Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 09:43
"Des peuples malheureux parce que les femmes sont malheureuses"...

 

Invité de l'émission La Grande Librairie, Kamel Daoud est venu présenter son ouvrage Houris... 

L'Algérie pendant les années de plomb, l'Algérie durant sa guerre civile. Ses victimes, ses bourreaux, la condition de la femme, c'est un peu tout cela que raconte Kamel Daoud dans Houris.

Son héroïne, Aube, est une miraculée. Petite fille à moitié égorgée le jour de l'an 2000, elle est recueillie par Khadija. Aube entame alors un long monologue avec celle qui pousse dans son ventre, qu'elle dénomme Houri...

 

Interrogé par Augustin Trapenard, Kamel Daoud évoque alors la condition des femmes musulmanes et dresse un vibrant réquisitoire contre le sort qui leur est réservé :

 

"Je crois profondément, je le crois sincèrement, ce n'est pas une pose, que dans le monde qu'on appelle arabo musulman, nous avons des peuples malheureux parce que les femmes sont malheureuses...

Comment voulez-vous qu'on ait des enfants élevés avec l'idée du bonheur par des femmes battues, enfermées ? Comment voulez-vous avoir des pays arabes développés lorsque la moitié de la population est enfermée à partir de 18 ans ?

Comment voulez-vous qu'on puisse nous enrichir, nous mettre debout, qu'on soit une civilisation, quand nous marions nos Marie Curie à 18 ans pour les enfermer ?

Comment voulez-vous qu'on avance si la femme n'est pas réparée ?"

Augustin Trapenard évoque ensuite une phrase terrible du livre de Kamel Daoud :

"Je t'évite de naître pour t'éviter de mourir à chaque instant."

La mort à petit feu, tel est le sort réservé aux musulmanes...

 

Delphine Minoui franco iranienne témoigne aussi :

"C'est la malédiction de naître au mauvais endroit, au mauvais moment et c'est le cas des femmes iraniennes, de femmes qui vivent au Moyen Orient, je pense aux Afghanes aujourd'hui, en particulier. Vous naissez, vous vous sentez condamnée d'avance, parce que vous savez que vous n'êtes pas du bon côté de l'histoire. Comment se construire dans l'effacement ? Comment se reconstruire dans l'oubli ?

Et ces femmes là n'ont que ce seul choix, dire : résister, c'est exister..."

Et Kamel Daoud rajoute :

"La femme n'est pas propriétaire de son corps, son corps appartient à tout le monde, au mari, au père, au plus fort dans le quartier, à l'histoire collective, aux divinités... mais vous vous rendez compte ? Habiter dans une maison qui n'est pas à vous, dans un corps qui n'est pas à vous, et on vous force à porter des vêtements qui ne sont pas vous..."

Delphine Minoui intervient alors :

"Corps prison, corps territorialisé, colonisé par ceux qui ont décidé à votre place..."

 

Des femmes réduites à néant, qui n'ont même plus le droit de parler, de chanter, de vivre, d'exister... des femmes muselées, prisonnières, victimes des hommes et de leur barbarie.

Quand cessera cette malédiction qui pèse sur les femmes ? 

 

 

Sources :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6457532-emission-du-mercredi-18-septembre-2024.html

 

 

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/parole-vetements-hygiene-regards-la-vie-des-femmes-afghanes-est-desormais-legalement-sous-le-controle-des-talibans_6693240.html

 

 

"Des peuples malheureux parce que les femmes sont malheureuses"...
Partager cet article
Repost0
26 juin 2024 3 26 /06 /juin /2024 09:22
Réchauffement climatique : plus de 1000 morts au pèlerinage de La Mecque...

 

"La canicule qui frappe l'Arabie Saoudite a déjà fait plus d'un millier de morts parmi les pèlerins de La Mecque. Le bilan ne cesse de s'alourdir depuis le début de la semaine. La majorité des victimes sont égyptiennes, la plupart n'avaient pas d'autorisation pour effectuer le grand pèlerinage musulman. Une canicule en Arabie Saoudite, ce sont des températures supérieures à cinquante degrés.

 

Combien étaient-ils ? Entre les fidèles venus avec une autorisation officielle pour effectuer le pélerinage de La Mecque et ceux qui en étaient dépourvus...

Chaque année, le Hajj, l'un des cinq piliers de l'Islam, attire des dizaines de milliers de pèlerins... Les plus chanceux obtiennent un permis payant, attribué chaque année par le royaume wahabite, sur la base de quotas par pays.

Ces permis donnent notamment accès aux installations climatisées.

 

Début juin, les forces de sécurité saoudiennes avaient refoulé plus de 300 000 pèlerins clandestins qui étaient entrés avec des visas de touristes, sans passer par les circuits officiels.

Une grande partie d'entre eux avaient néanmoins réussi à participer aux rituels après avoir échappé aux forces de sécurité. Ce sont ces fidèles qui ont été les plus exposés, passant des heures à tourner autour de la Kaaba, le lieu le plus sacré de l'Islam, sans eau, ni nourriture, sous une chaleur suffocante.

 

Le Pakistan, l'Indonésie, l'Iran, l'Inde, le Sénégal, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie ont confirmé des morts, parfois par dizaines, tandis que de nombreuses personnes cherchent encore leurs proches dans les hôpitaux et font circuler des photos sur les réseaux sociaux...."

 

 Le mercure a grimpé à presque 52 °C dans la ville sainte de l’islam. 

52 degrés ! Qui peut résister à de telles températures ?

 

Le hajj, l'un des plus grands rassemblements religieux au monde, est l'un des cinq piliers de l'islam et les musulmans qui en ont les moyens doivent l'accomplir au moins une fois dans leur vie. Il subit de plus en plus les effets du changement climatique, a averti une étude saoudienne publiée en mai selon laquelle les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 degré Celsius tous les dix ans.

 

Les autorités saoudiennes ont conseillé aux fidèles d'utiliser des ombrelles, de boire beaucoup et d'éviter de s'exposer au soleil durant les heures les plus chaudes de la journée, mais de nombreux rituels se font dehors et en pleine journée. 1,8 million de croyants ont participé au pèlerinage cette année.

 

 

C'est certain : ces fidèles morts au cours de ces rituels ont désormais acquis leur paradis...

 

Sources :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-jeudi-20-juin-2024-5260996

https://www.lepoint.fr/monde/que-s-est-il-passe-a-la-mecque-ou-pres-de-600-musulmans-sont-morts-pendant-leur-pelerinage-19-06-2024-2563358_24.php

 

 

https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/chaleur-c-est-quoi-le-stress-thermique-qui-pourrait-causer-de-serieux-degats-cet-ete_235670.html

 

 

 

Réchauffement climatique : plus de 1000 morts au pèlerinage de La Mecque...
Partager cet article
Repost0
9 juin 2022 4 09 /06 /juin /2022 12:38
Tenues islamiques en progression dans les établissements scolaires...

 

Je ne sais pas si vous l'avez constaté comme moi ? On voit de plus en plus dans la rue de très jeunes filles revêtues de tenues islamiques : un voile qui recouvre les cheveux, une longue robe qui cache tout le corps, même les bras...

Ce ne sont pas des burqas, mais on n'en est pas loin...

 

Et, bien sûr, on retrouve ces tenues dans les établissements scolaires...

"Comme le révèle une enquête publiée dans L'Opinion, des tenues islamiques se multiplient ces derniers mois dans certains lycées, aussi bien pour les garçons que pour les filles. Les élèves revendiquent le port de leurs abayas (robes traditionnelles noires) et kamis (tuniques musulmanes), tenues qu'ils qualifient de culturelles..."

 

Pourtant, la loi interdit le port de tout signe religieux dans les établissements scolaires. Pourquoi ne pas la mettre en application ? Pourquoi hésiter ?

Tout élève qui arbore ces tenues ne devrait pas pouvoir accéder aux lycées, collèges, écoles...

Autrefois, les femmes âgées de confession musulmane portaient ces longues tenues couvrant tout le corps... dorénavant, même des jeunes filles se revêtent de ces habits encombrants.

 

Il faut dénoncer toutes ces prisons religieuses dans lesquelles on enferme les filles et les  femmes, je me dis que de tels diktats sont insupportables. 

Au nom de toutes ces femmes privées du simple bonheur de se promener sans contraintes, je me dis que nous devons les soutenir et les aider dans leur combat pour la liberté.

 

Je pense à ce témoignage que j'ai reçu sur mon blog, à la suite d'un article intitulé  "Bikini et burkini" : " Je travaille avec des jeunes filles françaises et musulmanes et elles subissent de leur famille et de leur environnement (voisins, connaissances) des pressions morales et physiques pour rentrer à fond dans la religion pour l'honneur familial et n'être pas considérées comme des putes ou des traitres."

 Comment, dans ce cas, pourrait on parler de choix ? 

 

Face à de telles pressions, les jeunes filles se retrouvent prises au piège d'une religion qui les condamne à la soumission, l'enfermement...

Quand je vois des musulmanes revêtues de ces longs voiles, de ces tenues qui couvrent bras et jambes, en plein été, je me dis qu'elles sont victimes de traditions d'un autre âge, du poids d'une religion qui accorde tous les droits aux hommes et qui leur interdit un épanouissement dans la vie de tous les jours.

 

Dans notre pays, en France, cela me paraît intolérable.

Les femmes ont lutté, pendant des siècles, pour leur liberté et leur émancipation : on ne peut admettre de tels reculs et de telles régressions.

A l'école, tenues correctes exigées ! Pas de signes religieux, pas de tenues indécentes, non plus ! Pas de vêtements religieux, pas de shorts au ras des fesses, non plus !

 

 

Sources :

https://www.lepoint.fr/societe/les-etablissements-scolaires-au-defi-des-tenues-religieuses-islamiques-03-06-2022-2478128_23.php

 

 

https://www.marianne.net/societe/education/calendrier-bouleverse-pas-de-chorale-comment-le-ramadan-a-perturbe-un-college-de-seine-et-marne

Tenues islamiques en progression dans les établissements scolaires...
Partager cet article
Repost0
18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 12:03
Le voile d'une militante de l'UNEF : promotion de l'Islam politique ?

 

 

Interviewée par M6 dans le cadre d’un reportage sur les universités bloquées, Maryam Pougetoux, présidente du syndicat Unef à l’université Paris IV, est apparue revêtue d'un voile islamique particulièrement voyant.

Certes, le voile n'est pas interdit dans les universités... Pour autant, une militante de gauche et qui plus est, porte-parole d'une organisation syndicale, peut-elle arborer un symbole d'aliénation et de soumission à une religion ?

 

Ce voile qui lui couvrait le front, doublé d'un bandeau noir ne représente-t-il pas l'uniforme d'une idéologie ?

 

Laurent Bouvet, fervent défenseur de la laïcité, politologue à l’université de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines et cofondateur du Printemps Républicain, a aussitôt réagi et dénoncé la tenue de la jeune femme...

 

De la même façon,  l’essayiste et militante Céline Pina s’est indignée de la présence médiatique de la militante de l’Unef. Dans un long message, elle dénonce l’infiltration des mouvements de jeunesse par les Frères musulmans et le "développement des filières indigénistes et islamistes". 

 

Autre point de vue : selon le journal Libération, la présidente de l’Unef Paris-Sorbonne ferait l’objet d’un procès en "islamisme" mené par le Printemps républicain, en raison du voile qu’elle portait lors de son apparition télévisée.

Laurent Bouvet a été ainsi rapidement taxé d'islamophobie, et même accusé de sexisme !

C'est un comble quand on songe au sort qui est réservé aux femmes dans les pays où le voile est une obligation à laquelle les femmes ne peuvent déroger !

Dans certains de ces pays, des femmes luttent pour ne plus être soumises, et revendiquent le droit de ne plus porter le voile.

En Iran, des femmes enlèvent leur voile en public pour protester contre son port obligatoire, elles se prennent en photo, têtes nues, leur voile au bout d’un bâton , en plein espace public, et postent même leur photo sur les réseaux sociaux. 

 

Mais qu'est ce que le voile ? Que représente-t-il ? Le fait que la femme est susceptible de mettre en danger la piété des hommes, qu'elle les soumet à la tentation de la chair ?

Le voile est un signe religieux particulièrement visible et ostensible : il indique une adhésion à une idéologie.

Vieille survivance patriarcale, instrument de domination, il est destiné à protéger les femmes du regard des hommes.

Une représentante des étudiants revêtue d'un voile ? N'est ce pas une façon d'afficher une idéologie ?

 

Marlène Schiappa a déclaré à ce sujet : "Ça m'interpelle, non pas parce que c'est une étudiante qui porte le voile (c'est son droit le plus strict) mais ça m'interpelle que l'Unef ait choisi comme porte-parole une personne qui a des signes manifestes de promotion de l'islam politique...l’unef est censé être un syndicat étudiant progressiste, féministe alors que le voile, c’est la preuve de l’emprise de la religion". 

 

N'est-ce pas là tout le danger de ces voiles arborés comme des insignes du communautarisme ?

 

 

 

 

 

 

 

Le voile d'une militante de l'UNEF : promotion de l'Islam politique ?
Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 11:07
En Algérie, vive le bikini !

 

 

Des Algériennes se mobilisent en faveur du bikini, afin que les femmes aient le choix de leur tenue, à la plage.

 

C'est "l’opération maillot de bain", à Annaba. Le mouvement né sur internet convie les habitantes de la ville à revêtir leur maillot de bain à la plage. 

 

Belle initiative pour défendre la liberté et l'émancipation des femmes...

De nombreuses femmes ont répondu à cet appel.

Mais les résistances sont vives : des hommes se sont mis à encourager des milliers d'internautes à prendre en photo toute femme aperçue en maillot de bain. Une tenue qu'ils jugent "représentative de l'Occident" et contraire aux normes islamiques. 

 

Aussitôt des commentaires haineux et injurieux ont été postés à l'encontre de ces femmes : "Où sont vos pères ?!", "Allez vous rhabiller", "Filles faciles"... 

 

Une campagne a même été lancée pour contrecarrer l'opération maillot de bain, avec ce commentaire : "Je me baigne avec mon hijab, je laisse la nudité aux animaux."

 

On le voit : il reste beaucoup à faire pour changer les mentalités et la référence aux pères est lourde de significations.

 

Les femmes doivent encore lutter pour combattre des préjugés d'un autre âge...

Ces codes vestimentaires appartiennent à un autre temps, un temps où la femme était asservie et soumise aux hommes, à l' autorité d'un père, d'un frère, d'un mari...

 

Les femmes ne peuvent être, ainsi, contraintes dans des carcans vestimentaires religieux qui les empêchent de profiter librement d'un simple bain de mer.


Le burkini est indubitablement une entrave à la liberté des femmes.

 

On ne peut qu'encourager de telles initiatives venues des femmes et souligner leur courage : leur résistance est une preuve de détermination et de volonté contre l'asservissement qu'on veut leur imposer.

Elles sont déjà plus de 3000 femmes à avoir rejoint ce mouvement d'émancipation...

Il faut souhaiter que ce mouvement prenne de l'ampleur et permette aux femmes de s'épanouir à la plage.

Il faut souhaiter que ces baignades républicaines fassent de plus en plus d'adeptes, pour la défense de la liberté des femmes...

D'ailleurs, le mouvement né à Annaba se propage dans tout le pays.

 

La lutte contre l'obscurantisme ne fait que commencer : elle sera âpre et difficile pour ces femmes qui subissent nombre de menaces et d'intimidations.

Pouvoir profiter librement du soleil en été sur une plage, c'est un droit élémentaire : les femmes ne sauraient en être privées.

 

 

 

 

 

 

En Algérie, vive le bikini !
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 12:46
Balade en short...

 

 

 

Dimanche...  un temps estival sur le sud : une occasion de profiter d'un soleil généreux, en ce début du mois de septembre.

Il fait très chaud, je m'habille légèrement pour sortir : un short, un caraco, et me voilà partie pour une balade en liberté dans le parc de la ville.

 

En chemin, je pense à toutes ces femmes corsetées, sous leur voile, carapaçonnées sous des tissus couvrants, habillées de pied en cap : comment supporter la chaleur avec de tels attirails ?

Je prends conscience, plus encore, du carcan que représentent ces vêtements religieux qui emprisonnent la femme, lui interdisent tout simplement de profiter du soleil, en pleine liberté.

Je réalise toute la chance que j'ai de profiter de cette liberté.

Je me dis que j'ai le bonheur de vivre dans un pays libre où la femme n'est pas contrainte de se soumettre à des préceptes religieux.

 

Et je me dis qu'il faut dénoncer toutes ces prisons religieuses dans lesquelles on enferme les femmes, je me dis que de tels diktats sont insupportables. 

Au nom de toutes ces femmes privées du simple bonheur de se promener sans contraintes, je me dis que nous devons les soutenir et les aider dans leur combat pour la liberté.

Je pense à ce témoignage que j'ai reçu sur mon blog, à la suite de l'article "Bikini et burkini" : . Je travaille avec des jeunes filles françaises et musulmanes et elles subissent de leur famille et de leur environnement (voisins, connaissances) des pressions morales et physiques pour rentrer à fond dans la religion pour l'honneur familial et n'être pas considérées comme des putes ou des traitres."

 

Comment, dans ce cas, pourrait-on parler de choix ? 

Face à de telles pressions, les jeunes filles se retrouvent prises au piège d'une religion qui les condamne à la soumission, l'enfermement...

 

Bien évidemment, l'homme, lui, n'est pas soumis à ces contraintes vestimentaires et il impose, pourtant, ce carcan aux femmes.

 

Quand je vois des musulmanes revêtues de ces longs voiles, de ces tenues qui couvrent bras et jambes, en plein été, je me dis qu'elles sont victimes de traditions d'un autre âge, du poids d'une religion qui accorde tous les droits aux hommes et qui leur interdit un épanouissement dans la vie de tous les jours.

 

Dans notre pays, en France, cela me paraît intolérable.

Les femmes ont lutté, pendant des siècles, pour leur liberté et leur émancipation : on ne peut admettre de tels reculs et de telles régressions.

Notre société ne peut pas vivre dans un refus et un déni de cette réalité : certaines musulmanes vivent sous une contrainte religieuse et sociale inadmissible.

Je me dis, aussi, que la religion, la vraie n'a pas besoin de ces signes vestimentaires particulièrement visibles et ostentatoires : la religion se vit comme une conviction intime et personnelle.

La religion doit apporter un bonheur, un épanouissement, elle ne peut être un emprisonnement perpétuel.

Transpirer sous un voile, en plein été, ce doit être un calvaire : impossible d'éprouver le simple plaisir de marcher sous ces vêtements couvrants...

 

 

 

 

Photos : rosemar

 

Balade en short...
Partager cet article
Repost0
29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 15:38
Burkini : pour un débat utile...

 

 

 

 

Il est manifestement impossible d'interdire le burkini : il faudrait, dans ce cas, interdire, aussi, le voile, ce signe religieux dont se couvrent certaines musulmanes.

 

Mais, à travers tous les débats qu'ont soulevés ces tenues vestimentaires, on voit bien que le burkini et le voile sont, pour nous, des symboles d'asservissement de la femme et ces symboles ne correspondent pas du tout aux principes d'égalité qui régissent les rapports hommes, femmes, dans nos sociétés.

 

S'il n'est pas possible d'interdire le voile et le burkini, il est certain que ces signes vestimentaires très voyants heurtent notre sensibilité.

 

Ils ne sont pas conformes à nos idéaux, à l'évolution de notre société.

 

Or, au lieu de diminuer en nombre, les voiles se multiplient dans notre espace public...

Pourquoi, si ce n'est pour manifester une forme de communautarisme ?

Un communautarisme inquiétant, car il divise et fracture notre pays.

 

D'un côté, le bikini, de l'autre, le burkini : des tenues si différentes, qu'elles révèlent des statuts de la femme totalement opposés.

C'est aux musulmans eux-mêmes de donner l'impulsion, c'est aux musulmans de lutter contre tous ces signes d'une religion radicale et intégriste. 

Vivre en France, c'est vivre selon des principes d'égalité, c'est refuser le poids d'une religion contraignante.

Chacun est libre de croire selon son gré, mais pourquoi afficher dans l'espace public sa religion ?

Pourquoi vouloir imposer aux autres une vision rigoriste et terrifiante de la religion ?

La religion devrait ête conçue pour apaiser, apporter un réconfort.

A chacun de vivre sa foi, dans des rites, dans sa conscience intérieure.

De nombreuses musulmanes vivent leur religion, sans porter le voile...

La foi, la vraie n'a pas besoin de tout ce fatras de vêtements, de symboles d'un autre temps.

En tant que femme, je dois avouer que le burkini et le voile me mettent mal à l'aise : je pense à ces millions de femmes musulmanes qui, dans de nombreux pays, sont contraintes de revêtir des signes religieux.

Je songe à leur combat perdu d'avance, car on ne leur donne aucun moyen de s'émanciper... Vivant sous le joug des hommes, elles n'ont même pas la possibilité de s'exprimer.

Au nom de ces femmes opprimées, qui n'ont pas le droit à la parole, au nom de ces femmes meurtries qui vivent dans l'ombre des hommes, j'en appelle aux musulmans et aus musulmanes de France, pour que le burkini et le voile s'effacent de notre espace public...

En conscience, la foi n'est pas, ne peut pas être, ne doit pas être une affaire de signe vestimentaire : la foi est une conviction intime.

Et même la pudeur ne se mesure pas à l'aune du tissu que l'on porte sur soi...

La pudeur ne peut pas non plus être réservée exclusivement aux femmes, et c'est encore, là, un signe discriminant qui ne correspond pas à nos valeurs.

 

 

 

 

 

Burkini : pour un débat utile...
Partager cet article
Repost0
24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 08:09
Mais jusqu'où ira la pudeur ?

 

 



De plus en plus, on voit, en France, des femmes vêtues de pied en cap, encapuchonnées d'un voile noir à l'allure inquiétante : des images que l'on ne croisait pas, autrefois et qui suscitent bien des questions...

Le burkini, réservé aux bains, quant à lui, couvre aussi l'ensemble du corps de la femme, à l'exception du visage...

Mais jusqu'où ira la pudeur ?

On apprend, ces jours-ci, qu'une auto-école de Villefranche-sur-Saône se propose d'ouvrir une salle de code réservée aux femmes... La gérante Sarah Bakar déclare même : « Les leçons de conduite seront effectuées par moi pour les femmes, et par un homme pour des hommes. »

Ainsi, semble s'organiser, dans notre pays, une sorte d'apartheid visant à séparer les hommes et les femmes...

On sait, aussi, que certaines femmes musulmanes refusent de se laisser examiner par des médecins hommes.

Tout cela va à l'encontre de nos principes fondamentaux d'égalité, on ne peut traiter la femme comme un être à part. Avec de tels principes, nous perdons nos valeurs essentielles. C'est, là, une régression inadmissible.

Quelle est cette fureur hystérique attachée au corps de la femme ? Pourquoi la pudeur serait-elle une spécificité féminine, pourquoi ne concernerait-elle pas les hommes ?

On le conçoit : il faut remettre de l'ordre dans tous ces manquements à la république et montrer la stupidité que représentent ces moeurs d'un autre temps.

Pourquoi la femme devrait-elle être soumise à des contraintes vestimentaires ?

Quelle image de la femme véhiculent ces coutumes ? La femme maudite, la séductrice, la pécheresse...

La femme maudite, impure, souillée : cette représentation date des premiers textes mythologiques et bibliques et il semble que certains ne puissent s'en détacher.

Aussitôt, ressurgissent des siècles de malédiction qui ont accompagné l'image dela femme : la femme séductrice, coupable de tous les péchés du monde, la femme maudite, à qui revient le triste rôle de répandre tous les malheurs sur le monde, avec le personnage de Pandore, dans la mythologie grecque...
 
La femme responsable tous les péchés du monde, couverte d'opprobres, la femme, cette pestiférée !

Ce sont là des images éculées, poussiéreuses, véhiculées par les religions...

Des images qui stigmatisent les femmes et les ravalent au rang de boucs émissaires chargés de culpabilité...
Mais jusqu'où ira, donc, la pudeur ? 


"Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.", s'exclame Tartuffe, dans la célèbre pièce de Molière, révélant, ainsi, son hypocrisie religieuse... Ce faux dévot s'offusque ou plutôt feint de s'offusquer d'apercevoir la poitrine de la servante Dorine.


Eh oui, au 17 ème siècle, de nombreux textes religieux enjoignaient aux chrétiens de fuir la séduction de la beauté féminine.


Mais ce temps et ces idées sont révolus : les femmes ont le droit, comme les hommes, d'être visibles dans l'espace public, elles ont le droit de vivre sans ces contraintes vestimentaires, sans ce poids d'une culpabilité millénaire qui les accable...






    

 

Mais jusqu'où ira la pudeur ?
Partager cet article
Repost0
19 août 2016 5 19 /08 /août /2016 08:30
Le burkini est une régression...

 

 



Le burkini est, indubitablement, une régression : ce vêtement de bain qui entrave le corps de la femme, le recouvre du haut juqu'en bas, qui enjoint à la femme de se cacher, comme si elle était coupable de montrer sa chair, est un instrument d'asservissement.

Il a fallu des siècles pour que la femme se libère, dans nos sociétés : accès au travail, droit de vote, possibilité de s'abstraire de l'autorité d'un mari, liberté de se vêtir, comme elle le souhaite.

La femme ne peut être ainsi contrainte de porter une carapace pour aller se baigner, elle a le droit de s'épanouir et de profiter pleinement d'un bain de mer, dans une tenue non contraignante.

Le temps des harems est révolu ! 

La femme cachée, la femme soumise, obligée de se taire, de vivre dans l'ombre, ces images devraient appartenir au passé.

Au pays des droits de l'homme, au pays de Voltaire, de Montesquieu, nous ne pouvons pas admettre que la femme soit, ainsi, réduite à s'effacer, à se soumettre à des diktats religieux.

Alors qu'il reste encore bien des progrès à faire, en matière du droit des femmes, dans notre propre pays, il n'est pas possible de concevoir de telles régressions.

Quoi qu'on en dise, le burkini est bien un signe de soumission : il introduit une discrimination évidente, entre l'homme et la femme...

Il sépare, il distingue des communautés, il est particulièrement visible sur une plage, et il apparaît comme un signe religieux ostentatoire.

En ces temps où ressurgit la barbarie, où on tue un prêtre, au nom de la religion, ces signes ostentatoires ne sont pas les bienvenus.

De toutes façons, le burkini et le voile sont une atteinte à la liberté des femmes dans un pays où les femmes peuvent désormais se vêtir comme elles le souhaitent : elles ont le choix et la possibilité de varier les tenues.

Elles peuvent changer de tenues en fonction du temps, de l'humeur, des circonstances, et cette liberté est une victoire, un signe d'émancipation de la femme...

Il faut remettre la religion à sa place, dans la sphère privée.

Porter un burkini, ce n'est pas neutre, c'est manifester un goût pour un Islam radical, qui maintient la femme dans l'ombre, qui l'enferme dans un vêtement très contraignant...

Porter un burkini, c'est afficher un rigorisme, une forme d'extrémisme religieux que nous condamnons. Le burkini est bien une aliénation à laquelle est soumise la femme : le poids des traditions, le regard de l'autre lui imposent ce vêtement austère.

A l'heure où la terreur islamiste s'impose dans de nombreux pays, le burkini crée des séparations, divise les communautés, exacerbe les tensions...

Selon Edwy Plénel, le burkini serait "un vêtement comme un autre"... Vraiment ? 

C'est, pourtant, un vêtement qui est destinée à la femme et à la femme seule, un vêtement à la connotation religieuse marquée.

Non, ce n'est pas une tenue de bain, comme une autre : le burkini n'offre ni le confort, ni la liberté aux femmes.

On ne peut même pas le comparer à ces tenues de bain de la Belle époque, dans la mesure où les hommes portaient, eux aussi, en ce temps-là, des vêtements couvrants...

Le burkini signe une régression, et prétendre défendre les droits des femmes, en l'assimilant à "un vêtement comme les autres" est une aberration...





 

 

Le burkini est une régression...
Partager cet article
Repost0
11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 13:07
Le voile, un signe de décence ?

 

 

 

 

Il suffit de se promener dans les rues ou les jardins de nos villes pour apercevoir des femmes en groupe, voilées du haut jusqu'en bas : tenues longues, cheveux couverts d'un voile qui ne laisse rien dépasser.

 

On peut le constater : le port du voile se développe, s'amplifie, et il devient même une mode, puisque des marques de grands magasins proposent, dorénavant, différents modèles de ces vêtements issus de la religion.

 

Il n'est pas question, ici, de condamner ces femmes qui se conforment à ces impératifs vestimentaires.

 

Ce serait, pour elles, une double peine : elles qui se soumettent à des codes religieux stricts seraient, en plus, montrées du doigt, vilipendées, et condamnées.

 

Le voile n'en est pas moins aliénant, il contraint la femme à s'habiller à l'ancienne, en cachant toutes les parties du corps.

Le voile serait-il, donc, une marque et un signe de décence ?

Dans ce cas, comment concilier notre façon de nous habiller très librement avec cette conception du voile ?

 

Pour nous, le voile n'est pas une signe de décence ou de pudeur, mais il symbolise un  enfermement de la femme, soumise à des diktats et des impératifs religieux.

Est-ce que les hommes portent le voile ? Les hommes subissent-ils ces contraintes vestimentaires ?

Les hommes sont-ils décents quand ils montrent leurs bras, leur corps, alors que les femmes ne le seraient pas ?

 

Pourquoi cette discrimination ? Qu'est ce qui condamne les femmes à vivre cachées, à s'enfermer dans des vêtements couvrants et longs ?

Pourquoi seraient-elle contraintes de mettre un burkini pour aller à la plage ?

Ainsi, le voile constitue une barrière, un obstacle qui sépare les communautés, et les divise.

Comment concilier nos bikinis avec ces voiles encombrants ?

 

Sommes-nous des femmes impudiques, pour tout bon musulman qui voit dans la chair un appel irrépressible des sens ?

 

Sommes-nous coupables d'impudeur et d'indécence, parce que nous dévoilons nos bras, nos jambes, nos cheveux ?

 

Dans ce cas, il sera difficile de concilier des façons de vivre et de s'habiller si différentes.

C'est pourquoi, une évolution du monde musulman paraît indispensable... d'ailleurs, quelques femmes de confession musulmane ont renoncé au voile, à ces vêtements marqués par la religion qui nient les droits des femmes et les infériorisent.

Certaines femmes se sont libérées de ces contraintes vestimentaires...

 

Il paraît essentiel de les encourager à suivre cette tendance, à abandonner tout ce qui relève de la soumission, de l'injonction religieuse.

Il paraît essentiel que les femmes soient, enfin, libérées de ces carcans vestimentaires d'un autre temps, souvent peu pratiques, et contraignants.

 

 

 

 

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Soufiane-Zitouni-Le-voile-est-l-etendard-de-l-islam-941307

 

 

 

Le voile, un signe de décence ?
Partager cet article
Repost0