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5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 11:29
La reine de l'Egyptologie...

 

Claudine Le Tourneur d'Ison a rédigé une biographie de Christiane Desroches Noblecourt, égyptologue : elle a été son élève et elle est venue présenter son ouvrage lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

Christiane Desroches Noblecourt est une des rares femmes à avoir laissé son nom dans l'histoire de l'Egyptologie.

 

"Elle a fait beaucoup pour l'Egypte, pour le musée du Louvres qu'elle a vraiment enrichi. C'est elle qui a initié la campagne de Nubie : en 1954, Nasser qui arrive au pouvoir décide qu'il faut moderniser et industrialiser le pays. Il va faire construire un grand barrage au sud d'Assouan. Ce grand barrage va créer un lac de 500 kilomètres qui va noyer la Nubie. Il noie ainsi toute une partie de l'histoire, avec deux temples emblématiques, le temple d'Abou Simbel et les temples de l'île de Philae.

 

Christiane Desroches Noblecourt clame qu'on ne peut pas laisser disparaître un patrimoine aussi colossal. C'est elle qui génère le début de la campagne de Nubie qui va durer 20 ans, et pendant 20 ans de sa vie, elle va se battre pour que les temples soient sauvés, déplacés.

Et elle y parvient grâce à l'Unesco et au soutien des Egyptiens. C'est une énorme aventure humaine.

 

Construire ces temples a été déjà une colossale entreprise humaine. Ce qu'ont fait les Egyptiens anciens, construire ces temples, cela a déjà été colossal... Ceux qui ont déplacé le monument et qui ont découpé Abou Simbel, (parce qu' Abou Simbel, c'était un temple creusé dans la roche), tous ces hommes qui ont découpé, qui ont démonté, qui ont remis le temple dans un endroit préservé ont fait un vrai travail de génie.

 

Dans le livre, il y a deux chapitres sur la campagne de Nubie : une grande aventure humaine... on n'imagine pas aujourd'hui que cinquante nations dans le monde ont donné de l'argent pour sauver des temples...

Aujourd'hui, cela paraît vraiment inimaginable et cette grande aventure humaine nécessite d'être remise au goût du jour et racontée, parce qu'il faut voir ce que les hommes au XXème siècle ont fait aussi. L'amitié et la coordination entre les peuples, à ce moment-là, entre 1960 et 1980 a fait en sorte qu'un patrimoine mondial a été sauvé.

 

Et c'est de là qu'est issue la notion de patrimoine mondial de l'Unesco.

 

Christiane Desroches Noblecourt a aussi régné 50 ans sur le Louvres, c'est elle qui a vraiment démocratisé et popularisé l'Egyptologie. Avant, c'était quand même un domaine très intimiste et grâce aux grandes expositions qu'elle a initiées, comme en 67 l'expo Toutankhamon, en 76, l'expo Ramsès, ces expositions qui attirent énormément de monde... en 67, il y a un million deux cent mille personnes qui vont voir Toutankhamon, alors que personne n'allait en Egypte et que les voyages en Egypte, c'était pour une toute petite élite."

 

https://www.babelio.com/livres/Le-Tourneur-dIson-Christiane-Desroches-Noblecourt--La-reine-de-lg/1435086#!

 

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21 avril 2023 5 21 /04 /avril /2023 11:25
Champollion : le dernier voyage...

 

Claudine Le Tourneur d'Ison est venue présenter son livre : Champollion, le dernier voyage, lors du Festival de la Biographie à Nîmes...

Claudine Le Tourneur d’Ison s’est passionnée pour l’Égypte dès l’adolescence. Un rêve qui s’est mêlé à celui du voyage et de l’écriture. Après des études de Lettres à la Sorbonne et d’Égyptologie à l’École du Louvre, elle devient journaliste, écrit des livres, dont des biographies consacrées à de grands égyptologues, et réalise des documentaires pour la télévision.

 

"On a du mal à l'imaginer mais ce dernier voyage de Champollion, c'est en fait le premier, le seul et unique voyage que Champollion ait fait dans sa vie. C'était son rêve d'enfant, il l' a fait en 1828, six ans après avoir découvert la clé du système hiéroglyphique.

Cela a été très compliqué pour lui de monter cette expédition, parce qu'il fallait des fonds, il fallait le soutien du roi de France.

Et donc, finalement, le roi de France Charles X a accepté de donner des fonds pour cette expédition parce que le grand duc de Toscane participait aussi pour la moitié des frais.

 

Dans ce voyage, il y avait 14 personnes, sept Français, sept Toscans. Champollion dirigeait l'expédition qui a duré un an et demi, dans des conditions qu'on imagine assez difficilement aujourd'hui, mais quand on est allé en Egypte, on se rend compte de la difficulté du voyage...

 

Pour Champollion, mettre un pied sur la terre Egyptienne, c'est un peu Moïse mettant le pied sur sa terre promise : pour lui, toute l'Egypte vibre dans son sang, dans son coeur, depuis son enfance.

Quatre ans avant sa mort, il a enfin monté cette expédition, et il fait ce voyage avec l'idée de vérifier que la clé de cette langue qu'il a découverte fonctionne bien.

 

On sait qu'en Egypte, il y a des textes partout, sur les temples, dans les tombeaux. C'est une mise à l'épreuve de son système.

Champollion passe presque un an et demi avec ses collaborateurs qui sont essentiellement des peintres et des dessinateurs, à relever les textes et à les traduire, il sort ainsi l'Egypte d'une nuit de 4000 ans.

Il révèle au monde une civilisation que tout le monde ignorait. Il nous a apporté la révélation d'une civilisation dont nous sommes issus."

 

Dès l'enfance, Champollion s'est intéressé aux langues anciennes, très jeune quand il a vu les hiéroglyphes, il a écrit à son frère qu'il serait le déchiffreur, il avait une prémonition, et il avait aussi une telle passion, il adorait les langues anciennes. A 10 ans, il connaissait déjà plusieurs langues anciennes dont le copte, et c'est grâce à cette culture qu'il a pu déchiffrer et trouver la clé du système.

 

 

https://essentiels.bnf.fr/fr/livres-et-ecritures/les-systemes-ecriture/bdf7550f-78f9-497f-85c5-e21c1dcadf2b-ecritures-dans-egypte-et-nubie-antiques/video/71f259dd-a8d8-4130-ae7c-54411b7bd9e5-comment-champollion-dechiffre-hieroglyphes

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6 mai 2022 5 06 /05 /mai /2022 11:33
Toute la beauté d'un papyrus égyptien...


Les papyrus sont simples roseaux entrelacés, matière brute et naturelle dont on perçoit les tiges ligneuses, où l'artiste a dessiné le monde, des figures humaines ou divines, aux coiffures somptueuses, aux robes d'apparat, aux lourds colliers, aux visages sereins et empreints de beauté, leurs dessins stylisés nous font rêver.

 

Sur un de ces magnifiques papyrus, on peut voir Nefertari et Isis main dans la main, impérieuses beautés de l'Egypte d'autrefois, aux traits harmonieux. Des hiéroglyphes sacrés couronnent l'ensemble, écritures qui font songer aussi à des tableaux, cernés de noir, cartouches colorés aux figures d'oiseaux, de serpent, d'oeil magique, vautours, haches, bouches, couteaux, scribes, sabres, hiboux, bras, signes mystérieux qui se superposent, aux couleurs infinies...

 

On a retrouvé cette oeuvre d'art dans une des tombes de la vallée des rois, celle de Néfertari, épouse royale préférée de Ramsès II.

 

Cette scène montre la déesse Isis qui tient la main de la reine pour la guider dans l’autre monde. Dans sa main gauche, elle a le sceptre OUAS, le bâton de vie, indispensable pour ce voyage dans l'au-delà : c'est le nom du sceptre royal dans l’Égypte antique. À l'origine, il s’agissait d’un bâton à l'extrémité fourchue, destiné à capturer les serpents. Il représente la puissance divine que les dieux transmettent à pharaon comme insigne de son pouvoir... La reine porte un collier pectoral et sur sa perruque, on voit un vautour aux ailes déployées : Nekhbet est la déesse vautour protectrice des pharaons.

 

Au dessus on peut admirer une couronne ATEF constituée de deux plumes d'autruche. Un disque solaire est à la base et au centre de ces plumes. Isis, la déesse protectrice et salvatrice de la mythologie égyptienne est coiffée d'une paire de cornes enserrant le disque solaire qui sont aussi les attributs d'Hathor, la déesse de l'amour, la beauté, la musique, la maternité et de la joie...

 


La souveraine est alors guidée par Isis auprès du Dieu Khepri dont la tête est représentée par un scarabée noir : Khepri symbolise la renaissance de la lumière. Le dieu scarabée est associé, dans l'Egypte ancienne, au soleil qui renaît chaque jour : le scarabée stercoraire naît d'une boule d'excrément, s'en nourrit. La forme circulaire de la boule rappelle bien sûr le soleil.

 

Que de beauté, que d'harmonie de couleurs dans ces peintures ! La robe d'un blanc immaculé de Néfertari contraste avec la robe colorée d'Isis : un ton de rose profond parsemé de motifs blancs et noirs, on ne peut qu'admirer la chevelure sombre et somptueuse des deux jeunes femmes, l'oeil bien dessiné et immense. Les coiffures d'or rehaussent l'ensemble et traduisent la richesse, l'opulence de la cour égyptienne.

 

Les visages aux traits harmonieux permettent d'associer les deux personnages, la déesse et la reine : ainsi l'épouse de Ramsès II apparaît, à l'instar d'une déesse, comme une beauté idéale.

 

Ce papyrus venu du fond des âges aux couleurs éclatantes, aux dessins stylisés attire irrésistiblement le regard comme de nombreux autres papyrus de l'époque. Les motifs somptueux, la majesté, la beauté rayonnante des personnages nous séduisent.

 

 

 

 

 


 

Toute la beauté d'un papyrus égyptien...
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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 13:55
Redonner sa voix à une momie : quelle absurdité !

 

 

Des chercheurs ont réussi l'exploit de reproduire l'empreinte vocale d'un prêtre de l'ancienne Egypte, nommé Nesyamun, plus de 3 000 ans après son enterrement à Karnak, explique la BBC. 

 

Une voix qui a traversé les âges, ressuscitée par l'usage des nouvelles technologies. Les Britanniques Daniel Howard, John Schofield et Joann Fletcher des universités de Londres et de York ont réussi à reproduire l'appareil vocal du prêtre Nesyamun, l'une des plus célèbres momies du monde...

 

Oui, mais si on écoute l'enregistrement, on est pour le moins déçu : il ne s'agit que d'une syllabe... On entend un son "ééé..." et c'est tout.

On se dit alors que notre monde se perd dans des recherches stériles et inutiles.

 

Alors que tant de problèmes surgissent sur notre planète, la misère, la faim, les guerres, la pollution, le dérèglement climatique, comment peut-on consacrer du temps et de l'argent à des recherches de ce type ?

Il s'agirait de ressusciter l'histoire ! Mais de qui se moque-t-on ?

Restituer un timbre de voix, ce n'est pas faire un pas vers la connaissance du passé : on ne connaît pas alors les propos du personnage...

Oui, notre monde est fou et absurde : il se perd dans des projets dispendieux, on assiste à une perte des repères.

Les chercheurs espèrent pouvoir recréer ensuite des phrases complètes avec la voix de Nesyamun. 

Et bientôt, sera tourné un film pour mettre en scène le prêtre avec sa voix venue du passé ? Une superproduction hollywoodienne lancée à grands renforts de publicité ?

 

La modernité nous mène vers des incohérences...

L'argent dépensé pour ces recherches serait mieux utilisé au service de l'humanité souffrante.

Assez de gaspillages inutiles ! Assez de vains projets !

 

Notre monde se perd dans la quête de technologies de plus en plus sophistiquées : toujours plus vite, toujours plus innovant, au mépris de l'humain.

La 5G, les hologrammes, la reconnaissance faciale, les enceintes connectées... et puis quoi, encore ?

 

C'est à sauvegarder notre planète qu'il faut s'attacher : elle est menacée par la présence de l'homme qui risque ainsi de s'anéantir lui-même...

 

 

 

https://www.lepoint.fr/sciences-nature/un-prete-momifie-de-l-egypte-ancienne-retrouve-la-voix-24-01-2020-2359401_1924.php

 

 

 

 

Redonner sa voix à une momie : quelle absurdité !
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23 août 2017 3 23 /08 /août /2017 10:53
Une felouque sur les bords du Nil...

 



Barque noire, voile blanche, une felouque sur les bords du Nil...Sur l'eau moirée, surface bleue de gris, la coque sombre se dessine avec netteté...

La voile, triangle de lumière, s'élance sur l'azur, elle s'arrondit sensiblement, sous la brise légère, aérienne, pleine de finesse.

La voile s'étire, s'envole, devient aile de mouette, elle envahit le paysage, le vert des arbres, les rives sableuses.


La voile semble, même, survoler le navire. Dans le lointain, les rives verdoyantes montrent des bouquets d'arbres, des étendues sableuses, des oasis touffues.

Le Nil déroule ses eaux lisses ou ridées de vagues, il emporte la felouque vers des horizons lumineux...

On croirait voir une felouque d'autrefois, au temps de l'Egypte ancienne, une embarcation si rustique, si simple, une scène venue du passé.


La barque paraît, à la fois, fragile et triomphante, avec sa coque de bois couleur d'ébène et sa voile effilée.

Des silhouettes lointaines s'agitent sur la barque...

Tout un passé revit sous nos yeux, celui de l'Egypte à l'histoire somptueuse, celui des Pharaons, des pyramides, des obélisques, des temples gravés de bas-reliefs mystérieux, aux arrondis de hiéroglyphes...

Séthi premier, le bras levé, impérieux, en toute majesté, portant le pschent, la double couronne, symbole de pouvoir dans l'Egypte antique, le visage paré de la barbe royale, Douaour.

Nefertiti, Ramsès, Toutankhamon, des noms aux consonances anciennes surgissent du passé.

La barque nous emmène vers ces mondes oubliés et lointains, elle nous transporte vers des rives mythiques et mystérieuses...

Abydos, et le temple de Séthi, en adoration devant des divinités, Dendera, le temple d'Hathor, la "dorée", déesse de l'amour, de la joie et de l'ivresse... Louxor, la ville éternelle, Louxor, l'ancienne Thèbes, le temple de Karnak, aux colonnes impérieuses et imposantes, les colosses de Memnon
,
 figures d' Aménophis III, le pharaon du soleil  idéalisé par l'architecte Amenhotep, fils de Hapou.

La vallée des Rois, et ses tombes royales, Toutankhamon, Hatchepsout, des trésors somptueux.

Des dieux de l'Egypte antique surgissent : Rê, créateur, Khépri, Atoum, les trois soleils égyptiens... Khépri renaissant, chaque jour, Rê triomphant à son zénith, Atoum, qui se couche dans des rayons d'or.

Anubis, le sombre, patron des embaumeurs, grand chien noir couché sur son socle, Aton, le disque solaire, Bastet, déesse de la joie, de la musique, tantôt chatte, tantôt lionne, Horus, le faucon, Isis, déesse maternelle, Khnoum, la fécondité, Mout, la déesse vautour, Osiris, dieu des morts, Sobek, le dieu crocodile, associé aux rives verdoyantes du Nil...

La felouque nous fait rêver à ce lointain passé, nous transporte vers des rives et des escales merveilleuses : Karnak, Philae, Abou Simbel, Edfou...



 

 

 

Photos : rosemar

Une felouque sur les bords du Nil...
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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 15:59
L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...

 

 

 

 

 

Le plaisir de raconter des histoires inspirées de l'antiquité égyptienne, le bonheur de dire, de faire vibrer les spectateurs, de les étonner, de les amuser... c'est tout ce que l'on trouve dans ce spectacle musical....

 

Un guitariste ponctue le récit de quelques interludes chantés, accompagné d'un joueur de triangle.

 

L'histoire nous emmène au bord du Nil, dans un monde lointain, où l'on retrouve tous les travers de l'humanité : jalousie, convoitise, mensonges, vengeances, haines...

 

Deux frères que tout réunit sont mis en scène, deux frères qui semblent vivre dans la plus parfaite harmonie : Bata et Anoup.

 

Mais l'épouse d'Anoup succombe aux charmes irrésistibles de Bata...

 

C'est le début d'un récit riche en rebondissements de toutes sortes qui nous conduisent au coeur des croyances égyptiennes : divinités qui interviennent dans le destin humain, mort, résurrections, réincarnations...

 

Le conteur montre une virtuosité étonnante, faisant vivre les personnages, maîtrisant parfaitement cette histoire aux mille replis et rebondissements...

 

Il jongle avec les multiples personnages, leur caractère, il se fond dans leur personnalité, parvient à maintenir l'intérêt et l'attention du spectateur, pendant plus d'une heure...

 

Le guitariste qui l'accompagne reprend certains motifs de l'histoire, avec entrain et vivacité.

 

L'émotion est au rendez-vous : on rit des jeux de mots du conteur qui mêle habilement les réalités modernes à ce conte d'un autre temps, on frémit devant les malheurs du héros, on s'apitoie devant ses mésaventures.

Le récit nous plonge dans l'histoire de l'Egypte antique, avec sa magie, ses divinités solaires, animales, ses croyances...

 

Des noms pleins de poésie : Sinouhé, Sobek, Minnéa, Râ, Hathor, Néfer, Osiris, Toth, Anubis....

On s'imprègne des croyances égyptiennes, avec l'évocation de l'au-delà, la pesée des destins, le sort réservé aux damnés de la terre...

On entrevoit aussi la morale de ce récit : un destin qui semble tracé d'avance n'est pas inéluctable.

 

L'espoir, le courage peuvent transformer le monde et changer le cours d'une vie.

 

L'histoire nous donne, ainsi, une leçon de vie : ne pas perdre espoir, faire face aux difficultés et aux multiples obstacles que l'on rencontre, persévérer dans les efforts, aller de l'avant, pour vaincre toutes ces embûches.

De plus, le récit met en scène la cruauté des puissants qui s'ennuient et se plaisent à torturer les plus humbles.

 

On admire tout le travail de mémorisation du comédien qui arrive à retenir les méandres d'une histoire si complexe...

 

L'évocation de l'Egypte moderne n'est pas oubliée : Le Caire, avec ses souks, les épices aux teintes dorées, la misère du peuple, le Nil, fleuve sacré...

 

 

 

 

Ce spectacle créé par la Compagnie du Capitaine est inspiré d'un récit antique : Le conte des deux frères...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conte_des_deux_fr%C3%A8res

 

 

 

 

 

 

L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...
L'incroyable destin de Bata l'Egyptien...
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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 14:22
Les enluminures des hiéroglyphes...

 

 

 



"Lorsque la porte de pierre s’écarta, livrant, pour la première fois depuis trente-cinq siècles, passage aux rayons du jour, une bouffée d’air brûlant s’échappa de l’ouverture sombre, comme de la gueule d’une fournaise. Les poumons embrasés de la montagne parurent pousser un soupir de satisfaction par cette bouche si longtemps fermée. La lumière, se hasardant à l’entrée du couloir funèbre, fit briller, du plus vif éclat, les enluminures des hiéroglyphes entaillés le long des murailles par lignes perpendiculaires et reposant sur une plinthe bleue. Une figure de couleur rougeâtre, à tête d’épervier et coiffée du pschent, soutenait un disque renfermant le globe ailé et semblait veiller au seuil du tombeau, comme un portier de l’éternité."

C'est ainsi que Théophile Gautier dépeint la découverte et l'ouverture d'une tombe égyptienne, dans son oeuvre, intitulée Le roman de la momie... Aussitôt, les enluminures des hiéroglyphes apparaissent et subjuguent les héros de l'histoire...
 


Le mot "hiéroglyphe" surprend par sa graphie complexe, son "i" grec, ses sonorités contrastées de gutturales "r" et "g", assez rudes et de fricative "ph", très douce...

Avec les hiéroglyphes, on entre dans le domaine du secret et du sacré : le mot lui-même n'est-il pas énigmatique et mystérieux ?

Le mot lui-même nous intrigue, nous fascine, et semble mimer les caractères qu'il désigne.

Le mot dessine des arrondis, des entrelacs, des boucles étonnantes.

Il nous entraîne vers d'autres univers, des époques lointaines, des mondes souterrains et obscurs, on pénètre dans des pyramides, on découvre des fresques d'un autre temps, ornées de signes étranges, formant des motifs pleins de charme.

Les couleurs éclatantes, les entrelacs de l'écriture attirent tous les regards.

Les hiéroglyphes nous parlent, et nous disent une forme de sérénité et de beauté...

Les signes décrivent des volutes, des enroulements qui nous envoûtent, les caractères nous subjuguent de leurs envolées mystérieuses...

Le mot lui-même montre et suggère toute l'étrangeté de ces motifs imprimés dans la pierre, ou peints sur des fresques.

On est, aussi, fasciné par l'aspect colossal des monuments de l'Egypte ancienne : les pyramides de Giseh, Chéops, Khéphren, Mykérinos, des temples aux colonnes imposantes, des statues de dieux aux dimensions surhumaines.

Et les hiéroglyphes, eux-mêmes, nous font découvrir une dimension sacrée, et comme supérieure...

Le mot, on ne s'en étonnera pas, vient de deux radicaux grecs, un adjectif "hiéros, sacré", et un nom "glyphé, la gravure"...

Ainsi, ce mot s'inscrit dans une sphère religieuse et mystique. Il nous fait remonter aux origines mêmes de l'écriture, essentiellement figurative, composée de plantes, d'humains, de dieux, d'animaux et de quelques signes phonétiques.

Cette écriture, attestée des le quatrième millénaire, nous fait percevoir tout le sens artistique des anciens Egyptiens, leur goût de la beauté, des lignes tracées avec élégance...

Ce nom évoque des temples, des dieux, aux sonorités exotiques et lointaines, Isis, Osiris, Bastet, Anubis, Sobek, Khépri, Bastet, des êtres magnifiés, des pharaons aux noms étranges.

Abou Simbel, Karnak, Denderah, Philae, ces noms de lieux célèbres nous font voyager dans l'espace et le temps !

Toutankhamon ! Ce nom nous transporte dans des paysages de dunes de sable, des étendues dorées, enluminées de soleils éblouissants. Ce seul nom nous fait entendre l'ancienne Egypte, ce seul nom résonne comme un chant venu d'un lointain passé.

Toutankhamon, déifié, devenu un symbole de la magnificence égyptienne ! Toutankhamon, souverain universel, connu de tous !

Mykérinos, Chéops font rayonner, aussi, leurs éclats de sifflantes !

Les hiéroglyphes racontent leur histoire, magnifient leur vie, font revivre un passé brillant...

Quel mot ! Quelle graphie !

Les consonnes de ce nom se hissent vers des hauteurs ou retombent dans des profondeurs et des abimes de mystères !

 

 

 

 

 

 

 

Les enluminures des hiéroglyphes...
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