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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 10:28
Encore beaucoup de monde dans la manifestation nîmoise...

 

Malgré un temps maussade, malgré la pluie, ils étaient venus nombreux dans les rues de Nîmes pour manifester contre la réforme des retraites, ce mardi 7 mars...

Un flot continu se déversait dans les allées Jean Jaurès, criant des slogans contre le recul de l'âge de la retraite...

Une foule très diverse : des salariés, des retraités, des familles, et aussi des jeunes, des lycéens, des collégiens...

Parmi les manifestants, Florian et Juliette Cholet sont tous les deux infirmiers. Ils sont venus défiler avec leurs enfants, Salomé et Mona. Lui est libéral, elle travaille au CHU : "On fait partie des infirmiers en colère. Nous, avec la réforme, on sera à la retraite à 67 ans à taux plein. Sachant qu’aucune pénibilité n’est pour l’heure reconnue."

Pas de pénibilité pour les infirmiers eux qui sont saturés de travail dans les hôpitaux ? Quelle injustice !

 

L'ambiance dans le cortège était bon enfant : des chants, des chorégraphies, des slogans scandés par la foule...

Quelques exemples :

Du pognon pour les pensions, pas pour les canons...

A bas le turbin jusqu'au sapin !

Non au boulot pour les vieux fourneaux !

Réforme in-femme !

Si tu mets 64, on te mai 68

 

Un discours entendu dans le cortège : 

"Aujourd'hui, ce gouvernement ne veut pas entendre la rue, aujourd'hui, nous sommes conduits dans un certain nombre d'établissements, et de métiers, de corporations, à bloquer le pays, la production, les sites stratégiques : dépôts pétroliers, raffineries, transports...

Dans certains secteurs, c'est plus difficile, comme dans les hôpitaux, lorsqu'on est assigné, on ne peut pas arrêter la production, car les patients ont besoin de soins.

Pour autant, dans les hôpitaux, il y a eu de fortes mobilisations..."

Une réforme qui désavantage les femmes : Selon l'économiste Elena Bassoli, l'augmentation de l'âge de la retraite signifie que de nombreuses femmes ne pourront quitter leur emploi que beaucoup plus tard et sans bénéficier du taux plein par rapport aux hommes...

Une réforme injuste car dans nombre de professions, la pénibilité n'est pas vraiment prise en compte...

Des cortèges nombreux et fournis partout en France, des barrages routiers, des blocages de raffineries, des transports très perturbés..

Mais quelle sera la réaction des Français face aux blocages dans les jours qui viennent ?

 

Je rajoute un débat très intéressant sur le sujet :

 

https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/c-ce-soir-saison-3/4648624-greve-le-blocage-et-apres.html

 

Photo et vidéo : rosemar

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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 13:35
Retraites : les Français paresseux ou clairvoyants ?

 

Comment la presse étrangère commente-t-elle les manifestations françaises contre la réforme des retraites ?

Le plus souvent, surprise, interrogations, indignation...

"La presse étrangère oscille entre incompréhension et étonnement face aux manifestations dans les rues françaises contre la réforme des retraites. 

"Plus d'un million de personnes ont manifesté en France", commente ainsi un journaliste portugais.

À chaque journée de grève, son reportage sur les ondes étrangères, avec parfois une pointe d'ironie. 

C'est le cas en Allemagne : "Le président français ne semble pas compris, et on connaît la France, hein ? Des manifestations monstres, des grèves et un grand mouvement de contestation qui commence..."

Aux États-Unis, une chaîne d'information a donné la parole à Craig Copetas, un ancien correspondant du Wall Street Journal à Paris, plutôt sévère. "Écoutez, les Allemands partent à 67 ans, les Espagnols à 65 ans, les Britanniques à 66… Vous savez, tout ce qui compte, c'est que tous les syndicats sont contre", a commenté le journaliste.

Le face à face entre Emmanuel Macron et ses opposants interroge en Belgique, en Suisse, en Allemagne.

 Un billet du célèbre New York Times questionne même : "Et si les Français étaient simplement paresseux ?"

Son auteur, Robert Zaretsky, y décrit surtout une vision du travail très différente outre-Atlantique.

Mon premier réflexe a été de me dire : "Mais quelle bande de clochards paresseux ! Comment osent-ils ? Je veux dire : le travail, c'est notre raison de vivre... Mais, en fait, tout bien réfléchi, je crois bien qu'avec le Covid, les Américains, aussi et en particulier les jeunes commencent à repenser la place du travail dans leur vie."

 

Alors, le regard sur les manifestants français serait-il en train de changer ?

C'est aussi l'avis d'un correspondant britannique, chroniqueur d'un magazine conservateur anglais :

"C'est vrai que dans le passé les Britanniques ont vu avec amusement la capacité des Français à descendre dans la rue. On a l'impression que vous faites grève toutes les semaines. Mais je crois que cette fois c'est un peu différent. On ne se moque plus des Français parce que nous avons exactement les mêmes problèmes économiques à présent."

 

Et selon lui, si les journalistes britanniques devaient parier sur l'issue du bras de fer, ils miseraient plutôt sur la ténacité des manifestants français."

 

Repenser la place du travail dans la vie, repenser le partage des richesses, revenir à plus de justice et d'égalité dans les salaires : voilà qui est essentiel.

On a vu lors de la crise du Covid toute l'importance de ces métiers : caissière, infirmier, personnel soignant, enseignant... des métiers dévalorisés par des niveaux de rémunérations insuffisants...

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-qu-en-pensent-les-medias-etrangers_5651912.html

 

 

Retraites : les Français paresseux ou clairvoyants ?
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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 10:38
Les jeunes et la retraite...

Les jeunes se sentent eux aussi concernés par la réforme des retraites : on les a vus encore hier défiler en nombre lors des manifestations contre cette réforme...

 Dans les enquêtes d’opinion et dans les cortèges, la nouvelle génération exprime clairement son rejet du projet.

 

Lycéens, étudiants ou à peine entrés dans le monde du travail, ils descendent dans la rue, occupent leur établissement, postent leur mécontentement sur les réseaux sociaux...

 

Ils n'hésitent pas même à tourner la réforme des retraites en dérision, que ce soit dans la restauration ou dans le secteur de la santé, des métiers particulièrement épuisants.

La jeunesse s'inquiète déjà pour ses vieux jours... et dit non à la réforme.

 

"C'est pas normal qu'on travaille jusqu'à 64 ans." commente un jeune homme.

 

"Moi, au final, je ne sais même pas à quel âge je vais avoir ma retraite." s'interroge une jeune fille.

 

"Ce n'est pas une bonne idée de dire qu'on s'en fiche maintenant pour que quand on arrive au moment où cela nous touchera réellement, on dise : ah j'aurais dû manifester !" déclare un autre jeune homme.

 

Thomas a 20 ans, il est étudiant en licence de géographie et sociologie en région parisienne.

Agathe, Lilloise, a 24 ans, elle est salariée dans une banque.

Tous deux redoutent le recul de l'âge de départ à la retraite...

Pour dénoncer la réforme, chacun son mot : "injustice", "inadaptée".

 

"On nous demande à chaque fois de faire des études longues, d'avoir de plus en plus de diplômes, donc, c'est ce qu'on fait, on nous demande après de trouver un travail, maintenant, on nous dit qu'il faut travailler encore plus longtemps qu'avant, et je pense qu'il y a d'autres moyens de financer les retraites que de décaler l'âge légal."

"Aujourd’hui c’est deux ans, mais qui nous dit que demain ça ne sera pas trois, quatre, cinq ?", s’inquiète Thomas. 

 

La jeune femme n'était pas sûre de faire grève ce mardi, pour des raisons financières, notamment.

Thomas, lui, était dans les précédents cortèges contre la réforme, et il ne compte pas s'arrêter là.

"C'est important de montrer que la jeunesse n'est pas dupe, la jeunesse sait très bien ce qui se passe, elle est motivée, elle pense non seulement à elle mais aux autres."

 

Les syndicats étudiants et lycéens ont appelé au blocage des universités et des lycées mardi 7 février, jour de la mobilisation nationale. 

 

Pour cette troisième journée de grève et de mobilisation ce mardi 7 février, ils étaient encore plusieurs milliers à Nîmes à défiler au départ des Jardins de la Fontaine, à 14 h 30,  jusqu'à l'avenue Feuchères.

Isabelle Calizot, 46 ans, faisait partie du cortège, elle est professeur de français au collège des Oliviers :  "Je travaille en zone d'éducation prioritaire et je me dis que c'est encore la population qui en a le plus besoin qui va pâtir de cette réforme profondément injuste. Et puis comment serai-je après 60 ans ? Mes collégiens ont droit aussi à des profs en forme."

Ne serait-il pas plus cohérent de recruter de nouveaux enseignants plutôt que de prolonger la carrière de ceux qui exercent ce métier ?

 

 

Source :

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/reforme-des-retraites-la-nouvelle-generation-exprime-son-mecontentement_5642159.html

 

 

 

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