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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 17:07

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La liberté semble accessible à tout le monde, dans nos sociétés modernes... Et, pourtant, sommes-nous vraiment libres ? Nous sommes, tous, en fait, conditionnés par différents facteurs : nos gènes, notre éducation, notre milieu social, notre environnement, notre religion, parfois...

 

Pouvons-nous vraiment choisir ?

 

Nous naissons, avec des traits de caractère, nous sommes façonnés par des habitudes de vie, par notre famille, nos parents...

 

Comment échapper à ces conditionnements divers ? Je suis, moi-même, née dans une famille modeste, j'ai un comportement qui correspond à ce milieu : une certaine retenue, une pudeur, une discrétion qui était déjà celle de mes parents.

 

J'ai des amis issus d'un autre milieu plus aisé : on perçoit, aussitôt, leur assurance, leur volonté de s'imposer, de briller, parfois...

 

Si le milieu social nous influence, nous sommes aussi pétris d'habitudes acquises pendant l'enfance, et nous avons des traits de caractère qui sont ancrés en nous.

 

Bien sûr, la vie nous modèle, nous évoluons, au gré de nos découvertes et de nos rencontres...

Mais, le plus souvent, les grandes lignes sont tracées, dès le départ.

 

Un grand nombre d'éléments nous influencent et nous impulsent telle ou telle conduite à adopter.

J'ai, de plus en plus l'impression que nous ne sommes pas libres, que de nombreux chemins sont fixés d'avance...

 

Plus tard, le travail que nous avons choisi d'exercer nous façonne, nous donne des habitudes de penser, de réagir...

Un professeur de mathématiques pense, souvent, en fonction de statistiques, un professeur de lettres est sensible aux mots, à la poésie...

 

Le travail, quoi qu'il en soit, nous enlève, aussi, une part de notre liberté : que de temps passé à travailler, à corriger des copies, pour un professeur !

Le travail peut, certes, nous apporter un épanouissement et un accomplissement, mais il occupe beaucoup trop de temps de notre vie.

 

Soumis à des contraintes diverses, celles du travail, de la vie quotidienne, du milieu social, pouvons-nous y échapper ?

 

Encore avons-nous la chance de vivre dans une société de relative liberté : il faut imaginer la soumission des femmes dans certaines sociétés, et même en France, les femmes musulmanes doivent se plier, parfois, à des contraintes vestimentaires, elles doivent subir l'autorité masculine et sont obligées de filer droit.

Dans ce cas précis, la liberté se réduit, encore plus, à peau de chagrin...


Ainsi, notre vie est modelée par de nombreux facteurs qui nous influencent, dans de nombreux domaines... et nous ne pouvons y échapper : dès lors, les gens ne sont que le reflet de leur éducation, de leur milieu social.

 

La liberté existe-t-elle ? La liberté qui nous est accessible, dans nos sociétés, c'est celle de nous cultiver, celle d'apprendre, pour progresser dans la connaissance du monde, de soi, et des autres...

Que chacun en prenne conscience : la liberté passe par la culture, l'acquisition du savoir, la réflexion qui en découle...

 

C'est la connaissance qui permet un épanouissement personnel, c'est elle qui nous fait avancer, apprécier le monde qui nous entoure... C'est la raison qui nous offre la possibilité de lutter contre les fanatismes, le racisme, les propagandes en tous genres...

 

 

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Photos : rosemar



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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 17:39

flocon serge melki

 

 

"La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu. Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante. Neige."

 

C'est ainsi que Maxence Fermine décrit la neige et ses flocons, dans un de ses romans, intitulé Neige.

Le flocon nous fait voir sa légèreté, son évanescence : sonorité de douce fricative au début, prolongée par la consonne "l", voyelle "o" dupliquée sous une forme nasalisée... les sonorités mêmes du mot nous font entrevoir la finesse et la délicatesse des flocons qui virevoltent.


Certains flocons sont plus compacts, plus épais et plus lourds, ils tombent en amas et on entend leur chute sur le sol : la consonne gutturale "c" au centre du mot nous fait percevoir cet éclat...

 

Des étoiles blanches apparaissent, des images de neiges en éclats dispersés, des embruns de blancs, des écumes étincelantes...

 

Un ballet incessant de plumetis couvre les paysages et les jardins... images soudain irréelles et mystérieuses de l'hiver.

 

L'horizon s'enlumine de teintes pâles, ouatées, feutrées....Un rideau de lumières envahit l'espace...

 

Léger, le flocon se multiplie à l'infini et peut former des écrans de candeurs, des entrelacs qui inondent le ciel, le transforment en un tissu ondoyant, satiné, perlé d'étoiles...

 

Le flocon nous montre toute la beauté de l'hiver : des éclats glacés, des couleurs atténuées, des contrastes de noirs et de blancs.... arbres sombres, ténébreux, entourés de lumières !

 

Les arbres se couvrent de ces amas de soie blanche, se parent de teintes nouvelles, et montrent toutes les harmonies de l'hiver.

 

Effet de clair-obscur produit par la neige !

 

Issu d'un mot latin "floccus" qui désignait une touffe de laine, le "flocon" a encore ce sens en français, mais le plus souvent ce terme est associé à la neige...

 

Flocons tourbillonnants dans l'air vif, pluie de l'hiver, les grains s'éparpillent et couvrent les paysages, de leurs embruns.

 

Les grains se rassemblent en couche compacte, sur le sol, les grains forment des tapis lumineux qui crissent sous nos pas...

 

Les flocons virevoltent dans l'air de l'hiver, rideaux de candeur, éclats de lumières.

 

Le mot nous éblouit de ses volutes lumineuses, de ses embruns de clartés...

 

 

http://youtu.be/ApwA8l8khhk

 

http://youtu.be/oXH4ihMfUKM

 

 

 

 

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Photos : auteurs : Serge Melki  / Stohrfoll / Wuhazet  creative commons

 



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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 16:47

 

charlie he

 

Des hommes et une femme sont morts, dans une tuerie qui ressemble à un acte de guerre : la rédaction de Charlie Hebdo a été décimée : 12 victimes, dont deux policiers, plusieurs blessés, gravement atteints... Si la solidarité s'est affirmée un peu partout, en France et à l'étranger, certains ne peuvent s'empêcher de déverser leur haine...

 

"Les victimes étaient des nantis, des privilégiés, ils seraient même responsables de leur propre mort, ils sont allés trop loin dans la satire et la critique des religions..." Certains parlent "de provocations gratuites", certains affirment que "ces journalistes n'ont jamais travaillé" ! On les présente, parfois, comme des "parasites" de la société...

 

Des propos et des articles haineux sont publiés sur internet : aucun respect des victimes, aucune compassion pour les proches et les familles des victimes de cette tuerie.

 

Certains se complaisent à ajouter de la haine à la haine : pourtant, ceux qui ont commis ces actes barbares ont fait preuve d'une violence inouie : ils ont même tué, à bout portant, un policier qui était à terre : ce n'était pas un "nanti", ce policier !

 

D'autres se lancent, déjà, dans des théories du complot non vérifées : non, ce ne serait pas des djihadistes qui auraient massacré les journalistes de Charlie Hebdo mais des représentants d'un gouvernement mondial chargé d'instaurer le chaos en France et ailleurs...

 

On déverse un flot de haine contre des gens, des journalistes qui ont été tués froidement : aucune empathie, c'est comme si la mort de ces gens ne valait aucune compassion...

 

Pourquoi tant de mépris et de rejet ? Pourquoi tant de dénis des réalités ? Alors que des êtres humains viennent d'être massacrés, que leurs corps ne sont pas encore enterrés, pourquoi certains s'attachent-ils à les conspuer, à les dénigrer ?

 

D'autres se livrent à des parallélismes : les victimes de la crise sont bien plus nombreuses : victimes du chômage, certains se suicident, vivent des situations difficiles, certains SDF meurent dans la rue.

Oui, c'est horrible, inadmissible, intolérable et on n'en parle pas suffisamment, souvent...


Mais est-il permis, pour autant, de vilipender des journalistes qui viennent d'être assassinés froidement, dans un carnage effroyable ?

 

Internet permet, ainsi, un défoulement et un déferlement de haine inouie...

Des familles ont été frappées par des assassinats remplis de violence : ne méritent-elles pas notre soutien et notre respect ?

 

Faut-il, encore, ajouter de la violence à la violence ? Faut-il surenchérir sur la haine ?

 

Les journalistes de Charlie Hebdo n'ont jamais appelé au meurtre : si leurs caricatures étaient virulentes, grossières parfois, elles ne visaient qu'à dénoncer les religions et leurs dérives, l'intégrisme, le fanatisme aveugle.

 

 

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 10:37

 

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Aigues vertes ! Cristes marines ! Vagues ondoyantes !

 

Le mur du jardin s'illumine de mousse, à l'approche de l'hiver : ce tapis soyeux se répand en vagues de verts, en tourbillons variés...

 

La mousse semble s'écouler, en ruisseaux, sur la roche, elle dessine des archipels, des volutes harmonieuses, des formes étranges.

Des teintes nuancées apparaissent, des camaieux de verts, verts foncés, pâles, anisés ou terreux...

 

Ces cascades et cascatelles ruissellent sur les murs, on en perçoit la douceur infinie, sur la roche calcaire.

On touche, des yeux, la finesse de la mousse, ses embruns pleins d'éclats, un tissu velouté et ondoyant.

On admire des broderies, des festons, des nids d'abeilles... 


La mousse, parfois épaisse et lourde, parfois plus légère et dentelée, dévale le mur, le transforme en un tableau de l'hiver, plein de charme et de splendeurs.

 

Quelques brindilles se dispersent, en écheveaux plus clairs, sur le vert de la mousse... 

Le ruisseau semble emporter ces brindilles, dans un courant tempétueux... images de montagne, d'une nature intacte.

 

La mousse offre, aussi, de petits bouquets qui s'épanouissent, telles des fleurs de l'hiver.

Le mur se pare de friselis, de frémissements, d'ondes ruisselantes : il resplendit, sous les éclats de verts, il devient pierre de soie, pierre de lumières.

Le mur devient un paysage : on entrevoit des éclaboussements d'îles, des bouquets d'arbres, des reliefs, des terres verdoyantes...

Le mur s'éblouit de motifs étranges, d'ondoyances, de lacs, de champeaux, de clairières...

 

 

 

http://youtu.be/PuyYc0gINbU

 

http://youtu.be/L25hMOeXvg0

 

http://youtu.be/MvQROitrwuE

 

 

 

 

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Photos : rosemar



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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 17:27

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Le fanatisme et le terrorisme ont encore frappé : des hommes en armes ont commis un attentat terroriste contre le journal, Charlie Hebdo : plusieurs journalistes sont décédés au cours de cette attaque en règle : 12 personnes ont été assassinées dont les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous et deux policiers.

 

Avec cet attentat, c'est la liberté d'expression qui est visée, et notamment des journalistes qui se sont toujours battus pour la défendre, pour exprimer des idées qui leur étaient chères...

 

 Les assaillants étaient renseignés et savaient qu'une réunion de rédaction hebdomadaire devait se tenir, ce mercredi à 10 heures. 

 

Le fanatisme religieux a donc, une fois de plus, fait des ravages et des victimes et cette fois, sur le territoire français : des innocents, en train d'exercer leur métier, ont été exécutés.

 

Le fanatisme n'est-il pas la pire des plaies de notre monde ?  Et quand il s'attaque à la presse, à la liberté de pouvoir exprimer des opinions, de pouvoir dénoncer, il est encore plus intolérable.

 

L'horreur de cette attaque, faite à l'arme lourde, montre la lâcheté de ces individus qui attaquent, par surprise, des gens sans défense.

 

Cagoulés, kalachnikov à la main, ces fanatiques ont-ils une quelconque once de conscience et de dignité ?

On est tous choqués par cette véritable agression guerrière qui ne pouvait laisser aucune chance aux journalistes visés...

 

Ces fanatiques prétendent défendre leur religion en commettant des attentats terroristes, et même des actes de guerre : où est la vraie religion dans de tels actes ?

La religion est faite de pardon, de compréhension, d'amour : ces fanatiques ne sont que des barbares et ne défendent aucune religion.

 

L'horreur nous saisit quand on voit les images de l'attaque subie par Charlie Hebdo : une attaque sanglante, haineuse, vile et ignominieuse.

 

Le tort de ces journalistes de Charlie Hebdo est d'avoir dénoncé la bêtise, d'avoir défendu des idées de liberté...

 

Le fanatisme est de l'ordre de la cruauté, de la violence, de la barbarie !

 

Le lieu choisi pour cette attaque est, d'ailleurs, fortement symbolique : la rédaction d'un journal satirique qui a toujours fait de la liberté d'expression son cheval de bataille...

Le commando n'a même pas hésité à abattre un policier qui était à terre.

 

Le fanatisme qui prend pour prétexte la religion, qui en fait une raison de tuer doit être combattu par tous les moyens : il n'est que bêtise, inconscience et lâcheté...

 

Notre liberté est limitée par bien des facteurs, mais quand on veut nous enlever une part de cette liberté qui nous reste, on ne peut que se révolter et pourfendre ceux qui veulent nous en priver !

 

 

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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 16:18

 

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"Il flottait encore dans l'air un reste d'encens dont elle huma l'odeur une ou deux fois avec un plaisir mélancolique." C'est ainsi que Julien Green fait allusion à des parfums d'encens dans son roman intitulé Léviathan...

L'encens évoque des cérémonies religieuses, des parfums venus d'orient, aux effluves enivrantes...

 

Le mot fait penser aux Rois Mages qui offrirent de l'or, de la myrrhe et de l'encens à l'enfant Jésus... Venus d'orient, guidés par une étoile, les Mages étaient chargés de présents particulièrement précieux.

 

L'encens en fait partie, il est associé à l'or et, ainsi, on entrevoit sa rareté, et son prix... Melchior, Balthazar et Gaspard ont fait un choix de cadeaux recherchés et uniques.

 

De fait, l'encens est une substance produite à partir de la résine de certains arbres venus d'orient : l'arbre serait originaire du Dhofar, dans l'actuel sultanat d'Oman...On en trouve également en Somalie, au Yémen et en Inde.

 

Ces arbres orientaux deviennent, encore de nos jours, de plus en plus rares...

 

Le mot "encens" est, lui-même, un terme assez peu usité : on l'utilise de moins en moins, il a surtout une connotation religieuse, il se perpétue plutôt dans le sens de "louanges excessives, éloge"...

 

Ce terme ancien vient d'un verbe latin "incendere", "brûler, incendier". L'encens est, donc, fait pour être brûlé et pour dégager des substances odoriférantes...

 

Le mot lui-même semble danser, avec ses deux voyelles nasalisées qui se répondent, le mot nous fait voir des volutes de fumées qui virevoltent dans l'air et s'évaporent...

La consonne sifflante, au centre, lui confère douceur et élégance.

 

L'encens nous fait voir des lieux sacrés, des églises obscures aux décors majestueux, des autels, des cierges, des tableaux reproduisant des scènes religieuses, une atmosphère feutrée et mystique...

 

L'encens évoque également l'orient, ses mystères, ses arbres exotiques...

On songe, aussi, à la route de l'encens qui reliait l'Egypte au Yémen et à l'Inde. Aux environs de 1800 av. J.-C., les Indiens commencèrent à envoyer de l'encens vers les ports d'Arabie et de l'Égypte.

 

Les pharaons égyptiens pensaient que l'encens et sa fumée leur permettaient de s'attribuer les pouvoirs des dieux. On en brûlait dans tous les temples de l'Egypte ancienne. L'encens faisait partie des rituels d'offrande.

 

L'encens, aux origines si anciennes, a tendance à disparaître dans nos sociétés modernes : le mot a donné un dérivé plus courant : le verbe "encenser".

 

L'encens symbolise, dans l'antiquité, la divinité, il est associé à la fête de l'Epiphanie, qui trouve, en fait, son origine dans les célébrations paiennes de la lumière : c'est lors de cette fête, le 6 janvier, que les jours commencent à s'allonger de façon sensible....

Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette des rois symbolise, donc, anciennement, les éclats et le rayonnement du soleil.

 

L'encens, lui, était, surtout, un symbole de richesse et de ferveur religieuse...

 

 

 

http://youtu.be/6BEZ73O-yiU

http://youtu.be/OMBIWIATKzc

http://youtu.be/8woScNJRerU

http://youtu.be/olGkKtMxgFI

http://youtu.be/BQx7vH_6SQ0

 

 

 

 

 

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rois mages Albrecht Altdorfer libre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Photos : wikipédia  creative commons



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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 17:34

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En ce début d'année, les recteurs d'Académie sont à la fête ! Leur prime vient d' être augmentée de 40 %, d'après un arrêté pris le 23 Décembre dernier...

 

Alors qu'on nous rebat les oreilles avec la crise, alors que les salaires des enseignants stagnent, que des augmentations de tarifs, dans de nombreux domaines, assaillent la plupart des salariés,  les recteurs d'Académie se voient gratifier d'une prime plus conséquente !

 

Où est l'erreur ? Si nous sommes, réellement, dans un pays en crise, pourquoi certaines catégories, déjà favorisées par des salaires avantageux, pourraient bénéficier de privilèges ?

Bonne année Messieurs les recteurs ! Votre prospérité est assurée, en cette année 2015 !

Alors que les retraités, les salariés, les travailleurs, les enseignants sont sacrifiés sur l'autel de la crise, les recteurs pourront avoir le droit de gagner plus, au service de l'état.

 

Comment peut-on accepter de telles disparités, dans un pays où certains français souffrent, subissent le chômage et ses conséquences ?

 

Cette hausse de plus de 10 000 euros de l'indemnité de responsabilité des recteurs a de quoi surprendre, quand on entend ce que l'on nous dit de la situation de la France, de ses dettes...

 

Le gouvernement refuse toute polémique. "Ce n'est ni une fleur ni un cadeau fait aux recteurs. On rectifie une anomalie, car les recteurs gagnaient moins que leurs subordonnés - inspecteurs d'académie et secrétaires généraux", explique l'entourage de Najat Vallaud-Belkacem, l'actuelle ministre de l'éducation nationale...

 

On comprend, dès lors, que dans les plus hautes sphères de l'administration, on a tendance à aligner les avantages et les salaires par le haut !

On nous présente, même, cette décision comme une mesure de justice ! C'est un comble ! Quelle honte ! Mais, de qui se moque-t-on ? 

 

L'alignement par le haut ne vaut, donc, que pour les plus nantis !

Les autres, le petit peuple, les travailleurs de base doivent accepter un gel des salaires, des régressions permanentes, un travail toujours plus lourd et plus pesant !

 

Assez d'injustices et d'inégalités ! Et quand le pouvoir les aggrave, en offrant toujours plus de privilèges à certains, on ne peut plus l'accepter...

 

De quels discours nous berce-t-on ? Si la crise sévit en France, il n'existe aucune raison pour que certains privilégiés de la république soient épargnés !

S'il faut faire des économies, que tout le monde soit concerné ! C'est, là, un minimum de justice et de décence dans une démocratie digne de ce nom !

 

On a vraiment l'impression que la crise ne doit toucher que les gens les plus modestes, pour servir les plus riches...

 

De telles disparités sont-elles admissibles dans un pays où la crise sévit et fait des ravages de plus en plus graves ?

 

 

Une pétition à signer :

 

https://www.change.org/p/najat-vall...

 

 

 

 

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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 17:01

bouteille bourgogne Arnaud 25

 

 

"En faisant ce métier d'échanson, Bilot affectait une religieuse gravité ; on eût dit un prêtre de Bacchus officiant et célébrant les mystères de la dive bouteille ; il ne lui manquait que d'être couronné de lierre ou de pampre. Ces cérémonies augmentaient la valeur du vin qu’il servait, lequel était réellement fort bon et plus digne d’une table royale que d’un cabaret."

C'est ainsi que Théophile Gautier évoque un aubergiste, Maître Bilot en train de servir du vin à ses hôtes... C'est, là, un extrait d'un des romans les plus connus de cet auteur, intitulé Le Capitaine Fracasse...

 

La bouteille que sert l'aubergiste est décrite, avec de nombreux détails : "Il prit des mains du sommelier la bouteille grise de poussière et tapissée de toile d’araignée, la décoiffa de son casque de cire avec des précautions infinies, extirpa du goulot, sans secousse, le bouchon tenace, et d’une main aussi ferme que si elle eût été coulée en bronze versa un fil de liqueur blond, comme la topaze, dans les verres de Venise à pied en spirale..."

 

Le nom "bouteille" nous est si familier qu'on oublie d'en percevoir l'éclat : avec sa labiale initiale, sa dentale "t", sa finale aux teintes éblouissantes, ce mot est pourtant plein de résonances.

 

Issu du latin "butticula", formation de diminutif, la bouteille prend pour base le mot "buttis" qui désigne un récipient à vin, une outre, chez les romains...

 

Les romains étaient de grands amateurs de vins et il n'est pas étonnant qu'on leur ait emprunté ce mot : on connaît quelques noms fameux de ces breuvages anciens : Mulsum, Turriculae, Carenum, Falernum, vins agrémentés de miel et d'épices, d'eau de mer ou de coings...

 

Le terme "bouteille" n'est plus, de nos jours, réservé aux vins, toutes sortes de boissons sont, désormais, mises en bouteilles et ce récipient nous accompagne, tous les jours.

Par métonymie, ce terme peut désigner, aussi, le contenu de la bouteille...

Les embouteillages, sur nos routes, désignent des embarras de circulation : les voitures sont comme emprisonnées dans une bouteille, elles sont à l'arrêt, incapables d'avancer...

Ce mot bouteille a donné lieu, aussi, à quelques expressions savoureuses ou plaisantes : "jeter une bouteille à la mer, avoir ou prendre de la bouteille, aimer la bouteille"...

 

Ce nom évoque, en nous, des images de fête, des bonnes bouteilles, du Champagne, du Sauterne, des vins pétillants et joyeux, des vins enivrants.

 

La forme même évasée de la bouteille est, souvent, pleine d'élégance, de légèreté.

Certaines bouteilles élancées, aux verres colorés, sont de véritables oeuvres d'art...

Cannelures, éclats martelés, teintes de vert, certaines bouteilles nous séduisent, par leurs formes aériennes...

 

On songe, aussi, à la "dive bouteille" de Rabelais... Le vin, la bouteille, la vigne occupent une place de choix dans l'oeuvre de cet humaniste : le vin symbolise l'inspiration, la soif et la quête de connaissances : dans le Cinquième livre, c'est cette soif qui mène Pantagruel et ses amis vers l'oracle de la dive bouteille, une quête de vérité à trouver au plus profond de soi-même....

 

La dive bouteille permet d'étancher une soif de connaissances, elle est une invitation à profiter des plaisirs de la vie, mais aussi une incitation à la découverte permanente, à un enrichissement personnel...

 

C'est sur le sort de l'humanité tout entière que les Pantagruélistes sont allés consulter l'oracle de la Dive Bouteille et l'oracle leur a répondu : "TRINCH, abreuvez ­vous aux sources de la connaissance."

Connaître pour aimer, c'est, là, le secret de la vie...


Oui, décidément, ce mot "bouteille" est rempli de symboles, d'images lumineuses, de messages essentiels : la vie n'est-elle pas cette quête incessante de la dive bouteille ?

 

L'extrait du Capitaine Fracasse :

http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Ca...

 

 

 

http://youtu.be/fPQwV8wQMII

 

http://youtu.be/3MRvDGd02mA

 

http://youtu.be/Y3nceqcsF-c

 

 

 

 

 

 

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 Photos : wikipédia  creative commons

Trois dernières photos : rosemar



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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 16:27

 

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Beau voyage et belle traversée de cette année à tous ! L'année, n'est-ce pas l'image du cercle, de "l'anneau" qui se referme sur lui-même, la circonférence, le cycle qui recommence, la marche des astres dans le ciel ?

 

L'année, n'est-ce pas le retour, le recommencement et en même temps, le renouveau attendu ?

 

Le cercle évoque des images tourbillonnantes, des sphères, des ciels qui tournent, qui virevoltent...

L'anneau n'est-il pas, aussi, un symbole d'union, d'harmonie ? Que cette année scelle des harmonies nouvelles !

 

Une année qui recommence, un cycle qui se renouvelle, des espoirs de renaissance, de bonheurs, des volutes pleines de sérénité...

 

Des jours, des mois, des saisons se déroulent, offrant une variété infinie de ciels, de lumières, de teintes...

Des brassées de bonheurs renouvelés pour tous !

 

Des jours associés à la lumière ! Le mot "jour" vient du latin "diurnum", d'un radical qui signifie"briller" et apparenté au mot "deus", le "dieu" et, notamment, à "Zeus" dans la mythologie grecque !

Jours brillants, jours divins et lumineux, lumières qui nous abreuvent et nous rassurent ! 


Saisons liées aux moissons, à la culture, aux travaux des champs qui nous nourrissent !

Saisons qui rappellent la semence, l'action de semer, "satio" en latin...

Jours qui jaillissent, saisons qui évoquent le monde paysan ! Ces mots anciens révélent des lumières, des éclats, des gestes essentiels...

 

Que l'année, les jours, les saisons nous entraînent dans des tourbillons d' enthousiasmes, d'étincelles, de moissons utiles, de découvertes renouvelées !

 

Une belle année à toutes et à tous !

 

http://youtu.be/yTSAZAHiOa8

http://youtu.be/d_mLFHLSULw

 

 

 

 

 

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 10:24

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"De larges tranches de pain coupées sur de petites assiettes de terre rouge, et l'on était là, autour de la marmite, l'assiette tendue, la narine ouverte ... je n'ai jamais rien mangé de meilleur que cette bouillabaisse de langoustes..."

 

C'est ainsi qu' Alphonse Daudet décrit une dégustation de bouillabaisse, dans son recueil intitulé Les Contes du lundi...

 La marmite ! Voilà un nom familier qui rayonne de sa labiale "m" redondante : la marmite apparaît accueillante, chaleureuse, elle renferme des mets délicieux qu'elle cache aux regards...


On s'empresse autour de la marmite, pour humer les bonnes odeurs de cuisine, on a hâte de l'ouvrir, pour savourer certains mets.

Avec ses consonnes variées, labiale "m", gutturale "r", dentale "t", ce mot nous laisse entrevoir le plaisir de goûter, d'engloutir, de déguster les préparations qu'elle renferme précieusement...

 

Cet instrument dont le nom paraît si familier, si sympathique semble, aussi, plein de mystère : profonde, munie d'un couvercle, la marmite se distingue de la poêle : elle permet de faire mijoter longuement les aliments, d'en exalter toutes les saveurs !

 

Ce mot connu de tous, aux sonorités populaires, nous charme de ses éclats de voyelles et de consonnes : ce mot chante, comme le fait parfois la marmite quand elle est sur le feu... léger frémissement empli de vapeurs odorantes qui enivrent les sens et ouvrent déjà l'appétit...

 

La marmite annonce le repas qui va suivre, la convivialité, le partage, la réunion, car la marmite, assez large et profonde contient de quoi nourrir toute une tablée !

 

Ce mot associé à une multitude de sensations, le goût, l'odorat, la vue, le toucher et même l'ouie, ouvre l'appétit, nous annonce des agapes prometteuses et chaleureuses...

Voilà un mot qui nous parle, qui ravit les papilles, qui exalte les sens !

 

Pourtant, ce terme, issu de l'ancien français  désignait, à l'origine, un "hypocrite", c'était un adjectif composé de deux éléments : "marm-" du verbe "marmonner" et "mite", qui était, autrefois, l'autre nom du chat...

 

On connaît ces mots associés à ce radical : "mistigri, mitaine, chattemite"... en ancien français, la "mite" etait le nom affectueux du chat.

Le chat se cache, parfois, sous des apparences câlines et hypocrites.

 

Le glissement de sens s’explique par le fait que la marmite, profonde et fermée par un couvercle, cache son contenu aux curieux, contrairement à la poêle, plate et ouverte. 

 

La marmite est secrète, mystérieuse, elle ne révèle pas son contenu, elle agit en hypocrite...

Une belle hypocrite, tout de même ! Voilà ce qu'est devenue la marmite, pleine de saveurs et de parfums, emplie de fumets qui s'exhalent, dès qu'on ouvre le couvercle...

La marmite a connu une belle évolution de sens : elle nous est, d'ailleurs, si familière que le sens premier nous étonne : si la marmite se cache, c'est tout de même, pour mieux révéler son contenu et exhaler des parfums, des saveurs, des sucs variés...

 

 

Le texte de Daudet : 

http://fr.wikisource.org/wiki/Les_C...

 

 

http://youtu.be/Q4NDDsoIrLg

 

 

 

 

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