Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 12:03
Le voile d'une militante de l'UNEF : promotion de l'Islam politique ?

 

 

Interviewée par M6 dans le cadre d’un reportage sur les universités bloquées, Maryam Pougetoux, présidente du syndicat Unef à l’université Paris IV, est apparue revêtue d'un voile islamique particulièrement voyant.

Certes, le voile n'est pas interdit dans les universités... Pour autant, une militante de gauche et qui plus est, porte-parole d'une organisation syndicale, peut-elle arborer un symbole d'aliénation et de soumission à une religion ?

 

Ce voile qui lui couvrait le front, doublé d'un bandeau noir ne représente-t-il pas l'uniforme d'une idéologie ?

 

Laurent Bouvet, fervent défenseur de la laïcité, politologue à l’université de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines et cofondateur du Printemps Républicain, a aussitôt réagi et dénoncé la tenue de la jeune femme...

 

De la même façon,  l’essayiste et militante Céline Pina s’est indignée de la présence médiatique de la militante de l’Unef. Dans un long message, elle dénonce l’infiltration des mouvements de jeunesse par les Frères musulmans et le "développement des filières indigénistes et islamistes". 

 

Autre point de vue : selon le journal Libération, la présidente de l’Unef Paris-Sorbonne ferait l’objet d’un procès en "islamisme" mené par le Printemps républicain, en raison du voile qu’elle portait lors de son apparition télévisée.

Laurent Bouvet a été ainsi rapidement taxé d'islamophobie, et même accusé de sexisme !

C'est un comble quand on songe au sort qui est réservé aux femmes dans les pays où le voile est une obligation à laquelle les femmes ne peuvent déroger !

Dans certains de ces pays, des femmes luttent pour ne plus être soumises, et revendiquent le droit de ne plus porter le voile.

En Iran, des femmes enlèvent leur voile en public pour protester contre son port obligatoire, elles se prennent en photo, têtes nues, leur voile au bout d’un bâton , en plein espace public, et postent même leur photo sur les réseaux sociaux. 

 

Mais qu'est ce que le voile ? Que représente-t-il ? Le fait que la femme est susceptible de mettre en danger la piété des hommes, qu'elle les soumet à la tentation de la chair ?

Le voile est un signe religieux particulièrement visible et ostensible : il indique une adhésion à une idéologie.

Vieille survivance patriarcale, instrument de domination, il est destiné à protéger les femmes du regard des hommes.

Une représentante des étudiants revêtue d'un voile ? N'est ce pas une façon d'afficher une idéologie ?

 

Marlène Schiappa a déclaré à ce sujet : "Ça m'interpelle, non pas parce que c'est une étudiante qui porte le voile (c'est son droit le plus strict) mais ça m'interpelle que l'Unef ait choisi comme porte-parole une personne qui a des signes manifestes de promotion de l'islam politique...l’unef est censé être un syndicat étudiant progressiste, féministe alors que le voile, c’est la preuve de l’emprise de la religion". 

 

N'est-ce pas là tout le danger de ces voiles arborés comme des insignes du communautarisme ?

 

 

 

 

 

 

 

Le voile d'une militante de l'UNEF : promotion de l'Islam politique ?
Partager cet article
Repost0
16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 12:30
Le destin de Persée dans une mise en scène virevoltante...

 

 

Deux comédiens font revivre sur scène le destin fabuleux de Persée, un des héros les plus populaires de la mythologie grecque...

Persée qui s'empara de la tête de la Gorgone, monstre réputé invincible n'est-il pas un de ces personnages aventureux, intrépide qui suscite l'admiration de tous ?

 

Persée, Danaé, Athéna, Hermès, Méduse, Andromède... Deux comédiens incarnent avec virtuosité une galerie de personnages et de dieux : métamorphoses permises par le théâtre, grâce aux costumes, au jeu subtil des deux acteurs...

Un spectacle virevoltant comme le sont les deux comédiens qui font revivre cette légende grecque... Une mise en scène tonique, pleine d'humour qui provoque la joie et la bonne humeur des spectateurs...

Selon une tradition antique, ce spectacle s'est déroulé en plein air, dans un lieu somptueux : Les jardins de la Fontaine, à Nîmes.

 

L'occasion de se remémorer et de revisiter le mythe de Persée...

C'est le Dieu Hermès qui, au début de la pièce, se charge de nous raconter l'histoire de ce personnage.

Persée, fils de Zeus et de Danaé, a des origines à la fois divine et humaine... il connut, comme beaucoup de héros, un destin houleux : avant sa naissance, Acrisios, le père de Danaé apprit par un oracle que sa fille aurait un jour un fils qui le tuerait...

Effrayé, voulant empêcher l'accomplissement de cette prédiction, Acrisios construisit une chambre de bronze sous terre et y enferma Danaé.

Mais peut-on empêcher un destin en marche, peut-on lutter contre sa destinée ?

Zeus, le roi des dieux , séducteur impénitent, transformé en une pluie d'or pénétra par une fente du toit et s'unit ainsi à la jeune fille...

 

Ainsi naquit Persée dans le plus grand secret... Danaé le cacha et l'éleva pendant des mois.

Mais un jour, l'enfant, en jouant, poussa un cri et Acrisios l'entendit : il décida de lancer sa fille et son petit-fils sur la mer, dans un coffre de bois...

 

Et c'est Danaé qui nous raconte la suite de l'histoire  : le destin conduisit le coffre sur le rivage de l'île de Sériphos... là les deux naufragés furent recueillis par un pêcheur nommé Dictys qui était le frère du tyran de l'île, Polydectès.

Ce roi tomba amoureux de Danaé, mais Persée faisait bonne garde auprès de sa mère.

 

Polydectès invita alors à un dîner tous ses amis ainsi que Persée : il demanda quel présent ses amis voulaient lui offrir.

Tous proposèrent de lui offrir un cheval, Persée, lui, répondit qu'il lui apporterait, s'il le fallait, la tête de la Gorgone.

Le lendemain, comme Persée n'avait rien apporté, Polydectès lui donna l'ordre d'aller chercher la tête de la Gorgone.

Persée, plein de fougue, n'hésita pas à se lancer dans cette quête...

Heureusement, on voit les dieux, Athéna, Hermès veiller sur lui : ils lui offrent les instruments qui pourront l'aider à vaincre Méduse, la seule des Gorgones qui soit mortelle : un casque magique qui le rendra invisible, des sandales qui lui permettront de voler, un bouclier, une besace, une épée courbe...

 

Le spectacle nous montre la joie, l'enthousiasme de Persée à qui les dieux offrent leur protection.

On rit à l'évocation des Grées, les soeurs de Méduse : nées vieilles, ridées, avec des cheveux gris, elles n'avaient qu'un oeil et une dent qu'elles se partageaient. Les Grées, dans un dialogue amusant, soulignent les vicissitudes des destins humains, et de l'amour...

Persée peut alors aller affronter Méduse : elle-même se présente comme une victime des dieux, car c'est Athéna qui la métamorphosa en Gorgone.

Persée parviendra-t-il à la vaincre ? Connaîtra-t-il, un jour, ses origines, saura-t-il qui est son père, qui son grand-père ?

Persée pourra-t-il échapper à son destin et à la prédiction de l'oracle ?

Rien n'est moins sûr, malgré sa volonté de conjurer son destin.

La mise en scène nous entraîne, ainsi, dans un tourbillon d'aventures, d'incertitudes, de personnages étranges, de mythes mystérieux.

L'histoire de Persée vient ainsi illustrer toutes les difficultés et les obstacles de la vie humaine. On perçoit aussi tout le poids de la servitude féminine : des femmes soumises aux désirs et aux caprices des hommes expriment leurs révoltes...

Ce spectacle a su séduire un public nombreux, varié : les enfants, comme les adultes ont été subjugués par les métamorphoses des deux acteurs incarnant différents personnages avec une grande virtuosité, changeant de voix, modifiant leur posture, leurs gestes...

 

Un spectacle écrit et mis en scène par Laurent Rogero, joué par la compagnie Anamorphose.

 

Vidéo :

 

https://youtu.be/Lvp_tVwaypI

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 12:26
SAMU : une faute inadmissible...

 

 

Une jeune femme âgée de 22 ans, est décédée le 29 décembre dernier, après avoir demandé aide et secours au Samu. 

L'enregistrement qui a été fait de son appel téléphonique est accablant : l'interrogatoire de la jeune femme a été très sommaire, et les propos de l'opératrice sont particulièrement choquants : "Vous allez mourir certainement un jour, comme tout le monde..."dit-elle de manière totalement inadaptée, alors que Naomi Musenga exprimait sa souffrance.

 

La procédure n'a même pas été respectée : en cas de douleur abdominale, il faut transmettre à un médecin régulateur qui doit juger de la gravité de l'état du patient...

Face à une personne en détresse, le ton moqueur adopté par l'opératrice fait peur... aucune écoute réelle, aucune empathie.

Quel manque d'humanité ! On entend une voix pleine de dureté.

Une prise en charge indigne : comment peut-on s'adresser ainsi à une patiente qui essaie de dire sa souffrance ?

 

Certes, les opérateurs du Samu sont surchargés d'appels et débordés, mais leur devoir est d'écouter les souffrances des patients et de répondre à leur détresse.

Certes, ce travail est stressant, certains appels ne sont pas motivés, mais l'opératrice n'a pas su entendre le désarroi de la jeune femme.

Certes, l'hôpital public manque de moyens, mais en l'occurrence, l'opératrice a simplement conseillé à la jeune femme d'appeler SOS médecins, alors qu'elle aurait dû le faire elle même.

 

Cette prise en charge défie la raison : serait-ce un symptôme d'une médecine de plus en plus déshumanisée ? 

Le patient se voit ainsi parfois maltraité par le personnel médical, il n'est plus un individu, il devient un objet.

C'est inquiétant : une prise de conscience s'impose... dans un monde de technicité grandissante, l'humanisme ne serait-il plus à l'honneur ?

 

On ne peut que dénoncer de tels manquements à la déontologie médicale : porter attention à une personne gravement malade est un devoir.

Le Samu a pour vocation de porter secours aux malades, de les écouter avec humanité et sérieux.

Un drame s'est produit : il faut en prendre la mesure. C'est là une remise en cause de la vocation même du Samu.

De telles tragédies ne doivent plus se reproduire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SAMU : une faute inadmissible...
Partager cet article
Repost0
13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 14:56
Le printemps est là...

 

 

Le printemps est là : les arbres se parent de verts tendres... petites feuilles pressées qui couvrent les branches sombres de l'hiver...

 

Le ciel bleu fait flotter un nuage comme suspendu sur l'azur.

 

Petites feuilles légères et volatiles sur les tilleuls....

 

Feuilles épanouies sur les marronniers...

 

Hampes de fleurs aux teintes de roses brunis sur les branches...

 

Toute la nature s'éveille : le printemps rayonne, s'empare des jardins, fait éclore des couleurs vives, genêts d'Espagne, forsythias, lilas, fleurs de seringa.

 

Fleurs de syrinx aux parfums subtils, aux teintes délicates, fleurs légères, volatiles sous le vent du printemps...

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Le printemps est là...
Partager cet article
Repost0
12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 14:13
104 ans... et le droit de mourir...

 

 

L'homme est-il fait pour vivre plus de 100 ans ? Alors que les transhumanistes nous promettent une vie éternelle, le cas de cet Australien de 104 ans qui a décidé d'avoir recours au suicide assisté nous montre les limites de notre humanité.

 

Cet Australien de 104 ans, un scientifique a décidé que sa vie avait assez duré. Il a, alors, fait le voyage jusqu'en Suisse pour bénéficier d'une mort douce, car dans son pays, le droit à mourir n'existe pas.

 

"Ma vie est assez difficile, ces dernière années, j'ai vraiment hâte d'en finir.", a-t-il déclaré pour justifier sa décision.

Comment ne pas le comprendre ?

Quand le corps fait défaillance, quand les douleurs sont trop intenses, l'euthanasie, le suicide assisté devraient être accessibles à toute personne qui le souhaite.

 

David Goodall était un biologiste australien de renom. Il a mis fin à ses jours ce jeudi 10 mai autour de midi. 

Cet homme ne souffrait d'aucune maladie en phase terminale, mais jugeait que sa qualité de vie s'était détériorée et qu'il était temps de partir. "Je suis heureux d'avoir la chance demain d'en finir et j'apprécie l'aide de la profession médicale de ce pays pour rendre cela possible" avait-t-il précisé.

"Je pense que mon voyage va contribuer à changer la législation...", avait-il affirmé...

 

Hélas, en France, beaucoup de gens meurent encore très mal, dans des souffrances atroces... La mort lente est inadmissible quand on peut apaiser et abréger des douleurs physiques, morales.

 
Arrêtons d'agiter le vieux spectre de la religion, la science a évolué : elle permet à tous de s'épargner une fin de vie douloureuse.


 On voit bien aussi que les motifs religieux ne tiennent pas, n'ont aucune raison d'être : assez d'hypocrisie ! Quand il s'agit d'apaiser la douleur, c'est bien la compassion religieuse qui intervient, c'est elle qui nous relie et nous unit aux autres : on ne peut souhaiter la douleur des autres, de ceux que l'on aime...


La pratique de l'euthanasie et du suicide assisté doit être, bien sûr, strictement encadrée avec l'accord du patient, de la famille, avec différents avis médicaux, mais cette évolution est nécessaire face au désarroi de certains patients qui subissent une véritable torture... 

 

Le cas de cet Australien est un exemple : il nous montre que la législation doit évoluer... en l'état actuel des lois, seuls les gens fortunés peuvent faire le voyage vers la Suisse pour bénéficier du suicide assisté.

 

Pour endiguer cette injustice, on attend une harmonisation des législations européennes sur le sujet.

 

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/suicide-assiste-le-dernier-voyage-d-un-australien_2747907.html

 

 

 

 

 

 

104 ans... et le droit de mourir...
Partager cet article
Repost0
11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 13:55
La correction des copies...

 

 



La correction des copies ! Vue de l'extérieur, cette tâche paraît banale, ordinaire, facile...


Le métier d'enseignant consiste pour une large part à corriger des copies, travail souvent fastidieux, répétitif... en français, la correction implique une attention particulière : fautes d'orthographe, d'expression, de langue doivent être soulignées. Bien évidemment, il faut s'attacher, aussi, au raisonnement, au déroulement des idées ou des faits, à leur cohérence ainsi qu'à leur justesse... Souvent, le professeur fractionne son travail et corrige les copies par tranche de 5 ou 6 pour éviter la saturation, la fatigue. 

Ce travail amène le professeur à annoter abondamment les copies, à passer aussi beaucoup de temps à lire ces devoirs, parfois jusqu'à une demi-heure par copie... Les classes de lycées atteignant environ 36 élèves, le travail de correction s'alourdit inéluctablement.

C'est sûrement là le travail le plus ingrat auquel se livre le professeur. La tâche n'est pas facile, car il faut noter les élèves le plus justement possible. Il serait tentant, bien sûr, de mettre de bonnes notes à tous les élèves. Mais est-ce leur rendre service ? L'élève doit absolument prendre conscience des progrès qu'il doit accomplir.

Une fois la correction des copies achevée, la tâche n'est pas pour autant terminée : il faut établir un bilan global des résultats, et surtout relever les erreurs les plus fréquentes, pour présenter une correction globale à la classe.


Il faut aussi rentrer toutes les notes des élèves sur internet et les inscrire sur un livret personnel. Si l'on comptabilise les heures de travail passées à corriger et faire le bilan, on arrive, en fonction du niveau de la classe, à environ 12 heures ou 15 heures, voire plus, si les copies sont longues.


Il faut, ensuite, restituer les copies aux élèves et leur donner des conseils de méthode adaptés, il faut veiller aussi à ne perdre aucune copie, vérifier d'ailleurs le nombre de copies, le jour même du devoir.


La restitution des copies donne lieu parfois à bien des déconvenues et des amertumes : les élèves sensibles à la note, oublient de regarder tous les commentaires qui figurent sur la copie et ont des difficultés à accepter la notation : d'ailleurs, de plus en plus, certains la contestent !


L'orthographe est souvent négligée, on a l'impression, alors, de lire des brouillons : le travail de l'enseignant consiste à déchiffrer ou interpréter certaines copies.


Il est vrai que dans ce domaine, tous les professeurs ne sont pas à la même enseigne : les professeurs de mathématiques sont soumis à moins de corrections, car les copies, dans cette discipline, sont moins lourdes, la partie rédactionnelle étant moins importante...


Les professeurs de philosophie sont, sans doute, les plus lourdement pénalisés dans la correction des copies, les élèves de terminale écrivant des devoirs conséquents et consistants... Mais les professeurs de français sont aussi sollicités par de lourdes corrections.


On le voit, le métier d'enseignant est très divers et correspond à des situations variées. Un professeur de mathématiques et un enseignant de français exercent des métiers proches mais différents aussi, les charges de travail n'étant pas les mêmes, ni dans la préparation des cours, ni dans la correction des copies.


Dès lors, la perception qu'ont les gens de ce métier est souvent faussée parce qu'ils ne voient pas l'envers du décor... parce qu'ils ont des difficultés à imaginer le temps passé à corriger des copies, à préparer des devoirs, des bacs blancs, à préparer des cours.


Le professeur se doit de toute façon de corriger ses copies le plus honnêtement possible, en veillant à ce que soit respectée la justice, ce qui exige beaucoup de rigueur et de sérieux.


La correction des copies est une tâche difficile, complexe, elle occupe beaucoup de temps, et réclame une attention de tous les instants...

 

Qui a dit que les enseignants étaient des paresseux ?

 

 

 

 

 

 

 

La correction des copies...
Partager cet article
Repost0
9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 12:34
Les vertus essentielles du silence...

 

 


Dans un monde où la parole est mise sur un piédestal, où chacun s'exprime sur toutes sortes de sujets, où le verbe se développe dans la plus grande confusion, dans un désir de s'imposer à l'autre, de le dominer, je tiens à célébrer les vertus du silence...


Le mot lui-même invite à l'apaisement avec ses deux sonorités de sifflante, pleines de douceur, grâce à sa voyelle nasalisée "en " qui suggère un envol, une suspension dans le flot des paroles.

Parler peu, c'est, aussi, parfois, parler mieux, avec une densité, avec un sens, une réflexion approfondie...

La parole abondante n'est souvent qu'un réflexe, une démesure, un excès : elle déborde, dans un flux ininterrompu, elle en devient même, parfois, agressive, virulente.

Il suffit de se rendre sur des forums ou sur des sites d'information, pour voir se déverser des insultes ou des propos malveillants et méprisants.

Ces débordements ne laissent aucune place à la réflexion, à la raison.

Un peu de retenue, de modération éviterait ce genre de débordements.
 
Pour ma part, j'apprécie l'esprit de synthèse qui ne s'embarrasse pas de mots inutiles, j'aime la parole claire, précise, qui va à l'essentiel.

Certains parlent abondamment, pour se libérer de leurs angoisses ou pour avoir l'impression vaine d'engloutir l'autre, de l'anéantir.

Le silence, lui, permet un véritable recul, une réflexion essentielle. Le silence est une vertu que l'on a tendance à oublier et en l'oubliant, on se perd dans de vains discours, sans véritable influence.

Le silence n'est-il pas un retour sur soi, sur sa propre conscience ? Et paradoxalement, une ouverture sur les autres, car il permet une vraie réflexion, un raisonnement... Il permet souvent d'éviter le réflexe pur et simple qui est le contraire de la réflexion.

Le verbe est le propre de l'humanité mais quand il devient envahissant, irréfléchi, il rabaisse l'homme, au lieu de l'élever.

Le silence, lui, permet l'écoute et le respect des autres, il est essentiel de retrouver toutes ses vertus. Il est propice à la méditation, apaisant, plein de sérénité...

Le silence est une maîtrise de soi, une forme de modération et de mesure, dont il faut percevoir les effets bénéfiques.

Quand la parole déborde, quand elle éructe, au lieu de raisonner, elle perd de sa valeur.

Le silence laisse, aussi, une place à la rêverie qui a tendance à disparaître dans nos sociétés : il faut toujours être occupé, actif, dans l'action... Souvent, on ne laisse plus aux enfants cette possibilité de rêver, on les noie sous un flot d'activités qui ne sont pas propices à la rêverie, à l'imaginaire...

Le silence permet une vraie réflexion, un questionnement, il offre la possibilité de résoudre certains problèmes, grâce à un retour sur soi.

Oui, le silence comporte des vertus essentielles.





 

 

Les vertus essentielles du silence...
Partager cet article
Repost0
7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 16:22
Une somptueuse cérémonie du culte impérial...

 

 

Toute une ville a vécu à l'heure romaine : le temps d'un week-end, Nîmes a célébré Spartacus, l'esclave rebelle... Nîmes est redevenu Nemausus... une occasion de reconstituer devant la Maison Carrée une fastueuse cérémonie du culte impérial.

Costumes colorés, musique solennelle, éclats de buccins, la fête a rassemblé de très nombreux spectateurs venus rendre hommage à l'empereur Hadrien, selon des rites anciens...

Des légionnaires, en nombre, veillaient au bon ordonnancement de la célébration : casques rutilants, larges boucliers magnifiquement décorés, lances en main...

 

Un flamine, portant l'apex, vêtu de blanc et de rouge, présidait la cérémonie : il commença par imposer le silence à l'assemblée...

"Parcite linguam ! Taisez-vous !"

 

Puis, on assista à la création d' un espace sacré, le "templum"... "Que soit temple l'espace que je désigne !"

Les participants furent, alors, invités à se couvrir la tête avec leur toge ou avec une couronne de feuilles de laurier.

 

"Que l'on apporte le vin et la patère pour commencer le sacrifice !"

L'officiant versa du vin dans un brasier sacré préservé dans le temple... Puis, il ajouta toutes sortes de libations : de la farine, de miel, de la laine, du lait, du blé, de l'encens...

Rappelons que le feu est essentiel dans la religion romaine : les Vestales avaient pour fonction de garder et de préserver le feu sacré qui devait rester constamment allumé... Et si le feu s'éteignait, la Vestale qui en était responsable était punie de mort, enterrée vivante.

 

"Que cette libation maintienne l'empereur sous la protection des Dieux ! Qu'elle soit favorable à la population de Nemausus !"

Puis, des esclaves distribuèrent des gâteaux de froment à l'assemblée.

 

Une bête fut, alors, amenée : un magnifique bélier que le bourreau s'apprêtait à sacrifier en l'honneur du dieu Jupiter... 

Ce bélier était savamment décoré d'une petite cape rouge, d'un collier torsadé...

 

On versa alors de la farine salée dans le feu et sur la victime : c'est ce qu'on appelle la "mola salsa", expression à l'origine de notre verbe "immoler"...

Puis, fictivement le victimaire frappa l'animal avec un merlin et lui trancha la gorge...

 

Dernier acte de la cérémonie : une prière où l'on invoque Juppiter...

"Juppiter optimus, Juppiter maximus, protège l'empereur et sa famille !"

Un défilé animé, haut en couleur clôtura la fête : on pouvait y admirer des chars tirés par des chevaux, des troupes de fantassins, des Gaulois en armes, des Celtes aux habits bariolés, des danses... 

 

 

 

 

 

 

Les légionnaires en armes...

Les légionnaires en armes...

L'empereur Hadrien

L'empereur Hadrien

Des Celtes

Des Celtes

Partager cet article
Repost0
6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 13:36
Fleurs de marronniers...

 

 

Fleurs de marronniers, fragiles, délicates, bouquets de roses et de candeur, somptueuses parures sur les arbres...

 

Cascades de fleurs blanches sur une verdure foisonnante...

 

Eclats de blancs et de roses, lumières sur les arbres du printemps...

 

Des gringoles de fleurs sur l'horizon, des arbres en fêtes qui célèbrent le printemps...

 

Des myriades de fleurs qui encerclent les branches !

 

Les arbres chargés de fleurs rayonnent sous un ciel d'azur : verts profonds et blancs lumineux, grappes de fleurs roses qui s'étagent sur les branches !

 

Blancs, roses, rouges, xanthe, les fleurs déclinent toutes les nuances du printemps !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Fleurs de marronniers...
Fleurs de marronniers...
Fleurs de marronniers...
Fleurs de marronniers...
Partager cet article
Repost0
5 mai 2018 6 05 /05 /mai /2018 14:06
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson, ma France...

 

 


"Ma France" reste, dans nos mémoires, comme une des plus belles chansons de Jean Ferrat : une véritable déclaration d'amour à la France et au peuple qui a fait son histoire...

 

La France personnifiée, humanisée devient sous la plume de Jean Ferrat l'image d'une femme aimée à qui on dédie une chanson.

Le poète s'adresse à elle comme à une maîtresse, ce que suggère bien l'apostrophe réitérée : "Ma France"... Il alterne la première et la deuxième personne, instaurant un dialogue avec elle.

 

Dès la première strophe, il évoque des paysages variés pour la décrire : "De plaines en forêts de vallons en collines...", puis des saisons distinctes " du printemps à tes mortes saisons..." comme pour mieux en souligner toutes les beautés si bien que le poète ne peut que prolonger indéfiniment son éloge.

Puis, il égrène quelques régions qui lui sont chères et en fait des esquisses emplies de poésie : 

"Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche..."

Des images qui restituent des ambiances, des paysages dans leur simplicité et leur vérité... Ferrat décrit la France, comme le ferait un peintre, avec des couleurs, des formes...

 

Il sait aussi suggérer un esprit français dans ces expressions : "Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche..."

 

Et la chanson n'est pas seulement une déclaration d'amour à un pays, elle est aussi un texte engagé qui souligne une soif de liberté et de justice inextinguible...

Cet "air de liberté" qui caractérise la France, qui a fait sa réputation "au-delà des frontières" et qui nous vient de la Révolution est bien ancré dans l'histoire, comme le montre l'évocation de Robespierre, grande figure de la Révolution française.

 

Puis, le poète égrène tous ceux qui ont construit cette France dans une énumération qui mêle hommes illustres et anonymes : "le vieil Hugo tonnant de son exil", "des enfants de cinq ans travaillant dans les mines", des ouvriers représentés par des "mains qui ont construit des usines...", la France fusillée lors de la Commune, sur l'ordre d'Adolphe Tiers.

L'énumération montre bien l'injustice subie : ceux qui ont oeuvré pour la France se retrouvent sous le feu des balles.

 

Puis, des artistes engagés sont convoqués, "Picasso, Eluard" qui ont lutté pour la paix, et qui ont dénoncé les horreurs de la guerre.
Leur message se perpétue pour dire qu'il est "temps que le malheur succombe".

 

Et toutes les voix de ceux qui font la France sont associées en une seule, comme pour former une belle harmonie et une belle unité... une voix vouée aux sacrifices, aux "fosses communes" : le poète dénonce les gouvernants, ceux pour qui souffrent les travailleurs, en les interpellant, avec l'emploi de l'adjectif possessif de la deuxième personne "vos crimes, vos erreurs..."

 

Ferrat rend hommage aux travailleurs, au petit peuple, à cette France "qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien..."

Une France dont Ferrat nous fait percevoir tout le labeur, avec pour seul trésor "ses nuits blanches". L'association du mot "or" avec l'expression "nuits blanches" restitue toute la valeur du travail fourni par les plus humbles.
Le peuple est ainsi magnifié dans cette lutte quotidienne qu'il mène pour faire vivre le pays...

Une lutte pour travailler, une lutte, aussi, pour dénoncer les injustices symbolisées par "l'affiche qu'on colle au mur."

 

Et Ferrat évoque cette France qui se révolte dans cette expression bâtie sur une antithèse frappante de verbes de mouvement : "qu'elle monte des mines, descende des collines."

Le poète s'associe à cette France, avec ces mots : "celle qui chante en moi", soulignant ainsi sa complicité et sa solidarité.

 

Désignée par les adjectifs "la belle, la rebelle", la France est de nouveau magnifiée et valorisée dans ses révoltes mêmes.

"Celle qui tient l'avenir serré dans ses mains fines", à nouveau personnifiée, la France des travailleurs mérite d'être célébrée.

Et dans le dernier vers, le poète évoque d'autres mouvements populaires célèbres dans cette expression : "Trente six, soixante huit chandelles".

 

La mélodie qui alterne douceur et force traduit à la fois tendresse et révolte.

Bel hymne à la liberté, cette ode à la France, à ses travailleurs, ses artistes traduit l'attachement du poète à ce pays si riche d'histoire, de révoltes, de luttes...

 

 


 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de rosemar
  • : Pour le plaisir des mots : poésie, chanson, littérature, actualités, politique, éducation...
  • Contact

Profil

  • rosemar
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire
  • Esprit libre et indépendant ,contestataire

Texte Libre

fleurs 4fleurs 3coqulicot

Recherche

Http://Fatizo.over-Blog.com/