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29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 13:34
Dictionnaire amoureux d'Albert Camus...

 

Mohammed Aïssaoui s'est construit avec l'œuvre d'Albert Camus. Il nous livre avec ce dictionnaire "son" Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le cœur et l'esprit, qui console des chagrins du monde.
Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs.

Mohammed Aïssaoui est venu présenter son ouvrage lors du Festival de la Biographie :

"Je crois que, comme beaucoup, on découvre Camus quand on est est au lycée, notamment l'Etranger ou La Peste et après, je trouve qu'on n'a pas la maturité nécessaire pour tout comprendre et saisir.

Et j'ai eu la chance d'être accompagné par les oeuvres de Camus tout au long de ma vie, étudiant et même après en tant que critique littéraire, de toujours pouvoir découvrir Camus, parfois de le lire techniquement, c'est à dire comment il écrit L'Etranger, comment il écrit La Peste et plus ça allait et plus c'était une compagnie non pas quotidienne mais presque hebdomadaire.

Il faut lire et relire Camus, parce que, par exemple, ses nouvelles, dont on parle un peu moins, sont juste sublimes : elles exaltent le lyrisme, elles exaltent la beauté, elles exaltent le présent et ce Dictionnaire Amoureux, j'ai vraiment voulu faire avec la complicité de Catherine Camus qui est la fille d'Albert Camus.

C'est un partage que je voulais faire avec les lecteurs. Je pensais, quand j'étais plus jeune, que j'étais le seul à connaître et à comprendre Albert Camus. Heureusement, j'ai découvert que nous étions quelques-uns...

 

Il y a eu un pamphlet d'un ami de Sartre qui voulait casser Camus, 10 ans après sa mort : c'était en 70, Camus est mort en 1960, et donc il a écrit ce pamphlet : Albert Camus, philosophe pour classes terminales, qui était censé être une insulte, censé dénier la qualité de philosophe de Camus.

Or, j'en ai discuté avec Catherine Camus, il n'y a pas de raison que ce soit une insulte, cela veut dire  simplement que Camus est accessible au plus grand nombre. Et Camus a énormément de lecteurs, alors que d'autres ont des commentateurs. Camus est lu aujourd'hui par des jeunes et, pour moi, ce n'est pas une insulte que Camus soit confiné à être compris par des adolescents.

Et sa littérature, ses romans, ses nouvelles, son théâtre, Le Malentendu, Les Justes, Caligula sont d'une limpidité extraordinaire. Il y a un critère objectif : c'est que Camus, alors qu' il est mort en 1960, a traversé, a répondu au défi du temps : aujourd'hui, il se lit encore plus que de son vivant.

 

Cela veut dire qu'aujourd'hui Camus nous parle encore, Camus nous éclaire encore, il a ce courage du sens de la nuance.

J'ai vu, il n'y a pas longtemps, une projection d'une série de 4 fois cinquante minutes, qui s'appelle La Peste, ce sera une dystopie, produite par Georges-Marc Benamou qui est un grand camusien, et on voit à quel point Camus nous parle encore... je voulais juste citer cet exemple qui a été frappant. La Peste a été publiée en 1947. En 2020, quand nous avons subi ce que nous avons subi, pour comprendre ce que nous vivions, nous avons ouvert un roman qui a été publié en 1947 et écrit évidemment un peu plus tôt.

Cela a été une des meilleures ventes de 2020, parce que Camus, à travers son regard de la peste à Oran, en fait, décrivait tout ce que nous vivions : les questions administratives, ceux qui voulaient échapper aux règles, ceux qui voulaient avoir des passe-droits, et même les histoires de masques. On se rend compte que La Peste, c'est aussi le roman de la séparation, nous étions séparés de ceux que nous aimions, confinés à rester enfermés, à ne plus comprendre, à rechercher quelque sens, c'est cela qu'on a vécu pendant le confinement.

 

Ce dictionnaire est entrecoupé de petites respirations : ce sont les mots préférés d'Albert Camus... Le fait d'avoir travaillé avec Catherine Camus a été une chance extraordinaire, je l'ai rencontrée il y a 24 ans, c'est une femme qui n'est pas facile d'accès, une femme qui a besoin d'être en confiance pour parler.

En fait, j'ai eu ce sentiment d'être orphelin avec elle. Elle a perdu son père quand elle avait 14 ans, moi, c'est un auteur que j'aime, qui m'accompagne, Camus, c'est mon père, c'est mon professeur, mon frère, c'est mon ami. Quand j'ai envie d'être consolé des chagrins du monde, je me plonge dans une de ses oeuvres.

 

Je voulais que Catherine participe à ce Dictionnaire Amoureux parce que d'abord c'est la meilleure spécialiste de Camus. Et quand je lui ai écrit que j'aimerais connaître les mots préférés de Camus, elle a répondu : "Mais, tu sais qu'il les a donnés ces dix mots préférés", il y a la douleur, le désert, la terre, le monde, les hommes, l'honneur, la misère, l'été, la mer, la mère... et ces dix mots, j'ai voulu leur donner un sort un peu particulier, c'est la définition écrite par Camus lui-même.

Par exemple, sur "les hommes", qui est un de ses mots préférés, j'ai pris une citation dans La Peste, où il dit que c'est l'un des fléaux qui lui a appris qu'il y avait plus de choses à admirer chez les hommes que de choses à blâmer, et pour que quelqu'un dise ça, c'est qu'il croit en l'humanité, et on a envie de croire avec lui..."

 

 

 

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 10:23
Russie : médiatisation et banalisation de la violence...

 

"Des terroristes, des islamistes radicaux arrêtés en Russie par le FSB : quatre premiers suspects ont été présentés devant un juge, trois jours après la fusillade à Moscou qui a tué au moins 139 personnes. Les terroristes présumés ont été passés à tabac durant leur interrogatoire, une pratique courante en Russie.

 

Sur les images, les quatre suspects présentent des visages d’hommes qui ont été durement battus. Il manque un bout d’oreille à l’un d’entre eux. Un autre est figé dans un fauteuil roulant, presque inanimé. En Russie, de nombreux commentateurs ont souligné, sans s’offusquer, ces traces évidentes de torture, une pratique banale dans les commissariats et les prisons russes.

 

"Cela fait vingt ans que je documente des actes de torture à l’électricité sur les parties génitales et d’amputation de bouts d’oreille, observe une défenseure russe des droits humains. En Ukraine et en Syrie, on avait déjà vu des vidéos exposées sur les réseaux sociaux." 

 

Un néonazi notoire appartenant à la milice Roussitch s’est vanté d’avoir coupé un bout de l’oreille d’un des suspects arrêtés dimanche. Il a ensuite mis aux enchères le couteau utilisé avec les traces de sang.

 

Après les attentats du World Trade Center, les États-Unis avaient également été accusés de recourir à des formes de torture (simulation de noyade, exposition au bruit, privations de sommeil, froids ou chaleurs extrêmes…) dans des centres à l’étranger ou à Guantanamo, en utilisant des failles dans le droit national. Les États-Unis comme la Russie ont pourtant ratifié dans les années 1980 la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants."

 

Des pratiques barbares et indignes, des violences d'un autre temps...

En ce qui concerne la Russie, ces violences sont exhibées, montrées en exemple. On a vu les visages tuméfiés de ces suspects arrêtés par les Russes.

Interrogé par les journalistes sur ces allégations de torture, Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, n’a fait aucun commentaire. "Je laisserai cette question sans réponse", s’est-il contenté de déclarer.

Un refus de s'exprimer sur le sujet... un silence qui en dit long...

 

"La torture par les institutions policières et carcérales est documentée en Russie depuis de longues années grâce aux ONG et aux médias", témoigne Anna Colin Lebedev, chercheuse en sciences politiques et spécialiste des sociétés post-soviétiques...

 

Source :

 

https://www.la-croix.com/international/attentats-de-moscou-la-russie-assume-le-recours-a-la-torture-20240325

 

 

Russie : médiatisation et banalisation de la violence...
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25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 13:00
Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...

 

"Un attentat qui intervient moins d'une semaine après la réélection ou plutôt le sacre de Vladimir Poutine, et qui le fragilise dans un contexte où ses services de sécurité étaient accaparés par Kiev et avaient déjà connu un échec lors de l'opération d'Evguéni Prigojine. Le leader du Kremlin a donc souhaité très vite brouiller les pistes lors de sa première déclaration : aucune allusion à l'Etat Islamique... en revanche, il n'a pas hésité à cibler l'Ukraine.

De ses 25 années de règne sans partage, il tire sa toute-puissance, se pensant le mieux à même de protéger son pays, le mieux à même de museler toutes formes de contestations.

L'attaque de terroristes est-elle de nature à faire vaciller, à humilier le maître du Kremlin ?

 

Vladimir Poutine a attendu près de 20 heures après l'attentat, pour enfin prendre la parole...

Dans son allocution, il a désigné à mots à peine couverts l'Ukraine : "Ils ont tenté de se cacher en se dirigeant vers l'Ukraine. Selon nos informations, un chemin avait été préparé du côté ukrainien pour leur permettre de franchir la frontière."

A aucun moment dans son allocution, Vladimir Poutine n'a fait allusion à l'Etat Islamique qui a pourtant, par deux fois, revendiqué l'attaque.

Il y a 15 jours, l'ambassade américaine en Russie alertait d'un  risque d'attentat islamiste imminent. Dans un document officiel, elle recommandait même d'éviter les grands événements, comme les concerts...

Une alerte balayée d'un revers de main par Vladimir Poutine, 3 jours avant la tuerie :

"Les déclarations des occidentaux sur de possibles attaques terroristes en Russie ne sont que de purs chantages.", avait-il déclaré.

 

Toutes ces années, Vladimir Poutine n'a cessé de vanter les services secrets russes "infaillibles." Au lendemain de l'attaque, leur efficacité semble remise en cause même par la rue :

"C'est effrayant, parce que cela signifie que nos services secrets ne font pas leur travail correctement.", affirme un Russe.

Pour éviter d'être déstabilisé, Vladimir Poutine va tenter de capitaliser sur l'attentat, selon certains spécialistes : "Plus il y a des risques, plus il y a des menaces, plus les attentats sont importants, graves, monstrueux, plus Vladimir Poutine va pouvoir se poser en recours et ceux qui ne l'accepteront pas seront considérés immédiatement comme des traîtres et bien évidemment comme des complices de ceux qui ont fomenté l'attentat.", dit Frédéric Encel.

L'opposition redoute déjà un tour de vis et que Vladimir Poutine en profite pour radicaliser un peu plus son pouvoir...

Un casse-tête, une équation difficiles à résoudre politiquement pour le maître du Kremlin : une semaine après son sacre, il se retrouve face à l'attaque la plus sanglante depuis 20 ans. Il a en tout cas tranché en pointant un coupable idéal : l'Ukraine.

Dans son allocution, Vladimir Poutine a parlé de l'horreur de l'attentat, mais on a le sentiment qu'il veut que les Russes restent très concentrés sur l'ennemi ukrainien. En réalité, dans son allocution, il n'a pas porté d'accusation directe contre Kiev, mais il a dit que les assaillants avaient, selon lui, des complices en Ukraine et il a comparé ces assaillants à l'occupant nazi. Or, il faut savoir qu'aujourd'hui, en Russie, ce terme de "nazis" est fréquemment utilisé pour désigner les Ukrainiens et c'est probablement comme ça que l'aura compris une bonne partie du public qui a regardé cette allocution télévisée."

On le voit : Vladimir Poutine procède par insinuations de manière à charger les Ukrainiens et le camp occidental, alors qu'il vient de connaître un grave échec sécuritaire.

 

Source : à 6 minutes, 38 secondes

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-samedi-23-mars-2024_6407062.html

 

 

Poutine : après le sacre, un terrible attentat près de Moscou...
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24 mars 2024 7 24 /03 /mars /2024 13:25
Premières fleurs...

 

Des teintes lumineuses dans le jardin, des éclats nouveaux de fleurs fragiles...

 

 

 

Viburnums en bouquets, tourbillons, rondes de fleurs : une féerie de candeurs près des feuillages sombres...

 

 

 

Muscaris, grappes de fleurs bleues, aux éclats de lavandes... arabis aux teintes de rose violet...

 

 

Délicates renoncules aux couleurs éblouissantes... Jaune d'or des genêts d'Espagne, comme des papillons qui illuminent les paysages...

 

 

Fleurs de thym légères aux sucs enivrants...

 

 

 

Merveilleux noms de fleurs, poèmes enluminés d'éclats et de parfums !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 13:16
Le voyageur d'histoire...

Comédien, réalisateur, animateur télé et écrivain, Bruno Solo nous propose un voyage dans le temps, à la rencontre de personnages, dans son livre "Le Voyageur d'Histoire". Avec ce nouveau livre, Bruno Solo revendique "une curiosité insatiable". Il était invité lors du Festival de la Biographie où il a présenté son livre :

 

"Je n'ai pas la prétention de raconter la philosophie de Rabelais... je le rencontre et il me parle d'un aspect de sa philosophie, à un moment précis de son existence. Et c'est exactement comme ça que j'ai procédé pour tout le livre. Mon biographe préféré, c'est Stéfan Zweig... Quand vous lisez Marie Stuart ou Marie Antoinette ou Galilée ou Fouché, évidemment, ça se développe sur 300 ou 400 pages. Stefan Zweig rentre vraiment dans la psyché des personnages. Moi, je ne peux pas me le permettre : je n'ai ni ce talent, ni les capacités historiques pour le faire, je n'ai pas accès aux mêmes archives, aux mêmes documents.

Mais pour autant, c'est comme si je faisais une synthèse, je rencontre les personnages l'espace d'une journée, cela ne dure jamais plus de une heure à deux heures. Donc, il faut que je choisisse un moment clé de leur existence.

 

Pour évoquer Hildegarde de Bingen, j'ai écouté sa musique, elle est souvent jouée dans les églises... je suis un athée agnostique forcené, mais j'ai une admiration pour les gens qui ont une foi sincère, lumineuse et généreuse, j'ai eu envie de m'intéresser à quelqu'un qui avait la foi, donc évidemment j'ai dû lire des choses sur elle, et encore une fois, j'évoque un moment précis de son existence : le moment où elle fonde sa nouvelle abbaye, je veux la voir à ce moment-là parce que je sais qu'elle n' en a plus que pour quelques jours, et elle qui discutait avec Dieu, en connexion directe, qui parlait à Dieu et Dieu lui parlait directement... j'ai eu envie de savoir ce qu'il allait lui dire, à quelques jours de sa disparition...

Hildegarde de Bingen, c'est facile d'accès parce que sa musique est abordable, j'ai découvert Hildegarde de Bingen grâce à mon épouse, en fait : elle est maquilleuse dans le cinéma, et elle utilise certains produits estampillés Hildegarde de Bingen, il y a des produits, des onguents, des pommades, des tisanes aussi qu'elle a fabriqués parce qu'elle avait inventé toute une pharmacopée basée sur son observation de la nature et je me demandais pourquoi il y avait des produits qui s'appelaient Hildegarde de Bingen, je trouvais que ce n'était pas un nom très commercial... j'ai commencé à me renseigner sur elle...

 

 

Sur la Comtesse de Ségur, c'est parce qu'elle a marqué ma jeunesse. Moi, j'ai grandi dans une famille un peu libertaire et je lisais en cachette de mes parents la Comtesse de Ségur, mes parents m'ont initié à la curiosité, et dans ce cas, vous lisez des choses qui vont à l' inverse de votre éducation.

Parce que j'ai lu la Comtesse de Ségur, j'ai découvert que cette femme était moins caricaturale que l'image qu'on peut s'en faire et qu'effectivement elle était un peu bigote, aristocrate, enfant martyre, battue par sa mère, très catholique, très imprégnée de religiosité, mais surtout, elle a voulu montrer une éducation des enfants un peu différente : quand on lit entre les lignes de la Comtesse de Ségur, on sent qu'elle était plus progressiste que la récupération qu'on en a faite.

La Comtesse de Ségur, si elle a ce côté un peu compassé, un peu étroit, c'est surtout à cause de son fils, un de ses fils qui était une sorte de curé très radical : les enfants ne pouvaient comprendre l'éducation qu'au travers des coups et des punitions. Elle a essayé de se battre contre cette vision de son fils, mais comme elle aimait son fils plus que tout, elle a cédé de temps en temps à ses injonctions. La Comtesse de Ségur est un peu victime de son époque et elle est beaucoup plus progressiste qu'elle ne semble l'être. Alors, ce n'est pas Françoise Dolto évidemment mais il faut resituer le contexte et c'est pour cela que je l'ai trouvé passionnante et que j'ai eu envie de m'intéresser à elle, d'autant que je suis très engagé sur les combats sur l'enfance à travers La Voix de l'enfant depuis 25 ans.

 

J'ai dans ma vie rencontré beaucoup de gens habités par la foi. notamment du côté de ma maman, mon grand-père, ma grand-mère, tous étaient très imprégnés de religion, ils allaient à la messe et j'étais absolument fasciné par l'idée que la foi permet de regarder le monde avec générosité parce que je crois que les gens qui ont une foi sincère, lumineuse, sont tout à fait capables de traverser le monde peut-être mieux que ceux, comme moi, très pragmatiques qui sont persuadés qu'une fois que c'est fini, c'est terminé.

Je sais que dans des moments très douloureux dans ma vie j'aurais aimé être animé par cette foi sincère... ce que je n'aime pas, c'est le dogme, c'est l'obscurantisme, c'est la récupération, c'est la religiosité radicale, on voit les ravages que cela faisait, que cela fait et que cela continuera à faire...

 

Mais quand je vois l'abbé Pierre, la manière dont sa foi lui a permis d'ouvrir ses bras à chacun, aux plus démunis, quelles que soient leur religion, leur culture, leur race, je suis admiratif de ces gens-là."

 

Cette présentation fut l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des personnalités attachantes du passé... 

 

 

 

 

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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 10:25
Justice pour l'Ukraine...

 

Une exposition issue du livre Fichez-nous la paix ! de la collection Cartooning for peace, publiée aux éditions Gallimard. Préfacé par le journaliste Pierre Haski, en partenariat avec Amnesty International et France Médias Monde...

Ce livre réunit 120 dessins de presse... provenant du monde entier, ils permettent de saisir les enjeux de cette guerre aux lourdes conséquences, qu'elles soient humaines, politiques ou économiques.

 

L'exposition présentée à la Maison du Protestantisme de Nîmes réunissait une quinzaine de ces dessins de presse...

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 févier 2022, a marqué le retour de la guerre sur le territoire européen. Plus proche géographiquement, ce conflit a fait irruption dans nos vies : les images et le récit des attaques inondent nos écrans en temps réel, au risque du rejet et de la confusion.

 

On est ému par ce dessin de Chappatte, où l'on voit des soldats dans des tranchées scruter l'horizon : l'un d'entre eux demande : "Tu vois venir quelque chose ?" et un autre lui répond : "Le passé !" La guerre et ses horreurs toujours recommencées : la guerre revient sur le sol européen, avec le retour des tranchées et de ces guerres barbares du passé.

 

Plus loin, une caricature de l'Iranien Mana Neyestani montre Vladimir Poutine sous l'apparence de Napoléon à cheval sur un animal rouge qui représente la Russie et qui dévore l'Ukraine.

 

Un dessin de Kazanevski montre une famille symbolisée par des cibles en carton, visée par un énorme canon : des vies humaines réduites à des cibles, une population civile constamment en danger.

 

Une illustration de Machado (Brésil) évoque les bombardements sur la maternité de Marioupol : on y voit un avion larguer une bombe sur laquelle est écrit "Mother Russia"... un crime de guerre commis par l'armée de Vladimir Poutine.

 

Un dessin de Chaunu dénonce le massacre de Boutcha : on y voit une femme éplorée devant une fosse commune.

 

Nardi, dessinatrice italienne, s'inspire d'une photographie de Nick Ut pour dépeindre les horreurs de cette guerre : une fillette court dans une rue sous un déluge de bombes.

 

Une autre illustration de Osama Hajjaj (Jordanie) montre l'accueil chaleureux fait aux migrants Ukrainiens, alors que les migrants venus d'Orient et d'Afrique sont moins bien traités.

 

Sur un dessin de Stellina ( Taïwan) on voit encore Poutine qui émerge d'un char,  d'où il lance des fake news, tout en tenant un oiseau bleu dans la main.

 

On découvre aussi un dessin de Placide qui évoque cette courageuse journaliste russe qui en plein JT a dénoncé la guerre : Marina Ovsiannikova d'un seul coup a dit NON ! NON à la guerre... C'était le 14 mars 2022 sur un plateau de télévision...

"Cette journaliste est aussitôt arrêtée, licenciée, elle écope d'une amende de 250 euros, elle s'exile ensuite quelques semaines en Allemagne avant de retourner à Moscou pour négocier la garde de ses enfants. Arrêtée, placée en résidence surveillée, elle subit la répression du Kremlin. Elle réussit alors à s'enfuir et se réfugie en France."

 

Une autre illustration de Zlatkovsky (Russie) s'attache à dénoncer la désinformation russe : un lecteur déploie un journal avec des articles qui ont été découpés.

 

L'Italien Emanuele Del Rosso nous montre que dès l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les médias ont déployé d'importants moyens pour rendre compte de cette guerre, lui accordant une couverture que certains jugent disproportionnée en comparaison avec la manière dont les médias traitent d'autres conflits en Afrique ou au Moyen Orient.

 

Une image effrayante, enfin : celle de Poutine jouant à la roulette russe avec la centrale de Zaporijjia... un dessin de Kak.

 

"Ce qu'il y d'intéressant dans ces dessins, c'est qu'ils viennent du monde entier, pas seulement d'Allemagne, de France ou des Etats-Unis, ou d'Ukraine, ils viennent du monde entier et ils montrent la diversité des points de vue, il n'y a pas une sorte d'unanimisme moral, il y a aussi une dénonciation de l'hypocrisie ou du double langage occidental." dit Pierre Haski qui a préfacé ce livre : Fichez-nous la paix !

 

 

 

 

 

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 13:11
Covid : Les profiteurs de la crise...


C'est  dans ce monde là que nous vivons : celui des profiteurs, des agioteurs, des spéculateurs pour qui seul l'argent compte, au mépris de la santé, de la dignité humaine et du bonheur des hommes...
 

"Dans le paysage de la biologie médicale, 6 sociétés règnent en maîtresses : les sociétés Eurofins, Gerba, Biogroup, Inovie, Unilabs et Synlab...

Pendant la période de la pandémie, elles se sont partagées la manne des tests PCR : à 73 euros le test au plus fort de la crise, ce fut un sacré gueuleton !

En 2020, le chiffre d'affaires du clan a bondi de 85% : 7 milliards d'euros versés intégralement par la sécu ! Et la sécu, c'est nous...

A l'automne 2022, au sortir de la pandémie, l'état annonce vouloir mettre un terme au festin.

"C'est un secteur qui a largement profité de la crise Covid.", dit alors le ministre de la santé, François Braun qui veut imposer aux labos une baisse des remboursements de la Sécu. L'objectif est d'économiser 1 milliard d'euros d'ici à 2026, soit 250 millions par an, un effort raisonnable, selon le ministre.

Les biologistes sont d'accord pour une économie de 250 millions d'euros, mais uniquement en 2023.

Pour faire plier le gouvernement, les labos ferment leurs portes pendant plusieurs jours, d'abord en novembre et en décembre 2022, puis en janvier 2023. Les Français ne peuvent plus réaliser ni test PCR ni analyse médicale de routine... Les biologistes, eux, viennent dans les médias justifier leur drôle de grève :

"La manne Covid est bien une fable et en fait, le gouvernement et la CNAM se servent de ce prétexte pour baisser durablement le remboursement de la Sécurité Sociale, et donc, c'est ce qui nous alerte. Les conséquences sont dangereuses. On ne peut pas jouer avec la santé des Français comme ça."

Il ne manquait plus que le chantage à l'emploi :

"On sait qu'on va être obligé forcément de réduire notre masse salariale et de jouer sur nos effectifs."

Au ministère de la Santé, l'homme qui a osé demander des économies aux laboratoires est interrogé par des journalistes : il s'agit de François Braun.

"Les labos ont répondu à une commande du gouvernement, lors de la crise du Covid, mais de fait, par l'argent de la Sécurité Sociale, il y a eu des bénéfices hors normes. Et l'argent de la Sécurité Sociale, c'est l'argent des Français et mon rôle est de le dépenser à bon escient."

Quatre jours après le départ de François Braun (à la suite d'un remaniement ministériel), un accord est signé avec les labos et il leur est, en fait, très favorable... ils devront faire d'ici à 2026 environ 550 millions d'euros d'économie bien loin du milliard voulu par François Braun.

Parmi ces labos qui se sont battus pour préserver la manne Covid : Eurofins, ce groupe français est le numéro 1 mondial des analyses, il est présent sur 4 continents, il teste les aliments, les produits pharmaceutiques, cosmétiques, l'environnement... et pendant la pandémie, Eurofins a développé ses propres réactifs et fait des tests PCR à gogo.

A la tête de cette entreprise prospère, se trouvent les frères Martin. Grâce au Covid, ils ont vu leurs résultats exploser.

Gilles Martin a révélé : "Le Covid a généré plus d'un 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires sur un total de plus de 6,7 milliards d'euros..."

Question : qu'ont fait ces dirigeants de la manne Covid ? Impossible pour les journalistes de les interroger. Visiblement, les Martin veulent rester discrets sur les profits liés au Covid...

Les journalistes ont donc enquêté pour savoir ce qu'ils ont fait de cet argent.

 

En 2021, ils se sont versés 43 millions d'euros de dividendes. En pleine pandémie, au moment où le titre Eurofins atteint des sommets en bourse, ils vendent des actions... Résultat : plus de 51 millions d'euros de plus value.

Les deux frères vont alors investir dans un secteur qui n'a rien à voir avec la santé. Les frères se seraient lancés dans la location saisonnière de villas sur la Côte d'Azur.

A Saint-Jean Cap Ferrat : c'est sur cette péninsule entre Monaco et Nice que les frères auraient acheté des villas. Ce lieu attire depuis longtemps milliardaires, stars d'Hollywood ou encore oligarques russes.

Sur un site internet d'immobilier de luxe, les Martin proposent des villas à la location. Des villas d'un luxe éhonté : accès privé à la mer, piscine chauffée, hammam, cinéma privé, salle de fitness... avec cela on peut s'adjoindre les services d'un chef, d'un agent de sécurité, d'un majordome ou même louer un jet privé... bref tout comme dans un palace.

Prix de la location pour un mois : plus de 500 000 euros, le personnel de maison est compris dans ce tarif et très disponible... un chef peut être amené à cuisiner des pâtes bolognaises à 3 heures du matin, une véritable entorse au droit du travail !

Des locations saisonnières très lucratives ! Et les frères Martin ont bien l'intention d'en faire un business.

D'ici 3 à 4 ans, il y aura 11 villas en location !

Les Martin ont une holding familiale basée au Luxembourg qui détient elle-même six SCI, des sociétés civiles immobilières toutes créées en plein Covid, juste après que les deux frères ont vendu leurs actions.

Via ces SCI, les Martin ont acquis au moins 10 biens depuis 2021 pour des montants faramineux ! Montant total de ce patrimoine : plus de 200 millions d'euros !

Ces villas auraient-elles été achetées grâce aux remboursements de la Sécurité Sociale ? Un expert financier explique : "Comme dans toutes les crises, il y a des profiteurs, ils ont vendu des actions au bon moment avant que ça décline, pour empocher une plus-value considérable, ils ont réinvesti l'argent dans ces SCI, cela peut paraître a priori étonnant que des laboratoires d'analyse, financés par la Sécurité Sociale, puissent générer suffisamment d'argent pour avoir in fine ce type d'investissement très coûteux et sans doute particulièrement lucratif."

Au total, les Martin ont déboursé 68 millions d'euros. Pour le reste, ils ont eu un bon coup de pouce des banques : 136 millions ! Et cet emprunt n'est pas contracté par les propriétaires mais par les SCI.

"Cela permet aux Martin d'agrandir leur patrimoine immobilier de manière très conséquente, en mettant très peu d'argent et d'ici quelques années, ils seront propriétaires de toutes ces villas, en ayant pris personnellement quasiment aucun risque, avec en plus un intérêt fiscal : réduire considérablement les frais de succession, si les Martin font une donation rapide."

Les patrons d'Eurofins ont refusé catégoriquement les demandes d'interviews des journalistes.

Ils ont envoyé un mail : Sur les investissements immobiliers du Cap Ferrat, ce serait notamment "pour soutenir l'activité touristique et l'emploi dans le sud de la France durement touchée par la pandémie."

Quant aux profits liés au Covid, ils rappellent que "Eurofins a contribué à protéger la santé, à ralentir la diffusion du virus et à assurer la reprise de la vie sociale suite aux confinements..."

Bref, les frères Martin ont bonne conscience, toute honte bue !

En deux ans de crise Covid, la fortune personnelle des frères Martin aurait doublé !

Si le Covid a autant profité aux labos, c'est parce que, ces dernières années, la biologie médicale s'est complètement transformée...

Des petits laboratoires de quartier sont devenus en 30 ans des mastodontes ultra rentables.

Avant, un laboratoire ne pouvait appartenir qu'a un seul biologiste et un biologiste ne pouvait détenir qu'un seul laboratoire : la santé ne devait pas être commerciale et devait être protégée par des règles contraignantes.

A partir de 1995, ces verrous vont progressivement sauter : des lois successives autorisent les biologistes à se regrouper et à ouvrir leur capital à des investisseurs extérieurs.

L'idée, c'est d'avoir des labos plus importants, qui sont capables de traiter des volumes d'analyse plus importants, en centralisant leurs activités.

Aujourd'hui, 6 entreprises détiennent 80% des 4200 sites en France... et leurs affaires sont devenues si rentables qu'elles attirent des acteurs purement financiers. Quoi de plus sûr comme payeur que l'Assurance maladie ? La Sécurité Sociale paye très rapidement.

Le dernier labo en date à avoir cédé aux sirènes de la finance, c'est INOVIE... plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaire pendant le Covid !

Cette machine à cash attire des fonds d'investissements étrangers.

Un biologiste d'INOVIE raconte sous anonymat : "En août 2021, on nous apprend qu'on va être racheté, on nous dit que le prix de nos parts est valorisé à 320%, donc on s'est retrouvé après la vente avec plus de 3 millions d'euros. Gagner tous ces millions, c'est très attrayant, mais moi personnellement, je suis choqué, parce qu'on est une profession médicale et on est payé par les remboursements de la Sécu."

Avec ce pactole, sur les quelques 400 biologistes associés, certains partent à la retraite, d'autres réinvestissent dans le groupe une partie de la somme qu'ils ont touchée.

"On a commencé à voir qu'on était sous la coupe des financiers, quand les volumes des PCR Covid ont baissé, ils ont serré la vis et là on l'a très vite senti." Depuis l'arrivée des nouveaux actionnaires, la direction aurait une priorité : augmenter la rentabilité du groupe coûte que coûte...

Une infirmière du groupe INOVIE témoigne : "Seule la rentabilité compte, plutôt que la qualité relationnelle, il faut aller vite, le patient est devenu un client, nous, on n'est plus personnel soignant, on est un outil de rentabilité..."

Elle dénonce la pression managériale et la dégradation des conditions de travail.

"La qualité, c'est la rapidité maintenant, je suis contrainte de bousculer les gens, c'est une maltraitance.", dit-elle.

Pour cette infirmière, cette situation serait une conséquence de la financiarisation de la santé dans laquelle son groupe s'est engouffré.

Climat social délétère, burn-out, mépris, fatigue du personnel, polyvalence, flexibilité, suppression de postes, l'argent à tout prix, prise en charge des assurés qui se dégrade, course effrénée à la rentabilité...

 

Source :

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/5695812-energie-covid-les-profiteurs-de-crise.html

Covid : Les profiteurs de la crise...
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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 13:31
Des dentelles sur un ciel d'hiver...

 

Une vision féerique sur le boulevard... sur un ciel brouillé où perce la lumière du soleil, des micocouliers déploient leurs branches-arabesques...

 

 

 

Des myriades d'entrelacs si fins, si subtils : un tissu de mailles en ombres chinoises sur un ciel laiteux...

 

 

 

Des tourbillons de dentelles au dessus des toits...

 

 

 

 

Un somptueux  spectacle de l'hiver : lumières et ombres dans ce ciel lumineux qui redessine les branches des arbres...

 

 

 

Un moment de grâce : le soleil diffus crée une lumière irréelle, éclaire les ombres des arbres, les magnifie, les auréole d'éclats...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo et vidéo : rosemar

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 12:53
"Monoloy", disait le vent...

 

Une magnifique dénonciation du racisme et de la discrimination qu'ont subis les Indiens dans cette chanson de Gilles Vigneault. Une belle chanson d'amour tragique aussi et un hymne à la nature...

La situation est résumée très simplement dès les premiers mots du texte :

"Jack Monoloy aimait une blanche
Jack Monoloy était indien
Il la voyait tous les dimanches
Mais les parents n'en savaient rien"

Un amour secret, caché, car les deux amoureux n'ont pas la même couleur de peau... L'emploi de l'imparfait à valeur durative traduit tout de même une sorte de stabilité, de sérénité. Tout de suite, le personnage de Jack nous apparaît familier et proche de nous car il désigné par son prénom et son patronyme.

 

On perçoit aussitôt une nature complice des deux amoureux dans ces deux vers :

"Tous les bouleaux de la rivière Mingan
Tous les bouleaux se rappellent"

Cette nature bienveillante sert de refuge aux deux personnages et à leurs amours clandestines. On découvre aussi le prénom de la jeune fille : la Mariouche... Le poète évoque sa beauté sans la détailler, ce qui contribue à donner au texte une valeur universelle.

 

La présentation qui est faite du personnage de Jack Monoloy souligne aussi sa proximité avec la nature, la rivière, les arbres, les oiseaux, le vent... une nature personnifiée qui répète les prénom et nom du personnage...

Le poète nous fait ainsi habilement entendre les voix des "canards, des perdrix et des sarcelles" à travers cette répétition "Jack, Jack, Jack", la gutturale "k" restituant les cris de ces oiseaux.

Et le vent, lui aussi personnifié, lance le nom du personnage : "Monoloy disait le vent". Grâce à  ces sonorités très douces et répétitives, on croirait effectivement écouter le souffle du vent...

Jack est encore associé à la nature puisqu'il a "écrit au couteau d'chasse Le nom d'sa belle sur les bouleaux..."

 

Une indication de temps marque soudain une rupture dans l'histoire des deux amoureux : "Un jour, on a trouvé leurs traces  On les a vus au bord de l'eau." Le passé composé utilisé dans ces deux vers souligne aussi cette rupture. Le pronom indéfini "on" renvoie à l'opinion commune, à la foule : un racisme généralisé. On voit aussi que les personnages sont traqués comme des bêtes avec cette expression : "on a trouvé leurs traces."

 

L'emploi du présent vient accentuer les conséquences douloureuses pour les deux personnages, un présent à valeur durative, comme une éternité de malheurs et de souffrances :

"Jack Monoloy est à sa peine
La Mariouche est au couvent
Et la rivière coule à peine
Un peu plus lentement qu'avant"

 

Jack Monoloy se suicide alors dans l'indifférence générale, en dehors de la prière énoncée par le poète :

"Jack Monoloy Dieu ait son âme
En plein soleil dimanche matin
En canot blanc du haut d'la dam
Il a sauté dans son destin"

 

Depuis, seuls les bouleaux semblent en porter le deuil :

"Tous les bouleaux de la rivière Mingan
Tous les bouleaux ont mémoire
Et leur écorce est toute noire
Depuis qu'Monoloy a sacré l'camp"

 

La mélodie enjouée restitue la beauté, la vitalité de la nature, un élan amoureux, hélas brisé par la bêtise des hommes, comme le suggère cette phrase scandée dans le refrain : "La Mariouche est pour un blanc."

 

 

Le texte :

 

http://www.chansons.lespassions.fr/chanson-vigneault-3.html

 

 


 

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13 mars 2024 3 13 /03 /mars /2024 10:36
Poutine : une élection gagnée d'avance...

Un semblant de démocratie, une illusion de démocratie : mais les apparences sont sauves... 

"Les Russes s'apprêtent à voter pour élire leur président, le réélire plus précisément, car Vladimir Poutine a peu de chances d'échouer : seuls 3 concurrents ont été autorisés à se présenter face à lui.

 

Tous ceux qui s'opposent à la guerre en Ukraine ont été exclus d'office.

En théorie, Vladimir Poutine est un candidat comme les autres... on le voit sur une vidéo sortir son passeport pour le fonctionnaire de la commission électorale chargé d'enregistrer sa candidature...

Mais tout le désigne comme vainqueur. La campagne officielle se fait sous le signe V, symbole du soutien à l'armée dont Vladimir Poutine est le Commandant suprême.

Aucun débat télévisé pour lui, les 3 autres candidats en lice débattent entre eux.

 

Et la candidature du seul prétendant ouvertement opposé à lui a été rejetée.

Les sondages ne laissent aucun doute : Vladimir Poutine est devant, avec 75% de votes, et les autres très loin derrière.

 

Une journaliste interroge une jeune femme Russe : "Il peut y avoir une surprise ?"

Réponse : "Non, je ne pense pas, parce qu'il n'y aura aucune surprise."

Deux autres Russes témoignent : "Les autres, ils n'ont pas beaucoup de chances, car ils sont moins connus. Et le Président, il a fait tellement pour le pays ! Les autres ne peuvent pas en faire autant..."

 

Dans son clip de campagne, le candidat communiste veut y croire : "Comment ça, où je vais ? Ben au travail, au Kremlin."

Dans les faits, le candidat ne fait rien qui puisse barrer la route de Vladimir Poutine.

Ce jour-là, il parraine un convoi de camions, en soutien à l'opération militaire en Ukraine.

Les journalistes lui ont demandé quel genre d'opposant il est...

"Nous sommes dans l'opposition constructive, nous ne sommes pas un parti qui appelle à la destruction, casser et mettre le feu. Nous suggérons comment il faut faire pour que ce soit bien."

Les communistes appellent toujours à la fin du capitalisme mais pas à la fin de la guerre.

"Le Parti Communiste soutient la position de notre Commandant suprême, Vladimir Poutine, nous sommes obligés de nous unir avec un parti dirigeant, celui qui est au pouvoir, sur des questions de politique extérieure.", déclare une Russe.

 

Président et candidat : la confusion des rôles de Vladimir Poutine conduit à sa surexposition médiatique bien supérieure à celle de ses concurrents.

Mais pour la commission électorale, il reste de la compétition dans cette campagne...

 

La nouveauté, ce pourrait être le score d'un homme : Vladislav Davankov, représentant d'un parti qui demande plus de libertés mais sans attaquer le Président.

Pour le moment, il est en deuxième position, avec moins de 10% des intentions de vote..."

Autant dire que l'élection est pliée d'avance !

 

Source :

 

à 16 minutes, 58 secondes

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-lundi-11-mars-2024_6378898.html

 

Poutine : une élection gagnée d'avance...
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