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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 16:57
La cave, décidément un lieu symbolique...

 

 

 

Mon dernier article paru sur Agoravox, intitulé La cave, avait provoqué un tollé de réactions négatives : devant les insultes, le mépris, j'ai pris la décision de ne plus publier sur ce journal...

Et la cave restera, ainsi, un lieu plein de symboles, comme je l'évoquais au cours de cet article.

La cave, lieu de souvenirs, de peur, d'angoisses enfantines, est aussi le lieu du repli, où l'on peut se mettre à l'abri de la vindicte populaire...

Je ne suis pas remontée de la cave, pour éviter ce déchaînement verbal : il est vrai que cet article avait révélé, aussi, le désoeuvrement de certains agoranautes venus se défouler sur un article qui évoquait, pourtant, des réalités auxquelles tout le monde peut être sensible : des peurs enfantines, le manque de commodités et de confort qui était la caractéristique de nombreuses maisons d'autrefois...

Au lieu de commenter l'article, certains l'avaient jugé d'emblée, sans intérêt...

Attitude de mépris hautaine, effet de foule, aussi, et réactions en chaîne bien connues dans le phénomène de harcèlement...

La cave, lieu de l'obscurité et de la pénombre, lieu du repli, du souvenir n'a pas eu l'heur de plaire à certains lecteurs...

Pour ma part, je trouve, désormais, après ces réactions, que la cave est un lieu éminemment symbolique. Je me souviens qu'un des commentateurs m'avait demandé quelques jours plus tard si j'allais remonter de la cave.

Eh bien, non ! Je ne suis pas remontée de la cave, de manière symbolique, bien sûr, car j'ai pu à cette occasion, mieux profiter, encore, de mon temps de loisir, m'attarder au jardin, me balader, au lieu de répondre à des lecteurs hargneux et méprisants...

Et la cave, dernier article sur agoravox signe une sorte de renouveau, je me consacre désormais à mon blog et je m'adonne encore au plaisir d'écrire sur toutes sortes de sujets, en pensant que l'éclectisme est essentiel et que tous les sujets méritent d'être traités...

La cave reste, pour moi, un lieu plein d'ambiguité : le mot, d'ailleurs, en lui-même, rassemble une gutturale assez rude, une fricative plus douce...

Lieu du souvenir, de la peur, des angoisses, le mot semble révéler ces aspects contrastés...

A la fois lieu protecteur (nos parents et grands parents qui ont connu la guerre peuvent en témoigner) et lieu de terreurs, la cave est bien un espace riche de symboles et de significations...

La cave nous fait, aussi, remonter le temps, on y rédécouvre de vieux objets, des souvenirs qui ressurgissent. Certains auteurs de science fiction ont, ainsi, imaginé un voyage dans le temps.

Eh bien, la cave nous offre cette possibilité : on remonte les années, on retrouve des souvenirs perdus, une vieille valise de voyage, une malle pleine de livres, des cahiers d'autrefois, tant de vestiges du passé.

La cave nous permet de redécouvrir des moments qu'on avait oubliés, des objets qu'on a mis au rebut et dont on perçoit parfois à nouveau la valeur, de vieux dessins, des tableaux....

Au fond, on peut se passer de moyens sophistiqués pour remonter le temps, la cave nous donne l'opportunité de le faire, ainsi que tous les souvenirs que nous avons engrangés et accumulés, tout au long des années...


 

 

 

 

La cave, décidément un lieu symbolique...
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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 17:27
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...

 

 

On la connaît surtout parce qu'elle fut la portraitiste officielle de Marie-Antoinette, et qu'elle a accédé ainsi, aux plus hautes sphères de la société...

 

Mais Elisabeth Vigée Le Brun a peint aussi des tableaux plus intimistes...

 

L'un d'entre eux retient plus particulièrement notre attention... Intitulé La tendresse maternelle, ce tableau représente l'artiste et sa fille Julie.

Assise sur un sofa, la jeune mère tient dans ses bras son enfant, dans un geste protecteur, rempli d'affection.

 

La jeune femme vêtue d'une robe soyeuse aux teintes de gris et d'ocre rayonne de bonheur, son sourire est léger mais on y perçoit une infinie tendresse...

 

La petite Julie se tient blottie dans les bras de sa mère, sa robe longue de couleur blanche se fond et se confond avec le corsage de la jeune femme, lui même, de teinte claire...

On est étonné par la vérité et l'émotion simple qui se dégagent de cette peinture.

Le regard des deux personnages traduit un épanouissement intense, les yeux grands ouverts restituent un bonheur, une envie de découvrir le monde.

On perçoit toute l'élégance de ce peintre du 18ème siècle : les traits sont fins, lumineux, les mains de la jeune femme enserrent l'enfant, avec tendresse...

Que de grâce dans ce tableau ! On ressent, en voyant cette oeuvre d'art, tous les sentiments qui unissent une mère et sa fille...

Les tenues chatoyantes restent, pourtant, simples : la coiffe de la jeune femme,  une sorte de bonnet soyeux, nous laisse entrevoir ses cheveux légèrement bouclés.

On est sensible à un naturel, une simplicité dans les vêtements et l'agencement de la coiffure.

On entrevoit une harmonie dans les regards, les tenues des deux personnages.

 

Le petite fille et sa mère semblent nous observer, nous croisons leurs regards emplis de tendresse.

Le fond gris du tableau et du sofa fait ressortir la robe blanche de la fillette qui attire tous les regards.

L'enfant se blottit dans les bras de sa mère et on perçoit une confiance, une relation privilégiée qui unit les deux personnages.

Les mains de la jeune femme posées avec délicatesse autour de l'enfant traduisent un geste protecteur plein de force.

 

On sait que les relations de la mère et de la fille furent, plus tard, tumultueuses : Julie, brouillée avec sa mère, atteinte de syphilis, meurt en 1819, à l'âge de 39 ans...

 

 

Une exposition consacrée à ce peintre au Grand Palais :

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/elisabeth-louise-vigee-le-brun

 

Une biographie passionnante de ce peintre (un extrait):

 

 

https://youtu.be/2uQIbbNm33g

 

 

 

 

 

 

 

Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
Toute la tendresse d'un tableau d'Elisabeth Vigée Le Brun...
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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 15:53
Spinoza, le philosophe de la liberté...

 

 

 

Sommes nous libres ? En fait, tous les êtres humains sont soumis à des contraintes diverses qui entravent leur liberté : nous ne choisissons pas de naître, nous ne choisissons pas nos parents, notre pays d'origine, notre caractère, nos propres gènes....

 

Nous ne choisissons rien, nous sommes déterminés par de nombreux facteurs qui nous façonnent...

L'être humain apparait, ainsi, peu enclin à connaître ce qu'est la liberté.

Or, Spinoza, philosophe du 17 ème siècle nous donne des clefs pour tenter d'échapper à ce déterminisme...

Pour retrouver une forme de liberté, la connaissance du monde permet à l'homme de s'épanouir.

Pour se libérer, pour vivre mieux, l'homme doit refuser les passions, les préjugés, les superstitions : on perçoit toute la modernité de ce philosophe...

Spinoza exalte la joie de vivre... vivre, c'est observer, c'est éprouver du bonheur devant des oeuvres d'art, toutes sortes de spectacles, c'est pratiquer toutes sortes d'exercices physiques.

 

Le bonheur et l'épanouissement passent par la connaissance qui est essentielle pour l'être humain...

Spinoza nous invite à une connaissance de la totalité de la nature, la réflexion, le savoir élèvent l'âme humaine et nous font accéder à une joie nouvelle.

L'homme peut gouverner ses désirs, ses passions par la raison et la réflexion.

 

Ainsi, le savoir est valorisé, il est l'essence même de l'être humain, il devrait être son moteur.

Dans un monde où le désir est permanent, Spinoza nous montre une voie pour échapper à cette domination des passions, telles que l'ambition, la soif du pouvoir et de l'argent, la jalousie, le mépris, la haine.

 

Cette voie qui passe par la connaissance, le savoir, n'est-elle pas évidente ?

C'est par l'apprentissage, la découverte permanente que l'homme avance, s'épanouit dans sa vie.

Oui, la culture est le propre de l'humanité... elle est fondamentale et il faut préserver cette valeur de nos sociétés.

La culture est si vaste, si riche qu'elle nourrit l'homme, à l'infini : les arts, la littérature, les sciences, l'histoire sont sources de découvertes sans cesse renouvelées....

Notre passé est riche de tant d'ouvrages, de livres, de savoirs si divers.

Spinoza nous invite à apprendre, à nous enrichir de connaissances pour nous libérer de toutes les entraves qui nous cernent et nous emprisonnent.

Ainsi, chaque journée devrait être pour chacun, une occasion de nouvelles découvertes et de nouveaux savoirs.

On conquiert, ainsi, des libertés nouvelles : celles de la réflexion, de la connaissance du monde, de l'épanouissement personnel...

 

 

 

Une biographie de Spinoza : 

 

http://atheisme.free.fr/Biographies/Spinoza.htm

 

Ses idées philosophiques : 

 

http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/spinoza.php

 

 

Spinoza, le philosophe de la liberté...
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 16:13
J'irai dans les sentiers...

 



"Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :

 Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue."



On doit cette belle évocation des sentiers liés à une nature sauvage, à Arthur Rimbaud, dans un poème intitulé Sensation... On y perçoit une fusion harmonieuse de sensations, visuelle, tactile...



Le sentier, petit chemin de traverse, nous attire et nous séduit : ce mot aux douces sonorités de sifflante "s", de dentale "t", de voyelle nasalisée "en", nous charme par sa simplicité familière.

Les sentiers me plaisent : ils traversent la campagne, sont bordés, parfois, de végétations épaisses, denses...  sinueux, ils suivent les collines, ils évoquent la liberté, l'insouciance, un aspect sauvage.

La voyelle nasalisée "en" qui virevolte et s'envole suggère cette impression d'abandon, de délivrance.

Soudain, près d'un sentier, surgissent des oliviers, des pins, des chênes, des herbes sauvages, un bruit de sources lointaines, des escarpements rocheux, des surprises renouvelées....

Le sentier évoque des images de nature, herbes et arbustes sauvages, halliers, buissons, senteurs de terre et de fleurs, thym, romarin...

Le sentier nous enivre de parfums de liberté...

Issu du latin "semita", le mot suggère une évasion : le préfixe "se-" signifie "à part, à l'écart", et le deuxième élément vient du verbe "meo", "aller".

Le sentier "va" son chemin, il s'écarte des routes habituelles, toutes tracées, il invite à l'aventure et à la découverte.

Le sentier, c'est le mouvement, la vie, c'est le désir de découvrir, de se glisser dans les bois, les forêts, les collines, de s'en imprégner.

Le sentier nous permet de nous aventurer à l'écart du monde, de suivre d'autres chemins, d'autres voies.

Le sentier serpente dans les collines de Provence, il nous offre des paysages, des découvertes, des fleurs sauvages, des pierres, des rocailles aux formes étonnantes, des ciels lumineux...

Le sentier nous fait voir des horizons nouveaux de liberté, il nous abreuve de senteurs, de vents, de brises légères, il nous fait oublier toutes les rudesses du monde...

Un simple mot, et nous voilà devant des paysages éblouissants, une nature triomphante, des envols d'oiseaux, des trilles, des cailloux qui bruissent et roulent sous nos pas, des couleurs de verts, de bruns, d'ocres, des sensations diverses et pleines de séductions : le bruit du vent, les parfums de la terre, les formes variées de la végétation...

Un simple mot et nous voilà transportés loin des villes, dans des lieux et des espaces où règne un autre monde, celui de la vraie vie qui nous fait oublier les machines, les artifices qui nous entourent !

Le sentier nous donne des envies de fuir le monde ordinaire, frelaté et banal qui nous environne.

Redécouvrons ces bonheurs simples, ces sensations chères à Rimbaud : le bonheur de voir, de percevoir vraiment toute l'harmonie de la nature.

Le bonheur de goûter, d'observer, de s'attarder sur l'essentiel, le bonheur de la marche qui permet cette attention sur le monde....

 

 

Le poème de Rimbaud :

 

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/sensation.html

 

 

 

J'irai dans les sentiers...
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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 16:19
Plus de stylo rouge !

 

 


C'est bien connu : les corrections des enseignants passent par le stylo rouge qui permet de souligner les différentes erreurs ou fautes d'orthographe commises par les élèves sur leur copie...

Ces erreurs peuvent être nombreuses, notamment, en français : barbarismes, incorrections, impropriétés, maladresses dans l'expression, des non-sens, des oublis, une absence de plan, des problèmes de méthode, des phrases trop longues, mal construites, etc.

Non seulement, il faut souligner les fautes, mais aussi, en indiquer la teneur, dans la marge. Ce travail, long, fastidieux exige minutie et patience.

Inéluctablement, le stylo rouge s'épuise vite, surtout lorsqu'il faut corriger 35 ou 36 copies par classe.

Sans stylo rouge, l'enseignant se retrouve vite démuni, car les copies se suivent et défilent rapidement, au cours d' une année scolaire.

Il est, parfois, impressionnant de voir ces copies d'élèves, saturées de rouge, et, pourtant, une des tâches essentielles de l'enseignant est bien de corriger des copies, pour mettre en évidence toutes les erreurs commises par les élèves.

Et les profs sont toujours à la recherche d'un stylo rouge pour finir la correction de leurs copies.

Pour ma part, j'ai fini par résoudre ce problème : j'utilise des stylos noirs, pour effectuer ce travail, et j'évite, ainsi, tout ce tracas des stylos rouges, qui ont l'air de s'épuiser plus vite que les autres couleurs.

Le noir est moins agressif, il se fond sur la copie et devrait permettre à l'élève de mieux relire son devoir pour en corriger les erreurs !

Que de temps passé à corriger des copies ! 

Et, on se rend vite compte, que nombre d'élèves ne s'attardent pas sur les annotations et la correction, ils se focalisent, le plus souvent, sur la note...

Cette note est, pour eux, un repère essentiel et sans elle, on a l'impression qu'ils se sentiraient perdus.

A l'heure où il est question de supprimer les notes, il convient de s'interroger : les élèves sont, eux-mêmes, attachés aux notes qui constituent une échelle de valeur et qui leur permet de se situer dans un niveau.

Regarderaient-ils mieux les annotations du professeur si la note n'apparaissait pas ? Ce n'est pas certain... Le plus sûr est de leur imposer une correction de leurs propres copies, avec valorisation ou dévalorisation de la note, en fonction de la qualité de correction de leurs rédactions.

L'enseignant se doit, alors, de revoir les copies, pour vérifier si le travail a été bien accompli.

Désormais, je ne suis plus à la recherche de stylo rouge, et les élèves ont pris le pli de cette correction, sans la couleur rouge qui traduit, souvent, un interdit...


Cela ne veut pas dire que je les encourage à commettre toutes sortes d' erreurs, bien au contraire, mais c'est une façon de changer les habitudes, et aussi, de me simplifier la vie....


 

 

 

 

Photo en haut de l'article : Fernando Martello  creative commons

photo de Tom Harpel

photo de Tom Harpel

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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 16:34
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies...

 

 


L'enfance attire tous les regards et tous les espoirs. N'est-elle pas un symbole de renouveau et de bonheur ?

Un des poèmes les plus célèbres de Victor Hugo évoque ce thème avec une simplicité qui nous touche...

Lorsque l'enfant paraît, ce poème inséré dans le recueil intitulé Les feuilles d'automne, nous montre toutes les joies associées à l'enfance.

Les premiers mots du texte nous font voir "le cercle de famille" réuni, et aussitôt, l'enfant devient un véritable spectacle à contempler. Les expressions : "applaudir à grands cris, faire briller tous les yeux, on crie, on se récrie" insistent sur cette attraction irrésistible que suscite l'enfant...

Le champ lexical du bonheur ponctue ce spectacle : "se dérident, joyeux, la joie arrive, on rit..." Seule la mère "tremble à le voir marcher" alors que l'enfant effectue, sans doute, ses premiers pas.

Hugo nous fait entrer dans l'intimité d'un intérieur familial, où l'on voit les "chaises se toucher", se rassembler, pour observer l'enfant qui sollicite toutes les attentions.

L'enfant fait taire, alors, toutes les discussions graves, il fait briller "les plus tristes fronts"...

Comparé, ensuite, à l'aube qui s'éveille, l'enfant associé à la nature, est comme sacralisé. Dès que l'aube apparaît et vient briser une "voix qui pleure" dans la nuit, le murmure de "l'onde entre les roseaux", on sent percer comme un nouveau bonheur, représenté par "une fanfare de cloches et d'oiseaux".

Le bruissement de l'aube fait penser à l'enfant qui paraît, superbe image pleine d'harmonie de sensations visuelles et auditives : "lumière, clarté, chant des oiseaux"...

Et Hugo poursuit sa métaphore dans la strophe suivante, avec une apostrophe directe :"Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine.."

Hugo, lui-même, s'associe à la nature, une nature embaumée des "plus douces fleurs"... grâce à l'enfant, son âme devient "forêt", charmée de "murmures", de "rayons dorés".


Toutes ces images permettent de relier l'enfant et le poète à la nature, "plaine, fleurs, forêt, ramures".

L'enfant n'est-il pas, aussi, symbole de douceur et d'innocence ? Le poète s'attarde sur les yeux, les petites mains de l'enfant qui définissent une forme de pureté.

Loin du mal, loin de la fange des adultes, l'enfant apparaît comme "un bel ange à l'auréole d'or", un être sanctifié, comme le suggèrent les exclamations : "Tête sacrée ! Enfant aux cheveux blonds, bel ange !"

Devenu "colombe de l'arche", l'enfant comparé à un oiseau, symbole de paix, se voit comme "revêtu d'ailes d'azur", encore une magnifique image qui relie l'enfant au monde céleste...

Hugo met, aussi, en évidence toute la simplicité de l'enfant à travers son regard empreint de naïveté : le corps et l'âme sont en harmonie, car ils sont exempts d'impureté. L'emploi de la deuxième personne du pluriel "vous"donne ampleur et solennité à cette évocation...

Les adjectifs "beau, doux", réitérés traduisent une admiration envers l'enfant, admiration soulignée par des sonorités de sifflantes et de fricatives, emplies de délicatesse : "il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire".

La dernière strophe s'adresse non plus à l'enfant mais à Dieu et s'ouvre sur cette apostrophe : "Seigneur". On perçoit une prière insistante qui a pour but de protéger l'entourage du poète et même tout ennemi éventuel. Le verbe "préservez", à l'impératif, est répété à deux reprises.

L'enfant apparaît, encore, comme le centre de tout : une maison sans enfant devient "un été sans fleurs, une cage sans oiseaux, une ruche sans abeilles"...

On retrouve ce réseau de comparaisons empruntées au monde de la nature qui fait de l'enfant l'essentiel de la vie et du monde...


 

 

Le poème :

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/lorsque_l_enfant_parait.html

 

 

 

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies...
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies...
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24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 16:20
Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !

 

 

Les tilleuls se transforment en éclats de feux... des envolées de xanthe, en panaches lumineux enveloppent les branches couleurs d'ébène...

Les arbres floquetés de teintes d'or s'embrasent sous le doux soleil de l'automne....

 

Des brouées de nuées s'enflamment sur l'azur : noir et grappes de fruits semblent se mêler sur l'arbre de l'automne.

 

Les branches tortueuses dessinent des embruns sombres sur ces auréoles dorées....

Bel effet de clair-obscur ! Contraste étonnant de couleurs !

 

L'arbre forme un tableau éblouissant, dans des camaieux de verts, de jaunes pâles, d'orangés très doux...

 

L'arbre attire tous les regards : flammèches de feux sur le tronc obscurci et ténébreux !

 

Le tilleul devient pinceau de lumières, arbre de fête, aux teintes éclatantes, les feuilles parent les ramilles sombres de guirlandes étoilées....

Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !

 

Les feuilles s'illuminent des doux rayons de l'automne, elles couvrent les branches d'une parure éblouissante !

 

 

 

Photos : rosemar

Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !
Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !
Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !
Les feuilles éclaboussent l'arbre de lumières !
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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 09:03
Coup de théâtre : les nouveaux caprices de Marine...

 

 

Coup de théâtre ! Marine Le Pen a annulé, hier, sa participation à l'émission de France 2, Des paroles et des actes, la chaîne lui aurait imposé deux débats supplémentaires qui n'étaient pas prévus initialement : Marine Le Pen s'indignait de devoir finalement débattre avec Xavier Bertrand, représentant des Républicains et Pierre de Saintignon du Parti Socialiste, ses adversaires aux élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en plus des deux débats déjà programmés.

 

Marine Le Pen avait, pourtant, affirmé, hier, dans la journée qu'elle participerait, malgré tout, à l'émission, "Non je ne renoncerai pas, pour une raison simple, c'est que je suis la voix de ceux qui n'en ont pas".

Eh bien, Marine Le Pen n'a pas saisi cette occasion et a annulé sa participation à l'émission de David Pujadas, trois heures auparavant...

 

La présidente du Front national n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'elle s'était déjà, en 2012, dérobé a un débat face à Jean Luc Mélenchon, refusant de répondre à ses questions, adoptant une attitude de défi, consultant un journal, des papiers, au lieu de s'intéresser à ce que disait son interlocuteur.

 

Peur ? Refus d'être confrontée à certains arguments ? Il semble que Marine Le Pen ait quelques difficultés à se prêter à des confrontations d'idées.

Oui, on peut, désormais, évoquer les Caprices de Marine : on ne pouvait que réprouver son attitude inconvenante, en 2012, lors du débat face à Jean Luc Mélenchon, alors qu'elle avait été justement invitée pour débattre.

Pourquoi était-elle donc venue, si ce n'est pour faire un coup d'éclat ?

 

Et, une fois de plus, elle renonce à débattre, au dernier moment, après avoir affirmé dans un premier temps qu'elle ne renoncerait pas.

On peut parler d'un coup de théâtre bien orchestré : trois heures seulement, avant la prise d'antenne, elle refuse de participer à l'émission.

 

"Opération de communication réussie?" affirme François Fillon... Mais non, bien sûr, une telle reculade, au dernier moment, ne peut que desservir Marine Le Pen.

 

D'autant que cette reculade fait bien partie d'une forme de stratégie de la présidente du Front National.

Certains pointent du doigt, en l'occurrence, la collusion du PS et du Parti Républicain qui se seraient mis d'accord, avant l'émission pour exiger un débat avec Marine Le Pen.

 

Mais, tout le monde a pu s'en rendre compte : les débats avec Marine Le Pen ne sont pas faciles à organiser, dans la mesure où elle s'est déjà dérobé à certaines questions gênantes.

Marine Le Pen n'avait pas souhaité débattre, aussi, avec le président socialiste du Parlement européen, Martin Schulz....

Martin Schulz avait, alors, estimé que Marine Le Pen avait eu "peur" de débattre avec lui. "Elle ne veut pas débattre avec un député européen, car elle sait qu’elle n’a aucun bilan à défendre au Parlement européen, avait déclaré Martin Schulz. Elle ne veut pas débattre avec un homme politique européen qui réfutera point par point ses arguments populistes pour l’Europe." 

Ainsi, Marine Le Pen se discrédite et dessert sa propre cause, en évitant certaines confrontations et en refusant d'exposer ses idées, face à certains contradicteurs...

 

 

 

 

 

Coup de théâtre : les nouveaux caprices de Marine...
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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 09:37
Craquent les feuilles mortes...

 

 

L'amour et ses tourments ont inspiré de nombreux poètes depuis Ronsard jusqu'à Aragon, on retrouve ce thème dans une des chansons les plus célèbres de Barbara...

Bien que cette chanson  évoque le départ, l'absence de l'être aimé, le texte se présente comme un discours direct adressé à celui qui est parti, comme le montre l'emploi réitéré de la deuxième personne du singulier... dès le début, la reprise de l'adverbe "combien" traduit la répétition inlassable du temps qui passe, aggravant la distance et l'éloignement.

D'ailleurs, le retour est attendu avec impatience, car les paroles de l'amoureux étaient sans ambiguité : il parlait de "dernier voyage", de retrouvailles au printemps, saison par excellence des amours. Cette saison est esquissée en quelques mots simples : " c'est joli, jardins refleuris". Et l'utilisation du pronom "nous", les verbes au futur semblent annoncer une réunion prochaine des deux amoureux :
"Nous irons voir ensemble les jardins refleuris, Et déambulerons dans les rues de Paris..."

 

Mais le printemps personnifié "s'est 'enfui", l'automne est arrivé avec ses "feuilles qui craquent", image même de la brisure qui semble avoir désuni les amants.... et l'attente se prolonge indéfiniment, malgré la beauté des paysages.

Les saisons rythment les espoirs perdus, elles s'égrènent inexorablement.

Une succession de verbes de mouvements transcrit, alors, les tourments, la souffrance : "Je tangue, je chavire, et comme la rengaine, Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne."

Le terme "rengaine" montre une sorte d'obsession, de tourment perpétuel : l'amoureuse en vient à parler dans le vide à l'être aimé.

Le verbe "hanter" aggrave les souffrances, le désarroi, la solitude. Les expressions "mal de toi, mal d'amour" retracent une douleur accablante, celle de l'amour-maladie qui fait souffrir...

Le dernier couplet, déclaration réitérée d'amour fait intervenir des répétitions insistantes du verbe "aimer", souligné par des adverbes de temps qui marquent une éternité : "J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours, J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour."

Et l'amoureuse revendique, alors, sa liberté : "Je reprendrai la route, le monde m'émerveille, J´irai me réchauffer à un autre soleil." L'emploi du futur, à deux reprises, marque la certitude, l'image du "soleil" restitue une envie de retrouver un nouveau bonheur. 
 
Le chagrin est nié, comme toute volonté de mourir par amour...
 
Mais, le refrain semble à nouveau anéantir cette liberté retrouvée :

"Dis, mais quand reviendras-tu,

Dis, au moins le sais-tu,

Que tout le temps qui passe

Ne se rattrape guère 

Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus."


 
Le refrain scande cette idée inlassable d'un amour attendu : le retour est encore espéré même s'il semble impossible.

D'ailleurs, l'emploi récurrent de la deuxième personne montre que l'amoureuse ne peut s'empêcher de s'adresser toujours et encore à celui qui est parti.

Le thème du temps qui passe irrémédiablement est souligné par les répétitions insistantes du mot "temps", des verbes "dire, rattraper."
 
La mélodie et le texte suggèrent un amour infini, un bonheur de vivre, malgré tout, et une envie de dépasser la tristesse, à travers des notes et des images lumineuses.

La chanson est magnifiée et sublimée par l'interprétation pleine de sensibilité, empreinte d'émotion, de Barbara...
 

 

Cette chanson, écrite et composée par Barbara, est sortie en 1964.
 
 

 
 
 
 

 

 

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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 11:48
Quand les crises se multiplient...

 


Crises de la dette, des migrants, de la démocratie, de l'Europe, du monde ! Les crises n'en finissent pas de se multiplier, en ce début du XXI ème siècle : on nous avait promis monts et merveilles pour l'avénement de cette nouvelle ère, mais on découvre la triste réalité d'une accumulation de crises...

Finie la civilisation des loisirs, fini le plein emploi, finie la sécurité de l'emploi !

C'est le règne de l'argent qui se profile et s'amplifie de jour en jour... D'où nous vient la crise en Europe ? Nul ne peut l'ignorer : c'est une crise financière qui a pour origine la faillite du système économique américain.

Si des réfugiés fuient leurs pays en guerre, c'est aussi parce que ces conflits ont été alimentés, afin de favoriser le commerce des armes de plus en plus florissant.

Dans le domaine de la santé, les laboratoires lancent sur le marché des médicaments dont l'efficacité est contestée, dont les effets sont, parfois, terrifiants : on a tous entendu parler du scandale du Médiator et  celui du Crestor ne va pas tarder à éclater. Là, encore, le profit, l'appât du gain sont responsables de ces dérives et l'être humain est sacrifié sur l'autel de la finance !


La sécurité sociale est, aussi en crise, car les laboratoires, avides d'argent, lancent imprudemment sur le marché des médicaments de plus en plus chers, et parfois même délétères puisqu'ils vont conduire le patient à subir d'autres pathologies, et à prendre d'autres médicaments, un cycle infernal terrible.

La pollution qui gangrène la terre est le résultat d'abus, d'excès, de démesure dans l'agriculture. L'objectif est de gagner de plus en plus d'argent, grâce à des fermes géantes...

L'Europe est dominée par les banquiers et le monde de la finance : la dette de certains pays a généré des gains considérables... Des agioteurs se sont enrichis de manière scandaleuse sur cette dette.


La démocratie est, elle-même, bafouée, désavouée, dans de nombreux pays, car les citoyens doivent subir des décisions souvent iniques, la situation en Grèce est, désormais, préoccupante, car les grecs sont soumis à des mesures drastiques d'austérité : certains peinent à survivre et se retrouvent sans ressources.

Et même si des erreurs ont été commises dans la gestion de ce pays, les grecs se retrouvent dans une impasse : le règne des banquiers s'impose, en Grèce et ailleurs, c'est l'argent qui est roi...

Des migrants, des réfugiés, venus de Syrie, d'Afrique, du Moyen orient, lancés sur les routes, se retrouvent dans une situation désastreuse, après avoir fui la guerre et la misère.... 

Attardons-nous sur le sens originel du mot "crise"... Ce terme, venu du grec, "krisis", désigne, au départ, un choix, il est issu d'un verbe grec "krino", "distinguer, choisir, décider". Secondairement , le mot "krisis" a pris le sens d'un "dissentiment, une contestation ou une phase décisive d'une maladie".

Paradoxalement, les crises viennent justement du fait que nous ne décidons plus, la démocratie étant confisquée par des financiers, des gens riches qui ne rêvent que de s'enrichir un peu plus...

Nous n'avons plus véritablement le choix de décider de notre avenir : même si nous votons, les hommes et les femmes politiques sont inspirés par ces grands financiers qui nous gouvernent.

Le règne des lobbies, des "argentiers" se fait de plus en plus pesant : ce sont eux qui dirigent le monde, et ce sont eux qui sont responsables des crises que nous connaissons...



 

 

 

 

Quand les crises se multiplient...
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