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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 10:36
La pimbêche...

 

La pimbêche !


Quel mot évocateur ! La pimbêche nous laisse voir sa suffisance, une forme d'auto-satisfaction exacerbée, la pimbêche impose à tous son point de vue et sa superbe...

Le mot, avec ses deux labiales "p, b" qui se répondent comme dans un écho, avec sa voyelle nasalisée "im", restitue bien les airs supérieurs de la dame...

 

Elle n'arrête pas de parler, comme nous le montrent les deux labiales, et adopte, tout de même, quelques mines doucereuses, comme le suggère la consonne chuintante, à la fin du mot !

Pour dominer, elle n'hésite pas à se contredire, elle accuse même les autres des pires défauts... dont elle se rend elle-même coupable.

Elle répand des rumeurs, elle s'en délecte, elle fait des amalgames douteux, dignes du café du commerce...

 

Elle se complaît dans la rumeur, dénigre volontiers les autres, n'hésite pas à se complaire dans une forme d'amabilité trompeuse, feignant des attitudes...

L'hypocrisie, les faux fuyants ne la dérangent pas, elle est prête à tout pour s'imposer, pour briller même par de faux lustres.

 

La pimbêche est l'archétype même de la mauvaise foi : quand on débusque ses ignominies, elle trouve le moyen de louvoyer, de faire "comme si".

 

Dès lors, la pimbêche se voit rejeté par ses voisins : de simples relations de bon voisinage ne sont pas possibles pour celui ou celle qui la côtoie !

 

Quelle plaie ! Quel embarras ! On perçoit comme une envie de triompher des autres vainement, stupidement, comme si la vie consistait à empiéter sur les autres, à en médire.

 

La pimbêche aime bien quereller, dominer, dompter...  les rapports humains ne devraient pas être de cet ordre : il est bon d'argumenter, de manière cohérente, l'insulte ne sert qu'à se dégrader soi-même, l'insulte rabaisse, amoindrit celui ou celle qui l'utilisent.

 

Les mots et leurs sonorités disent souvent l'essentiel : la pimbêche est imbue de sa personne, de ses propos, de ses opinions...

Avatar de la "pécore", la pimbêche s'illustre aussi dans une forme de prétention qui vise à nier les autres...

 

"Pécore, pimbêche" appartiennent à la même engeance... La pécore dont le nom dérive du latin "pecus", "le bétail", a tendance à suivre le mouvement du troupeau.

Parfois bouffie d'orgueil, elle s'enfle de démesure et d'autosatisfaction !

 

 

  

 https://www.mediologie.org/la-pimbeche
 

 


 

La pimbêche...
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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 13:33
Mais où sont les cigales ?

 

L'été est arrivé : dans la campagne alentour, les arbres bruissent du chant des oiseaux, merles, passereaux, bergeronnettes, rouges-gorges, hirondelles... on peut aussi entendre un murmure d'insectes qui sifflent légèrement.

Mais les pins ne résonnent pas du chant des cigales... Où sont-elles ?

 

Bien sûr, on ne les voit presque jamais, car elles vivent bien cachées sous les branches des arbres, à l'abri des regards.

Pourtant, en cette période de l'année, on  peut entendre leurs voix harmonieuses : elles commencent alors à envahir les paysages du sud de leurs murmures insistants et répétés.

 

La chaleur est déjà là, on annonce même une canicule pour les jours à venir... Mais les cigales restent étrangement muettes.

Quel est ce mystère ? Est-ce là un effet du bouleversement climatique ?

 

Ce doux murmure de l'été me manque et je m'inquiète : les cigales, divines enchanteresses de l'été sont-elles menacées, elles aussi, de disparaître ?

 

Elles qui scandent l'été de leurs chants redoublés, elles qui peuplent les paysages du sud de leurs voix mélodieuses...

Elles sans qui la Provence ne serait plus la Provence...

Elles qui inondent les jardins de leurs musiques douces comme le miel...

 

Partout, les insectes sont menacés par le développement humain, par les industries, la pollution, les insecticides, les pesticides.

Partout, on assiste à une disparition de certaines espèces.

 

Mais que serait le sud sans les cigales ?

Les hirondelles traversent l'horizon, elles lancent leur cri dans le ciel, comme pour déplorer  le silence des cigales...

 

Vont-elles enfin se manifester ou l'été va-t-il être désespérément privé de leurs paroles mélodieuses ?

Les cigales brunes, aux ailes diaprées, messagères de l'été, vont-elles enfin se mettre à faire vibrer les jardins de leurs divines mélopées ?

 

Certains touristes ont osé se plaindre de ces cigales qu'ils jugeaient importunes.

"Trop de bruits", disaient-ils, mais les cigales ne font pas de bruits, elles murmurent et nous disent tous les bonheurs de la belle saison : une nature accueillante qui s'anime, des arbres à l'ombre bienveillante, les senteurs exacerbées des pins, les oiseaux qui enchantent les jardins, les brises marines apaisantes et douces, l'odeur des vagues sur la peau, le bonheur des fruits savoureux de l'été, l'ivresse de la chaleur accablante et écrasante du midi...

 

 

 

 

Mais où sont les cigales ?
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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 13:50
Papillon doré sur le tilleul...

 

 

Un tilleul en fleurs : tout autour, ça tourbillonne, ça virevolte... un ballet incessant d'abeilles, de bourdons, de nymphes des bois...

 

L'arbre répand des senteurs enivrantes qui s'épanouissent dans l'air du printemps...

 

L'arbre resplendit de fleurs qui retombent en épis dorés et abondants...

 

Soudain, un papillon danse autour de l'arbre, le courtise, il se pose et s'attarde sur une feuille.

 

De ses antennes, il goûte les sucs, il déploie ses ailes sombres, mordorées, et chavire sous le vent...

 

Puis, c'est une fleur qu'il va butiner longuement... en suspension, il se laisse doucement bercer par le vent et savoure les parfums capiteux...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 10:30
Destination : arbre, un poème signé Andrée Chedid... un sujet du bac Français trop difficile ?

 

Bac de français "trop difficile", une pétition recueille plus de 25.000 signatures ! L'épreuve de français 2019 aura donné matière à converser sur les réseaux sociaux pour les élèves de première en série S et ES. 

Les candidats ont été invités à composer sur le thème de la poésie à partir d'un corpus de quatre poèmes d'Alphonse de Lamartine, Anna de Noailles, Yves Bonnefoy et enfin Andrée Chedid.

Et le commentaire portait sur le texte de la poétesse Andrée Chedid, intitulé Destination : arbre.

Ce poème a été jugé trop complexe par nombre d'élèves : et, pourtant, même si le texte n'est pas de facture classique, il fait intervenir un thème traditionnel, un lieu commun de la littérature : le lien entre le poète et la nature.

 

Voici l'analyse qu'on pouvait en faire :

 

La nature est un sujet d'inspiration inépuisable pour les poètes : on songe ainsi à tous les auteurs romantiques pour qui le spectacle de la Nature est souvent un reflet de leur état d'âme : mélancolie, tristesse, sentiment de la fuite du temps...

 

On retrouve ce thème de la nature dans un poème de Andrée Chedid intitulé Destination : arbre... mais ce n'est pas de mélancolie dont il est question dans ce texte, bien au contraire : la nature semble donner des leçons de vie et de vitalité.

 

L'auteur nous livre ici un magnifique hommage, elle évoque une fusion possible entre l'homme et la nature, et nous montre que l'arbre peut représenter notre humanité.

 

 

Andrée Chedid fait d'abord un éloge de l'arbre : le mot est mis en vedette dans le titre du poème, où l'arbre devient "une destination", un pays, un monde à découvrir...  il s'agit ainsi de "parcourir l'Arbre..."belle image d'un voyage qui conduit l'être humain vers la nature. Ce thème du voyage est d'ailleurs repris à la fin du texte avec les verbes "cheminer, explorer."

 

L'Arbre est aussi magnifié, dès le premier vers, grâce à l'emploi de la majuscule... Le mot employé au singulier lui confère une sorte d'individualité.

 

Dans la suite du poème, les différentes parties de l'arbre sont évoquées et détaillées, les "racines, le fût, la charpente, les branchages, les feuilles, l'écorce, les sèves, les bourgeons".... , avec une progression dans le vocabulaire, comme si on pénétrait, au fil du texte, l'intimité de l'arbre.

 

De nombreuses expressions sont valorisantes : "l'éclat des feuilles" qui permet "d"embrasser l'espace", de "résister aux orages", de "déchiffrer les soleils". L'arbre semble ainsi doté d'une force, d'un pouvoir mystérieux...

N'est-il pas à la fois symbole de "l'éphémère et de la durée" ? Suivant le cycle des saisons, il perd ses feuilles en hiver et les retrouve immuablement au printemps... L'arbre semble donner des leçons de persévérance et de courage permettant "d'affronter jour et nuit" ou encore de "résister aux orages."

 

 

Andrée Chedid suggère aussi dans le poème une fusion possible et une union de l'homme et de la nature...

Le vocabulaire de l'union est particulièrement présent, dès le début du texte : "se mêler, se lier, plonger", et plus loin "s'unir, rejoindre". On remarque que les verbes sont à l'infinitif, traduisant une sorte de recette pour retrouver une harmonie perdue avec la nature.

Au fil du texte, l'union se fait fusion au point de :

"Sentir sous l'écorce 
Captives mais invincibles 
La montée des sèves 
La pression des bourgeons..."

 

Et cette fusion permettra de "renaître"...

Ainsi, la nature apparaît comme une force bienveillante, à laquelle l'homme doit s'unir, et qu'il doit protéger. Ce poème exprime la simplicité du rapport qui unit l’homme et l’arbre, une envie de fusion, une sensualité, comme le montre l'emploi des verbes "embrasser, écouter, sentir."

 

L'arbre ne peut-il pas aussi représenter notre humanité ?

C'est un condensé de vie : il est associé à des verbes de mouvement et d'action : "gravir, envahir, se greffer, embrasser..." L'arbre est personnifié...

Comme l'être humain, il a besoin de contacts, son environnement naturel est essentiel : il est, dès le début du poème, associé à des "jardins, des forêts".

Et lorsqu'il est transplanté "au coeur d'une métropole, éloigné des jardins", il devient "orphelin", prisonnier, comme le suggère l'expression "enclos dans l'asphalte."

Il perd alors sa vitalité, "son tronc est rêche, ses branches taries, ses feuilles longuement éteintes."

De la même façon, l'homme qui vit dans les villes se retrouve souvent seul, il perd le contact avec la nature, avec la terre, et même avec les autres hommes.

 

Ce poème nous invite à mieux regarder ces êtres encore si étranges pour nous : les arbres. Ils semblent inertes, et pourtant, en eux, bouillonnent la vie, le renouveau. Les arbres sont bien un monde à découvrir, ils nous donnent des leçons de vie et il convient de les préserver.

 

Le poème :


Parcourir l'Arbre 
Se lier aux jardins 
Se mêler aux forêts 
Plonger au fond des terres 
Pour renaître de l'argile

Peu à peu

S'affranchir des sols et des racines

Gravir lentement le fût

Envahir la charpente

Se greffer aux branchages

Puis dans un éclat de feuilles 
Embrasser l'espace 
Résister aux orages 
Déchiffrer les soleils 
Affronter jour et nuit

Evoquer ensuite 
Au cœur d'une métropole 
Un arbre un seul 
Enclos dans l'asphalte Éloigné des jardins 
Orphelin des forêts

Un arbre

Au tronc rêche

Aux branches taries

Aux feuilles longuement éteintes

S'unir à cette soif 
Rejoindre cette retraite 
Ecouter ces appels

Sentir sous l'écorce 
Captives mais invincibles 
La montée des sèves 
La pression des bourgeons 
Semblables aux rêves tenaces 
Qui fortifient nos vies

Cheminer d'arbre en arbre 
Explorant l'éphémère 
Aller d'arbre en arbre 
Dépistant la durée.

 

 

Destination : arbre, un poème signé Andrée Chedid... un sujet du bac Français trop difficile ?
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19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 09:09
Des clowns et des chevaux...

 

Le spectacle commence comme une parade : les clowns d'abord, perchés sur des échasses, font de grands gestes, s'élancent vers la foule, interpellent le public, puis viennent les chevaux... cheval de trait, poney, à la robe brune, cheval blanc monté par une cavalière revêtue d'une somptueuse robe, d'autres chevaux encore crinière au vent...

 

Une musique d'orphéon accompagne ce joli cortège qui défile sous les yeux éblouis des spectateurs...

 

Puis, le clown Jojo entre en scène : son poney le suit allègrement sur la piste, soudain,  il se cabre majestueusement devant lui...  le poney se livre ensuite à un exercice d'équilibriste sur une planche à bascule puis sur des briques superposées...

 

Un somptueux cheval de trait apparaît, alors, monté par une cavalière vêtue d'une robe à volants...

Le cheval marche au pas, danse, galope, caracole : sa robe luisante aux teintes brunes, sa crinière sombre contrastent avec la tenue claire de la cavalière...

Puis, c'est un pas de deux avec une mule quelque peu réticente qui se met en place.

 

Tout au long du spectacle, on peut admirer la beauté des chevaux : manifestement, ces chevaux magnifiques sont heureux de participer à ce spectacle.

Leur beauté, leurs gestes témoignent d'une grande confiance en l'homme : ils se laissent guider par la voix, ils saluent la foule...

 

Les chevaux sont soignés, bichonnés : leurs robes luisantes, leur entrain sur la piste disent toute la bienveillance dont ils sont entourés.

Et quel bonheur de les voir caracoler, virevolter !

 


Spectacle envoûtant : on est rempli d'admiration devant tout le travail mis en oeuvre... tout semble si facile, et pourtant, le dressage des chevaux est un art à part entière...

Spectacle complet : musique, costumes, chorégraphie, harmonie, élégance...

Bravo à tous ceux qui ont participé à cette fête somptueuse !

 

 

Ce spectacle a été présenté par Les Arénos, aux Jardins de la Fontaine à Nîmes.

 

 

 

 

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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 11:19
J'ai assisté à une Becerrada...

 

Savez-vous ce qu'est une Becerrada ? C'est une petite corrida pour des apprentis toreros avec des becerros, mot espagnol signifiant : veau, taurillon, qui désigne le petit mâle du taureau de combat...

 Ici, pas de banderilles et pas de mise à mort.

 

Pour le reste, les rituels de la corrida sont quasiment respectés. L'occasion pour les jeunes de faire démonstration de leur talent et pour les écoles taurines d'expliquer les rudiments de l'art tauromachique à un public curieux, en partie composé de touristes et de novices.

Cette corrida est scandée par de la musique, un orchestre qui joue des airs espagnols...

Lors de la Feria de Nîmes, j'ai assisté à une Becerrada : un spectacle où le sang ne coule pas, où le taureau n'est pas encore voué à la mort.

On peut admirer le courage de ces adolescents, apprentis toreros, on peut être ébloui par les couleurs flamboyantes de leurs capes, on peut être entraîné par le rythme des musiques espagnoles.

 

Pour autant, la violence n'est pas absente de cette petite corrida.

Le spectacle est dur, féroce : les jeunes taureaux pleins de fougue sont parfois imprévisibles.

Et une antenne de la Croix Rouge est présente, près des arènes, en cas d'accident... le danger est constamment présent et les jeunes toreros sont exposés à recevoir des coups de corne.

La poussière vole, la tension est palpable...

Le taureau lui-même est mis à mal, fatigué par les différentes passes : parfois il s'effondre, s'affaisse sur ses pattes, mord la poussière...

On assiste aussi à des simulacres de mises à mort : le toréador mime le geste avec le bras et la main.

Et quand il s'agit de faire rentrer le petit taureau dans sa bétaillère, tout le monde est à la peine : l'animal est rétif et on le malmène à nouveau...

Eh bien, je trouve ce spectacle assez cruel, même si ce n'est pas une véritable corrida.

On est loin de la course landaise... 

La corrida met en scène un combat, "certes le torero risque sa vie. Mais cette lutte est au départ biaisée, truquée. Son scénario exige l'affaiblissement de la bête par des moyens abjects. Homo sapiens appartient lui aussi au règne animal, il est proche des autres mammifères. Il est bien placé, par conséquent, pour apprécier le caractère mauvais de la douleur et du stress, que rien ne l'autorise à infliger gratuitement, par négligence, cruauté ou appât du gain, aux autres animaux... ", comme l'écrit Axel Kahn dans son ouvrage intitulé L'éthique dans tous ses états.

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 13:52
Une pie sur le mur...

 

 

Une pie survole le mur, traverse l'espace, éclats lustrés de blancs et de noir qui illuminent le jardin... elle se pose, et promène sa silhouette élégante, son corps effilé sur les pierres anciennes.

 

 

Elle enfouit sa tête dans l'épaisseur du lierre, elle disparaît soudain, la queue en éventail largement déployée, plumet sombre et soyeux...

 

 

Elle fouille sous les feuilles, puis réapparaît soudain sur le mur... elle s'ébroue, dans un léger frisson..

 

 

Elle s'envole encore, somptueuse, vers un grand pin dont elle observe les hautes branches, savourant les senteurs de ce matin de printemps, admirant l'arbre et sa ramure imposante...

 

 

Elle s'envole encore dans l'espace du jardin et disparaît dans les arbres... belle vision fugitive...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 12:11
Les chanteurs d'oiseaux aux Jardins de la Fontaine...

 

Ils arrivent, à pas feutrés, dans leur costume sombre, ils scrutent attentivement le ciel et les arbres, ils écoutent le silence.... et soudain, après un geste d'envol, le cri strident d'un oiseau traverse le jardin... puis on écoute un autre chant, modulé. aux notes variées...

 

Les chanteurs d'oiseaux parlent aux oiseaux qui leur répondent... 

Et le public alentour tend l'oreille... un moment de recueillement intense... c'est si rare dans notre monde de bruits où tout s'accélère.

 

Les arbres bruissent de chansons : les oiseaux sont là, bien cachés dans les bosquets, fauvettes, rouges-gorges, mésanges, passereaux...

Sur le chemin, dans la montée vers les hauteurs du jardin, les oiseaux se font de plus en plus présents, leurs voix rayonnent et les deux chanteurs nous invitent à les suivre d'un coup de sifflet.

On ne voit pas les oiseaux, qui fuient les regards, mais on écoute avec bonheur leurs chants mélodieux.

 

Un peu plus haut dans le jardin, soudain, la réponse des oiseaux aux sifflets des chanteurs se fait plus nette, plus précise... et réitérée...

Quel est ce mystère ? C'est, en fait, une mise en scène bien orchestrée : entre les arbres, on voit apparaître un musicien avec son saxophone. Lui aussi imite les oiseaux avec son instrument. Il descend lentement les marches et rejoint le public.

 

Puis, on assiste à une sorte de duel musical entre le musicien et les chanteurs d'oiseaux : c'est à celui qui fera le plus de bruit pour impressionner l'autre.

Le musicien accompagne les sifflets des chanteurs et les voix des oiseaux.

Les chanteurs imitent ensuite des gallinacés en quête de nourriture, scrutant le sol avec avidité.

Et ça caquette allègrement, en choeur,  avec le musicien qui joue un air de Carmen, le tout s'achevant sur un cocorico tonitruant.

En chemin, on rencontre une promeneuse avec son chien : les gallinacés défient l'animal de leur caquètements insistants, et le chien s'éloigne après un moment de stupeur.

Le concert se poursuit au son du saxophone...

Une canne empruntée à un des spectateurs devient perchoir pour les chanteurs d'oiseaux qui finissent par se disputer la place.

Les chanteurs font aussi participer le public à leur conversation avec les oiseaux : ils interpellent les spectateurs par des cris et ceux-ci leur répondent.

Sur l'air de la Vie en rose, on assiste alors à une scène cocasse et amusante de séduction amoureuse entre deux oiseaux qui ont des attitudes bien humaines...

 

Humour, invention, poésie... Jean Boucault et Johnny Rasse captivent leur auditoire : ils nous entraînent dans leur sillage à la rencontre des oiseaux, de leurs chants, de leurs moeurs...

Les deux chanteurs nous offrent un beau moment de détente et d'harmonie dans un cadre magnifique : les hauteurs sauvages et boisées des Jardins de la Fontaine, à Nîmes.

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéos : rosemar

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 09:18
La feria, c'est aussi la fête de la malbouffe...

 

 

La feria de Nîmes, on le sait, c'est la fête de la corrida, des chevaux, de la musique, mais c'est aussi la fête de la malbouffe...

Les bodegas où les gens se rassemblent pour danser, discuter, boire et manger, débordent de frites, pizzas, saucisses, burgers, nourriture grasse par excellence.

Les frites sont plus particulièrement à l'honneur : des monceaux de frites sont proposés aux chalands.

 

Que dire des boissons ? Coca-cola, Orangina, Pepsi, boissons énergisantes, vins, bières, alcools de toutes sortes... là encore c'est le règne de la démesure...

Certains n'hésitent pas à le dire : la feria, c'est le festival de l'incivilité, de l'éthylisme et de la régurgitation spasmique...

 

Bon, je n'apprécie pas la corrida, un jeu cruel dans lequel la souffrance de l'animal est mise en scène...

Comme le dit Axel Kahn dans son ouvrage L'éthique dans tous ses états, " L'activité de l'homme n'a pas ici pour but de se défendre, mais de mettre à mort, après l'avoir fait souffrir, un animal qui n'est nullement volontaire..."

 

Mais les occasions de faire la fête sont nécessaires, c'est dans notre monde moderne, où les relations entre les gens s'amenuisent et se délitent, une façon de recréer du lien...

Il est pourtant regrettable que la fête s'accompagne d'excès en tous genres : excès de malbouffe, excès d'alcools, tabagisme, excès de gras et de sucres...

Et, partout, cet usage est répandu !

On pourrait tout de même faire la fête sans se gaver de gras et de sucre et en consommant de l'alcool, avec modération.

En fait, tout incite les fêtards à la démesure... Il suffit de regarder les étals, les devantures des bars.

 

Ainsi, la malbouffe se répand, risque de devenir une habitude pour beaucoup de jeunes...

Le goût du gras, du salé, du sucré s'installe et se propage... c'est ainsi que se développent des maladies chroniques, diabète, maladies cardiovasculaires, obésité...

Evidemment, la mode des fast-foods favorise ce phénomène. Et les jeunes sont particulièrement impactés et influencés par cette mode.

 

 

 

 

 

La feria, c'est aussi la fête de la malbouffe...
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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 10:30
La fête des jardins...

 

Nouvelle édition des rendez-vous aux jardins, en ce début du mois de juin : l'occasion de découvrir la biodiversité des Jardins de la Fontaine à Nîmes, une biodiversité étonnante, stupéfiante, même... il suffit de regarder toutes les espèces d'escargots qui peuplent les jardins pour en être convaincu... Quelle diversité dans les formes, les dimensions, les couleurs des coquilles !

 

L'occasion aussi d'apprendre à nourrir les oiseaux pendant la saison hivernale, ou encore de s'initier à la construction d'un nichoir pour les mésanges, les rouge-gorges, les bergeronnettes...

Il est bon aussi de leur offrir de l'eau en hiver dans une assiette creuse ou une coupe.

 

L'occasion encore de découvrir toutes sortes de plantes sauvages présentes dans les rues de la ville, chénopode blanc, cymbalaire, vergerette, euphorbe, lierre, oxalis corniculé, pariétaire de Judée, pâturin annuel, renouée des oiseaux, pourpier, sétaire verticillée, morelle noire, laiteron délicat, herbe dorée... autant de dénominations mystérieuses aux sonorités emplies de poésie...

 

A travers des illustrations, on pouvait aussi admirer lézards, couleuvres, papillons somptueux, araignées...

Des jeux étaient organisés pour les enfants et permettaient de se familiariser avec la faune et la flore du sud.

 

Des livres consacrés à la nature étaient exposés et disponibles à la lecture. Une lectrice nous faisait même découvrir La conférence des oiseaux de Jean-Claude Carrière...

 

Des photos montages mettaient en scène des animaux insolites à l'intérieur des jardins : cerf, ours, zèbre, moutons, autruche, oiseaux exotiques...

 

Les enfants étaient invités dans des ateliers de dessins : coloriage d'oiseaux, de papillons, d'écureuils, ou encore dans un atelier de gravure.

 

On pouvait découvrir aussi les richesses insoupçonnées du lierre : cette liane se fixe sur des supports divers, troncs, murs de pierre, poteaux de bois ou de ciment grâce à ses racines crampons. Le lierre abrite et nourrit toute une faune : les chenilles de plusieurs papillons, de minuscules coléoptères, et le plus grand intérêt du feuillage très épais et persistant du lierre est certainement l'abri confortable qu'il procure en toutes saisons à de nombreux animaux... Les oiseaux aiment son fouillis pour y dormir... ou y bâtir leur nid comme la fauvette, le verdier, le merle, le troglodyte, le rouge-gorge, le pigeon ramier.

Les lézards, les petits mammifères arboricoles et les chauves-souris peuvent le fréquenter assidûment.

 

De nombreuses plantes aromatiques étaient aussi exposées : romarin, thym, différentes variétés de basilics, sarriette, sauge, dictamne...

Ces journées au jardin ont été pour tous une belle initiation à l'écologie et à la protection de la nature menacée par l'homme.

 

 

 

 

 

La fête des jardins...
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