"Ma patrie, c'est la langue française...", disait Camus...
Belle formule à retenir ! Notre langue n'est-elle pas un patrimoine essentiel qu'il nous faut préserver et honorer ? Elle est si précieuse, si menacée par les assauts de tant d'anglicismes triomphants.
La langue de Rabelais, celle de Montaigne, de Hugo, de Verlaine mérite d'être vénérée et célébrée.
Elle est si belle, si diverse, si féconde et si riche...
Elle a inspiré tant d'auteurs prolifiques.
Elle est riche de mots, d'idées, de révoltes, de poésie.
On est sensible à la verve d'un Rabelais qui joue avec les mots, à la poésie de Hugo, à celle de Chateaubriand, on aime le style épique de Zola, l'âpreté de Maupassant, ou encore la pensée humaniste de Montaigne.
Notre littérature est notre patrimoine, un terreau qui nous nourrit de sa diversité, de ses éclats...
Les mots de notre langue, issus du passé, nous relient à notre histoire : c'est, là, un ancrage essentiel. Les mots que nous utilisons ont une histoire, ils ont connu des évolutions de sens...
Ces mots nous aident à penser, à communiquer avec clarté, ils sont aussi, parfois, emplis de poésie, et de mystères...
Certes, le français est une langue réputée difficile, elle l'est par bien des aspects, mais c'est ce qui en fait toute la richesse et toute l'originalité.
Oui, j'aime ma langue et ses mots, j'aime ses sonorités éclatantes ou plus douces, c'est la langue de mes parents, de mes amis, de ma famille, elle me relie aux autres, gens du présent et du passé, elle me relie à des auteurs, à une pensée, à des réflexions, à une culture ancienne, latine, grecque, multiple, elle me relie à mon pays...
C'est un lien fondamental, un repère important.
Comment ne pas chérir cette langue qui a donné lieu à des oeuvres remarquables ?
On lit une page de Chateaubriand et on entre dans un univers poétique, des paysages somptueux...
On lit un chapitre de Montaigne et on se prend à douter, à peser le pour et le contre, à se poser des questions essentielles.
On découvre un extrait de Camus, on est ébloui par des paysages du sud, aux senteurs d'absinthe...
On aime le théâtre de Molière, ses messages universels, la dénonciation de l'hypocrisie, la critique du fanatisme religieux, l'éloge de la lucidité...
On lit un conte de Voltaire et on est emporté dans un tourbillon d'aventures invraisemblables servant à dénoncer les horreurs et l'absurdité de la guerre, à fustiger l'intolérance, le règne de l'argent...
La langue française riche de mots nous enivre de poésie, d'harmonie, elle décline toutes sortes d'images, de rêves, de réflexions, elle doit susciter toute notre curiosité et une envie de la préserver...
"Ma patrie, c'est la langue française..." Nous devrions tous adopter cette devise, afin de faire rayonner notre langue, la servir et l'aimer...





















