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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 11:06
"Notre époque ne serait-elle pas digne des flèches ?" Sylvain Tesson...

 

 

La flèche de Notre Dame qui s'effondre sous l'effet d'un incendie.... Faut-il voir là un signe, un symbole ?

"Comme si notre époque n'était pas digne des flèches", déclare Sylvain Tesson.... comme si notre époque trop préoccupée de matérialisme et d'efficacité à court terme, avait perdu de vue l'essentiel : le sens de la beauté, la force d'un héritage culturel qui nous réunit...

Notre Dame oubliée, que nous ne voyions plus, s'est affaissée sous nos yeux...

 

Oui, le patrimoine est important : c'est une part de notre histoire, de notre littérature, de nos arts...

C'est une part de nous-mêmes...

 

Qui ignore dans le monde le nom de Quasimodo, la figure d'Esméralda ? Qui ne connaît le nom même de Notre Dame de Paris ?

Le roman de Victor Hugo a célébré cette cathédrale devenue un symbole de la ville de Paris... une référence.

 

Dans un monde où prime l'économie, où s'impose le règne de l'argent, nous devons retrouver de vraies valeurs : celles qui nous relient au passé, à nos ancêtres, à tous ceux qui nous ont précédés et qui nous ont transmis une culture, des monuments uniques, exceptionnels.

Nous devons préserver ces monuments, nous devons les sauver : ils appartiennent à notre histoire...


Une oeuvre d'art qui disparaît, c'est une défaite de la réflexion et de la pensée, c'est nier le geste d'un artiste, d'un artisan, leur travail, leur génie, c'est nier l'être humain...

Comme le déclare Alain Finkielkraut, il ne s'agit pas de sauver Notre Dame en vue des Jeux Olympiques, non, il s'agit de sauver un monument qui est une partie de nous-mêmes, qui nous structure.

Car nous avons tous besoin de nous inscrire dans une histoire, nous avons tous besoin de repères, de phares pour nous éclairer.

 

Que d'oeuvres ont été consacrées à Notre Dame ! Romans, poésies, tableaux... quelle diversité, et que d'hommages rendus à cette cathédrale !

Un monument qui a inspiré tant de chefs d'oeuvre ne peut pas disparaître.

 

Et les Parisiens ne se sont pas trompés, eux qui se sont attroupés et réunis autour de Notre Dame incendiée, eux qui se sont émus de cette catastrophe.

La vision de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris s’effondrant lundi 15 avril, sous l’effet d’un violent incendie parti des combles, a en fait bouleversé le monde entier.

 

 

Source : La grande librairie

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-11/973355-notre-dame-histoire-et-litterature.html

 

 

 

 

"Notre époque ne serait-elle pas digne des flèches ?" Sylvain Tesson...
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17 avril 2019 3 17 /04 /avril /2019 13:55
D'étonnantes créatures de plage...

 

 

J'avoue rester souvent perplexe devant certaines expositions d'art contemporain ... Un art intellectuel, assez hermétique... un art qui exige d'être décrypté, décortiqué. Certaines oeuvres restent malgré tout assez obscures et lointaines.

 

Mais, en découvrant ces créatures de plage, oeuvres de Théo Jansen, lors d'une conférence dédiée au vent, souffle créateur, j'étais émerveillée et sidérée par tant d'inventivité...

Il est vrai que la conférencière Muriel Alle a su replacer ces oeuvres dans une évolution historique, depuis les origines jusqu'à l'art contemporain...

Le mot "souffle" est anciennement porteur d'un poids métaphorique, associé à la respiration des êtres vivants, au souffle vital...

Et de fait, Théo Jansen parvient à donner une sorte de souffle vital à ses créatures...

 

Quelle poésie dans ces créations mues simplement par la force du vent !

Ces créatures prennent vie sous nos yeux, elles semblent tout droit sorties d'un film de science fiction...

 

Elles imitent de gros insectes, des mille-pattes, des êtres dotés de tentacules, des bestioles aux envolées de drapeaux...

Elles suscitent le rêve, l'imagination : on a l'impression qu'elles viennent d'une autre planète...

 

Elles pourraient être effrayantes, mais on perçoit toute leur fragilité quand elles s'effondrent sous les souffles du vent...

Ces structures colossales aux teintes de lys semblent respirer, être animées d'un souffle vital...

Création d'un monde imaginaire mais aussi recours à un art cinétique très rigoureux dans la construction de ces créatures improbables...

Quelle maîtrise technique dans la réalisation de ces géants des plages !

On est émerveillé devant ces images somptueuses de ces êtres sortis de l'imagination de Théo Jansen.

On est ébloui par leurs mouvements synchronisés...

 

"Theo Jansen est un artiste sculpteur néerlandais du courant de l'art cinétique, qui se base sur l'art du mouvement que ce soit à travers des œuvres mobiles ou des illusions optiques. Ses œuvres sont notamment caractérisées par des sortes de myriapodes géants réalisés avec des tubes en plastique et des bouteilles vides, se mouvant grâce à la force du vent."

Theo Jansen travaille avec la nature : ses créatures font songer à d'énormes insectes, elles évoluent dans un cadre naturel, propulsées par le vent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 13:52
Toutes les nuances de verts...

 

 

Les arbres du printemps se couvrent de panaches somptueux de verdures : verts tendres, verts lumineux, reflets de verts...

 

Les arbres s'enluminent sous le soleil rayonnant du printemps.

 

 

Sur le canal, des ombres se profilent, des embruns de feuillages aux teintes moirées...

 

 

L'eau bleue se nuance de verts... l'eau bleue dessine des nuées de verdures... traits de pinceau qui se superposent en anneaux de lumières...

 

 

Des myriades de pollens s'éparpillent sur les ondes.... des teintes d'opales à la surface miroitante de l'eau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Toutes les nuances de verts...
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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 13:48
L'Aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre...

 

 

Dans l'Iliade, Homère raconte un épisode de la guerre de Troie : la colère d'Achille et ses conséquences sur les combats... Les Achéens et les Troyens s'affrontent  violemment au cours de luttes farouches.

Et, pourtant, on trouve aussi dans cette épopée guerrière des vers qui restituent toute la beauté du monde...

 

Ainsi, le chant VIII commence par ce vers : 

"L'aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre..."

En grec : 

"Ηώς μεν κροκοπεπλος εκιδνατο πάσαν επ'αϊαν..."

  
   

On perçoit toute la poésie de ce vers qui ouvre le chant VIII : l'Aurore personnifiée, vêtue d'un voile se lève et se répand sur la terre, dans une image qui nous fait voir les couleurs safranées d'un début de jour...

 

L'adjectif composé "κροκόπεπλος" "crocopéplos" qui signifie "au voile de safran" permet d'évoquer les teintes nuancées de l'aurore : du jaune doré, du rose, du rouge...

 

A lui tout seul, cet adjectif, par son ampleur, dépeint le lent cheminement du jour qui se lève : un léger voile rose-rouge sur l'horizon...

 

Le mot comporte aussi des allitérations de gutturales et de labiales et une assonance du son "o" à valeur poétique, créant des échos sonores.

 

L'Aurore était, dans la mythologie grecque, une déesse soeur du soleil et de Luna, la Lune. Eos était représentée comme une belle jeune femme, conduisant, souvent, un char.

 

Elle est, dans le vers d'Homère, magnifiée par son voile coloré, par ses éclats qui recouvrent toute la terre.

On perçoit sa majesté, sa puissance, sa beauté...

 

En un seul vers, Homère crée un univers poétique : l'image du voile, ses couleurs nuancées, la personnification, les effets de sonorités qui créent une harmonie, le son "o" réitéré qui peut traduire une admiration, un étonnement...

En un seul vers, Homère peint un tableau somptueux dont on perçoit l'élégance et la solennité.

Deux mille ans nous séparent d'Homère, et pourtant, on est sensible à la simplicité solennelle de ce vers venu du passé.

Homère nous fait admirer la beauté de ce moment qui ouvre le jour... avec un seul adjectif composé.

Il nous montre, aussi, un spectacle grandiose aux couleurs somptueuses... il nous ouvre les yeux sur une nature magnifique.

Il nous dit : "Regardez ce spectacle offert au lever du jour par l'aurore... soyez attentifs au monde et à ses splendeurs..."

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Aurore en robe de safran se répandait sur toute la terre...
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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 09:31
Un marché qui se porte bien : l'édition... grâce à l'Education nationale...

 

 

En France, le marché du livre se porte plutôt bien. Selon les chiffres du syndicat national de l'édition, les ventes progressent régulièrement.

Pourtant, avec l'avènement d'internet, on pouvait craindre le pire : une concurrence redoutable pour le livre...

 

Comment expliquer cette progression ?

En fait, elle s'explique en grande partie grâce aux multiples réformes qu'a connues l'Education nationale, ces dernières décennies.

Nouveaux programmes, nouveaux livres, bien sûr...

 

Et les maisons d'édition s'empressent alors de sortir des livres conformes aux nouveaux programmes.

Une manne pour les éditeurs ! Editis, Nathan, Bordas, Hachette, et tous les autres...

Tous les 4 ou 5 ans, c'est imparable, les programmes sont modifiés. Et avec la réforme du Baccalauréat initiée par Jean-Michel Blanquer, on imagine le nombre de parutions qui sont en train de déferler sur le marché.

 

"Tant mieux pour ceux qui travaillent dans le secteur de l'édition !", pourra-t-on dire...

Quant aux enseignants, eux, ils vivent plutôt mal ces réformes successives, souvent bâclées, menées à la hâte, sans véritable concertation.

La nouvelle réforme du lycée sera appliquée dès la rentrée prochaine : elle va entraîner des changements de programme, plus ou moins profonds selon les matières. A la prochaine rentrée, certains collègues vont devoir préparer trois programmes (seconde – première générale – première technologique.) On imagine le travail colossal qui les attend, on imagine le stress, la fatigue que génèrent ces réformes perpétuelles.

 

En tout cas, les réformes génèrent un gros marché : ne vit-on pas dans une société de consommation ?

Au fond, les réformes ont aussi cet objectif : alimenter le marché du livre...

 

Un nouveau gouvernement arrive au pouvoir : on change tout... Aucune continuité, aucune cohérence, aucun suivi dans la politique éducative.

Tout cela est inquiétant : nous vivons sous la dictature du changement permanent, dans une instabilité constante et l'instauration du quinquennat contribue un peu plus à cette instabilité.

 

Mais, au fond, tout cela semble concerté : il faut faire fonctionner l'économie, c'est tout ce qui compte.

Peu importe si les programmes sont faits à la hâte, dans la précipitation, dans l'urgence, au mépris de l'intérêt des élèves et des enseignants.

 

Nous vivons la triste réalité d'une économie de marché et l'éducation en fait partie.

 

 

 

 

 

https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/ledition-premier-marche-culturel-en-france

 

 

 

 

Un marché qui se porte bien : l'édition... grâce à l'Education nationale...
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 08:49
Les discrets...

 

 

A l'heure où les gens éructent, insultent, vitupèrent sur les réseaux sociaux, il est temps de célébrer les discrets... Ceux qui vivent dans l'ombre, ceux qui ne font pas de bruit, qui apprécient le silence.

 

Ce sont souvent des gens simples, qui n'aiment pas le tapage, qui savent se montrer courtois, bienveillants...

Ils sont humbles, refusent tout ce qui est tape à l'oeil.

 

Dans un monde où l'on aime se montrer, s'exhiber, les discrets, eux, préfèrent vivre en retrait. "Pour vivre heureux, vivons cachés", dit le proverbe.

 

Mais la discrétion n'est plus à la mode : on aime les vêtements voyants, on apprécie l'exubérance, on vante les gens qui ont du culot... on méprise les discrets...

 

J'ai découvert récemment les vidéos postées par Miss Book : elles s'adressent à des adolescents pour les inciter à lire et tout fonctionne dans l'outrance : les costumes, les voix, les attitudes.... tout est forcé, tout est factice, artificiel, tonitruant.

Aucune retenue, aucune discrétion, aucune élégance... et pourtant, ces vidéos remportent un vif succès auprès des jeunes...

 

On aimerait plus de réserve et de sérieux... mais la discrétion n'est plus une vertu, elle devient même un défaut.

A l'heure où les adolescents postent sans cesse des photos sur internet, à l'heure où les gens exhibent leur vie privée, la discrétion n'est plus de mise.

 

Les discrets se font rares : ils devraient être d'autant plus appréciés.

Sur internet, c'est l'arrogance qui domine, c'est l'ostentation qui s'impose : on se montre, on se met en scène, on parade...

Notre époque prohibe la discrétion, la rejette...

 

"Dans une société qui valorise le paraître et les confessions à grand spectacle, la discrétion est une forme heureuse et nécessaire de résistance", nous dit Pierre Zaoui, dans son ouvrage intitulé La discrétion ou l'art de disparaître.

"Le renoncement à l'apparition constitue une politique de la dissidence vis-à-vis du monde effroyable de la visibilité permanente et de la surveillance généralisée", écrit notamment Pierre Zaoui.

 

Etre discret, c'est faire un pas de côté... c'est refuser un monde où les apparences triomphent...

Etre discret, c'est une forme d'élégance, c'est une retenue qui est sympathique dans un monde du paraître...

 

 

 

 

 

 

Les discrets...
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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 10:41
Le vent, principe créateur... Botticelli, La naissance de Vénus...

 

 

Muriel Alle a présenté à Nîmes une conférence passionnante intitulée Le vent, une poétique du souffle dans l'art contemporain.... 

Et pour évoquer, ce thème, elle remonte bien sûr aux origines...

 

Le vent, c'est d'abord, dès l'antiquité, le souffle des Dieux qui inspire les poètes... Le vent paraissait un phénomène si mystérieux aux Anciens qu'il ne pouvait être que d'essence divine. Le plus célèbre, Éole, maître des vents, fils de Poséidon, pouvait déclencher tempête ou ouragan.

Le vent n'est-il pas lié à l'imaginaire ? Le vent ne se voit pas, on n'en perçoit que les effets sur le paysage, sur nos autres sens, le toucher, l'ouie...

Le vent est à même de représenter l'inspiration poétique, la créativité, l'imagination de l'artiste.

Le vent, c'est ainsi un élément essentiel de l'Odyssée, le périple d'Ulysse : Ulysse  peut se déplacer d'île en île grâce au vent...

Ainsi, ce souffle vital, divin et créateur est présent dans de nombreuses oeuvres, et particulièrement dans cette célèbre toile de Botticelli, La naissance de Vénus... un paradigme fondateur...

Voici l'analyse qu'en fait Muriel Alle :

"Vénus, déesse de l'Amour et de la beauté, du désir, immobile au centre de la toile, semble prendre la pose dans un déhanché  qui fait songer à la statuaire grecque...

 

Son visage traduit une impassibilité comme beaucoup de visages féminins chez Botticelli.

 

Et tout autour, on perçoit des frissons : les chevelures traitées selon une ligne serpentine, les fleurs, les tissus très ondoyants, les vagues sur la mer, un rivage dentelé dans le fond de la toile.

 

Ce qui anime la Vénus, ce qui donne l'illusion de vie à ce corps vide de toute émotion, c'est l'ensemble de ces souffles qui passent sur la toile comme une immense caresse cosmogonique : le vent constitue bien le principe d'animation de la figure, la naissance de Vénus est conçue comme un processus temporel et la peinture explore le passage entre immobilité et mouvement, entre visible et invisible."

 

Magnifique tableau où l'on perçoit les souffles du vent dans tous les éléments du décor, dans les chevelures !

Magnifique allégorie du souffle créateur, de l'imagination de l'artiste qui crée le tableau !

Le peintre arrive à nous rendre sensible le souffle du vent... le souffle, c'est aussi la force vitale qui donne naissance à la vie.

Vénus, déesse de l'amour, devait donc naturellement être associée aux souffles créateurs du vent...

Muriel Alle analyse aussi cette thématique du vent, dans de nombreuses oeuvres contemporaines, où l'on voit s'exercer toute la créativité des artistes de notre époque : ce sera le sujet d'un prochain article...

 

A suivre...

 

 

 

 

 

 

Le vent, principe créateur... Botticelli, La naissance de Vénus...
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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 13:44
Un oiseau au fil de l'eau...

 

 

 

Un oiseau fragile s'ébat sur l'eau du canal : il joue avec le tumulte des vagues, il affronte les remous, les tourbillons...

 

Il s'abreuve aussi, au passage, il pique l'eau translucide de son bec...

 

Il écoute le doux murmure de l'eau, il admire ses reflets ondoyants, ses remous, la mousse soyeuse qui garnit les rives...

Il s'émerveille de la douceur nouvelle des jours...

 

Puis, il s'envole sur la rive, il s'ébroue, frissonne, sèche ses plumes...

 

Jolie bergeronnette, à col sombre, à la robe grisée !

 

Joli oiseau du printemps qui commence !

 

 

 

 

 

 

 

 

https://youtu.be/HeLHWWoaLYo

 

 

 

 

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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 11:59
La lecture rend beau...  nous dit Sylvain Tesson...

 

Vous cherchez un secret de beauté ? Sylvain Tesson nous livre le sien...

"La lecture rend beau", écrit Sylvain Tesson... Comme il a raison !

 

Le livre est une ouverture sur le monde, sur les autres.

Le livre apporte une sérénité, des bonheurs : bonheurs des mots, des idées, d'une forme d'intériorité... bonheur de la lenteur, de la réflexion...

Un nuage dans le ciel qui s'étire, un coucher de soleil qui envahit l'horizon et développe des teintes nuancées de rose-rouge, d'éclats de xanthe, quoi de plus beau ?

 

La poésie nous offre ainsi des horizons de beauté et d'harmonie qui emplissent nos âmes.

On lit quelques vers, et nous voilà transportés dans un paysage inconnu qui nous paraît pourtant si familier, on est ébloui par la beauté du décor évoqué...

"Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes..."

 

Les romans nous font vivre des aventures et des destins si variés, ils nous font voyager dans le temps et l'espace et nous donnent des leçons de vie...

L'Odyssée d'Homère nous emporte sur les replis tumultueux de la Méditerranée, dans le sillage d'Ulysse aux mille tours : de quoi susciter le rêve, l'imaginaire... sans oublier les leçons philosophiques du récit : Ulysse refuse l'immortalité que lui propose Calypso : il n'a pas oublié son but, le retour à Ithaque, sa patrie, ses racines, il pense qu'une vie bonne est possible pour les mortels, grâce à la lucidité de la raison.

 

Les essais nous incitent aussi à la réflexion et à une forme de sagesse.

On lit Cosmos de Michel Onfray et on découvre qu'il est essentiel de contempler le monde, de retrouver les bases fondatrices du temps, de la vie, de la nature, comprendre ses mystères et les leçons qu'elle nous délivre : un livre passionnant, qui renoue avec l'idéal grec et païen d'une sagesse humaine en harmonie avec le monde.

 

"Kalos kagathos, beau et bon", disaient les anciens grecs. La lecture nous rend plus heureux, plus épanouis, et meilleurs. Elle nourrit notre âme et notre intelligence...

La lecture peut ainsi nous métamorphoser, elle élargit nos horizons...

Et puis, comment ne pas évoquer le bonheur de tenir en mains un objet unique, le bonheur sensuel du papier qui frissonne sous les doigts, le bonheur de sentir les odeurs du livre imprimé... odeurs d'encre et de bois mêlées ?

Le livre nous offre des sensations uniques : les écrans impersonnels ne peuvent nous apporter ces plaisirs des sens.

Oui, la lecture rend beau : elle nous épanouit et nous offre toutes sortes de perspectives...

 

 

 

https://youtu.be/RzjVWUjRYLA

 

 

 

 

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 08:40
Un enseignant se suicide... mais où va une société qui méprise ses enseignants ?

 

Jean Willot, professeur de CP s’est suicidé le 15 mars dernier à la suite d’une plainte d’une mère d’élève pour "violences aggravées sur mineur par une personne ayant autorité". L’enseignant, à la carrière irréprochable, a nié jusqu’au bout le moindre geste à l’égard de son élève.

 

Il a pourtant été aussitôt mis en cause et convoqué par l'inspection académique.

Les faits sont terribles et témoignent, une fois de plus, des difficultés croissantes de ce métier : absence de soutien hiérarchique, interventionnisme des parents, mépris à l'égard des enseignants, accusations de toutes sortes.

Les enseignants ne sont pas assez sévères... les parents se plaignent, les enseignants donnent des punitions... les parents récriminent.

 

Que s'est-il passé ?

"Mardi 12 mars, dans la cour de récréation de l’école Flammarion d’Eaubonne (95), Jean Willot, enseignant, 57 ans, s’approche d’un élève de CP qui se trouve sur les marches d’un escalier et lui demande de descendre. L’élève lui répond, refuse. Jean Willot renouvelle sa demande et devant l’opposition de l’élève, le saisit par le bras pour le faire descendre – ou se contente d’une punition verbale, sans aucune violence, comme il le dira à ses proches."

 

De tels faits méritent-ils une plainte des parents d'élèves ?

Mais où va-t-on ?

C'est donc toujours l'enseignant qui est coupable ? Les élèves auraient-ils tous les droits, notamment celui de ne pas obéir ?

Dans une société où l'enfant est roi, les punitions n'ont plus la cote, elles sont souvent remises en question par les parents eux-mêmes, des parents qui renoncent parfois à éduquer leurs enfants.

 

Et que dire de la hiérarchie ? Elle n'hésite pas à mettre en cause les enseignants, dès qu'un problème surgit...

Une classe est indisciplinée, c'est la faute des enseignants, des élèves abandonnent le latin ou le grec, qui est responsable ? Encore et toujours les enseignants...

 

Bientôt, les métiers de l'enseignement ne seront plus gérables : de plus en plus de jeunes se détournent de cette profession si noble qui consiste à transmettre des connaissances, à susciter la réflexion et l'esprit critique.

Mais où va une société qui méprise ses enseignants ?

 

 

 

 

 

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