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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 06:34

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Certains mots venus du Grec ancien ont des échos particuliers par leurs sonorités et leur sens : ainsi le mot "chrysos" χρυσός, qui désigne l'or et par extension la couleur dorée évoque des images lumineuses...Le chrysanthème, la fleur d'or, la chrysalide ou l'enveloppe brillante et translucide des insectes, une statue chryséléphantine, faite à la fois d'or et d'ivoire, la chrysolithe, pierre précieuse, couleur de miel...

 

Ce vocable a traversé les siècles et nous est parvenu dans d'autres mots aux significations diverses, où l'on retrouve l'idée d'une couleur éclatante ou lumineuse.

 

Cette continuité est troublante et, en même temps, il est curieux de constater que le mot "or" vient d'un autre radical latin : "aurum"...

 

Le mot grec "chrysos" aux sonorités à la fois douces et dures est plein, en lui-même, de poésie et de charme : il a des airs lointains et exotiques par sa graphie et renvoie à un alphabet très ancien.

 

Le terme "or" venu du latin paraît, lui, plus banal, plus ordinaire.

 

La langue grecque nous fournit ainsi de nombreux radicaux aux sonorités éclatantes : "chronos", le temps et ainsi défilent la chronologie, la chronique, le chronomètre, la synchronie, la diachronie...

 

"Cosmos", le monde et on voit apparaître le cosmonaute, le cosmopolitisme, le macrocosme et le microcosme.

 

"Didasko", j'enseigne, j'apprends et l'on admire l'autodidacte, la didactique, l'art de la didascalie...

 

"Dromos", la course et on perçoit l'hippodrome, le vélodrome, le boulodrome, le palindrome et le dromadaire.

 

"Drys", le chêne est peuplé de nymphes, dryades et hamadryades aux noms éblouisssants.

 

"Pan" le Tout nous fait voir le panorama, goûter la panacée et nous fait même éprouver parfois une peur panique...

 

"Biblion", le livre et on entrevoit la bible, le livre par excellence, la bibliothèque, la bibliographie, le bibliophile.

 

Que de mots éclatants et riches de sens ! Le grec nous renvoie à des temps anciens, à nos origines, aux genres littéraires les plus prestigieux : le théâtre, la poésie, l'épopée, la tragédie, la comédie, autant de mots grecs qui suggèrent un monde de culture et d'échanges.

 

Le grec survit à travers notre langue dans de nombreux termes aux charmes infinis... Le grec nous offre une multitude de notions et de mots qui se répondent dans un ensemble riche de sens...

 

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 19:41

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L'affaire est assez cocasse : des sujets du Baccalauréat se sont retrouvés sur internet, mis en ligne par le rectorat de l'académie de Toulouse ! Alors que les fraudes se multiplient et qu'on a bien des difficultés pour y remédier, voilà que la fraude se trouve organisée par une instance de l'éducation nationale : un rectorat.

 

Selon une information dévoilée par Le Monde, les 25 sujets d’épreuves de compétence expérimentale de Sciences de la vie et de la terre choisis par l'inspection circulent sur plusieurs forums depuis le mois de mai. Ils ont été mis en ligne par le rectorat de Toulouse, qui a même ajouté les fiches d’aide pour les lycéens ! 

 

Aussitôt, le ministère de l'éducation a voulu minimiser l'affaire, en expliquant qu'il "s'agit d’une épreuve mesurant les capacités expérimentales des lycéens", ayant lieu "dans les établissements au mois de mai" et faisant "partie du contrôle en cours de formation". Ainsi, puisqu'elle porte sur les compétences et non sur les connaissances, cette fuite n'aurait aucune incidence réelle sur le déroulement de ces épreuves et l'enjeu serait minime, voire nul...

 

Dans ce cas là, pourquoi organiser de telles épreuves dont l'enjeu serait sans intérêt ?

On a tout de même des difficultés à comprendre de tels manquements et de tels dysfonctionnements.... Une deuxième fuite du même type, mais moins importante, concerne cette fois les sujets des épreuves expérimentales de Physique-Chimie. Seuls les intitulés des épreuves ont été diffusés, sans les fiches d'aide pour les candidats. 

 

Les sujets demandent aux professeurs qui les préparent du temps, de la réflexion et voilà que leur travail se trouve saboté par une mise en ligne intempestive !

 

On a, dès lors, l'impression que les tâches accomplies par les professeurs sont méprisées quand de telles fuites se produisent... Qui est responsable de cette mise en ligne ? Des sanctions sont-elles même prévues ?

 

L'impunité est toujours réservée au sommet de la hiérarchie : les rectorats sont soutenus par le ministère alors que bien souvent les professeurs ne le sont pas.

 

On aimerait tout de même plus de sens des responsabilités de la part de ces organismes qui ont pour fonction de gérer le bon déroulement du baccalauréat...

 

Pourtant, on nous montre, tous les ans, lors des journaux télévisés les précautions qui sont prises pour protéger et mettre à l'abri les sujets du baccalauréat : ils sont bouclés dans des coffres-forts. Mais à quoi servent ces mesures de précaution si certains sujets sont malencontreusement mis en ligne ?

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 20:09

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D'aucuns critiquent la télévision et ses programmes : pour autant si cette télévision publique disparaissait, les français se verraient privés d'informations, d'émissions culturelles de qualité : l'information doit être diversifiée. Sans les chaînes publiques, elle se réduirait à une peau de chagrin : on apprécie notamment les programmes régionaux d'information sur France 3 ou encore certaines émissions comme Envoyé spécial ou des émissions d'investigation sur toutes sortes de sujets.

 

Les Grecs privés de leur télévision manifestent en nombre contre ce coup d'état et cette disparition : on comprend leur désarroi... La télévision n'est pas parfaite mais une multiplicité de chaînes publiques garantit une diversité de l'information.

 

La télévision, quoi qu'on en dise, reste un vecteur culturel : ARTE nous propose de nombreux programmes concernant la littérature, les arts, l'histoire, des émissions de qualité.

 

Bien sûr, avec le développement d'internet, il est plus facile encore de s'informer, de nombreux sites culturels sont accessibles mais c'est un autre outil et certains ne savent pas l'utiliser, je pense notamment aux personnes âgées qui n'en maîtrisent pas l'usage.

 

Peut-on vaiment se passer de la télévision alors qu'elle nous apporte informations, divertissements, culture ?

 

Malgré leur imperfection, j'apprécie de regarder les informations sur les chaînes publiques : c'est souvent un révélateur de nos sociétés et des problèmes du moment : de nombreux reportages sont diffusés sur des sujets variés qui concernent tout le monde.

 

On peut reprocher aux informations leur rapidité, des images qui défilent très vite mais c'est aussi un bon condensé de l'actualité.

 

Que dire de toutes les émissions culturelles sur ARTE ou France 5 ? La Grande librairie, Métropolis, des programmes sur l'histoire, l'archéologie, les sciences, les voyages...

 

Si l'on supprimait les chaînes publiques, tous ces apports culturels disparaîtraient aussi... La télévision fait partie de notre univers et de notre horizon, même si internet prend de l'ampleur, nous nous informons aussi grâce à ce média.

 

Déjà de nombreux programmes de l'audio-visuel public vont être sacrifiés faute de moyens : on a évoqué la disparition possible des émissions comme Taratata ou Des mots de minuit... Déjà on voit se profiler une réduction des programmes, signe inquiétant qui doit nous alerter...

 

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 17:06
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Les grecs souffrent. Acculés par la Troïka, ils connaissent le pire : le chômage, la précarité, la pauvreté, la misère... Privés de tout, les Grecs vont aussi devoir se passer de télévision publique : le gouvernement a décidé de couper les programmes des trois chaînes publiques pour répondre justement aux exigences d'économie imposées par la Troïka...
 
Il faut supprimer des postes partout pour faire la chasse aux déficits et restreindre les dépenses...
 
Situation inédite : la Grèce va se voir privée de ses chaînes de télévision publique, une télévision garante d'une certaine liberté en ces temps de crise..
 
Un pays privé ainsi d'une information indépendante et lucide peut-il encore survivre ? Quelles sont ces régressions permanentes imposées à ce pays ?
 
La Grèce est victime d'une approche économique, financière, totalement libérale. On lui impose des mesures d'austérité drastiques, impossibles à tenir, et cette austérité sans cesse prolongée ne résout en aucun cas les problèmes.
 
Alors que les banques, les pouvoirs financiers sont à l'origine de la crise et du marasme actuel, on continue à faire payer tous les peuples : prêts pourris, toxiques, règne des banquiers voyous et véreux et ce sont toujours les pauvres qui sont mis à contribution.
 
La situation est intenable en Grèce, en Espagne, au Portugal. Assez d'austérité !
 
Les politiques de rigueur provoquent le pire : elles détruisent les peuples, les asphyxient, les terrifient, les tuent et les anéantissent...
 
Le mardi 11 juin, à la clôture des programmes, les écrans sont restés noirs : les trois chaînes de la télévision publique grecque ERT ont cessé d'émettre peu avant 23 heures. 
 
Cette mesure radicale et sans précédent a été annoncée sans préavis au moment où les chefs de file de la "Troïka" des créanciers de la Grèce sont à Athènes.
 
Le gouvernement remplit ainsi l'objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2 000 emplois publics avant la fin du mois de juin. C'est une "solution facile pour répondre aux exigences de la Troïka"...déclare un syndicat de journalistes Poesy...
 
Des milliers de personnes ont afflué vers le bâtiment principal d’ERT dans la banlieue nord d’Athènes pour apporter leur soutien à la télévision publique. On peut parler d'un véritable "coup d'état" qui secoue, une fois de plus, la société grecque...
 
 
 
Source : Le Monde
 
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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 21:15

 

BAC 5

 


Les épreuves du baccalauréat approchent et les correcteurs reçoivent comme chaque année des consignes de correction et celles-ci se font toujours plus pressantes. Ainsi pour l'oral de latin et de grec, les "examinateurs sont invités à faire preuve de bienveillance et de courtoisie à l'égard des candidats".

 

La formule laisse rêveur : il semble que certains correcteurs soient soupçonnés d'un manque de courtoisie... 

 

"Il faut aussi tenir compte des conditions difficiles dans lesquelles a été dispensé cet enseignement." Effectivement le nombre d'heures de lettres classiques attribuées aux lycées tend à diminuer : en terminale, cet enseignement devrait comporter 3 heures, souvent il se réduit à 2, voire une heure... Que demande-t-on aux enseignants ? Il s'agit, en fait, de gérer la pénurie, le manque de moyens.

 

On supprime des heures d'enseignement, il faut donc l'accepter sans sourciller, en tenir compte et faire en sorte que l'épreuve se déroule comme si l'élève avait eu un nombre d'heures adapté à l'épreuve du baccalauréat.

 

Il faut également "pratiquer une évaluation positive afin d'oeuvrer pour la survie d'une discipline qui contribue à la formation de l'individu pour l'accès à l'héritage linguistique et cuturel gréco-romain."

 

Cette dernière consigne est particulièrement claire : il s'agit de mettre de bonnes notes aux élèves même s'ils ont reçu un enseignement au rabais, même s'ils n'ont eu droit qu'à une malheureuse heure de latin ou de de grec, placée en général de 17 heures à 18 heures... en fin de journée...

 

Voilà ce qui s'appelle "oeuvrer pour la survie du latin et du grec" ! Bravo ! On est bien là dans le faux-semblant, l'illusion de l'enseignement.

 

Tous les correcteurs ont reçu ces consignes et la plupart s'y plieront par crainte de sanction. De toute façon, comment pourraient-ils ne pas s'y plier ? Les élèves ne sont pas responsables de la pénurie et ils ne méritent pas d'être pénalisés.

 

Au lieu de donner des moyens aux enseignants, on leur demande de jouer le jeu de l'efficacité, de faire semblant... En fait, l'enseignement du latin et du grec est souvent sacrifié sur l'autel de l'économie, les heures diminuent, les établissements scolaires qui dispensent ces enseignements sont de moins en moins nombreux...

 

Que veut-on exactement ? Promouvoir ces disciplines ou les faire disparaître ? 

 

Pour un véritable renouveau de ces enseignements, pour une véritable formation, il faut redonner à ces matières une place de choix, en montrer toute la valeur et c'est l'inverse qui se produit.

 

 

BAC 11






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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 20:39

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Les fonctionnaires sont sans cesse montrés du doigt, ils seraient, selon certains, des privilégiés de la république... En fait, ce que l'on envie aux fonctionnaires, c'est essentiellement la sécurité de l'emploi, avantage indéniable en période de crise. Mais, pour autant, peut-on parler de privilèges pour la majorité des petits fonctionnaires qui travaillent dans l'éducation, dans les hôpitaux par exemple ?

En fait, il faut savoir que le salaire d'un fonctionnaire est fort peu élevé en début de carrière : un instituteur démarre à 1.700 euros nets par mois, selon les chiffres du ministère. En milieu de carrière, il perçoit 2.100 euros. On le voit, la marge de progression n'est pas très grande. C'est un fait : les salariés fonctionnaires reçoivent des salaires inférieurs à ceux du privé...

Dès lors, le mode de calcul de la retraite sur les six derniers mois est aussi une compensation tout à fait justifiée pour les fonctionnaires... Quand on perçoit un salaire inférieur, il faut que l'équilibre soit rétabli par ailleurs.
 
Voilà un privilège qui n'en est pas un : mais il est vrai que l'esprit français est très jaloux par nature et regarde toujours volontiers ce qui se passe chez le voisin.
 
On a tendance, en période de crise à pratiquer le nivellement pas le bas : aligner le calcul des retraites des fonctionnaires sur celles des salariés du privé serait une injustice flagrante.
 
Il faut absolument refuser cette tendance qui consiste à gommer les différences sans tenir compte d'autres facteurs essentiels. L'alignement par le bas conduit aux pires des régressions.
 
Si les fonctionnaires bénéficient de la sécurité de l'emploi, ils sont soumis à d'autres contraintes : des mutations loin de leur région d'origine en début de carrière, exil forcé, difficulté de trouver un logement...
 
Les professeurs de collège et lycée sont nommés souvent dans les départements du Nord avec des problèmes d'adaptation, un éloignement de la famille...
 
Les fonctionnaires apportent une aide précieuse à la collectivité et tout le monde profite de leurs services : l'hôpital, la police, l'école sont des structures indispensables et utiles. Qui pourrait s'en passer ?
 
Il faut arrêter de vilipender les fonctionnaires : ils méritent comme tous les autres salariés le respect et la considération : ce ne sont pas des privilégiés, car ils travaillent de plus en plus dans des conditions difficiles que ce soit à l'hôpital ou dans les établissements scolaires.
 
Les vrais privilégiés sont ailleurs : ils se situent au sommet de la pyramide, ce sont des dirigeants politiques, des banquiers, des chefs de grands groupes financiers : ne nous trompons pas de cible... Tous les salariés français du privé et du public devraient être solidaires entre eux...
 
 
Source : Le Point
 
 
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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 20:22

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Quand la mort touche un tout jeune homme promis à un avenir brillant, c'est un sentiment d'horreur et de tristesse qui nous accable : comment accepter la mort d'un adolescent de 18 ans ? Comment expliquer et justifier, dans tous les cas, une brutalité qui conduit à la mort ?

 

Les circonstances exactes de la mort de Clément Méric ne sont pas encore établies précisément mais on sait que l'altercation qui a précédé sa mort a des origines politiques. Militant d'extrême gauche, ce jeune homme a été pris à parti par des membres d'un parti d'extrême droite.

 

Le fascisme n'est pas mort et conduit encore aux pires extrémités : rien ne peut justifier la mort d'un jeune étudiant, frappé sur le visage... Rien ne peut justifier le recours à la violence physique.

 

La victime et trois de ses amis se trouvaient dans un appartement de la rue de Caumartin, dans le 9e arrondissement de Paris, en fin d'après-midi, pour participer à une vente privée de vêtements.
 
Vers 18 heures, deux hommes et une femme sont arrivés dans l'appartement. Selon les premiers témoignages recueillis, ils appartiennent visiblement à la mouvance skinhead : tatouages de croix gammées, sweat-shirt "Blood and honour", un groupe néo-nazi britannique. Entre les deux groupes, les invectives ont fusé rapidement. Les militants d'extrême gauche se sont alors moqué de la tenue des nouveaux arrivants.
 
Dans la rue de Caumartin, une voie piétonne très commerçante, les deux groupes se sont retrouvés. Clément Méric a été frappé d' un "violent coup de poing", selon les témoins. Le jeune homme plutôt frêle, d'apparence fragile fait une chute et sa tête heurte un poteau : il perd connaissance. 
 
La violence qui conduit au pire doit être condamnée : elle est inadmissible... La violence est choquante....
 
Les idées défendues par ces groupuscules d'extrême droite sont des idées d'un autre âge : la plupart se sont engagés dans la lutte contre le mariage des homosexuels, la plupart refusent de voir les dangers de l'extrémisme et ses dérives...
 
Comment peut-on encore se prévaloir du nazisme, défendre de telles thèses, de telles idées ? Quels sont ces jeunes déboussolés au point de se rallier à de telles idéologies ?
 
Cette chute dans la violence, cette dégringolade dans le rejet des autres, dans la haine ne peuvent être dues qu'à l'ignorance... Cette haine est particulièrement forte à l’égard des militants d’extrême gauche et elle est exacerbée par un fanatisme aveugle : c'est là encore une forme d'intégrisme qui refuse tout ce qui est différent....
 
Le fanatisme a conduit aux pires horreurs, aux pires abominations, il a traversé de son emprise des siècles d'histoire... Il serait temps de s'en débarrasser. Alors que la crise secoue l'Europe et le monde, il faut refuser ces extrémismes dangereux et d'un autre temps.
 
Le fanatisme, creuset de l'intolérance et de la violence a pour fondement l'ignorance, la bêtise, l'inconscience... Il devrait appartenir au passé...
 
Le fanatisme ne mérite aucune indulgence, il doit être combattu et dénoncé par tous les moyens... 
 

Source : Le Monde

méric




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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 19:53

 

 

 
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La mer et ses paysages infinis ont souvent inspiré les poètes : "Homme libre toujours tu chériras la mer ! "écrivait Baudelaire... Comment ne pas être sensible à la beauté infinie des flots bleus, aux rivages escarpés, aux déroulements des vagues ?
 
La mer, chanson de Charles Trénet nous emporte près de ces rives d'azur et nous fait rêver : une chanson pleine d'émotions dans sa simplicité....
 
La mer est personnifiée : on la voit danser, virevolter, elle devient une "bergère d'azur", on perçoit ses reflets d'argent.... 
 
La mer et le ciel se confondent en une harmonie de bleus... Le poète nous invite à observer l'infinie variété de la mer, de ses couleurs... Il emploie de manière insistante l'impératif "voyez !"
 
Les paysages évoqués, les "golfes clairs", l'été, les étangs font penser au sud mais peuvent suggérer aussi des rivages du nord... On y voit des "roseaux mouillés", "des maisons rouillées " "des oiseaux blancs"....
 
Le vocabulaire est très simple, avec l'emploi des verbes "avoir, voir" répétés...
 
Pluie et mer se mêlent, ciel et surface de l'eau se confondent en une harmonie de blanc et de bleus et le poète suggére bien ces éléments qui s'unissent à travers l'image des " blancs moutons de la mer qui rejoignent les anges du ciel..."
 
On est sensible à cette harmonie parfaite de couleurs qui berce le poète.
 
"La mer, bergère d'azur infinie " ! Quelle image évidente dans sa simplicité ! La mer moutonnante personnifiée devient celle qui berce le poète de ses mouvements, de ses vagues sans cesse renouvelées...
 
La mélodie pleine de douceur évoque bien le bruissement et le murmure de la mer, elle s'amplifie, s'intensifie au fil de la chanson.
 
Charles trénet nous fait bien imaginer les "reflets changeants" des flots mais aussi les mouvements, les vagues qui semblent redoubler d'intensité....
 
La mer devient "chanson d'amour", elle est un paysage varié de couleurs, elle est déferlement de lumières blanches et bleues...
Photos: Christelle et rosemar
 
 
 
 
 
 
 
 
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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 21:09

 

 

 

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"Vous êtes trop vieux pour enseigner !" Tels sont les propos d'une parente d'élève adressés à un professeur... Ce collègue nous raconte, alors, l'altercation qui s'est produite : accusé par une mère d'élève de noter trop sévèrement sa fille, il s'est même vu reprocher, en cette occasion, son âge avancé et son manque d'indulgence.

 

Il semble que l'expérience n'ait plus la cote, que la vieillesse ne soit plus un critère de sagesse, comme elle pouvait l'être autrefois...

 

Le jeunisme triomphe un peu partout : les cheveux blancs sont mal vus, les rides peu appréciées, l'expérience et les compétences de l'âge foulées aux pieds...

 

Pourtant, les qualités d'un professeur ne devraient pas s'apprécier à l'apparence, au look, mais à la teneur de son enseignement, à sa rigueur, à son sérieux.

 

Il est vrai qu'avec les nouvelles réformes des retraites, les professeurs sont amenés à travailler au delà de 60 ans, jusqu'à 62 ans dorénavant et au delà si l'enseignant n'a pas le nombre d'annuités requis.

 

Le décalage est donc parfois grand entre l'âge des élèves et celui des enseignants : ce décalage n'est pas sans créer des problèmes.

 

Ce métier exige beaucoup d'énergie physique, intellectuelle et l'âge peut nuire à ces facultés... Pour faire face à des classes de plus en plus chargées, des élèves parfois dissipés, peu attentifs, il faut déployer des efforts intenses et ce n'est pas facile, lorsque le professeur avance en âge.

 

Et, en plus, les parents d'élèves eux-mêmes réclament des profs plus jeunes.

Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?

Notre monde ne valorise pas les personnes âgées... Et face à de très jeunes élèves les professeurs d'un certain âge se voient rejetés, méprisés.

 

Dans un monde où le jeunisme triomphe, où l'apparence l'emporte sur l'être, où l'image domine, comment les adolescents pourraient-ils résister à ce rejet de l'âge, d'autant que leurs parents eux-mêmes se défient de la vieillesse, la déconsidèrent, la rejettent ?

 

Le métier d'enseignant exigeant, difficile se complique encore quand l'âge pèse et impose ses limites.

 

Face à la réforme des retraites qui s'annonce, il serait utile de percevoir tous les obstacles que vont rencontrer les salariés : lassitude physique, morale, intellectuelle pour certains emplois... et même parfois rejet pur et simple, mépris...

 

 

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 20:20

 

 

 

écoles reute

 

Quand une enseignante se suicide, on n'en parle pas, on évite d'en parler : le malaise qui étreint nos sociétés, la perte de repères, les élèves qui font la loi dans certains établissements, tout cela dérange, inquiète et on préfère ne pas voir ces problèmes, les occulter...

 

Et pourtant, certains enseignants vivent un quotidien terrible : la peur au ventre, ils font face à leurs classes et redoutent tous les jours de nouveaux incidents.

 

Nathalie Filippi, jeune enseignante de 44 ans, a mis fin à ses jours au mois de mai 2013 après avoir été convoquée par sa hiérarchie en vue d'un rendez-vous avec l'inspection académique. Elle enseignait l'Espagnol dans le Var au collège La Bourgade de La Trinité depuis 2 ans, ainsi qu'au collège René-Cassin de Tourrette-Levens.
 
Ce professeur non titulaire exerçait ses fonctions sur deux établissements différents, situation assez difficile et complexe...
 
Les parents d'élèves décrivent une jeune femme peu autoritaire qui rencontrait des difficultés avec un petit groupe d'élèves. Il y a quelques mois, l'un d'eux l'avait menacée avec une paire de ciseaux. Plus récemment un collégien avait jeté une chaise par la fenêtre avant de refuser d'assister au cours.
 
Le mardi 7 mai, la direction a convoqué l'enseignante pour lui indiquer qu'elle recevrait la visite d'un inspecteur d'académie, pour lui apprendre à maîtriser ce genre d'élèves.
 
On peut imaginer aisément les sentiments éprouvés par cette jeune enseignante : elle s'est sentie rejetée, culpabilisée dans sa fonction même : l'envoi d'un inspecteur n'était sûrement pas la solution la plus adaptée pour lui redonner du courage face à des élèves difficiles.
 
Il ne faut pas oublier que le métier de professeur est assuré en majorité par des femmes : devant des élèves qui ressemblent parfois à des voyous, comment ne pas concevoir la peur, l'angoisse qui les tenaille parfois ?
 
Cette jeune femme avait devant elle un avenir de bonheur : mère d'un adolescent de 15 ans, entourée et aimée de ses parents, de son compagnon, elle a décidé d'en finir en raison d'une décision de sa hiérarchie... Elle a avalé une dose massive d'un produit toxique pour mettre fin à ses jours.
 
Les enseignants, contrairement à ce que l'on pourrait croire,sont très isolés dans leur travail : ils ont besoin plus que d'autres d'être soutenus par leur hiérarchie quand des problèmes se posent. Certains établissements, notamment les collèges voient se multiplier dans leurs murs des élèves inadaptés, incapables de se soumettre à toute discipline : dans ce cas précis, les enseignants sont démunis...
 
Une enquête est en cours à Nice pour déterminer les circonstances et les raisons de la mort de cette jeune enseignante... Les notes qu'a laissées la jeune femme mettent bien en cause l'administration qui ne l'aurait pas soutenue et l'aurait même décrédibilisée auprès de ses élèves...
 
 

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