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15 novembre 2024 5 15 /11 /novembre /2024 13:20
Tout ce que j'aime...

 

Un bel hymne à la beauté de la nature et à l'espoir en ce monde : on le doit à Philippe Pauletto qui a écrit le texte de cette chanson composée et magnifiquement interprétée par Jean Ferrat... Tout ce que j'aime.

 

Dès la première strophe, le poète fait appel à des images poétiques pour évoquer les splendeurs et les merveilles de la nature : "La mer et les oiseaux envolés du sommeil" "Roses d'écumes et fruits vermeils", "L'or des poissons".

On peut alors imaginer et  admirer de magnifiques envols d'oiseaux, des éclats dorés qui nimbent les fruits et les poissons...

 

Mais l'homme est aussi présent dans cette première strophe : il est même intimement lié à la nature.... d'abord dans cette expression : "les oiseaux envolés du sommeil", l'envol ayant toujours été un des rêves de l'humanité... puis dans ce vers :  "La pierre du seuil usée par le pas des saisons"... où les saisons sont personnifiées, assimilées à des êtres humains et encore dans cette belle évocation : "Le vent rêvant sur ma maison" où les vents sont ainsi humanisés et associés à la maison du poète.

Enfin, "le soleil", "les moissons" humaines sont cités en fin de strophe, étant indissociables... une façon de souligner toute l'importance de la nature pour notre humanité.

Le mode énumératif utilisé dans la première strophe crée un effet d'abondance, de générosité, de plénitude que l'on trouve illustré dans le refrain :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime au creux des mains"

Et l'on retrouve aussi dans ces vers l'idée que toutes ces merveilles sont offertes et accessibles à l'homme.

 

La deuxième strophe déroule une nouvelle thématique chère à Jean Ferrat : celle du combat pour une vie toujours meilleure... Le mot est ainsi utilisé au pluriel à deux reprises : "Combats d'hier combats toujours recommencés...", une lutte qui se perpétue..., un espoir pour l'avenir restitué par cette belle image : "graines de l'avenir".

Et le but reste le même : "Un pas de plus vers la beauté...", une beauté faite de "rêves qui vont fleurir", une beauté faite d'espoir, d'union, de bonté... On perçoit là tout un humanisme cher à Jean Ferrat.

Et le refrain vient scander cet espoir :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime mène à demain"

 

La dernière strophe égrène encore sur le mode de l'énumération les bonheurs de la vie : "Le goût de vivre sans mesure... l'amour... Deux bras qui s'ouvrent comme un grand livre, une chanson", bien sûr, qui pourra évoquer de "Justes colères" mais aussi la beauté du monde et ses "mystères : la lumière, l'infini"...

Le refrain qui suit apparaît comme une offrande faite à chacun d'entre nous :

"Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime t'appartient"

 

Indéniablement, avec cette chanson on fait un pas de plus vers la beauté et l'harmonie du monde...

La mélodie emplie de douceur invite à la rêverie, et nous entraîne dans son sillage de notes alanguies...

 

Au sujet de Tout ce que j'aime, le biographe Robert Belleret écrit qu'il :

« [...] "est très joliment construit selon une métrique descendante ; à chacun des trois couplets on retrouve deux alexandrins, deux octosyllabes, puis deux vers de quatre pieds et enfin deux de trois."

Ainsi, le poème dessine trois triangles, le triangle est souvent considéré comme une figure divine évoquant l’harmonie, la sagesse...

Pour mémoire :

C'est pour Jean Ferrat que Philippe Pauletto écrit, en 1969, sa chanson Tout ce que j'aime. Cette chanson est enregistrée en décembre de la même année et aussitôt publiée en disque 33 tours, puis en 45 tours en janvier 1970.

 

Les paroles :

 

https://genius.com/Jean-ferrat-tout-ce-que-jaime-lyrics

 

 

 

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13 novembre 2024 3 13 /11 /novembre /2024 10:35
La fabrique du mensonge et l' IA...

 

"Il s'appelle Paul Carpenter, il est magicien et aussi consultant en Intelligence Artificielle... un magicien qui utilise l'IA pour passer des appels téléphoniques en se faisant passer pour le président des Etats-Unis. Le mois dernier, à l'approche des primaires du New Hampshire, les électeurs ont reçu un appel usurpant l'identité du président Joe Biden pour leur demander de ne pas voter aux primaires de l'état.

C'est l'IA  qui a généré ces appels : "Mardi prochain, aura lieu la primaire pour l'élection présidentielle dans le New Hampshire. Votre vote fera la différence en novembre, pas ce mardi..."

Le message dure 39 secondes, il a été envoyé par téléphone à des millions de personnes.

Ce deep fake politique commandé à Paul Carpenter par un consultant d'un rival de Joe Biden est vite dénoncé. Mais il marque les premières utilisations de l'IA dans la course à la Maison Blanche.

"C'est sans aucun doute une nouvelle arme, vous pouvez faire n'importe quoi avec l'IA." dit Paul Carpenter.

L'IA générative, le nouvel instrument d'influence est désormais accessible à tous... elle permet de générer à moindre coût en très peu de temps une multitude de contenus.

"Aujourd'hui, tout le monde peut l'utiliser parce que c'est très facile d'y accéder en ligne." explique Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

"L'IA sera le coup de grâce de l'idée que nous avons de ce qui est vrai ou faux..." déclare Imram Ahmed, directeur du centre de lutte contre la haine numérique.

 

"La question est alors de savoir si nous sommes capables de la contrôler"  ajoute Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique.

Une menace supplémentaire pour une élection présidentielle américaine déjà très mouvementée...

Une campagne où Donald Trump a pu compter sur une armée numérique répandue partout aux USA. Trump a fait du mensonge une arme politique avec l'évolution technologique.

"On ne peut plus avoir confiance dans ce nous voyons de nos yeux, dans ce que nous entendons de nos oreilles et c'est dramatique." explique Gabriel Ganascia philosophe.

"Il n'y a plus de réalité, il n'y a pas de vérité, il y a juste différentes versions, différentes manières de percevoir."

A quel point la polarisation et la technologie peuvent-elles nuire à la démocratie américaine ?

"Je crains que si nous laissons la démocratie et ses valeurs s'affaiblir davantage, la guerre civile soit la conclusion inévitable..." s'inquiète Imram Ahmed.

 

Les partisans de Donald Trump recourent massivement à l'IA : "Kamala Harris serait membre d'un groupe pédophile, elle ne serait pas Américaine, elle serait même un homme, comme Michèle Obama et serait communiste comme tous les démocrates..."

"La majorité des personnes qui acceptent ces montages vidéos souvent ridicules ne se servent de ces montages que comme d'un support à l'enracinement de leurs propres croyances." dit Romuald Sciora, directeur de l'observatoire politique des USA à l'Iris.

"Les sphères pro Trump ne l'utilisent pas tant pour tromper qu'à des fins satiriques. C'est du dénigrement visuel." déclare William Audureau, journaliste au Monde.

"Ces images, une fois qu'elles ont été générées et diffusées, même si on a démontré qu'elles sont totalement fausses, conservent leur aspect pernicieux.", explique Gabriel Ganascia philosophe.

 

Une avalanche de fausses informations grossières mais qui peuvent prendre aussi une apparence beaucoup plus crédible. Par exemple :

"Les politiques extrêmes de Kamala : une dangereuse menace pour les valeurs américaines..."

Certains de ces sites sont générées à des milliers de kilomètres de Washington : à Moscou. Depuis Moscou, de nombreux sites écrits en anglais publient de la désinformation anti Ukraine, mais aussi pro Trump.

"Donald Trump a exprimé son opposition à l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, du coup, ils ont tout intérêt à mettre en avant les idées de Trump et des républicains.", témoigne Mckenzie Sadeghi, journaliste, spécialiste de l'IA.

Des contenus dont le but est de permettre à Donald Trump de reconquérir l'Amérique...

 

Un des thèmes de la campagne de Trump : la vengeance... "Je suis votre vengeance.", dit-il.

Il se vengerait donc du vol qui a été commis en 2020, il n'a jamais accepté la victoire de Joe Biden. L'élection volé de 2020 : le plus grand mensonge de Donald Trump, celui qui lui sert à galvaniser ses troupes.

"Le discours décliniste est récurrent chez les républicains depuis pas mal d'années : ils ne font que conforter cet électorat religieux radical dans leur vision d'un monde s'approchant de l'apocalypse.", dit Romuald Sciora.

"Il s'agit de semer la peur..."

 

L'IA générative, ce nouvel outil informatique qui écrit des textes, fabrique des images, des vidéos, comme le ferait un humain... En quelques mois seulement, des millions d'utilisateurs se sont emparés de cette révolution technologique déjà utilisée dans une multitude de domaines.

"Mais on peut se demander si les aspects négatifs ne vont pas l'emporter sur les aspects positifs, c'est un outil très puissant, mais tout ce qui est puissant et qui peut faire du bien peut aussi être utilisé pour de mauvaises raisons." s'inquiète Mckenzie Sadeghi.

Notamment, en termes de désinformation : en quelques minutes seulement, l'IA peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui, fabriquer n'importe quelle image ou audio. Une technologie peu onéreuse pour les utilisateurs et à la portée de tous...

Les démocrates eux aussi ont commencé à publier des vidéos anti Trump, mais ils seraient minoritaires. Cependant, la désinformation démocrate existe aussi.

Une véritable guerre numérique !

 

Les théories du complot d'extrême droite se sont amplement développées aux Etats-Unis. Des enfants sont même éduqués dans cette idéologie. Il existe des groupes armés de ces soldats pro-Trump.... une Amérique extrémiste et totalement paranoïaque...

Elon Musk s'est mis au service de Donald Trump, il a offert à Trump une tribune sans précédent : plus d'une heure de conversation diffusée en direct sur X. 

Un individu est en train de prendre le pas sur l'état-nation américain, cet homme le plus riche de la planète a une influence incroyable sur le débat au quotidien de la population de la terre à travers ce réseau X, et nous assistons avec Elon Musk à la croissance exponentielle du règne de la fake news."

 

L'image possède un terrible pouvoir de persuasion, elle s'imprime dans nos esprits plus facilement qu'un texte. Comment lutter contre ce pouvoir des images générées par l'IA ?

 

 

 

Source :

https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/saison-5/6611132-etats-unis-une-election-sous-ia.html#section-about

 

 

La fabrique du mensonge et l' IA...
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11 novembre 2024 1 11 /11 /novembre /2024 13:00
Quinze heures de cours seulement !

 

Quinze heures de cours ! C'est le service dévolu à un agrégé qui enseigne... cela paraît peu face aux 35 heures ou plus auxquels sont astreints nombre de salariés...

Et les gens ne voient pas, n'arrivent pas à percevoir tout le travail en amont que nécessite le métier d'enseignant : préparations des cours, préparations des devoirs, correction des copies très lourdes notamment en lycée, réunions, rencontres avec les parents, préparations des conseils de classe...

Il n'est pas rare pour un enseignant de passer un week-end à corriger des paquets de copies.

 

Il est curieux de voir comment dans nos sociétés les professions intellectuelles sont mal perçues.

"Des fainéants, des paresseux, trop de vacances...", ce sont des propos qu'on entend souvent...

Pourtant, la culture est essentielle, c'est elle qui nous bâtit, c'est elle qui nous construit...

 

Les jeunes lisent de moins en moins de livres : et aussitôt on accuse l'école, les profs qui seraient responsables de cette désaffection.

On oublie alors le rôle des parents, de l'éducation dans la famille, on oublie l'importance croissante que prennent internet, les réseaux sociaux auprès des jeunes.

Lire demande du temps, beaucoup de temps et les jeunes saturés d'images, de discussions sur internet ne prennent plus le temps de lire. La concurrence d'internet est féroce...

 

Antoine Compagnon raconte cette anecdote dans son livre intitulé La littérature, ça paye ! :

"Je me rappelle une conversation avec le coiffeur chez qui je me rendais fidèlement durant plusieurs années. Que je puisse prendre rendez-vous à toute heure, que je fusse maître de mon emploi du temps, cela le déconcertait. Un jour qu'il me questionnait sur mes activités, je lui appris que mon obligation de travail au Collège de France s'élevait à treize heures de cours... Mon coiffeur tomba des nues; il se demandait et me demanda ce que je faisais du reste de mon temps. Or, je travaille tout le temps.

Lui, bronzé de la tête aux pieds, revenait tout juste d'une semaine de vacances sur une plage d'Indonésie, moi, blanc comme un cachet d'aspirine, je ne prends jamais de vacances, et je ne connais pas les 35 heures...."

Et Antoine Compagnon ajoute plus loin : 

"L'incompréhension du travail intellectuel est l'une des choses les plus répandues au monde. D'ailleurs, rien de mieux dissimulé que leur travail par les écrivains eux-mêmes qui n'aiment pas trop étaler leurs brouillons... Au cours des siècles, diverses doctrines de l'inspiration poétique se sont chargées auprès du commun des mortels qu'écrire, ça ne demandait pas un immense travail..."

 

Il est temps de reconnaître le travail colossal accompli par les enseignants : eux aussi sont des travailleurs de l'ombre, on ne les voit pas en train de lire, de préparer leurs cours, en train de corriger leurs copies...

 

Voici un exemple récent de mépris affiché à l'égard des enseignants : lors d'une conférence à Saint-Raphaël, Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’État a ironisé sur les heures de travail des professeurs des écoles et a affirmé que la France comptait trop d’enseignants.

 Nicolas Sarkozy s'est ainsi livré à  une violente charge contre les enseignants : "Le statut de professeur des écoles (...) c’est 24 heures par semaine, mais ce qu’on ne dit pas, six mois de l’année", a déclaré l’ancien président de la République, condamné récemment pour "corruption  et trafic d’influence". Avant d’ironiser et de provoquer les rires de l’assistance :  "Entre les vacances, et les week-ends… Alors je sais bien il faut préparer les cours : maternelle et grande section ".

Une honte ! C'est méconnaître totalement la lourde charge de travail que constitue l'enseignement auprès de très jeunes enfants.

 

Source :

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/nicolas-sarkozy-livre-une-lourde-charge-contre-les-enseignants-et-se-fait-reprendre-de-volee_242032.html

 

 

 

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10 novembre 2024 7 10 /11 /novembre /2024 13:48
La beauté d'un sport : le kayak...

 

Une eau et une nature sauvages : le kayak nous offre une magnifique immersion dans des paysages majestueux...

 

 

On admire alors la beauté du geste ! La dextérité des kayakistes qui bondissent et dansent sur la vague !

 

 

 

Dans l'eau tumultueuse et bouillonnante, on les voit surgir, tels des funambules sur l'onde...

 

 

Quelle élégance dans la clameur et l'effervescence de l'eau !

 

 

 

Ces artistes se jouent de l'eau, l'affrontent, la domptent, pagaie en mains... l'eau s'emporte, jaillit en écumes tourbillonnantes, l'eau se démultiplie...

 

 

 

Et quelle aisance dans les rapides ! L'homme disparaît, englouti par la vague, puis réapparaît comme par magie, sauvé des eaux !

 

 

 

Tout autour, la forêt offre son décor enchanteur : des arbres aux teintes flamboyantes de l'automne, des rives tapissées de mousse, un soleil qui irise les paysages...

 

 

 

Magnifique !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Christophe

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8 novembre 2024 5 08 /11 /novembre /2024 12:59
Fandango du pays basque !

 

Fandango : un mot qui chante et qui danse avec ses deux voyelles nasalisées "an", ses consonnes variées, fricative, dentale, gutturale, ses voyelles ouvertes "a", "o" qui peuvent traduire étonnement ou admiration...

Un mot bien approprié pour désigner une danse, en l'occurrence  une danse traditionnelle espagnole de couple, d'origine andalouse, accompagnée de castagnettes et de guitare et qui peut être chantée. Les caractéristiques du fandango sont un rythme continu de castagnettes et une accélération constante du tempo.

 

C'est ce rythme vif, endiablé que l'on retrouve dans une chanson interprétée par Luis Mariano, Fandango du pays basque, Luis Mariano étant lui-même originaire du pays basque espagnol.

 

Dès le premier couplet, le Fandango apparaît comme une entité vivante à qui s'adresse le chanteur, dans une apostrophe, en employant le tutoiement :

"Fandango du pays basque
Fandango simple et fantasque
Pour te danser dans les bras d'un garçon
Une fille ne dit jamais non!"

 

Le fandango est décrit aussi comme une danse joyeuse qui favorise les rencontres...la fête, la poésie, l'amour...  c'est une danse qui emporte et entraîne tout le monde dans ses tourbillons, non seulement les êtres humains mais aussi toute la nature environnante... tant est forte l'attraction de cette danse.

On voit ainsi "La montagne flirter avec l'Adour", un fleuve... et l'écho du fandango qui se répand de "Sare à Bilbao" !

Et la nature entière se met à l'unisson de ce "chant d'amour : les oiseaux, le ruisseau"...

 

 Un chant si joyeux qu'il permet toutes les "folies"... un chant interprété  lors de nombreux "mariages"... un chant magnifié grâce au procédé de personnification puisque le poète s'adresse au fandango, en employant la deuxième personne du singulier : "tes accents si joyeux, ton rythme qu'on a dans le sang."

Un chant, une danse si entraînante que "Les mains sur les tambourins bien entrain Rythment ce refrain jusqu'au matin."

Ce fandango grâce à sa vivacité et son entrain a même un effet magique rajeunissant :

"Alors grand-père et grand-mère
Ont des regards qui s'éclairent
En écoutant cet air du bon vieux temps
Il revoient leur printemps de vingt ans!"

 

La mélodie est à l'unisson des paroles : rythmée, joyeuse, virevoltante, elle nous entraîne dans ses tourbillons de notes...

 

Pour mémoire :

La chanson Fandango du pays basque  a été chantée par Luis Mariano dans le film "Fandango", 1948. Les paroles ont été écrites par André Tabet et Gérard Carlier - La musique a été composée par Francis Lopez.
 

Les paroles :

 

https://www.paroles.net/luis-mariano/paroles-fandango-du-pays-basque


 

 

 

 

 

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6 novembre 2024 3 06 /11 /novembre /2024 10:32
La beauté donne du sens à nos vies...

 

Comment donner du sens à la vie ? Chacun a sa propre réponse, sans doute... mais c'est indéniablement la beauté qui nous environne qui peut donner du sens à nos vies...

La beauté de la nature, de l'art aussi qui s'inspire souvent de la nature, la peinture, la musique, la poésie, la littérature...

"Marcher dans la campagne, regarder les arbres, regarder la nature, c'est ce qu'il y a de plus beau, c'est la plus belle leçon de vie. Il faut qu'on réapprenne ça. C'est cela aussi le sens de nos vies... réapprendre la nature, la respecter, la regarder, la comprendre. C'est là où ça se passe." témoigne Valérie Perrin sur le plateau de l'émission La Grande Librairie.

 

"C'est tout à fait vrai. On est dans une époque assez curieuse où l'on parle beaucoup de nature et d'écologie, mais finalement on vit en permanence dans des bulles où les seules réalités naturelles, ce sont nos corps, ce sont les corps humains, ici et partout, dans chaque bureau, dans chaque espace de travail, on est très souvent dans le système...

Dans toute une série de lieux, la tendance de l'humanité est de s'insulariser, de constituer des îlots déconnectés de la nature, alors que la nature apaise complètement les angoisses sur le sens de la vie..." renchérit le philosophe Pascal Chabaud.

 

Regarder la nature, oui, c'est aussi la garder, la préserver, la révérer... et la retrouver dans toutes ses dimensions, à travers les différentes saisons... l'automne et ses couleurs flamboyantes, l'hiver et ses splendeurs de neige, le printemps et ses merveilleuses éclosions, l'été et ses paysages solaires...

"Quelle paix me procurent ces rencontres avec la beauté ! J'abandonne les buts et les résultats, je ne pense plus en termes de réussite ou d'échec. Le monde et moi faisons connaissance- "Enchanté ! De même".

Nul besoin d'intermédiaire ni d'écrans : le beau qu'il soit culturel ou naturel est l'une des dernières expériences immédiates que nous puissions faire." écrit Laurence Devillairs dans son ouvrage La splendeur du monde.

 

Comment ne pas souscrire à une telle déclaration ?

La nature est une source inépuisable d'émerveillements : il nous faut retrouver ce contact avec la nature, source de bonheurs et de bien-être...

Entourés d'images de synthèse, de photographies générées par l'IA, nous oublions trop souvent d'observer ce monde merveilleux de la nature.

On voit de plus en plus de gens qui marchent les yeux rivés sur leur portable, sans se préoccuper du monde qui les entoure... il est temps de lever les yeux et de redécouvrir la splendeur du monde !

 

 

Source :

 

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-17/6591161-pascal-chabot-agnes-jaoui-marianne-chaillan-etienne-kern-valerie-perrin.html

 

Photos : rosemar et Christelle

La beauté donne du sens à nos vies...
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4 novembre 2024 1 04 /11 /novembre /2024 13:44
Se soigner aux USA : un parcours du combattant...

Les Etats-Unis : une des plus grandes puissances mondiales, et pourtant de nombreux habitants ont des difficultés pour se soigner...

"C'est un pays où le passage chez le médecin peut vous coûter l'équivalent de quatre pleins d'essence. Aux Etats-Unis, se rendre à l'hôpital, c'est parfois choisir de s'endetter.

Du Texas à l'Alabama, beaucoup d' Américains peinent à se soigner...

Victime d’un malaise cardiaque, Ronald, 41 ans, a passé quatre jours à l’hôpital, sans être assuré. Lui qui a toujours eu une santé de fer n'a pas d'assurance. Il a ensuite reçu plusieurs factures pour un total de plus de 36 000 dollars de frais médicaux.. facture du chirurgien, celle des deux infirmières qui se sont occupées de lui aux urgences... Il ne pouvait pas payer. Il a lancé une cagnotte en ligne et espère négocier un tarif à la baisse, car aux Etats-Unis on peut négocier ses factures de santé.

"Je vais leur dire : si vous divisez par deux, je pourrais rembourser un peu tous les mois et garder un peu de marge pour les soins suivants." déclare ce patient.

Comme lui, près d’un Américain sur deux déclare avoir des dettes médicales.

Dans l’Alabama, l’un des États les plus pauvres, se soigner est devenu un luxe que beaucoup d’habitants ne peuvent plus se payer.

"C'est très cher et il y a peu de médecins disponibles..." dit une femme.

"Les gens pauvres, comme moi, repoussent leur visite chez le docteur le plus longtemps possible", confie une autre femme. 

Et quand les patients ne se soignent plus, c'est le système de santé qui  vacille. À Thomasville, une zone rurale, un hôpital flambant neuf vient de fermer, il y a quelques semaines à peine. 

C'est un hôpital fantôme...

Le maire, Sheldon Day, s’est battu pendant des années pour faire ouvrir cet établissement privé, qui était l’un des mieux équipés de la région : scanner, IRM.

"Le hall était rempli de patients attendant d'être reçus, c'était le plus bel hôpital rural aux Etats-Unis." témoigne le maire.

Le Covid a coupé son élan, les médecins ont déserté, l'hôpital vivait au dessus de ses moyens. Les rentrées d’argent n’étaient plus suffisantes, de nombreux patients ne pouvant pas payer. 

Des hôpitaux criblés de dettes et un système au bord de l'effondrement...

 

Alors, certains cherchent donc à repenser le modèle. À Tuscaloosa (Alabama), une entreprise qui produit de l’aluminium a créé sa propre clinique, où les employés comme leur famille peuvent se soigner gratuitement.

"J'arrive à passer plus de temps avec les patients, à discuter avec eux et à les voir plus fréquemment.", témoigne un médecin.

Les salariés peuvent voir un généraliste sans rendez-vous, consulter un spécialiste ou récupérer leurs médicaments.

"On a aussi quatre laboratoires d'analyse et on fait tout sur place..." dit le directeur des ressources humaines.

La société dépense plus de 10 millions de dollars par an mais elle s'y retrouve, malgré tout.

"Quand les salariés ne se soignent pas, ils finissent par avoir une maladie très grave et très chère à couvrir, car ils n'ont pas reçu de soins depuis tellement d'années qu'il faudra une période de convalescence très longue. Avec cette clinique dans l'entreprise, on réussit à éviter ce genre de cas de figure." explique le directeur des ressources humaines.

 

De plus en plus d’entreprises choisissent ce modèle indépendant... Le signe d'un système de santé malade où se soigner est devenu un parcours du combattant."

 

La prévention : ce devrait être le maître mot d'un médecine efficace et utile pour tous...

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/presidentielle-americaine-a-la-rencontre-de-l-amerique-qui-peine-a-se-soigner_6863336.html

 

 

 

Se soigner aux USA : un parcours du combattant...
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3 novembre 2024 7 03 /11 /novembre /2024 13:14
L'arbre à pluie d'or...

 

Sur le boulevard, on ne voit que lui : l'arbre rayonne dans l'allée centrale avec ses teintes d'ocre flamboyantes près de branches obscures...

 

 

 

Des couleurs chaleureuses, lumineuses sous le soleil de l'automne... un bouquet solaire sur un ciel bleu d'azur...

 

 

 

Quelques feuilles vertes encore sont entrelacées avec des éclats de feuilles dorées éblouissantes...

 

 

 

 

Quelle splendeur automnale ! Le vert et l'ocre qui se mêlent dans une belle harmonie !

 

 

 

L'arbre se reflète aussi sur le miroir de l'eau... redoublement d'éclats dorés sur le boulevard !

 

 

 

 

Non loin de là, on admire encore le portail des Jardins de la Fontaine, la Tour Magne entourée de pins et de cyprès toujours verts...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 novembre 2024 5 01 /11 /novembre /2024 12:52
Andalucia mia pays d'amour !

 

Andalucia ! Ce nom n'est-il pas à lui tout seul empreint de charme, de poésie, d'exotisme ? Voyelle "a" redondante, réitérée à  trois reprises, son "ou" langoureux, sifflante "c" pleine de douceur... et c'est aussi un mot de cinq syllabes, ample, majestueux qui nous fait voyager vers d'autres contrées du sud...  l'Espagne...

Dès l'ouverture de cette chanson, le son des guitares et des castagnettes nous transporte en Espagne...

 

Un bel hommage au pays d'origine, un bel hommage à l'Andalousie avec cette chanson... car le poète semble évoquer ici sa terre natale en employant ce possessif : "Andalucía mía". Et l'on perçoit aussitôt un attachement profond à cette région.

Ce pays est, dès lors, naturellement associé à l'amour... avec quelques mots de ce champ lexical : "amour, coeur, baiser, lèvre..." un amour fidèle, éternel, comme le suggèrent ces indications de temps : "toujours, que de fois".

Le poète s'adresse aussi à sa terre natale, en employant la deuxième personne du singulier, une façon de la personnifier, et de la magnifier...

 

La description qui suit est élogieuse, faite de perceptions visuelle, olfactive, auditive particulièrement agréables et douces dans ces expressions "ton ciel en fleur, parfum léger de tes doux orangers, J’entends toujours Tous les refrains si fous."... de quoi combler de "bonheur" le  poète...

Les sonorités de fricative "f" contribuent aussi à cette impression d'infinie douceur...

Si bien que ce pays devient un paradis dans une apostrophe hyperbolique "Ô divin paradis".

 

Pourtant, ce paradis est jugé "frivole" par l'opinion commune, comme le montre la relative "que l'on dit frivole".

Mais, ce n'est là qu'une fausse réputation corrigée aussitôt dans les vers suivants :

"Tu m'as appris
Le prix d'une parole
Quand on jura chez moi
De s'aimer d'amour"

Le tutoiement familier traduit encore une complicité et le vocabulaire suggère une fidélité à toute épreuve.

Le refrain est de nouveau une déclaration d'amour réitérée :

"Andalucía mía
C'est pour toujours !
Andalucía mía
Pays d'amour !"

Le dernier couplet est une évocation des filles d'Andalousie : on les entend chanter des refrains qui sont magnifiquement  comparés à des "bijoux". Et le poète fait aussi l'éloge de leur baiser inoubliable :

"Et je frémis encore
Au baiser si fort
De leur lèvre qui mord !"

 

Cette chanson est ainsi une magnifique ode à la sensualité : tous les sens sont sollicités. L'amour du pays devient aussi au fil du texte l'amour des filles de ce pays...

La musique joyeuse, rythmée et douce à la fois restitue bien cette atmosphère sensuelle et voluptueuse...

 

Pour mémoire :

Cette chanson a été écrite par Raymond Vincy et Albert Willemetz, la musique composée par Francis Lopez. La mélodie est inspirée d'une pièce symphonique connue : Andaluza du compositeur : Enrique Granados.

 

Les paroles :


https://greatsong.net/PAROLES-LUIS-MARIANO,ANDALOUSIE,107597786.html

 

 

 

 

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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 10:35
Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...

"C'est la ville de l'opulence au milieu du désert : La Vegas... sa démesure attire des millions de touristes chaque année. Folklore, strass et paillettes d'une Amérique fortunée... C'est la face visible, celle qu'on nous montre : celle d'une ville entière tournée vers le luxe.

Mais on oublie la face cachée : il y a tous ceux qui peinent à se nourrir et à se loger...

Las Vegas ou l'Amérique à deux vitesses...

Taylor Patterson est chauffeur de limousine depuis 10 ans. Il connaît les moindres recoins du boulevard principal, le coeur battant de la ville. Il y a déposé toutes les stars ou presque.

"Alors, comment vont les affaires en ce moment à Las Vegas ?" interroge une journaliste.

"ça va, j'ai plein de réservations." répond le chauffeur.

Mais tout n'est pas aussi flamboyant qu'avant... depuis le Covid, il travaille plus pour gagner le même salaire. Les prix ont explosé partout, notamment à la pompe.

"J'avais l'habitude de dépenser 2000 dollars par mois d'essence, maintenant je paye 3500 dollars. Je suis obligé de travailler tout le temps et je n'ai guère le temps de voir mes enfants." témoigne ce chauffeur.

 

Le coût de la vie est devenu un thème central de la campagne pour l'élection présidentielle.

Au petit matin, La Vegas dévoile un tout autre visage : celui que l'on ne voit jamais dans les publicités, loin du bling-bling... la misère.

A quelques kilomètres seulement de l'artère principale de La Vegas, le long des routes, on découvre des dizaines de sans-abris... épuisés, piégés par les promesses d'une ville devenue à leurs yeux un simple décor de fête pour les touristes.

Ils sont de plus en plus nombreux à pousser la porte de la banque alimentaire. La hausse record de l'inflation, 20% depuis quatre ans, n'a épargné personne.

"J'ai 15 dollars d'aide par semaine pour manger, je ne peux rien acheter avec ça, j'ai 74 ans, c'est très difficile, et j'ai travaillé toute ma vie", témoigne une Américaine.

"C'est devenu difficile y compris pour la classe moyenne, de nombreuses personnes perdent leur travail. Quand on parle de Las Vegas, on met toujours l'accent sur le glamour, les paillettes, les hôtels. J'ai l'impression que nous qui vivons ici, on est mis de côté." explique un pasteur.

A La Vegas, il y a aussi une autre crise qui touche de plein fouet les habitants.

Dans une banlieue, 20 à 30% des logements sont vides et les maisons ne trouvent pas preneurs. Le marché de l'immobilier s'effondre. Les maisons sont devenues hors de prix, malgré l'offre, beaucoup ne peuvent plus acheter.

Le Nevada est l'un des sept états clés où va se jouer le scrutin, où l'économie vacille, les préoccupations sont grandes... un restaurateur mexicain a fait fortune en venant à Las Vegas, il y a 40 ans. Face à la flambée des prix, il ne lui reste plus beaucoup d'options. Il est à la tête de 5 restaurants, si la situation n'évolue pas, il devra en fermer trois.

En août dernier, il a accueilli Donald Trump dans son restaurant, il a tout de suite été séduit.

"C'est quelqu'un d'intelligent, il sait ce qu'il y a de mieux pour le pays, parce que c'est un homme d'affaires." dit ce restaurateur.

En repartant, Trump a même fait une proposition : finies les taxes sur les pourboires. L'annonce a fait mouche.

Dans cet état, les démocrates ont remporté les quatre dernières élections mais les récents sondages montrent que leur popularité a chuté, précisément à cause des problèmes économiques.

"Je ne vais pas voter pour cet homme fou", dit cependant une Américaine.

"Je pense que Kamala Harris peut faire la différence. Je ne pense pas qu'on aille vers une récession, on va remonter la pente." déclare une autre.

"Donald Trump n'a pas eu à gérer la pandémie, c'est pour ça que tout a augmenté, tout le pays s'est arrêté pendant des mois.", dit un autre.

Deux piliers du rêve américain : la réussite financière et l'accès à la propriété se sont affaissés à Las Vegas, laissant beaucoup d'habitants errer vers un avenir encore plus incertain..."

 

Et que dire de la situation à San Francisco ? Alain Damasio en fait une description saisissante dans son ouvrage Vallée du Silicium :

"A Tenderloin, quartier le plus pauvre de San Francisco, à deux blocs du siège de Twitter, à touche-touche de la richesse la plus brutale, la folie est partout -liquide, tranquille, visqueuse- elle coule à travers les rues et arpente la place des Nations-Unies. Elle coagule plus loin au bord des trottoirs, contre une poubelle ou sur un banc... La réputation libérale de la ville (de gauche, donc, dans la classification américaine) en a fait un aimant à SDF, que les deux années de covid ont encore renforcé.

En France, nous avons évidemment des sans-abris. Ici, nous sommes au stade supérieur, non seulement parce qu’ils sont beaucoup plus nombreux et hantent le centre ville, mais surtout parce qu’ils sont beaucoup plus atteints et détruits.  En les regardant, surgit l'intuition : c'est de là qu'est venue la prégnance des zombies dans l'imaginaire américain- leur regard de vitre, leur démarche à disloque, leurs plaies, leurs bras mutilés...

Au dernier décompte des ultrariches, la Silicon Valley toute proche abrite pourtant 78 milliardaires. Et alors ? Alors, 1% de la richesse d'un seul de ces milliardaires suffirait sans doute à soigner ces sans-abris, ces psychotiques laissés à eux-mêmes et ces drogués que les dealers fabriquent. Une infime miette de cette fortune incompréhensible suffirait à rémunérer une action sociale de long terme digne de ce nom...

Comment peut-on adosser, accoler presque, la richesse la plus obscène à la pauvreté la plus féroce ?

Comment pouvons-nous accepter cette juxtaposition ?"

 

Les Etats-Unis sont-ils devenus le royaume des inégalités ?

 

Sources :

https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/derriere-les-paillettes-la-face-cachee-de-las-vegas_6855797.html

 

Alain Damasio : Vallée du Silicium

 

Las Vegas ou l'effondrement du rêve américain...
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