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17 juillet 2021 6 17 /07 /juillet /2021 08:36
Marcel Proust à l'honneur...

 

 

Marcel Proust est né le 10 juillet 1871 à Paris, il y a 150 ans...

Pour commémorer cet anniversaire, voici un article déjà publié sur mon blog : l'analyse d'un magnifique extrait de son oeuvre Sodome et Gomorrhe...

Un extrait où l'on perçoit toute la sensibilité de cet auteur, notamment sa sensibilité face à la nature et  ses splendeurs. 

Dans notre monde moderne, voué à la vitesse, nous ne savons plus observer, admirer, nous étonner devant la nature et ses merveilles.

Proust nous réapprend l'importance du regard...

 

Dans cet extrait,  Proust décrit un champ de pommiers en fleurs... A la manière d'un peintre, il compose un véritable tableau empli de charme et de séduction.

Le champ de pommiers est évoqué à travers un réseau d'images qui font songer à une rencontre amoureuse : la première phrase est révélatrice : " Dès que je fus arrivé à la route, ce fut un éblouissement..."

Proust semble suggérer un coup de foudre, une séduction brutale, inattendue qui le saisit : cette soudaineté se traduit par la brièveté de la phrase, par l'emploi du passé simple à valeur ponctuelle et du mot "éblouissement"

Les pommiers sont présentés à travers des personnifications, des métaphores qui transfigurent le paysage : ils sont "d'un luxe inouï", "en toilette de bal", "ne prenant pas de précautions pour ne pas gâter le plus merveilleux satin rose qu'on eût jamais vu..."

Toutes ces évocations font songer à une beauté féminine, parée pour aller au bal... Le style hyperbolique restitue un émerveillement : "luxe inouï, le plus merveilleux satin rose."

Plus loin, la personnification se poursuit et fait penser encore à une séduction amoureuse : "une brise légère mais timide faisait trembler légèrement les bouquets rougissants". Le verbe "trembler", le terme "rougissant" évoquent des émois amoureux.

Enfin, la description s'achève sur la vision d'une "beauté fleurie et rose."

Le narrateur semble ébloui par le spectacle qu'il a sous les yeux, comme on pourrait l'être au cours d'une rencontre amoureuse. Ce procédé restitue toute l'émotion qu'il éprouve devant ce tableau...

De fait, cette description nous fait songer à un tableau, d'abord grâce à la composition de cet extrait : au premier plan, le champ de pommiers, en arrière plan, le fond du tableau, avec "l'horizon lointain de la mer".

On perçoit aussi des éléments du tableau : "des bouquets, des mésanges, des branches" qui se juxtaposent selon la technique impressionniste, avec des touches de couleurs successives.

Proust fait aussi référence, au cours de la description, à "une estampe japonaise", certains détails correspondent bien à un tableau oriental : "les mésanges, les bouquets de fleurs" étant des thèmes récurrents souvent reproduits dans les estampes japonaises.

Le tableau est coloré dans des tons assez doux : "satin rose, le bleu du ciel, les bouquets rougissants, des mésanges bleues, le gris de la pluie".

La dernière phrase de l'extrait, dans sa brièveté pourrait constituer le titre du tableau : "C'était une journée de printemps..."

Les références artistiques sont bien présentes dans le texte : "estampe japonaise, amateur d'exotisme et de couleurs, artificiellement, effets d'art.."

On perçoit le grand sens artistique de Proust et sa sensibilité : la musique, la peinture occupent une place essentielle dans son oeuvre, ici, la beauté du champ de pommiers a des effets extraordinaires sur le narrateur qui en est ému jusqu'aux larmes, l'impression artistique se traduisant par un effet physique.

La nature devient une véritable oeuvre d'art.

Le champ lexical de la nature est particulièrement développé : "feuilles, pommiers, boue, soleil, mer, ciel, azur, brise, bouquets, mésanges, pluie"... et les 4 éléments y sont représentés : la terre, l'eau, l'air, le feu...

Et cette nature semble elle-même participer à la création du tableau, grâce à l'emploi réitéré du verbe "faire" : "satin rose que faisait briller le soleil, les fleurs qui faisaient paraître son bleu rasséréné.. une brise légère faisait trembler les bouquets rougissants..."

La nature semble vouloir embellir le tableau, par la lumière, par le contraste des couleurs, par le mouvement.

Ainsi, la nature se fait art, elle semble imiter l'art.

La réalité est tellement belle qu'elle semble presque composée artificiellement, tout en restant naturelle....

 

 

 

 

Le texte :

 

 

"Mais, dès que je fus arrivé à la route, ce fut un éblouissement. Là où je n’avais vu, avec ma grand’mère, au mois d’août, que les feuilles et comme l’emplacement des pommiers, à perte de vue ils étaient en pleine floraison, d’un luxe inouï, les pieds dans la boue et en toilette de bal, ne prenant pas de précautions pour ne pas gâter le plus merveilleux satin rose qu’on eût jamais vu et que faisait briller le soleil ; l’horizon lointain de la mer fournissait aux pommiers comme un arrière-plan d’estampe japonaise ; si je levais la tête pour regarder le ciel entre les fleurs, qui faisaient paraître son bleu rasséréné, presque violent, elles semblaient s’écarter pour montrer la profondeur de ce paradis. Sous cet azur, une brise légère mais froide faisait trembler légèrement les bouquets rougissants. Des mésanges bleues venaient se poser sur les branches et sautaient entre les fleurs, indulgentes, comme si c’eût été un amateur d’exotisme et de couleurs qui avait artificiellement créé cette beauté vivante. Mais elle touchait jusqu’aux larmes parce que, si loin qu’on allait dans ses effets d’art raffiné, on sentait qu’elle était naturelle, que ces pommiers étaient là en pleine campagne comme des paysans, sur une grande route de France. Puis aux rayons du soleil succédèrent subitement ceux de la pluie ; ils zébrèrent tout l’horizon, enserrèrent la file des pommiers dans leur réseau gris. Mais ceux-ci continuaient à dresser leur beauté, fleurie et rose, dans le vent devenu glacial sous l’averse qui tombait : c’était une journée de printemps."

 

 

   

 

 

 

Marcel Proust à l'honneur...
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15 juillet 2021 4 15 /07 /juillet /2021 10:54
Didier Raoult et les vaccins...

 

En 2020, le professeur Didier Raoult se montrait extrêmement dubitatif sur l'efficacité des vaccins dans la lutte contre le Covid.

 

 Il avait notamment déclaré : "Trouver un vaccin pour une maladie qui n'est pas immunisante... c'est même un défi idiot. Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! (...) Il est déjà difficile de vacciner correctement contre la grippe, alors contre un nouveau virus... Honnêtement la chance qu'un vaccin pour une maladie émergente devienne un outil de santé publique est proche de zéro", affirmait-il.

 

Et voici que Didier Raoult prend désormais position pour la "vaccination systématique" des soignants.

 


Didier Raoult, le controversé professeur marseillais, le dit à son tour : les soignants doivent se faire vacciner ! Dans un tweet publié  vendredi 9 juillet, le médecin spécialiste des maladies infectieuses s’est dit "favorable à la vaccination systématique des personnels soignants, avec les vaccins recommandés pour leur classe d’âge."

Jeudi, le médecin s’était déjà prononcé auprès de l’AFP en faveur de la vaccination de la "population à risque d’être particulièrement surexposée, ou à risque de faire des formes graves."

 

Un tel revirement a de quoi surprendre !

Bien sûr, il n' y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

 

Mais, de fait, Didier Raoult a souvent fait des déclarations contradictoires. En matière de rétropédalage, le professeur est, au cours de la pandémie, devenu un spécialiste.

Sa surmédiatisation l'a conduit à dire tout et son contraire...

 

En tout cas, le fan club de Didier Raoult risque d'être déçu par ses récentes déclarations : curieux ! Le professeur Raoult semble avoir renoncé à promouvoir l'utilisation de l'hydroxychloroquine...

 

Lui qui suscitait tant d'attention auprès de son public et dont les analyses étaient reprises au mot près peine à convaincre ceux qui sont opposés à la vaccination. Y compris son propre avocat, Fabrice Di Vizio, qui refuse fermement l'obligation de vaccination chez les soignants. "Et bien il a tort ! C’est aussi bête que ça ! Bienvenue dans le monde humain où des gens ont raison sur certains points et tort sur d’autres !" a-t-il déclaré sur Twitter.

 

Le professeur Raoult est-il rentré dans le rang ?

A-t-il compris que la seule solution contre le coronavirus est désormais la vaccination ?

 

 

Sources :

 

 

https://www.nouvelobs.com/vaccination-anti-covid-19/20210709.OBS46379/didier-raoult-prend-position-pour-la-vaccination-systematique-des-soignants.html

 

https://www.marianne.net/societe/sante/didier-raoult-soutient-la-vaccination-systematique-pour-les-soignants-les-antivax-en-pls

 

https://www.lepoint.fr/societe/covid-19-didier-raoult-invite-le-personnel-soignant-a-se-faire-vacciner-09-07-2021-2434876_23.php

 

 

Didier Raoult et les vaccins...
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13 juillet 2021 2 13 /07 /juillet /2021 13:05
Obligation vaccinale : c'est fait !

 

Sans le déclarer ouvertement, dans les faits, Emmanuel Macron impose la vaccination à tous les Français, et ce, en plein été, au pas de charge...

 

Ainsi, le pass sanitaire sera étendu à la quasi-totalité des activités réalisées dans la sphère publique, dès le début du mois d'août. Le président annonce aussi pour l’automne la fin de la gratuité des tests PCR, qui sont aujourd’hui une alternative au vaccin.

Dès le 21 juillet, les lieux de loisirs, cinéma, spectacles, concerts ne seront plus accessibles sans pass sanitaire.

En pleine période de festival, la méthode se veut radicale !

Pourtant, le 27 décembre dernier, au premier jour de la campagne de vaccination, le locataire de l'Elysée se positionnait contre toute obligation :

"Je l'ai dit, je le répète: le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider", avait-il écrit sur Twitter.

Promesse non tenue...

On imagine les difficultés que vont rencontrer les Français qui n'ont reçu aucune dose de vaccin à la date de ce 13 juillet : pas d'accès aux lieux de loisirs, si ce n'est avec un test PCR.

Pas d'accès aux centres commerciaux, cafés, restaurants, hôpitaux, aux voyages en avion, train, en car, dès le premier août.

 

De plus, la vaccination sera rendue obligatoire "pour les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite" ainsi que les professionnels et bénévoles auprès de personnes âgées, y compris à domicile.

Des contrôles auront lieu à compter du 15 septembre, et le cas échéant des sanctions seront prises.

 

Voici les possibilités qu'envisageait  l'éditorialiste Christophe Barbier à ce sujet, au mois de décembre 2020 :

"Si vous refusez d'être vaccinés, comme vous faites courir un danger aux autres, eh bien, vous ne pourrez pas avoir accès à la vie collective comme les autres... peut-être que sans avoir été vacciné, on ne pourra plus prendre l'avion, aller au restaurant, rentrer dans un cinéma... Montrer un certificat de vaccination, préparons nous à cela !"

Eh bien ! Nous y sommes...

C'est fait !

Pour ma part, j'ai essayé de prendre rendez-vous pour une vaccination : on me renvoie à la fin du mois d'août ! Et pour l'instant, je n'ai pas pu prendre vraiment rendez-vous car les temps d'attente sur internet ou par téléphone sont très longs...

Me voici vouée aux tests PCR et dès le mois de septembre, je devrai les payer !

 

 

 

 

 

Obligation vaccinale : c'est fait !
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12 juillet 2021 1 12 /07 /juillet /2021 08:04
De plus en plus de femmes fument...

 

Ce jour-là, je me rends en voiture au supermarché... sur la route, un embouteillage, devant moi, une femme qui fume au volant. Il fait chaud et l'odeur du tabac m'incommode, je ferme les vitres en pestant contre cette fumeuse qui empoisonne le monde.

Eh oui, fumer en conduisant n'est pas interdit par la loi...

Une autre fois, je me rends dans le centre de ma ville à pied : devant moi, une femme qui fume en marchant !

Comment peut-on apprécier de marcher, en emplissant ses poumons de fumées toxiques ?

Comment peut-on polluer l'environnement de ceux qui se trouvent sur son chemin ?

Il m'arrive souvent ainsi  de voir des femmes fumer dans la rue, des femmes très jeunes ou âgées.

 

Le fait est que les femmes fument de plus en plus. Ce qui était l'apanage des hommes est devenue une habitude courante chez les femmes.

A tel point que les femmes françaises meurent de plus en plus de la cigarette.

Pourquoi ?

En fait, à consommation égale, les femmes sont plus sensibles au tabac que les hommes.

 

"Pour un même nombre de cigarettes, les symptômes liés au tabagisme (wheezing, essoufflement, toux, asthme) sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, révèle une étude norvégienne.

Ceci est la conclusion d'une large enquête norvégienne menée sur plus de 65.000 personnes entre 1995 et 1997. Cette étude a été menée par le Dr A. Langhammer de l'Institut National de Santé Publique norvégien. Les personnes, âgées de plus de 19 ans, ont été interrogées à l'aide d'un questionnaire permettant d'évaluer leurs problèmes respiratoires.

Pour une consommation de cigarettes identique, les femmes apparaissent plus sensibles que les hommes aux effets du tabagisme. Selon les auteurs, une réduction du volume des voies respiratoires les rendrait plus sensibles aux substances toxiques de la fumée de cigarette."

 

Il faut savoir aussi qu' une seule cigarette par jour suffit à être dangereuse pour le cœur et les artères. 

"L’incidence de l’infarctus du myocarde a augmenté de 50% entre 2002 et 2015 chez les femmes de moins de 65 ans, contre 16% chez les hommes. Sur la même période, la mortalité par cancer du poumon et BPCO (une maladie pulmonaire) a augmenté respectivement de 71% et 3% chez les femmes, alors qu’elle a diminué de 15% et 21% chez les hommes.

 En France, comme dans l’ensemble des pays riches, les femmes ont commencé à fumer bien après les hommes. Le sexe féminin ne subit donc que maintenant le gros des conséquences de cette addiction."

 

 

Dans de nombreux films, la cigarette a été souvent associée à une émancipation de la femme : on se souvient de Lauren Bacall qui, cigarette à la main, soulignait par le geste, la finesse de ses mains, et affirmait sa personnalité.

La cigarette a été souvent magnifiée au cinéma : moment de détente, de complicité ou de tension, la cigarette est mise en scène dans de nombreux films, comme si elle était indispensable aux scénarios.

 

Les jeunes, en particulier, se laissent influencer par les images cinématographiques : ils commencent à fumer de plus en plus tôt, voulant imiter les acteurs qui sont, pour eux, des modèles.

Nul doute que les lobbies du tabac ont un poids dans l'industrie cinématographique et qu'ils agissent dans l'ombre pour promouvoir la cigarette.

 

Sources :

 

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/27591-Mois-tabac-bilan-femmes-fument

 

https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/tabagisme-cigarette-augmente-femmes-39271

 

 

De plus en plus de femmes fument...
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11 juillet 2021 7 11 /07 /juillet /2021 10:19
Toute la délicatesse du platycodon...

 

Fleurs bulles, aux teintes délicates, le platycodon s'épanouit en corolles subtiles...

 

 

Veinés de rose et de pourpre, les pétales se déploient dans des éclats de blancs.

 

 

La fleur forme d'abord une bulle d'air, puis dévoile ses pétales éblouissants.

 

Quelle splendeur ! Quelle évanescence !

Quelle tendresse de fleurs !

 

 

Les feuilles, tout autour, révèlent toutes les nuances de verts : vert pâle, vert lumineux, anis, vert profond, vert sombre...

 

 

Les fleurs  se parent de festons ondoyants, elles se hissent sur leurs tiges comme pour mieux éblouir tous les regards !

 

 

Les fleurs orientales aux teintes pastels se nimbent de lumières...

 

 

Etonnante campanule ! La plante disparaît en hiver et réapparaît comme par magie aux beaux jours...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute la délicatesse du platycodon...
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9 juillet 2021 5 09 /07 /juillet /2021 08:42
Baccalauréat général : un taux de réussite de 95 % !

 

Baccalauréat général : 95 % de réussite, avant même les épreuves de rattrapage !

Que valent désormais les diplômes ? Le DNB ou diplôme national du brevet est devenu une formalité : ainsi, plus besoin d'obtenir ce brevet pour le passage en classe de seconde.

Certains parlent même de brevet national de la bienveillance : c'est ainsi que le nomme Patrice Romain, dans son ouvrage intitulé Requiem pour l'Education Nationale.

 

Que dire du Baccalauréat ?

Lors d'un épisode du feuilleton "Un si grand soleil" diffusé sur France 2, on voit des étudiants en train d'attendre les résultats du BAC : c'est révélateur ! Ces étudiants ne sont pas dupes...

"On n'a toujours pas les résultats", dit l'une des protagonistes. Et un garçon leur répond : "Arrêtez de stresser..."

"Mais, on ne stresse pas pour le BAC, on stresse pour la mention." répond une jeune fille.

"Tout le monde l'a maintenant, le BAC..."

"Surtout avec 91, 5 %  de réussite, l'année dernière... pour pas l'avoir, il faut vraiment pas le vouloir !"

Ils ont tout compris, ces jeunes gens !

 

Examens de plus en plus faciles, notes de plus en plus positives, sanctions de plus en plus rares : notre système scolaire a tendance à gommer les difficultés et les obstacles...

On crée ainsi des générations qui ne connaissent pas l'échec et qui ne sont pas confrontés aux difficultés.

Comment ces adolescents pourraient-ils apprendre le sens de l'effort et de l'humilité ?

 

Cette année, en raison de la pandémie, l'épreuve de philosophie du BAC a été délaissée par nombre de candidats.

C’est la meilleure note qui devait être retenue, entre celle obtenue à l’épreuve de philosophie et celle du contrôle continu, à condition que le candidat ait rendu sa copie.

Une mesure décidée par Jean-Michel Blanquer pour tenir compte des perturbations dans les lycées provoquées par la crise sanitaire. Du coup, le jour de l’épreuve, le 17 juin dernier, de nombreux témoignages faisaient état du départ précipité de nombreux candidats bien avant la fin de l’épreuve." Comme nous le craignions, beaucoup de copies ont été rédigées très rapidement par des élèves qui n’étaient pas motivés par l’épreuve, car l’enjeu était trop faible", a déclaré Nicolas Franck, président de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public.

Beaucoup de candidats ont bâclé leurs copies.

Comment pourrait-on s'en étonner ?

 

De plus, depuis des années, des recommandations d'indulgence sont données aux correcteurs par les inspecteurs.

Depuis des années, les taux de réussite au Baccalauréat s'envolent !

 

Mais est-ce rendre service aux élèves ? Un grand nombre d'entre eux se retrouvent sur les bancs de l'université sans avoir les compétences requises pour poursuivre des études.

Le Baccalauréat devient une grande braderie et perd de plus en plus de sa valeur. On vit ainsi dans une société des faux-semblants : le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a même envoyé un message de félicitation pour les nouveaux bacheliers : 

"Je voulais vous féliciter, vous êtes la première génération à avoir passé le nouveau Baccalauréat. C'est un Baccalauréat qui vous prépare pour votre entrée dans l'enseignement supérieur ou dans le monde du travail."

 

Tout va bien ! Pas de vagues !

 

 

 

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7 juillet 2021 3 07 /07 /juillet /2021 08:48
Hommage à Axel Kahn...

 

On le savait gravement malade, atteint d'un cancer incurable, mais on n'imaginait pas une fin si rapide : le grand scientifique Axel Kahn, humaniste, nous a quittés hier, le 6 juillet 2021.

Agé de 76 ans, le président de la Ligue contre le cancer est mort après avoir lutté contre un cancer dont il avait lui-même annoncé l’issue fatale.

Docteur en médecine et docteur ès sciences, Axel Kahn a été directeur de recherche à l’Inserm, directeur de l’Institut Cochin (2002-2007), président de l’université Paris Descartes (2007-2011) et président de la Ligue nationale contre le cancer.

Il était spécialiste des maladies génétiques, notamment hématologiques.

 

J'avais assisté à une de ses interventions lors du Festival de la Biographie à Nîmes, en 2019. Un moment fort, inoubliable, une interview passionnante.

Voici l'article que j'avais publié, à cette occasion :

 

Axel Kahn, c'est d'abord pour moi un phrasé particulier qui nous fait savourer les mots, les phrases : on aime l'écouter parler, avec sa verve caractéristique, on reconnaît tout de suite son timbre de voix.

 

Généticien, scientifique, médecin, Axel Kahn est aussi un écrivain : après avoir écrit la biographie de son père qui s'est suicidé le 17 avril 1970, il se lance dans un autre projet : rédiger sa propre autobiographie intitulé Chemins.

 

"Une autobiographie à travers ce qui, après tout, me caractérise mieux que tout, mieux que la génétique, mieux que la médecine, mieux que l'éthique, mieux que beaucoup de choses, c'est à dire mon amour absolu, mon besoin physique, mon besoin vital d'être sur les chemins, en train de cheminer... c'est l'autobiographie d'un homme, des flashs de mémoire entre 5 ans et 73 ans."

 

Axel Kahn évoque l'héritage immense, démesuré qui est celui de son père. Et notamment ce message que lui a laissé son père : "Sois raisonnable et humain..." et Axel Kahn, de se poser ces questions : "Qu'entendait-il par être raisonnable et humain ? En quelles circonstances notre raison et notre humanité sont-elles menacées ?"

Cette phrase, cette injonction ont accompagné Axel Kahn tout au long de son parcours, "comme un fil d'Ariane qui lui a permis de se retrouver dans les dédales de la vie où les Minotaures sont multiples."

 

Il parle aussi de son enfance au Petit-Pressigny, un petit village de 500 habitants dans le sud de l'Indre et Loire qui fut pour lui comme un paradis terrestre : et il a retrouvé maintes fois sur les chemins cette impression de bonheur absolu liée à l'enfance.

 

Axel Kahn raconte des souvenirs, notamment une rencontre éblouissante avec son père : à Chamonix, alors que le jeune Axel atteint de tuberculose fait un séjour dans un sanatorium, une rencontre forte, chargée d'émotions dans de somptueux paysages enneigés... Il découvre alors un homme qui est son père et qui l'aime.

 

Axel Kahn parle aussi de religion : les dogmes catholiques lui ont paru à un moment de sa vie totalement incroyables : la virginité de Marie, la Trinité, le Jugement dernier, la résurrection du Christ...

Mais il ne peut pas rejeter l'humanisme chrétien : même si on ne fait pas l'hypothèse de Dieu, tout n'est pas permis... Axel Kahn reste attaché à un humanisme rationnel sans Dieu.

 

Axel Kahn évoque encore son expérience de président d'Université : une mission exaltante... "essayer de préparer l'avenir, et essayer de dire aux étudiants : "Vous savez, si vous vous intéressez au passé, à vos racines, à ce qui vous a permis d'être là, non seulement ce ne sera pas un affaiblissement pour préparer l'avenir, mais cela vous donnera un ressort extraordinaire."

 

Axel Kahn raconte de nombreuses anecdotes survenues lors de ses pérégrinations et il rappelle que son livre intitulé Chemins est un document sur la France du début du XXIème siècle : "l'importance de l'attachement aux territoires, la diagonale du vide, là où les gens voient tout foutre le camp, des gens pour qui seul le pire est certain...", la France des gilets jaunes.

 

Ainsi, son autobiographie n'est pas seulement un éloge de la marche, elle est aussi le reflet de la France contemporaine : une étude sociologique de notre époque...

 

 

 

http://rosemar.over-blog.com/2019/01/une-rencontre-passionnante-avec-axel-kahn.html

 


 

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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 08:55
Inquiétantes sécheresses...

 

En Californie, d'inquiétantes sécheresses... un reportage diffusé sur France 2 met en évidence un véritable désastre écologique...

 

"Ce devrait être un bassin rempli d'eau en ce mois de mai : c'est un trou de terre sèche et craquée : dans un  ranch, au centre de la Californie, la sécheresse sévit... sur des rochers, des traces anciennes du niveau de l'eau.

" Je n'ai jamais vu cette réserve d'eau asséchée au mois de mai, jamais vu ça. Chaque goutte d'eau qui est tombée a été absorbée par le sol et rien n'a été stocké dans ce réservoir, pas une seule goutte...", se désole le propriétaire du ranch.

 

Moitié moins de pluie, peu de neige dans les montagnes de la Sierra Nevada, les vaches cherchent l'ombre et le fermier a dû réduire le troupeau.

 

"On n'a environ qu'un tiers du fourrage par rapport à une année habituelle. A cause de ce manque de nourriture, on a dû vendre près d'un quart de notre troupeau..."

Du bétail qui a soif, pas assez d'eau et pourtant, ici, elle est indispensable, car la vallée de Tulare vit d'agriculture.

 

A perte de vue, des arbres : oranges, pêches, pistaches, deux tiers des fruits d'Amérique poussent ici, 80 % des amandes consommées dans le monde.

Et depuis plusieurs semaines, les champs d'amandiers ressemblent à des cimetières. Des arbres qu'on abat, faute de pouvoir les irriguer.

"ça me brise le coeur, mais nous n'avons pas assez d'eau, on ne peut pas les garder", déplore le directeur d'une plantation.

"Si on les laissait en terre, ils prendraient tellement de retard, ils s'abîmeraient tellement, ce serait irréversible."

La machine va arracher 5000 arbres, cela représente 15 % de la production d'amandes, c'est la première fois que l'exploitation se résout à cela, par manque d'eau.

"Ces arbres sont dans la force de l'âge, ce sont des adultes magnifiques, c'est le moment où ils pourraient fournir le plus d'amandes."

Il faut dire que les amandiers sont gourmands en eau. Mais, l'exploitation ne gaspille pas sa ressource.

"Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas d'eau qui stagne, l'eau qui sort du tuyau va entièrement à l'irrigation.", explique le fermier.

 

Les fermes ont mis des centaines d'hectares en jachère, elles n'ont de toute façon plus accès à l'eau de surface, celle qui coule dans le canal et qui provient des montagnes... elle est réservée aux villes.

Alors, dans la vallée, les agriculteurs forent des puits pour pomper les nappes phréatiques.

Il n' y a aucune limite au nombre de puits, aucune limite non plus à la quantité d'eau que les fermes peuvent pomper.

Et bien sûr, le niveau des nappes phréatiques baisse.

 

La sécheresse est-elle accentuée par l'agriculture intensive ? Partout, des champs : les fermiers pompent toute l'eau. De plus, l'eau est contaminée par des pesticides. L'eau du robinet n'est pas consommable : elle sert pour la vaisselle ou pour la douche.

 

Pollution, baisse des nappes souterraines, sécheresse dans l'une des plus fertiles vallées d'Amérique..."

 

D'après un rapport du GIEC, la moitié de la planète risque ainsi une pénurie d'eau dans les années à venir.

 

Que dire de la terrible canicule qui sévit actuellement au Canada ? Plus de 700 morts, 150 incendies en cours...

 

A Madagascar,  le dérèglement climatique est encore à l'origine de la sécheresse dans le Sud : les habitants du Sud malgache désespèrent depuis trois ans de voir la pluie tomber.  La sécheresse est à l'origine d'une terrible famine qui frappe des milliers de villageois. C'est le premier pays au monde à connaître la faim, à cause du réchauffement climatique, selon l'ONU.

 

 

Sources :

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/etats-unis-la-californie-severement-frappee-par-la-secheresse_4637529.html

 

 

https://www.facebook.com/infofrance2/videos/madagascar-famine-li%C3%A9e-au-r%C3%A9chauffement-climatique/4289463767784471/

 

 

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4 juillet 2021 7 04 /07 /juillet /2021 10:41
A l'ombre lumineuse d'un marronnier...

 

Des vagues lumineuses sur le marronnier : spectacle féérique !

 

 

 

L'arbre rayonne, resplendit d'éclats : les reflets d'eau s'emparent de l'arbre, feuillage frissonnant, branches, ramure...

 

 

 

Fusion de l'eau, de la lumière, de l'arbre, fusion du ciel, de la terre, de l'air, et des ondes...

 

 

 

Bruissement de l'eau, frissonnement des feuilles, harmonie de verts, chatoiements de lumières...

 

 

 

L'arbre s'embrase de rayons solaires !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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2 juillet 2021 5 02 /07 /juillet /2021 10:50
Et si on lisait à voix haute : le pouvoir de la poésie...

 

Nouvelle édition de ce concours réservé aux collégiens et lycéens : Si on lisait à voix haute, à l'initiative de François Busnel, l'animateur talentueux de "La grande librairie".

Ce fut encore un régal d'écouter ces adolescentes et ces adolescents férus et passionnés de lecture.

 

L'occasion de découvrir ou de redécouvrir des textes :  une belle incitation à la lecture !

Les candidats ont choisi eux-mêmes leurs textes et témoignent ainsi de leurs goûts littéraires...

Romain Gary, Antoine Leiris, Sylvie Germain, Musset, Salinger, Yasmina Reza, Maylis de Kerangal, Murakami, Le Clézio, Claude Bourgeyx, Olivier Adam, Jules Vallès, Maupassant, Sylvain Tesson, Jean-Pierre Siméon, Pierre Lemaître, des choix éclectiques.

On a pu ainsi écouter, avec bonheur, Colin qui lisait un extrait un extrait de La Promesse de l'Aube de Romain Gary. Magnifique texte d'une tendresse désespérée, dédié à la mère de l'auteur...

"“Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais... Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.”

Ou encore Gaspard, 17 ans, musicien, guitariste qui lisait un extrait d'un texte de Sylvie Germain, La Pleurante des rues de Prague. Un superbe hymne à la nature et à la vie ! Un texte d'une grande poésie !

"Il dansait le cygne, il dansait au ras de l’eau, à fleur de nuit, au cœur de la ville, si proche des humains et pourtant si étranger... Il dansait, le cygne... il n'était ni mâle, ni femelle, il n'était qu'un vivant ivre de sentir en lui le pouls de la vie..."

 

 

Amélie, 16 ans nous fit redécouvrir un poème de Musset : Le Pélican... Beau texte romantique tendre et déchirant à la fois...

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur."

 

 

Lubin, en classe de première, lisait un extrait émouvant de l'Attrape-coeurs, roman de Salinger.

 

"Vous l’auriez aimé. Il avait deux ans de moins que moi mais il était dans les cinquante fois plus intelligent. Il était super-intelligent. Ses professeurs écrivaient tout le temps à ma mère pour lui dire quel plaisir çà leur faisait d’avoir Allie dans leur classe. Et c’était pas du baratin. Ils le pensaient pour de vrai. Non seulement Allie était le plus intelligent de la famille mais en bien des façons il était le plus chouette. Il se mettait jamais en rogne. Les rouquins, on dit qu’ils se mettent en rogne facilement, mais Allie jamais. Je vais vous dire le genre de rouquin que c’était. J’ai commencé à jouer au golf quand j’avais à peine dix ans. Je me souviens d’une fois, l’année de mes  douze ans, je plaçais la balle sur le tee, et j’ai eu l’impression que si je me retournais je verrais Allie. Je me suis retourné. Et tout juste il était là, assis sur son vélo, de l’autre côté de la clôture- y avait cette clôture qui entourait le terrain- et il était là, à cent cinquante mètres de moi qui me regardait faire. Voilà le genre de rouquin que c’était. Bon Dieu, on n’a jamais vu un môme aussi chouette. Pendant les repas ça lui arrivait de rire tellement en pensant à quelque chose qu’il en tombait presque de sa chaise. C’était l’année de mes treize ans et mes vieux allaient être forcés de me faire psychanalyser et tout parce que j’avais brisé toutes les vitres du garage. Je leur en veux pas. Je couchais dans le garage,  la nuit où Allie est mort, et j’ai brisé toutes les foutues vitres à coups de poing, juste comme ça."

 

J'ai particulièrement apprécié aussi la lecture faite par le jeune Gaspard d'un texte de Jean-Pierre Siméon : Stabat mater furiosa... une dénonciation de la guerre :

 

"ma prière voilà comment commence ma prière
j’aime que le matin blanc pèse à la vitre et l’on tue ici
j’aime qu’un enfant courant dans l’herbe haute vienne à cogner sa joue à mes paumes et l’on tue ici...

j’aime que la pierre roule dans la rivière et que cela fasse un bruit de clarinette et l’on tue ici
j’aime que les heures ne soient que le temps qui passe pour faire les heures et l’on tue ici
et voilà comment continue ma prière
êtes-vous là encore êtes-vous là mangeurs d’ombres
je crache
je crache sur l’homme de
l’homme de guerre
je crache sur le guerrier 
de la prochaine guerre..."

 

De la poésie pour dénoncer la guerre... et quelle poésie flamboyante !

 

"Plaidoyer du verbe de la vie contre le verbe de la guerre, âpre, aiguisé, sans faux-semblants, et à la fois empreint d’une douceur ample, pleine, "accordée à la nécessité simple de vivre", cette prière profane répond mot pour mot au langage de la violence, en appui sur la colère, sur la douleur, mais à coups d’arguments de la beauté vivante, de l’amour inguérissable, des matins clairs, des soirs ouverts, des cerisiers bêtement z’en fleurs…

Dans une forme épurée, concentrée sur la langue et sa force de fabrique sensible, la poésie s’incarne alors comme "arme inverse".

Il nous faut redécouvrir le pouvoir de la poésie, la "puissance provocatrice du verbe" ! La poésie est une des formes de résistance, elle permet d'échapper à la folie de notre monde...

 

Elle nous montre que le regard est essentiel, que la pensée est une force, une force de joie et de bonheur.

Elle nous fait redécouvrir le monde, elle est musique, rythme, réflexions, et surtout attention.

C'est un moyen de résister à la déferlante des progrès qui nous submergent et qu'on a du mal à contrôler...

 

Quand on écoute des textes  lus avec autant d'intensité et de passion, et notamment des textes poétiques, on ne peut qu'avoir la curiosité d'aller à la rencontre de ces auteurs classiques ou non, qui ont écrit des ouvrages de grande qualité empreints d'émotion, de sensibilité.

 

Bravo aussi à tous les enseignants qui ont motivé et sélectionné les candidats de ce concours. Sans eux, une telle expérience n'aurait pas été possible...

Merci à eux !

 

Sources :

 

https://www.france.tv/france-5/si-on-lisait-a-voix-haute/2522839-la-finale.html

 

https://www.facebook.com/LaGrandeLibrairie/videos/187091276672328/

 

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