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20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 11:14
Charles Trenet, poète, chanteur et enchanteur...

 

Charles Trenet disparaissait il y a tout juste vingt ans, le 19 février 2001 : "Il a inventé la chanson moderne", assure Valentin Schmite, auteur de La révolution Trenet.

Nombreux sont les auteurs à l'avoir encensé ou chanté, de Jacques Higelin, Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Anne Sylvestre à Benjamin Biolay...

Avec les chansons de Trenet, la nature, le rythme, la gaieté, l'invention verbale entrent en scène...

Ainsi, cette chanson "Ah dis, ah bonjour" qui nous invite à vivre "à la bonne heure", selon l'expression du philosophe et essayiste Patrick Viveret, c'est à dire à profiter de l'instant et des merveilles de la nature.

 

Une chanson printanière qui invite à la curiosité et à la découverte de la nature, c'est un véritable hymne aux bonheurs simples que nous offre Charles Trénet...

 

La chanson s'ouvre sur une succession d'interrogations qui soulignent une attention au monde.

Tout d'abord une question qui évoque "dans le bois", un "lumineux coquelicot"... Et on découvre qu'il s'agit d'une image pour suggérer un "soleil matinal", "plus matinal que les jolis yeux" d'une amoureuse...

 

Le texte lui est adressé à la deuxième personne comme le montre l'expression  "tes jolis yeux"... et il revêt, ainsi, une allure familière.

 

Après avoir mis en jeu la sensation visuelle, grâce à l'image du coquelicot, le poète nous invite à écouter le réveil de la nature : "Quel est, dans le ciel, cet écho, ce cocorico ?"

Il nous fait entendre les échos sonores du chant du coq, à l'aube.

 

Puis, il nous incite à observer attentivement cette nature, dans le moindre détail, avec "cette goutte sur la joue d'une fleur", qui symbolise la rosée du matin et "des larmes de bonheur"...

Le poète magnifie, ainsi la fleur, grâce à cette personnification...

 

L'emploi de déictiques, dans le premier couplet, semble suggérer la présence de tous les éléments du décor.

La nature entière associée à "l'ardeur" est elle-même personnifiée : "Elle a vingt ans"... 

 

Les nombreux impératifs qui se succèdent : "ouvre les yeux. Réveille-toi... ouvre ton coeur, ouvre ta fenêtre, laisse entrer" donnent du dynamisme et de la vitalité au texte...

 

Les verbes utilisés sont le plus souvent des verbes d'action ou de mouvement qui suggèrent aussi une vigueur et une énergie renouvelées.

 

Il s'agit de célébrer l'amour, la lumière, la liberté... il s'agit de rendre hommage de la manière la plus simple à la lumière, en disant tout simplement : "bonjour."

Les activités proposées sont elles-mêmes très simples : "Cueille la fleur, chante, va-t-en courir sur les chemins..."

Les chemins qui deviennent sous la plume du poète : "de la nature les lignes de la main", nouvelle personnification qui humanise la campagne environnante...

 

Puis le bonheur d'un bain dans la rivière, puis celui de se sécher au soleil sont évoqués et suggérés avec empressement, toujours grâce à des impératifs.

 

L'humour n'est pas oublié dans cette remarque : "N'assieds pas ton derrière Sur les orties familières."

 

Le poème s'achève sur le thème de la fuite du temps et sur une invitation à profiter du temps présent...

La mélodie légère, sautillante, enjouée est, en elle-même, une véritable invitation au bonheur.

 

 

Les paroles : 

 

https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-ah-dis-ah-dis-ah-dis-bonjour

 

 

Autres chansons :

 

http://rosemar.over-blog.com/article-la-mer-118362977.html

 

http://rosemar.over-blog.com/article-leurs-chansons-courent-encore-dans-les-rues-123775655.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/06/une-chanson-pour-saluer-la-lune.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/12/il-pleut-dans-ma-chambre-j-ecoute-la-pluie.html

 

http://rosemar.over-blog.com/2016/05/pour-fleur-bleue.html

 

 

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19 février 2021 5 19 /02 /février /2021 13:02
Nous sommes tous les héritiers de Voltaire...

 

Voltaire incarne plus qu'un autre l'esprit des Lumières : il a combattu et dénoncé tous les fanatismes, il a lutté pour la liberté de penser. Voltaire s'est attaché à dénoncer le fanatisme religieux, les crimes commis par l'inquisition.

Il a pourfendu  toutes sortes d'injustices.

Une série télévisée diffusée sur France 2 met en scène la jeunesse de l'écrivain : une jeunesse aventureuse, comme l'indique le titre de la série, Les Aventures du jeune Voltaire.

Même si cette série prend quelques menues libertés avec la biographie de l'auteur, elle nous replonge dans une époque, et nous montre un jeune homme ambitieux, séducteur, empli de fougue, sans doute très proche de la réalité.

On entrevoit aussi bien sûr tout le talent de ce jeune écrivain désireux de se faire reconnaître à la cour, lui qui était  fils d'un simple bourgeois.

Fils de notaire, François-Marie Arouet est né en 1694 : il mène de brillantes études au Collège Louis-Le-Grand, et commence à écrire des vers.

Arouet quitte le collège en 1711 à dix-sept ans et annonce à son père qu’il veut être homme de lettres, et non avocat ou titulaire d’une charge de conseiller au Parlement.

La jeunesse mouvementée de Voltaire souligne bien sa volonté de combattre toutes sortes d'injustices.

Et on retrouve ce leitmotiv dans toute son oeuvre.

Voltaire s'attaque notamment à l'arrogance des nobles, il dénonce le règne et le pouvoir de l'argent.

 

Ainsi dans Candide, diverses péripéties emmènent le personnage jusqu'en Amérique du Sud, dans l'Eldorado, pays utopique, sorte d'idéal où l'argent n'a pas de valeur, où les gens sont généreux et accueillants, c'est bien l'envers du monde réel que nous présente ici Voltaire. Cet épisode qui se trouve au centre du conte revêt une importance capitale : c'est une critique du monde ordinaire où l'argent est la valeur suprême, où la générosité n'existe pas, où règnent la peur, l'appât du gain, la méfiance.

 

Voltaire critique encore les abus de pouvoir des rois et des courtisans.

Il met en évidence les horreurs de la guerre dont les principaux responsables sont les rois et les gouvernants, et dont les victimes sont souvent des populations civiles.

Voltaire se livre aussi à une satire de la religion et du clergé : il évoque des superstitions cruelles et inhumaines comme la pratique de l'autodafé.

Il fustige encore l'exploitation coloniale et l'esclavage qui ravale les êtres humains au rang d'objets.

Voltaire s'oppose à la torture et à la peine de mort.

Ecrivain engagé, Voltaire prépare et annonce la Révolution Française.

Son oeuvre diverse mérite d'être lue et relue tant elle est riche et passionnante.

"Voltaire, l'homme qui ne voulait pas se taire... " tels sont les derniers mots de la série télévisée présentée sur France 2.

Quoi qu'il en soit, nous sommes bien les héritiers de ses combats et de ses victoires contre l'obscurantisme et la barbarie.

 

Deux extraits célèbres :

 


Candide sur le champ de bataille, contre les Bulgares
"Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque.

    Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés."

 
Voltaire, Candide, 1748.

 

 

 

"Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique.

Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J'ai vu des convulsionnaires(1) qui, en parlant des miracles de saint Pâris, s'échauffaient par degrés malgré eux : leurs yeux s'enflammaient, leurs membres tremblaient, la fureur défigurait leur visage, et ils auraient tué quiconque les eût contredits.

Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les mœurs des hommes, et qui prévient les accès du mal, car, dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir, et attendre que l'air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent pas contre la peste des âmes ; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l'esprit l'exemple d'Aod, qui assassine le roi Églon ; de Judith, qui coupe la tête d'Holopherne en couchant avec lui ; de Samuel, qui hache en morceaux le roi Agag. Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l'Antiquité, sont abominables dans le temps présent ; ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.

Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage, c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre."

 

VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique.
 

 

https://www.france.tv/france-2/les-aventures-du-jeune-voltaire/2231571-jesuite-et-libertin.html

 

https://www.france.tv/france-2/les-aventures-du-jeune-voltaire/les-aventures-du-jeune-voltaire-saison-1/2231569-la-bastille-a-20-ans.html

 

https://www.france.tv/france-2/les-aventures-du-jeune-voltaire/les-aventures-du-jeune-voltaire-saison-1/2251811-courtisan-ou-rebelle.html

 

 

https://www.france.tv/france-2/les-aventures-du-jeune-voltaire/les-aventures-du-jeune-voltaire-saison-1/2251809-la-liberte-et-l-exil.html

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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 09:11
Quand les hôpitaux deviennent les cibles de cyberattaques...

 

 

Rien n'arrête plus les pirates du web : voilà qu'en période de pandémie, ils s'attaquent aux hôpitaux où le personnel est déjà débordé de travail.

Quel cynisme ! Peu importe si la vie de patients est ainsi menacée...

 

Evidemment, l'argent est le moteur de leurs actions : ces pirates exigent des rançons souvent exorbitantes pour que soit rétabli le bon fonctionnement des ordinateurs.

On imagine la panique créée par ces dysfonctionnements !

 

Désormais, tout est informatisé : dans les entreprises, dans les maisons, dans les administrations, les banques, dans les hôpitaux, les communications, l'énergie, l'ordinateur est un outil précieux dont on ne peut plus se passer.

Nos sociétés de technologie avancée deviennent, ainsi, de plus en plus vulnérables.

La révolution numérique est en marche et elle crée de nouveaux problèmes auxquels nous ne sommes pas bien préparés.

 

Ainsi, l'hôpital de Villefranche-sur-Saône dans le Rhône tourne au ralenti. Il est presque paralysé : plus aucun ordinateur ne fonctionne. Aux urgences comme dans tous les services, les équipes doivent travailler tant bien que mal à l'aide d'un stylo et de papier. Il faut reconstituer toutes les informations des patients. Lundi 15 février vers 4h du matin, un virus a été introduit dans le système informatique.

 

Les hackers ont exigé une somme d'argent dont on ne connaît pas le montant : on imagine que la somme doit être conséquente !

 

Reconstituer avec les moyens du bord toutes les informations des patients, récupérer les antécédents ! Un travail colossal qui mobilise le personnel hospitalier débordé par un afflux de malades en temps de pandémie.

 

Il y a une semaine c'était l'hôpital de Dax dans les Landes qui était visé par une attaque similaire.

 

Dans une période sanitaire difficile, les établissements de santé sont des cibles vulnérables. Les hackers ont repéré cette fragilité et ils n'hésitent pas à s'attaquer à des hôpitaux.

La consigne des autorités est de ne pas payer les rançons exigées.

 

Mais le retour à une situation normale prendra plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les opérations non urgentes ont été déprogrammées.

Quelle sera la prochaine cible des hackers ? Quel sera le prochain hôpital visé ?

Et si ces attaques se multipliaient, notre système de santé pourrait-il faire face ?

 

 

Source :

 

https://www.francetvinfo.fr/internet/securite-sur-internet/cyberattaques/rhone-un-hopital-attaque-par-un-piratage-informatique_4299615.html

 

 

 

 

Quand les hôpitaux deviennent les cibles de cyberattaques...
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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 13:29
Le corps de l'anthropocène...

 

L'anthropocène : que désigne ce nom mystérieux ?

Ce néologisme, construit à partir du grec ancien "ἄνθρωπος, anthropos, être humain" et " καινός, kainos,  nouveau", apparaît au début des années 1990, pour signifier que l'influence des activités humaines sur le système terrestre est désormais prépondérante. 

 

La terre est dégradée, polluée dans toutes ses dimensions : l'air est pollué à cause de l'accumulation de gaz dans l'atmosphère, les glaces polaires sont en train de fondre, on assiste aussi à un effondrement de la biodiversité accéléré par le réchauffement climatique, l'eau, les mers, les océans sont asphyxiés par la pollution.

Ainsi, l'homme détruit son environnement, la planète qui lui permet de vivre. Nos sociétés consuméristes sont à l'origine de cette dégradation.

 

Et on peut remarquer que "cette entrée dans la société consumériste altère aussi profondément les corps et la physiologie des consommateurs."

Nous mangeons de plus en plus de graisses, si bien que l'obésité explose.

"Aux Etats-Unis, en deux siècles, la quantité de graisse ingérée a été multipliée par 5 et celle de sucre par 15 !"

La consommation de viande et de produits laitiers s'est également accélérée.

 

"Une alimentation fortement carnée et sucrée, dominée par des produits transformés si concentrés en calories que le sentiment de satiété en est retardé..."

 

Conséquences : une augmentation des maladies chroniques : cancers, obésité, maladies cardiovasculaires.

La société de consommation pollue l'environnement mais pollue aussi l'être humain lui-même.

 

Que dire de ces substances toxiques introduites dans les aliments ultra-transformés ? Additifs, colorants, substances chimiques de synthèse...

N'oublions pas les résidus de pesticides présents dans nos fruits et nos légumes, car notre agriculture intensive utilise de nombreux polluants qui souillent la terre.

 

Enfin, l'automobile a aussi façonné le corps de l'anthropocène : la motorisation a entraîné une diminution de l'activité physique, l'être humain ne marche plus, il roule...

Et que dire des écrans qui sont venus accroître la sédentarité de l'homme ? Des écrans qui se multiplient et devant lesquels les êtres humains passent de plus en plus de temps.

Ainsi, se modifient la morphologie et la physiologie humaines : plus d’une personne sur quatre dans le monde pourrait être obèse en 2045.

En France, 20 millions de patients souffrent de maladies chroniques, soit un tiers de la population. Ces maladies entraînent souvent une détérioration de la qualité de vie des patients. Elles sont à l'origine de nombreuses complications graves, d'invalidités et de souffrances physiques et morales.

Ainsi, le consumérisme en vient à dégrader non seulement la planète mais aussi les humains eux-mêmes...

Pouvons-nous continuer cette course effrénée qui nous entraîne dans une consommation infinie ?

 

 

 

 

 

Source : L'événement Anthropocène, un livre de Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz

 

 

 

Le corps de l'anthropocène...
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14 février 2021 7 14 /02 /février /2021 10:08
Les sabots d'Hélène étaient tout crottés...

 

Une chanson d'amour pleine de tendresse...

Merveilleuse chanson de Brassens dans laquelle il reprend un texte connu du répertoire folklorique, en l'adaptant à sa façon...

Brassens aime ainsi s'inspirer de chansons populaires : on songe aussi à ce texte : Dans l'eau de la claire fontaine... Brassens aime revisiter des chansons, des expressions, des mythes...

Tout le monde connaît cette chanson, dont il s'inspire ici  : En passant par la Lorraine... 

 

Brassens donne un prénom à la jeune femme, "Hélène", ainsi le personnage nous paraît plus familier, plus proche.

Les "sabots crottés" renvoient bien sûr à sa condition modeste de simple paysanne.

 

On retrouve, comme dans la chanson populaire, "les trois capitaines" qui méprisent la jeune femme, en l'appelant "vilaine", mot dont la signification ancienne évoque encore ses origines paysannes. Car Hélène est jolie, malgré ses sabots crottés.

Brassens nous invite ainsi à voir au delà des apparences.

Hélène moqué pour ses sabots, recèle pourtant des trésors, qu'il faut savoir découvrir.

Ainsi ses larmes deviennent une "fontaine" où l'on peut étancher sa soif de bonheur et d'amour.

"Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps de fontaine, toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène, va-t'en remplir ton seau"

L'eau de la fontaine peut être ici symbole d'un amour pur et sincère. 

 

Et soudain, le poète emploie de manière insistante la première personne :

"Moi j'ai pris la peine de les déchausser
Les sabots d'Hélène, moi qui ne suis pas capitaine
Et j'ai vu ma peine bien récompensée
Dans les sabots de la pauvre Hélène, dans ses sabots crottés
Moi j'ai trouvé les pieds d'une reine et je les ai gardés"

Et voici la jeune paysanne transformée en "reine", grâce à l'amour.

 

Autre symbole de l'apparence : le vêtement, en l'occurrence "le jupon mité" de la belle, ce jupon qui cache "des jambes de reine"...

"Son jupon de laine était tout mité
Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine"

Enfin, c'est le coeur de la jeune femme qui est évoqué, "un coeur qui n' savait pas chanter", un coeur accablé par la misère, le dénuement, sans doute.

"Et le cœur d'Hélène n'savait pas chanter
Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps de fontaine, toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène, va-t'en remplir ton seau"

Et c'est dans ce pauvre coeur que le poète trouve "l'amour d'une reine..."

 

Une expression revient inlassablement dans la chanson : "j'ai pris la peine..." oui, prendre la peine, prendre le temps pour voir au delà des apparences, apprendre à connaître l'autre. Voir la beauté cachée sous les guenilles...

Voici une belle leçon de patience et d'amour que nous donne ici Brassens.

 

La mélodie joyeuse traduit bien ce bonheur de la rencontre, de la découverte...

 

 

 

 

 

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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 12:52
Sur les traces de Vincent Munier et Sylvain Tesson...

 

Magnifique ouvrage qui laisse une large place aux somptueuses photographies de Vincent Munier, illustrées par quelques textes ciselés de Sylvain Tesson.

Un ouvrage consacré au Tibet, où les deux aventuriers sont partis à la recherche de la panthère des Neiges.

 

Mais le livre ne se réduit pas à la seule panthère des neiges, puisqu'on peut y admirer toute une faune sauvage inconnue sous nos latitudes.

Une large place est faite aussi aux paysages enneigés et montagneux du Tibet.

L'ouvrage s'ouvre justement sur une photographie nocturne où l'on aperçoit des montagnes parsemées de neige, un ciel légèrement voilé par des nuées vaporeuses qui laissent entrevoir une lune dorée toute en rondeur.

Une véritable toile, un tableau dans les tons de bleu d'où émergent des sommets blancs de neige...

Une première image propice à la rêverie...

 

Le livre nous permet ainsi de voyager et de découvrir des animaux insolites...

Magie de la photographie ! Et Munier est un artiste dans ce domaine...

On admire des silhouettes de cervidés, de loups qui surgissent dans le lointain sur des sommets inaccessibles.

On côtoie des animaux qui paraissent à la fois étranges et familiers... un lièvre laineux aux oreilles géantes, au regard d'ambre,  une mésange de Hume, un chat de Pallas, des klangs ou ânes sauvages, un pika à lèvres noires...

 

Une gazelle du Tibet, des yacks sauvages...

On croise leurs regards curieux, étonnés, fascinants...

"Des apparitions, commente Sylvain Tesson, à la beauté parfaite, de saints surgissements..."

Comment ne pas être ébloui par le regard de ce chat de Pallas qui nous observe avec curiosité ?

Comment ne pas admirer sa toison chatoyante ?

On aime aussi cette niverolle à cou roux, aux teintes douces, au regard sombre qui semble scruter l'objectif...

Ou encore ces gazelles du Tibet qui gambadent dans la neige, silhouettes graciles et élégantes auréolées par un vol de niverolles.

Ou encore ces panthères des neiges qui nous observent intégrées dans un paysage minéral, comme si elles se fondaient dans la pierre.

Un ouvrage qui favorise l'émerveillement face à des animaux sauvages en pleine liberté...

 

Un regard tendre, curieux, admiratif pour ces animaux d'une beauté unique...

 

Certains de ces animaux  sont classés dans les espèces menacées d'extinction.

 

https://www.babelio.com/livres/Munier-Tibet--mineral-animal/1178769

 

http://www.photoby.fr/fr/3643-tibet

 

 

Sur les traces de Vincent Munier et Sylvain Tesson...
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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 09:23
La valse des vaccins...

 

Astra-Zeneca, Moderna, Spoutnik, Pfizer.... ils ont des noms pittoresques, ces vaccins, presque sympathiques parfois avec leurs finales féminines en "a", ils nous emmènent même pour certains dans le monde des étoiles !

Ils portent des jolis noms, ces vaccins, mais ils peuvent être inquiétants.

 

La course aux vaccins est lancée, une course effrénée pour les laboratoires : seuls, l'approvisionnement et la logistique font défaut... 

La France est à la traîne et à la peine...

 

Mais quid de l'efficacité et de l'innocuité de ces vaccins ?

Avec les nouveaux variants, l'efficacité est problématique, d'autant que ces variants se multiplient...

Quant à l'innocuité, l'avenir nous le dira : quand des millions de personnes seront vaccinées, on peut craindre de voir apparaître des effets dits "secondaires" inattendus.

 

Quid du principe de précaution ?

Il est vrai que le temps presse : la crise s'éternise, a des impacts gravissimes sur l'économie, les emplois, le travail...

Il faut agir et le plus rapidement possible... 

Afin de promouvoir la vaccination, le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a reçu, sous les objectifs des caméras, lundi, une première injection du vaccin Astra-Zeneca contre le COVID-19 lors d’une visite dans un centre de vaccination à Melun, en Seine-et-Marne.

 

Il convient, comme le dit le philosophe André Comte-Sponville de "mettre en place des procédures de contrôle auprès des personnes vaccinées."

Les risques sont possibles, il faudrait donc les accepter... pas de risque zéro, de toutes façons.

 

De plus, selon William Dab, directeur du laboratoire de recherche Modélisation et Surveillance des Risques pour la Sécurité Sanitaire, trois questions se posent à propos des vaccins : la durée de l'immunité qui est incertaine, l'efficacité en cas de mutations du virus, et la contagiosité en cas de vaccination.

Il faut aussi des dispositifs de surveillance pour repérer le plus vite possible des effets indésirables.

Or, le problème est qu'en France on n'a mis aucune procédure sérieuse en place derrière le principe de précaution.

Selon William Dab, les dirigeants actuels n'ont pas suffisamment recours au dialogue avec la société civile...

C'est un problème : selon le ministère de la Santé, 139 cas d'effets indésirables graves ou inattendus sont recensés en France. 

Oui, mais on aimerait connaître le détail de ces effets indésirables graves ?

 Cinq personnes sont décédées après avoir reçu le vaccin Pfizer-BioNTech. Trois décès sont enregistrés à Nancy. 

Point commun entre ces personnes décédées : elles avaient toutes plus de 75 ans et elles souffraient de comorbidités précise le ministère de la Santé dans une annonce effectuée le mardi 19 janvier 2021. 

Le vaccin ne serait donc pas responsable de ces décès, mais on emploie le conditionnel, car rien n'est sûr...

 

 

Source : un article de Youness Bousenna paru dans Marianne

 

La valse des vaccins...
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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 12:19
Mais sommes-nous prêts à changer ?

 

La crise que nous vivons est profonde, et difficile : nous devons évoluer, réduire nos impacts sur l'environnement, afin d'atténuer et supprimer les dangers qui nous menacent, le changement climatique, la pollution, les risques de pandémie.

Mais sommes-nous prêts à changer ?

 

Accepterons-nous de renoncer à notre train de vie ? Comment ? Dans quelle mesure ?

Il est relativement facile de prêter attention aux déchets, de les trier, de baisser un peu le chauffage, d'éviter la climatisation en été, de faire le tri des messages électroniques, de supprimer les mails inutiles.

 

Il n'est pas encore dans les habitudes de nombreux Français d'acheter en vrac pour éviter les emballages, d'éviter les modes de transports polluants, de ne plus utiliser certaines applications énergivores, comme Tik Tok, de manger peu de viande et de poissons.

 

Il serait souhaitable de changer de lieu d'habitation pour se rapprocher de son travail, de réduire les trajets de vacances et de loisirs, de supprimer les objets en plastique ou encore de réduire sa consommation d'internet et de produits électroniques.

Mais sommes-nous prêts à le faire ?

 

Beaucoup de nos loisirs sont dédiés aux écrans... Des habitudes sont prises.

Sommes-nous disposés à faire des sacrifices pour préserver notre environnement ?

 

Nous avons bien vu, lors du premier confinement, que la nature reprenait vie, que la pollution avait tendance à disparaître.

C'est bien l'homme et ses activités qui sont à l'origine du changement climatique et des catastrophes qui en découlent.

 

Pour la plupart, nous vivons dans des villes, loin de la nature : nous la connaissons mal.

Qui connaît les différentes espèces d'oiseaux, d'arbres, de fleurs et d'insectes ?

 

L'enseignement n'inclut pas vraiment une formation à l'écologie et au monde de la nature.

Nous avons perdu le contact avec la nature et ses merveilles. La nature nous paraît abstraite.

Il serait utile de renouer ce contact mais la tâche est difficile.

La plupart des adolescents possèdent un portable et ils en usent et en abusent : ils sont souvent fascinés par les écrans, les séries, des jeux vidéos de toutes sortes.

L'éducation, l'enseignement ont un rôle à jouer dans ce domaine : il convient de former les jeunes et de les sensibiliser aux problèmes écologiques.

A chacun aussi de faire des efforts pour réduire les pollutions et apporter sa pierre à l'édifice...

Et vous, quels efforts êtes vous prêts à consentir pour améliorer notre environnement ?

 

 

 

 

Source : Covid, et après ? de Christian Clot

 

Mais sommes-nous prêts à changer ?
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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 13:20
Ciel de neige...

 

 

Le froid s'installe : le ciel devient peu à peu blanc de neige et de frimas...

 

 

 

Les arbres hérissent leurs branches obscures sur ce voile neigeux...

 

 

 

Les arbres sombres déclinent des arabesques, des boucles, des enroulements de branches, des motifs emplis de mélancolie...

 

 

 

Les arbres déploient des résilles somptueuses, des entrelacs foisonnants...

 

 

 

Les arbres de l'hiver dénudés dessinent des vagues, des embruns obscurs, des mailles subtiles...

 

 

Les arbres de l'hiver nous offrent un décor somptueux d'arantèles mystérieuses...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ciel de neige...
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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 12:21
Covid-19 : inquiétudes à Mayotte...

 

Pas de reconfinement pour l'instant en France, a annoncé hier le premier ministre Jean Castex, à l'exception de l'archipel de Mayotte où le virus circule fortement.

Le gouvernement a décidé un reconfinement pour au moins trois semaines, à compter de vendredi, de ce département français de l'océan Indien. Cette mesure est destinée à faire face à la progression de l'épidémie de Covid-19 et à l'apparition de variants britanniques et sud-africain.

 

A Mayotte, le virus touche de plus en plus de jeunes qui font des formes graves de la maladie : des patients qui ont entre 45 ans et 60 ans sont ainsi admis en réanimation, avec des détresses respiratoires.

Une personne de 25 ans est même décédée.

Des nouvelles assez inquiétantes : certains variants du virus semblent particulièrement dangereux.

Mais, le confinement résoudra-t-il les problèmes ?

Pour le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, ce confinement n'est pas la solution. "Les conditions de vie et d'accès aux services de base (eau, électricité) de la moitié de la population rendent le confinement impossible à respecter". Le député demande au gouvernement d'accélérer la vaccination à Mayotte.

 

Effectivement, dans de telles conditions, un confinement ne peut être une solution adéquate.

Il faut sans doute changer de stratégie : vacciner le plus rapidement .possible.

 

Mais nous manquons de vaccins : l'approvisionnement est en panne.

Décidément, le gouvernement est à la peine : après la pénurie de masques, c'est la pénurie de vaccins.

La situation est donc préoccupante : il faudra surveiller en métropole les évolutions et les mutations du virus...

Si des jeunes connaissent des formes graves, notre système de santé risque de ne pas faire face à la situation.

 

Décidément, nous n'avons pas su anticiper de telles crises.

Manque de personnels dans les hôpitaux, manque de matériels, manque de lits, manque de moyens, manque d'argent...

On peut lire à ce sujet le témoignage de Thomas Lilti, médecin et réalisateur : "On vit dans un pays où l’on méprise nos soignants".

Il décrit "un hôpital qui se fissure de partout."

 

 Il évoque "le peu de reconnaissance, et pas seulement salariale, dont souffrent les infirmiers, les aides-soignants et les autres. Tous travaillent dans des conditions qui n’ont cessé de se dégrader au fil des ans : manque de personnel, locaux vétustes, médecins vacataires en grand nombre qui bossent dans plusieurs hôpitaux pour gagner leur vie, injonction à la performance... Ces réalités ont des conséquences dramatiques, surtout dans des hôpitaux comme Robert Ballanger, en plein cœur de la Seine-Saint-Denis, où sévit la misère sociale."

 

 

Sources :

 

https://www.capital.fr/economie-politique/il-y-aura-bien-un-reconfinement-en-france-a-mayotte-1393170

 

 

https://www.marianne.net/societe/sante/thomas-lilti-medecin-et-realisateur-on-vit-dans-un-pays-ou-lon-meprise-nos-soignants

Covid-19 : inquiétudes à Mayotte...
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