Et on reparle du recul de l'âge de la retraite ! Alors que le travail se fait rare, que le nombre de chômeurs ne cesse de croître, il serait question d'un recul progressif de l'âge de la retraite, jusqu'à 64 ans...
Une honte !
"Il faut travailler plus", on connaît ce refrain !
Que dire ? Chômeurs, employés à temps partiel, jeunes en quête de travail correctement rémunéré, précaires... "Si tous ces gens avaient un emploi formé et rémunéré en conséquence, le problème de l'équilibre financier des régimes de retraites à long terme serait en partie réglé, car qui dit salaire dit cotisations sociales.", écrit fort justement Jack Dion dans un article du journal Marianne.
Et il précise : "C'est la crise de l'emploi qui crée le déficit, pas l'âge de départ à la retraite."
Et de rajouter : "Au passage, on justifiait la chose par l'augmentation de l'espérance de vie, en oubliant que celle-ci n'évolue pas de manière similaire pour tout le monde."
Un reportage lors du JT de France 2 évoquait aussi ce sujet :
"Travailler deux ans de plus et prendre sa retraite à 64 ans au lieu de 62, le sujet est sur la table, au lendemain des élections régionales.
Dans une menuiserie de la région parisienne, cette nouvelle inquiète : un architecte de 60 ans qui prévoit de partir dans deux ans, témoigne :
"J'ai commencé à m'intéresser à la retraite cette année : ça fait peur des changements comme ça, c'est décevant."
Bien plus jeune, un menuisier s'alarme de devoir exercer plus longtemps ce métier physique.
"Des fois, on prend la retraite et on meurt deux ans ou cinq ans, après, on n'en profite pas. Franchement, c'est pas bien du tout."
Une évidence : certains travaux pénibles ne permettent pas de profiter pleinement de la retraite : quelle injustice !
"Le gouvernement voudrait augmenter rapidement l'âge de départ à la retraite de 6 mois par génération, en clair : un salarié né en 1961 travaillerait 6 mois mois de plus, jusqu'à 62, 5 ans. Et à la fin de la réforme un natif de 1964 pourrait prendre sa retraite deux ans plus tard qu'aujourd'hui, à 64 ans.
Mais à moins d'un an de la présidentielle, une telle réforme pourrait de nouveau pousser les Français dans la rue.
Selon le journal Les Echos, elle permettrait de dégager 14 milliards d'euros, à l'horizon 2026, ce dont doutent les syndicats.
"Aujourd'hui, une personne sur deux qui prend sa retraite n'est pas en emploi. Elle est au chômage, en invalidité. Donc, si vous leur demandez de travailler plus longtemps, elles seront plus longtemps au chômage, plus longtemps en invalidité, et les économies qu'on fera côté retraite, on les transférera sur d'autres budgets sociaux.", déclare Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT.
Des remarques frappées au coin du bon sens...
Hélas, comme l'écrit Jack Dion, la France est soumise aux diktats européens, "à la commission de Bruxelles qui somme les gouvernements des pays de l'UE d'en revenir au plus vite aux normes comptables qui tiennent lieu de bréviaire."
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