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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 08:33
Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...

 

 

La rascasse a une allure impressionnante : petit monstre à large bouche, ce poisson osseux, aux teintes brunâtres, vit dans les fonds rocheux...

 

Le mot lui-même est rude avec ses sonorités de gutturales "r", "k", sa voyelle "a" redoublée, la sifflante "s" réitérée faisant claquer le nom de ce poisson.

 

"Crapaud de mer, scorpion, diable de mer, scorpène" : les autres dénominations de la rascasse sont saisissantes, elles suscitent l'effroi, d'ailleurs certaines espèces sont venimeuses, par leurs piquants chargés de poisons.

 

La rascasse évoque bien sûr la Méditerranée, ses côtes découpées, ses calanques abruptes, ses paysages somptueux, son nom vient du mot provençal « rascous » qui signifie « rugueux », « teigneux ». 

 

 C'est aussi un des poissons emblématiques de la fameuse bouillabaisse marseillaise et plus généralement de la soupe de poissons.

 

Les sonorités elles-mêmes du mot nous emmènent vers le sud, on entend le parler provençal, les poissonnières qui vantent leurs marchandises, sur les quais du port de Marseille : "ELLE EST BELLE, MA RASCASSE !"

On savoure ce mot, on se délecte de toutes ses consonnes et de ses voyelles...

On entend des mots du sud : "le pataclet, la favouille, le fada, l'arapède, le cagnard, la galline, la pigne"...

 

Ce poisson évoque, pour moi, le petit port de l'Estaque dont je suis originaire...

De nombreuses rues de ce village portent des noms de poissons : la rue de la rascasse, le passage du pataclet, la montée de la sardine, la traverse du fielas... comme si la proximité de la mer avait définitivement marqué de son empreinte ce petit coin de la Méditerranée.

 

Aussitôt, je sens des embruns marins, des senteurs de pins, je revois des pointus, des barques de pêcheurs, des filets, des salabres...

La Méditerranée, ses replis, ses flots d'un bleu infini, le sac et le ressac de la mer, les baignades en été...

Mon grand-père en train de ravauder ses filets sur sa barque...

Je revois le petit port de l'Estaque qui a inspiré des peintres célèbres, Cézanne, Braque, Renoir, les collines environnantes, des paysages marins emplis de charme, le murmure incessant des cigales, en été.

 

 

 

 

 

Un poisson pour célébrer le mois d'avril : la rascasse...
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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 13:16
Partout, des éclats dorés !

 

 

 

Le printemps fait éclore des fleurs aux teintes d'or : des éclats lumineux dans les jardins, des embruns somptueux qui rayonnent...

 

 

Les forsythias flamboient de leurs bouquets serrés et denses... papillons légers qui envahissent les branches... foisonnement de fleurs...

 

 

Les genêts d'Espagne révèlent des fleurettes qui embaument les jardins...

 

Le houx aux feuilles vernissées se pare d'étoiles étincelantes... ocres, topazes sur des massifs de feuilles dentelées...

 

Les gazanias s'emparent du soleil et le reflètent comme un miroir...

 

 

Partout, des éclats dorés, partout des éblouissements, des panaches de lumières, des envolées de feu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Partout, des éclats dorés !
Partout, des éclats dorés !
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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 12:28
Une tragédie grecque censurée à la Sorbonne...

 

 

Eschyle, auteur grec du 5ème siècle avant JC, censuré à la Sorbonne... on peine à le croire ! Et pourtant, c'est ce qui s'est passé ce lundi 25 mars : la tragédie Les Suppliantes d'Eschyle n'a pu être jouée, à la Sorbonne, où des groupuscules antiracistes ont bloqué la représentation.

 

Comment une pièce antique peut-elle ainsi susciter la controverse ? 

 

Trois associations antiracistes, la Ligue de défense noire africaine (LDNA), la Brigade anti-négrophobie et le conseil représentatif des associations noires de France (Cran) ont mis fin à la représentation de la plus ancienne tragédie d’Eschyle, Les Suppliantes. Ayant recours à la force, à des injures, des étudiants et les associations ont forcé les comédiens à quitter la scène.

 

Un tel déchaînement de violences a été déclenché par le recours aux "black faces", c’est-à-dire le fait que des individus blancs se griment en individus noirs. Ces derniers y voient là une appropriation culturelle, descendant directement de la colonisation.

Dans la tragédie d'Eschyle, les Suppliantes ou Danaïdes sont des exilées qui ont fui l’Égypte et le mariage que veut leur imposer leur oncle Egyptos. Accompagnées de Danaos, elles demandent asile dans la cité d’Argos. Après quelques hésitations, le roi accepte de les protéger. Ces jeunes femmes luttent pour leur liberté.

Un beau message, donc, une leçon de courage, une volonté d'émancipation : comment peut-on ne pas voir la valeur de cet héritage antique ?

 

Si la mise en scène de Philippe Brunet fait intervenir des masques noirs, c'est bien sûr une façon d'évoquer l'origine égyptienne des Danaïdes.

Aucune référence raciste dans cette utilisation...

 

Eschyle dénonce dans la plupart de ses tragédies l'hybris, la démesure dont se rendent coupables les hommes.

Et c'est précisément cette hybris qui a emporté les associations responsables de cette interdiction et de cette censure...

Une hybris intolérable qui passe par la violence, les insultes, l'aveuglement : on s'en tient là à la mise en scène de la pièce, refusant de comprendre et d'analyser le message contenu dans l'oeuvre.

 

On s'attache aux apparences : et c'est précisément ce contre quoi doivent lutter nos sociétés.

On voit bien que l'action de ces organisations anti-racistes risque dans ce cas précis d'être contre-productive et dangereuse.

Censurer la culture, refuser d'entendre la signification d'une oeuvre, héritage de l'antiquité, c'est très grave et intolérable.

"Au nom de l'antiracisme, une forme de racisme est en train de s'installer", s'est contenté de déplorer Jean-Michel Blanquer.

 

 

 

 

 

 

 

Une tragédie grecque censurée à la Sorbonne...
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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 09:08
Quand les gros deviennent des cibles publicitaires...

 

De nombreuses publicités s'adressent désormais à des gens qui souhaitent maigrir... un secteur particulièrement porteur...

En France, 7 millions de personnes sont considérées comme obèses. A partir de 45 ans, un Français sur deux est en surpoids contre une Française sur quatre.

 

Et, bien sûr, cela représente un marché colossal pour l'industrie : "Des régimes amaigrissants, des produits pharmacologiques et diététiques, des méthodes et des appareillages amaigrissants de toutes sortes peuvent être commercialisés sans que personne ne mette en garde le public contre les faux espoirs qu’ils entretiennent, et contre les dangers qu’ils font courir à la santé..."

 

Dans ce domaine, on nous vend tout et n'importe quoi.

Ainsi, j'ai reçu récemment une publicité vantant les vertus d'un chewing-gum "aux pouvoirs amincissants" !

En voici l'argumentaire :

"Quoi de plus facile pour des personnes qui aiment manger
 que de mâcher un chewing-gum?
Les résultats obtenus sont époustouflants… Jugez-en plutôt :

Testé sur 119 patients ayant tous une surcharge pondérale de plus de 50 kilos, 97% ont perdu plus de 7 kilos dès la première semaine !"

On le voit : les termes utilisés sont hyperboliques, trompeurs, mensongers...

Et pour illustrer ce discours tapageur, les publicitaires utilisent des photos avant-après.

 

Or, l’obésité est une maladie qui nécessite une prise en charge strictement encadrée par des médecins...

 

Et, pourtant, des publicités fleurissent un peu partout : on en voit souvent sur nos écrans de télévision où l'on vante les mérites de régimes alimentaires aux effets spectaculaires.

 

Le problème est complexe car d'un autre coté, l'industrie alimentaire a tendance à nous vendre des produits de plus en plus gras, sucrés et salés.

Le business de l'obésité n'est donc  pas près de s'éteindre.

On nous vend le poison, puis le contre poison...

Ainsi, l'industrie alimentaire n'est-elle pas au service de l'industrie pharmaceutique, comme je le suggérais dans un précédent article ?

Notre alimentation bourrée d'additifs, de colorants, de conservateurs, nos fruits et nos légumes pollués par des pesticides, nos viandes menacées par des importations d'animaux transgéniques, nos poissons saturés de mercure ou d'autres produits polluants qui sont déversés dans les mers et les océans... Voilà un  tableau terrifiant... Et cette alimentation industrielle est aussi chargée en graisses et en sucres...

 

Pour maigrir, il convient d'abord d'éviter tous ces produits et de faire du sport, de réapprendre à marcher... 

"Je marche pour demeurer maigre. J'ai horreur du gras, pas de celui des autres - et le ciel m'est témoin que j'ai de bons amis gros - mais du mien propre. Je considérerais la prise de kilos superflus comme une défaite morale..." écrit Sylvain Tesson, à ce sujet.

 

 

 

 

Quand les gros deviennent des cibles publicitaires...
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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 11:11
Les secrets du phylactère...

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie : du 19 au 26 mars 2019...

 

 

Le mot "phylactère" semble recéler bien des mystères : un mot rare aux sonorités variées et diverses, fricative à l'initiale, gutturales "c" et "r", dentale "t"...

Un mot très ancien qui remonte à la langue grecque :  "φυλακτήριον, phulaktêrion, l'amulette", venu d'un verbe  "φυλάσσω, phulássô, garder, préserver."
 

Un mot lié à la notion d'écriture, car l'amulette renfermait anciennement une formule secrète, parfois un texte sacré.

Un mot magique et solennel, un mot majestueux avec ses 4 syllabes, son "i" grec, la graphie "ph" venu directement du grec ancien.

 

Ce nom venu d'un lointain passé ne nous parle plus guère et pourtant, il désigne aussi une réalité très moderne : une bulle de bande dessinée dans laquelle sont enfermés les dialogues, les propos prononcés par des personnages de BD.

 

Il est vrai qu'on utilise peu ce terme "phylactère" et qu'on lui préfère le substantif plus familier "une bulle".

Et désormais le contenu de ces bulles n'est plus caché, protégé, il est accessible à tous.

 

Les bandes dessinées représentent bien le monde de l'enfance : c'est souvent une première approche de la lecture : nous avons tous lu les aventures de Tintin, les albums d'Astérix le Gaulois, nous avons ri de plaisir en lisant ces récits truffés de jeux de mots, d'allusions historiques, peuplés de personnages insolites, drolatiques.

 

Nous avons tous apprécié de découvrir les enquêtes du reporter Tintin... la beauté, la précision du dessin alliés au texte, la BD a produit de véritables trésors.

La BD nous introduit dans un monde de couleurs, de formes, nous fait voyager dans le temps et l'espace, nous procure une évasion... et elle n'est pas réservée à l'enfance.

Ludique, la BD peut aussi nous informer de manière attractive et séduisante...

 

Le phylactère ancien, lui, intrigue, fascine, suscite la curiosité : quel est le texte qu'il renferme ? Le mot nous fait accéder à un univers mystique, étrange, mystérieux... Il nous fait voyager dans un passé lointain, à une époque où on portait des amulettes, des talismans.

On associe souvent les amulettes aux anciens Égyptiens, qui en portaient en toute occasion, jusque dans leur tombe. Il était courant d'enterrer une momie avec des dizaines d'amulettes en forme de scarabée. 

 

 


Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

 

 

 

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24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 13:10
Premières feuilles...

 

 

 

Premières feuilles sur les tilleuls, sur les marronniers, les micocouliers...

 

Des embruns encore légers sur les branches, des esquisses de feuilles, des couleurs verdoyantes sur le ciel bleu du printemps...

 

Délicates, fragiles, les feuilles naissantes d'un vert tendre dessinent des nuées éblouissantes...

 

Sur les tilleuls, menues, subtiles, elles s'éparpillent sur les branches.

 

Sur les micocouliers, elles forment déjà des grappes somptueuses qui frissonnent au vent...

 

Sur les marronniers, elles dessinent des festons d'un vert lumineux...

 

La nature, les arbres resplendissent d'éclats nouveaux... La nature renaît sous les souffles doux du printemps...

 

 

 

 

 

"J'aime appuyer ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non pour m'assurer de l'existence de l'arbre - dont je ne doute pas - mais de la mienne." Christian Bobin

 

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/jai-un-arbre-dans-ma-vie

 

Photos : rosemar

Premières feuilles...
Premières feuilles...
Premières feuilles...
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22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 12:38
"Composer"... un verbe lié à l'écriture...

 

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie : du 19 au 26 mars 2019...

 

"Composer" ! Voilà un verbe ancien issu du latin "componere", dans lequel on reconnaît le préfixe "cum", "avec" et le verbe "ponere", "poser, placer".

Qui n'a jamais pratiqué l'exercice de la composition française ? un exercice scolaire formateur qui exige rigueur, compétence, savoir-faire...

Un exercice essentiel en cours de français : ce que l'on appelle parfois aussi la "rédaction". Mais je préfère le terme ancien de "composition"...

Tout un art de raconter, toute une science pour développer des idées. La composition suppose une construction, une lente élaboration, une réflexion approfondie.

Elle s'accommode de la lenteur, d'une longue maturation, d'efforts successifs.

Il est certain que face à l'instantanéité des informations dont on nous abreuve, la lenteur n'est plus à la mode... Composer, c'est retrouver ce goût ancien de la lenteur et de la patience.

 

La composition commence par un brouillon car personne ne peut écrire d'un premier jet, il convient de réécrire, de gommer, de raturer, de recommencer.

Les adolescents d'aujourd'hui souvent ne savent plus faire un brouillon...

L'écrit se travaille : choix des mots, forme des phrases, ponctuations, plan, effets de style...

 

La composition développe et forme la créativité de chacun... à vos plumes, à vos stylos, à vos claviers !

Et soyez attentifs à l'originalité ! Veillez au style !

Commencez par rassembler des idées, faites un plan, puis rédigez...

Non, ce n'est pas un exercice facile, il demande du temps et de la réflexion.

 

Mais, au bout de l'effort, c'est la récompense d'avoir trouvé le mot juste, la tournure de phrase qui convient, une certaine harmonie dans la composition et le déroulé des phrases.

Le bonheur de l'écriture, de remplir la page blanche !

Que de sujets de réflexion s'offrent à nous ! Que de descriptions ! combien de récits !

En composant, en écrivant, on touche à tous les arts : musique, peinture, théâtre, poésie... Ne dit-on pas aussi "composer un tableau, composer une musique" ?

L'occasion de développer son imagination, l'occasion d'exprimer des sentiments, des émotions, une sensibilité...

Un temps de pause dans un monde qui s'accélère, un temps de réflexion et de repos : une oasis de détente...

 

 


Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

 

 

 

 

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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 09:59
Surtout, pas de vagues...

 

Evitons de parler de ce qui fâche : cette loi s'impose un peu partout dans nos sociétés...

 

D'abord, dans les établissements scolaires où règne la loi du silence : surtout ne pas faire de vagues...

Des problèmes de drogue dans une classe de seconde : mieux vaut éviter d'en parler... L'administration ferme pudiquement les yeux : quelle mauvaise image pour le lycée !

 

Une autre classe pose des problèmes de discipline : bavardages, insolence, refus de travailler... Les chefs d'établissement font la sourde oreille... Non, cette classe est sympathique, agréable même !

 

De nombreux messages ont été, ainsi, postés à la suite de la vidéo d'une enseignante menacée par un élève avec une arme factice au lycée Edouard-Branly de Créteil, des enseignants ont raconté les agressions verbales et physiques dont ils sont victimes et leur sentiment d'abandon par une hiérarchie qui préfère, disent-ils, fermer les yeux plutôt que les défendre et les protéger. 

 

Dans les hôpitaux et les cliniques, c'est cette même loi du silence qui prévaut...

Je l'ai expérimenté lors d'une hospitalisation de ma mère : par erreur, deux infirmières se sont présentées pour lui administrer la même piqûre de Lovenox à deux heures d'intervalle.

Heureusement, ma mère a refusé la deuxième piqûre. Mais une personne très âgée, inconsciente n'aurait pas réagi de la même façon.

 

Evidemment, je suis allée signaler cette erreur, que dis-je, cette faute, auprès de l'administration de la clinique.

Aussitôt, on a minimisé le problème : "ce n'est pas grave, on le signalera aux infirmières..."

J'étais presque coupable de venir récriminer ! 

 

Et quand j'ai parlé de ce problème à un chirurgien, il a éludé la question : "Pas de polémique, pas de polémique..."

Pourtant, le Lovenox est un anticoagulant qui doit être utilisé selon des règles strictes : une piqûre le matin, une autre, le soir...

Le problème venait d'une mauvaise coordination entre l'équipe de la nuit, et celle du matin... 

 

Que dire des scandales longtemps étouffés au sein de l'église catholique ? Pédophilie, sexualité débridée, nonnes violées... Là encore, la loi du silence a servi à protéger des criminels de la pire espèce.

 

Pas de polémique, pas de vague : c'est ainsi que risquent de perdurer les problèmes, c'est ainsi que se perpétuent des erreurs, des oublis, des manquements, des crimes.

C'est ainsi que les enseignants sont traités avec un certain mépris... c'est ainsi que les problèmes des hôpitaux et des cliniques sont passés sous silence et que leur service peut se dégrader...  C'est ainsi que des criminels ont pu échapper à la justice.

 

 

 

 

 

 

Surtout, pas de vagues...
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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 11:58
Les mystères et les métamorphoses de l'écriture...

 

Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie du 16 au 24 Mars 2019...

 

L'écriture fascine depuis ses lointaines origines : petits dessins, pictogrammes, cunéiforme, hiéroglyphes...

Depuis le "gribouillis" informe jusqu'à l'art de "composer" des récits, l'écriture a décliné toutes sortes de possibilités...

Le mot "gribouillis" avec son suffixe familier de diminutif suggère bien une écriture confuse et informe. L'enfant aime ainsi gribouiller sur des feuilles, avant même d'avoir appris à écrire...

A l'inverse, le verbe "composer" venu du latin "componere", "placer ensemble" montre une volonté de structurer la pensée, d'ordonner les idées. On connaît bien l'exercice de la composition française et ses exigences...

"Composer" suppose réflexion, attention, lenteur, toutes qualités qui ont tendance à se perdre dans notre monde moderne.

 

L'écriture si précieuse a permis de transmettre tant de messages, de pensées, d'émotions, de réflexions, de beauté et d'harmonie.

 

L'écriture se décline en différents mots très évocateurs...

Ce peut être une "arabesque" sinueuse pleine de charme, ou un simple "tracé", ou encore une écriture "cursive."

L'arabesque, en forme de volute, de spirale relève de l'oeuvre d'art : le mot  lui-même fait rêver, avec ses quatre syllabes langoureuses, le mot évoque élégance, légèreté, sinuosité...

Le tracé est, quant à lui, souvent plus rudimentaire : c'est l'origine même de l'écriture...

L'écriture cursive, elle, va vite : elle court sur la feuille en un tracé continu...

 

Et puis, l'écrit fait appel aussi au dessin : c'est ce que l'on perçoit dans l'art des hiéroglyphes, si ancien, mais aussi dans l'usage fréquent, dans nos sociétés, de "logos", ces symboles associés à des marques...

L'écureuil pour la caisse d'épargne, le losange pour une marque de voiture, un lion pour une autre... 

Etonnant tout de même ! comme le souligne Roger-Pol Droit, "le "logos" terme grec qui désigne à l'origine le discours, la raison, "s'emploie désormais pour nommer la forme visuelle d'une marque !" 

 

Le "rebus" constitué d'une suite de dessins, de lettres, de chiffres nous intrigue, avec sa terminaison latine, et nous permet de découvrir une énigme : c'est un petit jeu sympathique... ce mot ancien remonte au latin et signifie "avec les choses".

 

Et que dire de ce mot mystérieux, le "phylactère" ? En grec ancien, il désignait une amulette, un talisman.

C'était aussi une petite boîte, renfermant des bandes de parchemin ou de vélin.

Le terme désigne, de nos jours, les bulles des bandes dessinées remplies d'écriture.

 

Et pourquoi le nom "coquille" est-il associé à l'écriture ? Dans le langage journalistique, il s'agit d'une faute typographique, quand une lettre est substituée à une autre... Venu du latin "conchylium" et du grec "cogkhulion", c'est une formation de diminutif qui désigne le petit coquillage. Une coquille évoque une lettre à l'envers, inversée...

 

Et puis, dans l'écriture, tout est "signe"... Les mots eux-mêmes sont des signes composés d'un signifiant et d'un signifié. La magie des mots ! Le mystère de leur origine, de leurs significations ! Leurs sonorités, leur musique éclatantes ou douces ! La magie de la poésie !

 

 

 

 

Les dix mots choisis pour illustrer cette thématique sont : arabesque, composer, coquille, cursif/-ive, gribouillis, logogramme, phylactère, rébus, signe, tracé.

 

 

http://www.dismoidixmots.culture.fr/ressources/la-thematique-et-les-dix-mots-2018-2019

 

https://semainelanguefrancaise.culture.gouv.fr/

 

 

https://www.dailymotion.com/video/x707j0m

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17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 14:32
Premières fleurs...

 

 

Premières fleurs dans le jardin... premiers éclats de couleurs, premières envolées de parfums : les viburnums s'épanouissent et répandent des sucs légers...

 

Des bouquets arrondis aux teintes de lys, sur les feuilles vernissées...

 

Des écumes tourbillonnantes dans le jardin....

 

Des éclats de xanthe surgissent aussi, étoiles fragiles qui illuminent les feuillages...

 

D'autres étoiles encore aux teintes douces, parsemées de mauve...

 

Le printemps s'annonce, encore timide, hésitant... il ne va pas tarder à nous émerveiller et nous éblouir de toutes ses splendeurs...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Premières fleurs...
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