieux conservée, la tour qui jouxte la route de Sauve...

 

Les pelleteuses en action ont remué la terre pour mettre au jour de nouveaux vestiges du passé romain de la ville.

Cette année encore, une équipe d'étudiants archéologues venus des quatre coins de la France ( Strasbourg, Lille, la Normandie, Marseille) ont travaillé sous la direction de Richard Pellé de l 'INRAP, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives... 

 

Sous un soleil de plomb, les apprentis archéologues ont oeuvré patiemment à la truelle, au pinceau, afin de dégager ces vestiges du temps passé.

Un gros bloc de pierre a été découvert, il faisait probablement partie du chemin de ronde.

De nombreuses sépultures d'enfants gallo-romains, datant du premier siècle après Jésus Christ, ont été dégagées...

Découverte émouvante : de très jeunes enfants de moins de 5 ans ont été enterrés là près l'enceinte sacrée de Nemausus, antique nom de la ville de Nîmes...

Lors de cette cinquième campagne de fouilles, les archéologues ont ainsi mis au jour une trentaine de sépultures romaines, dernières demeures de nourrissons et de fœtus mort-nés.

 

Les archéologues ont trouvé également sur le site une tombe avec deux squelettes adultes entrelacés. "Cette sépulture est plus profonde que les tombes prénatales, donc certainement plus ancienne, précise Richard Pellé, il est trop tôt pour dire qui étaient ces personnes, mais on les a certainement enterrées suivant un rituel. Nous avons retrouvé avec eux plusieurs objets déposés, dont une petite amphore".

 

Le terrain très dur et compact n'a pas facilité la tâche des archéologues...

Ils ont travaillé sous la canicule, avec précision, minutie et patience... ils ont quadrillé le terrain, répertorié le moindre tesson, et tous ces témoignages venus du passé...

 

De nombreuses sépultures étaient vides, malgré des emplacements bien marqués par des alignements de pierres : les ossements de bébés frêles, fragiles ont fondu, avec le temps.

 Les jeunes corps étaient enterrés de manière très différentes : "certains étaient dans des coffres de tuiles, d'autres dans des amphores ou directement dans la terre, recouverts d'un lit de pierres", précise Richard Pellé.

 

Les archéologues ont trouvé des offrandes funéraires : des amphores brisées, une olpé, très grosse cruche qui servait à puiser de l'eau, une oenochoé cassée, dont on a conservé tous les morceaux, un pichet intact, un magnifique pot à onguents, probablement lié à une sépulture dont on n'a pas les ossements...

 

Que vont devenir toutes ces découvertes ? Les ossements seront étudiés, les vases seront entreposés dans un musée, l'idéal serait que tout soit exposé sur le site mais pour l'instant ce n'est pas envisageable.

 

J'ai eu le privilège de suivre ces fouilles et d'observer le travail patient des archéologues, tout au long du mois d'août... J'ai pu interroger l'archéologue Richard Pellé qui dirige ces recherches.

Près du rempart romain vieux de 2000 ans, ces tombes témoignent d'un passé lointain où la vie était particulièrement fragile, où la mort frappait souvent de très jeunes enfants.

 

 

 

 

http://www.lepoint.fr/histoire/nimes-decouverte-de-tombes-d-enfants-millenaires-30-08-2018-2247109_1615.php

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Nouvelle campagne de fouilles, près du rempart romain, à Nîmes : découverte de tombes d'enfants gallo-romains...
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/