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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 12:36
L'eau devient flammes, panaches, brumes de feux...

 

 

Sous le soleil et sous l'effet du vent, voici qu'une pluie d'or voltige et  se répand sous les jets d'eau...

 

 

L'eau bouillonne et se pare de teintes dorées si lumineuses !

 

 

Emportée par le vent, l'eau devient flammes, panaches, brumes de feux...

 

 

Elle prend des teintes solaires, des éclats d'or et de pourpre légère... elle s'emporte, elle tourbillonne, elle s'éparpille...

 

 

Des oiseaux traversent ce tableau de lumières et de feux !

 

 

Eblouissant spectacle d'un soir d'hiver !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 12:28
Qui pour remplacer les profs absents ?

 

"Qui pour remplacer les profs absents ?

C'est la question que se posent beaucoup de parents d'élèves face à la pénurie de suppléants..."

D'ailleurs, le métier est de moins en moins attractif : le ministère peine à recruter des enseignants. Dès lors, les suppléants eux aussi manquent à l'appel.

 

"C'est les enfants qui en pâtissent", déclare une mère d'élève. Comment en serait-il autrement ?

"Le ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer a récemment promis des renforts.

Mais dans l'urgence, comment sont-ils recrutés ? A la va vite, au rabais !

 

Entre les matelas et les voitures d'occasion, des journalistes ont ainsi répondu à des offres d'emplois sur internet.

Un poste de professeur d'allemand, de français, de SVT : sur une plateforme de petites annonces, des dizaines d'établissements recherchent des suppléants.

Une journaliste a alors candidaté à 3 postes, et, chaque fois, son absence d'expérience n'a pas été un obstacle.

 

Sur son CV, elle précise ses diplômes : licence en sciences politiques, communication, avec une option en lettres modernes... Suffisant pour être immédiatement convoquée à Grenoble pour un poste de professeur de français...

Elle se présente : "J'ai rendez-vous avec le directeur de l'établissement"... le directeur de cette institution privée sous contrat a besoin d'un remplaçant en urgence pour ses sixièmes et cinquièmes.

-"Est-ce que vous avez déjà enseigné ?"

Réponse : "Non".

-"C'est bien ce que je pensais, mais je n'en étais pas certain."

Aucune question sur le cursus de la journaliste, et moins de 10 minutes après son arrivée, le directeur lui propose de commencer dès le surlendemain, sans aucune formation.

"Moi, je suis prêt à marcher avec vous. Je pense qu'il faut vous lancer.", dit le directeur.

-"Sauter dans le grand bain, carrément ?"

-"Oui. Qu'est ce que vous prenez comme risque ?"

-"Ben moi, aucun. Mais c'est plus vous qui en prenez un."

-"Moi je mesure le risque." répond le directeur.

Seul préalable à l'embauche : un entretien avec le CPE : il tente de rassurer la journaliste sur ses capacités à gérer une classe de 30 élèves pour la première fois.

-"ça arrive souvent qu'il y ait des profils comme le mien ?"

-"Ah oui, là on en a sept ou huit sur les quatre-vingt. On n'a plus de prof, ça n'attire plus personne."

-"Je comprends mieux pourquoi j'ai trouvé l'annonce sur le Bon Coin."

-"Ah ben oui, nous, on en est là..."

 

En sortant de l'entretien, la journaliste se désiste avant que le rectorat ne valide son recrutement.

Le salaire qu'on lui proposait : 600 euros net par mois pour un temps partiel, des salaires qui rebutent sans doute de nombreux candidats.

 

Lors de son second entretien d'embauche, même la directrice le reconnaît :

"Vous êtes à un tout petit peu plus que le SMIC. Et les déplacements ne sont pas du tout pris en charge, ça peut vite peser. A chaque fois que j'ai trouvé quelqu'un, et je le comprends complètement, la personne n'est pas restée, elle a trouvé un autre job derrière. On ne peut pas vivre avec ça."

 

Contactés, ni le rectorat de Grenoble, ni le Ministère de l'Education n'ont répondu aux questions des journalistes à ce sujet !"

 

Et pour cause ! Invité le mercredi 26 janvier de la matinale de RMC, Jean-Michel Blanquer a assuré que l’Éducation nationale avait "globalement" réussi à remplacer les enseignants absents en raison du Covid-19. Quel Tartuffe ! Ces propos ont été contredits par nombre de professeurs et de parents...

Le Syndicat unitaire de l’inspection (SUI-FSU) de Créteil a déploré que "les remplacements dans le secondaire sont dramatiquement insuffisants, non pas depuis un mois, non pas à cause du Covid, mais depuis plusieurs années à cause des choix budgétaires opérés."

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/penurie-d-enseignants-recrutement-express-sur-petites-annonces_4922805.html

 

https://www.huffingtonpost.fr/entry/remplacement-des-profs-absents-reussi-ces-temoignages-qui-contredisent-blanquer_fr_61f17d7ee4b01d3f2995a3c0

 

 

Qui pour remplacer les profs absents ?
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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 09:50
Pour célébrer Molière : le scandale du Tartuffe...

 

Molière fut un homme de théâtre complet : il participa du début jusqu'à la fin à la création théâtrale, il fut auteur, mais aussi metteur en scène, acteur, et directeur de troupe : l'Illustre Théâtre.

Molière est peut-être le plus connu des auteurs français, le plus étudié aussi : c'est un des rares auteurs à figurer dans les programmes scolaires de la sixième à la terminale.

 

Le plus grand mérite de Molière est d'avoir été de son temps : il a exhibé ses contemporains sur la scène et en même temps dépeint des caractères éternels : l'avare, l'hypocrite, le pédant, le fourbe, le vaniteux, le misanthrope, l'hypocondriaque, etc.

 

Molière dénonce des travers de tous les temps, grâce au rire : son oeuvre reste encore d'actualité.

 

L'originalité de Molière est aussi d'élever la comédie à une ambition idéologique et politique.

Ainsi, dans Tartuffe, Molière s'attaque à la fausse dévotion : les dévots constituaient un parti puissant en France, au 17ème siècle.

En attaquant ce parti dévot, Molière touchait au pouvoir, à la cour, à la religion : la comédie devenait une affaire d'état.

Le cadre historique est important : en 1660, s'est imposée la Monarchie de Droit Divin en la personne de Louis XIV... le roi était censé détenir son pouvoir de Dieu...

 

Jamais, la dévotion ne connut plus d'éclats qu'au début et tout au long du 17ème siècle. Les deux pouvoirs que sont l'église et la royauté s'appuient l'un sur l'autre, ils se protègent réciproquement contre leurs ennemis : les protestants, les athées, les libertins.

 

L'église s'impose grâce à certaines organisations religieuses, comme la Compagnie du Saint Sacrement : cette compagnie a été créée en 1629, pour des oeuvres charitables auprès des malades, des pauvres, des prisonniers, mais elle a aussi une rôle de dénonciation... elle dénonce aux évêques les individus suspects, les hérétiques, les blasphémateurs.

Et cette compagnie se déchaîne contre la représentation du Tartuffe.

 

Pourquoi ?

Molière dénonce la fausse dévotion par une comédie, un genre littéraire déjà suspect pour les dévots. Au 17ème siècle, le théâtre et plus particulièrement la comédie sont jugés immoraux, les comédiens sont tenus pour infâmes.

Les comédiens sont adjoints à la liste des excommuniés au même titre que les sorciers, les blasphémateurs.

 

Ce que l'on reproche à Molière, c'est bien sûr de s'attaquer à la religion, mais aussi de parler de ce sujet dans une comédie.

Ainsi, la pièce a été longtemps interdite.

Molière fut obligé de remanier la pièce, et sa représentation, d'abord interdite en 1665, sera enfin autorisée seulement en 1669. ( A cette date, la Compagnie du Saint-Sacrement était probablement moins influente.)

 

 

http://rosemar.over-blog.com/2017/03/tartuffe-une-piece-politique.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2015/05/dom-juan-le-combat-de-moliere.html

 

https://www.francetvinfo.fr/culture/400-ans-de-la-naissance-de-moliere-pourquoi-tartuffe-a-ete-censure_4915829.html

 

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 13:09
Covid-19 : le triomphe des robots...

 

Les jeux olympiques de Pékin débutent le 4 février : les Chinois s'apprêtent à recevoir de nombreux sportifs venus du monde entier.

Pour endiguer tout risque d'épidémie, des robots vont servir les plats de la cantine : une façon de lutter contre le Covid-19

 

70 robots seront déployés dans la cantine. Leur objectif : livrer les repas depuis le plafond afin de limiter au maximum les contacts.

"Des robots de désinfection et des robots de livraison sans contact, qui sont l’un des points forts de notre événement pendant la pandémie", a expliqué Shi Wei, directeur adjoint du stade...


Lors de la présentation aux médias, les responsables du site ont affirmé que le système devrait fonctionner 24 h sur 24 h, tout au long de la compétition internationale, pour ne pas perturber le rythme entre commande, préparation et livraison. Ils ont également indiqué que ces 70 robots faisaient partie d’une toute nouvelle flotte technologique. En effet, les autorités locales ont annoncé avoir testé environ 200 outils robotiques, déployés sur tous les sites des Jeux.

 

On le sait : les Chinois sont à la pointe de cette technologie des robots : le Covid-19 est pour eux une opportunité de développer encore plus ce secteur.

Mais ce monde robotisé, aseptisé paraît bien inquiétant... un monde déshumanisé où les relations sociales sont réduites à néant.

Un monde qui fait peur tant il accorde une place prépondérante à des machines...

 

Dans les pays asiatiques, de nombreux restaurants fonctionnent déjà avec des robots...

"Ainsi, en Corée du sud, certains restaurants ont d'ores et déjà évincé le problème des contacts avec les serveurs en les remplaçant par un robot. Les plats précommandés et payés par smartphone sont servis par un chariot automatisé. Dans certains hôtels, les services aux clients sont entièrement délégués à des robots... Quant aux particuliers, ils se font livrer à leurs domiciles courses et repas par des voiturettes autonomes, sans conducteur..." nous explique Anne Muxel dans son ouvrage L'Autre à distance.

Et elle précise : "La Corée du Sud est à l'avant-garde des nouvelles technologies. La pandémie a accéléré les innovations dans ce domaine, soutenues par le pouvoir en place, encourageant l'économie "untact" basée sur des interactions humaines virtuelles dans la consommation comme au travail."

 

Elle conclut ainsi : "Nul doute que le développement des capacités technologiques des sociétés modernes se fait dans le sens d'une plus grande emprise des machines et de l'intelligence artificielle sur nos vies. Et la pandémie vient ajouter à ce dessein une justification nouvelle, à savoir la possibilité d'une société régie par l'idée que l'autre est dangereux et qu'il ne faut pas rentrer en contact avec lui."

Et elle ajoute : "La technologie permet l'organisation d'un monde entièrement virtuel d'où l'altérité physique peut être évincée."

 

C'est ainsi que Marc Zuckerberg, le patron de Facebook, se propose de développer le métaverse : une technologie qui permet d'utiliser des avatars pour travailler, mais aussi pour voyager et dans toutes sortes de loisirs.

Un projet qui tombe à pic avec l'arrivée de la pandémie de Covid-19 !

 

Terrifiant, tout de même !

On voit se profiler un monde de machines où l'humain n'a plus sa place.

 

Sources :

 

https://www.bfmtv.com/international/asie/chine/des-plats-servis-par-des-robots-aux-jeux-olympiques-d-hiver-de-pekin_VN-202201110475.html

 

 

https://www.20minutes.fr/monde/3215791-20220112-jo-pekin-robots-vont-servir-plats-cantine-lutter-contre-covid-19

 

 

 

 

 

 

Covid-19 : le triomphe des robots...
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23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 13:59
Le bel hiver...

 

L'hiver est rude mais beau aussi aux Jardins : beauté des arbres nus et dépouillés, comme calcinés, échevelés, beauté des ramures qui dessinent des arabesques, beauté froide et sans artifice.

 

Dans le parc, l'eau frissonne sous les vents de l'hiver, elle révèle des moires dorées si douces, si apaisantes pour le regard...

 

L'eau reflète les balustres, de grandes vasques lumineuses aux teintes d'albâtre...

 

Quelle mélancolie dans les allées où les arbres s'étiolent et dévoilent leurs branches ténébreuses ! Le soleil de l'hiver traverse les allées de ses rayons obliques et magnifie les ramures.

 

Sur les hauteurs, des pins, des cèdres immuables se dressent dans toute leur majesté... des panaches verdoyants en plein coeur de l'hiver.

 

 

La présence de l'eau, ses bruissements, ses murmures accompagnent le promeneur...

 

 

Sur le plan d'eau, deux cygnes souverains traversent les ondes mordorées...

 

Des pigeons s'attardent sur les murets, au bord de l'eau : douces silhouettes familières ébouriffées par le vent de l'hiver.

 

 

Le vent bouscule les branches des grands arbres qui dessinent des dentelles mouvantes sur le ciel...

 

Murmures du vent dans les arbres, voix célestes qui emplissent l'espace...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos et vidéo : rosemar

Le bel hiver...
Le bel hiver...
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21 janvier 2022 5 21 /01 /janvier /2022 12:23
Le succès des discothèques clandestines...

 

"Les discothèques sont totalement fermées en raison de la crise sanitaire... (elles ouvriront leurs portes à partir du 16 février, a annoncé, hier, Jean Castex.) Mais, voilà, en attendant, certains ont du mal à s'en passer...

Alors, ils ont trouvé une solution : les soirées clandestines, l'entrée est payante, le pass sanitaire n'est même pas exigé.

 

Certains fêtards ont envie de danser : au coeur de la 5ème vague, des soirées payantes sont donc organisées pour contourner la fermeture des discothèques.

Sur les réseaux sociaux, un compte propose des soirées parisiennes privées, moyennant un droit d'entrée : l'adresse est communiquée deux heures seulement avant l'événement.

Parfois, ce sont des soirées à thème : par exemple, soirée orientale...

 

L'adresse conduit vers une banlieue parisienne cossue : il y a foule sur le trottoir.

"Nous, c'est la deuxième fois qu'on vient..."déclarent des participants.

Tous les codes d'une boîte de nuit sont réunis : un videur accueille les gens : "Vous venez de la part de qui ?"

"On est sur une liste" répondent les invités...

 

Derrière le portail, un hôtel référencé sur internet, privatisé pour l'occasion.

L'entrée est payante : 30 euros pour les filles, 100 euros pour les hommes... 

Un bon business, donc.

 

A l'intérieur, aucun protocole sanitaire ! Pas de pass sanitaire, pas de masque, pas de gestes barrières.

Sur la piste de danse, environ 200 personnes : il y a un DJ, un bar, et même un carré VIP.

 

La plupart des clients sont étudiants, ils ont moins de 25 ans. Certains ont même travaillé à l'hôpital !

 

Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, ces soirées sont illégales. Evidemment ! Mais, même illégales, elles se déroulent sans aucun geste barrière. Des enquêtes vont être ouvertes.

Dans les établissements accueillant du public, le pass sanitaire doit être exigé, et le respect des gestes barrières doit être vérifié par les organisateurs.

 

Et si l'on en croit la clientèle, ces soirées sont en vogue et connaissent un vif succès !"

 

Bref, avec de telles soirées, on voit que le virus a encore de beaux jours devant lui.

Bientôt, le pass vaccinal sera mis en place, mais ces soirées sont déjà de plus en plus fréquentes et fréquentées : l'habitude est prise.

Aucune vérification, une liberté totale, une impunité aussi...

 

Ces fêtards ne prennent pas la mesure de leur conduite : ils risquent de se contaminer et de propager le virus dans leur entourage...

Vouloir faire la fête à tout prix, c'est un manque total de responsabilité...

Oui, mais voilà : l'interdiction appelle la transgression....

 

Je me demande si le gouvernement a prévu un protocole pour empêcher la tenue de ces soirées ?  Sinon, comment empêcher le virus de circuler ?

La mise en place du pass vaccinal dans ce cas précis n'a aucune efficacité...

Alors, à quoi sert le pass vaccinal ?

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/enquete-france-2-au-coeur-d-une-boite-de-nuit-clandestine_4921585.html

 

 

 

 

Le succès des discothèques clandestines...
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19 janvier 2022 3 19 /01 /janvier /2022 10:52
On l'appelle désormais le protocole Ibiza...

 

On l'appelle désormais le protocole Ibiza... c'est là que Jean-Michel Blanquer a passé une partie de ses vacances de Noël... 

Ibiza connue pour ses plages, sa vie nocturne et festive...

 On vient également d’apprendre, que le chef de cabinet de Castex était au courant du voyage et lui avait déconseillé d’y aller.

En pleine crise du coronavirus où l'on demande aux Français de restreindre leurs festivités, le ministre se rend à Ibiza.

 

Et c'est de là que le ministre a dévoilé son protocole, la veille de la rentrée scolaire, un protocole totalement abscons, irréalisable qui a désorganisé l'école, bouleversé la vie des enfants, des parents, des enseignants...

De l'art de compliquer la vie des gens, de l'art de les "emmerder..." Je n'aurais pas utilisé ce terme si le Président de la République ne l'avait pas lui-même employé...

 

Evidemment, tout cela ne fait pas très sérieux.

Donc, petit mea culpa de Jean-Michel Blanquer : le ministre de l'Education a dit regretter la symbolique du lieu choisi pour ses vacances...

"J'aurais dû choisir un autre lieu", concède le ministre... Est-ce qu'il regrette aussi la complexité de son protocole ?

 

"Je ne suis pas parfait", avait aussi argumenté le ministre, face aux critiques qu'on lui adressait.

Interrogé sur la grève des enseignants survenue le jeudi 13 janvier, le ministre de l’Éducation avait présenté ses excuses.

 "Si vous souhaitez un mea culpa, je n’ai aucune difficulté à le faire", a d’abord déclaré l’homme politique, avant de poursuivre : "Je ne suis pas parfait, je fais des erreurs et je n'ai aucun problème à dire que je suis désolé de certaines choses", a-t-il conclu.

Jean-Michel Blanquer a ensuite tenté de se défendre. Il a rappelé que la gestion de l’épidémie dans les écoles, dont les enseignants se plaignent, n’a pas tenu qu’à lui et que les décisions n’ont pas été uniquement de son ressort. "C’est important aussi de ne pas être dans une logique de cristallisation excessive sur une personne quand on connaît le processus de décision", a insisté le ministre de l’Éducation, qui a plaidé pour une responsabilité collective de la gestion de la crise sanitaire à l’école.

 

Ce qui veut dire que le protocole en question a été concocté par un collectif, un ensemble de personnes ?

Mais c'est d'autant plus grave : comment ces gens en responsabilité n'ont-ils pas perçu le caractère infaisable de ce protocole ? Ils ont réussi à instaurer le chaos dans les écoles...

Personne dans ce collectif n'a émis de réserves sur cet ensemble de mesures ?

 

La valse des protocoles sanitaires dans les écoles au cours des dernières semaines a provoqué la colère des enseignants, dont une partie s’est mise en grève le 13 janvier, un mouvement largement suivi. Plusieurs syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action pour ce jeudi 20 janvier, qui pourrait se traduire par une nouvelle grève.

 

 

 

 

 

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17 janvier 2022 1 17 /01 /janvier /2022 12:28
Un meeting en immersion : du grand spectacle !

 

C'est nouveau ! Le premier meeting politique en immersion s'est tenu à Nantes, sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon ! Un coup d'éclat !

Mais c'est quoi, au juste, un meeting en immersion ?

Des images spectaculaires de l'espace et de l'Océan dans lesquelles sont immergés les participants : Jean-Luc Mélenchon a joué la carte de la scénographie spectaculaire, à Nantes, ce dimanche 16 janvier.

 

3500 personnes dans la salle, 1500 en plus à l'extérieur... Une expérience visuelle, sonore, olfactive dans un immense cube, 6 mètres de haut sur 50 de large ! Les grands moyens, en somme !

 

Pour le côté immersion, la France Insoumise a vu les choses en grand... les 4 murs de la salle étaient recouverts de toiles tendues qui diffusaient clips vidéos et images, immersion à 360 degrés... pour le côté olfactif, c'était un peu plus compliqué sous le masque FFP2. (obligation de le porter pour les 3500 personnes présentes à l'intérieur.)

Une légère odeur de fumée quand il s'agissait de sentir l'espace, une scénographie qui plongeait les spectateurs au coeur de son immensité.

 

Jean-Luc Mélenchon apparaissait comme à côté de la lune et en devenait presque lyrique.

"Voici l'espace infini contenant, comme l'avait annoncé au 16ème siècle Giordano Bruno, des mondes innombrables, mais parmi ces mondes innombrables, il y a celui-ci que vous voyez là ! C'est la terre, c'est le nid de l'humanité ! Et c'est ce nid que, par dessus tout, il faut protéger !"

 

La poésie continuait quand la mer envahissait les 4 écrans, le public était alors immergé dans l'océan et sentait une très légère odeur iodée...

 

"La mer, Thalassa ! Le cri de l'expédition des Dix-Mille, regardez la, regardez sa puissance, sa force ! s'exclame le candidat insoumis, voilà la sortie du nucléaire, dont nous avons besoin !"

Un sujet épineux entre tous les candidats de la gauche : Jean-Luc Mélenchon se prononce pour la sortie du nucléaire, au même titre que Yannick Jadot ou Anne Hidalgo.

 

En fin de discours, Mélenchon abordait la situation à gauche : "C'est pas d'union dont on a besoin, c'est de clarté et de mobilisation populaire. Vous ne pouvez pas mobiliser si vous donnez l'impression que vous êtes un menteur qui va ensuite arranger ses carabistouilles dans un coin, avec ses copains des autres partis. Je ne suis pas leur copain ! Que cela soit dit, une fois pour toutes !"

 

Bref, toujours pas d'union de la gauche : Mélenchon fait cavalier seul...

On retrouve dans ce meeting tout le talent d'orateur de Jean-Luc Mélenchon...

 

Mais quelle mégalomanie ! Que de dépenses et de débauches de moyens pour un meeting politique !

Du grand spectacle ! Du grand art ! Du cinéma ! Mais est-ce bien l'essentiel pour un meeting politique ? Je suis dubitative, alors que le discours de Jean-Luc Mélenchon contient des messages importants : la fuite en avant dans la crise climatique, la pauvreté qui s'aggrave, les inégalités qui s'accroissent, la destruction des services publics, etc.

 

 

Source :

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h00-par-diane-berger-du-dimanche-16-janvier-2022

 

 

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16 janvier 2022 7 16 /01 /janvier /2022 11:59
Les nymphes des bois, en silence...

 

L'hiver est là, âpre, tenace...

 

 

 

Le froid s'empare des arbres... les branches noircies, rabougries, s'étiolent sur un ciel gris de neige...

 

 

 

Tout semble mort et morne... les ramures se tordent sous le froid de l'hiver...

 

 

 

Les ramures dessinent des motifs obscurs, ténébreux...

 

 

 

Et, pourtant, là sur les branches racornies : déjà des bourgeons à venir, déjà une renaissance prochaine....

 

 

 

La nature, les arbres préparent déjà patiemment le printemps, la belle saison, des feuilles, des floraisons, des épanouissements, des parfums nouveaux...

 

 

 

Les nymphes des bois, en silence, modestement, dans le froid vif de l'hiver, préparent l'éveil de la nature...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les nymphes des bois, en silence...
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15 janvier 2022 6 15 /01 /janvier /2022 09:43
Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve...

 

Nous commémorons, en ce 15 janvier, les 400 ans de la naissance de Molière, l'occasion de lire et de relire son oeuvre, notamment la fameuse tirade de Dom Juan, célébrant l'inconstance : un chef d'oeuvre d'élégance, de poésie et de cruauté.


 Dom  Juan apparaît sur scène à l'Acte I, scène 2, après avoir été décrit par son valet, Sganarelle dans la première scène de la pièce :  il s’exprime longuement dans une tirade. On passe d’une vision populaire, d’une esquisse caricaturale, celle de Sganarelle, à une peinture plus approfondie du personnage.


Au début de la scène, Dom Juan confirme qu’il n’aime plus Done Elvire et exprime son intention d’enlever une jeune fiancée, il envisage donc une nouvelle conquête. Sganarelle ose émettre une critique : c’est là que se situe la tirade.
Dom Juan y expose sa propre conception de l’amour : une théorie  mûrement réfléchie, il  développe sa philosophie et celle des libertins de son temps.


 
I)  L’ART DE CONVAINCRE : APPEL A LA LOGIQUE (LE LOGOS), UN DISCOURS A  VALEUR GENERALE

  1)On peut d'abord étudier l’énonciation : dans la première phrase : les pronoms « on » «  nous »  l’emportent.
Plus loin: « pour moi, la beauté me ravit … »  on trouve l'emploi de la première personne.
Plus loin « on goûte une douceur extrême… »
Constamment Dom Juan  alterne  « je » et « nous » : il généralise donc son discours et lui donne ainsi une valeur de théorie.
   

2)Dom Juan parle sous forme de maximes ou de proverbes : « la constance n’est bonne que pour les ridicules »  « tout le plaisir de l’amour est dans le changement ». On note l'emploi du présent à valeur intemporelle : un présent de vérité générale et l'utilisation du pluriel à valeur généralisante.


  3)Ce discours bien construit vise à convaincre:
-1ère partie : « Quoi…….sur nos coeurs »  La fidélité est ridiculisée.
-2ème partie :« Pour  moi…je les donnerais tous » Eloge de l’inconstance.
-3ème partie : Les inclinations naissantes…conquêtes amoureuses » Le thème de la conquête.

Ce plan est habile : il va du négatif au positif, de la défensive à l’offensive. Dom Juan renverse les valeurs traditionnelles : il valorise l’infidélité et  discrédite la fidélité : c’est un éloge paradoxal  de l’inconstance.

 

II) LA CRUAUTE  ET LA DUPLUCITE DU PERSONNAGE

 

1) La stratégie de séduction passe par la tromperie : il s'agit de flatter par "cent hommages", de jouer un rôle avec des "larmes, des soupirs".

 

2) Dom Juan s'attache à séduire des femmes jeunes, naïves : "l'innocente pudeur d'une âme".

 

3) La femme devient un objet entre les mains de Dom Juan, un objet qu'il "mène" et manipule à sa guise...

 

 

III) L’ART DE PERSUADER : APPEL AUX SENTIMENTS  (LE PATHOS) APPEL A 
L’AFFECTIVITE, AUX EMOTIONS

     1)Dans la dénonciation de la fidélité,  Dom  Juan caricature la constance.
           -il utilise un ton interrogateur et ironique, au début de la tirade « Quoi   tu veux qu’on se lie.. » : c'est une fausse question qui  contient en elle-même la réponse : Sganarelle n’est même pas invité à répondre. On remarque dans la première phrase un  rythme ternaire insistant.

 

Plus loin, on trouve l’expression « la constance  n’est bonne que pour les ridicules ». Ainsi, la fidélité est associée  au rire et à des  termes péjoratifs « ridicules …. faux honneur ».


-la fidélité est aussi représentée par une succession d’images: « se lier…nous  prend…renoncer au monde….s’ensevelir  …être mort ». Celles-ci évoquent toutes l’idée d’enfermement, le manque de liberté : elles sont classées  dans un ordre croissant. On passe du verbe « lier » à  la claustration religieuse(« renoncer au monde ») plus loin à la mort, avec le tombeau, symbole ultime de l’enfermement.
Ces images de prison et de mort  ont pour but  de susciter la peur. La fidélité est aussi associée à  l’immobilité  et l’infidélité au mouvement  (« demeurer #entraîne  …changement »)


C'est un discours habile qui trouble l’auditeur d’autant que la morale traditionnelle est renversée : l’infidélité devient morale, elle est valorisée : Dom Juan parle en termes de droit : « les justes prétentions ». Ainsi la constance est une "injustice" faite  aux autres femmes. Dom Juan substitue une morale naturelle à la morale traditionnelle,  comme le suggère l’expression : « la nature nous oblige ». Dom Juan semble défendre la liberté, une idée séduisante.


   2)dans l’éloge de l’inconstance : là encore, Dom Juan  sait se montrer persuasif.
-il use d’un langage poétique : « la beauté me ravit partout où je la trouve » : un bel alexandrin suivi de deux octosyllabes. On relève un autre procédé poétique, un oxymore : « douce  violence ». Plus loin des sonorités très douces sont mises en jeu dans la phrase : « les inclinations naissantes ont des charmes inexplicables… » 
des sifflantes « s  z », une chuintante « ch », des voyelles nasalisées  « an    on » qui ralentissent le rythme. Dom Juan sait donner à ses idées une force irrésistible, une grâce poétique : la douceur des sonorités correspond bien à l’idée énoncée : le plaisir l’emporte.
   -le champ lexical du plaisir domine : « charmes, plaisir, goûter, extrême douceur ».
On perçoit la sensualité du personnage, son goût du plaisir.


    3)dans le thème de la conquête : la quête amoureuse devient une entreprise périlleuse et glorieuse. Ce thème est perceptible  à travers différents procédés :
-une longue phrase suggère les étapes successives de cette quête : « combattre par des transports…larmes, soupirs » : la réussite doit être lente, progressive. De nombreuses relatives permettent de ralentir le rythme dans cette phrase.
-le  procédé de l’énumération de verbes : « voir …combattre …forcer.. vaincre »
-le vocabulaire du combat, de la guerre : « combattre  forcer  vaincre  être maître  triompher, conquérants   victoire ». Ce champ lexical traduit une volonté de domination et de puissance  implacable.


-le registre épique a pour but de provoquer l ‘admiration de l’auditeur : des hyperboles  avec de nombreux pluriels « toutes les autres beautés, toutes les belles. aux autres etc. »
Des nombres : « dix mille,  cent hommages ».


-la dernière partie de la tirade est significative avec la référence à « Alexandre ».
On perçoit l’orgueil démesuré de Dom Juan : il se compare au plus grand des conquérants.


Dom Juan  a le goût de l’absolu : il refuse les limites.  Cet absolu s’exprime à travers une antithèse : « rien…toute la terre ». La phrase mime la démesure de Dom Juan : les membres de phrase  deviennent de plus en plus longs, le rythme s’amplifie...

 

On perçoit dans cette tirade la force et le pouvoir de persuasion du discours de Dom Juan : il fascine, il subjugue Sganarelle mais aussi l'ensemble de l'auditoire.
  

 

Le texte :

 

Dom Juan
Quoi ? Tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.

 

 

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