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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 13:40
Le rêve du pêcheur...

 

 

 

Une chanson qui nous fait rêver, qui nous transporte vers le sud, les océans : comment ne pas se laisser bercer ?

Ce rêve du pêcheur que nous chante Laurent Voulzy, tout le monde y est sensible...

 

La chanson s'ouvre sur une formule réitérée avec un effet de chiasme à valeur d'insistance : 

"J'ai un rêve
Le rêve que j'ai
Tout l' monde le fait"...

La simplicité du vocabulaire, l'emploi des verbes "avoir, faire" souligne la sobriété de la vie évoquée dans ce rêve puisqu'il s'agit de "vivre de pêche"...

 

L'emploi de la première personne "je" donne une tonalité lyrique au texte qui prend une allure de confidence personnelle.

 

Le mot "océan" répété, souligné par une interjection et une exclamation, est mis en valeur et magnifié.

Le complément circonstanciel "au sud" vient compléter le rêve du poète.

 

Soudain une formule plus générale vient briser ce rêve d'évasion : "Mais les rêves, on les empêche..."

Et le rêve revient inlassablement, comme le soulignent la répétition du verbe "jeter" et de l'expression "jeter des filets"...

Il se concrétise avec l'évocation d'un bateau et d'un bonheur simple, évident, ce que suggère bien la répétition du verbe "être".

"Être heureux dessus
Être sur un bateau
Je rêve d'eau..."

 

L'activité associée à ce bonheur est elle-même simple : "pêcher des poissons".

 

Faisant, alors, appel à un jeu de mot, le poète oppose le verbe "pécher", symbole du mal, dans nos sociétés, à ce plaisir de "pêcher".

Il oppose un "ici" coercitif à un "là-bas" empli de libertés.

 

Ces libertés sont bien représentées par l'expression imagée : "pêcher le vent".

 

Ainsi, l'océan est bien le symbole d'un espace de libertés et les "poissons moqueurs"sont même capables de "donner bon coeur".

 

L'océan permet aussi de vivre près de la nature, d'admirer "la lune, les étoiles, le soleil levant...."

Et l'amour est aussi suggéré par l'expression : "pêcher des baisers dans le vent..."

 

Et cet ailleurs est également une occasion de devenir "meilleur" .

Le rêve se parachève dans ce souhait : "vivre d'amour et d'eau fraîche", oublier les soucis, s'évader loin d'un monde étriqué.

 

La mélodie rythmée nous emporte sur les flots de ces océans du sud évoqués par le poète.
 

 

 

 

 

 


 

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 10:34
Un concert dédié aux chants des oiseaux...

 

A l'origine de ce concert : Cinq contes de la Petite Forêt... Composé par Dominique Jayles, ce madrigal ornithologique est fondé sur la transposition musicale d'une soixantaine de chants et de cris d'oiseaux...

 

Organisé en cinq actes, il épouse le déroulement d'une journée, de l'aube au crépuscule, en passant par le grand silence de midi.

 

Il s'ouvre sur l'évocation d'une nuit d'été dans une forêt du sud de la France et se referme sur le retour de l'obscurité.

Le spectateur se retrouve ainsi plongé dans une ambiance feutrée, mystérieuse, au coeur d'une forêt où bruissent les oiseaux...

Etrangeté de ces sons qui habitent la forêt... Une nature vibrante de cris et de chants d'oiseaux enveloppe l'auditoire.

Magie des instruments de musique et de la voix humaine qui reconstituent les bruits d'une forêt !

 

Ce concert a été donné par les élèves des classes de piano et de musique de chambre du Conservatoire de Nîmes.

 

Puis, on écoute le Prince de la nuit, le Grand Duc, un hibou, le plus grand d'Europe, avec ses 60 centimètres de hauteur, il se confond souvent avec les falaises dans lesquelles il aime nicher... quand la lune apparaît, un long hululement déchire le silence, alors, le Prince de la nuit part en chasse pour traquer hérissons, rongeurs et renardeaux.

Bienheureux ceux qui ont pu apercevoir sa silhouette noire, posée sur un arbre mort, se découpant sur le bleu d'un ciel de pleine lune, il semble alors imposer son règne comme on ne sait quel dieu terrible et respecté... le tout sur une musique de Jean-Denis Michat... un morceau pour saxophone alto et percussions. 

 

Un autre instrument, le piano nous permet d'entendre le coucou, grâce à une musique de Claude Daquin....

 

C'est ensuite un morceau de Claude Debussy qui emporte l'auditoire dans ses arabesques : Clair de Lune de la Suite Bergamasque...

 

On se laisse encore bercer par une musique de Philippe Gaubert, Soir d'automne, des Trois Aquarelles.

 

On peut rêver en écoutant toute la poésie et la douceur de l'Andante du trio avec piano en Sol Majeur de Mozart.

Puis, c'est une musique d'Astor Piazzola qui nous emporte dans ses méandres rythmés.

 

Le concert s'achève sur La Notte de Vivaldi : un air pour flûte, cordes, et basse continue en sol mineur...

Douceur et vivacité alternent... une musique particulièrement adaptée pour évoquer l'univers des oiseaux...

 

Ce concert se déroulait dans le prestigieux Musée d'art contemporain de Nîmes, le Carré d'art, en face de l'antique Maison Carrée.

 

 

 

 

 

Cinq contes de la petite forêt...

Cinq contes de la petite forêt

Le grand Duc

Le coucou

Clair de lune de la suite bergamasque Debussy

Soir d'automne

Mozart

Astor Piazzola

Vivaldi La notte

Vivaldi La notte

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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 08:04
Nos ancêtres les barbares !

 

Un spectacle pour évoquer nos ancêtres les Barbares... Un spectacle parodique pour rire et se détendre dans un cadre prestigieux : Les Jardins de la Fontaine, à Nîmes, près du temple de Diane.

Et les rires ont fusé devant une série de sketchs loufoques, un festival de jeux de mots et de plaisanteries.

 

Il s'agit d'abord de résoudre une énigme historique : mais qui sont donc les barbares ?

"Pour certains, le mot barbare désigne le charme, la sensualité, une plastique agréable, un petit peu de tendresse, à savoir Barbarella... mais vous vous trompez...", déclare Wikipédix le jeune....

 

"Pour d'autres, le barbare désigne le roi, le chef, la puissance, quelqu'un qui n'est jamais sans défense, et qui jamais ne se trompe... à savoir Barbare l'éléphant...

Là aussi vous vous trompâtes...

 

Pour d'autres, le barbare est quelqu'un capable de s'adapter à toutes les circonstances, à tous les adversaires, à tous les  terrains, et champs de bataille : le barbare papa...

Pour d'autres, le barbare est un être puissant, cruel, apte à manier n'importe quelle arme et à se défaire de tout adversaire... il s'agit de Conan le barbare...

Mais vous vous trompez encore..."

 

"Les barbares étaient en fait des Cimbres et les Cimbres habitaient une contrée que l'on appellera plus tard le Danemark, mais qu'on appelait alors le Jutland.

Mais pourquoi les Cimbres ont-ils quitté leurs terres pour venir au sud de notre contrée ?"

Le public est alors invité à répondre à cette question...  ce qui donne lieu à diverses interprétations et à des improvisations amusantes...

"pour trouver un meilleur climat, pour conquérir de nouveaux territoires"...

 

Mais la raison est tout autre, nous dit-on  : "La petite sirène de Copenhague a disparu... les Cimbres sont donc partis à sa recherche..."

Les personnages nous entraînent alors dans un tourbillon de gags, dans un univers loufoque rempli d'allusions à l'actualité...

 

Les sketchs se succèdent : un barde est tombé amoureux d' une jeune romaine, la fille d'un consul, il demande conseil à Wikipédix afin de la séduire...

"Non seulement, tu es amoureux, ce qui est une preuve de faiblesse, en plus, d'une femme, ce qui va te compliquer l'existence, et en plus d'Iphigénia... c'est une mission impossible." déclare Wikipédix.

Et d'interroger le public pour trouver une tactique de séduction...

Ainsi, le public est sans cesse associé au spectacle...

 

Puis, les Cimbres font escale en Teutonie, où la bière est bonne, les voitures solides. Ils demandent de l'aide aux Teutons pour retrouver la petite Sirène et ils se rendent enfin en Ibérie.

On assiste alors à un entraînement loufoque aux techniques romaines de combat, à une leçon vestimentaire, on écoute une chanson espagnole parodique, façon Julio Iglésias... le spectacle s'achève avec l'arrivée de Marius qui triomphe des Cimbres et des Teutons.

 

Dernier éclat de rire et de bonne humeur : une chanson adaptée d'un texte de Pierre Vassiliu, Qui c'est celui-là, qu'est ce qu'il a, qui c'est ce barbare, complètement toqué ce barbare !

 

Ce spectacle parodique  s'inspire de faits historiques : les Romains ont dû affronter entre 113 et 101 avant JC les Rois Barbares et l'invasion des Cimbres, des Teutons, et des Ambrons.

Partis de l'actuel Danemark, ces barbares ont vaincu les Romains à Arausio (Orange), mais le sénat et le peuple de Rome font alors appel au général Marius qui réussit finalement à les vaincre près d'Aix en Provence en 102 avant JC.

 

Autres vidéos :

 

 

https://youtu.be/fwwW9_EfZ64

 

https://youtu.be/LP-IbYsbK8Y

 

https://youtu.be/_NPj2oIEaI8

 

https://youtu.be/-47z4rpAp_Q

 

https://youtu.be/c_HuHj6zNdk

 

https://youtu.be/7YQ4msxGjBM

 

https://youtu.be/TGaacI1gSR4

 

https://youtu.be/NGj41qsu3JE

 

https://youtu.be/D1VT2pVvjr8

 

 

 

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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 12:06
"Des manuels adaptés à la génération Z"...

 

 

Les nouveaux programmes du lycée sont arrivés : les professeurs ont droit à une déferlante publicitaire vantant les mérites de nouveaux manuels.

Tous les jours, sur internet, déboulent des pubs pour présenter ces ouvrages, vidéos à l'appui.

Et voici qu'une de ces publicités a particulièrement attiré mon attention :

"Des manuels adaptés à la génération Z...

Au centre de nos préoccupations, la réussite de toute une génération !
Cette nouvelle génération, nous l’étudions et l’associons à la création de nos manuels. Les élèves ont bien changé, c’est une évidence… et nos manuels ont su changer avec eux, c’est une réalité."

"Des manuels dynamiques et stimulants"... peut-on lire au cours de la vidéo de présentation...

Et encore ce commentaire d'un élève : "Moi, j'adore ça, je travaille comme ça. D'avoir les cartes mentales et de tout visualiser rapidement et pouvoir parler du cours en ayant juste quelques mots clés..." signé Lucas.

Il s'agit donc de privilégier la rapidité, le résumé très bref.

 

En voyant ce type de publicité, je me dis que l'on va favoriser un peu plus, avec ces manuels, la tendance à une forme de paresse intellectuelle : il faut aller vite, synthétiser, simplifier au risque de tronquer.

Quelques mots clés peuvent être utiles, mais il faut aussi approfondir et travailler certaines notions importantes. Un simple vernis ne suffit pas et trop souvent on s'en contente, dans nos sociétés d'apparence...

 

Mais, c'est quoi, au juste, la génération Z ? 

Voici la définition que l'on peut trouver sur un internet :

"Une toute nouvelle génération commence à faire parler d'elle : la génération Z. Hyper-connectée et ambitieuse, cette nouvelle génération élevée au milieu de la crise se veut indépendante mais souffre aussi de nombrilisme."
 

"L'hyperconnexion est une caractéristique clé de cette nouvelle génération. La génération Z utilise en moyenne le smartphone 4 heures par jour. C'est un couteau suisse multi-usages puisqu'il permet de s'informer mais surtout d’interagir avec un réseau élargi. L'usage des dispositifs digitaux est intuitif et permanent."

Nous y voilà ! Les jeunes sont déjà saturés de messages rapides, d'informations instantanées, tronquées et on va encore en rajouter avec ces nouveaux manuels ?

 

Autre caractéristique de cette génération Z :

"La pratique de l'autorité connaît depuis plusieurs décennies des évolutions notoires au sein de la famille et de l'école et il serait utopique d'imaginer que dans l'entreprise les nouvelles générations acceptent de se soumettre à l'ordre établi sans revendiquer un partage du pouvoir. Ils veulent être traités d'égal à égal. Ce sont des partenaires et pas des subordonnés."

Une école où l'autorité perd de sa valeur, on en voit aujourd'hui les résultats : une baisse des exigences qui entraîne des difficultés croissantes dans l'apprentissage de la langue, si essentiel.

Ainsi, tout est fait pour conforter cette génération Z dans une paresse, un laisser-aller dommageables.

Et même les éditeurs semblent favoriser ce penchant.

 

 

 

https://www.atlantico.fr/decryptage/1635627/et-maintenant-la-generation-z--et-ca-ne-va-pas-en-s-arrangeant-eric-delcroix

 

https://www.journaldunet.com/management/expert/68272/voila-pourquoi-la-generation-z-est--vraiment--a-part.shtml

 

"Des manuels adaptés à la génération Z"...
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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 13:23
L'arbuste répand des senteurs douces et enivrantes de citron...

 

L'arbuste répand des senteurs douces et enivrantes de citron... feuilles vernissées, fleurettes aux teintes légères de xanthe et de lys...

 

Les feuilles s'emparent de la lumière du soleil... les feuilles épaisses se parent de reflets solaires...

 

Les fleurs en bouquets se pressent, rayonnent.

 

Une abeille corsetée de noir courtise les bouquets, s'enivre de parfums, chavire sur les fleurs...

 

Une abeille légère se balance sur les calices, se gorge de sucs odorants... Elle se délecte de toutes les saveurs, de la lumière et des éclats des fleurs.

 

Quelle ivresse ! Quel éblouissement !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 10:35
La poésie pour échapper au conformisme de notre époque...

 

 

Nous vivons cernés par toutes sortes d' images et d' écrans, nous sommes abreuvés de vidéos, de photos, de films, de publicités...

Dès lors, notre imagination s'émousse, se délite...

Or, la poésie est à même de susciter et d'éveiller notre imaginaire, elle fait appel à des métaphores, à des associations de mots, elle vivifie le langage, le renouvelle à l'infini.

La poésie met aussi en oeuvre des sensations, et les met en valeur. 

"D'une certaine façon, la poésie est un sensualisme qui rappelle l'homme à l'ordre de sa condition naturelle...", écrit fort justement Jean-Pierre Siméon dans son ouvrage intitulé La poésie sauvera le monde.

Or, nous avons tendance à perdre cette relation aux sens : saturés d'images et d'informations, nous ne savons plus vraiment regarder, écouter...

Nos sens sont anesthésiés, paralysés...


Et bien souvent, nous l'oublions : nous ne percevons plus nos propres sens, nous ne nous en servons plus, nous sommes comme aveugles, sourds, dépourvus d'odorat, de goût, de sensation tactile...

 Ces sens nous permettent pourtant de mieux appréhender le monde, de mieux en saisir les composantes.

Ainsi, le goût disparaît avec la mode des fast-food, on nous interdit même par mesure d'hygiène de serrer des mains, ou d'embrasser quiconque.

 

La poésie nous révèle aussi toute l'importance du langage.

Notre langue est de plus en plus uniformisée, polluée par des anglicismes.

La poésie faite de subtilités, de nuances s'oppose à la "logorrhée médiatique, au discours technocratique"qui sont envahissants.

 

Dans un monde où règne le divertissement, où tout est érigé en spectacle, la poésie a tendance à s'effacer, à disparaître, c'est bien elle justement qui exige une lecture attentive, lente, et même une relecture qui permettent d'en découvrir toutes les beautés et toutes les nuances.

C'est la poésie qui nous fait redécouvrir le monde, ses beautés, son harmonie.

C'est la poésie qui nous apprend la lenteur, le sens de l'effort, elle s'oppose à la paresse intellectuelle de notre monde voué au divertissement.

 

"L'insurrection poétique" n'est-elle pas, comme l'écrit Jean-Pierre Siméon, une arme contre les discours médiatiques qui nous submergent ?

"Parce que son terrain d'action est la langue et que la langue est le medium universel où tout se joue, le pire et le meilleur. Le mensonge, la censure, la manipulation, l'aplatissement ou le détournement de la réalité pour le pire, le lien social, l'émancipation de la conscience, l'expression de la singularité, le creusement et l'invention (au sens premier de "découverte") du réel pour le meilleur".

 

 

Source : La poésie sauvera le monde de Jean-Pierre Siméon

 

 

 

La poésie pour échapper au conformisme de notre époque...
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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 09:04
Un conte celte : les trois chevaux de la princesse Rigantona...

 

 

Un barde qui ponctue son récit d'une lyre, de percussions, d'instruments de musique antiques, sistre, auloï, voilà de quoi nous faire voyager vers des temps anciens et nous faire rêver... Le récit met en scène une princesse celte, nommée Rigantona...

Le barde chante, accompagné de sa lyre, à la façon antique, il évoque la richesse et la puissance de la princesse...

"Sa plus grande richesse était ses trois chevaux blancs qui pouvaient galoper aussi vite que le vent !

A une trentaine de lieues de la citadelle de la princesse, quelque part plus au sud, vivait un vieil homme, il avait élevé ses trois neveux devenus orphelins.

Un soir, alors que le vieillard dormait déjà, les trois garçons se mirent à discuter : l'aîné prit la parole, il rêvait de quitter ses montagnes, et de parcourir le monde... "pour cela, il te faudrait les trois chevaux de la princesse Rigantona...", dit Rémos son frère... Aussitôt,  germa l'idée folle de voler les trois chevaux.

Le cadet évoqua alors la difficulté de l'entreprise. Mais l'aîné téméraire se dit prêt pour l'aventure.

 

Les voilà partis pour s'emparer des chevaux, ils descendirent dans la vallée, se mêlant aux marchands gaulois, grecs, étrusques, égyptiens...

Là, ils ont monté leur étal... A la fin de la journée, les trois frères avaient vendu une grande partie de leurs fourrures et avaient en mains une bourse bien remplie de potins gaulois, et de quelques drachmes grecs.

Le soir, comme des ombres, les trois neveux se sont faufilés dans la nuit entre les tentes des marchands, ils ont traversé à la nage la rivière Mosella, ils se sont retrouvés au pied des murailles de la citadelle.

Avec un crochet de fer et une corde, ils se sont hissés au dessus des parois de la citadelle, assommant une première sentinelle, ils sont descendus à l'intérieur de la cour.

 

Là, ils ont vu un grand bâtiment orné de têtes de chevaux, c'étaient les écuries de la princesse.

Ils ont poussé la porte et sont entrés... dans la pénombre, ils ont vu les trois chevaux de la princesse.

Ils étaient magnifiques ! On aurait dit comme des joyaux d'argent scintillant sous la lune...

"Regardez comme ils sont beaux !" dit l'aîné.

Mais l'alerte était donné"...

On assiste alors à la fuite effrénée des trois voleurs : récit haletant, ponctué du rythme d'un tambour.

 

Tout l'art du conteur est de nous faire vivre cette fuite éperdue : on perçoit l'angoisse, la précipitation, l'espoir d'échapper aux poursuivants.

Mais les trois fuyards sont finalement capturés et traduits devant la princesse Rigantona...

Les trois voleurs sauront-ils se tirer de ce mauvais pas ?

 

La suite du conte met en valeur la puissance et l'impact de la parole : le logos, "le caractère magique"du verbe dans les anciennes sociétés celtiques...

C'est par le verbe que les trois neveux pourront sortir vivants de cette aventure.

Belle leçon de ce conte qui célèbre les pouvoirs de la parole.

Belle mise en abîme, puisque le barde lui-même a su captiver l'attention du public venu nombreux pour l'écouter !

A lui tout seul, il a su mettre en scène différents personnages qu'il a fait vivre sous nos yeux...

Poésie, musique, action,  rythme haletant, le récit a captivé tous les spectateurs, petits et grands.

Ce spectacle se déroulait dans un cadre somptueux : les Jardins de la Fontaine, à Nîmes, devant l'antique temple de Diane.

 

 

 

Avec dans le rôle du barde : Pascal Minne

 

 

http://www.galliamusica.com/pages/spectacles/page-1.html

 

 

Photo : Pixabay,  vidéos : rosemar

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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 09:38
Bienvenue chez les Ch'tis... moi aussi j'ai vécu une mutation dans le Nord-Pas-de-Calais...

 

Comme le personnage du film Bienvenue chez les Ch'tis, Philippe Abrams, j'ai été mutée, au début de ma carrière, dans le Nord-Pas-de-Calais, plus exactement à Montreuil-sur-Mer, non loin de Berck.

Ce fut mon premier poste d'enseignante dans un collège...

 

Pour moi qui suis née à Marseille, cette mutation dans le Nord de la France était un véritable exil, loin de ma famille, de mes amis.

On l'oublie trop souvent : les professeurs sont, en début de carrière, souvent envoyés loin de leur région d'origine. Il faut, alors, s'adapter à un environnement, un climat très différents.

Et ce n'est pas facile : dès les vacances d'été, il a fallu partir, trouver un logement, avant la rentrée de septembre.

 

Ce fut, je m'en souviens, un été glacial : pluie, vent, fraîcheur des températures...

Dans la petite ville de Montreuil, il a fallu prospecter pour obtenir un logement : j'ai visité des appartements insalubres, humides, inconfortables, et j'ai dû me résoudre à louer un appartement au fond d'un couloir obscur, qui donnait sur une cour intérieure, sans lumière.

Les murs suintaient l'humidité... et j'ai vécu là pendant environ deux années, avant de pouvoir intégrer un logement neuf qui venait d'être construit.

 

J'ai connu des hivers rudes, la neige, des canalisations gelées, j'ai connu des printemps froids, humides.

 

Alors, bien sûr, l'accueil des gens du Nord est chaleureux, bienveillant, mais on se sent tout de même comme débarqué dans une terre étrangère.

Tout est différent : l'accent, le climat, le vocabulaire, les paysages...

 

Alors, bien sûr, la ville de Montreuil-sur -Mer est pittoresque, charmante avec ses anciens remparts, ses vallées verdoyantes.

Mais, comment oublier sa terre d'origine, sa famille ?

 

Après cinq longues années passées dans le Nord, je n'avais qu'une envie : retrouver le sud, la douceur de son climat, la Méditerranée...

J'ai pu alors retrouver ma terre natale, grâce à une demande de mutation.

 

Bien sûr, mon exil forcé fut, malgré tout, une expérience enrichissante : la découverte d'une région, de ses habitants, de ses paysages.

Mais, ce fut aussi une rude épreuve : quand on commence à exercer le métier d'enseignant, on manque d'expérience, on est confronté à des difficultés, et le fait de se retrouver loin de sa terre natale complique la tâche.

Non, je n'ai pas pleuré quand j'ai quitté le Nord Pas-de-Calais. J'étais ravie de retrouver mes racines, ma famille. 

Bien sûr, le film Bienvenue chez les Ch'tis véhicule des clichés, des stéréotypes, les traits sont caricaturés, comme souvent dans une comédie, mais j'y ai retrouvé une ambiance, un fond de vérité...

 

 

 

 

Bienvenue chez les Ch'tis... moi aussi j'ai vécu une mutation dans le Nord-Pas-de-Calais...
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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 12:30
Roses blanches si délicates...

 

Roses blanches si délicates.... aux pétales ourlés, vaporeux, sinueux... 

 

Les boutons s'empourprent de teintes légères de rose...

 

 

Les boutons saupoudrés de candeurs s'illuminent d'éclats de rose sous le soleil du printemps... de tendres incarnats révélés par le coeur de la fleur...

 

 

Tout autour, les allées embaument : odeurs de romarins, d'immortelles, de thym...

 

Tout autour, la verdure foisonne... feuilles de roses, feuilles d'acanthe, buissons...

 

 

Dans cet écrin de verdures, les fleurs blanches de lys rayonnent...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : rosemar

Roses blanches si délicates...
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24 mai 2019 5 24 /05 /mai /2019 12:55
Ces musiciens inspirés par les oiseaux...

 

"Les oiseaux sont nos maîtres", disait le célèbre compositeur Olivier Messiaen...

 

Marc Simon, musicien Nîmois, a présenté une conférence passionnante au cours de laquelle il a évoqué ces musiciens ailés que sont les oiseaux... Ce fut l'occasion de mettre en évidence la démarche et l'oeuvre du grand compositeur Olivier Messiaen : ce musicien devenu ornithologue qui notait le chant des oiseaux en a fait une oeuvre foisonnante pour piano : le Catalogue d'oiseaux.

Mais il ne fut pas le seul à s'inspirer des oiseaux...

Les hommes ont été depuis toujours intrigués par le langage des oiseaux, par leur capacité à voler... des artistes ont essayé de restituer leur beauté, par des peintures, des sculptures, de la musique...

 

Olivier Messiaen est né en 1908, à Avignon. Fils d'une poétesse connue, Cécile Sauvage, il était doté d'une oreille absolue. Il apprit d'abord le piano sans professeur, en autodidacte, puis fit des études approfondies de cet instrument.

Son destin fut bousculé par la guerre de 40 : fait prisonnier, il est envoyé au Stalag VIII-A à Görlitz. Là, malgré les épreuves, il se consacre à la musique, il écrit notamment une pièce pour clarinette... Et en écoutant ce morceau, on songe immédiatement à un chant d'oiseau !

Messiaen parvient aussi à composer un trio pour violoncelle, violon et clarinette : les Allemands sont impressionnés par le talent de ce musicien et lui fournissent même un piano. Il compose encore durant sa réclusion son Quatuor pour la fin du Temps. 

 

D'autres compositeurs ont été aussi inspirés par le monde des oiseaux :

Au 15ème siècle, Clément Janequin a composé toute une série de pièces consacrées aux oiseaux.

"Rossignol du bois joli...


Rossignol du boys joly,
À qui la voix resonne,
Pour vous mettre hors d'ennuy
Votre gorge iargonne :
 
Frian, frian, frian, frian, frian, frian, frian, frian,
ticun, ticun, ticun, ticun, ticun, ticun,
qui la ra, qui la ra, qui la ra,
huit, huit, huit, huit, huit, huit,  huit, huit,
fereli fy, cy ty oy ty oy ty ot ty, trr,
tu, tu, tu, tu, tu, qui lara, qui lara,
ticun, ticun, ticun, ticun, ticun,
coqui, teo, teo, teo, teo, teo, teo, teo, teo, teo, teo...

 
Fuyez, regretz, pleurs et souci, pleurs et soucy,
Car la saison l'ordonne, fuiez, regretz, pleurs et soucy,

Réveillez vous, coeurs endormis,
Le dieu d’amours vous sonne."


 

Et Janequin nous fait entendre le chant des oyseaulx qui incarnent tous les états du désir, une musique polyphonique, très aérienne.

 

Marc Simon nous invite alors à écouter un extrait de Messiaen : Trois petites liturgies de la présence divine...  on croirait entendre la voix du vent ou des anges...

 

Autre musicien inspiré par les oiseaux : François Couperin au 18ème siècle qui compose le Rossignol en amour, une pièce pour flûte et clavecin...

 

Mais il importe aussi au cours de cette conférence d'écouter de véritables chants d'oiseaux enregistrés en Camargue... on peut ainsi les comparer avec des morceaux de Messiaen, notamment l'alouette calandrelle....

Messiaen ne se contente pas de restituer le chant des oiseaux, il nous fait entendre aussi le vent, un autre animal qui passe, sa musique décrit les paysages, un craquement des branches...

Pour Messiaen, la musique nous entraîne vers le monde de l'esprit, de l'imaginaire.

 

Puis, c'est au tour du merle de nous faire entendre sa voix, que l'on peut comparer à un extrait de Messiaen, le merle bleu..

 

On apprend encore qu'il existe de nombreux peuples siffleurs, de par le monde, au Brésil, en Amazonie, aux Canaries ... Féloche leur rend hommage dans une de ses chansons...

 

Sans oublier ces chanteurs d'oiseaux, Jean Boucault et Johnny Rasse qui imitent à merveille le chant des oiseaux... Magnifique !

 

La conférence s'achève sur un concert auquel participent de nombreux spectateurs : munis de flûtes, de crécelles, pipoirs, sifflets, ils imitent et reconstituent toute la faune qui peuple les bois.

 

 

https://youtu.be/AO3FdH_wgRw

 

 

http://file:///C:/Users/rosema/Downloads/FICHE%20ECOUTE%20le%20chant%20des%20oiseaux.pdf

 

A partir de 3 minutes, 12 secondes, écoutez le chant de l'oiseau...

Clément Janequin...

Un hommage aux peuples siffleurs...

Les chanteurs d'oiseaux...

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