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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 20:22

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Quand la mort touche un tout jeune homme promis à un avenir brillant, c'est un sentiment d'horreur et de tristesse qui nous accable : comment accepter la mort d'un adolescent de 18 ans ? Comment expliquer et justifier, dans tous les cas, une brutalité qui conduit à la mort ?

 

Les circonstances exactes de la mort de Clément Méric ne sont pas encore établies précisément mais on sait que l'altercation qui a précédé sa mort a des origines politiques. Militant d'extrême gauche, ce jeune homme a été pris à parti par des membres d'un parti d'extrême droite.

 

Le fascisme n'est pas mort et conduit encore aux pires extrémités : rien ne peut justifier la mort d'un jeune étudiant, frappé sur le visage... Rien ne peut justifier le recours à la violence physique.

 

La victime et trois de ses amis se trouvaient dans un appartement de la rue de Caumartin, dans le 9e arrondissement de Paris, en fin d'après-midi, pour participer à une vente privée de vêtements.
 
Vers 18 heures, deux hommes et une femme sont arrivés dans l'appartement. Selon les premiers témoignages recueillis, ils appartiennent visiblement à la mouvance skinhead : tatouages de croix gammées, sweat-shirt "Blood and honour", un groupe néo-nazi britannique. Entre les deux groupes, les invectives ont fusé rapidement. Les militants d'extrême gauche se sont alors moqué de la tenue des nouveaux arrivants.
 
Dans la rue de Caumartin, une voie piétonne très commerçante, les deux groupes se sont retrouvés. Clément Méric a été frappé d' un "violent coup de poing", selon les témoins. Le jeune homme plutôt frêle, d'apparence fragile fait une chute et sa tête heurte un poteau : il perd connaissance. 
 
La violence qui conduit au pire doit être condamnée : elle est inadmissible... La violence est choquante....
 
Les idées défendues par ces groupuscules d'extrême droite sont des idées d'un autre âge : la plupart se sont engagés dans la lutte contre le mariage des homosexuels, la plupart refusent de voir les dangers de l'extrémisme et ses dérives...
 
Comment peut-on encore se prévaloir du nazisme, défendre de telles thèses, de telles idées ? Quels sont ces jeunes déboussolés au point de se rallier à de telles idéologies ?
 
Cette chute dans la violence, cette dégringolade dans le rejet des autres, dans la haine ne peuvent être dues qu'à l'ignorance... Cette haine est particulièrement forte à l’égard des militants d’extrême gauche et elle est exacerbée par un fanatisme aveugle : c'est là encore une forme d'intégrisme qui refuse tout ce qui est différent....
 
Le fanatisme a conduit aux pires horreurs, aux pires abominations, il a traversé de son emprise des siècles d'histoire... Il serait temps de s'en débarrasser. Alors que la crise secoue l'Europe et le monde, il faut refuser ces extrémismes dangereux et d'un autre temps.
 
Le fanatisme, creuset de l'intolérance et de la violence a pour fondement l'ignorance, la bêtise, l'inconscience... Il devrait appartenir au passé...
 
Le fanatisme ne mérite aucune indulgence, il doit être combattu et dénoncé par tous les moyens... 
 

Source : Le Monde

méric




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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 19:53

 

 

 
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La mer et ses paysages infinis ont souvent inspiré les poètes : "Homme libre toujours tu chériras la mer ! "écrivait Baudelaire... Comment ne pas être sensible à la beauté infinie des flots bleus, aux rivages escarpés, aux déroulements des vagues ?
 
La mer, chanson de Charles Trénet nous emporte près de ces rives d'azur et nous fait rêver : une chanson pleine d'émotions dans sa simplicité....
 
La mer est personnifiée : on la voit danser, virevolter, elle devient une "bergère d'azur", on perçoit ses reflets d'argent.... 
 
La mer et le ciel se confondent en une harmonie de bleus... Le poète nous invite à observer l'infinie variété de la mer, de ses couleurs... Il emploie de manière insistante l'impératif "voyez !"
 
Les paysages évoqués, les "golfes clairs", l'été, les étangs font penser au sud mais peuvent suggérer aussi des rivages du nord... On y voit des "roseaux mouillés", "des maisons rouillées " "des oiseaux blancs"....
 
Le vocabulaire est très simple, avec l'emploi des verbes "avoir, voir" répétés...
 
Pluie et mer se mêlent, ciel et surface de l'eau se confondent en une harmonie de blanc et de bleus et le poète suggére bien ces éléments qui s'unissent à travers l'image des " blancs moutons de la mer qui rejoignent les anges du ciel..."
 
On est sensible à cette harmonie parfaite de couleurs qui berce le poète.
 
"La mer, bergère d'azur infinie " ! Quelle image évidente dans sa simplicité ! La mer moutonnante personnifiée devient celle qui berce le poète de ses mouvements, de ses vagues sans cesse renouvelées...
 
La mélodie pleine de douceur évoque bien le bruissement et le murmure de la mer, elle s'amplifie, s'intensifie au fil de la chanson.
 
Charles trénet nous fait bien imaginer les "reflets changeants" des flots mais aussi les mouvements, les vagues qui semblent redoubler d'intensité....
 
La mer devient "chanson d'amour", elle est un paysage varié de couleurs, elle est déferlement de lumières blanches et bleues...
Photos: Christelle et rosemar
 
 
 
 
 
 
 
 
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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 21:09

 

 

 

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"Vous êtes trop vieux pour enseigner !" Tels sont les propos d'une parente d'élève adressés à un professeur... Ce collègue nous raconte, alors, l'altercation qui s'est produite : accusé par une mère d'élève de noter trop sévèrement sa fille, il s'est même vu reprocher, en cette occasion, son âge avancé et son manque d'indulgence.

 

Il semble que l'expérience n'ait plus la cote, que la vieillesse ne soit plus un critère de sagesse, comme elle pouvait l'être autrefois...

 

Le jeunisme triomphe un peu partout : les cheveux blancs sont mal vus, les rides peu appréciées, l'expérience et les compétences de l'âge foulées aux pieds...

 

Pourtant, les qualités d'un professeur ne devraient pas s'apprécier à l'apparence, au look, mais à la teneur de son enseignement, à sa rigueur, à son sérieux.

 

Il est vrai qu'avec les nouvelles réformes des retraites, les professeurs sont amenés à travailler au delà de 60 ans, jusqu'à 62 ans dorénavant et au delà si l'enseignant n'a pas le nombre d'annuités requis.

 

Le décalage est donc parfois grand entre l'âge des élèves et celui des enseignants : ce décalage n'est pas sans créer des problèmes.

 

Ce métier exige beaucoup d'énergie physique, intellectuelle et l'âge peut nuire à ces facultés... Pour faire face à des classes de plus en plus chargées, des élèves parfois dissipés, peu attentifs, il faut déployer des efforts intenses et ce n'est pas facile, lorsque le professeur avance en âge.

 

Et, en plus, les parents d'élèves eux-mêmes réclament des profs plus jeunes.

Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?

Notre monde ne valorise pas les personnes âgées... Et face à de très jeunes élèves les professeurs d'un certain âge se voient rejetés, méprisés.

 

Dans un monde où le jeunisme triomphe, où l'apparence l'emporte sur l'être, où l'image domine, comment les adolescents pourraient-ils résister à ce rejet de l'âge, d'autant que leurs parents eux-mêmes se défient de la vieillesse, la déconsidèrent, la rejettent ?

 

Le métier d'enseignant exigeant, difficile se complique encore quand l'âge pèse et impose ses limites.

 

Face à la réforme des retraites qui s'annonce, il serait utile de percevoir tous les obstacles que vont rencontrer les salariés : lassitude physique, morale, intellectuelle pour certains emplois... et même parfois rejet pur et simple, mépris...

 

 

 

ensi ret



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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 20:20

 

 

 

écoles reute

 

Quand une enseignante se suicide, on n'en parle pas, on évite d'en parler : le malaise qui étreint nos sociétés, la perte de repères, les élèves qui font la loi dans certains établissements, tout cela dérange, inquiète et on préfère ne pas voir ces problèmes, les occulter...

 

Et pourtant, certains enseignants vivent un quotidien terrible : la peur au ventre, ils font face à leurs classes et redoutent tous les jours de nouveaux incidents.

 

Nathalie Filippi, jeune enseignante de 44 ans, a mis fin à ses jours au mois de mai 2013 après avoir été convoquée par sa hiérarchie en vue d'un rendez-vous avec l'inspection académique. Elle enseignait l'Espagnol dans le Var au collège La Bourgade de La Trinité depuis 2 ans, ainsi qu'au collège René-Cassin de Tourrette-Levens.
 
Ce professeur non titulaire exerçait ses fonctions sur deux établissements différents, situation assez difficile et complexe...
 
Les parents d'élèves décrivent une jeune femme peu autoritaire qui rencontrait des difficultés avec un petit groupe d'élèves. Il y a quelques mois, l'un d'eux l'avait menacée avec une paire de ciseaux. Plus récemment un collégien avait jeté une chaise par la fenêtre avant de refuser d'assister au cours.
 
Le mardi 7 mai, la direction a convoqué l'enseignante pour lui indiquer qu'elle recevrait la visite d'un inspecteur d'académie, pour lui apprendre à maîtriser ce genre d'élèves.
 
On peut imaginer aisément les sentiments éprouvés par cette jeune enseignante : elle s'est sentie rejetée, culpabilisée dans sa fonction même : l'envoi d'un inspecteur n'était sûrement pas la solution la plus adaptée pour lui redonner du courage face à des élèves difficiles.
 
Il ne faut pas oublier que le métier de professeur est assuré en majorité par des femmes : devant des élèves qui ressemblent parfois à des voyous, comment ne pas concevoir la peur, l'angoisse qui les tenaille parfois ?
 
Cette jeune femme avait devant elle un avenir de bonheur : mère d'un adolescent de 15 ans, entourée et aimée de ses parents, de son compagnon, elle a décidé d'en finir en raison d'une décision de sa hiérarchie... Elle a avalé une dose massive d'un produit toxique pour mettre fin à ses jours.
 
Les enseignants, contrairement à ce que l'on pourrait croire,sont très isolés dans leur travail : ils ont besoin plus que d'autres d'être soutenus par leur hiérarchie quand des problèmes se posent. Certains établissements, notamment les collèges voient se multiplier dans leurs murs des élèves inadaptés, incapables de se soumettre à toute discipline : dans ce cas précis, les enseignants sont démunis...
 
Une enquête est en cours à Nice pour déterminer les circonstances et les raisons de la mort de cette jeune enseignante... Les notes qu'a laissées la jeune femme mettent bien en cause l'administration qui ne l'aurait pas soutenue et l'aurait même décrédibilisée auprès de ses élèves...
 
 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 20:01

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"Petite poucette", comme l'appelle Michel Serres, risque d'être bientôt totalement dépassée : les google glass feront leur apparition sur le marché dès 2014 : ces lunettes high tech permettront d'être relié en permanence à internet via un smartphone... Plus besoin de "tâter" du pouce son téléphone portable.

 

Grâce à une commande vocale, l'utilisateur pourra prendre des photos, filmer quand il le veut... Cet appareil pourra aussi servir de GPS pour se diriger dans n'importe quelle ville.

 

On n'arrête pas le progrès ! Après la génération smartphone, voici venir la génération google glass : j'imagine déjà les passants équipés de ces lunettes dans la rue.

 

Devenus hommes robots, ils se laisseront guide par GPS interposé, ils pourront tout en marchant, accéder à des applications internet : c'est ce que l'on appelle la connection permanente !

 

Vers quel monde nous dirigeons-nous ?

 

Déjà le téléphone portable monopolise l'attention de nombre d'adultes et d'adolescents... Avec les google glass, plus besoin de sortir l'appareil : on est branché en permanence.

 

Qui ne voit les conséquences d'un tel progrès ? "Un progrès" ? Le mot lui-même est contestable... L'homme se fait happer par les nouvelles technologies.

 

Avec de tels objets, on risque d'en oublier la réalité : des confusions entre le réel et le virtuel deviennent inéluctables. Après l'avènement du smartphone, voilà une innovation qui paraît bien inquiétante... Il faut craindre aussi une intrusion dans la vie privée des gens si l'appareil permet de filmer en toutes circonstances.

 

Il semble même que l'on pourra adapter ce système sur des lentilles de contact quasiment invisibles : comment pourra-t-on envisager de juguler les fraudes aux examens qui deviennent de plus en plus fréquentes ? Faudra-t-il contrôler les yeux des candidats ?

 

Des technologies de plus en plus pointues voient le jour : c'est une course en avant sans fin qui nous entraîne vers des dérives dangereuses et difficiles à contrôler.

 

Pour ma part, je n'ai nulle envie d'être reliée en permanence à internet et ses applications, je n'ai nulle envie de voir dans la rue des gens équipés de lunettes qui les coupent du monde extérieur... Je n'ai nulle envie d'être filmée ou photographiée à mon insu. Dans un premier temps, ces lunettes coûteront assez cher et ne seront pas accessibles à tous mais progressivement, elles envahiront le marché et se mettront à la portée de tous...

 

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 21:40

 

 BAC 12

 

De nos jours, l'argent s'impose et règne en maître et tous les domaines sont touchés : ainsi le baccalauréat draîne tout un" bizness" : cet examen passé par un grand nombre d'élèves suscite aussi l'appât du gain...

 

On ne compte plus les cours particuliers, les sites officiels voués aux révisions du baccalauréat. Quelle évolution ! Autrefois, les élèves révisaient leur bac par eux-mêmes, dorénavant, il leur faut des aides, des béquilles... C'est là une preuve évidente d'un manque d'autonomie : d'ailleurs, les élèves qui se retrouvent, ensuite, sur les bancs de l'université en manquent cruellement.

 

Onze mille élèves de terminale prennent en moyenne 42 heures de cours particuliers, en plus de leur préparation en lycée.

 

Le baccalauréat devient un enjeu capital alors qu'il a perdu de sa valeur et qu'il ne permet pas à celui qui le détient d'entrer dans le monde du travail. Curieuse évolution ! Le baccalauréat a moins de valeur, mais il génère autour de lui des dépenses innombrables.

 

Certes, la crise provoque des incertitudes, des angoisses pour l'avenir : dès lors, le bac devient un enjeu essentiel... Nombre d'élèves veulent décrocher une mention afin de s'ouvrir le plus grand nombre de portes...

 

Dès lors, tous les moyens sont utilisés pour obtenir le précieux sésame : cours particuliers, achat d'annales, de livres de révisions... Les éditeurs profitent de cette manne qui leur est offerte chaque année...

 

Les annales sont, bien sûr, renouvelées tous les ans et la plupart des élèves s'en procurent plusieurs exemplaires...

 

Certes, ces livres peuvent présenter un supplément de révisions mais un élève qui a travaillé tout au long de l'année de terminale ne devrait pas avoir besoin de cours particuliers.

 

Ce qui compte pour l'obtention du baccalauréat, c'est un travail régulier et constant.

Ceux ou celles qui n'ont pas fourni d'efforts suffisants pendant l'année peuvent évidemment avoir recours à ces soutiens scolaires mais il faut prendre conscience que le baccalauréat se prépare en 3 ans et même plus, si l'on compte les années de collège.

 

Le baccalauréat est un examen de fin de cycle : c'est une préparation de longue haleine qui exige un travail régulier. 

 

Il semble, en fait, que le baccalauréat est en passe de devenir un gros marché. Il s'agit aussi de payer pour se rassurer : c'est ce qu'on appelle la société de consommation...

 

 

 bac

 

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 22:02
 
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Pendant des décennies, l'enseignement de la grammaire a été mis au rebut, négligé : cette discipline pourtant essentielle pour comprendre le fonctionnement d'une langue n'était plus à la mode : on lui reprochait son aspect rébarbatif et on voulait privilégier tout ce qui est ludique et attractif.
 
Quelle erreur ! C'est la grammaire qui permet à chacun de mieux s'exprimer, de mieux penser... C'est la grammaire qui nous offre une diversité de constructions, d'expressivité.
 
Elle permet de structurer la pensée, de bien percevoir toutes les nuances d'une langue. Ainsi il est essentiel de connaître les valeurs des modes : l'indicatif, le subjonctif, l'impératif, le conditionnel : l'indicatif marque la réalité, le conditionnel invite au doute, l'impératif sert à donner des ordres et imprime une autorité.
 
Il est utile de repérer les différentes propositions circonstancielles et leur sens, les compléments d'un verbe. Il faut bien distinguer les relatives, les interrogatives pour mieux savoir les utiliser et les maîtriser.
 
Sans la grammaire, comment peut-on prétendre s'exprimer clairement ?
 
C'est elle qui nous permet de saisir toutes les nuances d'une langue, ses richesses, ses atouts.
 
Il est essentiel de ne pas confondre la nature des mots : le verbe est le moteur essentiel d'une phrase, c'est l'unité première, le MOT par excellence... L'adverbe vient compléter le sens du verbe. L'adjectif s'adjoint à un nom et le qualifie.
 
Le nom même de la grammaire en montre toute l'importance : le mot "gramma" désigne en grec la lettre, l'unité première essentielle dans toutes les langues.
 
La grammaire s'apprend et doit être apprise : ce n'est pas un don, elle exige un apprentissage rigoureux.
 
Or, pendant des années, la grammaire n'était plus à l'honneur : d'ailleurs il était de bon ton de la mépriser : les élèves devaient découvrir eux-mêmes les règles grammaticales... "Ne faites pas de cours de grammaire !", tel était le discours des inspecteurs. "Il faut surtout ne pas faire cours, il faut attendre que l'enfant trouve tout seul."
 
Cet enseignement fondamental doit enfin être remis à l'honneur. on doit, de nouveau, dispenser de véritables cours de grammaire, à travers des exemples, des schémas de phrases, des analyses précises.
 
Honneur à la grammaire ! La langue française nous offre des méandres de tournures, des multitudes de constructions qu'il faut apprendre pour bien les maîtriser.
 
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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 19:43

 

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L'intégrisme est à l'oeuvre dans nombre de pays : il revêt différentes formes : conservatisme musulman, ultra-libéralisme qui écrase et anéantit les peuples.
 
En Turquie, ces deux formes d'intégrismes se conjuguent et ont créé une situation explosive : les violents affrontements qui ont lieu depuis deux jours à Istanbul résultent d'une grogne générale contre le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Erdogan.
 
Le gouvernement de l'AKP, parti conservateur est au pouvoir depuis une dizaine d'années en Turquie. 
 
Les manifestations ont commencé avec un projet d'aménagement de la placeTaksim à Istanbul : il était prévu de démolir le parc Gezi, qui surplombe la place, pour y construire une caserne ottomane abritant un centre commercial et des résidences de luxe. On perçoit là un projet de rentabilisation d'un parc et une dérive de l'ultra-libéralisme qui n'hésite pas à sacrifier un cadre naturel pour des investissements coûteux, destinés à des gens riches.
 
La restriction récente de la vente d'alcool, les gigantesques opérations immobilières qui ne prennent pas en compte les contestations des habitants, la pression sur les medias, le licenciement de nombreux journalistes opposants ont mis le feu aux poudres.
 
La répression des manifestations a été violente, il faut déplorer de nombreux blessés : une solidarité spontanée s'est aussitôt mise en place grâce aux réseaux sociaux et à internet. "S'il n'y avait pas les réseaux sociaux, on n'avait presque aucun moyen de s'informer. Ça montre à quel point le gouvernement exerce une pression sur les medias", estime Pinar, avocate. Il est difficile de connaître le nombre de victimes au cours de ces manifestations...
 
Le premier ministre est accusé d'autoritarisme : la violence des policiers à l'égard des manifestants risque d'embraser le conflit et la situation. 
 
Partout, le pouvoir économique fait fi de la volonté des peuples, partout le libéralisme économique fait des ravages... Il s'accompagne souvent de mesures qui ne tiennent pas compte du bonheur, du bien-être des citoyens... Quand la répression se fait violente, les peuples n'ont plus qu'une seule solution : se révolter...
 
L'intégrisme qu'il soit religieux ou économique constitue une plaie de nos sociétés : il vise à asservir les peuples, il use de la peur, de la répression pour s'imposer et régner en maître.
 
Nos pays ne sont pas épargnés par ce danger : si une certaine liberté existe en Europe, la crise est sans cesse invoquée pour justifier des mesures économiques qui vont à l'encontre de l'intérêt des peuples, de leur épanouissement, de leur bonheur.
 
 
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 21:14

 

 

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Monsieur le Ministre, 

 

Je me permets de vous écrire pour manifester mon étonnement et ma surprise : en prenant vos fonctions, vous avez jugé bon d'accorder aux enseignants deux jours de congés supplémentaires lors des vacances de la Toussaint... Un cadeau qui paraissait tenir compte de la fatigue générée par le premier trimestre, le plus long de l'année...

On pourrait maintenant préciser : faux cadeau ou cadeau empoisonné !

 

En effet, il nous est demandé depuis le mois d'avril de récupérer ces deux journées en dispensant des cours le mercredi après midi : vous imaginez l'emploi du temps démentiel des élèves lorsqu'is doivent venir le mercredi après midi pour rattraper ces cours !

 

Les professeurs eux-mêmes ne sont pas épargnés...

 

Quels sont ces effets d'annonce ? S'il s'agit d'annoncer à grands renforts de déclarations qu'on donne des vacances aux enseignants pour les leur reprendre ensuite, les professeurs peuvent à juste titre se poser des questions et se demander si on ne les considère pas comme des girouettes ou des marionnettes : ce qu'on leur accorde généreusement d'une main, on le reprend subrepticement d'une autre....

Les élèves ont des emplois du temps chargés : leur demander de venir à 4 reprises le mercredi après midi pour rattraper deux jours de congés de la Toussaint est une aberration totale !

 

Ma candeur s'étonne aussi de voir perdurer ce que l'on appelle "l'accompagnement personnalisé" en classe de seconde ... Comment pourrait-on dispenser un enseignement personnalisé à des classes de 36 élèves ? Il n'est pas étonnant que les élèves eux-mêmes s'interrogent sur le fonctionnement de ces cours : il serait judicieux de revenir à ce l'on appelait autrefois l'aide individualisée qui permettait de réunir une dizaine d'élèves en difficulté auxquels le professeur pouvait apporter un soutien véritable...

 

Les mots ont un sens et ils ont aussi un sens pour les élèves : parler d'accompagnement personnalisé pour des groupes de 36 élèves ne peut tromper personne : il serait temps, dans un métier comme l'enseignement qui s'attache à utiliser le mot juste, de ne pas détourner précisément le sens des mots.

 

Ces faux semblants ne peuvent abuser qui que ce soit, si ce n'est des gens non avertis ; le public doit penser que les professeurs bénéficient de deux journées de congé en plus, mais c'est faux.

 

En entendant la dénomination accompagnement personnalisé, certains pourraient croire au miracle !

 

Assez de faux-semblants ! Assez de tromperies !

 

Si l'on veut restaurer l'éducation, il n'est pas sain de détourner le sens des mots : des jours de vacances sont bien des jours où on ne travaille pas et on ne peut, dans ce cas exiger une quelconque récupération, un enseignement personnalisé ne peut s'effectuer face à des classes surchargées...

 

Les mots ont un sens : il n'est pas bon d'en abuser pour créer des illusions, le monde de l'éducation ne peut se contenter, dans la situation difficile qu'il connaît, de faux-semblants...

 

L'éducation traverse une crise sans précédent : pour rétablir la confiance, il faut surtout éviter de masquer les réalités et prendre conscience des vrais problèmes, des vraies difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants.

 

L'éducation mérite mieux que des faux-semblants et des décisions ne tenant pas compte de l'intérêt des élèves... L'éducation doit retrouver une place primordiale et essentielle dans notre pays : des mesures importantes doivent être prises pour restaurer l'autorité des enseignants qui méritent respect, considération...

 

Les professeurs attendent des solutions aux problèmes qui se posent : il convient de les aider à accomplir leur mission dans la clarté, la confiance, la sincérité...

 

Je vous prie donc d'agréer, Monsieur le Ministre l'expression de mon profond respect ainsi que mes salutations quelque peu étonnées et inquiètes...

 

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 20:09

 

 

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 Les nuées sur l'horizon du couchant tracent dans le ciel leur paraphe de gris, de noir, de rose... paraphes majestueux, imposants qui semblent à portée de mains : l'ouate des nuages forme des dessins somptueux, des bancs de nuées qui s'étalent à l'infini... On touche du doigt l'effilochage des nuages... On en saisit la beauté.

 

Les lumières de la ville s'éclairent peu à peu : elles transpercent l'obscurité, la révèlent dans toute sa splendeur, elles suggèrent des vies, des êtres, le monde qui nous entoure...

 

Le ciel fait apparaître des réseaux de nuages dentelés, d'un ton de gris très clair, translucides et légers, douces traces estompées.

 

Le ciel s'obscurcit et une étoile isolée, unique, pleine de brillance éclaire un coin de ciel au dessus des taches ombrées des pins et des cèdres.

 

Moment incertain du crépuscule, où les formes s'effacent, s'atténuent : on peut alors les rêver, les inventer, les recréer.

 

On perçoit des silhouettes noires, qui se profilent : rondeurs des arbres, des pins et des cèdres... L'obscurité retentit du bruissement de la nuit, léger murmure d'insectes qui vibrent de leur vie nocturne.

 

L'air fait vivre la nuit : les nuées disloquées semblent vouloir se rejoindre, se réunir après avoir été séparées, désunies.... Les étoffes soyeuses déchirées se reforment, se détachent à nouveau et l'image de la nuit se transforme peu à peu...

 

Le moment crépusculaire nous fait goûter un soir apaisé, serein, lumineux d'étoiles...

 

Le moment crépusculaire nous envahit, sublime les êtres et les choses, les emporte dans un tourbillon d'obscurité et de lumières...

 

La nuit s'installe : tout disparaît et se fond : le ciel et la terre ne font plus qu'un, se confondent, s'étreignent... union des éléments dans une harmonie retrouvée qui invite à la douceur.

 

Le monde de la nuit nous saisit, nous emporte dans son vertige de noir.... 

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